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Vivre au chevet de la mort : une analyse phénoménologique et interprétative de l’expérience spirituelle et existentielle d’infirmières qui accompagnent des patients en fin de vieVachon, Mélanie 05 1900 (has links)
La présente thèse poursuit l’objectif global de mieux comprendre comment, dans un contexte socioculturel où la mort est déniée, des soignants arrivent à se préserver psychiquement en faisant quotidiennement face à la réalité existentielle de la finitude. Pour ce faire, nous proposons une exploration détaillée de l’expérience spirituelle et existentielle d’infirmières qui accompagnent des patients en fin de vie.
Cette thèse est présentée sous forme de trois articles. Le premier article vise, par une analyse conceptuelle systématique et exhaustive de la littérature empirique, à élaborer une définition intégrative du concept de spiritualité en contexte de fin de vie. La synthèse effectuée a permis de définir le concept de spiritualité comme étant « un processus de développement conscient qui se caractérise par deux mouvements de transcendance; celui d’aller profondément à l’intérieur de soi ou encore au-delà de soi-même. »
Le deuxième article a pour but d’exposer une meilleure compréhension (a) de la façon dont les infirmières qui accompagnent des patients en fin de vie gèrent la confrontation quotidienne à la finitude, ainsi que (b) des dimensions spirituelles et existentielles de leur expérience. Des entrevues qualitatives en profondeur ont été menées auprès de 11 infirmières en soins palliatifs. L’analyse phénoménologique et interprétative des données recueillies a permis d’établir une typologie, laquelle fait état de trois modes de régulation psychique dans la confrontation à la finitude : « la mort intégrée », « la mort à combattre » et « la mort-souffrance ». De plus, les résultats de l’analyse suggèrent une relation potentielle entre les mécanismes de régulation psychique des infirmières, leur expérience spirituelle et existentielle personnelle, ainsi que leur mode de régulation intersubjective dans la relation avec les patients.
Le troisième article vise pour sa part à décrire les effets d’une intervention d’approche existentielle de groupe sur l’expérience spirituelle et existentielle d’infirmières, tant au niveau personnel que professionnel. Pour ce faire, 10 infirmières ont été rencontrées en entrevues suite à leur participation à une intervention existentielle de groupe. Selon la perspective des infirmières, la participation à l’intervention existentielle leur a permis d’élargir leur conscience spirituelle et existentielle, notamment par une conscience accrue (a) de la finitude, (b) des sources de sens à la vie, (c) du sens de la souffrance, ainsi que (d) par la possibilité d’accéder à un état de gratitude. Les participants ont de plus bénéficié de la fonction « contenante » de l’expérience de groupe, en développant un langage partagé pour discuter des dimensions spirituelle et existentielle de leur expérience et ainsi qu’en éprouvant un sentiment de validation de leur expérience par le partage entre pairs.
En conclusion, les résultats de notre analyse soulignent l’importance des différences individuelles dans les mécanismes de régulation psychique impliqués dans la confrontation à la mort chez les infirmières. De plus, le bilan des articles proposés permet de tisser des liens conceptuels cohérents pour supporter la thèse du rôle potentiellement catalyseur de la confrontation à la mort dans le développement de l’expérience spirituelle et existentielle des infirmières qui accompagnent des patients en fin de vie / The global objective of this thesis is to develop a better understanding of how health care providers psychologically negotiate death proximity, given the common contextual tendencies towards denial of death. To address this objective, we suggest an in-depth exploration of the spiritual and existential experience of palliative care nurses.
This thesis is comprised of three articles. The first article is a systematic and exhaustive conceptual analysis of the empirical literature that provides an integrative definition of the concept of spirituality at the end of life. The resulting synthesis suggests that spirituality can be defined as “developmental and conscious process, characterized by two movements of transcendence; either deep within the self or beyond the self.”
