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Des territoires dans le territoire : portrait géohistorique de la création des réserves autochtones au Québec

Dacquet, Benjamin 13 December 2023 (has links)
Cette étude consiste en un portrait géohistorique de l'établissement des réserves autochtones au Québec. En appréhendant de façon critique ce fait déterminant de l'histoire des Premiers Peuples et de la société québécoise, nous souhaitons proposer une typologie sociospatiale plus à même d'en révéler les dynamiques de pouvoir sous-jacent et leurs implications. Le paysage étant un élément déterminant du contexte colonial, la géographie dispose de nombreux concepts et approches pertinents en vue de rendre compte de la complexité de l'aménagement du territoire qui y prévaut et des structures de pouvoir qui le régissent. Cette analyse géographique d'ensemble permet ainsi d'identifier la logique spatiotemporelle dans laquelle s'inscrit la création des réserves au Québec et les facteurs qui y ont contribué. En exposant les tendances et temporalités de la création des réserves au Québec et le rôle qu'y joue le contexte géographique, cette étude critique permet de dégager la façon dont les dynamiques raciales de l'État colonial se sont répercutées dans l'aménagement du territoire, ce qui entraine des effets qui sont encore structurants aujourd'hui pour la société québécoise. / This study presents a geohistorical portrait of the setting up of indigenous reserves in Quebec. Through the analytical apprehension of this decisive event in the history of First Nations and of the society of Quebec itself, we aim to offer a socio-spatial typology capable of unveiling underlying dynamics of power and their implications. The landscape itself being a highly determining element with regards to the colonial context, geography has many relevant concepts and approaches at its disposal to render the complexity prevailing over the layout of the land and of the power structures that administer it. This comprehensive geographical analysis thus permits the identification of the spatiotemporal course of events in which the creation of reserves in Quebec participates as well as its contributing factors. By exposing the tendencies and temporalities relative to the creation of "Indian reserves" of Quebec and the role played by their geographical background, this critical study highlights the impact of the racial dynamics within the colonial State and how they have affected territorial planning, generating structuring effects that still have repercussions in Quebec society to this day.
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Reassessing history : Native American narratives in Kentucky tourism

B.-Martin, Valérie 04 December 2024 (has links)
Dans toutes les sociétés, les rapports de pouvoir qui existent ont une grande influence sur les dynamiques de mémoire. Le colonialisme anglais et américain, et plus précisément les politiques de relocalisation comme l’Indian Removal Act (1830) ont eu un fort impact sur la présence autochtone dans le paysage culturel du Sud-est des États-Unis. La production de la mémoire collective à travers la commémoration, l’éducation et le tourisme sont un reflet de ces rapports de pouvoir. Elle démontre aussi quels évènements du passé définissent le présent. Ce mémoire de maîtrise tente de comprendre comment les récits de la présence autochtone au Kentucky sont inscrits dans le paysage culturel de l'état. Le Kentucky détient un riche passé précolonial encore visible sur le territoire. Plusieurs artefacts témoignent de l’occupation millénaire du Kentucky par des nations autochtones. Toutefois, selon l’histoire dominante du Kentucky, le territoire n’était pas occupé au moment des premiers contacts. La contradiction entre ce mythe et les preuves archéologiques qui se retrouvent dans le paysage a été peu étudiée. Ce mythe continue de servir de base pour, entre-autres, l’éducation et le tourisme et encourage une image fausse de la présence autochtone au Kentucky. Les moyens utilisés par le pouvoir colonial américain pour tenter d’effacer la présence autochtone aux États-Unis vont au-delà de la violence des politiques de relocalisation et d’assimilation. En effet, des moyens plus subtils, comme la commémoration et les mythes, ont permis à la culture dominante de se réapproprier le territoire à travers la mémoire. Quels sont les facteurs qui ont permis de créer et qui aident à maintenir un écart entre l'histoire dominante du Kentucky et les preuves archéologiques? Quelles représentations matérielles dans le paysage culturel du Kentucky définissent cet écart? Le tourisme patrimonial au Kentucky sera l'élément central de cette analyse. / In all societies, power dynamics greatly influence memory. British and American colonialism, and relocation policies, like the Indian Removal Act (1830), had a strong impact on Native American presence in the cultural landscape of the Southeast United States. The production of collective memory through commemoration, tourism and education is a reflection of the power relations within society. It also shows which events in the past still define the present. This master’s thesis seeks to understand how narratives of the past influence today’s narratives about Native Americans in Kentucky, as well as how these narratives are inscribed in the cultural landscape of the state. Kentucky holds a rich pre-colonial history that is still visible on the landscape. Many artifacts can be found on the land and bear witness to the long-standing Native American presence in Kentucky. However, according to Kentucky’s dominant history, the territory was ''empty'' at the time of first contact. The contradiction that exists between this myth and the abundance of archaeological evidence, and the way it is translated into the cultural landscape, has seldom been studied. This myth provides the basis for, among other things, education and tourism, and promotes an inaccurate image of the Native presence in Kentucky, which contributes to keeping Native American identities in the past. The colonial means used to erase Native American presence in the United States went further than the violence of the federal policies of assimilation and relocation. Subtler methods, like commemoration and myths, have allowed the dominant culture to claim the land through memory. What are the factors that have created and helped to maintain the gap between Kentucky’s dominant interpretation of history and archaeological fact? What material representations on the cultural landscape of Kentucky are most evident of the gap? Heritage tourism will be the focus of this analysis.
