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DE NOUVELLES PROPOSITIONS DE SENS PRATIQUES DANS LE DOMAINE DE L'EXISTENTIEL : ETUDE SOCIOLOGIQUE DE LA « NEBULEUSE PSYCHO-PHILO-SPIRITUELLE ».Garnoussi, Nadia 07 December 2007 (has links) (PDF)
Depuis les années quatre-vingt-dix, en France, se développent des entreprises qui s'inscrivent dans le champ de la philosophie, de la « culture psychologique » et de la spiritualité, dont la particularité est de vouloir répondre à une « quête de sens » individualiste sortant manifestement du champ de la religion classique. Nous avons identifiées ces différentes entreprises comme alimentant une nébuleuse qualifiée de « psycho-philo-spirituelle ». Y participent des philosophes (A. Comte-Sponville, L. Ferry, R. Pol-Droit, M. Onfray), des revues (Actualité des Religions, Psychologies magazine), des centres spirituels (le « Forum 104 », l' « ashram » d'A. Desjardins, le « Centre Dürckheim »), dont les discours et les productions touchent un grand public cultivé. Les compositions de sens « psycho-philo-spirituelles » permettent de mesurer aujourd'hui des effets d'une sécularisation qui s'est radicalisée, notamment via le « désenchantement des institutions séculières » (J. Baubérot). Cette recherche dégage ainsi la constitution de nouveaux croires alimentés par des entreprises areligieuses (la philosophie et la psychologie « pratiques ») participant à la décomposition de la religion en ressources compréhensives dans une perspective immanente. La nébuleuse psycho-philo-spirituelle est ainsi un révélateur d'un double processus, avec d'un côté l'affirmation de valeurs produites par la culture individualiste entraînant l'éclatement des grands systèmes symboliques et de l'autre, une certaine homogénéisation des constructions du sens- s'opérant tout particulièrement via la généralisation d'une grille de lecture psychologique du monde et de l'existence.
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La sécularisation de la répudiation : ou l'avènement de la rupture unilatérale et discrétionnaire en droit françaisKoumdadji, Abla 13 December 2010 (has links) (PDF)
D'origine essentiellement religieuse, la répudiation est la rupture unilatérale et discrétionnaire du mariage décidée par l'époux. En droit musulman, elle permet au mari de mettre un terme à la relation maritale sans avoir à se justifier. En France, cette institution est critiquée et même rejetée tant elle paraît étrangère à la civilisation européenne. Pourtant, à y regarder de plus près, la rupture unilatérale et discrétionnaire du couple existe en droit français sous l'appellation de " divorce pour altération définitive du lien conjugal " pour le mariage, mais encore de "rupture unilatérale " s'agissant du pacte civil de solidarité et du concubinage. La différence tient au titulaire de l'exercice de ce droit, alors que la répudiation ne peut être mise en oeuvre que par l'homme, la rupture unilatérale et discrétionnaire du mariage, du PACS et du concubinage peut être décidée par l'homme ou la femme. Toutefois, fondamentalement, les effets sont les mêmes : l'un décide, l'autre subit. Que la rupture soit judiciaire ou non judiciaire, ce mode de dissolution laisse perplexe quant à l'attitude du juge et du législateur français face à la répudiation. Le premier refuse, depuis le 17 février 2004, de reconnaître des effets aux répudiations musulmanes en France sous couvert de la violation du principe d'égalité entre époux. Le second, cautionne la rupture unilatérale et discrétionnaire au sein du couple.
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Le mouvement laïque de langue française : laïcité et identité québécoise dans les années 1960Tessier, Nicolas January 2008 (has links) (PDF)
Le Mouvement laïque de langue française (MLF), dont la période d'activité est de 1961 à 1969, est un groupe ayant fait la promotion de la laïcité au Québec durant la Révolution tranquille. Le MLF est issu de la confluence de mouvements dénonçant le cléricalisme sous le régime de Maurice Duplessis, d'une volonté de réformer le système d'éducation, ainsi que d'une prise de conscience du pluralisme croissant de la société québécoise. Concentrant ses activités principalement dans le domaine scolaire, le MLF a notamment fait la promotion à la commission Parent (instituée quelques semaines avant sa fondation) de l'urgence de réformer le système scolaire vers une éducation divisée selon la langue plutôt que selon la religion et vers un secteur neutre, respectueux des libertés de conscience des minorités. Cette entreprise s'est avérée une demi-victoire pour le MLF, qui a vu les minorités religieuses et non confessionnelles être intégrées à un réseau demeuré confessionnel, quoique plus ouvert et tolérant sur le plan religieux.