The objectives of the second article are to derive a better understanding of (a) how palliative care nurses handle daily confrontation with death, and (b) the spiritual and existential dimensions of their experience. In-depth qualitative interviews were conducted with 11 palliative care nurses. An Interpretative Phenomenological Analysis of the data allowed the emergence of a typology that described three modes of affective regulation of death confrontation: “Integrating death”, “fighting death”, and “suffering death”. Furthermore, the results suggest a potential relationship between these three factors: (a) nurses’ affective regulation, (b) spiritual-existential experiences' and (3) intersubjective regulation in relationship with patients.
The third article describes the effects of a Meaning-Centered Intervention on the spiritual and existential dimensions of nurses’ experience, both at a personal and at a professional level. Ten nurses were interviewed individually after participating in a group Meaning-Centered Intervention. From the nurses’ point of view, the intervention helped them to enlarge their spiritual and existential awareness by encouraging them to become more conscious of (a) the finiteness of life, (2) the sources of meaning in life, (3) the meaning of suffering and (4) the impact of mindfulness. Moreover, participants reported to have benefited from the containing function of the group experience by developing a common language and feeling validated through sharing their experience with peers.
In conclusion, our results indicate the importance of individual differences in the psychological mechanisms involved in nurses’ experience of confrontation with death. Taken as a whole, the findings of the three articles suggest a coherent conceptual link between the role of death confrontation in the development of spiritual and existential experiences for palliative care nurses.
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"Car ils ne savent pas ce qu'ils font" : au coeur du pardon et de sa dynamique spirituelleLalonde, Richard 05 1900 (has links)
Cette thèse est une recherche pluridisciplinaire sur le concept du pardon interpersonnel. Elle cherche à circonscrire la portée et la dynamique du pardon, entre autres en répondant à la question Pourquoi pardonner ? Jusqu’à récemment on trouvait peu d’écrits sur le pardon. Mais les deux dernières décennies ont vu un foisonnement de travaux de recherche sur le sujet de la part de psychologues éveillés à ses bienfaits thérapeutiques. Parallèlement, des philosophes et des théologiens se sont aussi intéressés à la question et ont commencé à publier leurs réflexions.
Deux hypothèses marquent le parcours de notre recherche. La première porte sur la signification de la deuxième partie de l’énoncé biblique en Luc 23, 34 « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Elle avance que le « motif de l’ignorance » que cette parole affirme a une portée universelle et soutient que l’offenseur est en état d’ignorance inconsciente lorsqu’il fait le mal. Le pardon des offenses serait donc le pardon de cette ignorance inconsciente.
La seconde hypothèse conjecture que le pardon interpersonnel s’inscrit dans une dynamique spirituelle même s’il a quitté ses amarres religieuses. Nous avançons que la relation pardon-spiritualité est significative et que sa compréhension peut aider à mieux saisir l’essence d’un pardon devenu séculier et à en permettre l’éclosion. Pour établir la valeur de cette hypothèse, nous devons étudier la dynamique d’une démarche de pardon de même qu’à déterminer le statut actuel de la spiritualité.
La thèse se divise en trois parties. La première partie expose la pensée d’auteurs significatifs dans chacune des principales disciplines concernées par le pardon : philosophie, théologie, psychologie et spiritualité. Il y est question d’offense pardonnable ou impardonnable, de pardon conditionnel ou inconditionnel, de corrélats du pardon comme l’oubli, la colère, la culpabilité, le repentir et des résultats d’études empiriques psychothérapeutiques sur le pardon. Cette première partie se termine par une réflexion sur la spiritualité de façon à voir dans quelle mesure le pardon devient une dynamique spirituelle.
