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Enjeux de la couleur dans le cinéma hollywoodien d'après-guerre

Caron-Ottavi, Apolline 06 1900 (has links)
Après la Seconde Guerre Mondiale, on peut observer une inflexion de l’usage de la couleur dans le cinéma hollywoodien. Trop artificielle, la couleur a été reléguée à ses débuts à des genres « irréalistes » (comédie musicale, western). Mais après la guerre, la couleur est utilisée dans des films montrant le quotidien de l’Amérique, et devient une nouvelle façon d’appréhender certaines questions contemporaines. La couleur n’est plus un ornement ou un perfectionnement superflu, elle est porteuse de sens, au même titre que les autres éléments de la mise en scène. Les couleurs vives et l’exacerbation de l’artifice sont désormais utilisées par certains cinéastes dans un autre but que le seul plaisir de l’image colorée : parfois avec ironie, voire un pessimisme sous-jacent. L’enjeu esthétique de la couleur au cinéma doit en effet être situé dans le contexte historique de l’après guerre. La dévalorisation de la couleur dans l’histoire de l’art est ancienne, celle-ci ayant souvent été associée depuis l’Antiquité au maquillage féminin et à l’illusion. Le cinéma hollywoodien des années cinquante modifie justement l’image de la femme : on passe de la femme mythifiée à des femmes de chair et de sang, plus sexualisées, et aussi à l’évocation des rapports sociaux du quotidien. À travers l’actrice, et la façon dont celle-ci manipule la couleur ou bien existe à travers elle, la couleur se libère des préjugés, et trouve son indépendance, à travers une libération de l’expressivité, et un refus du seul mimétisme. / After WWII, the treatment of color in Hollywood cinema takes a new turn. Because it was too artificial, color was at first relegated to "unrealistic" films (musicals, westerns, etc). But in the post-war period, a change took place, and color was used in films that showed the common life of America, and became a new way of understanding contemporary issues. Color is not anymore a superfluous ornament, nor a mere device to increase realism: it is meaningful, as meaningful as any other element of the « mise en scène ». The bright colors and the exacerbation of the artifice are used from that time by some of the film-makers in a different purpose from that of pure entertainment : sometimes with irony, and even an underlying pessimism. What is aesthetically at stake in color films must be considered in the post-war context. The depreciation of color in the history of arts is an ancient trend, and since Antiquity, color in art has often been associated to feminine makeup and illusion. Hollywood films of the fifties changed the archetypical image of women: there was a shift from the mythical woman to women of flesh and blood, overtly sexualized, which allowed a more thorough evocation of the everyday life social relations. Through the actress and her acting - the way she manipulates color, or find a way to exist through it –, color releases itself from prejudices, participate to a release of expressiveness, and serve a rejection of basic mimesis.
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L'exceptionnalisme dans la politique étrangère des Etats-Unis durant l'après Guerre froide, discours et pratiques (1989-2009) : discours et pratiques (1989-2009) / Exceptionalism in U.S. foreign policy during the Post-Cold War era : speeches and practices (1989-2009)

Le Chaffotec, Boris 27 November 2014 (has links)
L’idée d’exceptionnalisme américain a fait l’objet d’une attention particulière depuis le début des années 1990. Souvent décriée, parfois louée mais généralement réifiée, elle est devenue un concept déterministe au service d’une lecture linéaire de l’histoire des États-Unis depuis l’indépendance. La nécessité de déconstruire cette invariance simplificatrice et d’étudier l’exceptionnalisme comme une production sociale évoluant dans le temps en fonction de son contexte national et international est à l’origine de ce travail. L’exception américaine ne peut, en effet, être pensée uniquement à partir du national tant elle répond à des représentations conjuguées de Soi et de l’Autre. À la charnière entre le national et l’international, la politique étrangère est donc un poste d’observation privilégié de la construction de ce trait identitaire américain. L’ambition de cette thèse est de confronter le concept d’exceptionnalisme aux sources afin de mieux comprendre ce qu’il signifie pour nos acteurs et de mesurer son impact sur la