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La culture stratégique canadienne post-guerre froide

Massie, Justin January 2006 (has links) (PDF)
L'étude de la politique étrangère canadienne est dominée par les approches théoriques orthodoxes des Relations internationales et souvent critiquée pour son manque de cohérence. L'objectif de ce mémoire est de répondre à ces deux éléments. Par l'entremise d'une approche constructiviste critique, il est montré que le Canada témoigne depuis la fin de la guerre froide d'une culture stratégique idéaliste, libérale et défensive relativement cohérente, claire et persistante. L'étude des cinq énoncés de politiques étrangère et de défense canadiens élaborés depuis 1992, confrontée aux décisions de participer -ou non -aux guerres du Kosovo et de l'Irak, permet d'attester d'une telle conception collectivement partagée de la guerre au Canada depuis la fin de la guerre froide. Cet imaginaire de sécurité façonne et donne un sens aux perceptions des menaces, à l'usage jugé légitime de la force militaire à l'étranger et aux moyens stratégiques privilégiés pour contrer ces menaces.
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L'actualisation du catholicisme québécois : la revue "Maintenant" (1962-1974)

Roy, Martin 08 1900 (has links) (PDF)
Le présent mémoire s'est fixé pour objectif d'approfondir les connaissances dont nous disposons déjà sur la revue catholique d'opinion Maintenant (1962 -1974). Il présente le double aspect d'une histoire de cette revue intellectuelle et d'une analyse de ses idées politiques et de celles portant sur l'inscription institutionnelle du christianisme. Aussi, certains aspects de sa pensée (morale sexuelle, ecclésiologie) ne sont pas abordés. En ce qui a trait à l'histoire de la revue, nous avons considéré entre autres les structures organisationnelles et le statut de Maintenant. Pour nous aider dans ce travail, nous avons mené une entrevue auprès d’Hélène Pelletier-Baillargeon qui a fait partie de l'équipe de la revue depuis ses débuts. Quant aux idées politico-institutionnelles de la publication, nous avons procédé à une analyse de contenu thématique qualitative. Notre travail a voulu par ailleurs vérifier si, dans l'interprétation qu'elle a donnée du christianisme sur le plan politique et au chapitre des relations entre l'Église catholique et la société, Maintenant a entrepris un travail d'actualisation de la tradition chrétienne québécoise, entre le repli passéiste et l'assimilation, dans un contexte, celui des années 1960 et 1970, où un processus de sécularisation et de modernisation transforme la société québécoise. Les résultats auxquels aboutit la recherche confirment cette hypothèse. L'analyse de la vie interne de la revue nous a permis d'établir que la revue a bénéficié d'une grande liberté qui lui a donné la possibilité d'être audacieuse sur le plan des idées. Au chapitre des rapports entre l'Église et la société, Maintenant a rejeté à la fois l'idée de chrétienté, empreinte de cléricalisme, et l'assimilation pure et simple du chrétien à la société séculière. Le chrétien s'y intègre, mais il doit pouvoir exprimer sa foi au sein d'institutions neutres (et non plus confessionnelles). Finalement, la revue a présenté des attitudes et des idées politiques qui, tout en innovant par rapport au passé catholique, ne répudient pas l’essence et la logique même de la tradition chrétienne. Ainsi, même si l'équipe de la revue se rallie à la gauche indépendantiste, bien des thèmes de la pensée sociale chrétienne colorent ses positions. Au total, donc, Maintenant a bel et bien entrepris d'actualiser la tradition catholique québécoise, renvoyant dos à dos le refus de l'adaptation et l'assimilation dissolvante. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Catholicisme, Maintenant, gauche chrétienne, sécularisation, Révolution tranquille.
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Les idées politiques de l'"école de Calgary" et leur influence sur les politiques du gouvernement conservateur

