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Pour une histoire esthétique et technique de la production animée : le cas de la Tôei Dôga (1956 - 1972) / For an aesthetic and technological history of animation production : the case of Tôei Dôga (1956-1972)Pruvost-Delaspre, Marie 19 November 2014 (has links)
Le studio de la Tôei Dôga, fondé en 1956, est dans le Japon d’après-guerre tout à la fois le creuset d’une certaine conception de l’animation, le cœur de la formation d’une grande partie des techniciens qui vont soutenir l’industrie, mais aussi le lieu d’émergence, d’intégration et de réinvention de l’animation japonaise. En effet, si Hiroshi Ôkawa, qui dirige le studio jusqu’à sa mort en 1971, cherche à définir la structure comme le « Disney de l’Orient », le modèle américain, avidement recopié, a aussi été rapidement mis de côté, pour donner lieu à de nombreuses réinventions, appropriations et innovations technologiques. Etudiées d’un point de vue esthétique et technique, grâce à la conjonction de l’analyse formelle des films et de la prise en compte systématique des témoignages et des documents de production, ces innovations donnent à voir un processus de réappropriation du médium qui touche de près à l’histoire des techniques. Un enjeu important, dans le cadre de ce travail, consiste également à replacer aussi précisément que possible la production animée dans l’environnement économique et culturel de son époque. Ceci ne prend cependant pas nécessairement la forme d’une approche purement culturelle, mais cherche plutôt à conjuguer, grâce à des outils empruntés à l’histoire de l’art et à l’histoire culturelle, la matière filmique et la mise en question de son « contexte ». Si l’enjeu central de cette thèse aura été de définir, sur un plan esthétique et technique, une histoire de la production animée raisonnée et fondée sur une étude précise des documents disponibles, il apparaît que ses conclusions mettent en jeu les différents modèles de production traversés successivement par la Tôei, comme autant de propositions artistique, politique et stratégique, de ce que peut être le cinéma d’animation. / The Tôei Doga studio, founded in 1956, is the place in post-war Japan where was developped a new conception of animation, trained a large part of the technicians who will support the industry in the next decades, but also the place of emergence, integration and reinvention of Japanese animation. Indeed, if Hiroshi Okawa, who will run the studio until his death in 1971, seeks to define the structure as the "Disney of the East", the American model, eagerly copied, was also quickly set aside by Tôei, a process originating many technological innovations. Studied from an aesthetic and technical point of view, through a combination of a formal analysis of Tôei Dôga’s production from 1956 to 1971 and the systematic consideration of the animators’ testimonies and production documents, these innovations make a process of appropriation of the medium visible, questionning the history of technology. A crucial issue in the context of this dissertation also includes replacing as accurately as possible Tôei Dôga’s production in the vibrant economic and cultural environment of its time. This however does not necessarily involve an approach similar to that of cultural studies, but is rather seeking to combine, with tools borrowed from art history and cultural history, film material with the questioning of its "context." If the central issue here has been to implement, on an aesthetic and technical level, a history of the animation production process based on a careful study of available records, it appears that Tôei’s successive production models involve many artistic, political and strategic suggestions of what animation may be.