Toutefois, l'évolution du MLF traduit la manière dont s'est laïcisé le Québec lors de la Révolution tranquille. Son arrivée sur la scène publique illustre une prise de conscience du pluralisme de la société, que les institutions publiques, en pleine réforme, doivent prendre en considération. Par la suite, il devient plus radical, adopte une conception plus sociale, plus identitaire de la laïcité, ce qui l'amène graduellement à subsumer son combat dans la question nationale du Québec. Somme toute, le MLF, qui s'identifie ouvertement à la culture francophone, témoigne d'une mutation de l'identité québécoise, qui se dissocie de ses références religieuses pour s'axer davantage sur une identité linguistique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Québec, Laïcité, Identité, Révolution tranquille, 1960-1969.
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L'actualisation du catholicisme québécois : la revue "Maintenant" (1962-1974)Roy, Martin 08 1900 (has links) (PDF)
Le présent mémoire s'est fixé pour objectif d'approfondir les connaissances dont nous disposons déjà sur la revue catholique d'opinion Maintenant (1962 -1974). Il présente le double aspect d'une histoire de cette revue intellectuelle et d'une analyse de ses idées politiques et de celles portant sur l'inscription institutionnelle du christianisme. Aussi, certains aspects de sa pensée (morale sexuelle, ecclésiologie) ne sont pas abordés. En ce qui a trait à l'histoire de la revue, nous avons considéré entre autres les structures organisationnelles et le statut de Maintenant. Pour nous aider dans ce travail, nous avons mené une entrevue auprès d’Hélène Pelletier-Baillargeon qui a fait partie de l'équipe de la revue depuis ses débuts. Quant aux idées politico-institutionnelles de la publication, nous avons procédé à une analyse de contenu thématique qualitative. Notre travail a voulu par ailleurs vérifier si, dans l'interprétation qu'elle a donnée du christianisme sur le plan politique et au chapitre des relations entre l'Église catholique et la société, Maintenant a entrepris un travail d'actualisation de la tradition chrétienne québécoise, entre le repli passéiste et l'assimilation, dans un contexte, celui des années 1960 et 1970, où un processus de sécularisation et de modernisation transforme la société québécoise. Les résultats auxquels aboutit la recherche confirment cette hypothèse. L'analyse de la vie interne de la revue nous a permis d'établir que la revue a bénéficié d'une grande liberté qui lui a donné la possibilité d'être audacieuse sur le plan des idées. Au chapitre des rapports entre l'Église et la société, Maintenant a rejeté à la fois l'idée de chrétienté, empreinte de cléricalisme, et l'assimilation pure et simple du chrétien à la société séculière. Le chrétien s'y intègre, mais il doit pouvoir exprimer sa foi au sein d'institutions neutres (et non plus confessionnelles). Finalement, la revue a présenté des attitudes et des idées politiques qui, tout en innovant par rapport au passé catholique, ne répudient pas l’essence et la logique même de la tradition chrétienne. Ainsi, même si l'équipe de la revue se rallie à la gauche indépendantiste, bien des thèmes de la pensée sociale chrétienne colorent ses positions. Au total, donc, Maintenant a bel et bien entrepris d'actualiser la tradition catholique québécoise, renvoyant dos à dos le refus de l'adaptation et l'assimilation dissolvante.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Catholicisme, Maintenant, gauche chrétienne, sécularisation, Révolution tranquille.