La deuxième partie est consacrée à l’examen de l’hypothèse concernant le sens et la portée du « car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Dans un premier temps on fait appel à l’expertise exégétique pour situer l’authenticité et la portée de ce passage. Nous explorons ensuite la pensée philosophique à travers l’histoire pour comprendre le véritable sens du libre-arbitre et son impact sur la conception de la faute. La remise en cause philosophique du libre-arbitre nous ramènera à la thèse socratique selon laquelle « Nul n’est méchant volontairement ». La théorie mimétique de René Girard vient démontrer que les persécuteurs sont fondamentalement inconscients de ce qu’ils font et la théologienne Lytta Basset identifie le fantasme de la connaissance du bien et du mal comme accroissant cette ignorance qui s’ignore.
La troisième partie de la thèse intègre les réflexions et découvertes des deux premières parties, et les situent dans un parcours qui va de l’impardonnable à la guérison, tout en les conceptualisant avec une matrice de verticalité et d’horizontalité qui schématise leurs interactions. Nous découvrons que si « car ils ne savent pas ce qu’ils font » fournit la réponse logique à la question Pourquoi pardonner ?, il existe aussi une deuxième voie qui conduit au pardon, l’amour. L’amour est la clé du pardon basé sur le message évangélique, alors que l’empathie est celle de l’approche psychothérapeutique. Enfin, la comparaison entre le « pardon psychothérapeutique » et le « pardon évangélique » nous fait conclure qu’il y a deux modes d’accès majeurs au pardon : la raison et l’amour. / This thesis is a multidisciplinary approach to the concept of interpersonal forgiveness. Its purpose is to unearth the scope and dynamics of forgiveness, as it seeks to answer the question, Why forgive? Up until recently, there has been a dearth of literature on the subject of forgiveness. Then over the past 20 years, an escalation of psychotherapeutic research on forgiveness started to emerge as psychologists awakened to its healing benefits. Over the same time period, a number of philosophers and theologians also began publishing on the subject.
Two hypotheses benchmark the research. The first one concerns the meaning of the second half of the biblical quote, “Father, forgive them; for they know not what they do,” found in Luke 23:34. This hypothesis claims that the “motive of ignorance” is universal in scope, and purports that the offender is ignorantly unaware of his wrongdoing. Forgiveness of an offense can thus be interpreted as the forgiveness of ignorance.
The second hypothesis claims that interpersonal forgiveness can be understood as a spiritual dynamic, but with the loosening of its religious ties. We believe the forgiveness–spirituality relationship to be a significant one, and that a deeper understanding of it will bring us closer to the fundamental nature and gift of forgiveness, thereby facilitating its realization. However, to determine the value of this hypothesis, we must consider both the process of forgiveness, and the contemporary definition of spirituality.
The thesis is divided into three parts. The first part depicts authors who discuss forgiveness through the lens of the four academic disciplines concerned with forgiveness: philosophy, theology, psychology, and spirituality. Issues that are covered include what is forgivable and what is not, and conditional versus unconditional forgiveness. Correlates of forgiveness, such as forgetting, anger, repentance, guilt, as well as results of psychotherapeutic empirical studies, are examined. A reflection on the concept of spirituality and how it relates to forgiveness concludes this first part.
In the second part, we examine the hypothesis concerning the meaning and scope of the biblical quote “for they know not what they do,” and look at what the exegetic expertise has to say about its authenticity and meaning. This is followed by a historical interpretation of free will in major philosophical thinking in order to grasp its true sense, and its impact on the concept of personal responsibility. This philosophical questioning of free will brings us back to the Socratic thesis, “No one commits wrongdoing voluntarily.” Finally, the mimetic theory of René Girard contends that persecutors are fundamentally unaware and ignorant of what they are doing, and the theologian Lytta Basset argues that the illusion of knowing what is good and what is evil contributes to the ignorance that ignores itself.
The third part of the thesis integrates the reflections and insights of the first two parts, as it brings forgiveness from the unforgivable endpoint to the healing endpoint. This is conceptualized in a schematic matrix of vertical and horizontal interactions. We discover that if the phrase “for they know not what they do” offers a reason-able answer to the question Why forgive? there is as well a second way that leads to forgiveness—love. Love is the key to forgiveness based on the evangelical message, while empathy is the primary means in the psychotherapeutic approach. Comparing “psychotherapeutic forgiveness” with “evangelical forgiveness” leads us to conclude that there are, in effect, two principal ways to access the gift of forgiveness—reason and love.