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Musique et industries médiatiques. : Construction et mutations d'une musicalisation médiatisée à la télévision (1949-2015) / Music and media industries. : Construction and mutations of a mediatized musicalization by television(1949-2015)Gueraud Pinet, Guylaine 30 November 2018 (has links)
La thèse étudie le rapport « musique-média » dans une perspective communicationnelle. Par une recherche centrée sur la musicalisation médiatisée, il s’agit d’analyser les intégrations musicales à la télévision entre 1949 et 2015. Construite sur un héritage intermédiatique et intergénérique, la mise en musique des programmes de télévision français témoigne depuis les années 1980 de l’industrialisation croissante de la production de deux filières des industries culturelles : la filière de l’audiovisuel et la filière de la musique enregistrée. Pour appréhender les enjeux sous-jacents à ces questionnements, une méthodologie inter-dimensionnelle a été mise en place : enquête sur l’activité professionnelle des monteurs (historiographie et entretiens semi-directifs) et analyses de corpus (analyse statistique et analyse de contenu thématique). Majoritairement focalisée sur la télévision de flux (magazine, télé-réalité, journaux télévisés, etc.), l’enquête s’est aussi ouverte à des productions fictionnelles (longs métrages et séries télévisées). Il ressort de ces analyses que dans un contexte de création rationalisée, les intégrations attestent de la prise en considération des valeurs symboliques de la musique dans des stratégies de captations des publics. Visibles au sein même des contenus, les changements remarqués entraînent ainsi une augmentation et une circulation accrue des images musicalisées, ce qui révèle une participation des médias à une culture industrialisée. / This doctoral thesis questions the relationship between music and the media from a communicational perspective. Relying upon the notion of mediatized musicalization, this research work offers an analysis of musical integrations featured on French television from 1949 to 2015. Building upon intermedia and integeneric foundations, the musical setting of French television programs bears witness to the ever increasing industrialization of two sectors of the cultural industries since the 1980’s: the audiovisual sector and the recorded music sector. In order to fully appreciate the issues at stake here, a composite methodology has been adopted mixing investigative research on the work of video editors (historiographical readings, semi-directive interviews) and corpus analyses (statistical analyses and thematically-oriented content analyses). One of the conclusions that can be drawn from these analyses is that, in a context of rationalized creation, musical integrations indicate that the symbolic value of music is taken into consideration as part of a wider strategy aimed at grabbing the attention of the public. These changes, noticeable in the contents, have led to the multiplication and to the growing circulation of musicalized images, thus reveal the involvement of the media in our industrialized culture.
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Dynamiques infocommunicationnelles d’une communauté connectée : une analyse des formes socioculturelles de la diaspora malgache présente sur Facebook. / Infocommunicational dynamics of a connected community : sociocultural analysis of the malagasy diaspora on Facebook.Rakotoary, Sarah 07 December 2018 (has links)
Ce travail de recherche porte sur l’étude des pratiques infocommunicationnelles des diasporas malgaches connectées. Celles-ci se distinguent par leurs usages des réseaux socionumériques notamment dans la perspective d’entretenir des relations particulières avec leur pays d’origine mais aussi avec leur pays d’accueil. La diaspora malgache est largement présente sur un dispositif technique particulier qui est le réseau socionumérique Facebook où des formes de socialisations en ligne se manifestent. Certains membres des diasporas malgaches éparpillées dans le monde se retrouvent sur des groupes pour échanger, informer, ou tout simplement rester en contact. Ces groupes sont devenus le véritable reflet de pratiques sociales connectées à travers des échanges en ligne, et par la suite hors ligne grâce à l’organisation de rencontres. Notre question de recherche se réfère ainsi au processus d’appropriation sociale du dispositif technique que représente le réseau socionumérique. En outre, si les échanges qui se mettent en place au sein du dispositif technique permettent de mettre à jour la présence de formes socioculturelles ; il s’agit de déterminer en quoi la prégnance et la circulation de ces formes qu’elles soient en ligne ou hors ligne tendent à formaliser la construction d’une communauté connectée. Cette thèse propose ainsi de réfléchir sur le processus d’ancrage social du dispositif technique au sein d’une communauté transnationale, tout en questionnant la réalité technique du dispositif au regard des traces sociales laissées par ses usagers. / This research focuses on the infocommunicationnal practices of Malagasy connected diaspora. Indeed its uses of social networks are characterised by their need to maintain relationships with their home country but also with their host country. Malagasy diaspora has clearly invested a social network which is Facebook, where online forms of socialisation appear. Some members of the worldwide malagasy diaspora join Facebook groups in order to exchange, to inform or to keep in touch. These groups become a true reflect of online and offline social practices. Our research is about the understanding of the social appropriation process of the social network considered as a sociotechnical device. The social network supports sociocultural forms ; our work aims at identifying how these online and offline forms allow the construction of a connected community. The aim of this thesis is to explore the « social anchoring » of a technical device in a transnational community, and to understand its technical reality regarding social marks produced by users.
