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Les traversées de la Honte : des douleurs du cancer à la douleur d'exister : Tentative d'élaboration psychanalytique du concept de déportation psychique

Mariotti, Carole 28 November 2011 (has links)
Est-il possible de détruire un homme ? Est-il possible pour un homme de se sentir inhumain au point de se négativer lui-même quand ce sentiment lui devient insupportable ? Il existe des situations extrêmes, des épreuves de vie insoutenables et des expériences honteuses qui remettent en question ce sentiment d’appartenance à l’humanité. Jean, Margaret et Abel questionnent leur place dans la relation à l’autre et au monde face à une maladie qui perturbe leur existence et les confronte à de nombreuses pertes : Perdre sa dignité, perdre un enfant, perdre sa mère et perdre, pour certains, l’ignorance d’un savoir sur sa propre mort. Le cancer, lorsqu’il est mis en place de l’Autre, fonctionne parfois comme une sentence de mort, comme un point de certitude, comme une lettre mortuaire qui se chronicise dans la pensée et qui réorganise la place du sujet dans son rapport à l’Autre et à l’objet. La clinique nous montre ici à quel point le signifiant « cancer » confronte certains patients à une épreuve de réel insoutenable qui se présente dans l’imaginaire, soit sous la forme d’un précipice, d’un vide dans lequel ils peuvent tomber, soit dans le tic-tac d’une bombe à retardement susceptible d’exploser à tout moment. La clinique nous montre aussi qu’il existe des métaphores difficiles à entendre mais qui ne peuvent demeurer dans les limbes de la pensée. Au-delà de la métaphore du cancer comme système concentrationnaire, notre travail consiste à dégager un mode de fonctionnement logique et un positionnement subjectif particuliers.À partir des traversées de la honte, des expériences douloureuses et de cette profonde douleur d’exister que la maladie cancéreuse peut réactiver, nous verrons qu’une trajectoire de vie peut s’inverser. Le concept de « déportation psychique » concerne, selon nous, une inversion temporelle et une réorganisation subjective qui fera dire à celui qui l’éprouve : « Si ce n’est pas aujourd’hui, c’est que je vais mourir demain ». La mort plantée ainsi dans l’horizon d’un regard obscurcit l’histoire de vie du sujet dans une sorte de mélancolisation de son existence et dans la présentification de son « être pour la mort ».Est-il possible de détruire un homme ? « Si c’est un homme » écrit Primo Levi en posant, selon nous, la question ontologique suivante : « Que suis-je donc pour avoir vécu tout cela ? Pour l’autre, pour moi ? Suis-je un sujet ou un objet ? » Il interrogerait ainsi la qualité et la valeur d’un homme lorsqu’il est traversé par la figure du muselmann. À cette question, Pierre Fédida y répond par la nécessité de la ressemblance, Jacques Lacan par la nécessité de la langue. Primo Levi nous le montre dans sa rencontre avec Hurbinek : Pour être un homme, il faut être pris dans la langue ; il est nécessaire soit de parler, soit d’être parlé. Pour le détruire, il faut l’en extraire et faire en sorte qu’il croie qu’il n’est rien que ça, un simple déchet qui fait « tache dans le tableau » de l’humanité. / Is it possible to wreck a human being? Is it possible for a man to feel inhuman enough as to annihilate himself when this feeling overwhelms him? There are situations, extreme ones, unbearable and shameful life experiences that can put someone in doubt of his affiliation to humanity.Jean, Margaret and Abel are questioning their position in their relations to the others and the world when confronted to a disease disrupting their existence and to the losses it involves: lose their dignity, lose a child, lose their mother and, for some of them, lose the ignorance of the knowledge of their own death. When cancer is implemented by the Other, it can operate as a death sentence, as a certitude, as a funeral letter lingering on one’s thought up to the point to reorganize the place of the subject in his relations to the Other and the object. Clinical experience thereby demonstrates how the signifier “cancer” may drive a subject to the unbearable encounter of the Real, represented in the Imaginary in the form of a chasm, an empty space one risks to fall in, or the ticking of a bomb about to explode from minute to minute. Clinical experience also demonstrates that some metaphors are hard to admit but they should not remain in the deep limbs of thought. Beyond the cancer metaphor of a concentration camp, our work consists in bringing out a personal logical way of functioning and a subjective positioning.Through the alleys of shame, painful experiences and pain of living - which cancer disease often reactivates- we see that the path of life can be inverted. For all we are concerned, the concept of “psychical deportation” is about time inversion and a subjective reorganization which makes the suffering person say: “If I don’t die today, it will be for tomorrow”. Death is this way implemented in a subject’s field of view on his life story, darkening it in a sort of melancholisation of his existence and the presentification of his “being-toward-death”.Is it possible to wreck a man? “If this is a man”, we can imagine Primo Levi write as to ask the following hontological question: “Then what am I after enduring all that? What am I for the others as for myself? Am I a subject or an object?” He could have questioned this way the quality and the value of the human being when seeing himself in the muselmann figure. To answer to this hypothetical question, Pierre Fédida would have used the necessity of resemblance while Jacques Lacan the necessity of the language. Primo Levi could have confirmed the above positionings when meeting with Hurbinek : To be a human being, you need to be in the language; it’s necessary whether to speak or to be spoken. To devastate him, you need to extract him from the language and make him believe that he’s only that: a pariah, a piece of trash that “spoils the image ” of humanity.
