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L'articulation du racisme et de l'homophobie en contexte français : marginalité multidimensionnelle, subjectivations et mobilisations associatives gays noires / The articulation of racism and homophobia in contemporary FranceTrawale, Damien 03 May 2018 (has links)
Fondée sur l'ethnographie d'associations parisiennes gays noires et sur des entretiens semi-biographiques auprès de personnes se définissant comme gay noir, cette thèse a pour objet l'articulation du racisme et de l'homophobie en contexte français contemporain. La construction sociale de ces oppressions comme séparées et hiérarchisées alimente un processus global de racisation de l'homophobie qui pose les minorités raciales comme supposément plus homophobes. Les personnes interrogées – tant individuellement que collectivement – ont tendance à être plus préoccupées par l'homophobie que par le racisme et à comprendre leur marginalisation comme l'effet d'une « homophobie noire » exacerbée, faits qui participent à alimenter la racisation de l'homophobie. Pour expliquer la subordination individuelle et collective du racisme a l'homophobie, l'analyse porte dans un premier temps sur la façon dont racisme et homophobie s'articulent et se coconstruisent comme instances de marginalisation dans la vie quotidienne des gays noirs. Elle interroge l'effet de la marginalisation sexuelle sur la marginalisation raciale et inversement en espace majoritaire et au sein des groupes statutaires d'appartenance des gays noirs. Elle porte ensuite sur la construction de soi en tant que gay noir et sur l'émergence et la structuration de mobilisations associatives gays noires. D'un point de vue théorique, cette thèse se situe au sein du paradigme intersectionnel et propose des éléments méthodologiques, analytiques et théoriques visant à rendre opératoire l'intersectionnalité dans une démarche de recherche empiriquement fondée. Elle propose, en outre, des éléments portant sur la distinction analytique entre race et ethnicité et avance des propositions conceptuelles pour appréhender la race en tant que rapport social. / Based on an ethnography of Parisian black gay organizations and semi-biographic interviews of self-identified black gay individuals, this Ph.D dissertation focuses on the articulation of racism and homophobia in contemporary France. Racism and homophobia are socially constructed as separate and hierarchized, supporting the “racialization of homophobia” (a process that labels racial minorities as particularly homophobic). Interviewees tend to be more preoccupied by homophobia than racism, both individually and collectively, and tend to understand their marginalization as the result of an exacerbated “black homophobia”. These facts fuel the aforementioned racialization of homophobia. To explain this deprioritization of racism vis-à-vis homophobia, this analysis focuses on the articulation and the co-construction of racism and homophobia as marginalization factors in black gay individuals’ daily lives. The effects of sexual marginalization on racial marginalization and vice versa are studied in various contexts (within homosexual spaces, black spaces and majority society). Then, the analysis concentrates on the process of self-construction as a black gay individual and on the emergence and structuring of black gay organizations. On a theoretical level, this intersectional research suggests methodological, analytical and theoretical elements to implement intersectionality in empirically grounded studies. Additionally, it proposes elements to analytically distinguish race and ethnicity and to conceptualize race as a structural power relationship.
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Les hommes dans les mouvements féministes français (1870-2010). Sociologie d'un engagement improbable.Jacquemart, Alban 29 June 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse prend pour objet un militantisme statistiquement minoritaire et socialement improbable : l'engagement des hommes dans les mouvements féministes en France, depuis leur émergence politique à l'aube de la Troisième République jusqu'à la période contemporaine (1870-2010). À partir d'entretiens biographiques avec des militants et de sources d'archives diversifiées, elle se propose d'analyser ces engagements à la lumière de la sociologie du genre et de la sociologie du militantisme. En mobilisant la notion de " carrière militante ", ce travail montre que le militantisme féministe des hommes se saisit à partir de l'articulation de dispositions individuelles, d'expériences de socialisation, de positions dans des réseaux et de contextes organisationnels. L'analyse permet alors de distinguer deux principales modalités d'engagement des hommes dans des collectifs féministes : le registre humaniste, qui fonde les revendications au nom d'un individu universel, et le registre identitaire, mobilisé à partir d'un refus des assignations de genre. Dans l'un et l'autre cas, l'engagement des hommes n'est possible qu'au prix d'une appréhension du féminisme comme un mouvement désindexé de la seule expérience des femmes. Cette thèse contribue ainsi à la compréhension du sujet politique du féminisme, mais aussi plus largement, du sujet politique des mobilisations identitaires.
