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Analyse matérialiste et organisationnelle du développement de l'anarchisme en Andalousie (1868-1910)David-Bellemare, Étienne 10 1900 (has links) (PDF)
Le développement de l'anarchisme en Andalousie durant le dernier tiers du XIXe siècle, période qui correspond à la Révolution libérale bourgeoise de 1868 en Espagne et à la naissance de la section espagnole de l'Association internationale des travailleurs (AIT – communément appelé Première Internationale), a été maintes fois examiné sous l'angle de l'émergence d'un mouvement social millénariste dont les racines seraient ancrées dans la mentalité archaïque, conservatrice, spontanée, irrationnelle et apolitique de la « paysannerie andalouse ». Or, cette approche explicative du mouvement ouvrier anarchiste dans cette région d'Espagne ne résiste pas à une analyse matérialiste et organisationnelle basée sur l'évolution des relations sociales de propriété et des rapports sociaux de production capitalistes, l'implantation d'un nombre important de sections ouvrières anarchistes dédiées à une éducation rationaliste et libertaire tout autant qu'à l'auto-organisation des luttes de la classe travailleuse. Qui plus est, cette recherche démontre pourquoi la thèse millénariste est incapable d'expliquer en quoi les ouvriers et ouvrières andalou-ses étaient non seulement conscient-es de leur place dans les rapports sociaux de production capitaliste et du conflit antagonique qui les opposaient à la bourgeoisie, mais également en mesure d'évaluer leur rapport de force et d'établir des stratégies en conséquence. En ce sens, il serait faux de dire, à l'instar de ce que prétendent les tenants de la thèse millénariste, que les anarchistes en Andalousie étaient systématiquement épris de l'arrivée soudaine du grand soir (la Révolution sociale). Plusieurs exemples de grèves revendicatrices et d'insurrections sociopolitiques nous démontrent plutôt que le mouvement anarchiste considérait l'importance de mener des luttes dont les objectifs étaient d'améliorer dans l'immédiat les conditions de vie et de travail du prolétariat agricole. En définitive, loin d'être animés par des illuminations religieuses et une foi messianique, les anarchistes andalou-ses méritent d'être étudié-e-s à travers leurs expériences collectives de la lutte, lesquelles ont déterminé dans une large mesure leurs choix idéologiques et stratégiques. En effet, les échecs devant les tribunaux royaux ou dans les tentatives d'alliance avec la frange progressiste de la bourgeoisie, juxtaposée à l'arrivée de l'idéologie anarcho-collectiviste, ont favorisé l'émergence d'une conscience de classe, syndicale et révolutionnaire, qui caractérise le projet moderne du mouvement anarchiste andalou.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Anarchisme, mouvement ouvrier, Andalousie, millénarisme, matérialisme, Fédération régionale espagnol.