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O Fausto pessoano segundo a compreensão freudiana de melancolia / Le Faust de pessoa selon la compréhension freudienne de la mélancolie

Silva, Marcela Ìtalo Rodrigues e 03 May 2013 (has links)
Submitted by Marlene Santos (marlene.bc.ufg@gmail.com) on 2014-09-26T21:35:11Z No. of bitstreams: 2 Silva, Marcela Italo Rodrigues e..pdf: 722458 bytes, checksum: f4cf6d1bc2c1db766599cd5a3968f7d8 (MD5) license_rdf: 23148 bytes, checksum: 9da0b6dfac957114c6a7714714b86306 (MD5) / Approved for entry into archive by Jaqueline Silva (jtas29@gmail.com) on 2014-09-26T21:41:18Z (GMT) No. of bitstreams: 2 Silva, Marcela Italo Rodrigues e..pdf: 722458 bytes, checksum: f4cf6d1bc2c1db766599cd5a3968f7d8 (MD5) license_rdf: 23148 bytes, checksum: 9da0b6dfac957114c6a7714714b86306 (MD5) / Made available in DSpace on 2014-09-26T21:41:19Z (GMT). No. of bitstreams: 2 Silva, Marcela Italo Rodrigues e..pdf: 722458 bytes, checksum: f4cf6d1bc2c1db766599cd5a3968f7d8 (MD5) license_rdf: 23148 bytes, checksum: 9da0b6dfac957114c6a7714714b86306 (MD5) Previous issue date: 2013-05-03 / La présente dissertation se propose à analiser de quelle forme la compréhension freudienne de la mélancolie est présente dans le Faust de Pessoa. On vera de quelle forme la mélancolie comme caractéristique de la modernité projete dans le Faust de Pessoa une autre phase du mythe faustique. On va analiser le retour subjectif sur soi-même comme une issue rencontré par le sujet poétique pour exprimer les temps modernes, dans la transformation/construction du Faust de Pessoa. On commence notre travail présentant um bref parcours historique des principales lectures du mythe de Faust dans la littérature ocidental, de Spiess, Marlowe, Goethe et Mann. À partir de ce parcours, on va vérifier comment le mythe de Faust s’apréhende dans la modernité par Fernando Pessoa. À propos du Faust de Pessoa, on découvre de quelle manière l’oeuvre est construite dans ses trois organisations, par les editeurs Freitas da Costa, Duílio Colombini et Teresa Sobral Cunha. Dans le chapitre suivant, on commence en présentant un embasement théorique des conceptions freudiennes du malaise dans la culture et la mélancolie. On va voir de quelle manière la mélancolie apparaît comme marque d’une époque orienté par la malaise. On va comprendre comment le malaise provoque dans l’être humain un délaissement hériter de sa subjetivité et caractéristique de la modernité. À la fin de notre travail, on va analiser comment les poèmes se relacionnent avec les thématiques de la mélancolie présente dans l’oeuvre du Faust de Pessoa. Nous comprenons le Faust de Pessoa comme une expression, à la fois, de la mélancolie et le génie de l’artiste. / A presente dissertação se propõe a analisar de que forma a compreensão freudiana de melancolia está presente no Fausto pessoano. Veremos de que forma a melancolia como característica da modernidade projeta, no Fausto de Pessoa, outro momento do mito fáustico. Analisaremos o retorno subjetivo para si como a saída encontrada, pelo sujeito poético, para expressar os tempos modernos, na transformação/construção do Fausto pessoano. Iniciamos nosso trabalho apresentando um breve percurso histórico sobre as principais leituras do mito de Fausto na Literatura Ocidental, em Spiess, Marlowe, Goethe e Mann. A partir desse percurso, verificamos como o mito de Fausto passa a ser apreendido na modernidade por Fernando Pessoa. Sobre o Fausto pessoano, percebemos como a obra é construída em suas três organizações pelos editores Freitas da Costa, Duílio Colombini e Teresa Sobral Cunha. No capítulo seguinte, iniciamos apresentando um embasamento teórico sobre as concepções freudianas de mal-estar na modernidade e melancolia. Observamos a maneira pela qual a melancolia aparece como traço de uma época orientada pelo mal-estar. Compreendemos de que forma o mal-estar provoca, no ser humano, um desamparo legado à sua subjetividade, traço da modernidade. Na parte final de nosso trabalho, analisamos como os poemas se relacionam com a temática da melancolia presente na obra do Fausto pessoano. Entendemos o Fausto de Pessoa como expressão, ao mesmo tempo, de melancolia e genialidade do artista.