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Devenir "missionnaire des Sauvages" : origines, formation et entrée en fonction des sujets dans les missions amérindiennes du Canada et de l'Acadie (1700-1763)

Morin, Maxime 23 September 2024 (has links)
À partir de la paix de Ryswick conclue en 1697, la rivalité qui s’installe entre la France et la Grande-Bretagne pour le contrôle du commerce colonial atlantique a des répercussions directes sur le climat politique nord-américain. Pour soustraire les territoires revendiqués par la France en Amérique du Nord à la convoitise britannique, les autorités françaises élaborent différentes politiques qui seront mises en oeuvre jusqu’à la perte de la Nouvelle-France en 1763. L’une d’elles consiste à développer un réseau d’alliances avec les populations autochtones qui occupent les zones tampons entre les possessions françaises et britanniques, comme l’Acadie péninsulaire et continentale, le sud de la vallée laurentienne et le haut Saint-Laurent. Pour préserver ces alliances, toute ressource susceptible d’influencer les Amérindiens en faveur des intérêts français est sollicitée puisque ces alliés constituent la principale force militaire de la colonie jusqu’à la guerre de Sept Ans. Dans ce contexte trouble, les rapports qui se tissent entre les missionnaires catholiques et les Amérindiens convertis prennent une dimension politique indéniable. Certains d’entre eux seront d’ailleurs appelés à collaborer avec l’administration française pour maintenir la loyauté de leurs fidèles envers la couronne. Ces populations évangélisées depuis quelques décennies au XVIIIe siècle regroupent les Amérindiens domiciliés de la vallée laurentienne ainsi que les Abénaquis, les Malécites, les Passamaquoddies et les Micmacs de l’Acadie. Bien en selle dans leur mission, certains prêtres « missionnaires des Sauvages » se feront intermédiaires diplomatiques, informateurs, interprètes ou aumôniers des guerriers amérindiens en plus d’exercer leur ministère. Par l’étude de 25 profils missionnaires qui ont joué un rôle politique dans les relations franco-amérindiennes au cours de cette période, cette thèse doctorale s’intéresse à l’actualisation de la vocation missionnaire, depuis sa représentation pendant les études jusqu’à sa réalisation concrète sur le terrain par le sujet. Pour ce faire, elle examine la marche à suivre qui permet de devenir « missionnaire des Sauvages » au Canada et en Acadie entre 1700 et 1763. La reconstitution d’itinéraires individuels se rapportant aux Jésuites, aux Récollets, aux Sulpiciens et aux prêtres du Séminaire des Missions étrangères reprend chacune des principales étapes franchies par ces sujets, depuis leurs origines jusqu’à leurs premiers pas chez les Amérindiens. L’analyse comparative qui en découle montre que devenir « missionnaire des Sauvages » dans l’une ou l’autre de ces communautés résulte d’un long processus de sélection des candidats qui ne cesse d’être altéré par l’évolution du contexte des missions. Bien que ces individus empruntent des artères communes menant vers le ministère dans les missions amérindiennes du Canada et de l’Acadie, leur expérience n’en demeure pas moins unique et témoigne du large spectre des itinéraires qui convergent vers la Nouvelle-France à cette époque... / Following the Treaty of Ryswick, signed in 1697, the on-going rivalry between France and England for control of Atlantic colonial trade directly impacted the North- American political climate. As a result, French authorities established various policies to protect the lands they had claimed from the British until the fall of New France in 1763. One of those policies consisted in strengthening alliances with Native populations settled in the buffer zones between French and British settlements, such as Acadia and the southern part of the Laurentian Valley. As these allies formed the main military forces of the colony until the French and Indian War, the French used all means at their disposal to convince the Natives to aid their cause. In this troubled climate, the relationships between French Catholic missionaries and converted Natives had an undeniable political influence. To preserve loyalty to the Crown, a small number of missionaries were called upon to collaborate with the French administration. In the 18th century, the evangelized Natives included the Praying Indians of Canada, the Abenaki, the Maliseet, the Passamaquoddy and the Mi’kmaq of Acadia. In addition to exercising their expected ministry duties, some of the well-established missionaries also acted as diplomats, informers, interpreters, or chaplains when accompanying the Native warriors. Having analysed 25 profiles of missionaries who contributed to the French-Native relationship during this period, this doctoral thesis explores the pathway leading to a missionary vocation, beginning with its presentation in the educational context to its actual implementation in the field by young priests. It examines and explains the step-by-step process of becoming a “missionnaire des Sauvages” – as they were called in documents at the time – in Canada and Acadia between 1700 and 1763. By retracing the individual journeys of Jesuit, Recollect, or Sulpician missionaries, and also priests from the Seminary of Foreign Missions, we revisit each of the main achievements of this small group, from their origins to their first steps amongst the Natives. This comparative analysis shows that before a missionary from these communities was sent to work with Indigenous populations, candidates first had go through a long selection process, which was constantly altered by the evolving context of the missions. Although these individuals all initially followed a similar path leading them to ministry in Indian communities, their individual experiences were nonetheless unique and bear witness to the wide range of personal itineraries converging towards New France at the time. Whether born in France or in Canada, the missionaries came from various socioeconomic backgrounds. Their academic, ecclesiastical, and religious education shaped them into missionary-priests. Hand-picked during their preparatory studies, the selected individuals had to go through a transit screening process before heading to New France. Once having arrived at their destination, their introduction amongst the Natives of Canada and Acadia was overseen and supervised by their superiors. With their assignment in hand...
