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Les spécificités limitatives de la culture dans la dynamique des territoires artisanaux marocains : une analyse par la notion des systèmes de production localisés (SPL). Cas de la dinanderie de Fès, de la poterie de Safi et de la marqueterie d'EssaouiraBellali, Abderrahmane 19 December 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse que je présente est le fruit d'une recherche sur le rapport de l'artisanat marocain avec la modernité qui est à l'évidence au cœur de la transition que vit le Maroc. Elle porte sur la dynamique d'évolution de l'entreprise artisanale dans les territoires de la Médina de Fès, de Safi et d'Essaouira, où les systèmes de production artisanaux, locaux, ont des racines profondes et structurent l'organisation spatio-économique. Après avoir défini le territoire comme un espace-lieu doté d'une histoire socio-économique et culturelle, d'institutions propres dans lequel il se construit des ressources, un espace dynamisé et développé par les acteurs économiques, sociaux et institutionnels, où les acteurs façonnent et construisent des ressources spécifiques et développent entre eux une synergie, elle entend développer une réflexion engagée sur le lien entre Culture et Ressources en terme de développement local, tout en sachant que la Culture est une réalité supérieure qui s'impose aux groupes et les conditionne. Sans négliger le fait que la culture naît et se développe sur un territoire, le questionnement porte particulièrement sur l'analyse de l'existence de ses effets d'inertie dans les logiques territoriales. L'analyse tente de vérifier et de justifier les hypothèses que nous émettons quand nous affirmons que la culture, en tant que telle, entrave la trajectoire des structures artisanales, du fait qu'elle prolonge ses racines dans l'histoire et se perpétue d'une génération à une autre, en sauvegardant les mêmes techniques, les mêmes procédés de fabrication, résultat d'un progrès lent et cumulatif. Le but du présent travail est justement de démontrer que la culture n'est pas toujours un élément essentiel des processus d'innovation et de création sur les territoires comme on l'affirme, mais qu'elle peut aussi être un facteur de blocage.
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Le tourisme intérieur chinois : approche géographique à partir de provinces du sud-ouest de la Chine.Taunay, Benjamin 27 November 2009 (has links) (PDF)
Depuis la politique de réformes lancée par Deng Xiaoping à la fin 1978, la Chine s'est ouverte sur le monde et de nombreux touristes internationaux visitent aujourd'hui ce pays. Les statistiques officielles surestiment cependant la forme internationale du tourisme : il existe en effet un tourisme intérieur chinois qui est largement sous-estimé. Il est le produit de la nouvelle société de loisirs qui se développe dans les principales métropoles du pays. Les pratiques sociales et spatiales de ces nombreux touristes de l'intérieur sont encore méconnues, autant sur le plan de leurs formes que de leurs fondements ; en particulier dans les lieux fréquentés par les deux populations touristiques, mais encore plus dans les sites uniquement fréquentés par les Chinois. Cette thèse propose donc un travail pionnier sur cette question de la dissemblance des pratiques touristiques observées entre touristes intérieurs et touristes occidentaux, ainsi que sur les effets géographiques de cette dernière : selon qu'un site est orienté au profit de l'une ou l'autre de ces populations, les aménagements ne seront pas les mêmes, ce qui intéresse au premier titre la géographie de la Chine en général, l'approche géographique du tourisme en particulier. A partir de l'échelle nationale tout d'abord, puis à partir de deux provinces du sud-ouest du pays, ce travail entame un état des lieux du tourisme intérieur chinois. Il analyse ensuite les pratiques spatiales chinoises en face d'espaces naturels et urbains, notamment selon les différentes générations de touristes. Il démontre enfin que le tourisme intérieur chinois est un outil de développement dans le Sud-Ouest, un instrument qui a été utilisé par l'Etat pour produire des lieux urbains aux dynamiques spatiales méconnues.
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Cultures locales et identités : l'exemple des pays du Sud Sud-Ouest landais (France)Pendanx, Marie 04 December 2013 (has links) (PDF)
Dans le cadre de la mondialisation et dans celui, concomitant, d'une certaine uniformisation culturelle, nous sommes confrontés au paradoxe de l'émergence d'identités et de territoires très localisés (en Aquitaine comme ailleurs), s'appuyant sur des représentations comme sur des pratiques culturelles originales ou, tout au moins, qui s'affichent comme telles. En quoi consistent exactement ces cultures locales qui souvent se déclinent dans un contexte de recomposition socio-spatiale plus ou moins profonde (périurbanisation, littoralisation des populations ...) ? Dans quelle mesure la confirmation ou l'émergence de ces cultures locales identitaires et territorialisées exerce des incidences sur la citoyenneté, l'aménagement du territoire et le développement territorial ? Comment des univers sociaux arrivent-ils à s'affirmer ? Sur notre terrain d'investigation, l'angle du département des Landes et plus particulièrement sa partie sud-ouest au contact du Pays-Basque et du Béarn, nous sommes en présence d'une société qui est en renouvellement. Il est par conséquent opportun de s'interroger sur la manière dont se constitue la localité que nous avons choisie comme espace d'étude. Etant confrontés à des objets changeants, chargés d'idéologies, de représentations, nous avons adopté une démarche combinatoire qui s'inscrit au cœur d'une géographie sociale et humaniste. Le travail d'enquête et de recherche réalisé nous permet de montrer que sur cet espace la culture locale est une culture marquée par des apports extérieurs et des singularités propres. L'étude de la vie quotidienne dans notre aire d'investigation sud-landaise a mis en évidence des éléments endogènes constitutifs d'une culture de l'habiter, de l'Ici, de la fête, vivante et populaire. Pour autant, ces spécificités apparentes ne sont le produit que de "branchements" réalisés par des individus de plus en plus mobiles, indépendamment du contexte urbain ou rural. Le local apparait ainsi comme une construction permanente, innovante à travers une logique de "bricolages" identitaires.
