Spelling suggestions: "subject:"sécularisation"" "subject:"spécularisation""
71 |
Les Partenariats Public-Religieux. Action sociale religieuse et reconfiguration du rapport entre État et Églises dans le Brésil du XXIe siècleMourier, Eliott 23 September 2013 (has links) (PDF)
Ce travail prétend contribuer à une meilleure compréhension des mutations contemporaines durapport entre politique et religion dans la modernité, à travers le prisme de l'action sociale entreprise par lesacteurs religieux et sa croissante prise en compte par les États avec la mise en oeuvre de " partenariatspublic-religieux ". À l'heure où la crise des États-providence impose à ces derniers de repenser leursmodèles et leur pratique du social, les entités religieuses, toujours plus diverses et engagées, non seulementdans l'objectif du salut des âmes, mais également dans leur bien-être et leur sécurité physique et matérielle,offrent une alternative crédible à des États de plus en plus " superviseurs " et non plus " fournisseurs " debiens et services sociaux. Le Brésil contemporain, qui retiendra ici notre attention, où la souplesse de laséparation entre l'État et les Églises permet l'instauration d'une véritable collaboration de type " gagnantgagnant", voit aujourd'hui l'émergence et la multiplication du recours à ces " partenariats public-religieux "dont ce travail proposera une définition et une typologie. Des formes de coopération entre un État et desentités religieuses catholiques certes, mais de plus en plus évangéliques, spirites-kardécistes, mormones,chamanistes ou encore afro-brésiliennes, qui offrent un prisme d'analyse original des transformations del'action publique de l'État et des évolutions du champ religieux aujourd'hui à l'oeuvre. Plus encore, les" partenariats public-religieux " reflètent de manière symptomatique la reconfiguration des relations entreles sphères politique et religieuse et, de façon plus générale, du rapport entre modernité et religion à l'èreglobale, dont ce travail, centré sur le Brésil mais empreint de comparatisme, cherchera à rendre compte.
|
72 |
Les Partenariats Public-Religieux. Action sociale religieuse et reconfiguration du rapport entre État et Églises dans le Brésil du XXIe siècle / Public-Religious Partnerships. Religious Social Welfare and the Reshaping of the Relationship between State and Churches in Brazil in the XXIst Century / Papéis e práticas sociais das organizações religiosas no Brasil do século XXIMourier, Eliott 23 September 2013 (has links)
Ce travail prétend contribuer à une meilleure compréhension des mutations contemporaines durapport entre politique et religion dans la modernité, à travers le prisme de l’action sociale entreprise par lesacteurs religieux et sa croissante prise en compte par les États avec la mise en oeuvre de « partenariatspublic-religieux ». À l’heure où la crise des États-providence impose à ces derniers de repenser leursmodèles et leur pratique du social, les entités religieuses, toujours plus diverses et engagées, non seulementdans l’objectif du salut des âmes, mais également dans leur bien-être et leur sécurité physique et matérielle,offrent une alternative crédible à des États de plus en plus « superviseurs » et non plus « fournisseurs » debiens et services sociaux. Le Brésil contemporain, qui retiendra ici notre attention, où la souplesse de laséparation entre l’État et les Églises permet l’instauration d’une véritable collaboration de type « gagnantgagnant», voit aujourd’hui l’émergence et la multiplication du recours à ces « partenariats public-religieux »dont ce travail proposera une définition et une typologie. Des formes de coopération entre un État et desentités religieuses catholiques certes, mais de plus en plus évangéliques, spirites-kardécistes, mormones,chamanistes ou encore afro-brésiliennes, qui offrent un prisme d’analyse original des transformations del’action publique de l’État et des évolutions du champ religieux aujourd’hui à l’oeuvre. Plus encore, les« partenariats public-religieux » reflètent de manière symptomatique la reconfiguration des relations entreles sphères politique et religieuse et, de façon plus générale, du rapport entre modernité et religion à l’èreglobale, dont ce travail, centré sur le Brésil mais empreint de comparatisme, cherchera à rendre compte. / The present work purports to contribute to a better understanding of the contemporaneous changes of the relationship between Politics and Religion, through the lenses of the growing social action undertaken by religious actors and the increasing account Governments are taking of it via the establishment of “public-religious partnerships”. At a time when the crisis of welfare statesrequires of them to rethink their models and social practices, the religious entities, more and more diverse and committed, not only to the salvation of souls, but also to their material and physical welfare and security, offer a credible alternative to Governments which have become more “supervisors” rather than “providers” of social goods and services. The Brazilian case – which will here command our attention –, where the “flexible separation” between State and Churches allows the instauration of successful win-win collaborations, witnesses the emergence and the proliferation of those “public-religious partnerships” that this work will attempt to define and typologize. These forms of collaborations between the State and the historical Catholic entities of course, but also increasingly with Evangelical, Spirit-Kardecist, Mormon or even Afro-Brazilian actors, offer a relevant framework of interpretation for the transformations of the State and the public action, and also of the evolutions of the religious sphere. Thus, the “public-religious partnerships” reflect in a symptomatic way the actual reshaping of the spheres and the relationship between Modernity and Religion in the global era, which the present study will attempt to portray.