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Believing in belief : the modernist quest for spiritual meaning (Croyer en croyance : la quête moderniste pour le sens spirituel)MacPhail, Kelly C. 09 1900 (has links)
Cette thèse défend l’idée que plusieurs auteurs modernistes ont utilisé des concepts centraux à la croyance religieuse traditionnelle afin de préconiser le changement social. Au lieu de soutenir l'hypothèse de la sécularisation, qui prétend que les modernistes ont rejeté la religion en faveur d'une laïcité non contestée, j'argumente en faveur de ce que j'appelle « la spiritualité moderniste, » qui décrie une continuité intégrale des concepts spirituels dans l'agitation de la période moderniste qui a déstabilisée les institutions qui avait auparavant jeté les bases de la société Occidentale. En me basant sur les écrit de Sigmund Freud, William James et Émile Durkheim concernant les fins poursuivis par la religion, je développe cinq concepts centraux de la croyance religieuse que les modernistes ont cherché à resignifier, à savoir la rédemption, la communauté, la sacralité, le spectre, et la liturgie, et, dans chaque cas, j'ai montré comment ces catégories ont été réinterprétées pour traiter des questions considérées comme essentielles au début du vingtième siècle, à savoir ce que l’on identifie aujourd’hui comme le féminisme, l'écologie, la biopolitique, les crises, et le rôle du poète.
Le chapitre I se concentre sur la rédemption par le féminin telle qu’on la trouve dans le recueil de vers de H.D. portant sur la Seconde Guerre mondiale, Trilogy (1944-1946), qui projette un certain espoir grâce à un mélange synchrétique de Christianisme, de mythes anciens, d’astrologie, et de psychologie. Mon deuxième chapitre discute de The Grapes of Wrath (1939) de John Steinbeck, qui élargit le rôle de la communauté en avançant une écologie universelle qui concevoit tous les gens comme étant intimement liés entre eux et avec le monde. Le chapitre III traite de la notion du sacré dans The Light in August (1932) de Willam Faulkner et Nightwood (1936) de Djuna Barnes, qui préconisent une foi privatisée qui accentue l'illégitimité des concepts de sacralité et de pollution en élevant des individus qui sont marginalisés biopolitiquement. Le chapitre IV cherche à comprendre le retour des morts, et je soutiens que le topos a été utilisé par les modernistes comme un symbole de crises sociales; le chapitre enquête d'abord sur “The Jolly Corner” (1908) de Henry James, que j'ai lu comme la séquence rêvée d'un homme faisant face à son propre spectre, Ulysses (1922) de James Joyce, où Stephen Dedalus est hanté de façon répétée par le spectre de sa mère, et Mrs. Dalloway (1925) de Virginia Woolf, qui se concentre sur le motif caché de la Fête des Morts. Ma cinquième section traite de la liturgie, la langue poétique utilisée pour les rites religieux, dans la première poésie de Wallace Stevens, qui conçoit le rôle du poète comme une vocation de l'imagination. / This dissertation argues that many modernist writers used concepts central to traditional religious belief in order to urge social change. Against the secularization hypothesis, which posits that the modernists fully jettisoned religion in favour of an unquestioned secularism, I argue for what I term “modernist spirituality,” which identifies an integral continuance of spiritual concepts within the dire turmoil of the modernist period that destabilized the institutions such as an established organized religion that had previously formed the foundations of Western society. Hence, in each of my dissertation chapters, I have looked outside of organized religion to literature to find that spiritual impulse. Building upon the purposes of religion as defined by Sigmund Freud, William James, and Émile Durkheim, I name five concepts central to religious belief that the modernists sought to resignify, namely redemption, community, sacredness, the spectre, and liturgy, and, in each case, I have shown how these categories were reinterpreted to treat issues considered vital in the early twentieth century that would now be identified under the categories of feminism, ecology, biopolitics, crisis, and the role of the poet.