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Culture et tourisme à l'ouest du Grand Paris : gouvernance en réseaux pour une métropole culturelle multipolaire / Culture and tourism in the west of Grand Paris : network governance for a multipolar cultural metropolisRouchi, Camille 04 December 2017 (has links)
Cette thèse propose une analyse géo-historique des politiques publiques en faveur de la culture et leurs articulations avec la métropolisation : l’ouverture de grands équipements culturels en banlieue, la production de nouvelles destinations touristiques et l’absorption des banlieues dans de nouveaux périmètres politiques, obligent en effet à repenser les rapports entre le centre et ses périphéries. Dans cette perspective, la dynamique géopolitique, c’est-à-dire l’institutionnalisation de la Métropole du Grand Paris, produit incontestablement des effets sur le territoire francilien. Il suffit d’observer le succès généralisé du concept de polycentrisme pour qualifier les stratégies métropolitaines et le recours aux stratégies de polarisation et de mise en réseaux ou clusters. Si de nombreux territoires participent de cet engouement généralisé, qui fait basculer la culture dans le tropisme de la créativité, certains d’entre eux disposent de ressources supérieures à la moyenne. Sur ce point, la banlieue ouest est exemplaire. La Vallée de la culture, le projet de l’île Seguin faisant figure de proue, confirme le désir de centralité d’un territoire dont l’embourgeoisement précoce et continu et l’entente politique ont su patiemment constituer. Pour autant, des dynamiques similaires impliquant l’emploi des mêmes instruments d’action publique, tentent de perturber le déplacement progressif de la centralité parisienne vers l’ouest. En témoigne la démarche particulière de Plaine Commune. Un grand partage se dessine, entre un archipel de pôles ultra-connectés et des mondes périphériques résiduels. Dans cette perspective, la métropole culturelle fait-elle système? Comment la métropolisation produit de nouveaux territoires culturels et leur articulation? Quelles sont les effets autant de standardisation et de différenciation des politiques publiques sur le territoire métropolitain? Quelles sont finalement les nouvelles fonctions politiques de la culture à l’heure du Grand Paris? / This thesis proposes a geohistorical analysis of cultural policies and their entanglement with metropolisation: from the implementation of major suburban cultural facilities and the creation of new tourist destinations, to the absorption of the Suburbs into new political spheres. All of which compels us to rethink the relations between the Center and its periphery. In that perspective, the geopolitical dynamic, meaning the institutionalization of the “Grand Paris” (Greater Paris) project, undeniably impacts the Ile-de-France area. One only needs to observe the generalized success of polycentrism, the resort to strategies of polarization and clusters, to construe the metropolitan strategies at work. While several territories have embarked on this generalized enthusiasm, which propels culture into creative tropism, some of them possess greater resources. In that regard, the western suburban area acts as a model. The “Vallée de la culture”, with the “île Seguin” project as its figurehead, reiterates the desire to centralize a territory, whose early and continuous enrichment have been patiently built up. Similar dynamics with similar tools of public action are being used by the northern suburban area in an attempt to disrupt this shift of Parisian centrality to the West. Meanwhile, the cultural relegation of the outskirts seems to be ongoing. In that context, does the cultural metropolis constitute a system? How does metropolization create new cultural territories? What is the impact of public action on the metropolitan territory in terms of standardization and differentiation? And finally, what are the new political functions of culture at the time of the “Grand Paris”?