Sanschagrin, David 10 1900 (has links) (PDF)
La prépondérance politique des conservateurs à Ottawa depuis 2006 a entraîné selon plusieurs politologues et journalistes un changement d'attitude du gouvernement envers les groupes litigants, la Charte canadienne des droits et le pouvoir judiciaire. Auparavant, les gouvernements libéraux et progressistes-conservateurs acceptaient le contrôle judiciaire des lois et le rôle de la Charte en faveur des droits des minorités. En rupture apparente avec cette attitude, le gouvernement Harper a mis en place des mesures affectant la capacité d'action de ces groupes en mettant fin aux activités du Programme de contestation judiciaire et de la Commission du droit du Canada. Plusieurs politologues et journalistes ont expliqué ce changement en y voyant l'influence d'un groupe d'intellectuels liés à l'université de Calgary (l'« école de Calgary » selon leur expression) critique de la Charte et de la judiciarisation du politique (du chartisme). Ces intellectuels, plutôt que former une « école » comme on le prétend généralement, constituent une réunion non structurée d'auteurs partageant certaines positions politiques communes sur la judiciarisation du politique et la Charte, que nous appelons la critique libérale classique. En effet, Ian Brodie, Tom Flanagan, Christopher Manfredi, Rainer Knopff, Frederick Lee Morton et Stephen Harper partagent tous une même philosophie politique inspirée du libéralisme classique. Au nom de la démocratie libérale, ils reprochent l'usage que fait une élite post-matérialiste des tribunaux, donc de l'État, dans le but de transformer la société par le haut, car on détourne le principe majoritaire au nom d'intérêts minoritaires. Leur critique s'inscrivant non pas dans la famille conservatrice, mais dans la constellation libérale, le débat qui les oppose aux libéraux multiculturels et providentialistes tenants de la Charte est une conversation entre libéraux. Au regard aux conventions dominantes canadiennes, qui sont définies par cinq concepts (pluralisme, démocratie, progrès, libéralisme et égalité) et qui soutiennent la Charte et la judiciarisation du politique, la critique libérale classique peut être considérée comme un discours illégitime qui nécessite d'être légitimé. À cette fin, ces derniers ont pris appui sur les autres courants critiques du chartisme (marxiste, fonctionnelle et fédéraliste) pour rehausser leur légitimité et proposer leur propre définition des cinq concepts dans le but de réaliser ce que Quentin Skinner nomme une manœuvre rhétorique. Ce faisant, ils peuvent non seulement légitimer leur critique du chartisme, mais aussi cautionner moralement des pratiques gouvernementales qui vont dans le sens de leurs idées politiques. Notre analyse de discours, de type qualitatif, faite à partir des écrits de la critique libérale classique de ces intellectuels ainsi que des discours écrits et oraux du Parti conservateur, a permis de révéler l'existence d'une congruence entre les idées politiques de cette critique ainsi que les discours et les actions du gouvernement conservateur. Ce qui rendrait plausible que le changement d'attitude face au chartisme entre les progressistes-conservateurs et les conservateurs serait dû à l'influence de cette critique. Donc, on peut penser que la critique libérale classique a quelque peu influencé les conservateurs et qu'elle a pu cautionner des pratiques gouvernementales jugées illégitimes au regard des conventions dominantes, soit l'abolition du Programme de contestation judiciaire et de la Commission du droit du Canada. Toutefois, avant de conclure à une influence certaine voire décisive, d'autres preuves devront être apportées lors d'une étude ultérieure. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : politique canadienne, Charte canadienne des droits et libertés, pouvoir judiciaire, chartisme, École de Calgary, démocratie, libéralisme, Gouvernement conservateur.
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Hégémonie néo-libérale et champ de production politique : du thatchérisme au néo-travaillisme