|
73 |
Les relations entre l'Église et l'État dans l'Hérault de 1900 à 1926Malhey-Dupart, Cécile 20 March 2010 (has links)
Cette étude, qui ne cherche par l’exhaustivité, se présente plutôt comme un « état des lieux », à l’échelle départementale, de l’impact des relations Église/État sur l’opinion. Elle décrit les prises de position, les réactions et des démarches pour ou contre la politique de l’État face à l’Église durant plus de vingt-cinq ans. La période étudiée, qui s’étend de 1900 à 1926, débute à la mise en place des lois contre les congrégations religieuses et des mesures de laïcisation de l’espace public qui font suite à la politique anticléricale largement entamée au cours du siècle précédent. Elle se termine avec la condamnation de l’Action française par le Vatican et la fin du Cartel des Gauches. Elle passe également par la loi de Séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905 et par la Première Guerre mondiale, quand les curés devinrent frères d’armes. L’Hérault apparaît comme un département contrasté, à forte composante anticléricale mais où la religion garde néanmoins toute sa place. En effet, dans ce département réputé appartenir au « Midi rouge » et qui aurait dû, si on se fie à cette « image d’Epinal », soutenir dans son ensemble la politique anticléricale du gouvernement radical-socialiste, la résistance a pu parfois atteindre la passion et présenter les mêmes péripéties que dans des régions réputées de tradition catholique et conservatrice. / This study is not intended to be exhaustive, but rather a description of the impact of the relations between Church and State on public opinion in the Hérault department. It presents the various stances, reactions and steps taken in favour of, or against, state policies concerning the Church over a period of more than twenty-five years. The period investigated, between 1900 and 1926, starts with the enactment of the laws against religious institutions and the measures taken to secularise the public domain, following on from the anticlerical policies begun during the previous century, and ends with the condemnation of “Action Française” by the Vatican and the demise of the “Left Wing Cartel”. It also includes the separation of Church and State in 1905 and World War I, during which priests served in the French army. There were marked differences of belief in the Hérault department where there was not only a strong anti-clerical movement but also great importance attached to religion. For, in this department, well-known as a “red” department, resistance to the above measures could reach passionate heights similar to those in some areas known for their Catholic and conservative traditions.
