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Ethique et personne : la volonté et le choix du mal dans la pensée de Pierre de Jean Olivi (1248-1298) / Ethic and Person : will and Choice of Evil in the Thought of Peter of John Olivi (1248-1298)

Bobillier, Stève 17 January 2017 (has links)
Avec la question de l’acrasie pour fil rouge, ce travail tend à dessiner les contours de l’éthique de Pierre de Jean Olivi (1248-1298). Il a ainsi pour finalité de comprendre les solutions que le Franciscain envisage pour décrire ce qui motive l’homme a parfois mal agir et ce en toute liberté et en toute connaissance de cause. Après avoir déterminé le rôle de la volonté et de son rapport avec l’intellect dans la liberté et avoir défini les diverses significations de la conscience dans l’œuvre d’Olivi, cette thèse démontre que la notion de personne que propose Olivi en tenant compte des diverses occurrences, tant juridiques que théologiques, qui ont cours à son époque est essentielle dans la question du choix volontaire pour le mal. Enfin, après avoir déterminé si une norme éthique est présente en l’homme, notamment par la notion de goût spirituel, ce travail s’attachera à montrer que la volonté de pouvoir sur autrui et l’orgueil sont pour Olivi la source de tout péché. Nous conclurons cette thèse par l’analyse des causes de la chute des démons, principalement de Lucifer, afin d’illustrer l’ensemble de notre propos. / With the question of akrasia as a central thread, this thesis tries to outline the ethics of Peter of John Olivi (1248-1298). More specifically, the objective is to understand the solutions the Franciscans consider to describe what motivates the human being to sometimes act in an evil way and this on the assumption of total liberty and of the knowledge of reasons. After definition of the role of the will as well as it’s connection with the intellect in freedom and having specified the diverse significations of consciousness in the work of Olivi, this thesis demonstrates that the notion of person suggested by Olivi, considering the different juridical and theological occurrences, which are applied at his epoch, is essential in view of the question of the deliberate choice of the evil. Finally, after having determined if an ethical norm exists in the human being, especially through the notion of spiritual taste, we want to show that the will of power on the others as well as the pride are, from the perspective of Olivi, the source of all sins. We conclude this thesis by the analysis of the reasons of the fall of the demons, primarily Lucifer, to illustrate the entirety of our aim.
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Ação e conhecimento em Aristóteles: estudo da acrasia a partir da Etica Nicomaqueia / Action et connaissance chez Aristote: étude de la acrasie à partir de l\'Ethique à Nicomaque

Faustino, Dioclézio Domingos 14 February 2014 (has links)
Esta dissertação consiste em um estudo sobre a acrasia como um problema filosófico a partir da ética de Aristóteles. Diferente de Sócrates que negava a existência da acrasia no campo moral, Aristóteles consagrará a quase totalidade do livro VII da Ética Nicomaqueia ao estudo desse tema. Para Sócrates se o agente conhece a regra moral, ele agirá conforme esse conhecimento, caso o indivíduo aja diferentemente ao que a regra moral determina é porque, então, ele não possuía verdadeiramente o conhecimento moral. Aristóteles, por sua vez, defende que o acrático age contrariamente a sua deliberação, àquilo que julga como sendo o melhor a ser feito. A partir desse quadro, analisamos a crítica aristotélica à tradição socrática e os argumentos de Aristóteles em defesa da existência da acrasia. / Cette dissertation est une étude sur acrasie comme un problème philosophique à partir de l\'éthique d\'Aristote. Contrairement à Socrate, qui a nié l\'existence de la acrasie dans le domaine moral, Aristote consacre une grande partie de le livre VII de lÉthique à Nicomaque pour l\'étude de ce sujet-là. Pour Socrate, si l\'agent sait la règle morale, il agira selon cette connaissance, si l\'individu agit différemment de ce qui détermine la règle morale est parce qu\'alors il ne possède pas vraiment la connaissance morale. Aristote, à son tour, soutient que lhomme acratique agit contrairement à sa décision à ce quil juge être le mieux à faire. Dans ce cadre, nous analysons la critique aristotélicienne de la tradition socratique et les arguments d\'Aristote dans la défense de l\'existence de lacrasie.