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Le pragmatisme et l'analyse des phénomènes complexes dans la théorie des relations internationales : le cas des excuses dans la diplomatie américaineCornut, Jérémie 04 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche se penche sur la manière dont plusieurs théories des relations internationales peuvent être combinées pour analyser un phénomène complexe. Elle répond aux critiques théoriques et métathéoriques auxquelles ce type de combinaison fait face. Il s'agit notamment de préciser son épistémologie - qui est décrite comme putnamienne, dans la lignée du réalisme pragmatique de Hilary Putnam – et sa cohérence explicative – mise à jour grâce à l'érotétique, c'est-à-dire la logique des questions et des réponses. Grâce aux concepts introduits, un phénomène fréquent et peu étudié, les excuses dans la diplomatie américaine, est analysé. L'objectif est de montrer en quoi trois cadres théoriques – dans la lignée respectivement de Hedley Bull, Costas Constantinou et Robert Putnam – sont compatibles et complémentaires pour permettre une meilleure compréhension du phénomène, c'est-à-dire, pour le dire en utilisant le concept de Railton, pour écrire la plus grande partie possible de son texte explicatif idéal.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Combinaison, Dialogue, Diplomatie américaine, Épistémologie, Érotétique, Excuses diplomatiques, Hilary Putnam, Paradigmatisme, Peter Railton, Phénomène complexe, Pluralisme, Pragmatisme, Problem-driven, Réalisme philosophique, Richard Rorty, Satisfaction, Synthèse, Texte explicatif idéal, Théorie des relations internationales, Theory-driven , William James
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L'identité de défense kantienne du Japon : l'utilité et les limites de l'approche constructiviste d'Alexander WendtDesjardins, Bruno January 2007 (has links) (PDF)
En 1999, Alexander Wendt publiait Social Theory of International Politics. Cet ouvrage phare du constructivisme a ses détracteurs qui le critiquent surtout pour ses positions ontologiques. Rares sont les tentatives de vérifier empiriquement la puissance explicative du modèle de Wendt. Tel est le but de cette thèse. Le constructivisme de Wendt a ceci de particulier qu'il s'intéresse aux conditions de l'évolution « culturelle » du système international. Wendt identifie trois cultures de l'anarchie. Dans la culture kantienne, le recours à la
force devient illégitime. Puisque le Japon s'affiche depuis 1947 comme un État pacifiste en raison de sa Constitution qui lui interdit d'utiliser la force, un examen de l'activité militaire de cet État s'imposait donc puisque cela permettrait peut-être de tester les prédictions du modèle de Wendt. La question de recherche porte donc sur l'existence dans le Japon de l'après-guerre d'une identité de sécurité de nature kantienne en dépit d'un contexte qui semblait pourtant peu propice à amener cet État à adopter une telle identité. Cette question est explorée pour les deux périodes - et cultures systémiques - couvrant respectivement 1951-1990 et 1991-2005. Le modèle de Wendt résistera mal à l'épreuve de la démarche empirique. Plusieurs problèmes logiques inhérents à ses fondements mêmes amènent à conclure que le Japon n'aurait pas pu accéder au stade culturel kantien, puisque même s'il affiche l'attitude d'un État kantien, il n'en aurait pas possédé l'identité. Ce paradoxe n'est qu'un de ceux qui seront dégagés dans cette thèse et qui permettent de démontrer que la notion même
d'identité - centrale chez Wendt - fait s'effondrer tout le modèle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Japon, Politique, Sécurité, Défense, Constructivisme, Théorie.
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Mobilisations de la mémoire : une étude diachronique des luttes de mémoire, de légitimité et contre l'impunité à Santiago, Chili (1998-2018)Jean, Joannie 19 November 2018 (has links)
Cette recherche doctorale aborde le travail de sept organisations de mémoire et de droits humains de Santiago, au Chili, et les luttes dans lesquelles elles sont engagées. Le passé et sa représentation dans l'espace public sont une source de conflit depuis la fin du régime Pinochet. D'allure spectrale, ces sujets réapparaissent dans le présent sous plusieurs formes alors que les organisations de mémoire et de droits humains entrent en lutte relativement aux sens et à l'importance que doit prendre ce passé, de même qu’à la légitimité devant être accordée aux acteurs mobilisant ce passé dans l'arène publique. Or, ces luttes et conflits se produisent dans des dynamiques sociopolitiques particulières et engagent une multitude d'acteurs ayant des représentations différenciées du passé. Cet état de fait appelle à une reformulation de la conceptualisation du rôle des acteurs collectifs afin de mettre en exergue ces différences dans la manière de représenter le passé, certes, mais également dans les stratégies analogues et opposées de le faire.
