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Les piémonts du Zagros au Bronze ancien : une étude céramique / The Zagros foothills during the Early Bronze Age : a pottery study

Verdellet, Cécile 07 July 2018 (has links)
Ce travail de thèse est consacré à l'étude des populations des piémonts ouest du Zagros au Bronze ancien (IIIe millénaire av. J.-C.). Il s'appuie sur des données céramiques inédites issues de missions archéologiques récentes travaillant dans le gouvernorat de Soulaimaniyeh (Kurdistan, Irak) depuis 2011 : Kunara (haute vallée du Tanjaro) dont l'occupation principale date de la fin du IIIe millénaire av. J.-C. et les prospections de la haute vallée du Tanjaro et des régions de Raniah, Peshdar et Bingird. Le IIIe millénaire av. J.-C. est une période complexe composée de plusieurs phases historiques pour lesquelles des assemblages céramiques purent être identifiés. Pour le début du millénaire, l'attestation de céramique Ninive V ou de « Scarlet Ware » dans les corpus de prospection fut déterminante pour localiser les implantations. Pour la fin du millénaire, l'étude du corpus céramique stratifié permit d'établir une typologie locale. Après avoir été comparé aux assemblages céramiques des régions environnantes (Mésopotamie du Nord, Mésopotamie Centrale et Zagros iranien), notre corpus révéla une affinité culturelle plus marquée avec la Mésopotamie Centrale mais également un contact évident avec la Mésopotamie du Nord. La réflexion sur la répartition des populations et l'évolution de l'organisation régionale au cours du millénaire à partir des corpus de prospection permit de développer trois thèmes que sont les particularismes locaux perceptibles dans la tradition potière, les degrés d'intégration de la région étudiée dans les modèles politiques et sociaux de la période et enfin la place des piémonts irakiens du Zagros dans les échanges à longue distance attestés au Bronze ancien. / This thesis concerns the people of the western Zagros foothills during the Early Bronze Age (3rd millennium B.C.). It is based on new data from recent archaeological missions, in the Suleimaniyeh governorate (Kurdistan, Iraq) since 2011: Kunara (upper Tanjaro valley) mainly dated to the end of the 3rd millennium B.C. and the surveys of the upper Tanjaro valley and the areas of Raniah, Peshdar and Bingird. The 3rd millennium B.C. is a complex period divided into different historical phases, for which ceramic assemblages were defined. For the beginning of the millennium, the presence of Ninevite V pottery and Scarlet Ware in the surveys' corpuses was decisive to localise the occupations. For the end of the millennium, a local typology was established from the stratified pottery. This was compared to the assemblages of the surrounding areas (North Mesopotamia, Central Mesopotamia and lranian Zagros). The corpus has revealed an affinity more evident with Central Mesopotamia but also a link with North Mesopotamia. Thoughts on the organisation of occupations and the regional evolution through time according to the survey's corpuses allowed me to develop three themes: the local particularities seen through the pottery tradition, the degrees of integration of the studied area in the political and social models of the period, and the place of the lraqi Zagros' foothills in the long-distance trade of the Earl y Bronze Age.
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Gouverner avec le Livre : une certaine idée de l'ancien Israël / To rule with the Book : an idea of ancient Israel

Porzia, Fabio 14 December 2016 (has links)
L’identité juive n’a cessé de faire l’objet d’un questionnement, depuis la découverte des premiers témoignages archéologiques attribués aux « proto-Israélites » de l’Âge du Fer jusqu’aux discussions récents sur l’attribution de la nationalité dans l’actuel État d’Israël. L’élément commun de cette histoire plurimillénaire réside dans le nom « Israël ». Conçue à rebours d’une lecture statique du texte biblique, la thèse propose donc une histoire des différents ethnonymes du peuple élu (Israël, Juifs/Judéens, Hébreux). Menée à partir de sources archéologiques, épigraphiques et littéraires, l’enquête vise à évaluer l’apport de la tradition juive à la construction des notions de peuple et d’appartenance, qui, à travers l’héritage chrétien, conduirons à l’élaboration du concept moderne d’État-nation. La Bible, le Livre, ne constitue pas seulement une source à la fois textuelle et historique pour l’orientaliste, mais également une tradition à partir de laquelle on peut interroger le regard des sociétés sur elles-mêmes et les relations qu’elles entretiennent. / Jewish identity has always been a highly disputed topic, at least since the archaeological discovery of the so-called Iron Age “proto-Israelites” until the recent debates about the relationship between being a Jew and an Israeli citizen in the modern state of Israel. Notwithstanding a three thousand years old history, both Ancients and we continue to use the name “Israel”. Adopting a diachronic approach to the biblical text, this thesis retraces the history of the different ethnonyms related to the “chosen people” (Israel, Jews/Judeans, and Hebrews). Encompassing archaeological, epigraphic and literary evidences, the research reassesses the role played by Jewish tradition in the development of concepts such as “peoplehood” and “group identity” that, through the Christian heritage, will result in the modern concept of Nation-State. Thus, the Bible, the Book, can be not only a source for the orientalist but also a useful tradition that may help us to a better understanding of our societies and the relationships they maintain with each other.
