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Cosmopolitanism and confrontation : realizing consumer responsibility in a globalized marketplaceCameron, Duncan Hart 12 1900 (has links)
Ce mémoire explore des façons de conceptualiser la responsabilité dans des cas où des individus contribuent de façon peu significative à des torts collectifs éloignés. Pour contextualiser la discussion, la relation entre des actes de consommation et la perpétuation des « sweatshops » dans l’industrie des textiles et des chaussures est utilisée. Une approche basée sur les droits humains est déployée pour définir le tort qui est présent dans les usines de textiles et une conceptualisation de la connection est proposée selon la notion de la structure sociale. Guidé par la notion de « unstructured collective harms » proposée par Christopher Kutz, et en comparaison avec des notions de responsabilité qui mettent la responsabilité nationale en premier plan, les conclusions qui sont offertes ici sont centrées sur l’importance de la confrontation du consommateur pour remédier aux effets du problème d’action collective qui est au coeur de la création des torts collectifs lointains. Finalement, l’importance du cosmopolitanisme comme une façon de stabiliser des théories de responsabilité à travers les frontières est mis en évidence. / This paper explores ways of conceptualizing responsibility in cases where individual agents contribute in marginal ways to a distant collective harm. To contextualize the discussion, the relationship between consumer acts and the perpetuation of sweatshop labour in the Textiles, Clothing, and Footwear Industry has been focused upon. A human rights framework is adopted to define the harm that occurs on sweatshop floors and an understanding of connection to the harm has been proposed using the concept of social structure. Guided by the notion of unstructured collective harms, defined by Christopher Kutz, and in contrast to so called nation-centred approaches to responsibility, the conclusions here centre on the need to confront individuals with their contributions to distant collective harms as a way of countering the collective action problem that leads to distant collective harms. Finally, the importance of cosmopolitanism, as a way of stabilizing accounts of responsibility across borders, is emphasized.
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Le cercle du comprendre et la conception heideggérienne de la philosophie dans Sein und ZeitVaillancourt, Richard 08 1900 (has links)
La conception heideggérienne du « cercle de la compréhension » exposée aux §§ 31 et 32 de Sein und Zeit est bien connue et a souvent été analysée, notamment par Hans-Georg Gadamer dans Vérité et méthode (1960) et Jean Greisch dans son commentaire de Sein und Zeit (1994). Mais on a trop peu vu que la théorie du cercle herméneutique déterminait aussi la conception heideggérienne de la philosophie. Notre recherche s’efforcera de le montrer et d’expliquer pourquoi il en est ainsi. Au plan de la méthodologie, nous proposerons, en nous inspirant des commentateurs les plus autorisés (Greisch, Gadamer, Courtine, et al.), un commentaire serré des §§ 31 et 32 de Sein und Zeit, sans oublier le § 63 où Heidegger souligne lui-même la « situation herméneutique » de sa propre enquête, ni le § 68 où se trouve mise en évidence la dimension temporelle du cercle de la compréhension. Nous tâcherons ensuite de montrer en quoi ce cercle affecte la conception heideggérienne de la philosophie telle que présentée au § 7 de Sein und Zeit et dans d’autres textes de Heidegger tels que Les problèmes fondamentaux de la phénoménologie (GA 24). / Heidegger’s understanding of the « hermeneutic circle » presented in §§ 31 et 32 of Sein und Zeit is well known and was analysed, among others, by Hans-Georg Gadamer in Truth and Method (1960) and Jean Greisch in his commentary of Sein und Zeit (1994). However, what has received too little attention is the extent to which the hermeneutic circle theory has a determining influence on Heidegger’s idea and practice of philosophy. Our research will attempt to explain why this is so. In our methodology, guided by the most relevant commentators (Greisch, Gadamer, Courtine, et al.), we elaborate a close analysis of §§ 31 and 32 in Sein und Zeit. This commentary also takes into account § 63, where Heidegger himself underlines the « hermeneutic situation » of his own investigation and § 68 where the temporal dimension of the hermeneutic circle is pointed out. We conclude by trying to demonstrate in what respect the circle influences Heidegger’s interpretation of philosophy, as shown in § 7 of Sein und Zeit and in other texts of Heidegger, such as The Fundamental Problems of Phenomenology (GA 24).