Cette thèse entreprend, de manière diachronique, la reconstruction des principaux débats s'étant produits autour des questions de l'impunité, de la vérité et de la mémoire. Couvrant la période de 1998 à 2018, elle débute avec la détention d'Augusto Pinochet à Londres et se termine avec la fin du second mandat de la première femme présidente, Michelle Bachelet. Les sept organisations étudiées vont de regroupements de familles et de survivants à des sites de mémoire et de conscience. Par le biais des discours produits par ces organisations, j'examine des périodes historiques particulières en me concentrant sur des moments forts de ces conjonctures afin de mettre en évidence les luttes de sens et les conflits de légitimité relatifs à ces époques. De manière concrète, une attention particulière est portée à l'analyse des principaux sujets de contentieux, la façon dont les acteurs se mobilisent, leurs objectifs et comment le passé est évoqué dans l'espace public. L'une des fins de cette thèse est de mettre en exergue la relation conflictuelle entre les organisations et les administrations post-dictature. Cette dimension permet ainsi de comprendre le malaise des représentations politiques transparaissant en filigrane des interventions publiques des porteurs de mémoire.
À partir d'un cadre théorique original fondé à la fois dans la sociologie de la mémoire, la sociologie des mouvements sociaux et l'analyse de discours, cette thèse qualitative met à profit un corpus de documents diversifié, notamment des journaux nationaux, des déclarations publiques, de même que des textes provenant de la plate-forme web des organisations étudiées. Ces documents sont examinés et analysés afin de mettre en évidence les représentations et les dynamiques qui les soulignent. S'inspirant de la méthode employée par Passy et Giugni (2005 : 903), ce travail étudie le corpus de documents recueillis afin de faire la lumière sur « qui intervient (les acteurs), comment (les répertoires d'action) et dans quel but (contenu des revendications) » (Passy & Giugni, 2005: 903). Cette technique permet de retracer les acteurs, leur répertoire d'action, leurs représentations du passé, la terminologie qu'ils utilisent et les traces de leurs interactions avec les autres organisations ou représentations opposées du passé.
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Identités en conflit : gouvernementalité, action collective et démocratieMorissette, Benoît January 2008 (has links) (PDF)
Plusieurs théories sociales et politiques avancent que les nouveaux mouvements sociaux participent au renouvellement de la démocratie actuelle, souvent parce qu'ils remettent à l'ordre du jour la question du bien commun ou qu'ils proposent de nouveaux modèles de participation politique. La théorie des nouveaux mouvements sociaux suggère que ces nouvelles formes d'action collective constituent une force de démocratisation du quotidien. Pour celle-ci, les nouveaux mouvements sociaux ancrent leurs actions dans les valeurs apparues avec la société postindustrielle. L'émergence de ces nouvelles valeurs marquerait un changement d'orientation des forces de contestation politique. De luttes pour la redistribution, incarnées par le mouvement ouvrier, elles se présentent maintenant comme des luttes identitaires. À la différence du mouvement ouvrier dont les actions visaient à prendre le pouvoir politique afin de réaliser son objectif historique: le socialisme, les nouveaux mouvements sociaux ont abandonné toute prétention à l'exercice du pouvoir de l'État. Leurs actions chercheraient dorénavant à libérer des champs d'autonomie. En s'inscrivant dans le cadre du concept de gouvernementalité, élaboré par Michel Foucault, ce mémoire explique plutôt les nouvelles formes d'action collective par l'émergence d'un nouveau dispositif: l'État libéral avancé. Les nouveaux mouvements sociaux constituent ainsi des forces de contestation politique spécitiques à l'actuel dispositif de gouvernement. Les formes et les finalités de ces luttes sont dès lors redevables de la transformation des technologies du pouvoir employées par l'État libéral et de la rationalité politique qu'elles mettent en oeuvre par leur fonctionnement. Dans ce contexte, les actions collectives se présentent comme le résultat d'un processus de construction identitaire où des individus se réunissent pour contester l'identité que leur assigne un mécanisme de gouvernement et revendiquer une identité alternative. Elles apparaissent dès lors comme des contre-conduites dont l'objectif consiste à articuler des relations de pouvoir à des identités subjectives. Comme ce mémoire le suggère, si ces contre-conduites évoquent un renouvellement de la démocratie, ce n'est pas parce qu'elles portent en elles les valeurs au fondement d'institutions politiques à venir, mais bien puisqu'elles réactivent par leurs actions notre compréhension de la démocratie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pensée politique, Michel Foucault, Gouvernementalité, Action collective, Démocratie.