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Méditation scientifique et impuissance mélancolique de la Trilogie de Samuel Beckett à la tétralogie scientifique de John Banville / From Meditation to Melancholy – Scientific Impotence in Samuel Beckett’s Trilogy and John Banville’s Tetralogy

Lecas, Julie 05 July 2014 (has links)
Cette thèse examine la pertinence d’une filiation beckettienne chez John Banville, et propose d’envisager les apparentes divergences d’écriture comme les manifestations d’une même affection mélancolique : en effet, l’économie beckettienne et la profusion banvillienne pourraient constituer deux produits d’une écriture placée sous le signe du double et du décalage. John Banville poursuit à sa manière le projet beckettien de l’esthétique de l’échec : il illustre, à l’instar de son devancier, l’impossibilité de concilier deux images contradictoires de la réalité, celle, idéale, d’une pensée conduite selon les règles de la science, et cette autre, proliférante, instable, de la matière même. Le principe selon lequel le double dégradé de l’idéal met en échec toute tentative d’ordonner les données du réel sous-tend et caractérise les œuvres de ces deux écrivains, que rassemble une même fascination pour la science et ses systèmes de pensée. Le fossé séparant idéal et contingence, ordonnancement de la pensée et chaos matériel, y abrite la source d’une écriture mélancolique. L’analyse du discours pseudo-scientifique, qui dans le même mouvement témoigne d’une volonté affichée d’apprivoiser le réel et révèle l’instabilité fondamentale de l’être et du langage, permet de mettre au jour une filiation mélancolique. C’est cette filiation que l’on peut suivre en observant les persistances visuelles et auditives, et plus largement la perpétuation du ressassement de la pensée spéculative : les images, voix et pensées de l’impuissance font perpétuellement retour au sein des œuvres, mais également d’une œuvre à l’autre, et de Beckett à Banville. / This thesis tries to uncover a literary filiation between Samuel Beckett and John Banville, with particular emphasis on Beckett’s Trilogy and John Banville’s scientific tetralogy. It proposes to consider their apparently diverging modes of writing as two manifestations of the same melancholy affection: the economy of means in Beckett and its profusion in Banville could be regarded as two modes of literary production characterized by discrepancy and error. John Banville follows the Beckettian project of an esthetics of failure – like his predecessor, he illustrates the impossibility of successfully combining two contradictory images of reality, one an ideal image driven by thought mechanisms modelled on scientific procedures, and the other, a buzzing, instable image of matter itself. The principle whereby the degraded double of the ideal necessarily defeats every attempt at ordering the data of reality underpins and defines the works of the two writers, displaying a fascination for science and systems of thought. In their fiction, the gap between ideal and contingency, between thought processes and material chaos, is the source of a melancholy inspiration. The analysis of pseudo-scientific discourse, which both testifies to a determination to gain control over chaotic reality and reveals the fundamental instability of being and language, allows us to uncover a link between the two writers, based on melancholy. This legacy can then be evidenced through the observation of the same visual and auditory perceptions, and more largely the perpetuation of boundless speculation: images, voices, and thoughts of impotence recur throughout the works, but also from one work to the next, and from Beckett to Banville.