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L'espace public de Jürgen Habermas, réexaminé à la lumière de ses écrits de jeunesseHardy, Jonathan 07 1900 (has links)
L'espace public (1962) de Jürgen Habermas est souvent lu comme le premier ouvrage de sa carrière. Notre mémoire tâche de porter un éclairage différent sur celui-ci, de lire L'espace public comme point d'aboutissement de la pensée habermassienne des années 1950. Par l'exploration d'un certain nombre d'écrits mineurs et majeurs pré-1962, L'espace public se révèle une sorte de théorie critique de la société, encore fortement empreinte de marxisme, faisant figure de synthèse partielle des écrits de jeunesse. / Jürgen Habermas' The structural transformation of the public sphere (1962) is often read as the first landmark of his career. Our study sets out to shed a different light upon it, to read The structural transformation of the public sphere as the arrival point of Habermas' 1950s thought. While we explore a certain number of minor and major pre-1962 works, his thesis reveals itself as some kind of critical theory of society, still deeply rooted in Marxism, that embodies a partial synthesis of his early works.
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L'angoisse chez Søren Kierkegaard et chez Martin HeideggerHarvey, Sophie 07 1900 (has links)
L’angoisse est un état qui se distingue des autres sentiments en ce qu’elle ne survient devant rien de précis, mais plutôt devant notre vie en général. Mais que signifie-t-elle? Pourquoi fait-elle jour? Le présent mémoire vise à mieux comprendre le phénomène de l’angoisse à travers les conceptions de deux philosophes s’y étant attardé de façon importante : Søren Kierkegaard et Martin Heidegger. Il cherche à cerner ce que ces deux conceptions, malgré des divergences importantes, peuvent amener comme éclairage philosophique à ce phénomène proprement humain. En fait, leurs conceptions philosophiques respectives de l’angoisse transforment – permettent un autre regard -, sur la question. Ils ne font pas vraiment état des effets psychologiques de l’angoisse, mais plutôt de ce que cette dernière peut permettre d’ouvrir comme perspective de saisie de l’être humain. Effectivement, l’angoisse, comme situation affective, permet d’atteindre l’être humain d’une façon plus profonde et plus originaire que ne le ferait n’importe quelle science. Elle permet de se positionner au cœur de ce qui constitue l’être humain, qui est une synthèse entre deux éléments contraires (l’âme et le corps, l’ontique et l’ontologique, etc.), dévoilant ainsi l’existence de l’être humain d’une manière toute particulière. De plus, l’angoisse assure aussi le lien entre le possible et le réel, mettant ainsi l’être humain devant un enjeu fondamental de sa condition, à savoir son possible, son destin. / Anxiety differs from other feelings and states in that it is not directed at anything specific, but rather towards life in general. But what does anxiety mean? Why does it come about? The present dissertation seeks to understand anxiety through the works of two philosophers who dealt with these questions at length: Søren Kierkegaard and Martin Heidegger. By taking into account various similarities and differences between these two conceptions, we will come to a better understanding of how philosophy has clarified this peculiarly human phenomenon. In fact, one might say that these conceptions have served to transform — or to open a new perspective on — the question of anxiety. No longer is anxiety treated in terms of its psychological effects, but rather in terms of how it allows us to grasp something essentially human. Anxiety, qua affective situation, provides a privileged mode of access to the human being, deeper and more original than any purely scientific approach. Anxiety thrusts us into the heart of what is constitutive of the human being: a synthesis of two contrary factors (be it the soul and the body or the ontic and the ontological). Moreover, anxiety articulates the connection between possibility and reality, placing the individual before a fundamental feature of human existence: one’s own most possibilities, or destiny.
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Lewis’ Theory of Counterfactuals and EssentialismLippiatt, Ian 12 1900 (has links)
La logique contemporaine a connu de nombreux développements au cours de la seconde moitié du siècle dernier. Le plus sensationnel est celui de la logique modale et de sa sémantique des mondes possibles (SMP) dû à Saul Kripke dans les années soixante. Ces dans ce cadre que David Lewis exposera sa sémantique des contrefactuels (SCF). Celle-ci constitue une véritable excroissance de l’architecture kripkéenne. Mais sur quoi finalement repose l’architecture kripkéenne elle-même ? Il semble bien que la réponse soit celle d’une ontologie raffinée ultimement basée sur la notion de mondes possible. Ce mémoire comporte quatre objectifs. Dans un premier temps, nous allons étudier ce qui distingue les contrefactuels des autres conditionnels et faire un survol historique de la littérature concernant les contrefactuels et leur application dans différent champs du savoir comme la philosophie des sciences et l’informatique. Dans un deuxième temps, nous ferons un exposé systématique de la théorie de Lewis telle qu’elle est exposée dans son ouvrage Counterfactuals. Finalement, nous allons explorer la fondation métaphysique des mondes possible de David Lewis dans son conception de Réalisme Modal. / Modern logic since the end of the Second World War has undergone many developments. Two of the most interesting of these are the Kripkian Possible World Semantics and Lewis’ system of Counterfactuals. The first was developed by Saul Kripke in the 1960s and the second was developed by David Lewis in the 1970s. In some senses we can say that Lewis’ system of counterfactuals or Counter Factual Semantics (CFS) is built on top of the architecture which Kripke created with his Possible Worlds Semantics (PWS). But, what is the Kripkian Possible World Semantics itself built on? The answer it seems is very finely tuned ontology founded on the notion of possible worlds. This paper will attempt to do the following. First, attempt to draw a distinction between on the one hand conditionals and the other counterfactuals and at the same time attempt to look at some of the historical literature surrounding counterfactuals and their application in various fields like the philosophy of science. Second, recapitulate Lewis’ system of counterfactual semantics as developed primarily in Lewis’ book Counterfactuals. Finally this paper will attempt to explore the metaphysical foundations of the possible worlds account argued for by David Lewis in his conception of Modal Realism.