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Les exclus, régulateurs de l'action publique - La normalisation limitée de l'espace dans les quartiers insalubres et illégaux des DOMBenzaglou, Marie 11 1900 (has links) (PDF)
La crise du logement fait apparaître en France des formes variées et spécifiques de mal logement. Dans les départements d'outre-mer, une grande partie de la population s'est ainsi vue contrainte d'occuper illégalement des terrains pour y construire une habitation qui le plus souvent ne répond pas aux normes de salubrité édictées par l'État. Les quartiers illégaux et insalubres des DOM représentent en moyenne 10% du parc total de logements. Bien que certains soient apparus il y a plus de 50 ans, beaucoup subsistent encore aujourd'hui et de nouveaux sites continuent de se créer. Logement précaire, illégalité de l'occupation du sol, exclusion du travail formel, stigmatisation des quartiers par le reste de la ville
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Mobilisations collectives et recomposition de l’action publique autour de l’enjeu migratoire en Sicile (1986-2012) / Collective mobilisations and public action reorganisation around the migration issue in Sicily (1986-2012)Bassi, Marie 02 July 2015 (has links)
Cette thèse analyse la rencontre entre l'émergence du phénomène migratoire en Sicile, la naissance d’un réseau local de militants « pro immigration » connectés à l’échelle nationale et européenne, et la recomposition de l'action publique qui repose sur la délégation, aux collectivités territoriales et aux acteurs non-étatiques, des compétences dans le domaine socio-sanitaire et migratoire. Basée sur un terrain réalisé en Sicile, cette recherche mobilise des outils conceptuels issus des études migratoires, des recherches sur les mobilisations collectives et des politiques publiques et des travaux sur le secteur associatif. Les mobilisations collectives en Sicile entre 1986 et 2012 sont étudiées : l’émergence, la structuration et l’évolution des réseaux militants sont étudiés, à partir d’une perspective socio-historique et d’une analyse en termes de carrière. Ce réseau militant s’insère dans les logiques de redéploiement des dispositifs étatiques qui nous permettent d’examiner les multiples relations entre la multitude d’acteurs étatiques et non-étatiques impliqués dans le la prise en charge des étrangers. / This thesis analyses the confluence of the migration phenomenon as it emerges in Sicily, the birth of a local network of “pro immigration” activists, connected to the national and European levels, and the reorganiation of public action, based on the delegation of responsibilities in the healthcare and migration sectors to local authorities and non-state actors. Based on fieldwork carried out in Sicily, this research uses conceptual tools taken from migration studies, research on collective mobilisations, public policy and the nonprofit sector. Collective mobilisations in Sicily between 1986 and 2012 are studied: the emergence, structuration and evolution of activist networks are studied, from a socio-historical perspective and an analysis of career trajectories. This activist network works within a larger logic of redeployment of state arrangements, which enables us to examine the multiple relationships that exist between the multitude of state and non-state actors involved in the governance of foreigners in Sicily.
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Santé sous-traitée. Ethnographier les mobilisations contre les risques du travail dans l'industrie nucléaire en France (1968-2018) / Subcontracting Health. Ethnography of the mobilizations against occupational risks in the French nuclear industry (1968-2018)Ghis Malfilatre, Marie 13 December 2018 (has links)
Cette thèse étudie les mobilisations contre les risques du travail dans l’industrie nucléaire en France entre 1968 et 2018. Elle éclaire la dynamique des actions syndicales et des processus d’alertes internes aux exploitants nucléaires. L’enquête s’articule autour de deux séquences impulsées respectivement depuis le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et l’entreprise Électricité de France (EDF).La controverse autour des conditions de travail dans l’industrie nucléaire et du recours à des salariés d’entreprises sous-traitantes pour les opérations les plus exposées aux dangers de la radioactivité remonte aux années 1970. Elle ne cesse, depuis cette époque pionnière, de revenir sur le devant de la scène, sans toutefois susciter d’action publique à même de résoudre les problèmes soulevés. Cette controverse est alimentée par les enquêtes menées directement par les travailleurs de ce secteur et certains de leurs représentants syndicaux de la CFDT et de la CGT, avec le relais de médecins du travail, de scientifiques, de journalistes d’investigation et d’élus politiques. La thèse décrit les activités de problématisation du travail et du recours à la sous-traitance dans le nucléaire et rend compte de leur infélicité récurrente. Elle entend contribuer à mieux comprendre la faible visibilité sociale des enjeux de santé au travail et, plus largement, les processus d’émergence de publics mobilisés en démocratie et les logiques qui leur font obstacle.La démarche est d’ethnographie historique. Elle combine des observations et des entretiens, avec une plongée dans les archives. Elle étudie l’expérience du travail exposé aux risques dans cette