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Les voies de la mélancolie et de la création chez Chaïm Soutine, le "violeur de couleurs" : radioscopie d'un acte de peinture

Cassata, Rafaella 25 November 2013 (has links) (PDF)
Chaïm Soutine paraît à beaucoup comme l'un des peintres les plus énigmatiques de l'École de Paris. Il trouve place dans ce moment de rupture artistique qui initie le 20ème siècle et il porte bien malgré lui l'étendard de l'expressionnisme et de l'art juif. Pourtant, l'exigence de son " acte de peinture " (Cf. Daniel Arasse) va bien au-delà de toute revendication d'appartenance à une quelconque communauté. C'est le propre rythme de sa vie d'exilé et de renégat qu'il dépose sur l'espace de la toile dans un instant de peindre qui le transperce et dans un geste de couleur qui l'anime. Ce dernier peintre maudit relie sa vocation de peinture à une scène traumatique originaire et à l'expression d'un cri inachevé. Cette scène fait écho à une mélancolie structurelle qui le porte sur l'une ou l'autre des deux berges de Styx et lui fait affronter le vide de la Chose. Cette confrontation aura des issues diverses : il deviendra alors soit génie créateur soit assassin de ses toiles.
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La perversion féminine : la femme existe?

Derouiche, Kaouther 25 November 2013 (has links) (PDF)
Ce travail porte sur d'une part l'interrogation sur l'existence de la perversion féminine, rarissime voire inexistante d'après les écrits fondamentaux de la psychanalyse, et de l'autre part sur l'exploration de la dynamique propre au montage pervers au féminin. Si la femme qui se situe du côté de l'amour a amené Lacan a énoncé la maxime célèbre, celle de la femme n'existe pas, puisqu'elle n'est " pas toute " et que la femme ne s'écrit que barrée, la femme perverse se révèlera être l'envers de la femme. De ce fait, la femme perverse prône l'existence de la femme et sa possible écriture. Le montage pervers de la femme perverse bafoue la loi de la différence des sexes en aboutissant à une falsification outrancière des formules de la sexuation. Ainsi, il s'agit d'une perversion féminine comme imposture. En effet, l'imposture perverse de la femme perverse se déploie à travers l'identité factice que la femme perverse se fabrique afin de contrer l'autre femme, celle qui n'existe pas. D'emblée, la prévalence imaginaire chez la femme perverse est le mécanisme qui permet à la perverse d'avoir la foi dans la possession d'un phallus, d'une part largement supérieur à celui de l'homme, puisqu'il n'est pas borné par la détumescence et d'autre part, la relevant au rang de l'exception, puisqu'elle est la seule femme à le détenir. La mise en scène perverse, dont l'ancrage est imaginaire, opère dans les filets signifiant du symbolique. En effet, le symbolique, scène de la loi de la différence des sexes, se trouve bafoué et souillé. Ainsi, c'est ce savoir autre, sorte de " sur-savoir ", prôné par la femme perverse qui divise l'autre, -témoin sidéré-, et perdure son illusion, sa foi, dans l'avoir du phallus. Toutefois, derrière cette armure d'invincible se révèle une angoisse à la teinte mélancolique, connectée à l'insignifiance du sexe féminin. Ainsi, c'est ce non-lieu de la femme auquel la femme perverse par imposture et simulacre s'invente un lieu, qui constitue l'angoisse de laquelle la femme perverse se prémunit.