The first function of spiritual belief addresses the intertwining of redemption and humanity’s actions within history, and for this reason, Chapter I focuses on redemption through the feminine as seen in H.D.’s book of World War II verse, Trilogy (1944-1946), which offers hope through a syncretistic blend of Christianity, ancient myths, goddess traditions, astrology, and psychology. My second chapter discusses John Steinbeck's The Grapes of Wrath (1939), which enlarges the role of community by positing a universal ecology of holiness that sees all people as connected with one another and with the land. Chapter III treats the notion of the sacred in William Faulkner’s Light in August (1932) and Djuna Barnes’ Nightwood (1936), both of which urge a privatized faith that emphasizes the illegitimacy of concepts of sacredness and pollution by elevating individuals who are marginalized biopolitically. Chapter IV seeks to comprehend the return of the dead in dreams or in visions, and I argue that the topos was used by modernists as a symbol of social crisis; the chapter first investigates Henry James’ “The Jolly Corner” (1908), which I read as a dream sequence of a man facing his own ghost, James Joyce’s Ulysses (1922), wherein Stephen Dedalus is haunted repeatedly by the ghost of his mother, and Virginia Woolf’s Mrs. Dalloway (1925), which is textually ordered by the hidden motif of the Day of the Dead. My fifth section is an epilogue that treats liturgy, the poetic language used for religious rituals, in the early poetry of Wallace Stevens, who revisions the role of the poet as a vocation of the imagination.
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Le sacrement du malheur chez Simone WeilPoulin, Marie-Ève 12 1900 (has links)
Pour Simone Weil, le malheur est « quelque chose de spécifique, irréductible à toute autre chose, comme les sons, dont rien ne peut donner aucune idée à un sourd-muet ». Il s’apparente à un sacrement, à un rite sacré susceptible de rapprocher l’homme du divin. Et si la pensée weilienne se révèle non-conformiste pour aborder la figure du malheur, c’est parce qu’elle ne se limite pas à une tradition unique, mais trouve écho tant dans la religion chrétienne et le Nouveau Testament que dans la philosophie grecque de l’antiquité – principalement le stoïcisme et le platonisme – et dans certains textes orientaux tels que la Bhagavad-Gîtâ et le Tao Te King. Par un singulier amalgame de ces influences, Weil donne naissance à une méthode spirituelle dont une des étapes fondamentales est le malheur, thème très fécond pour dénouer et affronter le dialogue entre spiritualité et contemporanéité. Parce que cette méthode ne peut pleinement être appréhendée que sur la frontière de l’athéisme et de la croyance religieuse, approfondir ses implications permet d’interroger les traces du sacré dans les civilisations occidentales. Retracer les étapes de son développement permet également de sonder le rapport qu’entretiennent les hommes avec le malheur, ainsi que de porter un regard sensible sur une époque où l’actualité fait souvent état des malheureux alors que le malheur d’autrui semble être une réalité à fuir. / For Simone Weil, a calamity is “something specific that cannot be reduced to anything else, just as sounds are inconceivable for a deaf-mute.“ It resembles a sacrament, a sacred rite bringing man closer to the divine. Weil’s thinking with regard to the notion of calamity appears nonconformist because it does not limit itself to a single tradition, but finds echoes simultaneously in the Christian religion and the New Testament, in ancient Greek philosophy - mainly Stoicism and Platonism - and in certain eastern texts such as the Bhagavad-Gita and the Tao Te King. By a strange combination of these influences, Weil gives birth to a spiritual method of which one of the fundamental stages is “calamity”, a very fertile ground for opening up and coming to terms with the dialogue between spirituality and contemporaneousness. Because this method can be completely understood only at the boundary between atheism and religious faith, examining its implications allows for questioning the traces of the sacred in Western civilizations. Retracing the stages of its development also allows for reflecting on the relationship between man and calamity or catastrophy, permitting as well a measured consideration of an epoch when current events often bring to the fore the calamitous fate of others as a reality to be avoided at all costs.