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L'intégration de l'espace sur la façade québécoise de la Baie de James

Gagnon, Jean, Gagnon, Jean 30 October 2024 (has links)
L'intégration de l'espace peut être définie comme un processus résultant de l'entrée en contact de deux systèmes spatiaux auparavant parallèles, et par lequel un des deux systèmes, le plus puissant, accueille l'autre dans son réseau de relations, de façon à ne finalement former qu'un seul système. Ceci étant dit, nous nous référons a une définition globale de l'espace géographique (culturel, économique et politique), i.e. à un espace vécu mouvant dans le temps et l'espace. Nous logeons donc l'ensemble de cette thèse à l'enseigne de la géographie globale, tant par les aspects considérés que par les époques étudiées. L'étude globale et génétique de l'intégration de la façade est de la baie de James nous fait remonter aux premiers contacts établis entre les Européens et les Amérindiens. L'organisation de la traite des fourrures amorça une série de changements unidirectionnels dans la trame d'organisation spatiale de cette région. Ceux-ci modifièrent le faciès régional en installant graduellement une combinatoire systémique ouverte, polarisée, coloniale, conformément au schéma centre-périphérie .La diversification des agents (missionnaires, gouvernements, etc) qui s'implantèrent à la suite de la Hudson's Bay Company ne fut pas accompagné d'un profond changement des façons de faire. La reproduction des façons de faire aux niveaux culturels et politiques, de même que la survie du colonialisme économique ont engagé la Radissonie, et le mode d'intégration de celle-ci sur une trajectoire de surdétermination exercée de l'extérieur. Des facteurs internes, comme les difficultés des économies locales ont également encouragé cette tendance. Le projet hydroélectrique, tel qu'annoncé en 1971, poursuivait cette trajectoire, en investissant des territoires caractérisés par des utilisations culturellement spécifiques. Alors que c'étaient les centres qui, jusque là, avaient surtout fait l'objet de la domination allochtone, c'était alors l'intérieur des terres, refuge de la culture crie hypothéquée qui faisait cette fois l'objet d'une surdétermination extérieure. On assistait à la reproduction du mode d'implantation colonial, avec cette nouvelle particularité que le niveau technologique du projet mettait de côté l'économie régionale préexistante et ne permettait l'intégration des ressources humaines cries qu'au niveau des emplois non spécialisés. L'affrontement et l'entente qui s'en suivit ont débouché sur un modèle d'intégration négocié, impliquant des mesures qui ne renversent pas le rapport centre-périphérie entretenu entre le Sud et le Nord, mais qui établissent quand même des filtres à l'intention des forces exogènes, de façon à plus respecter les aspirations locales. La naissance des structures régionales déléguées du niveau local est une des principales caractéristiques de l'évolution de l'organisation spatiale de ce territoire, et un élément signifiant de l'émergence d'une nouvelle cohésion régionale autochtone. Celle-ci s'articule autour d'un centre localisé à Val-d'Or. La trajectoire d'intégration n'est cependant pas uniquement déterminée par les règles dictées dans la Convention, dans la mesure où les objectifs des autochtones et les gestes posés en accord avec ceux-ci peuvent rendre opérantes ou non les priorités dont ils peuvent jouir, en vertu de l'entente. Selon la théorie des systèmes, une intégration réussie pour les Cris consiste dans des initiatives qui engagent la région sur une trajectoire de développement. Bien qu'on puisse immédiatement percevoir que celle-ci puisse plafonner par suite de la localisation des moyens les plus avancés (ailleurs), il semble évident que l'optimal demeure loin d'être atteint. En ce sens, le développement n'implique pas nécessairement des projets gigantesques. Par ailleurs, un hermétisme face à l'extérieur, entraînant une exploitation complètement introvertie, n'est plus possible, et sans doute plus souhaitée par les autochtones qui bénéficient jusqu'à un certain point de ce qui vient du Sud (services de santé par exemple). Cela ne rend pas plus séduisant l'autre extrême qui consiste dans un avenir complètement déterminé de l'extérieur et entraînant une exploitation entièrement extravertie et un blocage dans la quête de développement global. L'optimal se situerait entre les deux, et exige de la part des forces endogènes la solution de tensions internes entre par exemple, des aspirations culturelles et des incitations économiques contradictoires. Un passé colonial aussi chargé que celui de la Radissonie, accompagné d'une période de stagnation économique, de régression culturelle et de la longue absence d'organisations politiques locales et régionales, rendent le décollage très ardu.