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Les archives bilingues de Totoès et de Tatéhathyris / The bilingual archive of Totoes and Tatehathyris

Uggetti, Lorenzo 10 February 2018 (has links)
Dans les ruines d'une maison proche du temple ptolémaïque de Deir al-Medina, sur la rive gauche de Thèbes, la Mission Archéologique Italienne dirigée par Ernesto Schiaparelli découvrit en février 1905 deux jarres encore scellées, desquelles on retira 33 rouleaux. Ils décelèrent 44 papyrus en écriture démotique, 8 en grec et 4 bilingues ; de plus, parmi les bandelettes de lin qui les enveloppaient, 5 étaient inscrites. Au total, 61 documents constituaient les archives familiales d'un prêtre attaché à ce temple, nommé Totoès fils de Zmanrès, et de son épouse Tatéhathyris. Le lot complet fut envoyé au Musée Égyptien de Turin, dont Schiaparelli était le directeur. Les textes grecs furent publiés en 1929, alors que l'édition des papyrus démotiques ne vit le jour qu'en 1967. Six d'entre eux furent republiés entre 1978 et 1985, tandis que quatre autres furent examinés à nouveau en 1997 dans une étude sur l'affermage à l'époque ptolémaïque. La plupart des documents sont des actes légaux et comportent donc des protocoles de datation mentionnant les différents souverains qui ont régné en Haute Égypte tout au long du IIe siècle avant notre ère. Le plus ancien, daté de 194, compte parmi les rares attestations du pharaon rebelle Chaonnophris ; les trois plus récents, datés entre 101 et 100, non seulement sont les premiers à révéler le décès de Cléopâtre III, mais sont aussi les seuls à témoigner de la corégence de Ptolémée X Alexandre Ier, de sa femme Cléopâtre Bérénice III, et de l'héritier Alexandre II, le futur Ptolémée XI. Les contrats sont de nature très variée. La plupart concernent la vente ou la location de jours de service liturgique, qui donnaient droit à une part proportionnelle des revenus des différents temples de la rive gauche thébaine. Ils représentaient une partie importante du patrimoine de ces prêtres : une donation issue de ces archives montre en effet qu'ils pouvaient être transmis de père en fils. D'autres actes mentionnent l'affermage de champs, l'achat d'immeubles, le prêt de céréales ou d'argent ; deux documents se rapportent à une forme de bail difficile à déchiffrer, un autre à un échange d'animaux. Le droit de la famille est représenté par cinq contrats de mariage et un de divorce ; un dernier fait état de frais d'enterrement. La thèse a pour objet la réédition intégrale de ces documents, y compris les jarres qui les contenaient. L'accès direct aux papyrus originaux conservés à Turin, ainsi qu'aux archives de leur mise au jour et de leur publication, a permis de détecter deux fragments inédits, de retrouver les numéros d'inventaire des papyrus grecs, de reconstituer les circonstances exactes de leur découverte et de retracer les rouleaux d'origine, pour la plupart des textes. L'étude philologique a établi des correspondances entre démotique et grec pour de nombreux noms de personnes et de lieux, a amélioré la lecture et mené à une nouvelle interprétation de certains textes. Deux actes et deux serments ont notamment révélé la dévolution des fonctions de mandataire de la déesse Hathor d'un père à ses trois fils, avec le consentement du clergé du temple de Deir al-Medina. Les modalités de partage de l'héritage paternel entre Tatéhathyris et son frère Pikos, où Totoès a joué un rôle d'intermédiaire, ont également été mieux saisies. Une étude paléographique menée, pour la première fois, sur l'ensemble du corpus a conduit à reconnaître la main de certains scribes auxquels ont été attribués certains papyrus, tandis que d'autres textes ont été réassignés. L'analyse des protocoles a dévoilé également une pratique locale visant à les raccourcir de manière arbitraire. Enfin, l'analyse des données prosopographiques et topographiques a mené à dresser un