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Observer, caractériser et comprendre la pénurie en eau : une approche institutionnaliste de l'évolution du mode d'usage de l'eau en Espagne et au Maroc / Observing, Characterising and Understanding Water Scarcity : an Institutionalist Approach to the Evolution of Water Use Mode in Spain and in Morocco

Buchs, Arnaud 15 May 2012 (has links)
Ce mémoire de thèse a pour objet la pénurie en eau. Face aux analyses techniques a-historiques centrées sur la rareté physique de l’eau, nous développons une problématique sociale-contingente pour laquelle les usages de l’eau sont au cœur de l’explication. La première partie correspond à l’étape d’observation. Elle a pour objectif de retracer l’évolution du mode d’usage de l’eau à Almeria (Andalousie) et à Marrakech et Agadir (Maroc) entre la fin du XIXe siècle et aujourd’hui. Considéré comme domaine d’observation, le mode d’usage de l’eau (Arrus) qualifie l’articulation d’un volet « économique », relatif à l’ajustement réciproque de l’offre et des usages finals de l’eau produite (formalisé par des normes-procédures) et d’un volet « institutionnel », relatif aux normes sociales (qualifiées de normes-règles) présidant à la définition des droits de disposition sur les ressources en eau. Pour chacun des trois terrains, cette étape comprend une étude de terrain qualitative combinée à une analyse historiographique et à une analyse textuelle de documents de planification selon la méthode Alceste. Cette étape débouche sur la formulation de quatre faits stylisés chronologiques traduisant la succession de quatre phases constitutives du cycle de vie d’un mode d’usage de l’eau particulier. La deuxième partie est d’ordre théorique. Elle correspond aux étapes de caractérisation et de compréhension. Ces deux étapes reposent sur la mobilisation d’une grille théorique nouvelle élaborée par Billaudot sur la base d’une mise en rapport de l’institutionnalisme de Commons et de l’institutionnalisme sociologique de l’approche interprétative de l’économie des conventions (Boltanski et Thévenot). Qualifiée d’institutionnalisme historique et pragmatique, cette approche se présente comme une perspective d’approfondissement de l’institutionnalisme historique de la théorie de la régulation. Elle a pour objectif d’articuler genèse et fonction des institutions et conduit notamment à associer à chacune des modalités de règlement des transactions de Commons une valeur de référence et un bien supérieur. Ainsi, le mode d’usage de l’eau particulier ayant connu une phase de régime en Espagne et au Maroc au cours de la seconde moitié du XXe siècle est qualifié d’« hydrauliciste ». Il se caractérise par une représentation de l’eau essentiellement comme ressource d’allocation, dont l’abondance obtenue par des infrastructures à haute intensité de génie civil constitue une des prérogatives de l’État « moderne » qui, en aval, régit également son usage. L’identification des principales caractéristiques du mode d’usage « hydrauliciste » permet d’aboutir à la troisième étape, à savoir la compréhension des déterminants de son entrée en crise à partir des années 1980. D’une part, cette crise porte sur l’arrivée à terme des régularités antérieures quant à l’ajustement réciproque de l’offre et des usages finals de l’eau produite : on constate une raréfaction des ressources primaires (on qualifie cet aspect de « crise de la régulation »). D’autre part, elle correspond à la remise en question du cadre institutionnel qui soutient le volet économique (on constate une « crise du fondement du régime »). Ainsi, les normes sont partiellement disqualifiées par un double processus de délocalisation en faveur d’une décentralisation de la gestion de l’eau. De plus, le caractère non soutenable du mode d’usage antérieur conduit à l’émergence d’aspirations écologistes concrétisées par la proposition de nouvelles normes d’usage. Le registre de socialisation écologique pour lequel l’eau est comprise comme un milieu de vie se renforce. Au final, nous aboutissons à l’identification d’un nouveau mode d’usage actuellement en vigueur. Nous montrons qu’il ne procède pas d’une rupture paradigmatique mais correspond à un « régime de crise ». / This PhD dissertation focuses on water scarcity. Contrary to a-historical and technical analyses centred on physical water shortage, we develop a social-contingent approach in which water use is fundamental. Observing is the first step. It is based on an empirical analysis of the evolution of the water use mode in Almeria (Andalusia) and in Marrakech and Agadir (Morocco) between the end of the 19th century and today, thanks to fieldwork coupled with a historiographical analysis. The water use mode (ARRUS) —as our observation domain— typifies the articulation of two components: an “economic” component, related to the reciprocal adjustment of supply and final uses of produced water (formalised by technical norms: “procedure-norms”) and an “institutional” component, related to social norms (“rule-norms”) which frame the rights to own, appropriate and use water resources. This step enables us to state four chronological stylised facts that define four stages of the living cycle of a particular water use mode. The next two steps are theoretical and deal with the analytical results obtained in the first step. They require a new theoretical grid designed by BILLAUDOT. This grid proposes to link historical