Fraser, Pier-Olivier 05 1900 (has links) (PDF)
Le présent mémoire pose la question de l'évolution du débat politique dans les démocraties occidentales depuis la révolution néo-libérale des années 1980, laquelle rompt avec la période sociale-démocrate keynésienne d'après-guerre. Il vise en cela à démontrer comment le néo-libéralisme s'inscrit dans le débat politique actuel. Pour ce faire, le cadre théorique d'analyse mis à profit repose sur trois piliers conceptuels. D'une part, le néo-libéralisme est pensé comme une clé conceptuelle de compréhension par le rejet des approches le réduisant à une simple Doxa politique marchande et anti-étatiste. À ce titre, il est ici réfléchi comme courant idéologique plural à la fois traversé par des lignes de convergence et de divergences. D'autre part, comme il s'agit d'étudier l'évolution du débat politique principal, lequel se pose à l'intérieur des institutions démocratiques, le concept de champ de production politique développé par Bourdieu est ici utilisé dans l'analyse. Il représente l'espace où se jouent les rapports de concurrence entre les grands partis politiques et leurs protagonistes. Enfin, notre approche revisite le concept d'hégémonie tel que formulé par Gramsci, l'hégémonie ne pouvant être complètement moniste, mais impliquant toujours la présence de tensions internes. Ne prétendant pas étudier d'un même mouvement l'ensemble des champs de production politique de l'Occident, l'analyse porte essentiellement sur le cas britannique. Ce champ de production politique, à travers l'émergence du thatchérisme, est le premier à voir naître la révolution néo-libérale. En parallèle, durant les années 1980-1990, les réformes du parti travailliste, puis l'affirmation du néo-travaillisme déplacent la cadre idéologico-politique de ce parti historiquement à gauche. Par le survol rapide de la période d'après-guerre, par la comparaison idéologique et politique du thatchérisme au néo-travaillisme, puis par la conjonction analytique de ces derniers au néo-libéralisme, il est possible de déterminer l'état du débat politique contemporain tel qu'il se présente au sein du champ de production politique britannique. Il semble qu'à une hégémonie sociale-démocrate keynésienne se soit substituée une hégémonie néo-libérale et que ce soit cette dernière qui puisse définir le mieux l'état du débat démocratique contemporain. Alors que le thatchérisme semble apparenté à une forme d'ultralibéralisme hayekien, le néo-travaillisme synthétise involontairement les pensées de deux auteurs néo-libéraux à la fois distincts et liés à des écoles différentes du néo-libéralisme : l'ordo-libéralisme de Wilhelm Ropke et le libéralisme constructif de Walter Lippmann. Ainsi, les lignes de convergences et de tensions qui rapprochent et séparent le thatchérisme et le néo-travaillisme trouvent leurs pareilles au sein du courant néo-libéral. De la sorte, le débat démocratique au sein du champ de production politique serait implicite à l'hégémonie du néo-libéralisme, car il se déploierait le long de ses frictions internes et autour de son noyau idéologique consensuel. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Grande-Bretagne, thatchérisme, néo-travaillisme, néolibéralisme, champ de production politique, hégémonie, ordo-libéralisme, ultralibéralisme et libéralisme constructif.
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Rousseau et le principe de citoyenneté. Recherche sur la nature du lien social démocratique / Rousseau and the principle of citizenship. Research on the nature of the democratic social bond

Pénigaud de Mourgues, Théophile 21 September 2018 (has links)
Cette recherche a pour objet le lien conceptuel entre participation politique et lien social dans la théorie politique de Rousseau. Elle présente une réinterprétation de la volonté générale, considérée comme un concept descriptif avant d’être normatif, affectif avant d’être rationnel,attribuée aux membres du collectif avant de l’être à celui-ci. L’activité de la volonté générale mesure l’attachement des citoyens aux lois, dans la mesure où ils y voient le moyen de promouvoir leur propre intérêt, compte tenu du fait de la socialisation. La volonté générale des citoyens ne saurait toutefois se maintenir sans que ces derniers soient régulièrement amenés à contrôler les termes de leur association et à vérifier leur effectivité dans le cadre d’institutions spécifiques. L’exigence exorbitante de souveraineté populaire, identifiée à l’exercice direct du pouvoir législatif, est manifestement attenante à l’idéal de socialité juridique que Rousseau place au coeur de sa théorie politique. Cet idéal trouve une incarnation contrefactuelle dans les pratiques et demandes de la bourgeoisie de Genève, en particulier durant le premier tiers du XVIIIe siècle, auxquelles le Contrat Social donne un fondement théorique ex post facto. Plutôt que d’abstraire le Contrat Social de son contexte, croyant ainsi en étendre la portée, c’est de l’intérieur de celui-ci que s’éclaire son universalité. Nous montrons, en dialogue critique avec les philosophies de Rawls et de Habermas, qu’il soutient l’exigence d’une démocratie délibérative radicale. / This research focuses on the link between political participation and social bonds in Rousseau's political theory. We present a new interpretation of the concept of general will as relevant to individuals rather than the collective, focusing on its descriptive and emotionalrather than normative and rational dimensions. General will measures citizens' attachment to laws in so far as they see them as a means of promoting their own best interests as social beings.However, the general will of citizens could not be maintained if they did not regularly reassess the terms of their association and verify their effectiveness within specific institutions. The exorbitant demand for popular sovereignty, which is the direct exercise of legislative power, is rooted in the ideal of legal sociality at the heart of Rousseau’s political theory. This ideal finds counterfactual embodiment in the practices and demands of the Geneva bourgeoisie, to which the Social Contract gives a theoretical foundation ex post facto, especially during the first third of the eighteenth century. Rather than abstracting the Social Contract from its context in the hope of extending its scope, we argue that, paradoxically, its universality lies in this particular context. Through a dialogue with the theories of Rawls and Habermas, we show that the Social Contract supports the demand for a radical deliberative democracy.
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Faire droit à la guerre. Une lecture juridique de la Première Guerre mondiale