arbre généalogique de plusieurs générations de la famille de Totoès et de Tatéhathyris, ainsi qu'un portrait plus fidèle tantôt de la population, tantôt de lieux de culte, terrains et bâtiments de la ville de Djémê, les Memnoneïa grecs. / In a house in ruins near the Ptolemaic temple of Deir al-Medina, on the Theban West Bank, the Italian Archaeological Mission (MAI), leaded by Ernesto Schiaparelli, discovered in February 1905 two sealed jars, containing 33 rolls. They revealed 44 papyri in Demotic writing, 8 in Greek and 4 bilinguals; among the linen bands wrapping them, 5 were inscribed. Altogether, these 61 documents formed the family archive of a priest attached to this temple, named Totoes son of Zmanres, and of his wife Tatehathyris. The whole was sent to the Egyptian Museum in Turin, of which Schiaparelli was the director. The Greek texts were published in 1929, whereas the edition of the Demotic papyri appeared only in 1967. Later, six of them were republished between 1978 and 1985, while four were re-examined in 1997 in a study on field leasing in the Ptolemaic period. Most of these documents are legal acts and can be dated with the help of their protocols, which name several sovereigns ruling Upper Egypt during the 2nd century BCE. The oldest one, dated 194, is counted among the rare attestations of the rebel pharaoh Chaonnophris; the three most recent ones, between 101 and 100, are the only ones giving evidence of a coregency between Ptolemy X Alexander I, his wife Cleopatra Berenice III and the heir Alexander II, the future Ptolemy XI. Moreover, they are the first evidences concerning the death of Cleopatra III. The contracts are of different types. Most of them deal with the sale or the rent of days of liturgical service in many temples on the Theban West Bank, and of their related salaries. They were an important part of the capital of these priests: a deed of covenant from this archive shows that they could have been transferred from father to son. Other legal acts concern field leasing, real estate purchases, wheat or money loans: in particular, two documents relate to a form of lease not easy to understand, another one to an exchange of animals. Family law is represented by five marriage contracts and one divorce; one last text deals with funeral expenses. The dissertation focuses on the new edition of all the documents, including the jars containing them. Direct access to the originals in Turin, as well as to archival records concerning their discovery and publication, have allowed the identification of two unpublished fragments and of the inventory numbers of the Greek papyri, the reconstruction of the exact circumstances of the finding and the assignation of the most part of the texts to their rolls of origin. The philological study has established connections between Demotic and Greek for a lot of personal and place names, has improved readings and has led to new interpretations for some texts. Notably, two legal acts and two temple oaths have revealed the transfer of the duties as agent of the goddess Hathor from a father to his three sons, with the consent of the temple clergy of Deir al-Medina. Moreover, the way of sharing their father's inheritance between Tatehathyris and her brother Pikos, with the action of Totoes as intermediary, is now better understandable. The attention paid to the scribes from a palaeographical point of view permitted to ascribe for the first time or to assign some papyri to their author and to unveil the arbitrary scribal practice of cutting protocols. Finally, the analysis of the prosopographical and topographical data has led to a family tree over many generations of the family of Totoes and Tatehathyris, as well as to a more precise picture on the one hand of the local community, and on the other hand of some religious and civilian buildings and fields in the village of Djeme, called Memnoneia in Greek.