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Paternalisme et acrasie

Fecteau Robertson, Julien 08 1900 (has links)
Ce mémoire propose une analyse des justifications du paternalisme étatique dans les cas d’acrasie. Nous explorerons d’abord quelques théories et conceptions de l’acrasie, démontrant la nécessité de développer une conception de l’agent acratique qui soit en quelque sorte subdivisible. Mous exposerons par la suite en quoi cette conception de l’individu remet en question certains présupposés fondamentaux du libéralisme. Notre second chapitre sera consacré à une redéfinition de certains principes libéraux en fonction de notre conception de l’individualité. Cette redéfinition nous permettra d’expliquer comment l’intervention étatique de type paternaliste peut être parfois justifiée d’un point de vue libéral. Le cœur de notre argumentation mettra l’accent sur l’importance pour l’État d’assurer l’autonomie de ses citoyens en concevant leur raison comme faculté d’intégration personnelle. Notre troisième chapitre tentera d’explorer divers exemples de cas concrets où les principes développés plus tôt pourront s’appliquer. / The purpose of this master thesis is to analyze paternalistic justifications for State intervention in cases of acrasia. We first start by exploring some theories and conceptions of acrasia showing the necessity to develop a conception of the acratic agent as somehow subdivisible. We then show that this conception of the individual challenges some of the most central presuppositions for political liberalism. Our second chapter means to redefine some liberal principles according to our conception of individuality. This redefinition will enable us to explain how paternalistic State intervention can sometime be justified from a liberal point of view. Our argumentation will focus on the importance for the State to ensure the autonomy of its citizens by securing the role of their reason as a faculty of personal integration. Our third chapter means to explore diverse practical cases in which the principles developed earlier can apply.
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Paternalisme et acrasie

Fecteau Robertson, Julien 08 1900 (has links)
Ce mémoire propose une analyse des justifications du paternalisme étatique dans les cas d’acrasie. Nous explorerons d’abord quelques théories et conceptions de l’acrasie, démontrant la nécessité de développer une conception de l’agent acratique qui soit en quelque sorte subdivisible. Mous exposerons par la suite en quoi cette conception de l’individu remet en question certains présupposés fondamentaux du libéralisme. Notre second chapitre sera consacré à une redéfinition de certains principes libéraux en fonction de notre conception de l’individualité. Cette redéfinition nous permettra d’expliquer comment l’intervention étatique de type paternaliste peut être parfois justifiée d’un point de vue libéral. Le cœur de notre argumentation mettra l’accent sur l’importance pour l’État d’assurer l’autonomie de ses citoyens en concevant leur raison comme faculté d’intégration personnelle. Notre troisième chapitre tentera d’explorer divers exemples de cas concrets où les principes développés plus tôt pourront s’appliquer. / The purpose of this master thesis is to analyze paternalistic justifications for State intervention in cases of acrasia. We first start by exploring some theories and conceptions of acrasia showing the necessity to develop a conception of the acratic agent as somehow subdivisible. We then show that this conception of the individual challenges some of the most central presuppositions for political liberalism. Our second chapter means to redefine some liberal principles according to our conception of individuality. This redefinition will enable us to explain how paternalistic State intervention can sometime be justified from a liberal point of view. Our argumentation will focus on the importance for the State to ensure the autonomy of its citizens by securing the role of their reason as a faculty of personal integration. Our third chapter means to explore diverse practical cases in which the principles developed earlier can apply.