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Les peuples autochtones dans la prise de décisions publiques : entre participation, instrumentalisation et reconnaissance : le processus de mise en œuvre du droit à la participation et à la consultation des peuples autochtones au Chili d’après la Convention n⁰ 169 de l’OIT / Indigenous peoples in decision making : between participation, instrumentalization and recognition : the implementation processus of the 169 ILO Convention in Chile

Spoerer, Matilde 09 November 2018 (has links)
En mars 2008, l'État chilien ratifiait la Convention 169 de l'OIT, premier instrument juridique de droit international à protéger les droits fondamentaux des peuples autochtones. Un nouveau scénario politique et juridique s'ouvrait ainsi dans un pays où, comme ailleurs, ces peuples connaissent une histoire de domination, de marginalisation et d'exclusion. Cette ratification génère de nouveaux enjeux tant pour les peuples concernés que pour l'État et la société chilienne en plaçant la question de la participation aux décisions qui concernent les peuples autochtones au centre du débat. L'objet de cette thèse est de comprendre les tenants et les aboutissants de la mise en œuvre de la consultation libre, préalable et informée en explicitant le processus d'institutionnalisation de la participation des peuples autochtones au Chili ainsi que les ambivalences de cet espace participatif, censé produire un consentement aux politiques publiques mais qui se heurte à la contestation des autochtones. L'apport de cette recherche réside dans la capacité de montrer la complexité de ces dispositifs de consultation, dans lesquels s'entremêlent des processus de domination et de résistance. Cette thèse rend en effet manifeste leur ambivalence dans la mesure où, tout en reproduisant les asymétries du pouvoir, ces dispositifs participent au renforcement des acteurs dominés. Cette recherche a été réalisée à partir d'une enquête menée au sein et dans les« coulisses» de procédures de consultation mises en place au Chili où se rencontrent autochtones et fonctionnaires gouvernementaux. / In March of 2008, the Chilean State ratified the 169 ILO Convention, the first international instrument of international law to protect the fundamental rights of Indigenous Peoples. A new legal and political scenario was therefore opened in a country where the indigenous community were subject to a history of domination, marginalization and exclusion. This ratification creates new stakes for Indigenous Peoples and also for the Chilean state and society by raising the Indigenous Peoples' right to participate in matters that concern them. The research purpose is to understand the ins and outs of free, prior and informed consent of Indigenous Peoples by explaining the institutionalization of Indigenous participation in Chile and also to explain the ambivalences of this participatory space supposed to produce a consent on public policy but encountering the Indigenous Peoples contention. The contribution of this research lies in the capacity of showing the complexity of these participatory devices, in which domination and resistance processes are intermingled. This thesis demonstrates their ambivalence since they reproduce power asymmetries while reinforcing dominated actors. The research was carried out from a survey conducted within and in the "wings" of the consultancy procedure set up in Chile where Indigenous Peoples and Government officials come across. About sixty interviews were conducted and a large variety of situations was observed, from institutional consultancy devices to more informal social spaces relating to participative devices.