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Artisanat et urbanisation de la Palestine à l'âge du Bronze ancien. Apport de l'étude des céramiques à la structure sociale

Charloux, Guillaume 14 March 2006 (has links) (PDF)
L'âge du Bronze ancien en Palestine est marqué par l'apparition de la première urbanisation locale et par l'essor de l'économie traditionnelle " méditerranéenne ". Une société complexe, mais sans écriture, se développe au cours de cette longue période (environ 3500-2000 avant notre ère). À partir des publications et de l'examen du mobilier des sites de Tell el-Fâr'ah, de Mégiddo et de Tel Yarmouth, nous avons tenté de mettre en lumière l'évolution de la production céramique de l'âge du Bronze ancien I au Bronze ancien III, périodes durant lesquelles une phase de normalisation succède à une phase de fortes différenciations régionales. Les études ayant cherché à comprendre la structuration sociale à partir de l'analyse des poteries ne sont pas nouvelles. G. E. Wright identifiait déjà des régionalismes culturels en 1937 , et reconnaissait une forte distinction des productions entre le nord et le sud de la Palestine. Les travaux postérieurs mirent peu à peu l'accent sur cet aspect, majoritairement centrés sur l'âge du Bronze ancien I . Concernant la période suivante, l'âge du Bronze ancien II-III, les études se sont surtout intéressées au phénomène de " standardisation " de la production, bien que plusieurs d'entre elles se tournent désormais vers l'identification de spécificités régionales . Notre thèse est très dépendante de toutes ces recherches. En analysant la production des céramiques du point de vue archéologique et technologique, nous identifions des régionalismes et des tendances, afin de reconnaître les zones culturelles sur le long terme. Il nous semble en effet que le particularisme majeur de la société palestinienne repose sur l'originalité de chaque groupe de population la composant. Le développement graduel puis le déclin abrupt du premier urbanisme palestinien naissent de l'hétérogénéité des groupes ayant cette identité urbaine en commun. Ceux-ci restent tournés vers des modes de vie ancestraux, qui limiteront leur intégration dans un modèle socio-économique venu de l'étranger. Après un long éclaircissement de la périodisation chronologique et des connaissances actuelles des répertoires typologiques à l'âge du Bronze ancien I (environ 3500-3050 avant notre ère), le premier chapitre a eu pour objectif d'évaluer l'activité céramique et la diversité des entités sociales au Levant méridional, afin de comprendre le processus d'homogénéisation urbaine apparaissant à la fin de cette période. Plusieurs données majeures sont apparues : . Une forte disparité d'organisation artisanale selon les régions a été établie grâce à l'étude du mobilier des sites précédemment mentionnés. L'activité se transforme graduellement, durant le Bronze ancien I, en parallèle à la sédentarisation des populations, aux modifications des pratiques funéraires, à la création d'une économie méditerranéenne ainsi qu'au développement du commerce. . Des différences régionales ont également été repérées suite à l'identification de treize grands ensembles céramiques . Sept zones de production ont été reconnues à l'âge du Bronze ancien Ia et neuf à l'âge du Bronze ancien Ib , constituant les territoires d'entités sociales distinctes mais apparentées. . Nous avons aussi constaté une diffusion des procédés techniques du nord vers le sud durant tout le Bronze ancien I. Il nous semble que les nouveautés technologiques se soient progressivement répandues en Palestine à partir du Levant nord, sous l'intense attraction commerciale exercée par la sphère égyptienne. Suivant la même direction, et profitant des réseaux d'échanges en place, l'urbanisation s'est alors développée dans le nord et sur la plaine côtière. Bien que constituant la promesse d'une vie meilleure, elle a toutefois rencontré plus de résistance dans le sud, au même titre que la transmission des procédés techniques. D'une manière similaire, le second chapitre concernant l'âge du Bronze ancien II-III (environ 3050-2200 avant notre ère) a examiné l'organisation artisanale sur deux niveaux, la production locale et les régionalismes céramiques. Reliées par une identité commune, les populations urbaines participent désormais à un modèle unique, qui est néanmoins adapté aux besoins locaux et à une société de nature tribale. Cette urbanisation " secondaire ", née de contacts et d'échanges, et non d'un développement autochtone comme l'Égypte et la Mésopotamie, est fondée sur une multitude d'entités sociales. Bien que dissimulées dans l'homogénéité du processus urbain, elles restent perceptibles au Bronze ancien II et au Bronze ancien III, à travers les signes d'une persistance des traditions céramiques antérieures et de nouvelles productions. On en compte huit , qui permettent d'identifier six régions au Bronze ancien II et quatre au Bronze ancien III , soit une forte diminution en comparaison de l'âge du Bronze ancien I. Les limites entre les zones de production sont de plus en plus graduelles, et moins apparentes. La distinction principale apparaît entre le nord d'un côté, et le centre et le sud de l'autre. L'examen des mobiliers archéologiques de Tell el-Fâr'ah, Tel Yarmouth et Mégiddo aboutit à la même conclusion, en montrant une disparité technologique entre le nord et le centre-sud, tout en reconnaissant, néanmoins, de nombreux indices de contacts. Pour conclure, il nous semble que l'évolution des pratiques céramiques reflète l'intégration progressive de populations mobiles au sein des premiers villages puis des premières villes, et permet d'expliquer l'effondrement de la société urbaine du Bronze ancien III, notamment par un échec de la cohésion sociale et le retour à un mode de vie semi-sédentaire et ancestral. C'est aussi ce qu'indiquerait l'identification de huit ensembles de céramiques à la période suivante , illustrant une recrudescence des régionalismes et une plus grande disparité des entités sociales à l'âge du Bronze ancien IV. À travers l'analyse des céramiques, ce sont donc les mécanismes de la structuration sociale que nous avons ici évalués, les effets de l'urbanisation, ainsi que les divergences fondamentales et ancestrales des entités sociales, en fonction de leurs modes de vie et de leurs localisations géographiques.