politique étrangère des États-Unis durant les années d’après Guerre froide. Face à l’évolution du système international, la puissance nordaméricaine redéfinit, en effet, son rôle et son engagement extérieur. Après un XXe siècle marqué par des affrontements idéologiques globaux, les États-Unis se posaient en champion d’un nouvel ordre international garant de l’universalisation des valeurs démocratiques et libérales. Profondément moral, ce positionnement justifiait alors l’engagement des États-Unis dans une nouvelle lutte entre la modernité et le fanatisme à la fin des années 1990 avant d’être discrédité par l’enlisement militaire en Afghanistan et en Irak. Le changement de paradigme de la seconde moitié des années 2000 minimisait alors l’impact de la représentation exceptionnelle du Soi américain sur la définition de la politique étrangère. / The idea of American exceptionalism has been the subject of many studies since the beginning of the 1990s. Usually criticized, sometimes praised but generally reified, it became a determinist concept creating a linear perspective of U.S. history since the Independence. Also, the necessity to question this simplistic invariance and to study exceptionalism as a social production evolving with its national and its international contexts is at the origin of this project. Also, this American exception cannot be considered only through a national prism since it mixes representations of the Self and the Other. Between domestic and global affairs, foreign policy, then, represents an excellent observation point of the construction of this American identity feature. The purpose of this dissertation is to question the concept of exceptionalism through the analyze of primary sources in order to have a better understanding of its meaning for the actors and to evaluate its impact on U.S. foreign policy during the post-Cold War years. Indeed, the North-American power had to redefine its international role and engagement whereas the international system knew a dramatic evolution. After a 20th century marked by global ideological conflicts, the United States championed a new world order standing for the universalization of liberal and democratic values. This deeply moral position, then, justified the U.S. engagement in a new fight between modernity and fanaticism at the end of the 1990s before its discredit in the wake of the military stalemates in Afghanistan and Iraq. The change of paradigm during the late 2000s also minimized the impact of the exceptional representation of the American Self on the making of U.S. foreign policy.
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Le rôle international d'un Etat : construction, institutionnalisation et changement. Le cas de la politique canadienne de maintien de la paix en Afrique

Cathelin, Mélanie 08 December 2008 (has links) (PDF)
Les transformations de l'environnement international engendrées par la fin de la « guerre froide » ont de profondes répercussions sur la politique canadienne de maintien de la paix. En croisant les apports du constructivisme sociologique en Relations Internationales et ceux de l'analyse néo-institutionnaliste des politiques publiques, ce travail se propose d'identifier les possibilités de changement et de redéfinition des rôles dévolus aux acteurs étatiques dans la mise en œuvre de leurs politiques étrangères. Le maintien de la paix est une pratique historiquement constitutive de l'identité politique canadienne, ce qui s'est traduit par l'institutionnalisation d'un certain rôle du Canada sur la scène internationale. La pratique canadienne du maintien de la paix s'est trouvée singulièrement affectée par les expériences des militaires et des diplomates sur les terrains africains, particulièrement dans l'Afrique des Grands Lacs. Les apprentissages tirés de ces expériences ont contribué à redéfinir le rôle du Canada dans le maintien de la paix, tout en ouvrant de nouveaux espaces pour les décideurs sur la scène internationale. Les formes prises par la politique canadienne du maintien de la paix au début des années 2000, caractérisées tout à la fois par une plus grande sélectivité et par la recherche de niches de spécialisation, nous renseignent sur les modalités de reconfiguration des rôles des acteurs étatiques sur la scène internationale. La mobilisation du concept de rôle autorise ainsi à rendre compte de l'imbrication étroite existant entre les structures institutionnelles d'un espace particulier et les stratégies mises en œuvre par les acteurs au sein de cet espace.