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"Travailler dans les Petits Mickeys" : les dessinateurs-illustrateurs en France et en Belgique de 1945 à 1968 / «Being a funnies maker» : cartoonists in France and in Belgium from 1945 to 1968Kohn, Jessica 11 June 2018 (has links)
Ce travail s’attache à étudier la profession de dessinateur-illustrateur en France et en Belgique francophone de 1945 à 1968. La profession a longtemps été étudiée sous le seul prisme de la bande dessinée ou du dessin de presse politique. Grâce à une approche prosopographique et à l’étude de 400 trajectoires professionnelles, nous montrons que le métier de dessinateur est polyvalent dans les années 1950 et 1960, touchant autant à l’illustration qu’au dessin politique ou à la bande dessinée. Les dessinateurs sont dépendants du marché et multiplient les lieux depublication comme les pratiques graphiques, en particulier au sein des illustrés. Nous avons privilégié ce support pour appréhender la pratique professionnelle des dessinateurs du corpus. La polyvalence des dessinateurs et leur dépendance vis-à-vis du marché a des conséquences directes sur la manière dont ils construisent et définissent leur métier, en termes d’auto-représentation, de sociabilités comme de revendications. Le statut de journaliste devient unpoint d’ancrage pour nombre d’entre eux, apparaissant comme le meilleur moyen de bénéficier des acquis sociaux qui concernent la société salariale de la France et la Belgique des Trente Glorieuses. Dans le même temps, certains aspirent malgré tout au statut d’indépendant. Les dessinateurs endossent également leur rôle de journalistes dans leurs productions graphiques : leur travail pour la presse et les ouvrages à grand tirage fait d’eux des observateurs visuels de la société des Trente Glorieuses, dont ils transmettent les valeurs, les innovations et les questionnements. C’est dans ce contexte que s’imposent, parfois conjointement, le dessin absurde et la bande dessinée, sans pour autant qu’il s’agisse déjà de spécialisations professionnelles. / This dissertation documents the cartoonist’s trade in France and francophone Belgium from 1945 to 1968. Although this career has been traditionally addressed through the prism of comic art or political cartooning, this study based on a prosopographic approach and the analysis of 400 professional trajectories demonstrates that in the 1950s and 1960s, the trade was a multi-faceted one, in so far as cartoonists were equally likely to produce illustration art, political cartoons, or comics. Their dependence on the market typically brought them to rely upon multiple accounts and graphic techniques, particularly in comic magazines—the medium most closely analyzed in this study to comprehend their professional practices.The cartoonists’ versatility and dependence on the market directly conditioned how they perceived and defined their jobs in social, political, and legal terms. For most of them beingidentified as journalists became a recurring goal as the best means to take advantage of the same benefits and rights as wage-earners in post-World War II France and Belgium. Yet a minorityvalued self-employment. In their graphic productions many cartoonists fulfilled functions similar to those of journalists.Both in the mainstream press and mass-produced books they observed and recorded the values, innovations, and collective interrogations of their national societies in the postwar decades. It was against this background that comics and nonsense cartooning became established graphicforms, although they were often practiced by the same individuals.
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Animaux domestiques et faunes sauvages en territoire Arverne (Vème avant JC - 1er siècle après JC)Foucras, Sylvain 06 January 2010 (has links) (PDF)
L'étude présentée se fonde sur l'examen de plus de 160 000 ossements animaux provenant de 23 occupations du second âge du Fer de la région Auvergne. Ces ensembles, qui représentent différents contextes archéologiques (fermes, habitat aristocratique, agglomérations, oppida, zones cultuelles et funéraires), permettent ainsi d'aborder les problématiques propres à l'élevage des animaux et à l'utilisation qu'il en est faite dans la sphère domestique, artisanale et sacrée, par l'analyse des mobiliers archéologiques. Cette étude a pour objectif de rendre compte de l'implication de l'animal dans le fonctionnement de la société gauloise.Ce travail s'est attaché à replacer les données dans leur contexte chronologique, celui de la Gaule laténienne et augustéenne (entre le Ve s. av. J.-C. et le Ier s. de notre ère), et géographique, le territoire des Arvernes ; tout particulièrement le bassin de Clermont-Ferrand et la Grande Limagne d'Auvergne.