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Ponctuation et syntaxe dans la langue française médiévale. Étude d'un corpus de chartes originales écrites à Liège entre 1236 et 1291

Mazziotta, Nicolas 21 December 2007 (has links)
%%%Un résumé mis en forme disponible dans les fichiers joints%%% Nous avons commencé par faire le pari que la syntaxe pouvait expliquer la majorité des signes de ponctuation. Cette optique nous a guidé durant toute notre étude, dont le but était de répondre à la question: «Comment, d'après ce qu'on peut observer dans les chartes écrites en français à Liège avant 1292, la ponctuation originale interagit-elle avec la syntaxe dans la langue française médiévale?» Nous avons d'emblée positionné notre étude par rapport à la réflexion sur la ponctuation médiévale, osant le pari que la syntaxe peut servir de point de référence pour expliquer la plus grande partie de la ponctuation des chartes. Nous avons ensuite décrit la constitution du corpus. Face à une pareille question, il n'était pas envisageable de commencer immédiatement à dépouiller les documents: il nous fallait définir avec exactitude les différents concepts dont nous allions avoir besoin. *** Première partie: modélisation *** La première partie du travail a ainsi été consacrée à la définition, sur des bases empiriques, des concepts mobilisés. Partant du sens commun et des principes fondamentaux de l'analyse linguistique classique (tenant du structuralisme et du fonctionnalisme), nous avons exploité les matériaux à notre disposition pour en dégager des notions, dans une approche inductive par son rapport aux faits, mais déductive par sa progression. Ainsi, au chapitre 2, l'observation du tracé des unités graphiques sur le parchemin nous a amené à abstraire les catégories nécessaires à une modélisation de l'ensemble des unités de la langue écrite, pour lesquelles nous proposons une terminologie neuve reflétant notre analyse. Nous avons progressivement défini _langue écrite_, puis _scriptèmes_, _grammèmes_, etc., progressant des unités les plus générales aux unités les plus particulières. Ce n'est qu'à ce prix que nous avons pu enfin délimiter exactement, le moins intuitivement possible, notre propre acception du mot _ponctuation_: «ensemble des ponctogrammes d'une langue écrite spécifique}. Dans cette définition, le terme _ponctogramme_ désigne une unité minimale de la langue écrite (_scriptème_) n'organisant pas l'espace (_grammème_), exprimant un contenu (_plérégramme_), ne dépendant pas matériellement d'une autre unité (_autogramme_), construit à l'aide de traits qui ne se combinent pas obligatoirement sur un même axe (_nébulogramme_) et non paraphrasable par d'autres unités significatives... Employer ce terme ne pouvait se faire qu'à la fin d'un exposé détaillé, passant en revue tous les hyperonymes impliqués. De manière moins audacieuse du point de vue de la terminologie employée, nous avons également tenté d'exposer notre conception de la syntaxe (chapitre 3). À nouveau, c'est le corpus qui nous a servi de guide: une fois les phrases délimitées de manière empirique, toutes les structures syntaxiques ont été passées en revue, nommées et intégrées dans un système théorique fondé sur la notion, héritée d'Alain Lemaréchal, de _relation minimale_. Nous sommes parti de l'existence d'un lien sémantique entre les unités en présence et nous avons caractérisé la manière dont ce lien était _spécifié_. Nous croyons, au delà de l'intérêt pratique de cette première partie, que les concepts dégagés peuvent être jugés suffisamment généraux sinon pour servir à la comparaison d'autres systèmes graphiques ou syntaxiques, du moins afin de constituer une base à leur description. *** Deuxième partie: analyse des données*** Une fois les concepts définis et l'ensemble du corpus annoté, il a été envisageable de répondre à la question posée. Néanmoins, l'ensemble des données disponibles, de par sa nature et son abondance, rendait l'approche traditionnelle -- ou plutôt _manuelle_ -- difficilement applicable. C'est pourquoi nous avons ouvert la seconde partie du travail en annonçant le recours à des méthodes plus outillées: les statistiques (introduites au chapitre 4). Ces méthodes présentées, nous avons sélectionné six caractéristiques morphosyntaxiques et positionnelles que nous avons jugées fondamentales pour décrire tous les constituants. Ces variables répondaient à six questions: 1/ du point de vue de l'ordre linéaire des mots, le constituant est-il le premier de la structure qu'il sert à construire? 2/ le constituant est-il le dernier de la structure qu'il sert à construire? 3/ quelle est la nature et le niveau d'intégration syntaxique de la structure qui le contient? 4/ quelle est la fonction du constituant? 5/ est-il de nature propositionnelle (mode personnel ou non)? 