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Le développement d'une pensée séculière par la diffusion de la religion : une sociologie des humanistesDion, Rosalie 11 1900 (has links)
Ancré dans une perspective historique, ce mémoire cherche à mettre en application une relecture de la théorie wébérienne de la « rationalisation éthique » comme facteur explicatif de la reconfiguration moderne du rapport entretenu entre les individus et la religion. Un retour sur les changements survenus dans la pensée religieuse de la Renaissance — pensée mise en contraste avec la situation religieuse des populations du Moyen-Âge — permet de mettre en évidence le passage d’une religion syncrétique, ritualiste et imprégnée de magie, à un christianisme épuré, intériorisé et rationnel. L’étude de la pensée religieuse de l’humaniste Érasme de Rotterdam, pris comme « figure historique » porteuse de cette transformation, pointe vers la diffusion à la Renaissance d’un christianisme compris comme système philosophique compréhensif dépouillé de son caractère mystique. Cette diffusion d’un « esprit » chrétien, et l’importance accordée à la mise en œuvre d’une conduite de vie méthodique spécifiquement orientée vers le salut, participe au premier chef d’un processus de « quotidianisation » du charisme religieux, prélude essentiel, dans une perspective wébérienne, à la « rationalisation éthique » et à l’autonomisation de la sphère religieuse dans la vie sociale. / By way of a historical perspective, this masters thesis aims to reconsider the weberian “ethical rationalization” theory as an explanatory factor for the modern transformation of the relationship between individuals and religion. Reviewing the changes in Renaissance religious thought—and contrasting it with the Medieval religious context—enables us to uncover a shift from a syncretic and ritualized religion that is filled with magical elements, towards an uncluttered, internalized and rational Christianity. The focus on Erasmus of Rotterdam’s religious humanist thought—considered here as a “historical figure” and carrier of these transformations—brings light on how Christianity was stripped of its mystical aspects and came to be understood as a comprehensive philosophical system. The dissemination of such a Christian “spirit”, as well as the importance granted to a methodical way of life specifically oriented towards salvation, play a key role in the appearance of a “quotidian ritualization” of religious charisma, which is in itself, according to Weber, an essential preliminary to an “ethical rationalization” and thus to the “autonomization” of the religious sphere in the social life.
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Dialectique et sécularisation chez Charles TaylorSt-Laurent, Guillaume 08 1900 (has links)
L’objectif central du présent mémoire consiste à interroger les implications générales de l’interprétation taylorienne de la sécularisation, telle que déployée dans ‘A Secular Age’ (2007), pour la philosophie de la religion. Nous soutenons que l’approche herméneutique de notre auteur, reposant sur son anthropologie philosophique, a pour effet d’arrimer de façon indissociable et originale le problème de la sécularisation avec le questionnement philosophique sur la religion. À cet effet, nous présentons la critique du naturalisme déployée par Taylor ainsi que les grandes lignes de sa ‘dialectique’ afin de clarifier l’orientation générale de sa démarche. Nous passons ensuite à une analyse de son interprétation de la sécularisation ainsi que des implications de cette dernière pour les questions constitutives de la philosophie de la religion, touchant notamment la nature de la religion, le statut épistémologique des croyances religieuses, les rapports entre foi et raison ainsi que la relation entre la religion et la science moderne. Nous terminons sur un ton plus critique en interrogeant le ‘réalisme métaéthique’ de notre auteur et en soutenant que sa position pourrait constituer la base d’un ‘récit soustractif’ plus robuste et pénétrant. / The central aim of this work is to assess the most general implications of the interpretation of secularization by Charles Taylor, as it is deployed in ‘A Secular Age’ (2007), for the domain of philosophy of religion. We argue that the hermeneutical approach of Taylor, resting on his philosophical anthropology, binds together in an original and indivisible fashion the problem of secularization and the philosophical reflection on religion. To this effect, I describe his critique of naturalism and the broad lines of his ‘dialectic’ in order to clarify the general orientation of his work. I then move to an analysis of his interpretation of secularization and its implications for the constitutive questions in philosophy of religion, notably regarding the nature of religion, the epistemological status of religious beliefs, the relations between faith and reason as well as between religion and modern science. I conclude on a more critical note with an examination of the ‘metaethical realism’ of our author and by showing that his position might best be understood as the basis for a deepened and reinforced ‘subtraction story’.