industrie, la constitution du problème de la santé au travail sur différentes scènes, les parcours de personnes affectées ou concernées par ce problème et les phases successives de sa dynamique de publicisation et de confinement. / This thesis studies the mobilizations against occupational risks in the French nuclear industry between 1968 and 2018. It sheds light on the dynamics of trade union actions and warning processes among the nuclear operators. The survey focuses on two episodes fostered by the Commissariat à l'Énergie Atomique for the first one, and by the company Électricité de France (EDF) for the second one.In the 1970's, a controversy arose about working conditions in nuclear industry and the using of employees of subcontracting companies for the operations that were most exposed to radioactive hazards. Since then, it has been constantly re-appearing but has never generated public action able to solve the problem. Surveys done directly by workers of this industry and some of their union representatives (of the CFDT and CGT trade unions) contribute to this controversy. They find support from labour doctors, scientists, investigative journalists, and elected politicians. The thesis describes the processes of problematization of labour and recourse to subcontractors in nuclear industry. It depicts its recurring failures. It helps understanding why the issues in occupational health do not gain more social visibility and, more broadly, how do mobilized publics emerge in democracies and which kind of hurdles does this emergence have to face.Historical ethnography is the chosen approach. It combines observations, interviews and work in the archives. It studies the experience of working with the radioactive hazards in this industry, the formation of the public issue of occupational health in several landscapes, life paths of affected or involved persons. It sheds light on the dynamics of the problem, that is gradually publicized and then confined.
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D'improbables ouvriers ? Les ouvriers d'industrie poitevins, entre dissolution et recomposition des collectifs / Improbable workers ? The poitevins workers in industry, between dissolution and reorganization of collectivesAunis, Émilie 16 May 2014 (has links)
Les ouvriers de l'industrie, largement étudiés par la sociologie puis peu à peu délaissés au profit d'autres catégories du salariat, méritent pourtant qu'on porte à nouveau le regard sur eux. D'une part parce que les transformations du monde industriel et les récurrentes fermetures d'usine impactent les manières d'être au travail. D'autre part, parce qu'ils ont longtemps été observés dans des bastions industriels. Or la communauté d'agglomération poitevine présente la spécificité d'être largement sous-industrialisée. La singularité des ouvriers poitevins mérite d'être interrogée, sous l'angle de l'appréciation du travail et sur le plan de l'action collective. La recherche a porté sur quatre usines localement implantées : Michelin, Sagem, Saft, Schneider Electric. L'usine étant à la fois lieu de travail et de socialisation, elle modèle et façonne les manières d'être et de faire de ses ouvriers de sorte qu'être ouvrier chez Michelin, ce n'est pas tout à fait la même chose que d'être ouvrier chez Schneider, à la Saft ou à la Sagem. A cette première ligne de partage s'en ajoutent d'autres : affaiblissement des collectifs à l'aune des transformations de l'organisation du travail, clivages générationnels, appréhensions différenciées du travail et de l'emploi. L'érosion des collectifs a pour conséquence de rendre improbables les mobilisations. Pourtant, elles émergent çà et là, prenant des formes différentes selon les contextes. Tout porte ainsi à croire que le contexte grandissant de précarisation peut contre toute attente faire renaître les mobilisations salariales à l'aune de configurations spécifiques. L'ouvrier poitevin est-il un ouvrier contestataire ou un salarié ordinaire ? / The industrial workers - widely studied by sociology then gradually abandoned in favor of other categories of wage labor - deserve that we look at them again. On the one hand because the transformations of the industrial world and recurrent factory closings have an impact on the ways of being at work. On the other hand, because they have long been observed in industrial bastions. But the Poitiers conurbation has the specificity to be largely under- industrialized. The singularity of Poitiers workers deserves to be raised in terms of the appreciation of the work and in terms of collective action. The research focused on four factories locally based : Michelin, Sagem, Saft, Schneider Electric. The factory is a workplace which plays a part in socialization, she build ways of being and doing of his workers so being a worker at Michelin is not quite the same as to be a worker at Schneider, the Saft or Sagem. here are other dividing lines : weakening collective in terms of changes in the organization of work, generational cleavages, differentiated labor and employment concerns. The erosion of collective has the effect of making mobilizations improbable. Yet they emerge here and there, taking different forms in different contexts. And it really seems that the growing context of insecurity can against all expectations revive mobilizations in specific configurations. Is the worker of Poitiers a protest worker or an ordinary employee ?