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Mélancolie postcoloniale : relecture de la mémoire collective et du lieu d'appartenance identitaire chez Patrick Chamoiseau et Émile Ollivier

Hiromatsu, Isao 01 1900 (has links)
La présente thèse vise à analyser le thème de la mélancolie postcoloniale et son utilisation stratégique dans huit romans de Patrick Chamoiseau (Solibo Magnifique, Texaco, Biblique des derniers gestes et Un dimanche au cachot) et d’Émile Ollivier (Mère-Solitude, Passages, Les urnes scellées et La Brûlerie). Sous l’éclairage de la psychanalyse et de la critique postcoloniale, nous définissons cette notion fondamentale comme suit : un psychisme ambivalent entraîné par la perte ou le manque de certains objets d’attachement ––– objets qui sont en l’occurrence la mémoire collective et/ou le lieu d’appartenance identitaire. Comment et pourquoi ce thème se manifeste-t-il dans notre corpus ? Notre hypothèse est que l’utilisation dudit thème serait plus le résultat de leur choix stratégique que l’effet de leur état psychique. C’est afin d’examiner leurs propres problématiques des construction et perception identitaires dans le contexte postcolonial que ces écrivains mettent en récit une telle situation de manque mnémonique et spatial à travers l’écriture romanesque. Afin de mieux élucider la manifestation textuelle de ce thème, nous divisons celui-ci en deux motifs : la « non-histoire » et le « non-lieu ». En nous appuyant principalement sur les réflexions d’Édouard Glissant, de Takayuki Nakamura et de Marc Augé, nous définissons ces concepts comme deux aspects de la mélancolie postcoloniale : situation de manque de la mémoire collective et celle du lieu d’appartenance identitaire. Nos analyses de ces deux motifs sur un plan stylistique, narratologique, structurel et théorique permettent d’examiner de plus près les points de convergence et de divergence entre l’écriture romanesque de Chamoiseau et celle d’Ollivier. En nous fondant sur les quatre études dans la deuxième partie concernant la mise en récit de la non-histoire, nous analysons les utilisations stratégiques de ce motif afin de voir la mise en récit de la « vision prophétique du passé » (É. Glissant). Nous élucidons ensuite en quoi consiste cette vision temporelle paradoxale : choix de genres littéraires tels que le récit policier (Mère-Solitude et Solibo Magnifique) et le récit du retour au pays natal (Les urnes scellées et Bibliques des derniers gestes). Ce choix narratif se réfère toujours à ce que nous nommons la méthode inductive de la narration. La troisième partie, composée encore de quatre études, éclaire les stratégies de la description du lieu. Nous en déduisons une modalité sui generis de la description spatiale que nous appelons, d’après Marc Augé, l’« évocation prophétique d’espaces ». Cette stratégie descriptive se représente notamment par la spatialisation métaphorique de l’identité créole (Texaco et Un dimanche au cachot) ou migrante (Passages et La Brûlerie). En conclusion, nous résumons ces analyses pour en extraire les points communs et divergents entre les utilisations stratégiques de la mélancolie postcoloniale chez Chamoiseau et Ollivier. Entre autres aspects, nous constatons que la mise en récit de la vulnérabilité due à la mélancolie postcoloniale constitue leur positionnement esthétique et éthique afin qu’ils puissent réfléchir aux constructions et perception identitaires au sein du monde actuel devenu plus que jamais flou et fluide. / The purpose of this doctoral thesis is to analyse the theme of postcolonial melancholia and that strategic utilization in eight novels of Patrick Chamoiseau (Solibo Magnifique, Texaco, Biblique des derniers gestes et Un dimanche au cachot) et Émile Ollivier (Mère-Solitude, Passages, Les urnes scellées et La Brûlerie). From the perspective of psychoanalysis and postcolonial criticism, we define this fundamental notion in the following manner : an ambivalent psychology produced by the loss or lack of some objects of attachement ― objects which in this instance are the collective memory and/or the place of belonging. How and why does this theme manifeste itself in our corpus ? Our hypotheses is that the utilization of this theme would be their strategic choice rather than their psychological condition. It is in order to dissect their own problematics of identity construction and perception in the postcolonial contexte that these authors put into narrative form such situations of mnemonic and spatial lack through the writing of these novels. For the purpose of better clarifying the textual appearance of this theme, we divide it into two motifs : the « non-history (non-histoire) » and the « non-place (non-lieu) ». According to the reflections of Édouard Glissant, Takayuki Nakamura and Marc Augé, we define these concepts as being respectively one of the aspects of the postcolonial melancholia : a situation of lack of the collective memory and of the place of belonging. Our analyses of these two motifs from the stylistic, narratological, structural and theorical perspectives make it possible to examine with meticulous care the points of convergence and divergence of the novel writing between Chamoiseau and Ollivier. Based on four studies in the second part which concerns putting in narrative form of the non-history, we deduce that their strategic utilizations of this motif are actualized by « prophetic vision of past » in the glissantian meaning. We clarify subsequently what this paradoxal vision of time consists in : a choice of the literary genres such as the detective novel (Mère-Solitude et Solibo Magnifique) and the return to the native land (Les urnes scellées et Biblique des derniers gestes). This narrative choice is always supported by what we call the inductive method of narrating. The third part, composed again of four individual studies, throws light on strategies of spatial description. We abstract from these studies a way sui generis of the spatial description which we call, in Augé’s words, the « prophetic evocation of spaces ». This descriptive strategy is represented notably by the metaphorical spatialization of creole identity (Texaco et Un dimanche au cachot) or migrant identity (Passages et La Brûlerie). In conclusion, we summarize these eight studies to extract the points of convergence and divergence between the stratégic utilizations of the postcolonial melancholia in Chamoiseau and Ollivier. Prominently, we notice that the work of putting into narrative form the vulnerability due to the postcolonial melancholia constitutes their aesthétical and ethical standpoints so that they can reflect the identity construction and perception within the today’s world which is more blurred and fluid than ever before.