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Les limites du champ de l'extase chez BatailleAvarguès, Marion 04 1900 (has links)
Le sujet de ce mémoire s'attache à circonscrire le champ de l'extase chez Georges Bataille. Il s’agit de délimiter les frontières d’un concept qui, a priori, ne peut en avoir, d’où un paradoxe à résoudre : comment parvenir à poser des limites à ce qui est illimité par essence ?
Nous verrons que l’extase bataillienne rompt de façon radicale avec la tradition mystique en créant un concept qui, au lieu d’embrasser l’absolu, le tout, demeure une expérience purement intérieure. Nous nous focaliserons ensuite sur le caractère érotique de ses fondations. Bataille revendique en effet l’essence érotique, et non mystique, de l’extase. Parce que pour Georges Bataille, la mystique c’est l’impossible, nous analyserons enfin l’impasse apparente de son extase. Car si le champ de ce dernier se borne au seuil du mystique, il en résulte une puissance et portée moindres que celles de l’extase proprement mystique. Dès lors, nous nous interrogerons sur les failles d’un tel concept. Étant donné que l’extase bataillienne rejette toute mystique de son champ, il nous faudra nous pencher sur la possibilité de la définir comme un échec. Georges Bataille a-t-il conceptualisé l'extase du drogué ? Ou les débris laissés par le mort de Dieu ? A moins que l'extase bataillienne ne concrétise simplement l'agonie du spirituel...
Dans cette recherche, nous définirons des notions batailliennes telles que : « nudité », « angoisse », « dépense improductive », « souveraineté » ou « petite mort ». Et pour ce faire, nous nous concentrerons en priorité sur ces ouvrages : L’expérience intérieure, Ma mère, L’histoire de l’œil, Le bleu du ciel et L’Érotisme. / The purpose of this thesis is to define the topic of ecstasy as understood and explained by Georges Bataille. Our goal being to establish the frontiers of a concept which is, a priori, free of limits, we might be facing a paradox. In fact, how can we limit something which is by essence, unlimited ? We will see that the ecstasy of Bataille breaks in a radical way with the traditional notions of the mystic by creating a concept that, instead of embracing the Absolute, the All, remains an inner experience. Then, we will precise our search into the erotic nature of its foundations. Indeed, Bataille claims the erotic essence, not mystical, of the ecstasy. For him, the mystic is the impossible. Because of that, we will study the apparent deadlock of his conception of the ecstasy. The fact that Bataille’s conception of the ecstasy ends when the mystic begins, we conclude that the ecstasy is for him of a lesser power and scope than the mystical ecstasy. Therefore, we will discuss the possible weaknesses of such a conception of the ecstasy. Knowing that Bataille excludes all the mystical aspects from its vision of the ecstasy, we will ask if we should consider it a failure by nature. Has Georges Bataille actually conceptualized the ecstasy of the drug consumer? Has he tried to link his conception of ecstasy to the ruins left by the death of God ? Or could it be that Bataille’s ecstasy is simply the agony of the spirituality...?
In this study, we will define some notions introduced by Bataille such as: “nudity”, “anxiety”, “unproductive expenditure”, “sovereignty” or “little death”. In order to do so, we will work on the following literature by Bataille: L’expérience intérieure, Ma mère, L’histoire de l’œil, Le bleu du ciel and L’Érotisme.