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Patrimonialisation de vestiges préhispaniques et reconnaissance des peuples autochtones. Étude de trois affaires colombiennes / Patrimonialization of pre-Hispanic vestiges and recognition of indigenous peoples. Study of three Colombian “affairs”

Guilland, Marie-Laure 15 December 2017 (has links)
Cette thèse démontre comment le patrimoine préhispanique colombien devient un enjeu de reconnaissance pour les peuples autochtones, vingt ans après l’élaboration d’une constitution multiculturelle et néolibérale. Inspirée des travaux de L. Boltanski et d’E. Claverie, l’étude de trois affaires permet de saisir comment de nouvelles revendications ethniques transforment un dispositif patrimonial qui semblait immuable depuis plus d’un demi-siècle. L’analyse s’appuie sur un travail de terrain multisitué (Marcus, 1995). Elle explore les paysages (Appadurai, 2001) patrimoniaux et autochtones du « système monde » en les reliant à trois sites où des parcs archéologiques nationaux se situent au sein ou en bordure de territoires autochtones (Teyuna Ciudad Perdida, San Agustín et Tierradentro). En retraçant la biographie sociale et culturelle des vestiges (Appadurai et Kopytoff, 1986), nous expliquons comment le dispositif patrimonial, mis en place au début du vingtième siècle, est à l’origine d'une valorisation rhétorique et esthétique des racines préhispaniques du pays, mais en aucun cas d'une reconnaissance des peuples autochtones contemporains. Ecartés de l’histoire et de la gestion patrimoniale des parcs, les leaders autochtones entendent, à la fin des années 2000, transformer les régimes de vérité et de patrimonialité qu’ils jugent injustes. L’enjeu est de légitimer leur appropriation des sites afin de justifier leurs demandes de reconnaissance identitaire et territoriale. Le droit autochtone, les principes de l’UNESCO sur la diversité culturelle et le patrimoine immatériel, la pensée décoloniale et les craintes suscitées par le tourisme, sont autant de supports mobilisés pour justifier leurs attentes. Lors des affaires, différents systèmes de légitimité s'affrontent au cours d’épreuves de justice (Boltanski, Thevenot, 1991) et de force. Ce processus renforce les frontières ethniques par un effet d’altérisation patrimoniale et modifie le régime de patrimonialité : les vestiges deviennent les supports de nouvelles pratiques ethniques, rituelles et sacrées, les autochtones acquièrent une place de partenaires dans le nouveau dispositif patrimonial et la valeur relationnelle des artefacts devient aussi importante que leur matérialité. / This thesis aims to understand how Colombia's pre-Hispanic heritage becomes a recognition issue for indigenous peoples, twenty years after the creation of a multicultural and neoliberal constitution. Inspired by the works of L. Boltanski and E. Claverie, the study of three “affairs” makes it possible to understand how new ethnic claims transform a heritage “dispositif” (Foucault, 1977) that seemed immutable for more than half a century. The analysis is based on a multi-sited field work (Marcus, 1995). It explores heritage-scapes (Appadurai, 2001), and indigenous-scapes of the "world system" by linking them to three sites where national archaeological parks are located within or bordering indigenous territories (Teyuna-Ciudad Perdida, San Agustín and Tierradentro). In retracing the social and cultural biography of the vestiges (Appadurai and Kopytoff, 1986), we explain how the heritage “dispositif”, introduced at the beginning of the twentieth century, gave rise to a rhetorical and aesthetic valorization of the country's pre-Hispanic roots, but in no way to the recognition of contemporary indigenous peoples. In the late 2000s, indigenous leaders, who were left out of the history and heritage management of parks, intend to transform the “truth regime” and “heritage regime” they consider unfair. The challenge is to legitimize their appropriation of the sites in order to justify their requests for identity and territorial recognition. Indigenous rights, UNESCO's principles on cultural diversity and intangible heritage, decolonial thinking and fears aroused by tourism are all resources used to justify their expectations. In those “affairs”, different systems of legitimacy clash during “tests of justification” (Boltanski, Thevenot, 1991) and “tests of strength”. This process reinforces ethnic boundaries through a heritage othering effect, and changes the heritage regime: artifacts become the supports of new ethnic, ritual and sacred practices, indigenous peoples acquire a place of partners in the new heritage “dispositif”, and the relational value of vestiges becomes as important as their materiality.
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La nécessité d'une nouvelle conception de la responsabilité au service de l'en-commun : une approche à partir de champs spécifiques : genre, peuples autochtones, environnement / The necessity of a new conception of responsability for the "en-commun"

Canovas, Julie 23 March 2012 (has links)
L’expansion du capitalisme a suscité des luttes à travers le monde, qui se sont exprimées contre les formes de domination et les divers types de déstructurations – sociopolitiques, économiques, culturelles, environnementales, notamment – issues d’un modèle homogénéisant. Face à l’amenuisement de la capacité de résilience de l’Ecosphère et à l’accroissement des inégalités inter et intra-sociétales, les acteurs de ces résistances anti-systémiques soulignent l’ « insoutenabilité » du système dominant qui porte atteinte au respect de la dignité des êtres humains et de l’intégrité de la Nature. Au sein de ces luttes, trois champs se distinguent par la fécondité de leur articulation à l’heure actuelle : le genre, les peuples autochtones et l’environnement. Peu étudiées dans leurs interrelations, ces catégories représentent des sphères essentielles dans l’analyse de la naissance et de la construction d’un autre ordre mondial, par les liens existants mais souvent masqués entre ces pans et par le potentiel de leur articulation avec d’autres groupements. L’émergence d’un socle de valeurs partagées par ces acteurs sociaux souligne une convergence autour d’une responsabilité éthique, qui implique de repenser la perception prédominante de l’altérité au sein du système dominant. Dans ce cadre, la redéfinition de la responsabilité, fondée sur les notions de réciprocité, de « care » et de « bien vivre », a permis de rassembler ces