institutionalism, i.e. Regulation theory and COMMONS, and the sociological institutionalism of the interpretative approach of the Economics of conventions (BOLTANSKI & THÉVENOT). This double critical appropriation aims at articulating the genesis and function of institutions and, more particularly, it enables us to link each of COMMONS’ transactions with a reference value and a superior common good targeted. Thus the second step aims at characterising the particular water use mode stamped “hydraulicist” which experienced a regime phase in Spain and in Morocco during the second half of the 20th century. It features a representation of water primarily as an allocation resource. Abundance, obtained via highly-intensive civil engineering infrastructures, is one of the “modern” State’s prerogatives, which also regulates the downstream use of water. The identification of this particular water use mode’s main characteristics leads to the third step, i.e. the understanding of the crisis determinants. On the one hand this crisis involves the termination of previous regularities concerning the reciprocal adjustment of supply and the final uses of produced water: a shortage of primary water resources appears. On the other hand the institutional framework that supports the economic component is questioned. Thus norms are partially disqualified by a double process of relocation in favour of water management decentralization. From a theoretical standpoint, this implies the withdrawal of the “collective-nation” value, in favour of the “freedom-competition” value associated with “bargaining”. In addition the unsustainability of the previous water use mode has led to the emergence of environmentalist claims, which demand the implementation of new water use norms. The ecological socialisation register, for which water is understood as a living environment, is then strengthened. Finally after having shown how water scarcity, understood as the failure of the “hydraulicist” water use mode, results from a complex process, we conclude by identifying a new water use mode. We show how it tries to address the limitations of the previous mode. Nevertheless, it actually does not imply a paradigm shift but corresponds to a “crisis regime”.
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Le conflit scolaire de 1949

Lessard, Claude 11 1900 (has links)
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Les conventions bilatérales franco-marocaines à l'épreuve de l'européanisation du droit : Étude de droit international privé de la famille / The French-Moroccan bilateral conventions under the test of the europeanisation of law : Study of private international family law

Corso, Cécile 27 September 2017 (has links)
Les conventions franco-marocaines du 5 octobre 1957 et du 10 août 1981 constituent le socle de la coopération bilatérale entre les États français et marocain en matière familiale internationale. Négociées il y a plusieurs décennies, elles ont pour objectif de garantir aux ressortissants des deux États l’application de leur statut personnel sur le territoire de l’autre État et de mieux assurer la protection des enfants et des créanciers d’aliments. Ces conventions se sont toutefois heurtées à l’hétérogénéité des ordres juridiques français et marocains. L’européanisation croissante du droit international privé de la famille invite à s’interroger sur la place laissée par les droits européens aux conventions bilatérales franco-marocaines. L’applicabilité des conventions franco-marocaines est mise à l’épreuve par l’emprise croissante des règlements européens de droit international privé articulés aux conventions de La Haye. L’enchevêtrement des normes applicables conduit alors à examiner les solutions permettant d’articuler les sources entre elles. Dans les hypothèses où elles demeurent applicables, les conventions franco-marocaines sont là encore soumises aux droits européens. L’influence des droits européens peut alors servir les objectifs conventionnels et porter les conventions franco-marocaines vers plus d’efficacité, ou alors infléchir les obligations bilatérales lorsque les valeurs européennes se trouvent mise en cause. / The French-Moroccan agreements of October, 5th 1957 and August, 10th 1981 establish the base of the bilateral cooperation between French and Moroccan States in the field of private international family law. Negotiated several decades ago, they have for objective to guarantee to the nationals of both States the application of their personal status on the territory of the other State and to insure the protection of the children and the maintenance creditors. These conventions however came up against the differences existing between the French and Moroccan legal orders. The increasing Europeanisation of the private international family law invites to wonder about the place left by European laws for the application of the French-Moroccan bilateral agreements. The applicability of the French-Moroccan conventions is put to a test by the increasing influence of the European regulations articulated with the Hague Conference’s conventions. When they are applicable, the French-Moroccan agreements are submitted even there to European laws. Then, the influence of European law can serve the conventional objectives and carry the French-Moroccan agreements towards more efficiency, or bend the bilateral obligations when the European values are questioned.