6/ est-il relaté? Nous avons ensuite pu mettre en relation les réponses à ces questions et la simple présence de ponctuation de part et d'autre des constituants, sans tenir compte, dans un premier temps, de la forme des ponctogrammes. Pour ce faire, nous avons essentiellement employé les techniques statistiques les plus classiques en sciences humaines: l'analyse des tableaux de contingence à l'aide du test du chi². Après avoir évalué la relation entre chacune des six variables et la ponctuation, nous avons constaté l'inefficacité de la méthode, ce qui nous a conduit à en rechercher une autre, permettant d'envisager simultanément toutes les variables morphosyntaxiques et positionnelles, en particulier. Ces nouveaux dépouillements nous ont permis de repérer, au milieu de la masse de constituants inégalement marqués par la présence d'un ponctogramme, ceux dont le marquage ou le rejet du marquage avait la plus faible probabilité d'être dû au hasard. Ce qui est ressorti de cette première étape, où les données étaient réduites à une représentation très abstraite, c'est une liste de points forts concernant: - la différence de fréquence entre le marquage de la phrase et celui des autres propositions; - la spécificité du marquage d'un certain nombre de types d'arguments; - le rejet manifeste du marquage du prédicat; - la faible fréquence de marquage à la suite des relateurs; - la forte présence de marquage devant les coordonnants. Nous avons ainsi pu observer que la ponctuation n'était pas obligatoire, mais que sa présence était certainement liée à un contexte syntaxique spécifique. Ensuite, ces grandes lignes ont pu être inspectées de manière plus concrète: pour chaque tendance qui le justifiait, nous avons évalué la probabilité que l'attraction ou la répulsion observée soit généralisée. Nous avons adopté la position pragmatique selon laquelle toute tendance suffisamment fréquente pouvait être considérée comme générale si le fait de retirer les chartes qui la manifestaient de manière significative de l'échantillon ne changeait pas significativement la probabilité d'attraction. Il en est ressorti que la plupart des tendances observées étaient générales ou trop faiblement illustrées pour être évaluées de ce point de vue. Par ailleurs, nous avons essayé de mettre en relation la ponctuation avec le contexte immédiat, ce qui nous a laissé observer que beaucoup de constituants étaient davantage, voire exclusivement marqués au contact d'autres constituants attirant également le marquage ou dans un contexte de coordination. Cet examen détaillé des tendances mises en évidence au chapitre 5 permet en fin de compte de faire le tri parmi les tendances et de repérer celles qui sont manifestement dues à l'entourage du constituant ou au document dans lequel il est attesté. En observant plus intuitivement les attestations, nous avons également pu repérer, comme nous nous y attendions, un certain nombre de tendances liées à des facteurs étrangers à la morphosyntaxe: la ponctuation de formules spécifiques au type discursif, celle des chiffres ou encore la présence d'un ponctogramme devant les noms de personnes. En outre, l'examen du détail des attestations nous a amené à proposer des révisions concernant le modèle d'analyse morphosyntaxique présenté au chapitre 3: 1/ il conviendrait que soient pris en compte les lexèmes employés; 2/ la notion de la coordination pourrait être étendue à des groupements de constituants que nous n'avons pas considérés comme coordonnés; 3/ il serait peut-être profitable de considérer les coordonnants de la même manière que les autres relateurs. D'autre part, nous avons insisté sur le fait que l'analyse des structures en syntaxe immédiate gagnerait à être moins abstraite. De cette étude de la fréquence du marquage est ressorti un ensemble d'environnements propices à la présence de ponctuation. À ce moment, il nous a été possible de réintroduire les considérations portant sur la _forme_ des ponctogrammes et d'employer l'_Analyse Factorielle des Correspondances_ (AFC) pour décrire les données. Nous avons effectué un tri croisé pour mesurer les associations entre la forme des ponctogrammes et la tendance au marquage spécifique à la position où se trouvait ce ponctogramme (ce qui incluait l'absence d'environnement attirant le marquage). Après une analyse exploratoire, nous avons complété notre étude par une série de tests évaluant la probabilité que les regroupements entre la forme des ponctogrammes et l'environnement dans lequel on les rencontre soit due au hasard. Dans la majorité des cas observés, les contrastes mis en évidence par l'AFC correspondaient à des oppositions significatives. L'étude détaillée de la forme a mené à la conclusion suivante: les ponctogrammes autres que <·> sont plus rares, et leur emploi paraît plus spécifique à un environnement donné. En d'autres termes: non seulement les scribes ne ponctuaient pas n'importe où, mais, en plus, ils n'employaient pas indifféremment les signes. Les méthodes ne permettant pas de traiter de manière efficace les ponctogrammes peu attestés, nous les avons simplement commentés, laissant de côté les statistiques pour une étude plus philologique. Ces observations ont mené, d'une part, à la critique de la validité de la transcription: 1/ certaines distinctions entre les formes sont peut-être superflues; 2/ certaines unités peuvent être confondues avec d'autres. D'autre part, la forme des ponctogrammes pose la question de la relation entre les ponctogrammes et le reste du système graphique.