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L'influence de la Révolution française sur la pensée de Pierre KropotkineBrien, Simon January 2010 (has links) (PDF)
La Révolution française est un événement qui a profondément marqué la modernité. De nombreux courants de pensée du XIXe siècle se sont inspirés des idées qui y ont émergé, dont l'anarchiste Pierre Kropotkine qui a consacré un livre à son histoire. L'influence de la Révolution sur sa pensée est indéniable. L'anarchisme, une doctrine politique qui s'oppose au pouvoir en général et à l'État en particulier, s'est surtout développé en réaction à la déception populaire envers le libéralisme. Anarchisme et libéralisme proposent une lecture différente des événements de la Révolution française et de leurs conséquences. L'anarcho-communisme défendu par Kropotkine affirme s'inspirer directement de cet épisode historique pour faire la critique de la société moderne et la promotion de la prochaine révolution. Au niveau politique, plusieurs idées phares de la pensée de Kropotkine découlent de la Révolution. Le lien que font les sans-culottes entre la liberté et l'égalité, leur usage de l'action directe et leur rassemblement dans des lieux de pouvoir strictement populaires en sont des exemples frappants. D'un autre côté, l'appui du peuple à un État centralisé et à la Terreur va à l'encontre des thèses anarchistes développées au XIXe siècle. De plus, c'est l'échec du peuple à s'emparer du pouvoir et à l'assumer aux moments critiques qui a ouvert la porte à la domination de la bourgeoisie sur la société. Certains autres éléments de la pensée de Kropotkine viennent aussi nuancer son lien avec la Révolution française, notamment sa conception naturaliste de l'histoire. Sous cet angle, la Révolution apparaît plutôt comme l'épisode moderne d'une lutte entre les tendances hiérarchiques et libertaires de l'humanité. Au niveau économique, Pierre Kropotkine s'inspire du proto-communisme développé par les sans-culottes pour façonner son modèle économique. Les questions de subsistance et de solidarité qui étaient au coeur des revendications populaires trouvent leur écho chez Kropotkine. Par contre, on retrouvait aussi chez les sans-culottes un attachement à la propriété privée qui contredit la théorie anarcho-communiste. De plus, avec le rôle économique primordial accordé à l'État et la volonté de centraliser la production, on peut facilement douter de l'aptitude des sans-culottes au communisme. La conception historique qu'à Kropotkine de l'économie sociale qui émerge spontanément des masses populaires vient relativiser le débat autour de l'apport de la Révolution française. De plus, avec des enjeux comme l'expropriation, la division du travail et le lien entre production et consommation qui sont à peine effleurés par les sans-culottes, on ne peut pas voir dans la Révolution française la seule origine de la pensée économique de Pierre Kropotkine. À la lumière de la vision éthique et morale qui sous-tend sa pensée, on doit constater que le lien qui unit les événements de la Révolution française à la pensée de Kropotkine est parfois contradictoire. L'influence assez claire au niveau politique apparaît plutôt indirecte au niveau économique, alors qu'il n'y a pas réellement d'écho de la Révolution française dans la réflexion de Kropotkine sur la morale, qui constitue pourtant une part importante de sa philosophie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pierre Kropotkine, Révolution française, Anarchisme, Sans-culottes, Mouvement populaire.