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Le soin comme éthique : L'épistémologie morale à la recherche d'un nouveau paradigme à l'hôpital

Gruat, Florence 19 June 2012 (has links) (PDF)
On n'a jamais autant parlé qu'à notre époque de l'éthique du soin. Les injonctions paradoxales se multiplient à l'hôpital, comme en témoigne l'impératif récent de " bientraitance ". Force est pourtant de constater que la réalité du soin est assez éloignée des bons sentiments affichés. La culture éthique des soignants reste ainsi indigente malgré les nombreuses formations théoriques qui leur sont proposées et les recommandations de bonnes pratiques ; les lois récentes censées éclairer et faciliter leur pratique (loi Kouchner sur les droits des malades, loi Leonetti sur les malades en fin de vie, pour ne citer que les plus importantes) sont toujours relativement méconnues.Afin que l'éthique hospitalière et du soin ne reste pas incantatoire, il convient tout d'abord d'identifier les divers facteurs qui freinent le développement de la réflexion éthique individuelle et de remonter à la source des réticences et des résistances à la mise en œuvre concrète des valeurs louables qui sont constamment préconisées d'en haut (bienfaisance, respect de l'autonomie de la personne, respect de sa dignité, etc.). Ces obstacles pour ainsi dire structurels et qui entraînent dans les faits l'abandon des patients les plus vulnérables sont ici analysés d'un point de vue à la fois épistémologique et phénoménologique s'appuyant sur une triple expérience clinique,pédagogique et managériale.Pour les surmonter, un changement de paradigme est nécessaire. Sans rien sacrifier de la rationalité et de la scientificité de la médecine, il faut prendre en compte une réalité plurielle, à la fois objective et subjective, et de nombreuses déterminations, parfois extérieures au soin, comme les incontournables réalités économiques. Il faut dire que l'éthique du soin n'est pas innée chez tous les acteurs et que les méthodes et les actions qui ont pour finalité de la développer doivent impérativement être discutées dans un contexte socio-économique en constante évolution. Le nouveau paradigme que nous esquissons devra en tout cas faire plus de place à la pratique, à la simplicité et à la quotidienneté et considérer le soin lui-même comme éthique.
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Procrastination et faiblesse de la volonté : Agentivité, temporalité et défaillances de la rationalité pratique

Fournier Larocque, Nicolas 12 1900 (has links)
Étant pourtant un phénomène extrêmement répandu, la procrastination a très peu fait l’objet d’études philosophiques. Inversement, la faiblesse de la volonté et les différents phénomènes qu’on lui rattache sont encore aujourd’hui étudiés en profondeur comme des cas paradigmatiques de défaillance de la rationalité pratique. Or, la procrastination présente un cas de défaillance de la rationalité pratique particulier dans notre rapport avec le temps, rapport qui est très souvent laissé de côté dans l’étude de la faiblesse de la volonté. Après avoir présenté dans le premier chapitre les phénomènes majeurs associés à la faiblesse de la volonté et les problématiques qu’ils soulèvent, dans le deuxième chapitre, nous examinerons leurs liens avec la procrastination. Nous verrons comment la procrastination, avec son emphase sur le caractère temporel de notre agentivité, permet de mieux saisir et d'expliquer les problématiques soulevées par la faiblesse de la volonté en les insérant dans un cadre explicatif plus large. / Even if procrastination is extremely widespread, it is still rarely the subject of philosophical study. Conversely, weakness of the will and the various phenomena which are related to it are still extensively studied as paradigmatic cases of failure of our practical rationality. However, procrastination seems to be a failure of our practical rationality related to our relationship with time, a relationship that is often overlooked in the study of weakness of will. After presenting, in the first chapter, the major phenomena associated with weakness of will and the issues they raise, we will examine their relationship with procrastination in the second chapter. We'll see how procrastination, with its emphasis on the temporal nature of our agency helps us to better understand and explain the issues raised by weakness of will by inserting them in a broader explanatory framework.