groupements autour d’une approche qui peut être qualifiée de solidaire et d’écocentrée. Si face à l’urgence sociale et environnementale actuelle, la reconnaissance de l’interdépendance de l’ensemble des composantes de l’Ecosphère, l’humanité y compris, est devenue une nécessité pour divers mouvements sociaux, les peuples autochtones et les mouvements écoféministes constituent les principaux sous-ensembles porteurs de cet en-commun. Reconnaître l’appartenance de l’humanité à l’Ecosphère implique d’adopter une vision du monde respectueuse des êtres humains et de la Nature qui doit se matérialiser dans la pratique par une organisation sociale fondée sur la justice sociale et environnementale. Partir des propositions existantes émanant des acteurs sociaux afin de penser à la construction d’un autre ordre mondial fondé sur une responsabilité solidaire et écocentrée permet de poser les fondements de l’élargissement futur de l’en-commun. / The expansion of the capitalism aroused struggles worldwide, which expressed themselves against the forms of domination and the various types of destructurations – sociopolitical, economic, cultural, environmental, in particular – stemming from a homogenizing model. In front of the decrease of the resilience capacity of the Ecosphere and of the increase of the inter and intra-societal inequalities, the actors of these anti-systematic resistances underline the « unsustainability » of the dominant system which affects the respect for the human being’s dignity and for the Nature’s integrity. Within these fights, three fields distinguish themselves by the fertility of their articulation at the moment : gender, indigenous peoples and environment. Little studied in their interrelations, these categories represent essential spheres in the analysis of the birth and the construction of another world order, by the existing often masked links between these fields and by the potential of their articulation with other groupings. The emergence of a core set of values shared by these social actors underlines a convergence around an ethical responsibility/ accountability, which implies to rethink the dominant perception of the otherness within the dominant system. In this frame, the redefining of the responsibility, based on the notions of reciprocity, care and « good life », allows to gather these groupings around an approach which can be considered as mutual and ecocentric. If in front of the current social and environmental urgency, the acknowledgment of the interdependence of all the constituents of Ecosphere, the humanity including, became a necessity for diverse social movements, indigenous peoples and the ecofeminist movements constitute the main carrier subsets of this « shared common ». To acknowledge the membership of the humanity in the Ecosphere implies to adopt a respectful world’s vision of the human beings and the Nature which has to materialize in the practice by a social organization based on social and environmental justice. To start from existing proposals emanating from social actors to think of the construction of another world order based on a collective and ecocentric responsibility allows to build the foundations of the future extension of the « shared-common ».
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Les expressions culturelles traditionnelles en droit international / Traditional cultural expressions in international law

Martinet, Lily 17 June 2017 (has links)
Au début du XXIe siècle, l'usage de la locution «expression culturelle traditionnelle» s'est répandu à travers plusieurs forums internationaux. Bien que les expressions culturelles traditionnelles n'aient jamais été définies en droit international, deux instruments issus du système des Nations Unies, la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, les citent expressément. Cette thèse présente, en premier lieu, l'apparition et l'évolution en droit international de cette nouvelle notion. Elle propose ensuite de dégager les caractères des expressions culturelles traditionnelles pour comprendre ce qu'elles recouvrent. Cette étape permet de distinguer les expressions culturelles traditionnelles de notions voisines, comme celle de «savoirs traditionnels» ou encore comme celle de «patrimoine culturel immatériel», ce qui aboutit à s'interroger sur les enjeux juridiques qui leur sont liés et à aborder les questions soulevées par leur sauvegarde. Parmi ces questions, la plus prééminente consiste à s'interroger sur la forme juridique que devrait prendre le lien entre une expression culturelle traditionnelle et la communauté qui l'a créée et préservée. Dans cette perspective, deux approches émergent. La première considère les expressions culturelles traditionnelles comme un facteur de développement économique, tandis que la deuxième les envisage comme un outil de préservation des identités culturelles. La confrontation de ces deux approches montre le rôle relativement limitée des expressions culturelles traditionnelles en matière de développement économique. / At the beginning of the 21st century, the use of the term "traditional cultural expression" spread among several international forums. Although they have never been legally defined, traditional cultural expressions are mentioned by two instruments originating within the United Nations system: the UNESCO Convention on the Protection and Promotion of the Diversity of Cultural Expressions (2005) and the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples (2007). This thesis presents how this notion emerged and evolved in international law. It also identifies the characteristics of this new legal concept to understand its meaning. This step allows to differentiate traditional cultural expressions from neighboring notions, such as "traditional knowledge" and "intangible cultural heritage." This leads to the study of legal issues relating to traditional cultural expressions and their safeguarding. Among these issues, the most paramount question is to ascertain the legal form that should be given to the link that binds a traditional cultural expression to the community that created and preserved it. In this view, two approaches appear. The first one considers traditional cultural expressions as a factor of economic development, whereas the second one contemplates them as a tool for the preservation of cultural identities. Confrontation of these two approaches demonstrate the limited role of traditional cultural expressions in the field of economic development.