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La hiérarchie des normes conventionnelles : contribution à l’analyse normativiste du contrat / The hierarchy of contractual norms

Charbonnel, Lionel 24 November 2010 (has links)
La hiérarchie des normes est une notion commune du langage juridique. Les conventions, à l’instar de la Constitution à l’égard de la loi, peuvent-elle entretenir entre elles des relations hiérarchiques ? Trois éléments feraient obstacle à cette hypothèse. L’effet relatif des conventions, l’identité de nature juridique de ces actes et, enfin, le fait que les conventions ne soient pas des règles de Droit mais des actes d’exécution du droit.Lever un à un ces obstacles qui ne sont pas rédhibitoires et démontrer que le contrat est une règle de Droit, autorise alors à admettre théoriquement cette hypothèse. L’étude du droit positif permet ensuite de confirmer que des conventions peuvent entretenir des rapports hiérarchiques. Tel est le cas du contrat de société à l’égard des conventions de la société contractante ou bien encore du mandat à l’égard du contrat projeté.Il est alors possible d’étudier les conditions dans lesquelles un lien de nature hiérarchique peut apparaître. Les conditions préalables à cette mise en ordre supposent une pluralité d’actes et la nature conventionnelle de ceux-ci. Les « éléments constitutifs » du lien hiérarchique supposent eux que la convention qui occupe la place de norme supérieure soit impérative à l’égard des parties à la seconde convention / The hierarchy of norms is a common notion of juridical language. Can contracts, like the Constitution regarding law, organize into a hierarchy? Three elements would put an obstacle in the way of this assumption. The relative effect of contracts, the juridical identity of theses acts and, finally, the fact that contracts are not rules of law but acts of law enforcement.Raising these obstacles one by one, obstacles that are not totally unacceptable, and demonstrating that the contract is a rule of law, allows then to theoretically admit this possibility. The study of substantive law confirms afterwards that cont can be organized into a hierarchy. This is the case of the society contract regarding the conventions of the contracting society, and of the mandate with the contract that is planned.It is then possible to study the conditions under which a hierarchical link can appear. The prerequisites for this hierarchical organization require a plurality of acts and their contractual nature. The "making up elements" of the hierarchical link are based on the assumption that the contract that holds the higher norm is with regard to the parties of the second contract
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Le mentorat entrepreneurial : application de la méthode des cas pour la modélisation de l'efficacité d'une relation tripartite / Entrepreneurial mentoring : implementing the case study method for the construction of a tripartite relationship efficiency model

Mitrano-Méda, Stéphanie 26 November 2012 (has links)
Le mentorat entrepreneurial est une forme d'accompagnement des entrepreneurs novices par des entrepreneurs plus expérimentés. Les premières recherches sur ce sujet ont essentiellement été concernées par la relation dyadique entre le mentor et le mentoré. Notre travail propose une vision intégrée de ce processus d'accompagnement dans sa dimension tripartite qui prend en compte le rôle de l'organisation tierce initiatrice du programme. Pour construire une modélisation synthétique du processus de mentorat entrepreneurial, nous mobilisons la méthode des cas pour effectuer une première analyse comparative des fonctions de l'organisation tierce dans sept programmes de mentorat en France. Cette analyse nous renseigne d'abord sur les huit fonctions de l'organisation tierce et leur impact sur la qualité de la relation de mentorat et le processus d'apprentissage des participants. La confrontation détaillée de ces résultats nous conduit finalement à proposer un modèle d'efficacité de la relation tripartite de mentorat entrepreneurial / Entrepreneurial mentoring is a developmental relationship between an experienced entrepreneur and a novice entrepreneur. Research is still at its infancy on this subject and it is difficult to find a holistic and unified view of the mentoring process. We are missing this integrated and robust vision and it is our aim in this research to propose one. In a formal entrepreneurial mentoring programme, the relationship is tripartite between the entrepreneur-mentor, the entrepreneur-mentee and the third party organisation initiating the programme. To construct a synthetic model of the mentoring process, we use the case study method for a comparative analysis of seven French entrepreneurial mentoring programmes. We analyse the eight functions of the third party and their impact on the quality of the relationship as well as the participants' learning process. Confronting all these results has enabled us to construct an efficiency model for the tripartite relationship of entrepreneurial mentoring