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No Laughing Matter: Shakespearean Melancholy and the Transformation of Comedy

Bernard, Jean-François 04 1900 (has links)
Mon projet de thèse démontre le rôle essentiel que tient la mélancolie dans les comédies de Shakespeare. J’analyse sa présence au travers de multiples pièces, des farces initiales, en passant par les comédies romantiques, jusqu’aux tragicomédies qui ponctuent les dernières années de sa carrière. Je dénote ainsi sa métamorphose au sein du genre comique, passant d’une représentation individuelle se rapportant à la théorie des humeurs, à un spectre émotionnel se greffant aux structures théâtrales dans lesquelles il évolue. Je suggère que cette progression s’apparent au cycle de joie et de tristesse qui forme la façon par laquelle Shakespeare dépeint l’émotion sur scène. Ma thèse délaisse donc les théories sur la mélancolie se rapportant aux humeurs et à la psychanalyse, afin de repositionner celle-ci dans un créneau shakespearien, comique, et historique, où le mot « mélancolie » évoque maintes définitions sur un plan social, scientifique, et surtout théâtrale. Suite à un bref aperçu de sa prévalence en Angleterre durant la Renaissance lors de mon introduction, les chapitres suivants démontrent la surabondance de mélancolie dans les comédies de Shakespeare. A priori, j’explore les façons par lesquelles elle est développée au travers de La Comedie des Erreurs et Peines d’Amour Perdues. Les efforts infructueux des deux pièces à se débarrasser de leur mélancolie par l’entremise de couplage hétérosexuels indique le malaise que celle-ci transmet au style comique de Shakespere et ce, dès ces premiers efforts de la sorte. Le troisième chapitre soutient que Beaucoup de Bruit pour Rien et Le Marchand de Venise offrent des exemples parangons du phénomène par lequel des personnages mélancoliques refusent de tempérer leurs comportements afin de se joindre aux célébrations qui clouent chaque pièce. La mélancolie que l’on retrouve ici génère une ambiguïté émotionnelle qui complique sa présence au sein du genre comique. Le chapitre suivant identifie Comme il vous plaira et La Nuit des Rois comme l’apogée du traitement comique de la mélancolie entrepris par Shakespeare. Je suggère que ces pièces démontrent l’instant où les caractérisations corporelles de la mélancolie ne sont plus de mise pour le style dramatique vers lequel Shakespeare se tourne progressivement. Le dernier chapitre analyse donc Périclès, prince de Tyr et Le Conte d’Hiver afin de démontrer que, dans la dernière phase de sa carrière théâtrale, Shakespeare a recours aux taxonomies comiques élucidées ultérieurement afin de créer une mélancolie spectrale qui s’attardent au-delà des pièces qu’elle hante. Cette caractérisation se rapporte aux principes de l’art impressionniste, puisqu’elle promeut l’abandon de la précision au niveau du texte pour favoriser les réponses émotionnelles que les pièces véhiculent. Finalement, ma conclusion démontre que Les Deux Nobles Cousins représente la culmination du développement de la mélancolie dans les comédies de Shakespeare, où l’incarnation spectrale du chapitre précèdent atteint son paroxysme. La nature collaborative de la pièce suggère également un certain rituel transitif entre la mélancolie dite Shakespearienne et celle développée par John Fletcher à l’intérieure de la même pièce. / My dissertation argues for a reconsideration of melancholy as an integral component of Shakespearean comedy. I analyse its presence across the comic canon, from early farcical plays through mature comic works, to the late romances that conclude Shakespeare’s career. In doing so, I denote its shift from an individual, humoural characterization to a more spectral incarnation that engrains itself in the dramatic fabric of the plays it inhabits. Ultimately, its manifestation purports to the cyclical nature of emotions and the mixture of mirth and sadness that the aforementioned late plays put forth. The thesis repositions Shakespearean melancholy away from humoural, psychoanalytical and other theoretical frameworks and towards an early modern context, where the term “melancholy” channels a plethora of social, scientific, and dramatic meanings. After a brief overview of the prevalence of melancholy