|
74 |
L'engagement du père Georges-Henri Lévesque dans la modernité canadienne-française, 1932-1962 : contribution à l'histoire intellectuelle du catholicisme et de la modernité au Canada françaisRacine St-Jacques, Jules 23 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2015-2016 / Entre 1932 et 1962, l'engagement du père Georges-Henri Lévesque, o.p., dans la modernité canadienne-française se décline sur quatre plans principaux: modernité économique, modernité sociale, modernité épistémologique et modernité culturelle. À chacun de ces plans correspond un épisode plus ou moins conflictuel de la carrière intellectuelle du père Lévesque. Dans cette thèse, nous analysons ces épisodes en les inscrivant dans la tension générale entre l'Église et la société moderne depuis la Révolution française. Face aux changements qui affectent le Canada français à compter de la Crise des années 1930, l'engagement du dominicain consiste surtout en un effort de résolution des contradictions apparentes de la modernité. Dans la crise économique des années 1930, Lévesque se fait promoteur de la coopération pour conjuguer les intérêts individuels au bien de la collectivité. Sur le plan social, anticipant le divorce de l'Église et de la société canadienne-française, il défend la non-confessionnalité des coopératives comme un moyen de les réconcilier. Doyen de la Faculté des sciences sociales de l'Université Laval à partir de 1938, il s'efforce de distinguer la science sociale de la doctrine sociale catholique pour mieux les unir en vue d'une action proprement catholique sur la société canadienne-française. Membre de la Commission royale d'enquête sur l'avancement des arts, des lettres et des sciences au Canada au tournant des années 1950, le père Lévesque distingue entre nationalisme et patriotisme pour mieux repenser la référence nationale canadienne-française en fonction des impératifs de la modernité culturelle. À travers l'analyse de ces moments marquants, nous tentons non seulement de mieux comprendre l'évolution de la pensée de Georges-Henri Lévesque, mais aussi de mettre au jour les stratégies qu'il déploie pour faire valoir ses idées dans l'entrelacs épineux des champs clérical, universitaire et politique dans lequel il se trouve engagé. Au fil de ce récit se révèle une sensibilité religieuse résolument optimiste, tournée vers l'avenir et valorisant l'engagement de tous les croyants hic et nunc en fonction d'une analyse rationnelle du monde contemporain. / Between 1932 and 1962, Father Georges-Henri Lévesque’s, O.P., implication in French Canadian modern society was based on four main fronts: economic, social, epistemological and cultural modernity. Each of these fronts corresponds to a more or less conflictual period in Father Lévesque’s intellectual career. These periods will be analysed by interpreting them in the context of the general tensions between the Church and modern society since the French Revolution. Faced with the changes that affected French Canada since the Great Depression, Father Lévesque’s efforts consisted mainly in resolving the apparent contradictions of the modern era. During the economic crisis of the 1930s, Lévesque promoted the co-operative movement as a way of reconciling individual interests for the greater good of the community. On the social front, anticipating the separation of French Canadian society from the Church, Lévesque supported neutral (non-confessionnelles) co-operative organisations as a way of reunifying both sides. Dean of Laval University’s Faculty of Social Sciences as of 1938, Lévesque strived to differentiate social sciences from religious instruction in the interest of better uniting both teachings. This was done in the hope of attempting to solve problems afflicting French Canadian society in a most Catholic manner. Member of the Royal Commission on National Development in the Arts, Letters and Sciences in Canada in the early 1950s, Father Lévesque made the distinction between nationalism and patriotism, in turn provoking the transformation of French Canadian nationalism according to the imperatives of cultural modernity. Through the analysis of these defining moments, this thesis not only tries to improve understanding of the evolution of Father George-Henri Lévesque’s thought, but also to bring light to the strategies he used to implement his ideas in the context of the sensitive, interweaved clerical, academic and political fields he was engaged in. Throughout the dissertation, Father Lévesque’s religious sensibility is analysed. It is an optimistic, forward-looking approach valuing the involvement of all believers, hic et nunc, based on the rational analysis of the contemporary world.