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The ‘Is’ of Fiction Elgin/Goodman Fictionalism : fictions in art and scienceTondino, Tristan 06 1900 (has links)
Cet essai a pour objet le rôle de la notion de fiction dans les domaines de l’art et de la science. Essentiellement, je soutiens que « fiction » dans ce contexte est « a category mistake » (concept versus genre) et je crois que cet essai peut réussir à « cuire du pain philosophique » en dévoilant une dispute verbale. Je suggère donc de clore un débat philosophique dans son intégralité. Je présente un exposé du style de fictionnalisme abordé par Catherine Z. Elgin et Nelson Goodman (que ce soit dans le contexte des arts ou des sciences, nous parvenons à la compréhension grâce à des fictions sous formes de « vérités non littérales ») et j’explore le concept de la fiction. Je soutiens que les représentations (textes descriptifs de toutes sortes, incluant les modèles) sont constituées d’éléments fictionnels et d’éléments facettés (à l’exception de la version idéale possible ou impossible, c’est-à-dire dans l’esprit de Dieu, qui n’inclurait que les facettes.) La compréhension ne peut provenir de la fiction, mais plutôt d’éléments facettés ordonnés de manière à créer une compréhension qui conduit généralement à des prédictions, des explications et des manipulations. Je définis les facettes comme ayant des caractéristiques organisées, alors que les fictions ont des caractéristiques désorganisées. La fiction dans son intégralité est donc, par définition, l’expression du néant (of nothing), ou en matière de langues idéales (mathématiques), l’expression de contradiction. Les fictions et les facettes relèvent des représentations qui sont elles-mêmes primitives. Les textes descriptifs sont donc fictionnels par degré. Les récits qui sont très fictionnels ont une certaine valeur (souvent ludique) mais contiennent toujours au moins une facette. En fin de compte, toutes les activités représentationnelles devraient être considérées irréelles, incomplètes, bien que parfois connectées à la réalité, c’est-à-dire, prises entre une description réaliste facettée et une fiction dans son intégralité. / This essay concerns fiction in art and science. I argue that the term ‘fiction’ used in this manner is a category mistake (concept versus genre) and I believe this essay may succeed in “baking philosophical bread” by recognizing a verbal dispute. I am, therefore, suggesting an entire thread of discussion be re-evaluated. I provide an exposé of Catherine Z. Elgin and Nelson Goodman’s brand of fictionalism (i.e. that we glean understandings in the arts and sciences from fictions in the form of non-literal truth) and concentrate on unpacking the concept of fiction. I argue that representations (narratives of all sorts including models) are made of both fictional elements and faceted elements (with the exception of the possible or impossible ideal version e.g. God’s, which, would include only facets). Understandings are not gleaned from fictions but rather from faceted elements so ordered as to create understanding and usually leading to predictions, explanations, and manipulations. I define facets as ordered features whereas fictions (the genre) are groupings of disordered features. Full fiction is, therefore, by definition the expression of nothing or with respect to ideal languages (mathematics), the expression of contradiction. Representations are primitives and both fictions and facets are parts of them. Narratives are thus fictional by degree. Narratives which are highly fictional are of value (often playful) but they still always contain at least one facet. Ultimately all representational activity should be regarded as irreal i.e. incomplete although sometimes connected to reality and caught between a perfectly faceted realist description and complete fiction.
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De la poétique à la critique : l’influence péripatéticienne chez AristarqueBouchard, Elsa 07 1900 (has links)
Thèse réalisée en cotutelle avec l'Université Paris IV-Sorbonne / Cette thèse vise à suggérer l’existence d’un partage d’une théorie poétique commune entre l’école d’Aristote d’une part et le grammairien Aristarque de Samothrace d’autre part. À partir d’un examen des textes et des fragments de la critique littéraire hellénistique, deux aspects fondamentaux de la poétique péripatéticienne font l’objet d’une comparaison avec Aristarque, soit : 1) la prise de position interprétative qui tient compte de la nature fictionnelle du discours poétique et le soustrait aux critères de vérité traditionnellement imposés par les lecteurs anciens, notamment à l’intérieur de la tradition allégorique ; et 2) la reconnaissance de l’autonomie relative du contenu de l’œuvre poétique face à l’auteur, particulièrement dans le rapport qu’entretient ce dernier avec ses personnages. / This thesis sets out to examine two points of contact in the poetics of the Peripatetics and Aristarchus, namely : 1) the exegetical attitude that takes account of the fictionality of poetry, thus exempting it from the constraints of truthfulness that ancient readers traditionally imposed on it, especially within the allegorical tradition; 2) the perception of the content of a work of poetry as being autonomous from its author, especially with regard to the relation between the poet and his characters.