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Economie et sociologie : quelles filiations théoriques ? Essais sur le cas de la théorie de l’action des années 1960 à nos jours / Economics and sociology : Which theoretical filiations? Essays on the case of theory of action from the 1960s to our days

Fougy, Florian 04 December 2015 (has links)
Motivée par la conviction que la science économique et la sociologie doivent se rencontrer, notre recherche a deux objectifs. Elle questionne les filiations théoriques (ou migrations conceptuelles) entre la science économique et la sociologie d’une part ; et à analyser les caractéristiques de ces filiations théoriques d’autre part. Alors que s’accroit le dialogue entre la science économique et la sociologie depuis les années 1960, des filiations théoriques entre les deux disciplines sont-elles possibles ? Et quelles en sont les caractéristiques ? Notre recherche repose sur l’étude d’un cas, celui de la théorie de l’action. Nous abordons plus précisément différents objets de cette vaste théorie : la théorie du choix rationnel, le champ de l’économie des conventions et le concept d’encastrement. L’étude révèle que les filiations théoriques entre la science économique et la sociologie sont possibles, ne sont pas systématiques et peuvent être « imparfaites ». / Motivated by the conviction that economics and sociology must combine, our research has two goals. It questions theoretical filiations (or conceptual migrations) between economics and sociology on the one hand ; and analyzes the characteristics of these theoretical filiations on the other hand. Even though the dialogue between economics and sociology has been improving since the1960s, we question whether theoretical filiations between both disciplines are possible ; as well as the nature of the characteristics ? Our research is based on a case study, the theory of action. More specifically, we discuss different objects of this vast theory: the rational choice theory, the field of économie des conventions and the concept of embeddedness. The study reveals that theoretical filiations between economics and sociology are possible, unsystematic and can be considered as « imperfect ».
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Un nouveau droit de la négociation collective : essai sur la négociation organisationnelle / A new law of collective bargaining

Kappopoulos, Ioannis 01 October 2010 (has links)
La négociation collective est une pratique apparue, en France, à l’aube du XXe siècle. Elle compense au niveau collectif le déséquilibre entre employeur et salarié inhérent à tout contrat de travail individuel. L’essor de la pratique conventionnelle a conduit le législateur à élaborer un véritable droit de la négociation collective tendant à l’amélioration des conditions de vie et de travail des salariés.Depuis 1982, la négociation collective a également pour finalité l’amélioration de l’organisation de l’entreprise et des relations de travail. Les accords collectifs organisationnels défendent des intérêts plus généraux tels que l’intérêt de l’entreprise ou de la société et non plus uniquement l’intérêt catégoriel des salariés. Ils peuvent ainsi créer des obligations à la charge des salariés ou contenir des dispositions qui leurs sont moins favorables.Pour permettre aux accords organisationnels de développer pleinement leurs effets, le législateur a réformé les règles protectrices des salariés et autorisé les accords collectifs – notamment d’entreprise – à déroger, dans un sens moins favorable, à la loi ou à un accord supérieur.Cette étude a pour objet de démontrer qu’une autre voie était possible. En effet, la consécration des accords organisationnels pouvait se réaliser sans porter atteinte aux règles protectrices des salariés, traditionnellement inhérentes au droit du travail. Néanmoins, le caractère potentiellement dérogatoire ou « donnant-donnant » des accords organisationnels obligeait à réformer les règles relatives à leur légitimité. / As the 20th century dawned in France collective bargaining emerged as a new practice. At mass-level it compensates the inequality between an employer and an employee in the power relationship which stems from any individual employment contract.Following the development of that conventional practice lawmakers have established a new field of lawconcerning collective bargaining which aims at improving the working and living conditions of salaried workers.Since 1982, the aim of collective bargaining has been extended to cover the improvement of organization andrelations on the workplace. Organizational collective agreements have come to defend (more) general interestssuch as the interest of a given company or of society and not only the interests of the different categories of salaried workers. These agreements can thus create duties for the employees or contain clauses witch are less favourable to them.In order for the organizational agreements to be fully effective law-makers have reformed the regulations which govern the protection of employees and in some cases even approved collective agreements -namely company agreements- which depart from the law or higher level agreement, and become less favourable.This study will demonstrate that it was possible to act differently.Indeed organizational agreements could have existed without infringing the protection of worker’s rights, such asit is required by labour law. Nevertheless, the potentially less favourable character or quid pro quo principle of organizational agreements required reforming the rules relating their legitimacy