|
75 |
Le cardinal Paul Grégoire et l'Église de Montréal (1968-1990)Phaneuf, Luc 12 1900 (has links)
L’historiographie récente du catholicisme québécois a passé pratiquement sous silence la vie et l’épiscopat de Mgr Paul Grégoire, archevêque de Montréal de 1968 à 1990. Pourtant, son épiscopat s’est déployé pendant une période cruciale de l’histoire du Québec et de l’Église catholique. Lorsque Mgr Grégoire devient archevêque de Montréal en avril 1968, le Québec vit encore sa Révolution tranquille, une période qui a vu l’éclosion au Québec de mentalités et moeurs nouvelles à l’enseigne du rejet du passé, sous l’impulsion d’une sécularisation et d’une déchristianisation déferlantes. De son côté, l’Église catholique vit son propre renouveau identitaire, fruit des travaux du Concile Vatican II, terminé depuis décembre 1965. C’est au confluent de ces deux renouveaux identitaires que l’épiscopat de Mgr Grégoire va prendre forme. L’archevêque de Montréal devra faire face à de nombreux défis inédits sur les fronts externes et internes. Ad extra, il devra prendre acte des défis d’une nouvelle donne sociale extrêmement défavorable à son Église, notamment sur le flanc de la confessionnalité du système d’éducation. Ad intra, il devra implanter les réformes conciliaires dans son diocèse, non sans avoir à affronter plusieurs résistances et incompréhensions, dont certaines deviendront des crises remettant en question la qualité de son leadership comme archevêque de Montréal. Au moment de sa retraite en mars 1990, Monsieur le cardinal Grégoire aura vu l’Église catholique perdre la majeure partie de son influence morale et spirituelle sur la société montréalaise et québécoise. Même si sa personnalité ne l’avait pas desservi dans ses efforts pour imprimer à l’Église de Montréal son orientation doctrinale, sa discipline et son style, on voit mal comment il aurait pu contrer significativement une évolution toute-puissante dans sa globalité. C’est ce que révèle le bilan de son épiscopat. / The recent historiography on Catholicism in the Province of Québec has neglected the life and episcopate of Paul Grégoire, archbishop of Montréal from 1968 to 1990. Yet his episcopate covers a crucial period in the history of the Province and the Catholic Church. When he became archbishop of Montréal in April 1968, the Province of Québec was still in the midst of its Quiet Revolution, a period of growing change in mentalities and morals brought on by a rejection of the past and the rising tide of secularization and dechristianization. For its part, the Catholic Church was going through its own renewed identity process as a result of the Second Vatican Council which had ended December 1965. It is at the juncture of these two renewed identities that Archbishop Grégoire’s episcopate took shape. The prelate had to cope with many new challenges both on the external and internal fronts. Ad extra, he had to meet the challenges of a new social order extremely unfavorable towards his Church, particularly concerning the denominational school system. Ad intra, he had to implement the Council reforms throughout his diocese and in so doing encountered a great deal of resistance and much misunderstanding which sometimes led to crises casting doubt on his leadership. At the time of his retirement in March 1990, Cardinal Grégoire had seen the Catholic Church lose the greater part of its moral and spiritual influence on the Montréal and Québec societies. He had set out to mold the Church of Montréal according to his doctrinal orientation, his discipline and his style. Even while taking into consideration that his personality was not best suited for the task, we fail to see how he could have significantly countered the great opposing forces at work. The study of his episcopate clearly reveals this.