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Se dire et être nommé "indigène" : conflits autour des représentations sur les Muiscas/Mhuysqas de Cota, Colombie / Identifying as and being called "indigenous" : struggle over the representation of the Muisca/Mhuysqa people of Cota, Colombia / Llamarse y hacerse llamar « indígena » : Conflictos sobre las representaciones de los Muiscas/Mhuysqas de Cota, Colombia

Fernández Varas, Diego 17 September 2019 (has links)
Les Muiscas du passé sont très présents dans l’imaginaire sur les peuples autochtones colombiens, leur traitement dans les lieux officiels de mémoire reproduit souvent un discours idéalisé, déjà présent dans les projets nationaux du XIXe siècle. L’historiographie colombienne donne une grande importance à la représentation des Muiscas préhispaniques et, partiellement, à ceux de la période coloniale. La connaissance sur le peuple Muisca est souvent ancrée dans une vision patrimoniale et passéiste de la présence indigène, en tant que composante d’une histoire commune mais éloignée de la vie quotidienne des communautés contemporaines. La prépondérance de l’image mythifiée du peuple Muisca du passé peut être comprise d’un point de vue historique par l’influence de l’indigénisme, du positivisme et de l’esprit nationaliste du XIXe siècle. Cette influence a contribué à la production de l’idée d’un « empire Muisca » ou d’une « civilisation chibcha » participant à la consolidation de l’imaginaire national colombien sur le socle d’une supposée continuité historique entre la nouvelle Nation et cet empire préhispanique. La force de ce récit se ressent encore aujourd’hui par la relégation des communautés Mhuysqas contemporaines habitant sur les anciens territoires de resguardo . Celles-ci cherchent une reconnaissance officielle et tentent de répondre aux exigences des normes en vigueur, tout en interrogeant la construction officielle de « l’indigène ». Cette recherche montre comment, depuis une vingtaine d’années, les Mhuysqas de Cota, dans le département de Cundinamarca, se tournent vers le passé pour y retrouver les vestiges de leurs ancêtres Muiscas et reconstruire, recréer ou réinterpréter une culture éclipsée, d'abord par l’imposition espagnole puis par la construction de l’Etat-Nation Colombien. Bien que leur présence continue sur le territoire se retrouve facilement dans de nombreux écrits publics, des écueils majeurs ont obstrué leur considération sociale et politique en tant que indigènes, participant à un climat de suspicion à l’encontre de ce peuple retrouvé.En outre, l’émergence de grandes organisations indigènes depuis les années soixante-dix, l’intégration des acteurs autochtones dans les institutions internationales ainsi que le renforcement d’un discours ethno-environnemental, ajoutent des niveaux de représentation à l’image de l’autochtonie. Dans ce sens, l’ethnographie proposée montre les manières dont la communauté s’inscrit, joue et se sert de cette multiplicité de représentations afin d’être légitimement reconnue comme groupe ethnique à part entière. Elle montre aussi, comment la communauté de Cota demeure, malgré tout, contrainte de reproduire les caractéristiques fantasmées mobilisées par ce nouveau contexte. / The Musicas of the past are very present in the imaginary of the indigenous Colombian peoples, their treatment in official spaces of memory often reproduces an idealized discourse, already present in the national projects of the nineteenth century. Colombian historiography gives great importance to the representation of pre-Hispanic Muiscas and, in part, to those of the colonial period. Knowledge about the Muisca people is often rooted in a patrimonial and historical vision of the indigenous presence, as a component of a common history but far removed from the everyday life of contemporary communities. The preponderance of the mystified image of the Muisca people of the past can be understood from the historical point of view by the influence of indigenousism, positivism and the nationalist spirit of the nineteenth century. This influence contributed to the production of the idea of a “Muisca empire” or a “chibcha civilization”, participating in the consolidation of the national Colombian imagination on the basis of a supposed historical continuity between the new Nation and this pre-Hispanic empire. The strength of this narrative is still felt today by the relegation of contemporary Mhuysqa communities dwellering on the former territories of resguardo. These seek official recognition and try to meet the requirements of the standards in force, while questioning the official construction of the “indigenous”. This research shows how, for the last twenty years, the Mhuysqas of Cota, in the department of Cundinamarca, have turned to the past to find the vestiges of their ancestors Muiscas and reconstruct, recreate or reinterpret an eclipsed culture, first by the Spanish colonisation and then by the construction of the Colombian Nation-State. Although their continuous presence on the territory is easily found in number of public writings, major pitfalls have obstructed their social and political consideration as indigenous, participating to a climate of suspicion against this found people. In addition, the emergence of indigenous organisations since the 1970s, the integration of indigenous actors in the international institutions, and also the reinforcement of an ethno-environmental discourse, add levels of representations to the image of indigenousness. In this sense, the proposed ethnography shows the ways in which the community fits into, plays and uses this multiplicity of representations in order to be legitimately recognized as an ethnic group in its own right. It also shows how the Cota community remains, despite everything, forced to reproduce the fantasized characteristics mobilized