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Sophistique et Philosophie. L'influence de Protagoras sur la constitution des dialogues de Platon

Gavray, Marc-Antoine 19 February 2008 (has links)
Dans le "Protagoras" et le "Théétète", Platon affronte la pensée de Protagoras, d'abord sur le plan de la politique et de la morale, ensuite sur celui de la science et de la connaissance. Le sophiste le confronte à un ensemble de questions tournant autour du relativisme épistémologique et de la possibilité d'enseigner la vertu. Dans les deux dialogues, il soumet Platon à un ensemble de difficultés parallèles du moins pour une lecture attentive au grand discours dans le "Protagoras" et à l'apologie dans le "Théétète" qui se répercutent dans d'autres dialogues. La première partie de cette thèse s'emploie à explorer l'importance que Platon attribue à la notion de mesure chez Protagoras et la manière dont celle-ci rejaillit à travers les dialogues ("Politique", "Philèbe", "Lois") pour s'ériger en concept de la philosophie platonicienne. La seconde partie, axée sur la figure du sophiste expert et professeur, s'attache à étudier la manière dont Protagoras, par son attachement au semblable et au dissemblable, contraint Platon à une entreprise de clarification des concepts structurants de la pensée, afin de rétablir une vérité contre le principe de l'expertise et de la contradiction.
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Etude pétrographique et géochronologique de la région de Cacas (partie méridionale du massif de Bitlis, Turquie)- Anatolie

Yilmaz, Osman 16 July 1971 (has links) (PDF)
Description pétrographique des unités tectoniques de l'Anatolie dont particuliérement le massif de Bitlis et de sa couverture epimétamorphique.
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Édition critique du manuscrit français 9198 : "La Vie et Miracles de Nostre Dame" de Jehan Miélot

Abd-Elrazak, Loula 01 October 2012 (has links)
L’objectif de la thèse était de réaliser la première édition critique du manuscrit français 9198 de la BnF attribué à Jehan Miélot et commandité, au XVe siècle, par Philipe le Bon, duc de Bourgogne. Ce manuscrit contient la compilation intitulée : La Vie et miracles de Nostre Dame qui constitue la mise en prose de miracles en vers du XIIIe siècle. D’un point de vue philologique, le but était d’étudier le rapport entre les formes des textes versifiés en ancien français et les formes en moyen français de la compilation. Le travail philologique comprend la transcription du manuscrit, un apparat critique, un glossaire, un index lemmatisé, l’index des noms propres et une analyse grammaticale des traits dialectaux de l’œuvre qui reflètent la phonétique du dialecte picard. La problématique sur laquelle repose cette recherche est double. D’un point de vue philologique, il est question d’éclairer le rapport entre les formes anciennes, qu’offrent les textes versifiés en ancien français du XIIIe siècle, et les formes modernes en moyen français du recueil de Jehan Miélot. En puisant des exemples à la fois dans les récits de miracles versifiés du XIIIe siècle et dans la compilation du XVe siècle, cette étude permet de situer le recueil dans le contexte de la tradition médiévale des récits miraculaires de la Vierge Marie
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Bruit et émotion dans la littérature akkadienne

Rendu Loisel, Anne-Caroline 12 March 2011 (has links) (PDF)
À la suite d'un mémoire de DEA consacré à la perception et aux cinq sens dans la littérature suméro-akkadienne, il s'agissait d'étudier du point de vue du lexique et des images littéraires, les rapports entre le bruit et les émotions en Mésopotamie ancienne. L'étude du bruit s'intègre dans une anthropologie du paysage sonore qui témoigne d'une réflexion de l'homme sur son propre environnement et la manière dont il se l'est approprié par la voix. L'étude du vocabulaire révèle les différents mécanismes de la langue akkadienne pour décrire les phénomènes sonores (réduplication, redoublement, onomatopées...). Les traités de divination décrivent toute une mosaïque sonore du quotidien en suggérant la charge affective des sons. L'imaginaire sonore de la douleur est construit autour de l'amertume des larmes, mais aussi du mugissement, du braiement, ou du grondement. Le cri de fureur, quant à lui, est un mal dont il faut se prémunir. Le monstrueux et le sauvage, associés à l'inarticulé qui les caractérise, en sont une source inépuisable d'images. Le bruit et les modulations de la voix de l'officiant se font aussi arme efficace dans le cadre de certains rituels. Les résultats de ce doctorat s'ouvrent sur un programme de recherche ambitieux, original et fondamental pour approfondir notre connaissance de la culture et des hommes du Proche-Orient ancien.