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Analyse de la coexistence d'organisations non lucratives, lucratives et publiques dans le secteur des maisons de repos : une approche par les logiques de qualité/Analysis of the coexistence between nonprofit, for-profit and governmental organizations in the nursing home industry : an approach through the logics of quality

Provost, Anne-Catherine 24 June 2002 (has links)
Cette recherche porte sur la mise en évidence des spécificités des organisations non lucratives à travers l'analyse des modalités de la coexistence de celles-ci aux côtés d'organisations lucratives et publiques. Cette étude s'ouvre sur un examen critique de la littérature des théories économiques des organisations non lucratives sur base de la grille d'analyse proposée par Favereau (1989). Il apparaît que ces théories, qui reposent pour la plupart sur un paradigme de rationalité substantielle, s'avèrent inadéquates pour expliquer les raisons de la coexistence d'organisations non lucratives, lucratives et publiques dans un même secteur d'activités. Pour arriver à une explication satisfaisante, nous avons dès lors choisi de nous situer dans une perspective conventionnaliste, au sens de la théorie des conventions (Lewis, 1961; Orléan, 1994), basée sur une conception procédurale de la rationalité. L'étude s'est construite plus particulièrement sur le modèle des "Économies de la grandeur" (Boltanski et Thévenot, 1987) qui explique comment et pourquoi différents principes de justification peuvent être invoqués par des individus et des groupes afin d'exprimer leurs divergences dans les modes de coordination, ainsi que pour justifier leurs actions. Cette théorie nous a par ailleurs permis d'appréhender et d'opérationaliser, dans ses multiples facettes, le concept de qualité des services offerts par un secteur d'activités. Le secteur d'activités retenu pour appliquer le modèle développé est celui des maisons de repos pour personnes âgées (MRPA). Les différentes logiques de qualité des services au sein des MRPA ont été identifiées au travers d'études de cas qui ont permis d'analyser les tensions qui s'y manifestent et les compromis qui y sont réalisés, ainsi que le rôle tenu par le statut juridique. L'hypothèse de base du travail était en effet qu'à chaque statut juridique correspond un compromis spécifique entre les différents "mondes" de justification. / This research has been dedicated to the specificities of nonprofit organizations (NPO) when competing with for-profit (FPO) and governmental (GO) organizations in the same industry. The first part of this study consists of a review of the literature on economic theories of NPO's (Hansmann, 1987) along with a critical study based on the analytic scheme proposed by Olivier Favereau (1989). The economic literature is rich in theories explaining the existence of NPO's. Nevertheless, these theories are unable to explain the reasons for their coexistence with FPO's and GO's. As a matter of fact, most of these theories are founded on a classical paradigm based on a concept of substantive rationality, which can only explain the predominance of a type of organization in a specific sector. Therefore, in order to reach a satisfactory explanation of the coexistence of various organizational forms, our study has been rooted in a new paradigm, named the Theory of conventions (Lewis, 1961; Orléan, 1994), based on a procedural concept of rationality. More specifically, our study has been grounded on the approach elaborated by Boltanski and Thévenot (1987, 1991). The so-called model of the “Economics of Worth” (“les Economies de la Grandeur”), explaining how and why various principles of justification (e.g., domestic, civic, industrial, or merchant) may be invoked by individuals and groups in order to express their divergences in some process requiring coordination, as well as to justify the course of actions they have been adopting. This approach is centered on "conventions" as a way of understanding the interaction of social actors, be they individuals or organizations. This theory allows us to apprehend and operationalize in a multifaceted or multidimensional way the concept of the quality of service provided by a sector of activity. The second part of our research consists in the implementation of the developed model in a chosen sector, the nursing home industry, through selective case studies. Our empirical study firstly consists of the identification of the different "logics of quality" of services present or absent in several nursing homes with different legal statuses (NPO, FPO or GO). It then analyzes the specific tensions and compromises achieved within each nursing home under study as well as the role played by their statuses, keeping in mind that our basic hypothesis is that every legal status will induce a specific compromise between various "worlds" of justification.