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Le rôle du Québec dans le dossier de la diversité culturelle : l'affirmation internationale d'une entité fédéréeMaltais-Provencher, Bruno 12 1900 (has links) (PDF)
Le gouvernement du Québec et la société civile québécoise ont joué un rôle de premier plan dans le processus menant l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) à adopter, en octobre 2005, la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Cette activité soutenue de la diplomatie québécoise s'inscrit dans la participation de plus en plus importante des gouvernements locaux et régionaux aux activités internationales. Cette fragmentation de la politique étrangère, qui relevait jadis des seuls gouvernements centraux, nécessite une redéfinition des acteurs internationaux et des relations entre eux et, par conséquent, un nouveau cadre d'analyse pour situer les acteurs subétatiques dans un contexte politique qui dépasse la distinction traditionnelle entre la politique intérieure et la politique étrangère. À partir du cas du Québec, nous présentons les principaux déterminants qui expliquent le développement d'une paradiplomatie de la part d'une entité subétatique, à savoir la mondialisation, la crise de l'État et le nationalisme. Nous voyons ainsi qu'en raison de ces déterminants, il a été plus efficace pour le Québec d'utiliser ses propres voies diplomatiques pour défendre ses intérêts, et ainsi de jouer un rôle distinct de celui du Canada dans le dossier de la diversité culturelle.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, relations internationales, paradiplomatie, politique étrangère, diversité culturelle
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L'esprit du Fjord : les répercussions de "La Fabuleuse Histoire d'un Royaume" vues du point de vue du développement local /Perron, René. January 1993 (has links)
Mémoire (M.E.S.R.) --Université du Québec à Chicoutimi, 1993. / Document électronique également accessible en format PDF. CaQCU
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Peut-on définir des aires culturelles au Paléolithique inférieur ? : originalité des premières industries lithiques en Europe centrale dans le cadre du peuplement de l’Europe / Can we define cultural area during lower Palaeolithic ? : originality of the first lithic industries in central Europe, in the framework of the first settlements in Europe.Rocca, Roxane 03 May 2013 (has links)
Les modèles de diffusion de l’Homme hors d’Afrique considèrent que les premiers groupes humains ont peuplés l’Europe selon deux vagues correspondant chacune à une culture technique différente. Les premiers peuplements, qui remonte au million d’année et se caractérisent par des productions d’éclats, associée à des outils sur galet. La deuxième vague serait porteuse de l’Acheuléen, puisque les premières industries comprenant des bifaces en Europe sont datées à 0,6 millions d’année. Mais les données présentes en Europe centrale ont bien du mal à entrer dans ce cadre théorique. Pourtant sur le chemin des premiers peuplements hors d’Afrique, cette région n’a pas livré les données archéologiques auxquelles ont aurait pu s’attendre. Les premiers indices d’occupation humaines antérieures à 0,5 Ma sont rarissimes, les bifaces sont absents durant toute la durée du paléolithique inférieur et les industries présentes sont originales. L’Europe centrale est-elle une aire culturelle spécifique au Paléolithique inférieur ? Ou est-ce nos propre outils méthodologiques qui doivent être interrogés pour répondre à cet apparent paradoxe ? C’est à travers l’étude de l’industrie lithique de quatre sites que nous avons tenté de répondre à ces questions. Le deux premiers assemblage (Korolevo VI en Ukraine et Kärlich-Seeufer en Allemagne) sont datés aux environs de 0,5 Ma et ont livré une industrie basée sur la production d’éclats variés. Les deux autres collections (Vértesszölös en Hongrie et Bilzingsleben en Allemagne) se caractérisent au contraire par une industrie basée sur la confection de petits supports sélectionnés. Les résultats de l’étude des premières industries en Europe centrale, nous invite donc à reconsidérer la question du peuplement de l’Europe et à s’interroger sur les critères pris en compte dans la définition des entités culturelles et des systèmes techniques au Paléolithique inférieur. / Out of Africa diffusion models stipulate that the earliest humans reached Europe in two waves, each correlating with a different techno-cultural entity. The earliest occupation, dating back