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Enjeux de la couleur dans le cinéma hollywoodien d'après-guerre

Caron-Ottavi, Apolline 06 1900 (has links)
Après la Seconde Guerre Mondiale, on peut observer une inflexion de l’usage de la couleur dans le cinéma hollywoodien. Trop artificielle, la couleur a été reléguée à ses débuts à des genres « irréalistes » (comédie musicale, western). Mais après la guerre, la couleur est utilisée dans des films montrant le quotidien de l’Amérique, et devient une nouvelle façon d’appréhender certaines questions contemporaines. La couleur n’est plus un ornement ou un perfectionnement superflu, elle est porteuse de sens, au même titre que les autres éléments de la mise en scène. Les couleurs vives et l’exacerbation de l’artifice sont désormais utilisées par certains cinéastes dans un autre but que le seul plaisir de l’image colorée : parfois avec ironie, voire un pessimisme sous-jacent. L’enjeu esthétique de la couleur au cinéma doit en effet être situé dans le contexte historique de l’après guerre. La dévalorisation de la couleur dans l’histoire de l’art est ancienne, celle-ci ayant souvent été associée depuis l’Antiquité au maquillage féminin et à l’illusion. Le cinéma hollywoodien des années cinquante modifie justement l’image de la femme : on passe de la femme mythifiée à des femmes de chair et de sang, plus sexualisées, et aussi à l’évocation des rapports sociaux du quotidien. À travers l’actrice, et la façon dont celle-ci manipule la couleur ou bien existe à travers elle, la couleur se libère des préjugés, et trouve son indépendance, à travers une libération de l’expressivité, et un refus du seul mimétisme. / After WWII, the treatment of color in Hollywood cinema takes a new turn. Because it was too artificial, color was at first relegated to "unrealistic" films (musicals, westerns, etc). But in the post-war period, a change took place, and color was used in films that showed the common life of America, and became a new way of understanding contemporary issues. Color is not anymore a superfluous ornament, nor a mere device to increase realism: it is meaningful, as meaningful as any other element of the « mise en scène ». The bright colors and the exacerbation of the artifice are used from that time by some of the film-makers in a different purpose from that of pure entertainment : sometimes with irony, and even an underlying pessimism. What is aesthetically at stake in color films must be considered in the post-war context. The depreciation of color in the history of arts is an ancient trend, and since Antiquity, color in art has often been associated to feminine makeup and illusion. Hollywood films of the fifties changed the archetypical image of women: there was a shift from the mythical woman to women of flesh and blood, overtly sexualized, which allowed a more thorough evocation of the everyday life social relations. Through the actress and her acting - the way she manipulates color, or find a way to exist through it –, color releases itself from prejudices, participate to a release of expressiveness, and serve a rejection of basic mimesis.
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Du nanshin à la doctrine Fukuda : itinéraires de la politique étrangère japonaise (1952-1978) / From nanshin to Fukuda doctrine : the evolution of Japanese diplomacy (1952-1978)

Chiapponi, Chiara 19 May 2015 (has links)
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, avec le retour à la souveraineté, le Japon commença aussitôt à planifier la reconstruction de son économie et la création de nouveaux liens en Asie. C'est ainsi qu'il déclencha son « avancée vers le sud », à la recherche de matières premières et de marchés pour ses produits. Cependant le processus de pénétration de l'Asie du Sud-est ne fut pas seulement de nature économique mais aussi politique, et la valeur de la région dans la recherche d'une nouvelle position stratégique fut claire dans l'approche au problème indochinois, surtout après l'intensification de la guerre du Vietnam. Le Japon, désireux de contribuer de manière significative à une reconstruction régionale « après-­Vietnam », à la fin des années soixante lança une première série d'initiatives diplomatiques et de coopération dans la région entière. Ensuite les « tournants » de l'ordre bipolaire des années soixante-dix, surtout le « Nixon choc » et la chute de Saigon, ainsi qu'une majeure sensibilité vers le pays de la région, amenèrent de Tokyo à la systématisation de son approche et donc à la planification de la doctrine Fukuda. Cette première codification de la politique japonaise vers l'Asie du Sud-est est basée sur la fonction intra-régionale du Japon visant à lutter contre les tentatives hégémoniques de Pékin et Moscou et à profiter du désengagement militaire occidentale, afin de remodeler les relations avec les grandes puissances et assumer un rôle international de premier plan. / In the aftermath of World War II, after Japan had regained its sovereignty, the government started immediately planning the economic recovery and the creation of new ties in Asia. Thus it launched its "southern expansion", focused on the search of raw materials and markets for Japanese products. However, the penetration in Southeast Asia was not only an economic process, but also a political one. In the search of a new strategic role, the importance of the region became evident for Tokyo when facing the Indochinese problem, especially after the intensification of the Vietnam War. With the aim to provide a significant contribution to the regional reconstruction, even more important in the perspective of a "post-Vietnam", in the late l960s Japan launched a first set of diplomatic and economic initiatives in the whole region. The "turning points" of the Cold War in the 1970s, i.e. the "Nixon shock" and the fall of Saigon, combined to a closer attention to the expectations of Southeast Asian countries, eventually led Tokyo to the systematization of its regional approach and to the definition of the Fukuda Doctrine. In this first attempt to codify its policy towards Southeast Asia, Japan conceived its intra-regional role in opposition to the hegemonic moves of Beijing and Moscow and in connection to the Western military withdraw from the region, with the ambition to reshape its relations with the Great Powers and enhance its political standing in world affairs.