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Perspectives durables et territoriales des économies de fonctionnalité légitimes : une interprétation en termes conventionnalistes / Sustainable and territorial perspectives of legitimate functional economies : an interpretation in conventional terms

Serra, Benjamin 18 June 2018 (has links)
Depuis la Révolution Industrielle, les systèmes de production et de consommation de biens n’ont cessé d’évoluer au gré des innovations technologiques, organisationnelles et politiques. Mais ils ont montré une certaine permanence dans les objectifs qui sous-tendent et justifient leurs modalités d’organisation. Ces objectifs sont ceux portés par une société marchande au sein de laquelle l’échange économique constitue un moyen de créer des richesses et de répondre aux besoins de consommation. La recherche d’amélioration continue de la productivité de l’offre et la croissance des volumes et de la diversité des biens et services demandés ont contribué à façonner un système économique marchand et mondialisé, considéré comme le meilleur moyen de créer et de faire circuler les richesses. Pourtant, au cours des dernières décennies, l’atteinte des limites de ce système, tant en termes environnementaux que sociaux, a conduit les acteurs de l’échange à envisager de nouveaux moyens de satisfaire de manière efficace les besoins de consommateurs. Parmi ces moyens, l’économie de fonctionnalité vise à proposer de nouvelles modalités de création de valeur en substituant la vente de l’usage d’un bien à la vente du bien lui-même. Souvent associée à un modèle permettant de découpler la réponse aux besoins de l’utilisation de ressources matérielles, mais aussi de re-territorialiser des activités productives déconnectées de leurs espaces géographiques de consommation, cette pratique interroge quant à sa capacité à faire évoluer le paradigme classique de production et de consommation de masse. Est-elle un simple outil organisationnel permettant de limiter les impacts négatifs du système économique sans en modifier les finalités ou permet-elle au contraire d’en infléchir la trajectoire et de modifier les finalités qu’il poursuit ? Cette thèse cherche à répondre à cette question en abordant l’économie de fonctionnalité par les représentations de l’échange de qualité qu’elle engage dans l’action. Elle s’appuie sur l’économie des conventions pour caractériser les différentes qualités légitimes de l’échange par l’économie de fonctionnalité. Elle cherche à déterminer lesquelles sont porteuses de changements dans les modalités de l’échange sans en modifier les principes fondamentaux et lesquelles sont porteuses de changements dans la philosophie de l’échange économique et dans ses finalités acceptées. Moyen innovant au service d’une fin inchangée ou nouvelle fin qui contraint autant qu’elle incite les acteurs dans l’action, l’économie de fonctionnalité est susceptible de produire dans les deux situations des effets territoriaux et durables hétérogènes. Ce travail s’attache à qualifier les dynamiques de changement en jeu, de sorte à comprendre comment les représentations légitimes de l’économie de fonctionnalité se traduisent en motivations et en effets différenciés. Il crée ainsi le cadre nécessaire à la compréhension des trajectoires de convergence ou de divergence des différents types d’économies de fonctionnalité bénéficiant d’une démarche de légitimation. Il constitue de la sorte une première étape pour envisager les différentes combinaisons de représentations susceptibles de contribuer à l’émergence de systèmes économiques territorialement durables en fonction des objectifs poursuivis par les acteurs. / Since the Industrial Revolution, systems of production and consumption of goods have followed consecutive technological, organizational and political innovations phases. But they have shown a certain permanence in the objectives that underlie and justify the modalities of their organization. These goals are those conveyed by merchant society in which economic exchange is a way to create wealth and meet consumer needs. The quest for continuous improvement in supply productivity and the growth in volume and diversity of goods and services required have helped shaping a globalized trading economic system as the best way to create wealth and make it circulate. However, over the past few decades, this system has reached its limits, both in environmental and social terms, and it has led the stakeholders to consider new ways to efficiently meet the needs of consumers. Among these means, the functional economy aims at proposing new ways of creating value by substituting the sale of the use of a good to the sale of the good itself. Often associated with a model that allows to disconnect the response to the needs of the use of material resources, but also to re-territorialize productive activities that have been disjointed from their geographical areas of consumption, this practice questions as to its ability to make the classical paradigm of mass production and consumption evolve. Is it a simple organizational tool meant to limit the negative impacts of the economic system without modifying the purposes or, on the contrary, a way to change the trajectory and change the goals it pursues? This thesis seeks to answer this question by approaching the functional economy through the representations of the quality exchange that it implies in action. It relies on the economy of conventions to characterize the different legitimate qualities of the exchange. It aims at determining which ones bring changes in the modalities of exchange without impacting its fundamental principles and which bring changes in the philosophy of economic exchange and its accepted purposes. As an innovative means serving an unchanged goal or as a new end that constrains as much as it incites the actors, the functional economy is likely to produce heterogeneous territorial and sustainable effects, in both situations. This work seeks to characterize the dynamics of change at stake, so as to understand how legitimated representations of the functional economy can be translated into differentiated motives and effects. It therefore creates the necessary framework for understanding the converging or diverging trajectories of legitimate functional economies. In this way, it constitutes a first step to consider the different combinations of representations likely to contribute to the emergence of territorially sustainable economic systems according to the objectives pursued by the actors.