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Le soin comme éthique : l’épistémologie morale à la recherche d’un nouveau paradigme à l’hôpital / The ethics of taking care : In search of a new paradigm for Hospital Ethics through moral epistemology

Porretta, Florence 19 June 2012 (has links)
On n’a jamais autant parlé qu’à notre époque de l’éthique du soin. Les injonctions paradoxales se multiplient à l’hôpital, comme en témoigne l’impératif récent de « bientraitance ». Force est pourtant de constater que la réalité du soin est assez éloignée des bons sentiments affichés. La culture éthique des soignants reste ainsi indigente malgré les nombreuses formations théoriques qui leur sont proposées et les recommandations de bonnes pratiques ; les lois récentes censées éclairer et faciliter leur pratique (loi Kouchner sur les droits des malades, loi Leonetti sur les malades en fin de vie, pour ne citer que les plus importantes) sont toujours relativement méconnues.Afin que l’éthique hospitalière et du soin ne reste pas incantatoire, il convient tout d’abord d’identifier les divers facteurs qui freinent le développement de la réflexion éthique individuelle et de remonter à la source des réticences et des résistances à la mise en œuvre concrète des valeurs louables qui sont constamment préconisées d’en haut (bienfaisance, respect de l’autonomie de la personne, respect de sa dignité, etc.). Ces obstacles pour ainsi dire structurels et qui entraînent dans les faits l’abandon des patients les plus vulnérables sont ici analysés d’un point de vue à la fois épistémologique et phénoménologique s’appuyant sur une triple expérience clinique,pédagogique et managériale.Pour les surmonter, un changement de paradigme est nécessaire. Sans rien sacrifier de la rationalité et de la scientificité de la médecine, il faut prendre en compte une réalité plurielle, à la fois objective et subjective, et de nombreuses déterminations, parfois extérieures au soin, comme les incontournables réalités économiques. Il faut dire que l’éthique du soin n’est pas innée chez tous les acteurs et que les méthodes et les actions qui ont pour finalité de la développer doivent impérativement être discutées dans un contexte socio-économique en constante évolution. Le nouveau paradigme que nous esquissons devra en tout cas faire plus de place à la pratique, à la simplicité et à la quotidienneté et considérer le soin lui-même comme éthique. / The ethics of care has been a major topic of discussion in recent years. Many paradoxical injunctions are heard of in hospitals, for instance the strange insistence on “welfare”, as if a caregiver had to be told notto mistreat a patient. One has however to admit that the reality of caring isn’t exactly the ideal onepictured by the healthcare authorities. The ethical knowledge of caregivers remains pretty poor in spite ofthe numerous theoretical courses and the practice guidelines that they are provided with. Recent lawsdestined to help the physicians in their practice (the most important ones being the Kouchner law on therights of sick people and the quality of the healthcare system and the Leonetti law on the patients’ rightsand end of life) are for instance still quite misunderstood.In order for health care ethics not to remain a pious incantation, one has first of all to clarify the reasonswhy the ethical thinking is still in limbo and find out the origin of resistances to carry out in action themoral values preached by the official ethicians (beneficence, respect for autonomy, respect for dignityand so on). The structural impediments that cause patent disinterest for the most vulnerable persons arehere analyzed from an epistemological and phenomenological point of view based on a threefoldexperience (medical, pedagogical and managerial).A paradigm shift is necessary to get over these impediments. While recognizing fully the importance ofscience and rationality for medicine, one has to account for the complex reality, both objective andsubjective, of health care, including the growing pressure of economic considerations. Obviously, caringisn’t always an innate behavior when it comes to caregivers. Precise actions have thus to be taken in achanging socio-economic context to ensure that the ethics of care is incorporated by every one of them.Therefore, the new paradigm will have to be less theoretical and more practical, it will reevaluatesimplicity and commonness and will hold the act of caring as such to be ethical.