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Les apprentissages impliqués dans le développement spirituel d'adultes qui commencent ou recommencent une démarche d'éducation catholiqueDesrochers, Suzanne January 2009 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Une abbaye de renom à l'époque moderne : l'Abbaye aux Dames de Saintes (fin du XVe siècle - début XIXe siècle)Tissot, Allan 16 April 2012 (has links) (PDF)
Entre la fin du Moyen Âge et la Révolution, l'histoire de l'abbaye de Saintes, deuxième communauté féminine de France par ses revenus, grand seigneur de sa province, s'avère incontournable tant pour la connaissance des communautés religieuses que celle de la Saintonge. Avoir recours aux actes notariaux et à toutes les sources externes disponibles permet de pallier la destruction des archives du monastère à la Révolution pour en établir une histoire globale.Le pouvoir royal ne parvient à y imposer la nomination des abbesses qu'en 1544, laissant se mettre en place une longue dynastie de supérieures de lignages du Sud-ouest. Après l'échec, en 1511 et 1530, de deux réformes de la communauté imposées par les autorités civiles, suite à une longue préparation dès le XVIe siècle, Françoise II de Foix, réussit durablement à mettre fin à des abus remontant au Moyen Âge. Rapportés par un journal janséniste, les épisodes mystiques extrêmes vécus par les moniales (1777-1787) défraient la chronique. Révélant l'isolement spirituel d'une communauté contemplative à l'époque des Lumières, ils sont riches de sens pour la connaissance de l'existence de pratiques surannées et de l'évolution des mentalités. C'est l'occasion pour l'évêque et la noblesse locale d'un projet de remplacement de l'abbaye par un chapitre de chanoinesses. Si des filles de parlementaires puis de négociants entrèrent à l'abbaye respectivement aux XVIIe et XVIIIe siècles, la vieille noblesse du Centre-ouest domina constamment l'effectif. La prise d'habit doit être située dans le cadre de stratégies familiales et servait à marquer une ascension sociale lignagère. Toute-puissance des abbesses, moniales vivant dans un relatif confort, la lecture tenant une grande place. Faisant preuve de ferveur, l'abbaye reçoit les courants spirituels successifs. A la Renaissance, elle protège des humanistes. Au XVIIe siècle, elle adhère de manière passionnée au jansénisme puis suit la voie du rigorisme avant de choisir une direction jésuite. Le monastère conserve son patrimoine à l'issue de nombreux procès. Il mène une politique de charité limitée eu égard à ses revenus mais s'avérant efficace. S'appuyant sur des receveurs ou des fermiers bien renseignées et ambitieux, il met en valeur efficacement ses biens, développant les brûleries à Oléron et faisant précocement assécher des marais en Poitou au prix de conflits. Les fermiers, souvent des proches des abbesses, connaissent une ascension qui les amènera à occuper les principales fonctions politiques après la Révolution, établissant ainsi une continuité inattendue entre Ancien et Nouveau Régime.
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Mamès, profèsorn oun kindèr likht. Éducation en petite enfance en CPE. Le cas des femmes hassidiques Belz en services de garde en milieu familial accréditésMajor, Suzanne 08 1900 (has links)
No description available.