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Prise en charge et diversité des expériences dans les camps de réfugié.e.s allemands de Bamberg

L'Abbé, Florence 06 1900 (has links)
À partir de l’automne 1944, on estime à 12 millions le nombre d’Allemand·e·s réfugiés ou expulsés des provinces orientales du Reich ou encore des différents pays d’Europe Centrale et de l’Est. Pourtant, en dehors de la RFA, le traitement de ces populations une fois arrivées dans l’Ouest de l’Allemagne reste une facette peu étudiée dans l’historiographie de l’après-guerre. À travers une analyse de l’aide et la prise en charge des réfugié·e·s dans la ville, le district et l’archidiocèse de Bamberg, ce mémoire de maîtrise illustre les raisonnements et processus complexes par lesquels les autorités bavaroises et les organisations d’entre-aide allemandes tentent d’intégrer la population réfugiée. Cette étude souligne les distinctions établies entre certains groupes de réfugié·e·s et une priorisation de certains individus plus à risque ou plus important au détriment d’autres, dans une situation de graves pénuries de logements, de bien essentiel et une politisation de l’aide humanitaire, En utilisant une analyse historique du genre et de l’histoire sociale afin d’inclure des groupes qui sont traditionnellement exclus ou négligés par les principaux récits historiques, ce travail s’intègre dans des thèmes plus globaux de l’Allemagne de l'après-guerre, comme la mise en place du nouveau système politique, social, économique et de relations des genres. On cherchera à comprendre pourquoi et comment certains groupes ont accès à de la nourriture, des logements, des emplois et des services médicaux avant d’autres, dans le contexte de la montée de la rhétorique de victimisation, de la formation de la mémoire et de l’identité ouest-allemande. / From the autumn of 1944, an estimated 12 million Germans fled or were expelled from the Reich’s eastern provinces and various Central and Eastern European countries. Yet, outside Germany, the treatment of these refugees once they arrived in western Germany has hardly been studied in the post-war historiography. Examining the refugee camps in Bamberg, Upper Franconia as study cases, this master thesis will aim to identify different victim groups or divisions within the refugee population as well as the complex reasoning and processes by which the city, district and archdiocese of Bamberg and the German aid groups try to integrate the newcomers. In a context of severe shortage of housing, basic necessities and politicization of humanitarian assistance, this study highlights the distinctions and prioritization made between certain groups of refugees at the expense of others. Using gender as a category of historical analysis, as well as social history to include groups traditionally excluded from the main historical narratives, this study will also engage in wider discussions in postwar Germany about the German’s development of a new political, social, economic and gender order. This memoir will seek to explain how and why some groups got access to food, accommodation, employment and medical services before others, in a context of the rise of the rhetoric of victimization and the creation of a west-German memory and identity. / Ab Herbst 1944 wurden schätzungsweise 12 Millionen Deutsche aus den östlichen Provinzen des Reiches oder aus verschiedenen zentral- und osteuropäischen Ländern Flüchtlinge oder Vertriebene. Dennoch fand die Behandlung dieser Personen nach ihrer Ankunft in den Westzonen in der Historiographie außerhalb Deutschlands bisher kaum Beachtung. Anhand der Untersuchung eines Flüchtlingslagers im oberfränkischen Bamberg, widmet sich diese Masterarbeit dem Ziel, die verschiedenen Gruppen innerhalb der Flüchtlingsbevölkerung zu identifizieren und die komplexen Entscheidungsprozesse der Stadt, der Diözese und der deutschen Hilfsorganisationen bezüglich der Integration der Neuankömmlinge zu analysieren. Vor dem Hintergrund der prekären Wohnungsnot, dem Fehlen von Basisgütern und der Politisierung der humanitären Hilfen, hebt diese Studie die Unterschiede, sowie die Bevorzugung einzelner Flüchtlingsgruppen zum Nachteil anderer hervor. Diese Arbeit widmet sich in besonderem Maße der Geschlechter- und Sozialgeschichte, um die in der traditionellen Geschichtsschreibung häufig vernachlässigten historischen Analysekategorien miteinzubeziehen. Weiterhin liegt der Fokus auf den deutschen Nachkriegsdebatten zur Entwicklung einer neuen Ordnung von Politik, Ökonomie, Gesellschaft und Geschlecht. Ich werde daher versuchen, im Kontext der aufkommenden Viktimisierung im Zuge der Gestaltung einer westdeutschen Identität und Erinnerungskultur, zu verstehen wie und warum manche Gruppen eher Zugang zu Nahrung, Wohnraum, Arbeit und medizinischer Versorgung erhielten als andere.