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Sociologie des féministes des années 1970 : analyse localisée, incidences biographiques et transmission familiale d’un engagement pour la cause des femmes en France / Sociology of 1970’s feminist activists : local approach, biographical consequences and family transmission of a commitment for women’s cause in FranceMasclet, Camille 20 June 2017 (has links)
Par une contestation radicale du patriarcat et visant une « libération des femmes », les mouvements féministes qui se développent dans les années 1970 ont contribué à remettre en question les rapports de genre dans de nombreux domaines. À partir d’une recherche combinant travail sur archives, enquête par questionnaire et entretiens, la thèse prend pour objet l’engagement de femmes dans ces mobilisations en France. Elle vise à comprendre comment la participation à ce mouvement social – caractérisé par la politisation de la sphère privée – a transformé les trajectoires de militantes « ordinaires » et celles de leurs enfants. Au moyen d’une approche localisée et comparée, la thèse analyse d’abord les contextes militants dans lesquels les féministes ont circulé et ont été socialisées. Retraçant les mobilisations féministes qui se déploient à Lyon et à Grenoble entre 1970 et 1984, elle revisite l’histoire des féminismes français de la « deuxième vague ». Étudiant ensuite les carrières militantes des féministes, la thèse montre les effets socialisateurs durables de ces engagements et leur empreinte sur les différentes sphères de leur vie. Des analyses séquentielles permettent de mettre au jour leurs principaux devenirs jusqu’à aujourd’hui, sur le plan politique comme sur le plan personnel. Resserrant la focale d’analyse sur les féministes devenues mères, l’enquête révèle finalement par quels pratiques et processus une transmission familiale du féminisme s’est opérée et quels héritages politiques en résultent chez les enfants. Elle dégage plusieurs facteurs pour comprendre les appropriations différenciées de ces héritages parmi la deuxième génération. / The feminist movements that arose in the 1970’s, promoting a radical contestation of patriarchy and committed to “women’s liberation”, helped challenge gender relations in many areas. Built upon an empirical research that combines archival work, questionnaires and interviews, my dissertation focuses on the women who took part in these mobilizations in France. It aims to understand how the involvement in this movement, characterised by the politicization of the private sphere, transformed “common” activists’ trajectories and those of their children. Using a local and comparative approach, this work first analyses the contexts in which the feminists evolved and were socialised. By tracing the feminist mobilizations that unfolded in Lyons and Grenoble between 1970 and 1984, it also revisits the history of the “second wave” French women’s movements. The study of the feminists’ activist careers then highlights the lasting socialising effects of their commitments and the impact they had on different areas of their life. Likewise, the use of sequence analysis reveals the trajectories they followed until present day, both from a political and personal prospect. Finally, a deeper focus on the activists who became mothers uncovers how intergenerational transmission of feminism occurred and which political contents the children inherited. In particular, this dissertation proposes several factors that help understand the differentiated appropriations of this heritage among the second generation.