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Pour des approches intégrées de développement urbain durable : analyse de trois projets de revitalisation : Lyon: le quartier La Croix-Rousse, Montréal: le quartier Sainte-Marie, Trois-Rivières: les premiers quartiers

Laurence, Pierre January 2007 (has links) (PDF)
Le concept d'approches intégrées de développement urbain durable, en matière de la revitalisation des quartiers, est inspiré des pratiques observées dans divers pays européens depuis une trentaine d'années. Il n'y a pas encore de définitions reconnues de ce concept. On retrouve plusieurs appellations, notamment les approches intégrées de développement urbain, le développement social durable des villes, qui visent plus ou moins à intégrer simultanément lors des interventions des enjeux reliés au développement économique, social, culturel et durable, en particulier autour de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, la participation citoyenne, l'aménagement des espaces urbains, l'habitation, la sécurité urbaine, le développement de l'emploi, l'accueil et l'intégration des nouveaux arrivants, le transport, les espaces verts, etc. Les villes désormais occupent une place centrale dans l'organisation et la transformation des pays. Essentiellement, le développement des pays se prépare dans les villes. Toutes les villes connaissent des quartiers qui sont des lieux d'accueil des populations en situation difficile qu'on qualifie de quartiers populaires, sensibles ou simplement pauvres. Ce constat n'est pas nouveau. De tout temps les villes ont connu ces quartiers fortement stigmatisés, des sortes de zones refuges de populations exclues du reste de la ville. À cette étape de la modernisation des villes, l'écart s'accentue entre la ville qui gagne et qui est inscrite dans le processus de mondialisation, et cette ville-là qui jour après jour semble être exclue des retombées de la création de la richesse. Ce mémoire présente les résultats d'une analyse comparative de trois projets de revitalisation urbaine touchant des quartiers dans trois villes, soit: Lyon et le quartier La Croix-Rousse, Montréal et le quartier Sainte-Marie, Trois-Rivières et les premiers quartiers. Le mémoire est divisé en quatre parties. La première partie identifie les caractéristiques des villes actuelles en ce qui a trait à leur mutation, leur contexte et leurs quartiers, le renouvellement de la conception de la gouvernance, la revitalisation des quartiers en situation d'exclusion et les politiques urbaines de revitalisation dans les endroits suivants: Canada, Québec, États-Unis et Europe. L'emphase est mise sur l'historique, la mise en oeuvre et les résultats de ces politiques de régénération, en plus d'aborder les approches intégrées de développement urbain durable et les composantes en matière de revitalisation. La seconde partie expose les objectifs, les questions de recherche et la méthodologie étudiés. La troisième section présente les quartiers analysés et la quatrième partie met en lumière la présence et la variation des composantes des approches intégrées de développement urbain durable en regard des trois sites étudiés. Enfin, la conclusion fait ressortir un certain nombre de considérations générales sur le déploiement de chacun des projets, en particulier la reconfiguration profonde des modes d'intervention en matière de revitalisation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Approches intégrées de développement urbain durable, Revitalisation urbaine, Quartiers anciens, Lyon, Le quartier La Croix-Rousse, Montréal, Le quartier Sainte-Marie, Trois-Rivières, Les premiers quartiers.

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