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La transformation moderne de Bruxelles: Processus d’agencement de l’espace urbain bruxellois entre 1949 et 1979

Leloutre, Gery 15 June 2020 (has links) (PDF)
La thèse s’emploie à retracer le système complexe de cristallisation des idées autour desquelles se sont montées les opérations urbanistiques et architecturales qui transformèrent le paysage Bruxellois dans l’après-guerre, une transformation qui s’est faite en absence de système formel de planification. Cette absence, combinée à la mise en œuvre d’importants travaux d’infrastructures ferroviaire et routière dans un contexte de boom immobilier, a forgé une perception générale de cette période comme erratique, destructrice et prédatrice.La recherche s’inscrit dans une volonté générale de reconsidération des effets de la transformation Moderne de Bruxelles dans ce qu’ils représentent dans la structure actuelle de l’agglomération (héritage « tangible ») et dans ce qu’ils révèlent des pratiques de conception et de construction de la ville (héritage disciplinaire), se fondant sur un travail de description des formes urbains héritées et de ses conditions d’émergence.Décrire la transformation nécessite avant tout —c’est la première partie de la thèse— de disséquer —pour s’en écarter— le discours sous-jacent à la l’historiographie bruxelloise, dominée par le concept de « bruxellisation », soit le saccage patrimonial et social d’une ville, dans une collusion entre mondes politique et immobilier, en absence de toute publicité ou concertation. A Bruxelles, le rejet de cette période s’allie à une nostalgie de l’art urbain des tracés, dans un ostracisme caractérisé de l’urbanisme Moderne. Dans ce contexte, la recherche propose d’adopter le regard porté par des chercheurs qui depuis une vingtaine d’année, aborde la forme urbaine non plus via l’histoire de la ville mais celle de l’urbanisation.L’hypothèse de recherche est que la transformation moderne de Bruxelles s’opère d’une manière opportuniste, certes, mais bien plus stratégique que ce qui a été considéré jusqu’ici, où acteurs du développement urbain et concepteurs partagent des idées communes quant au futur de la ville, se réunissent autour de questions urbaines bien définies, et construisent des alliances objectives pour réformer progressivement, mais en profondeur et dans son ensemble, le paysage de la capitale. Si la période de transformation Moderne est spécifique par l’ampleur de son impact sur la structure urbaine, dans le contexte modernisation générale du territoire belge et de la distribution spatiale de cet appareil productif, elle illustre par contre une continuité en matière de pratiques d’aménagement, via des instruments de planification éprouvés, bien ancrés dans une culture spécifique belge de fabrication de la ville, qui amène à s’intéresser tout particulièrement au travail des administrateurs territoriaux, et des concepteurs qui les conseillent.La seconde partie de la thèse s’emploie dans ce cadre à démontrer les concordances de vue entre les différentes administrations compétentes pour le dessin du territoire bruxellois, en observant l’action des deux niveaux de pouvoir alors en présence. D’une part, les communes, qui travaillent, de manière singulière mais coordonnée, pour maîtriser la forme urbaine de l’agglomération en développement. D’autre part, l’Administration Nationale de l’Urbanisme, dont l’existence correspond à la période de la transformation Moderne qui développe une réflexion approfondie sur le positionnement et la gestion de la croissance des villes principales sur le territoire belge et se lance, dès sa création en 1945, dans une tentative de coordonner les mutations de Bruxelles. Cet exercice fait l’objet d’un chapitre particulier, consacré à l’expérience singulière, menée par l’Administration de l’Urbanisme et le bureau d’études du Groupe Alpha, de l’esquisse d’un plan à l’échelle de l’agglomération, resté officieux, mais qui se révèle finalement un miroir fidèle des politiques et opérations en cours.L’analyse du travail des administrations fait apparaître une forme de scénario zéro pour l’époque, soit un futur vraisemblable et potentiel du territoire bruxellois de l’après-guerre. La description de ce scénario zéro constitue la troisième et dernière partie de la thèse.Cette description est structurée à partir de la construction et l’analyse de deux figures spatiales qui correspondent autant à une lecture contemporaine de la ville qu’aux idées sous-jacentes aux exercices de planification de l’agglomération bruxelloise dans l’après-guerre. Ces figures rassemblent une constellation d’éléments hétéroclites, des