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Le spéculum, la canule et le miroir. Les MLAC et mobilisations de santé des femmes, entre appropriation féministe et propriété médicale de l’avortement (France, 1972-1984) / Speculum, cannula and mirror. The MLACs and women's health mobilizations, between feminist appropriation and medical property of abortion (France, 1972-1984)Ruault, Lucile 04 December 2017 (has links)
Entre 1972 et 1984, des non médecins du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception ont pratiqué des avortements hors de la sphère médicale, dans le même temps que la professionnalisation de l’acte s’accélérait. Au moyen d’une ethnographie historique combinant un large corpus d’entretiens rétrospectifs et d’archives, la thèse s’intéresse à la politisation de l’avortement et éclaire sa constitution en problème de santé publique. Cette étude localisée de groupes MLAC ayant revendiqué une pratique propose une analyse incarnée à la fois de l’instauration du monopole médical sur l’avortement et des résistances à ce processus. Dans le temps de la lutte, médecins comme profanes participent à l’acclimatation et à l’adaptation en France de la méthode par aspiration. Il est remarquable que, des collaborations et conflits découlant de ces interactions, l’autorisation d’accès aux savoirs élaborés en commun ait échu aux seul⋅es détenteurs/rices de titres médicaux.La thèse constitue ensuite en objet d’étude le cas exceptionnel des MLAC qui ont maintenu une pratique profane après le vote de la loi sur l’IVG et renouvelé leur radicalité malgré la phase d’institutionnalisation dans laquelle sont entrés les acquis féministes. En remettant en cause tant la spécialisation des actes corporels que la domination patriarcale des corps féminins, ces « dissidentes » affirment progressivement l’orientation féministe de leur action. Au même moment, l’infusion du self-help en France soutient la réorientation de leur registre de revendication en enrichissant leur armature idéologique. La façon dont elles se l’approprient, alliée à la politisation de l’existence quotidienne des femmes et au développement de nouvelles pratiques de soins – les accouchements notamment –, invitent à considérer les MLAC dissidents comme une mobilisation de santé. / From 1972 to 1984, unskilled members (i.e. without a medical degree) of the Movement for the Liberation of Abortion and Birth Control aborted women outside medical spheres, whereas the practice was getting more and more professional. Thanks to a historical ethnography combining a wide corpus of retrospective interviews and archives, the thesis focuses on the politicization of abortion and highlights its constitution as a matter of public health. This survey of some local committees of the MLAC which claimed this practice puts forward a deep analysis of both the establishment of the medical monopoly of abortion and protests against this process. During the fight, physicians and unskilled practitioners take part in the introduction and adaptation in France of the aspiration method. We can notice that from collaborations and conflicts resulting from these interactions, the authorized access to the technical know-how learnt in common benefited only fully qualified physicians.The thesis then looks into the outstanding subject of the MLACs which maintained the practice outside medical structures after a bill was passed in favour of IVG – i.e voluntary termination of pregnancy – and resumed their radical militancy in spite of the institutionalization step including feminist achievements. By questioning both the specialization of practices on bodies and the patriarchal domination of female bodies, these « dissidents » gradually assert the feminist orientation of their action. At the same time, the spreading of self help in France supports the reorientation of their demands and enriches their ideological basis. The way they appropriate new orientations, plus the politization of women’s daily life and the development of new caring methods – notably deliveries (childbirths) – urge us to consider dissident MLACs as a mobilization for health.
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Mobilisations en souffrance : analyse comparative de la construction de deux problèmes de santé publique : (familles victimes du Distilbène et agriculteurs victimes des pesticides) / Hardship mobilizations : a comparative analysis of two public health problems : (families victims of diethylsbeostrol and farmers victims of pesticides)Salaris, Coline 03 December 2015 (has links)
Se présenter comme victime et se mobiliser en tant que telle dans l'espace public neva pas de soi, même pour les membres d'une association de victimes. Il s'agit d'unlong processus d'intériorisation et de reformulation identitaires consistant à donner dusens à une expérience de souffrance ; une pathologie ou un deuil. Pour les membresd'un collectif de victimes se mobilisant dans le cadre d'un problème de santé publique,il s'agit aussi d'un processus d'ordre collectif consistant à construire un groupesuffisamment cohérent pour imposer des griefs a priori personnels, comme problèmepublic de santé.C'est de ces multiples processus, à la fois individuels et collectifs, entre intimeet public que se propose d'analyser cette thèse. En nous appuyant sur une enquêtecomparative entre l'affaire du Distilbène et la mobilisation de travailleurs agricolesvictimes des pesticides - qui croise 77 entretiens semi-directifs et une quinzained'observations ethnographiques des temps qui articulent ces mobilisations -, nousnous sommes demandée comment des individus dispersés et blessés parviennentprogressivement et collectivement à s'imposer comme des acteurs d'action publique,et plus précisément des acteurs de la santé publique. / To self-identify as a victim and to get involved publicly as a victim is not selfevident,even for members of victims associations. It is a long process of identityreformulation which entails giving a meaning to a past hurtful experience as a traumaor a mourning. For members of victims groups getting mobilized in the context of publichealth scandals is also a collective process. It consists in going beyond a prioripersonal griefs and being able to build a sufficiently coherent group around publichealth problem.This thesis analyses the multiple individual and collective processes, betweenpersonal and public spheres. It is based on a comparative study between the scandalsof Diethylsbestrol and the social mobilization of agricultural workers victims ofpesticides contaminations. It gathers 77 semi-directive interviews and about 15ethnographic observations. In this study we have been trying to understand to whichextend scattered and hurt individuals progressively and collectively manage toestablish themselves as public players and more precisely in public health.
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