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Aux sources de la tradition judéo-chrétienne : l'Etat-Nation, la synagogue et les églises chrétiennes en France de Napoléon à Vichy, 1806-1940 / The Origins of the Judeo-Christian Tradition : the Nation State, the Synagogue and Christian Churches, from the Napoleonic Era to the Vichy Regime, 1806-1940Sebban, Joël 24 February 2017 (has links)
Comment la catégorie «judéo-chrétienne», née dans l'exégèse allemande du début du XIXe siècle, a pu progressivement définir une morale, une tradition et même une «civilisation» dite «occidentale» dans l'entre-deux-guerres en Europe et aux États-Unis ? Nous tâchons de montrer que ces différentes notions sont issues d'un processus complexe de redéfinition des religions juive et chrétienne par l'État-nation, tout particulièrement au sein des nations française et américaine qui ont séparé les Églises de l'État et émancipé, pour la première fois, les juifs sur leurs continents respectifs. La morale ou la tradition judéo-chrétiennes ne sont pas forgées en réaction à un antisémitisme nazi qui nie la judéité de Jésus ou à un communisme soviétique qui se veut athée. Elles ne sont pas non plus le seul témoignage d'une réévaluation des sources juives du christianisme confinée au champ de la critique biblique. La catégorie « judéo-chrétien » signifie davantage que le terme d'«hébraïsme» ou que l'idée d'une tradition «juive et chrétienne». Le trait d'union renvoie, en France, à la construction d'une égalité institutionnelle entre le culte juif et les cultes chrétiens au regard de l'État et aux processus intellectuels et socioculturels qui l'accompagnent : la filiation entre judaïsme et christianisme antiques est redécouverte sous un prisme particulier qui vient rattacher les communautés religieuses aux valeurs de la France républicaine. L'histoire de la tradition judéo-chrétienne ouvre alors une perspective nouvelle sur la construction de la laïcité française et le processus de sécularisation sur les deux rives de l'Atlantique. / How has the category “Judeo-Christian”, born in the Protestant exegesis in 19th century Germany, been able to gradually define a tradition, and even a civilization called "western" during the interwar period in Europe and the United States? We try to show that these different notions are derived from a complex process of a redefinition of the Jewish and Christian religions by the Nation-State, particularly the French and American nations which have separated Church and State and emancipated Jews on both continents for the first time. The Judeo-Christian tradition has neither been forged out of a reaction to Nazi anti-Semitism which denies Jesus' Jewishness nor soviet atheistic communism. They are neither the only result of a re-evaluation of the Jewish sources of Christianity limited to the field of biblical criticism. "Judeo-Christian" means much more than the term “Hebraic” or the idea of a “Jewish and Christian tradition”. In France, this hyphenation refers to the construction of an institutional equality between the Synagogue and Christian churches and to intellectual and sociocultural processes that accompany them: the connection between antique Judaism and Christianity is rediscovered under a particular prism that reattaches both religious communities to the republican values of the French state. The history of the Judeo-Christian tradition therefore opens a new perspective on the construction of French secularism and the secularization process on both sides of the Atlantic.
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Saint Paul sur le chemin de NietzscheKarazivan, Paul-André 05 1900 (has links)
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Attention an-archaïque : la tâche de traduire à l’ère séculièreReinhardt, Marc-Alexandre 10 1900 (has links)
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Empire et sécularisme : les théologies politiques de l'orientalisme : des Lumières à Marx / Empire and secularism : political theologies and orientalism : from the Enlightenment to MarxAmer-Meziane, Mohamed Aït 19 May 2017 (has links)
L'Occident se serait sécularisé lorsque l'islam aurait échoué : cette frontière organise les discours de l'Occident séculier. L'islam y apparaît sous la figure d'une impossible sécularisation, comme un processus dont l'échec historique enfanterait une Loi religieuse. Faire l'histoire de cette frontière est l'objet de cette enquête. Le tracé de cette frontière a permis à la sécularisation de s'énoncer comme un mot d'ordre bien avant que ce mot ne désigne le processus d'émergence des sociétés modernes. Le concept de sécularisation est saisi comme l'effet d'une géographie des religions mondiales qui les compare et les hiérarchise. L'histoire de cette frontière commence avec l'Expédition d’Égypte et se formalise à Berlin, au croisement de l'hégélianisme et de l'orientalisme savant. Elle se déploie ensuite à travers le républicanisme français et structure son rapport à l'Afrique en même temps qu'elle infiltre les réformes culturelles qui mèneront à l'Empire allemand. A travers l'histoire de cette frontière et de ses déplacements, c'est un processus d'enchevêtrement permanent des modèles dits de « sécularisation » et de «laïcité» qui apparaît. Sécularisme est le nom de cet enchevêtrement qui semble être indissociable des circulations impériales qui s'effectuent au XIXe siècle. / How did the boundary between a secular West and a theocratic Islam emerge? When did Islam appear as an impossible secularization, as a religious Law supposed to stem from its historical failures? This work is a history of this boundary of secular reason. It shows how the very concept of secularization emerged from a religious geography through a study of Nineteenth Century French and German Imperial Thought. It begins with the Enlightenment and the French Expedition in Egypt and studies Hegelianism as an early form of Secularism. It studies the mutations of this boundary through French Republicanism in its relation to Africa and through the German Imperial tradition in its relation to the Ottoman Empire.
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