opérations architecturales, infrastructurelles, des plans urbanistiques, des publications, des discours, éléments dont l’agencement révèlent leurs relations, les débats qu’ils génèrent et les idées qui les animent par rapport à la construction d’une métropole capitale moderne. Elles démontrent le consensus autour des modes de fabrication de la ville, les idées partagées relatives à une forme urbaine aérée, verte et fluide, la volonté commune d’adapter l’espace urbain à la mobilité et à l’économie de la Modernité, et à la fois le profond dissensus opérationnel entre ces mêmes acteurs, montrant ainsi toutes les limites d’un système de gestion du territoire dépourvu de coordination générale et de leviers publics de grande échelle, qui ne pourra que générer des réalisations certainement en partie aujourd’hui signifiantes, mais toujours très parcellaires. / Doctorat en Art de bâtir et urbanisme (Architecture) / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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«Tu ne tueras plus!» : une étude du processus de «recivilisation» de la société ouest-allemande d’après les catéchismes catholiques (1945-1970)

Gagné, Martin 08 1900 (has links)
Chez les historiens qui se sont consacrés à l’étude de l’Allemagne contemporaine, plusieurs considèrent qu’en perpétrant un crime aussi barbare que la Shoah, le Troisième Reich a provoqué une « rupture de civilisation » (Zivilisationsbruch) au sein de l’histoire occidentale. En règle générale, ces spécialistes ont réfléchi sur le sens ainsi que sur les implications historiques et philosophiques de cet événement pour le monde contemporain. Peu d’entre eux, toutefois, se sont intéressés au pendant de cette « rupture de civilisation » : le processus de « recivilisation » qui a été à l’œuvre dans la société ouest-allemande au cours des premières décennies d’après-guerre. Caractérisé par le rejet de la violence et du militarisme, par la restauration des normes élémentaires de la civilité ainsi que par l’importance croissante accordée à des valeurs telles que la démocratie et le respect des droits de la personne, ce processus permet en grande partie d’expliquer comment, en à peine deux décennies, les Allemands de l’Ouest ont réussi à édifier un État stable et démocratique sur les ruines d’une dictature génocidaire. En étudiant la présentation du Décalogue dans les catéchismes catholiques, ce mémoire cherche à déterminer le rôle attribué aux prescriptions morales de nature religieuse dans le processus de « recivilisation » de la société ouest-allemande. Il se propose de montrer qu’au cours des années 1950 et 1960, les catéchismes catholiques publiés en RFA ont présenté de plus en plus d’indices d’une volonté que l’on pourrait qualifier de « recivilisatrice ». Ces indices ont surtout pris la forme d’une attention grandissante aux questions relatives à la guerre et à la paix, d’un assouplissement dans la présentation de l’autorité parentale et de l’adoption d’une conception de l’autorité civile fondée désormais sur l’accomplissement de devoirs civiques plutôt que sur l’obéissance aux supérieurs hiérarchiques. / Among scholars who have studied contemporary Germany, many consider that by perpetrating such a barbaric crime as the Holocaust, the Third Reich caused a “rupture of civilizationˮ (Zivilisationsbruch) in the history of the Western world. These experts have reflected on the meaning as well as on the historical and philosophical consequences of the Holocaust for the contemporary world. However, very few of them have examined the other side of this “rupture of civilizationˮ, i.e. the “recivilizingˮ process that occurred in West German society during the first postwar decades. Characterized by the rejection of violence and militarism, the restoration of elementary norms of civility and the growing importance attached to civic values such as democracy and human rights, this process explains how, within barely two decades, West Germans succeeded in building a stable and democratic state on the ruins of a genocidal dictatorship. Using the presentation of the Decalogue in the Catholic catechisms, this master’s thesis examines the role attributed to religious moral norms in the “recivilizingˮ process of West German society. It intends to show that during the 1950s and 1960s the Catholic catechisms published in the FRG presented numerous signs of a “recivilizingˮ will, which consisted in a particular attention to issues of war and peace, an updated view of parental authority and the adoption of a conception of civil authority based on the fulfilment of civic duties rather than on sheer obedience to hierarchy.