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J.-K. Huysmans et la médecine : du « clinicien ès lettres » au physiologiste des âmes / J.-K. Huysmans and medicine : from the “clinicien ès lettres” to the physiologist of the soulLa Tour, Laure de 29 November 2014 (has links)
Étudier les liens entre Huysmans (1848-1907) et la médecine, c’est se pencher sur un paradoxe : celui d’un écrivain d’abord naturaliste, fortement influencé par Zola et une médecine triomphante dont la méthode est érigée en modèle pour les romanciers, qui conserve après sa conversion au catholicisme, au début des années 1890, une écriture fortement imprégnée d’images relevant de la physiologie et d’un lexique médical. Ces derniers sont caractéristiques du style de l’écrivain, le « naturalisme spiritualiste », qui entend dire l’âme sans faire abstraction du corps. Si les éléments biographiques dont nous disposons, correspondance à l’appui, témoignent de la part de Huysmans d’une expérience personnelle de la maladie et d’une fréquentation de médecins, on constate, plus encore, une appétence érudite et un goût de la documentation médicale qui ne faiblira pas, documentation insérée parfois à l’état brut au point de menacer le roman dans sa définition générique. Il s’agit donc de s’intéresser au savoir médical de l’écrivain, acquis souvent par la lecture de petites revues ou de sources de seconde main, mais aussi de s’interroger sur le devenir d’une certaine déception à l’égard de la clinique, à partir d’À Rebours et de manière plus visible encore dans Là-Bas. Comment Huysmans offre-T-Il dans son œuvre à la fois une critique de la médecine et l’idée d’une physiologie des âmes, associée à l’image d’une Église thérapeute ? Comment la médecine, de référence naturaliste, devient-Elle l’expression du mystère d’un Dieu incarné ? Le sujet entend donc se situer à un nœud entre histoire des sciences et des idées, histoire de la littérature et connaissance de Huysmans lui-Même. / Studying relations between Huysmans (1848-1907) and medicine, it is looking over a paradox; the one of a writer who first was a naturalist strongly influenced by Zola and medicine whose method was at that time a model for writers. Despite a conversion into Catholicism, at the beginning of the 1890s, Huysmans writing is impregnated with pictures issued from physiology and medical vocabulary. These last two items are specific of the author style “the spiritualist naturalism” which is meant to tell the soul without excluding the flesh. We can notice, reading the biographical elements at our disposal, particularly letters, that Huysmans had an intimate knowledge of disease and acquaintance with doctors, as well as a real taste for medical documentation; this strong and particular taste didn’t fade, Huysmans will include medical sources and documents as they were, up to point of threatening, in his works, the very name of novel. The main interest will be focused on the writer medical knowledge built upon reading medical and scientific journals and sources. This work will also lead to question the path followed by Huysmans upon a certain deception about the clinic, starting with À Rebours and more obviously in Là-Bas. How can he offer in his novels a combination of a critical review of medicine and the idea of a soul physiology, these associated with the picture of the Church as a therapist? How medicine from a naturalistic point of view can become the way to express the mystery of an embodied God?The subject of this work means to locate itself at the crossing point between sciences and ideas history, literature history and knowledge of Huysmans himself.
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"Moy qui suis, ô Dieu, ton humble chanteresse" : anthologie de la poésie spirituelle et féminine du XVIe siècle en français / "I am, o God, your humble singer" : anthology of the sixteenth century spiritual female poetry in frenchCaetano, Marie-Laurentine 31 May 2012 (has links)
Cette anthologie rassemble des poèmes spirituels et féminins du XVIe siècle pour proposer un parcours neuf dans la poésie de la Renaissance en sélectionnant des textes de femmes, en contrepoint aux textes d’hommes généralement mis en avant par l’histoire littéraire, et en choisissant la veine spirituelle qui se démarque de la veine amoureuse et pétrarquiste souvent mieux connue. Nous avons sélectionné des œuvres catholiques et des œuvres réformées, afin de donner la plus large vision possible de la vie spirituelle française du XVIe siècle. Notre anthologie s’accompagne d’une étude du corpus pour justifier nos choix et pour élucider les critères d’écriture au féminin, la notion de spiritualité et les pratiques des formes poétiques, tout en proposant un état de la recherche, prenant en compte les avancées les plus significatives en matière d’éditions de textes de femmes. / This anthology gathers spiritual poems written by women from the sixteenth century, suggesting a new way of discovering the poetry from the Renaissance ; indeed, we have chosen texts written by women in preference to texts written by men which have usually been strongly emphasized throughout literary history, and also by choosing the spiritual inspiration which is different from the much better-known romantic Petrarchan inspiration. We have made a selection among Catholic works as well as reformed works, in order to show what the sixteenth century French spiritual life really was. We have added a study of the corpus to our anthology in order to justify our choice and to clear up the different important points in women's way of writing, this idea of spirituality and the use of the different forms of poetry, while mentioning research results at the same time, taking into account the most significant progress which has been made concerning the publishing of women's works.