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Procrastination et faiblesse de la volonté : Agentivité, temporalité et défaillances de la rationalité pratique

Fournier Larocque, Nicolas 12 1900 (has links)
Étant pourtant un phénomène extrêmement répandu, la procrastination a très peu fait l’objet d’études philosophiques. Inversement, la faiblesse de la volonté et les différents phénomènes qu’on lui rattache sont encore aujourd’hui étudiés en profondeur comme des cas paradigmatiques de défaillance de la rationalité pratique. Or, la procrastination présente un cas de défaillance de la rationalité pratique particulier dans notre rapport avec le temps, rapport qui est très souvent laissé de côté dans l’étude de la faiblesse de la volonté. Après avoir présenté dans le premier chapitre les phénomènes majeurs associés à la faiblesse de la volonté et les problématiques qu’ils soulèvent, dans le deuxième chapitre, nous examinerons leurs liens avec la procrastination. Nous verrons comment la procrastination, avec son emphase sur le caractère temporel de notre agentivité, permet de mieux saisir et d'expliquer les problématiques soulevées par la faiblesse de la volonté en les insérant dans un cadre explicatif plus large. / Even if procrastination is extremely widespread, it is still rarely the subject of philosophical study. Conversely, weakness of the will and the various phenomena which are related to it are still extensively studied as paradigmatic cases of failure of our practical rationality. However, procrastination seems to be a failure of our practical rationality related to our relationship with time, a relationship that is often overlooked in the study of weakness of will. After presenting, in the first chapter, the major phenomena associated with weakness of will and the issues they raise, we will examine their relationship with procrastination in the second chapter. We'll see how procrastination, with its emphasis on the temporal nature of our agency helps us to better understand and explain the issues raised by weakness of will by inserting them in a broader explanatory framework.
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Négation et Diffraction de la volonté en éducation / Negation and Diffraction of willl in education

Praz, Jean 27 April 2017 (has links)
Entre 1880 et 1920, l’institution scolaire en France, les pédagogues et les professeurs de pédagogie, les enseignants dans leurs commentaires, les parents souvent inquiets en appellent à la volonté qui explique l’échec lorsqu’elle manque, qui galvanise les énergies si elle s’exerce et qui élève l’esprit quand elle est une ascèse. Au même moment, silencieusement parce que dans les marges de la communauté éducative, se forment les conditions même de la disparition de la volonté. L’Education nouvelle de congrès en congrès desserrera l’étau de cette volonté anémiante. Edouard Claparède invitera à dévolontariser la volonté. L’écho de Jean-Jacques Rousseau prônant l’épanouissement de l’enfance retrouvée légitimera cet effacement de la volonté. Et très vite de volonté il ne sera plus question. Comment expliquer cette contradiction entre cette omniprésence de la volonté et sa disparition ? Deux voies : l’une qui analysera la volonté même, l’autre qui décrira des pratiques éducatives où la volonté a joué un rôle ou celles d’où elle s’est retirée. L’enquête s’en tiendra au mot même de volonté dans ses composants sémantiques et dans l’histoire de sa traduction du grec ou du latin au français, puis au concept qui lui correspond : décomposition en traits, description de ses modalités et évaluation de sa teneur ontologique en dessinant la scène de toute action. Apparaîtront quatre dimensions de la volonté : effort, intention, décision et force, dimensions qui renverront aux vertus épistémiques, à la logique de l’action et à une conception de l’homme. Autrement dit, à quelle anthropologie la volonté comme force correspond-elle ? Et son éviction, quel sujet implique-t-elle ? D’autre part, si la volonté est intention et décision, ne relève-t-elle pas de la logique de l’action, comme son contraire l’acrasie ? Enfin, identifier volonté et effort, c’est redécouvrir les vertus épistémiques de la studiosité, de la curiosité, de l’attention, c’est dire ce qu’elles sont et comment les développer. Il est un dernier point qu’on ne saurait négliger : la volonté, ou du moins son contraire qu’est la paresse, met en jeu l’assise métaphysique de tout homme.Cette analyse sera corrélée, sinon à des pratiques éducatives puisque l’archive en est souvent absente, du moins à des théories ou à des comptes rendus de pratiques dans des genres littéraires le plus divers. D’abord, Célestin Freinet parce qu’il a critiqué la volonté comme instance morale, mais a gardé la notion d’effort s’appuyant peut-être sur le travail comme force d’émancipation, en tout cas comme émanation de la vie. Ensuite Piaget qui transforme la volonté en un contraire de la ligne de moindre résistance dans une conception évolutionniste, la naturalisant ainsi. Puis, Maine de Biran et Pestalozzi qui fondèrent une école presque ensemble, l’un faisant de l’effort le constituant