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Décolonisation et changement social aux Antilles françaises : De l’assimilation à la « Départementalisation » : socio-histoire d’une construction paradoxale (1946-1961) / Décolonisation and social change in the French West Indies : from assimilation to "départemantalisation" : a socio-history of a paradoxical construction (1946-1961)

Lavenaire-Pineau, Maël 06 June 2017 (has links)
La transformation sociale des Antilles françaises qui se produit après la Seconde Guerre mondiale résulte d'un processus interactif historique. Celui-ci se produit entre 1946 et 1961 autour des nouvelles dynamiques de l'après-guerre. Il s'agit du statut départemental, de la décolonisation avec l'explosion des conflits sociaux, de la politique publique de "développement économique et social" avec la planification dans les départements d'outre-mer, et de l'accroissement démographique avec l'apparition d'une nouvelle génération "sociologique". C'est précisément cette interaction qui est à l'origine du nouveau type de société qui émerge aux Antilles à partir des années 1960 sans pour autant que leur structure sociale coloniale ne soit bouleversée. Cette construction qui prend le nom commun de "Départementalisation" est paradoxale car elle va générer des frustrations sociales "modernes", tout en maintenant des frustrations anciennes issues de la société de plantation. En induisant ainsi le passage d'un monde d'"habitation" à un monde de consommation, cette construction permet de comprendre un peu mieux, le maintien, au début du XXIe siècle, d'un malaise social latent dans ces départements en dépit d'une amélioration sensible et générale des conditions de vie. / The social change which takes place in the French West Indies after the Second World War ensues from a historical interactive process. It occurs between 1946 and 1961, within the frame of the new dynamic fostered in the aftermath of the war. Here we refer to he new political status of Department, the outbreak of social conflicts during the process of decolonization, the public policies and the planning of "the economic and social development" of the overseas departements. The dynamic also includes the population growth with the birth of a new generation from the sociological point of view. The aforementioned interaction instils the new type of society emerging in the French West Indies since the 1960's, without drastically changing their colonial social structure. This transformation named "Departmentalization" seems paradoxical because it will generate "modern" social frustrations, while maintaining existing frustrations that stemmed from the plantation society. this process led to the transition from a slave society to a consumer society. It allows us to understand the persistence of a latent social unrest in these departments, in spite of th overall significant improvement of the living conditions during the early twentieth century.
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Les relations internationales post-guerre froide de la Roumanie

Bonnemains, Marc 09 September 2010 (has links) (PDF)
Ce travail de recherche examine les relations internationales de la Roumanie après la Révolution de 89, dans le contexte des bouleversements survenues à la proximité géographique de la Roumanie et au travers des nouveaux paradigmes des Relations Internationales misent en place à la fin de années quatre-vingt et au début du 21e siècle. En mettant l'accent sur les " forces majeures " (la géopolitique, l'histoire...) ainsi que sur les " forces variables " (la politique étrangère, la politique intérieure, la sociologie ...), ce travail a identifié trois piliers : le puissant impact des " autres ", une situation d'entre-deux et la complexité de sa situation de frontière ainsi que sa situation de carrefour. Ces piliers sous-tendent les actions de la Roumanie dans ses relations internationales et influencent les décisions de sa politique étrangère. On soulignera que l'étude de cas de la Roumanie représente bien le chemin chaotique et les péripéties des Pays de l'Europe Centrale et Orientales (PECO), de même que la transformation politico-idéologique de l'Alliance Atlantique, ainsi que l'adaptation de la stratégie d'élargissement de l'Union Européenne dans l'interdépendance de l'après-guerre froide. En outre, ce travail permet de valider certaines théories dans différents domaines comme le changement en politique étrangère, les relations internationales, la géopolitique, l'interdépendance ... Au cours de son histoire, en dépit des changements géopolitiques et nationaux, les principales options de la Roumanie dans les relations internationales restent inchangées, s'appuyant sur le système d'alliance par le biais de l'équilibrage (balancing) ou du (bandwagoning), mais également au travers des organisations internationales pour garantir la paix et la liberté du pays. En outre, à partir d'une constante situation d'entre-deux associés à un contexte complexe de frontières, le pays va se placer régulièrement dans une situation de carrefour. D'ailleurs, après la restructuration interne du pays, de ses alliances et de ses relations bilatérales, la Roumanie a pris un rôle actif envers les Balkans et la grande région de la mer Noire. Avec son nouveau statut, la Roumanie devient le " porte-avions " de l'OTAN et pratiquement la voix de l'UE à la frontière du sud-est Européen, comme un nouveau rôle conçu sur mesure dans le système international post-Yalta.

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