to over a million years ago, is characterised by the production of flakes and pebble tools. The second wave is related to the Acheulean, since the first handaxe industries in Europe date back to 0.6 million years ago. However, the Central European data are difficult to incorporate into this theoretical framework. Despite being located on the Out of Africa route towards Europe, this region has not yielded the archaeological evidence that could have been expected. Evidence of humans occupations before 0.5 million years ago is sparse and handaxes are absent during the entire duration of the Lower Palaeolithic with the assemblages present being more unique. Does Central Europe represent a specific techno-cultural unit during the Lower Palaeolithic? Or do we need to question our methodological tools to be able to find an answer to this apparent paradox? This study aims to answer these questions through the analyses of four lithic assemblages. The first two collections (Korolevo VI in Ukraine and Kärlich-Seeufer in Germany) are dated around 0.5 Ma and contain industries that are characterised by the production of various types of flakes. Conversely, the other two assemblages (Vértesszölös in Hungary and Bilzingsleben in Germany) are typified by the selective production of small blanks. The results of this study of the first lithic industries from Central Europe, allow a reconsideration of the question of the earliest occupation of Europe and the criteria taken into account in the definition of the different Lower Palaeolithic cultural entities and technological systems.
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Culture et Politiques publiques de développement local en Haïti : incidences économiques transformatrices des initiatives / Culture et Politiques publiques de développement local en Haïti : incidences économiques transformatrices des initiativesSt Martin, Jude-Mary 25 June 2018 (has links)
Cette étude a comme objectif principal de comprendre les incidences culturelles ou économiques transformatrices des politiques publiques de développement local enclenchées à travers trois programmes de développement local d’envergure nationale dans les différentes zones de mode de vie en Haïti depuis 2006. En vue d’atteindre cet objectif, après une révision de la littérature théorique et empirique, une enquête de terrain auprès d’un échantillon systématique de trois-cent quatre-vingt-quatre chefs de ménages exerçant tout au moins leur propre activité de production ou de service a été réalisée. L’outil qui a été privilégié pour la collecte des données sur le terrain est le questionnaire-interview. De l’analyse des données de l’enquête de terrain, par l’intermédiaire de tableaux de fréquence et de Tests de McNemar, il en ressort que l’appartenance des bénéficiaires aux initiatives de développement issues de l’aide-projet permet respectivement de renforcer leur niveau d’attachement aux croyances et pratiques scientifiques à 19.53%, leur vision rationnelle du temps et de l’espace à 4.69%, leur conception positive de la compétition économique à 23.96%, leur perception positive de la réussite économique à 12.76%, leur opinion favorable à l’investissement et à l’épargne à 13.54%, leur détachement au fatalisme et au conformisme à 23.70% et leur opinion favorable au risque à 24.22%. Et, suivant les Tests de McNemar effectués, ces différentes contributions ont été statistiquement significatives au plus au seuil de 5%. Donc, l’appartenance à un projet productif peut être un bon vecteur de renforcement des traits culturels conditionnels de développement dans les différentes localités haïtiennes. Ce constat dans une certaine mesure donne raison à Lacoste (1965), Zaoual (2005), Charmillot (2008) qui voient en l’implantation de tout projet de développement dans les pays en développement une condition d’affaiblissement voir de destruction de la culture traditionnelle au profit de celle du développement.Par ailleurs, ces projets n’apportent pas de contribution significative au renforcement d’un esprit favorable au collectivisme et aux rapports intra-territorialisés chez les bénéficiaires comme l’avait présupposé l’hypothèse de recherche initiale. Ce résultat confirme en partie les thèses de Barthelemy (1987), Casimir (2001), Dorvilier (2007) et Sainsiné (2007) affirmant la dominance de l’esprit collectiviste chez les habitants du milieu rural haïtien. Il met tout aussi en question leur conception de la nature quasi exclusive des rapports intra-territorialisés des exploitants du milieu rural