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L’individualisation de la relation de travail : une analyse conventionnaliste dans la banque de détail commerciale en France et au Royaume-Uni au tournant des années 2000

Lejeune, Jean-François 25 October 2013 (has links)
La dynamique actuelle d’individualisation de la relation de travail s’entend comme une remise au premier plan du salarié en tant qu’individu au sein de l’organisation du travail et en matière de reconnaissance. Ce tropisme vers l’individu constitue un processus institutionnel pluriel dans lequel coopération et rapports de force concourent à structurer et à légitimer l’individualisation aux niveaux interprofessionnels, sectoriels et organisationnels. L’économie des conventions permet d’appréhender, davantage que la théorie de l’agence, les interactions entre dynamiques institutionnelles et pratiques d’acteurs ainsi que les investissements de formes sur lesquels elles s’appuient. La nature des structurations macrosociales ne détermine pas totalement celle des pratiques dans les entreprises, où l’individualisation devient tangible. Si les évolutions du rapport salarial sont pour partie différenciées en France et au Royaume-Uni, elles laissent ouverte l’alternative entre deux types de valorisation de l’individu dans la relation de travail : « néolibéral » et « émancipateur ». Si le secteur de la banque de détail commerciale affiche dans les deux pays une l’individualisation structurée vers la productivité et le contrôle, plutôt que vers la reconnaissance des qualifications, la comparaison – issue pour l’essentiel d’entretiens et d’exploitation d’archives – de quatre établissements bancaires démontre qu’existent des pratiques d’individualisation partiellement différenciées, en particulier en ce qu’elles sont davantage formalisées dans les banques britanniques, tout autant qu’elles y sont mieux assumées et légitimées, tant par les directions que par les syndicats. Cela s’explique par le fait que l’individualisation s’y voit explicitement assigner un objectif plus clair – rétribuer la performance de chaque salarié – qu’en France où elle apparaît moins assumée par les directions et surtout destinée à lutter contre l’importance du collectif. / Current dynamics of individualisation of the employment relation can be defined as a movement towards better importance given to the employee as an individual in the employment relation, in terms of working organization as such as recognition. This tropism towards the individual is a multi-dimensional institutional dynamics, in which cooperation and power struggle contribute to structure and to legitimate individualisation at the multi-professional, sectoral and organizational levels. In this way, economics of conventions is more adapted than agency theory to analyse interactions between these institutional dynamics and practices, as well as “investments in forms” structuring them.However, these structures do not totally determine situated practices in enterprises, where individualisation becomes tangible. Even though dynamics of “wage relations” are partly different in France and in the United Kingdom, they leave an alternative between two patterns of valorization of individual in the employment relation: “neoliberal” and “emancipating”. Indeed, even though the retail banking sector shows us, both in France and in the UK, that individualisation is mainly structured towards a productivity and a control target, more than towards skills or qualification recognitions, comparison – based on interviews and archives exploitation – of individualisation practices in four retail banks shows differences, in particular more formalization in the British banks where practices are also more asserted and legitimated, both by management and trade unions. We explain that by the fact that individualisation has there a clearer goal – to remunerate individual performance – than in the two French banks, where individualisation is less asserted whereas its goal appears more as a mean to strike against collectivism.

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