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Pratique et théorie révolutionnaire chez Alain Badiou et Toni NegriBrahimi, Mohamed Amine 06 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche a pour objectif principal de mener à bien une étude théorique originale d'inspiration marxienne sur la théorie révolutionnaire d'Alain Badiou et de Toni Negri. Nous avons fait une généalogie de la pensée politique révolutionnaire ce qui nous permit de situer le marxisme dans cette tradition. Par la suite, nous avons procédé à la définition des principaux concepts théoriques utilisés par Negri et Badiou. Cette étude conceptuelle a été menée parallèlement à une recherche historico-politique sur le parcours des deux auteurs. Chacun des concepts a été placé en lien avec une période spécifique de leur vie militante. Enfin, nous avons établi le lien entre leur travail théorique actuel et leur engagement politique.
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État-providence et libéralisme redistributif : entre "nouveau" et "néo" libéralismeBertrand, Benjamin 11 1900 (has links) (PDF)
Notre recherche part du constat de la situation paradoxale qui anime l'État-providence contemporain. Tout en maintenant un système économique capitaliste, ce modèle étatique procède à une redistribution des richesses afin de garantir à tous les individus les conditions jugées essentielles au bien-être. Afin de résoudre la potentielle contradiction théorique entre droits de propriété individuels et droits sociaux propres à ce système, cette présente étude cherchera à voir si l'implication redistributive de l'État peut être justifiée dans le cadre de la tradition intellectuelle libérale. Au premier chapitre, nous étudierons une des manifestations historiques d'une théorie libérale redistributive à travers le nouveau libéralisme anglais et l'œuvre de L. T. Hobhouse. Nous serons amenés à constater comment Hobhouse est parvenu à opérer une modification théorique du libéralisme classique afin d'élaborer les contours d'un nouveau libéralisme à même de justifier l'intervention redistributive de l'État. Dans le second chapitre, nous exposerons les principales objections formulées par le courant néolibéral à la théorie d'un libéralisme redistributif. Nous procèderons à l'étude de trois de ses principaux représentants soit Berlin, Hayek et Nozick. Le troisième et ultime chapitre de notre recherche, nous verrons comment le portrait d'un libéralisme redistributif que dresse Hobhouse parvient à réfuter les objections des néolibéraux notamment en ce qui à trait à la question de l'autonomie morale, du pluralisme et de la propriété privée des ressources économiques. Nous serons à même de constater que contrairement à la possible dérive relativiste liée à l'exacerbation des concepts libertaires à laquelle procèdent les penseurs néolibéraux, la théorie de Hobhouse constitue un cadre plus cohérent capable d'apprécier de manière complémentaire la contrainte nécessaire à l'universalisation du droit individuel et la liberté individuelle. Nous conclurons sur une appréciation de la redistributivité intrinsèque du libéralisme en montrant que la fonction d'assistance socio-économique et la fonction de protection des libertés personnelles participent d'une logique analogue dans la mesure où tous deux impliquent une limitation de la propriété et de la liberté individuelle afin de garantir à tous les individus la jouissance des conditions nécessaires à leur liberté.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : État-providence, redistribution, nouveau libéralisme, néolibéralisme, bien commun, droit social, droit de propriété, Hobhouse, Berlin, Hayek, Nozick.