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En .I. lieu desert, plain de montagnes : les images et la commande d’oeuvres d’art pour les chartreuses médiévales (fin du XIe siècle - début du XVIe siècle) / En .I. lieu desert, plain de montaignes : images and commissions of works of art for medieval charterhouses (end of the 11th century - beginning of the 16th century)Dagalita, Cristina 26 November 2015 (has links)
Après la fondation de la première chartreuse en 1084 par Bruno de Cologne dans les Alpes, ces monastères, installés au départ dans des sites isolés, furent réputés pour leur austérité. Les moines, qui faisaient vœu de silence, vivaient reclus dans leur cellules la plupart du temps, ne se retrouvant que deux fois par jour pour célébrer la messe. Dans ce cadre, qui a donné lieu à une architecture spécifique, les premières mentions d’œuvres d’art, dans la législation, apparaissent dans la deuxième moitié du XIIIe siècle. Cette période correspondait à la fois à une modification de la structure de l’ordre, prenant en compte l’accroissement du nombre des maisons, et aux premières fondations à proximité des villes. Le rapprochement des centres urbains allait déterminer une relation nouvelle entre les chartreux et leurs bienfaiteurs, exprimée dans les donations d’œuvres d’art en vue de la commémoration. Si de la chartreuse de Vauvert, établie près de Paris en 1259, subsistent surtout des relevés de plaques de fondation et de tombeaux, les commandes d’œuvres d’art pour les chartreuses princières et royales de Champmol et de Miraflores, destinées à recevoir les tombeaux de leurs fondateurs, étaient plus variées. L’implication des chartreux dans l’aménagement du décor de leurs maisons est attestée par les sources. Elle peut être observée lorsqu’ils recevaient les dons d’œuvres d’art de la part de plusieurs bienfaiteurs et elle prend un sens particulier quand les frères commandaient eux-mêmes des tableaux. Dans la spiritualité des chartreux, les œuvres d’art avaient un rôle au sujet duquel les moines, en participant à leur création, pouvaient nous renseigner. / Following the foundation of the first charterhouse by Bruno of Cologne, in 1084, in the Alps, these monasteries, established at first in solitary places, were well-known for their austere conditions. The monks, which had taken a vow of silence, lived isolated in their cells most of the time, meeting each other only twice a day, to celebrate mass. In these monasteries, characterized by their own architecture, the first mentions of artworks, in the legislation, date from the second half of the 13th century. At that time, the structure of the order was being revised by taking into account the multiplication of the charterhouses. Furthermore, the first foundations near cities were then established. This proximity to urban centres would determine a new relationship between Carthusians and their benefactors, visible through the donations of works of art for commemoration. From the charterhouse of Vauvert, established near Paris in 1259, have been preserved mostly drawings of memorial tablets or tombs. Nonetheless, for the princely and royal charterhouses of Champmol and Miraflores, that were to house the tombs of their founders, the commissions of works of art were more varied. The Carthusians’ participation in building the appearance of their monasteries is attested by the sources. This fact may also be observed when the Carthusians received donations of works of art from several benefactors and a special significance is attached to it when the brothers themselves commissioned paintings. In Carthusian spirituality, works of art had a role about which the monks, by involving themselves in their creation, could inform us.
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