|
76 |
Du théologique au pédagogique. Ferdinand Buisson et le problème de l'autorité / From theological to educational issues. Ferdinand Buisson and the question of authorityHusser, Anne-Claire 07 September 2012 (has links)
Si Ferdinand Buisson a, du point de vue institutionnel, joué un rôle de premier plan dans l'édification de l'école laïque sous la IIIe République, il fut aussi un remarquable observateur de son temps et un penseur engagé soucieux de faire apparaître toute l'intelligibilité des différentes causes qu'il a embrassées au cours de sa longue carrière d'homme publique, du protestantisme libéral au radical-socialisme. Pour appréhender la cohérence de cet itinéraire intellectuel, la question de l'autorité offre un bon fil directeur: avant d'être envisagée en termes pédagogiques, celle-ci s'est en effet posée à Buisson de manière particulièrement vive dans le contexte théologique et ecclésiologique mouvementé qui était celui de la communauté réformée dans la seconde moitié du XIXe siècle. Prenant énergiquement parti pour les "libéraux" dans le débat qui les oppose alors aux "orthodoxes" quant aux statuts respectifs de l'Ecriture et de la conscience dans l'économie de la foi, Buisson esquisse dès les années 1860 une interprétation originale de la tradition protestante qu'il développera bien plus tard dans sa thèse de 1891 sur Sébastien Castellion. A la lumière de ses écrits protestants, sa philosophie de l'éducation laïque apparaît à bien des égards comme l'expression sécularisée d'un geste inaugural et profondément religieux de refus de l'autorité dans ses formes conservatrices et toutes extérieures. Loin de consister cependant en un simple développement d’une essence préexistante, la continuité de cette pensée ne se dessine qu'au gré d'un permanent travail de réécriture commandé par les contextes de discussion abordés, les arguments adverses et les situations historiques que Buisson s'est efforcé d'infléchir avec un sens consommé du kairos. Ce sont ces ajustements et infléchissements successifs de l'idéal buissonien que nous avons tenté d’appréhender depuis les jeunes heures de l'école laïque jusqu'aux premières discussions relatives à sa "démocratisation" à la veille de la première guerre mondiale. / Ferdinand Buisson did not only play a major role, as regards institutions, in the foundation of nondenominational education during the Third Republic, he was also both a talented observer of his time and a committed thinker, concerned with the intelligibility of the various causes he embraced throughout his long career as a public figure , from liberal Protestantism to radical- socialism. The coherence of his intellectual path may be apprehended through a clear issue: The question of authority. As a matter of fact, before considering it from an educational standpoint, Ferdinand Buisson had to face it acutely inthe stormy theological and ecclesiological context of the protestant community during the second half of the 19th century. He stood up vigourously for the”liberals” in their dispute against the “orthodox” concerning respectively, the status of the Scriptures and of conscience in the process of faith. As early as 1860, Ferdinand Buisson outlines an original interpretation of the protestant tradition, which he will later on develop in 1891 in his thesis about Sébastien Castellion. In the light of his protestant works, and in many respects, his philosophy of non-denominational education sounds like the secularized expression of a deeply religious inaugural gesture in refusal of authority, in its external conservative forms. Yet, far from simply expanding on a pre-existent essence, the continuity of this thinking only becomes clear through a continuous work of re-writing, induced from debates, opposing arguments and historical situations which Buisson endeavoured to reorientate with his accomplished sense of Kairos. Indeed, we have tried to apprehend those successive reorientations and realignments of Buisson’s ideal, starting from the very first days of non-denominational education to the first discussions relating to its democratization on the eve of the first World War.
|
77 |
Le sacré espagnol aux prises avec la Modernité (1868-1923) : étude d'un motif iconographique et littéraire, au carrefour de l'identité nationale et de la création artistique / The spanish sacred struggle with Modernity (1868-1923) : study of an iconographic and novelistic pattern, at the crossroads of national identity and artistic creationLe Corre-Carrasco, Marion 27 November 2010 (has links)