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Les critiques de la notion de souveraineté en Droit et Sciences Politiques : l'évolution sématique des concepts source de confusion / Criticisms of the notion of sovereignty in Law and Political sciences : the confusing semantic evolution of the conceptsFloss, Sidney 30 January 2015 (has links)
Cette thèse s’interroge sur les raisons de la crise actuelle de la notion de souveraineté. La plupart des critiques affirment dénoncer la souveraineté dans sa conception classique telle que formulée par Hobbes et Bodin. Il s’agira alors de montrer que ces critiques manquent leur objet. Elles ne concernent pas la souveraineté de Hobbes ou Bodin mais une reconstruction de celle-ci. La thèse soutenue est que les évolutions paradigmatiques au sein des différentes disciplines ayant à traiter de la souveraineté ont profondément modifié son sens, de même que le sens des termes la définissant. Les concepts de pouvoir, d’État, de droit, ont été transformés en fonction de l’évolution des États et des préoccupations de chercheurs appartenant à des champs différents. Ce travail s’attachera à préciser la diversité de sens accordée aux différentes notions pour ensuite montrer que les critiques actuelles de la souveraineté transposent leurs propres définitions aux termes utilisés par Bodin et Hobbes. Il apparaîtra alors qu’en reprenant la souveraineté dans son sens originel, il est impossible de la considérer comme limitée. / This doctoral thesis questions the reasons behind the current crisis of the concept of sovereignty. Most critics claim they denounce sovereignty in its classical sense, that is to say as expressed by Hobbes and Bodin. We will show that these critics fail to identify their object. They don’t aim at the notion of sovereignty as developed by Hobbes and Bodin, but rather a reconstruction of it. The idea defended here is that paradigmatic evolutions within the various disciplines dealing with sovereignty have deeply altered its meaning, as well as the meaning of the terms defining it. Concepts such as power, State, and Law have been changed according to the evolution of the States and the concerns of researchers in various fields. This work endeavors to clarify the plurality of meanings granted to these different concepts in order to show that the current critics of sovereignty are substituting their own definitions for the terms used by Bodin and Hobbes. Thus, it appears that by using sovereignty in its original sense, it cannot be regarded as limited.
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Premiers signes d'une société relocalisée. Éléments pour une philosophie sociale des circuits courts alimentairesNasr, Clémence 23 April 2021 (has links) (PDF)
Cette thèse propose une analyse, en philosophie sociale, de la relocalisation alimentaire qui prend corps, depuis une trentaine d’années environ, dans les sociétés industrialisées. Ce phénomène est fait des initiatives coopératives qui, à l’échelle locale, visent à rapprocher consommateurs et producteurs de denrées alimentaires. Notre recherche ambitionne de mettre au jour la filiation de la relocalisation alimentaire et du socialisme. Surtout, elle entend travailler la signification profonde de cette parenté :la relocalisation alimentaire préfigure ce qu’une société relocalisée pourrait être. En effet, le lien rattachant la relocalisation alimentaire au socialisme génère la proposition normative suivante :la relocalisation alimentaire altère le socialisme en confrontant son projet de société à une exigence spatiale que sa matrice doctrinale contient sans lui donner l’envergure qu’elle devrait avoir. Cette exigence spatiale renvoie à la dimension locale de la coopération économique véritable. Elle indique que, si cette dimension est prise en compte, elle affecte nécessairement – dans le sens d’une diminution – la taille du territoire recouvert par la société dans la mesure où celle-ci est aussi une forme matérielle. Cette proposition normative s’édifie sur deux chantiers. Le premier est théorique :on y montre comment le socialisme peut prendre en charge la dimension spatiale de l’intégration du social en une société. Le deuxième est heuristique ;il s’attache à déceler, au niveau des initiatives alimentaires locales, les signes de ce qu’une représentation différente de la société est en train d’émerger, et qu’elle accorde une saillance particulière au territoire. / This thesis proposes an analysis, in social philosophy, of the food relocalization that has been taking shape, over the last thirty years or so, in industrialized societies. This phenomenon is made up of cooperative initiatives which, at the local level, aim to bring consumers and food producers closer together. Our research aims to uncover the link between food relocalization and socialism. Above all, it intends to work on the deep meaning of this link: food relocalization prefigures what a relocalized society could be. Indeed, the relation of food relocalization to socialism generates the following normative proposal: food relocalization alters socialism by confronting its project of a society with a spatial requirement that its doctrinal matrix contains without giving it the scope it should have. This spatial requirement refers to the local dimension of genuine economic cooperation. It indicates that, if this dimension is taken into account, it necessarily affects – in the sense of a decrease – the size of the territory covered by society insofar as it is also a material form. This normative proposal is based on two areas of work. The first is theoretical: it shows how socialism can take charge of the spatial dimension of the integration of the social into a a society. The second is heuristic; it seeks to detect, at the level of local food initiatives, the signs that a different representation of society is emerging and that it gives a particular salience to territory. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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