by this new context. / Los Muiscas del pasado están muy presentes en el imaginario sobre los pueblos indígenas colombianos, la manera como son tratados en los espacios oficiales de memoria reproduce, frecuentemente, un discurso idealizado, presente en los albores de los proyectos nacionales durante el siglo XIX. La historiografía colombiana da gran importancia a la representación de los Muiscas prehispánicos y, en cierta media, a aquella referente al periodo colonial. El conocimiento sobre el pueblo muisca se basa, en gran medida, en una visión patrimonial y paseista de la presencia indígena, parte integrante de la historia común, pero alejada de la vida cotidiana de las comunidades contemporáneas. La preponderancia de la imagen mistificada del pueblo Muisca del pasado, puede ser comprendida desde un punto de vista histórico a través de la influencia del indigenismo, del positivismo y del espíritu nacionalista del siglo XIX. Esta influencia contribuyó a la producción de la idea de « Imperio muisca » o de « Civilización chibcha » que participaron en la consolidación del imaginario nacional colombiano cimentado en la supuesta continuidad histórica entre la nueva Nación y este imperio prehispánico. La fuerza de este relato se puede sentir aún hoy a través de la relegación de las comunidades Mhuysqas contemporáneas que viven en los antiguos territorios de resguardo . Estas, buscan un reconocimiento oficial e intentan responder a las exigencias normativas en vigor, cuestionando, a pesar de todo, la construcción oficial de lo indígena. Esta investigación muestra cómo, desde hace más de dos décadas, los Mhuysqas de Cota, Cundinamarca, se tornan hacia su pasado buscando los vestigios de sus ancestros para reconstruir, recrear o reinterpretar una cultura ocultada, primero por la colonización y luego por la construcción del Estado Nación colombiano. Aunque su presencia continua en sus territorios pueda ser atestada fácilmente a través de numerosos documentos públicos, grandes obstáculos impiden que sean considerados social y políticamente como indígenas, lo que participa a la instalación de un clima de suspicacia contra este pueblo re-descubierto.Si a esto se añade la emergencia de las grandes organizaciones indígenas desde los años setenta, la integración de actores autóctonos en las instituciones internacionales o aún la influencia de los discursos etnoecológicos, los niveles de representación de la imagen de la autoctonía se multiplican. En este sentido, la etnografía que proponemos muestra las diversas maneras que la comunidad utiliza para inscribirse, jugar y se servir de esta multiplicidad de representaciones para ser, finalmente, legítimamente reconocida como grupo étnico. Se muestra también, cómo la comunidad de Cota se ve obligada, a pesar de todo, a reproducir las características idealizadas que dominan en este nuevo contexto.
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La norme du consentement préalable, libre et éclairé dans le contexte du colonialisme d’établissement : réflexions à partir des conceptions de l’autodétermination autochtone

Doucet, Chloé 05 1900 (has links)
Ce mémoire cherche à dépasser la notion traditionnelle de la souveraineté afin de résoudre l’apparente incommensurabilité entre les revendications d’autorités territoriales des États et des peuples autochtones. À travers le cas d’étude des processus de consultation héritiers de la norme du consentement préalable, libre et éclairé (CPLE), il est démontré que l’énonciation de la norme dans le régime international des droits humains empêche le libre refus des peuples autochtones. La prédominance des intérêts étatiques au sein du système international limite une compréhension substantive de la notion de consentement à travers la crainte du « veto » autochtone, limite qui est reproduite à travers la mise en oeuvre de la norme. La déconstruction du concept du CPLE ancrée dans le contexte du colonialisme d’établissement permet d’ouvrir le champ des possibles vers une nouvelle compréhension de la norme qui soit informée par les conceptions de l’autodétermination autochtone. Au terme de cette étude, il est postulé que la résolution du conflit de significations ne peut s’effectuer qu’au sein d’une vision pluraliste de l’autorité territoriale où le libre refus des peuples autochtones est systématiquement respecté. Ainsi, cette recherche propose de se tourner vers la littérature autochtone afin d’informer le sens donné à la notion d’autodétermination. / This dissertation seeks to go beyond the traditional notion of sovereignty to resolve the apparent incommensurability between states and indigenous peoples’ claims of territorial authority. Through the case study of the consultation processes inherited from the norm of free, prior, and informed consent (FPIC), it is shown that the enunciation of the norm in the international human rights regime prohibits the free refusal of indigenous peoples. The predominance of state interests within the international system circumscribes a substantive understanding of the notion of consent through the fear of the indigenous “veto”, a limit reproduced through the implementation of the norm. The deconstruction of the concept of FPIC rooted in the context of settler colonialism opens up possibilities for a new understanding of the norm which can clear the way towards a new understanding guided and driven by indigenous peoples’ conceptions of self-determination. At the end of this study, it is postulated that the resolution of the conflict of meanings can only take place within a pluralist vision of territorial authority where the free refusal of indigenous peoples is systematically upheld. Thus, this research proposes to turn to indigenous literature to inform the meaning given to the notion of self-determination.

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