A la charnière du XIXe et du XXe siècle, l’Espagne vit une révolution cultuelle et culturelle sans précédent. La question du sacré permet de cristalliser les enjeux de cette crise. Une approche résolument transversale révèle en effet le sacré comme clef de voûte des troubles qui agitent les Espagnols. La remise en cause continue de la place de l’Église dans la société, alimentée par l’affrontement sous-jacent entre cléricaux et anticléricaux, est fondamentale dans la douloureuse quête idiosyncratique qui ébranle la nation. Les artistes, témoins et acteurs de leur époque, se font l’écho de cette tension politique et sociale. Dans un premier temps, l’analyse du motif du sacré, livré par des romans et des tableaux, met en évidence non seulement la manifestation d’une sécularisation en marche, mais également la prégnance d’une culture religieuse durablement fixée. Dans un second temps, la polymorphie intrinsèque de ce sacré pré-moderne est abordée par une typologie qui en précise l’expression, de la plus manifeste à la moins tangible, cette dilution du sacré étant caractéristique de la Modernité. Enfin, au-delà de l’étude du motif iconographique et romanesque, une analyse du processus du sacré met en lumière combien les artistes de cette période sondent et interrogent la sacralité présente dans leurs œuvres, et combien celle-ci, ondoyante et industrieuse, échappe à leur contrôle, creusant les prémices d’une religion de l’art. / During the transitional period between the 19th and the 20th century, Spain experienced an unprecedented revolution, both religious and cultural. The issue of the sacred enabled to crystallize what is at stake during this crisis. A thoroughly cross-conceptual approach shows the sacred as a keystone for the mayhem that Spanish people underwent. The role of the church in Spanish society kept being questioned, due to the underlying conflict between those who supported the church and the others who were opposed to it. This questioning was fundamental in the difficult idiosyncratic quest which shook the nation. Artists, who were both witnesses and actors of their time, unveiled and showed this political and social tension. Firstly, the analysis of the pattern of the sacred through novels and paintings underlines the evidence of the secularization that took place. Likewise, it discloses the pregnancy of a religious culture established on a permanent basis in Spanish society. Secondly, the intrinsic polymorphous aspect of this pre-modern sacred is revealed by a typology which develops the representation of the sacred, from the most obvious to the least tangible one. This dilution of the sacred is characteristic of Modernity. Finally, beyond the study of the iconographic and novelistic pattern, an analysis of the process of the sacred enhances how the artists of this era took soundings and questioned sacrality in their works of art. It also shows how sacrality, constantly changing, could not be mastered by the artists, digging the roots of a cult for art.
|
78 |
Ville des Morts. Question funéraire et trames sociales à San Cristóbal de Las Casas, au Chiapas (Mexique) / City of Deads. Funerary Question and Social Fabric in San Cristobal de Las Casas, Chiapas (Mexico) / Ciudad de Muertos. Cuestión funeraria y tramas sociales en San Cristóbal de Las Casas, Chiapas (México)Bermúdez Hernández, Luz del Rocío 20 June 2017 (has links)
L’objectif de cette thèse est de reconstituer l’évolution sociale et culturelle de la ville de San Cristóbal de Las Casas, au Chiapas (Mexique), depuis sa fondation en 1528 et jusqu’aux premières décennies du XXe siècle.Centrée sur l’étude du seul cimetière existant dans la ville depuis la fin du XIXe siècle, la recherche explore « la question funéraire » comme ensemble de croyances, de pratiques et de représentations mentales et matérielles sur la Mort et les souvenir des morts. Celle-ci est abordée selon trois axes dont les mots-clés sont : sécularisation, panteón* et coleto. 1) A travers la sécularisation, il s’agit d’analyser les rivalités institutionnelles entre l’Église et l’État dans l’histoire du Chiapas, 2) A travers le panteón*, il s’agit de rendre compte des transformations urbaines, artistiques et idéologiques liés à un nouvel aménagement spatial et aux nouvelles pratiques du funéraire dans son ancienne capitale et 3) Le gentilé coleto se trouve au centre des enjeux politiques et culturels qui entourent la construction des identités collectives de cette ville et au niveau régional. L’analyse de longue durée portant sur la naissance et le développement de ce cimetière peut remettre en perspective le début d’une période dite « modernisatrice » au Chiapas. Elle amène également à regarder autrement la pensée binaire dominant cette ville depuis plusieurs siècles, l’écartelant constamment entre des pôles antagonistes tels que le religieux / le politique, le colonial / le national, ou l’indigène / l’étranger. / The central aim of the theses is to reconstruct the social and cultural evolution of the city of San Cristobal de Las Casas in Chiapas (Mexico), since its foundation in 1528 until the first decades of the 20th century. It is focused on the only city’s cemetery established at the end of the 19th century, to further explore “the funerary question” as the broad range of beliefs, practices and material and mental imagery about Death and the memory of the dead. The study is addressed by three thematic axes articulated by the keywords secularization, panteón* and coleto. 