in early modern England, the following chapters attest to the pervasiveness of melancholy within Shakespeare’s comic corpus, suggesting that, rather than a mere foil to the spirits of mirth and revelry, it proves elemental to comic structures as an agent of dramatic progression that fundamentally alters its generic make-up. I initially consider the ways in which melancholy is developed in The Comedy of Errors and Love’s Labor’s Lost, as an isolated condition, easily dismissible by what I refer to as the symmetrical structure of comic resolution. In both plays, I suggest, the failure to completely eradicate melancholy translates into highly ambiguous comic conclusions that pave the way for subsequent comic works, where melancholy’s presence grows increasingly cumbersome. Chapter three reads Much Ado about Nothing and The Merchant of Venice as prime dramatic examples of the phenomenon by which prominent comic characters not only fail to offer a clear cause for their overwhelming melancholy, but refuse to mitigate it for the benefit of the plays at hand. The melancholy found here creates emotional loose ends from which a sense of malaise that will take full effect in later comedies emanates. In the next chapter, As You Like It and Twelfth Night are held as a landmark in Shakespeare’s treatment of comic melancholy. The chapter suggests that these plays complete the break from individual melancholic characterization, which no longer seem suitable to the comic style towards which Shakespeare progressively turns. Consequently, the final chapter undertakes an analysis of Pericles and The Winter’s Tale to demonstrate the fact that, in his concluding dramatic phase, Shakespeare returns to the comic taxonomies of melancholy in order to foster more forceful, lingering emotional impacts as a form of dramatic impressionism, a relinquishing of details in favour of more powerful emotional responses. In a brief coda, I read The Two Noble Kinsmen as the culmination of the dramatic treatment in melancholy in Shakespeare, where the spectral wistfulness that characterized the late plays reaches a breaking point. I suggest that the play bears witness to a passing of the torch, as it were, between the Shakespearean dramatization of melancholy and the one propounded by Fletcher, which was to become the norm within subsequent seventeenth-century tragicomic works.
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Henri Pollès: recherches sur l'homme et l'oeuvre, une approche de la mélancolie

Sghaier, Ezzedine 05 June 1991 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'autoportrait en photographie et la mélancolie / The photographic self-portrait and the melancholia

Cailler, Julie 12 December 2014 (has links)
Cette recherche s'articule autour de trois pôles : Autoportrait, Photographie et Mélancolie et questionne les enjeux de la mélancolie dans les dispositifs de création des images de soi et de son expression au sein de l'autoreprésentation photographique. La mélancolie est ici pensée comme rapport singulier à l'image de soi, une définition qui prend appui sur des théories de la psychanalyse – bien que notre réflexion demeure esthétique – mais qui s'inscrit aussi dans l'histoire de la mélancolie, une histoire médicale, artistique et philosophique. Le corpus est constitué d'artistes dont le parcours est jalonné d'autoportraits ou bien, dont l'œuvre photographique se compose essentiellement ou exclusivement d'autoportraits. Trois artistes principaux sont ainsi convoqués : Kimiko Yoshida, Marie L. et David Nebreda. / This research articulates three axes : Selfportrait, Photography and Melancholia. It questions Melancholia's issues under the devices of pictures of the self creation and their expressions within photographic selfrepresentation. Melancholia is here thought as a singular relation to the picture of the self, a definition that is supported on psychanalysis theories – although our reflexion remains aesthetic – but which also fits within history of melancholia, history of medicine, art and philosophy. The corpus is made with artists who deal with selfportraits or else, whose photographic work consists essentially or exclusively of selfportraits. Three mains artists will be summoned : Kimiko Yoshida, Marie L. and David Nebreda.