haïtien.A l’aide du modèle de régression logistique binaire, il y a lieu de constater que les seuls facteurs expressifs des projets de développement expliquant significativement le renforcement de certaines modalités de la variable expliquée sont d’abord ceux caractéristiques du niveau d’exposition des bénéficiaires aux volets techniques et instructifs des projets à savoir la formation technique reçue et la quantité restreinte de moins trois rencontres d’affaires mensuellement entretenues et ensuite ceux de nature financière à savoir le plus haut montant reçu ou emprunté par les bénéficiaires de la part des projets (10 000- 20 000 HTG) et le plus haut niveau de profit réalisé par eux à partir des projets (10 000-20 000 HTG). / The main objective of this study is to understand the transformative cultural or economic impacts of public policies of local development initiated though three national development programs of national importance in different zone of lifestyle in Haiti since 2006.Order to reach this objective, a field survey of a systematic sample of three hundred and eighty-four head of households at least performing their own production or service activity was carried out. Following a review of the theoretical and empirical literature, the tool that has been favored for collecting data in the field is the questionnaire-interviews.From the analysis of the field survey data, by using frequency tables and McNemar Tests, it appears that the fact that the beneficiaries belong to the development initiatives resulting from the project aid makes it possible respectively to strengthen their level of attachment to scientific beliefs and practices to 19.53%, their rational vision of time and space to 4.69%, their positive conception of economic competition to 23.96%, their positive perception of economic success at 12.76% , their favorable opinion on investment and savings at 13.54%, their detachment to fatalism and conformism at 23.70% and their favorable opinion of risk at 24.22%. And, according to McNemar's Tests performed, these different contributions were statistically significant at most at the 5% threshold. Therefore, belonging to a productive project can be a good vector for reinforcing the cultural conditionalities of development in the different Haitian localities.This observation to a certain extent gives reason to Lacoste (1965), Zaoual (2005), Charmillot (2008) who see in the implementation of any development project in developing countries a condition of weakening or even destruction of culture. for the benefit of development.In addition, these projects do not make a significant contribution to strengthening a spirit of collectivism and intra-territorial relations among beneficiaries, as the initial research hypothesis had assumed.This result confirms in part the theses of Barthelemy (1987), Casimir (2001), Dorvilier (2007) and Sainsiné (2007) affirming the dominance of the collectivist spirit among the inhabitants of rural Haiti. It also puts into question their conception of the almost exclusive nature of the intra-territorial relations of farmers in rural Haiti.Using the binary logistic regression model, it should be noted that the only expressive factors of development projects that significantly explain the strengthening of certain modalities of the explained variable are, first of all, those characteristic of the level of exposure of the beneficiaries. the technical and instructive aspects of the projects, namely the technical training received and the limited quantity of at least three-monthly business meetings, and then those of a financial nature, i.e. the highest amount received or borrowed by the beneficiaries from the projects (10 000- 20 000 HTG) and the highest level of profit realized by them from the projects (10 000-20 000 HTG).These results validate the thesis of Berthelemy (2006), Dorvilier (2007, 2011) and Logossah (2007), stipulating that the educational factor is a good vector capable of minimizing the impact of certain negro-African cultural traits that seem incompatible. to the logic of progress and economic growth. In this work, technical training in the same line of thought of the authors raised seems to facilitate a strengthening of the degree of attachment to scientific values and practices, of the rational vision of time and space, of the attitude favorable to the savings and investment, the spirit favorable to the decline of collectivism among the beneficiaries of the projects.
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