1) Through secularization, the institutional rivalries between the Church and the State can be analyzed concerning the history of Chiapas, 2) By means of panteón* are examined the aspects relating the urban, artistic and ideological transformations caused by the new burial spatial organization and the emergence of new funerary practices in its former capital city, and 3) the demonym coleto is the key issue in the political and cultural matters behind the construction of the city’s and regional collective identities. The long-term perspective about the origin and development of this cemetery can bring a new questioning to that period of “modernization” in Chiapas. It can also help to reconsider the binary thought dominating the city for centuries, splitting it continuously between opposites such as religion/politics, colonial/national or indigenous/foreigner. / El objetivo de la tesis consiste en reconstituir la historia social y cultural de la ciudad de San Cristóbal de Las Casas, Chiapas, desde su fundación en 1528 hasta las primeras décadas del siglo XX. A partir del único cementerio que se instauró en la ciudad a fines del siglo XIX, la investigación explora de manera más amplia la aquí llamada “cuestión funeraria”; es decir, el conjunto de creencias, prácticas y representaciones mentales y materiales acerca de la muerte y la memoria de los difuntos. El estudio se divide en tres temas articulados, cada uno por una palabra clave: secularización, panteón y coleto. 1) Con el concepto de secularización se analizan las rivalidades institucionales entre la Iglesia y el Estado en la historia de Chiapas, 2) el término panteón expone las transformaciones urbanas, artísticas e ideológicas a partir de la reorganización de los lugares de defunción y la realización de nuevas prácticas funerarias en su antigua capital y 3) el gentilicio coleto nos lleva al centro de aspectos políticos y culturales que intervienen en la construcción de las identidades colectivas de la ciudad y la región. El análisis de larga duración acerca del nacimiento y desarrollo de este cementerio permite dar otras dimensiones a un período considerado de “modernización” en Chiapas. El mismo procedimiento ofrece también la posibilidad de superar la lógica binaria que domina a esta ciudad desde hace varios siglos, atrapándola continuamente entre polos antagónicos tales como lo religioso/lo político, lo colonial/lo nacional y lo indígena/lo extranjero.
|
79 |
La sécularisation de la répudiation : ou l'avènement de la rupture unilatérale et discrétionnaire en droit français / The secularization of "repudiation" : or the advent of the unilateral and discretionary in French lawKoumdadji, Abla 13 December 2010 (has links)
D’origine essentiellement religieuse, la répudiation est la rupture unilatérale et discrétionnaire du mariage décidée par l’époux. En droit musulman, elle permet au mari de mettre un terme à la relation maritale sans avoir à se justifier. En France, cette institution est critiquée et même rejetée tant elle paraît étrangère à la civilisation européenne. Pourtant, à y regarder de plus près, la rupture unilatérale et discrétionnaire du couple existe en droit français sous l’appellation de « divorce pour altération définitive du lien conjugal » pour le mariage, mais encore de «rupture unilatérale » s’agissant du pacte civil de solidarité et du concubinage. La différence tient au titulaire de l’exercice de ce droit, alors que la répudiation ne peut être mise en oeuvre que par l’homme, la rupture unilatérale et discrétionnaire du mariage, du PACS et du concubinage peut être décidée par l’homme ou la femme. Toutefois, fondamentalement, les effets sont les mêmes : l’un décide, l’autre subit. Que la rupture soit judiciaire ou non judiciaire, ce mode de dissolution laisse perplexe quant à l’attitude du juge et du législateur français face à la répudiation. Le premier refuse, depuis le 17 février 2004, de reconnaître des effets aux répudiations musulmanes en France sous couvert de la violation du principe d’égalité entre époux. Le second, cautionne la rupture unilatérale et discrétionnaire au sein du couple / Initially, repudiation is mainly religious. It is the one-sided and discretionary break of marriage bonds, decided by the husband. In muslim law, it allows the husband to put an end to the marital bonds, without justifying himself. In France, this institution is criticized and even rejected for it seems so far from european civilization. However, looking