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Entre le texte et le corps : travail de deuil, performativité et différences sexuelles chez Hélène Cixous / Between Text and Body : Work of Mourning, Performativity and Sexual Differences in the work ofHélène Cixous

Crevier Goulet, Sarah-Anaïs 04 November 2011 (has links)
Cette thèse propose de mettre en rapport les enjeux soulevés par la thèse de la philosophe Judith Butler concernant la « mélancolie du genre » et l’œuvre autobiographique d’Hélène Cixous, travaillée depuis ses commencements par la question du deuil et de la différence sexuelle/genre. Dans ce travail, nous souhaitons montrer en effet que la démarche philosophique théorique de Judith Butler, qui relit les thèses freudiennes sur le deuil, la mélancolie et la formation du moi en montrant l’importance de la perte au cœur de l’identité sexuelle, trouve des résonances dans le travail d’écriture et de réécriture « autobiographique » d’Hélène Cixous. L’écrivain reconfigure de fait la notion classique d’autobiographie, tout son œuvre vie étant marqué par un mouvement fondamental qui consiste à reconnaître les deuils et les séparations ayant donné naissance à l’écriture, un mouvement qui consiste, autrement dit, à créer une archive de l’autre. La thèse comporte deux parties : la première partie théorique explique les enjeux qui sous-tendent la « mélancolie du genre » pensée par Judith Butler et les effets de cette mélancolie sur le corps et la sexualité ; les notions de travestissement et de performativité sont revisitées à partir des notions psychanalytiques d’identification et d’incorporation. Puisque la mélancolie du genre est le résultat de la non-reconnaissance des premiers attachements homosexuels, la nécessité de repenser le rapport au maternel, du point de vue féminin plus particulièrement, est posée ; les notions de sémiotique (Julia Kristeva) et de chôra (Jacques Derrida/ Julia Kristeva) ouvrent ici la voie et nous invitent à penser la mère du côté du mouvement et de l’altération, de la plasticité (Catherine Malabou). La seconde partie propose une traversée de l’œuvre d’Hélène Cixous, depuis Dedans (1968) jusqu’aux toutes récentes fictions analysées à partir de la question du deuil et de la notion freudienne de la substituabilité des objets. Sont examinées les formes de substitutions des pertes inaugurales que sont pour l’écrivaine le deuil du père et le deuil de l’Algérie, substitutions qui passent d’abord et avant tout par le travail signifiant. La question de l’humain est abordée par la figure de l’enfant mongolien, dont la naissance quarante ans avant son entrée dans l’œuvre est venue faire vaciller toutes les divisions caractérisant habituellement le sujet (féminin/masculin, humain/animal, vivant/mort), y compris celle, capitale, entre né et non-né. La notion d’incorporation mélancolique est également mobilisée pour explorer les métamorphoses et nombreuses transfigures animales de l’écrivaine, qui mettent en avant la plasticité du vivant mais non moins sa fragilité. Incontournable, la question de la mère et du maternel chez Cixous est analysée dans son rapport à l’écriture et à la langue : lieu de mouvement, support de transformation et de transsubstantiation mais aussi contenance, la langue chez Cixous fait mère. / This thesis proposes to make a link between the issues raised by Judith Butler regarding « gender melancholy » and Hélène Cixous’ autobiographical work, which has dealt from the start with the question of grief and sexual difference/gender. Our wish is to show how Judith Butler, in revisiting Freud’s theories on grief, melancholy and the formation of the ego, points out the importance of loss at the heart of sexual identity and finds resonance in Hélène Cixous’s « autobiographical » writings and rewritings. The writer, in fact, reconfigures the classical notion of what an autobiography is; her/his life-work is under the influence of a fundamental impulse seeking to identify the losses and separations which gave birth to the writing;an impulse which consists, in other words, in creating an archive of the other. The thesis is made up of two parts: the first part explains the issues underlying Judith Butler’s « gender melancholy »and the effects of this melancholy on body and sexuality; the concepts of transvestism and performative utterance are revisited based on notions of psychoanalytical identification and incorporation. The necessity to rethink the maternal relationship, especially from a feminine perspective, is posited. Notions of semiotics (Julia Kristeva) and of chôra (JacquesDerrida/Julia Kristeva) open the way and invite us to consider the mother from the angle of movement and modulation, of plasticity (Catherine Malabou). The second part offers a cross-section of Hélène Cixous’ work, starting from Dedans (1968) right up until her latest fiction, analyzed from the point of view of grief and the Freudian notion of the substitutability ofobjects. The initial losses, which for the writer mean mourning for a father and for Algeria, take on the form of substitutions which are found above all in the work of the signifiers. The human question is broached by the figure of the Down syndrome child whose birth forty years prior to appearing in the literary work, has come and put off balance the divisions which normally characterize the subject (feminine/masculine, human/animal, living/dead), including the crucial division between born and unborn. The notion of melancholic incorporation is also used to explore the metamorphoses and many animal transfigures of the writer, which highlight the plasticity of the living as well as its fragility. The unavoidable question of the mother and the maternal in Cixous is analyzed in its relation to writing and language: a place of movement, material for transformation and for transubstantiation, not to mention countenance. Language for Cixous enacts the mother.

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