premier de l’homme, l’autre hésitant entre l’épanouissement dévolontarisé et les nécessaires contraintes de toute action. Descartes aussi parce qu’il éduque la volonté conçue comme décision et qu’il la place au cœur de sa logique de sorte que l’homme se caractérise par la générosité qui est l’aptitude à poser des actes judicieux. Enfin, Dewey et Kilpatrick qui substitueront à la volonté l’intérêt s’opposant à l’éducation comme jeu et aux conceptions d’Herbart pour qui rien ne venait de l’élève et pour qui tout s’imposait de l’extérieur. Ce parcours s’achève par une mise en rapport de ces conceptions de la volonté et de certains traits d’anthropologie dans le but de dessiner une logique où le recours à la volonté correspond à un sujet vide et où l’effacement de la volonté suppose un sujet doté d’une intériorité qui ne demande qu’à s’exprimer. Puis, la fiction d’un compte rendu d’un congrès de philosophie de l’éducation permettra de reprendre les perspectives des uns et des autres et d’exprimer leur style de pensée. S'ouvrent alors les perspectives, dans une vision naturaliste, d'un sujet se constituant .... / Between 1880 and 1920 the academic institution of France, pedagogues and professors of pedagogy, teachers writing school reports and worried parents, have called upon the concept of will to explain failure where there is a lack of it, to galvanise energy where it is present and to raise the spirit in the field of asceticism. At the same time, the very conditions for the extinction of the concept of will have been growing quietly, at the margins of the education community. The Modern School Movement, from conference to conference, have been loosening the grip on this debilitating concept. Edouard Claparède suggests the ‘dewilling’ of will. The echo of Jean-Jacques Rousseau defending the blossoming of a rediscovered childhood, adds further weight to the idea of the fading out of the notion of will. How long before the question of will becomes no longer relevant? How can this contradiction between the omnipresent subject of will and its disappearance be explained? There are two approaches: the first analyses will itself, the second describes the educative practices where will plays a role or those where it is absent. The inquiry analyses the semantic components of the word, from its translation in Greek or Latin to French. Alongside this, it investigates the concept behind the word: its distinguishing features, the description of its modalities and its ontological constitution, describing the nature and the elements that make up an action. Four dimensions of will are identified: effort, intention, decision and strength. These dimensions clearly refer to epistemic virtues, the logic of action and the concept of what it is to be human. Put another way, to which anthropological system does will, as a strength, correspond? And in its absence, what idea of human behaviour do we conceive? On the other hand, if will is intention and decision, can it not be assumed that it comes from the logic of action, along with its opposite, akrasia. Finally, to identify will in terms of effort, is to revisit the epistemic virtues of studiousness, curiosity and attention, stating what they are and how to develop them. Another aspect that deserves consideration: will, or at least its opposite, laziness, calls into play the metaphysical bases underpinning human existence. This analysis correlates if not to the educative practices, archival material not often existing, at least to the theories or accounts of practices to be found in the myriad literary genres. Firstly, Célestin Freinet who criticised the idea of will as a moral value, but maintained the idea of effort, emphasing perhaps the notion of work as a liberating force, as an expression of life. Then Piaget, working within the school of evolutionary theory, who transforms will into an opposite of the path of least resistance. This is followed by Maine de Biran and Pestalozzi who almost founded a school together, the former identifying effort as the principal characteristic of man, the later hesitating between the blossoming of the individual that happens outside of will and the essential limits of any given action. Decartes conceives will as a decision which he places at the centre of his theory that man is characterised by generosity, which he defines as the ability to be reasonable. Lastly Dewey and Kilpatrick who substitute will for interest, opposing the idea of education as a game and Herbart’s idea that nothing comes from the student, everything is imposed from external sources. The journey finishes with a bringing together of the concepts of will and certain anthropological features, the aim of which is to draw upon logic where will is called upon in a situation of personal need or is eliminated, presuming that the individual’s inner life is left unexpressed. The imaginary reporting to a fictitious conference between the various educational philosophers would allow the sharing and reformulating of each other’s perspectives along with the investigation of their various styles of thought...

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