at it closer, theone-sided and discretionary break-up of the couple exists, under the denomination of «divorce for definitive alteration of the marriage». Concerning the Civil Solidarity Pact (PACS) or cohabitation, it is called «unilateral break». The difference lies on the spouse, which is entitled to this right. Whereas repudiation is only the husband right, unilateral and discretionary break of marriage bonds, civil solidarity pact and cohabitation can be decided by both spouses. However, the consequences are the same. One decides, the other puts up with it. This kind of dissolution, either judicial or extrajudicial, make many uestions arise, considering the french judge and lawmaker’s behaviour towards repudiation. The former is unwilling, since the 17th february 2004, to recognize in France any effect to muslim repudiations for it is considered as an attempt to the principle of equality between spouses. The latter guarantees the unilateral and discretionary break within the couple
|
80 |
Le cardinal Paul Grégoire et l'Église de Montréal (1968-1990)Phaneuf, Luc 12 1900 (has links)
L’historiographie récente du catholicisme québécois a passé pratiquement sous silence la vie et l’épiscopat de Mgr Paul Grégoire, archevêque de Montréal de 1968 à 1990. Pourtant, son épiscopat s’est déployé pendant une période cruciale de l’histoire du Québec et de l’Église catholique. Lorsque Mgr Grégoire devient archevêque de Montréal en avril 1968, le Québec vit encore sa Révolution tranquille, une période qui a vu l’éclosion au Québec de mentalités et moeurs nouvelles à l’enseigne du rejet du passé, sous l’impulsion d’une sécularisation et d’une déchristianisation déferlantes. De son côté, l’Église catholique vit son propre renouveau identitaire, fruit des travaux du Concile Vatican II, terminé depuis décembre 1965. C’est au confluent de ces deux renouveaux identitaires que l’épiscopat de Mgr Grégoire va prendre forme. L’archevêque de Montréal devra faire face à de nombreux défis inédits sur les fronts externes et internes. Ad extra, il devra prendre acte des défis d’une nouvelle donne sociale extrêmement défavorable à son Église, notamment sur le flanc de la confessionnalité du système d’éducation. Ad intra, il devra implanter les réformes conciliaires dans son diocèse, non sans avoir à affronter plusieurs résistances et incompréhensions, dont certaines deviendront des crises remettant en question la qualité de son leadership comme archevêque de Montréal. Au moment de sa retraite en mars 1990, Monsieur le cardinal Grégoire aura vu l’Église catholique perdre la majeure partie de son influence morale et spirituelle sur la société montréalaise et québécoise. Même si sa personnalité ne l’avait pas desservi dans ses efforts pour imprimer à l’Église de Montréal son orientation doctrinale, sa discipline et son style, on voit mal comment il aurait pu contrer significativement une évolution toute-puissante dans sa globalité. C’est ce que révèle le bilan de son épiscopat. / The recent historiography on Catholicism in the Province of Québec has neglected the life and episcopate of Paul Grégoire, archbishop of Montréal from 1968 to 1990. Yet his episcopate covers a crucial period in the history of the Province and the Catholic Church. When he became archbishop of Montréal in April 1968, the Province of Québec was still in the midst of its Quiet Revolution, a period of growing change in mentalities and morals brought on by a rejection of the past and the rising tide of secularization and dechristianization. For its part, the Catholic Church was going through its own renewed identity process as a result of the Second Vatican Council which had ended December 1965. It is at the juncture of these two renewed identities that Archbishop Grégoire’s episcopate took shape. The prelate had to cope with many new challenges both on the external and internal fronts. Ad extra, he had to meet the challenges of a new social order extremely unfavorable towards his Church, particularly concerning the denominational school system. Ad intra, he had to implement the Council reforms throughout his diocese and in so doing encountered a great deal of resistance and much misunderstanding which sometimes led to crises casting doubt on his leadership. At the time of his retirement in March 1990, Cardinal Grégoire had seen the Catholic Church lose the greater part of its moral and spiritual influence on the Montréal and Québec societies. He had set out to mold the Church of Montréal according to his doctrinal orientation, his discipline and his style. Even while taking into consideration that his personality was not best suited for the task, we fail to see how he could have significantly countered the great opposing forces at work. The study of his episcopate clearly reveals this.
|
Page generated in 0.0725 seconds