Lafosse, Juliette 30 June 2018 (has links)
Il s’agit d’une thèse de philosophie dont l'intention est de relire l'événement qu'est la Première Guerre mondiale à la lumière de son lien au droit. On s'inquiète alors à la fois de savoir dans quelle mesure le droit agit sur le conflit - à travers une mise en récit de l'histoire de la Belgique en guerre comme enjeu révélateur et symbolique de cette guerre du droit - et dans quelle mesure la guerre à son tour agit sur le droit international tel qu'il se construit à sa suite - à travers l'analyse critique de l'histoire du droit international de Carl Schmitt et Martti Koskenniemi, entre autres. L'idée générale de la recherche étant de lire la guerre 14-18 comme un moment constitutif de droit. / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L’esprit de la philosophie de Martin Buber

Maroşan, Mario Ionuț 04 1900 (has links)
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Militer à l’ombre des catastrophes : contribution à une théorie politique environnementale au prisme des mobilisations de la décroissance et de la transition / Activism in the shadow of catastrophes : a contribution for a green golitical theory through the cases of degrowth and transition movements

Semal, Luc 08 December 2012 (has links)
Au cours des années 2000, deux mobilisations parallèles ont contribué à renouveler le paysage de l’écologie politique : la décroissance en France, et les Transition Towns au Royaume-Uni. Nous proposons une approche comparative internationale de ces deux mouvements, d’abord distincts, mais qui se sont progressivement imbriqués à mesure qu’ils s’internationalisaient. Nous nous intéresserons particulièrement à la dimension catastrophiste de ces deux mouvements, entendue comme un mode de pensée politique fondé sur l’anticipation de ruptures écologiques majeures (pic pétrolier, mais aussi réchauffement climatique ou effondrement écosystémique) qui mettraient fin à la version moderne du projet démocratique. Loin de n’être qu’une posture intellectuelle, le catastrophisme s’incarne dans ces mouvements en des pratiques délibératives expérimentales qui invitent à questionner la temporalité continuiste dans laquelle se conçoit généralement la théorie démocratique.L’étude de ces deux mobilisations vise à nourrir une réflexion d’ordre plus théorique sur les outils dont dispose la science politique pour penser l’insertion des communautés politiques dans leur environnement. En nous appuyant sur les travaux pionniers de la green political theory, nous montrerons qu’une théorie politique environnementale pourrait contribuer à interroger la théorie démocratique en invitant à la réinsérer dans un contexte de déstabilisation écologique globale. / During the 2000’s decade, two social movements, the décroissance movement in France and Transition Towns in the United- Kingdom, have contributed, both in parallel, to a renewal of the green political landscape. This thesis is an international comparative analysis of these two movements, which were first distinct, then progressively overlapped as they evolved to become international. This research will focus in particular on the catastrophist dimension of these two movements, understood as a form of political thought based on the anticipation of major ecological shifts (peak oil, climatechange, ecosystems collapse, etc.) that would put an end to the modern version of the democratic project. Far from being an intellectual framework only, catastrophism also gives rise to experimental deliberative practices that put into question the hypothesis of continuity that generally pervades theories of democracy.The analysis of these two movements aims at proposing new material to provide for a theoretical reflection on the intellectual tools that political science uses to investigate the ecological embeddedness of political communities. Dwelling on the pioneer work of green political theory, we will suggest that a théorie politique environnementale could contribute to reconsider theories of democracy, with an invitation for them to fit within the framework of the global ecological disruption.
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Le développement normatif et institutionnel relatif aux peuples autochtones en droit international au regard des fondements de leurs revendications politiques : le droit à l'autodétermination comme théorie unificatrice?