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Vers une phénoménologie de la danse : une approche merleau-pontienneLavoie-Marcus, Catherine 12 1900 (has links)
La présente étude vise à dégager les paramètres élémentaires d’une analyse phénoménologique de la danse. D’emblée, la pensée de Maurice Merleau-Ponty s’impose comme cadre privilégié pour révéler l’expérience vécue de cet art qui met en scène un savoir corporel complexe. À partir de sa théorie de la perception, dont découlent les phénomènes relatifs au corps moteur, à l’espace et à l’intersensorialité, notre étude aménage les contours d’une analyse existentielle du geste dansé. Ce faisant, nous nous heurtons à un constat : le phénomène de la danse se présente comme un élément perturbateur de la pensée merleau-pontienne. En effet, il incite à en questionner les aspects fondamentaux, voire à en constater certaines limites. Informée par les études de Rudolf Laban, instigateur de la « danse libre » allemande et par les celles des philosophes contemporains Maxine Sheets-Johnstone, Michel Bernard, Laurence Louppe et Renaud Barbaras, notre étude démontre en effet que la thèse merleau-pontienne de la perception empêche de cibler le travail kinesthésique du corps propre dans l’empire du « sentir » qui l’anime et de reconnaitre sa constitution profondément dynamique. Pour combler cette carence, nous invitons à une phénoménologie de la danse qui puisse embrasser sa nature poétique, la sensibilité créatrice qu’elle requiert et le travail sensible qu’elle habilite. Nous envisageons alors, avec le philosophe de la sensation Renaud Barbaras, de nous inspirer d’une heuristique aux traits vitalistes pour réhabiliter certaines notions battues en retraite par la tradition phénoménologique. En nous tournant vers les concepts de force, de désir, d’intensification, nous tentons de retrouver dans la logique de la sensation elle-même un dynamisme fondamental que l’expérience esthétique amplifie. La recherche nous montre que la danse est l’art qui, mieux que nul autre, rend compte de ce phénomène complexe. / In the present essay, we intend to establish and describe fundamental parameters apt to form the basis of a phenomenology of dance. The lived experience of this art, which flourishes via complex corporeal knowledge, can be approached through the Phenomenology of Perception of Maurice Merleau-Ponty. The latter’s phenomenology, from which derive recognizable behaviors linked to the moving body, space and intersensoriality, will guide us in outlining the existential elements of the dancing body. In pursuing our study of Merleau-Ponty, we will further show that the philosopher’s system proves incapable of sustaining the requirements intrinsic to the qualitative dimensions of dance. In fact, our study shows that Merleau-Ponty’s “body consciousness” is one that ontologically fails to reach the qualia that compose the dynamics specific to the movements of dance. Conversely, we adumbrate herein a phenomenology of dance forms that embraces its poetical nature, the creative sensibility that they require, and the sensuous “work” that they unfold.
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La logique ordinale de TuringPotvin, Benoit 08 1900 (has links)
Le sujet visé par cette dissertation est la logique ordinale de Turing. Nous nous référons au texte original de Turing «Systems of logic based on ordinals» (Turing [1939]), la thèse que Turing rédigea à Princeton sous la direction du professeur Alonzo Church. Le principe d’une logique ordinale consiste à surmonter localement l’incomplétude gödelienne pour l’arithmétique par le biais de progressions d’axiomes récursivement consistantes. Étant donné son importance considérable pour la théorie de la calculabilité et les fondements des mathématiques, cette recherche méconnue de Turing mérite une attention particulière. Nous retraçons ici le projet d’une logique ordinale, de ses origines dans le
théorème d’incomplétude de Gödel jusqu'à ses avancées dans les développements de la théorie de la calculabilité. Nous concluons par une discussion philosophique sur les
fondements des mathématiques en fonction d’un point de vue finitiste. / The main subject of this dissertation is Turing’s ordinal logic, i.e. Turing’s attempt to locally overcome Gödel’s incompleteness by means of transfinite recursive progressions. We shall refer to the original 1939 text «Systems of logic based on ordinals» which is, in fact, Turing’s Ph.D thesis at Princeton University under the direction of Professor Alonzo Church. Considering its importance for the theory of computability and the foundations of mathematics, Turing’s paper certainly didn’t get enough attention in the literature. Therefore, we want to retrace Turing’s project of an ordinal logic from its very foundation in Gödel’s incompleteness theorem to its further development in calculability theory. A discussion on the foundations of mathematics from a computational point of view will conclude this memoir.
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