Courtemanche, Alexandre 12 1900 (has links)
Le présent mémoire se consacre à la question des revendications normatives des peuples autochtones en droit international. On y constate que la reconnaissance de ces dernières représente un défi important autant pour les institutions internationales que pour la philosophie libérale qui en constitue le fondement. Cette reconnaissance sera graduellement admise par les institutions internationales majeures préoccupées par les droits humains. Un corpus normatif international spécifique et exclusif aux autochtones sera ainsi développé pour répondre à leurs aspirations et besoins. La définition de l’identité autochtone permet d’exposer cette particularité de traitement des autochtones en droit international. Elle se fonde sur deux axes. Le premier est culturel, suggérant une différence autochtone fondée sur une conception holistique du monde, laquelle est intimement liée au territoire. Le deuxième axe est historique; il fait appel à une longue présence sur un lieu, parfois qualifiée d’immémoriale, en tous les cas antérieure au contact avec un envahisseur qui mènera à leur situation actuelle de marginalisation. Ces fondements identitaires se trouvent à la source des justifications des revendications normatives autochtones. Cependant, ces fondements posent des problèmes de qualification difficiles à concilier avec la diversité des bénéficiaires des droits des autochtones. Ils entraînent également des difficultés importantes au regard de la théorie politique, laquelle s’efforce de réconcilier les revendications autochtones avec le libéralisme et les structures politiques actuelles. Une réconciliation entre les peuples autochtones et les États soulève en effet de délicates questions de légitimité et de justice. Afin d’éviter les pièges d’une autochtonie confinée dans un paradigme culturel et historique, S. J. Anaya propose le concept d’autodétermination comme fondement unique des revendications autochtones. Ce concept doit cependant lui-même faire face à un défi de conciliation avec les structures politiques existantes. Nous verrons que s’il permet de poser les jalons d’une nouvelle relation politique, le droit à l’autodétermination des peuples autochtones semble cependant incapable de dépasser les fondements de la culture et de l’histoire inhérents à l’identité autochtone. / This essay is dedicated to the issue of the normative claims of indigenous peoples in international law. It exposes the significant challenge that the recognition of these normative claims represent for both international institutions and the liberal philosophy which is at its foundation. This recognition will be gradually accepted by major international institutions concerned with human rights. An international body of standards specifically dedicated to aboriginal aspirations and needs will thus be developed. The definition of indigenous identity exposes the justifications for a particular treatment of indigenous peoples in international law. It is based on two axes. The first one is cultural, suggesting a difference based on a holistic view that aboriginals have of the world which is intimately linked to land. The second axis is historical, supposing a long territorial presence, sometimes referred to as immemorial, which is prior to a contact with an invader that will eventually lead to their marginalization. These foundations of indigenous identity are at the source of the justification of indigenous normative claims. However, these foundations pose problems of characterization which are difficult to reconcile with the diversity of indigenous rights beneficiaries. They also pose significant difficulties in terms of political theory, which seeks to reconcile aboriginal claims with liberalism and contemporary political structures. Undeniably, reconciliation between indigenous peoples and states raises difficult questions of legitimacy and justice. To avoid the risks of an «indigeneity» trapped in a cultural-historical paradigm, S. J. Anaya proposes the concept of self-determination as the sole basis of aboriginal claims. This concept, however, must itself meet a challenge of reconciliation with the existing political structures. We shall see that even if it does help to lay the basis for a new political relationship, the right to self-determination of indigenous peoples seems unable to overcome the foundations of culture and history associated with aboriginal identity.
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Le Burkina Faso de 1991 à nos jours : entre stabilité politique et illusionnisme démocratique

Natielse, Kouléga Julien 01 July 2013 (has links) (PDF)
Le " Burkina Faso depuis 1991 : entre stabilité politique et illusionnisme démocratique " ambitionne de se projeter au coeur du régime de la IVème République. Les fondements de la domination de l'élite politique post-transition sont examinés à travers la stratégie de conquête du pouvoir politique et la légitimation électorale à travers l'organisation des premières élections pluralistes. Le président Blaise Compaoré progressivement met en place un système de domination verrouillé où les possibilités de changements démocratiques s'amenuisent pour ses adversaires politiques. Cette mainmise du régime de M. Blaise Compaoré nécessite des ressources qui se déclinent en ressources internes et en un répertoire de légitimation internationale qui fait aujourd'hui du président Blaise Compaoré un acteur majeur du jeu politique sous-régional.

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