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Cartographier "The Ghetto" de Donny Hathaway : un modèle méthodologique pour la cartographie culturelleLeloup, Rainier 23 November 2018 (has links)
Ce mémoire étudie la relation entretenue entre une création musicale et son environnement géographique. Le champ de recherche de la géographie musicale est riche de nombreuses études, pourtant peu d’entre elles proposent un modèle d’analyse précis regroupant les diverses thématiques impliquées dans cette relation. En utilisant le domaine de la cartographie, ce mémoire offre les bases d’un modèle méthodologique pour l’analyse géographique d’une création musicale. Ce modèle est mis en application avec le morceau «The Ghetto» de Donny Hathaway, produit en 1970 par la compagnie Atlantic Records.Dès sa première diffusion, «The Ghetto» est un véritable succès. Dans le cadre de cette recherche, ce morceau est associé à son homonyme urbain. Lors d’une interview en 2008, la journaliste Dyana Williams mentionna qu’Hathaway embellit le ghetto grâce à ce morceau (Payne 2008). La relation qu’entretient le morceau avec le ghetto est singulière et multidirectionnelle, depuis cet objectif d’embellissement jusqu’à ses effets commerciaux. Le modèle proposé possède de nombreuses caractéristiques et établit une taxinomie de la carte. À travers cette mise en relation théorique de la carte à l’objet culturel, la définitionde celle-ci se voit modifiée. Ce modèle souligne plusieurs indices dans la création musicale qui solidifient sa relation topographique. Ces éléments permettent d’établir une cartographie d’un morceau de musique.Dès lors, ce mémoire offre les bases du modèle méthodologique, développe ses caractéristiques et analyse son application sur «The Ghetto». À travers cette étude, sont abordés les conflits idéologiques et politiques qui animent la pensée noire américaine de l’époque, les techniques d’intégration musicales, les créations identitaires par la culture et l’historique de l’urbanisme ghettoïsé. Ces éléments transparaissent dans«The Ghetto» et solidifient la relation que ce morceau entretient avec son environnement géographique. / This memoir studies the interactive relation between a musical creation and its geographic environment. The musicgeography field of research is rich however very few studies offer aspecific analytic modelthat would gather every thematic concerned inthis relation. Using the field of cartography, this memoir offers the foundation for a methodological model in orderto analysethe geography of a musical creation. After establishing the model’s basics, the later will be illustrated with Donny Hathaway’s “The Ghetto” (1970, Atlantic Records).As soon as it wasfirst broadcast, “The Ghetto” wasa big success. In this study, the trackis associated with its urban homonym. During an interview in 2008, the journalist Dyana Williams mentioned that Hathaway “glamorized” the ghetto thanks to this track (Payne 2008). This relation between “The Ghetto” with the actual ghetto is particular and multidirectional, from that “glamorization” goalto its commercial effects. The methodological model possesses many characteristics and builds a taxonomy of the map itself. Through this theoretical link from the map to the cultural object, the very definition of the map is being transformed. This model underlines specific clues in the musical creation that solidify its topographical bond. These clues allow us to draw a musical creation’s cartography.Therefore, this memoir offers the foundation for the methodological model, developsits characteristics and analysesits application on “The Ghetto”. This study addresses many subjects such as the ideological and political conflicts that animate the American black reflexionat that time, the musical integration techniques, the cultural identity creation and a ghettoized urbanism’s history.
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Cultures locales et identités : l’exemple des pays du Sud Sud-Ouest landais (France) / Local cultures and identities : the example of the countries of the South Southwest of the Landes (France)Pendanx, Marie 04 December 2013 (has links)
Dans le cadre de la mondialisation et dans celui, concomitant, d’une certaine uniformisation culturelle, nous sommes confrontés au paradoxe de l’émergence d’identités et de territoires très localisés (en Aquitaine comme ailleurs), s’appuyant sur des représentations comme sur des pratiques culturelles originales ou, tout au moins, qui s’affichent comme telles. En quoi consistent exactement ces cultures locales qui souvent se déclinent dans un contexte de recomposition socio-spatiale plus ou moins profonde (périurbanisation, littoralisation des populations …) ? Dans quelle mesure la confirmation ou l’émergence de ces cultures locales identitaires et territorialisées exerce des incidences sur la citoyenneté, l’aménagement du territoire et le développement territorial ? Comment des univers sociaux arrivent-ils à s’affirmer ? Sur notre terrain d’investigation, l’angle du département des Landes et plus particulièrement sa partie sud-ouest au contact du Pays-Basque et du Béarn, nous sommes en présence d’une société qui est en renouvellement. Il est par conséquent opportun de s’interroger sur la manière dont se constitue la localité que nous avons choisie comme espace d’étude. Etant confrontés à des objets changeants, chargés d’idéologies, de représentations, nous avons adopté une démarche combinatoire qui s’inscrit au cœur d’une géographie sociale et humaniste. Le travail d’enquête et de recherche réalisé nous permet de montrer que sur cet espace la culture locale est une culture marquée par des apports extérieurs et des singularités propres. L’étude de la vie quotidienne dans notre aire d’investigation sud-landaise a mis en évidence des éléments endogènes constitutifs d’une culture de l’habiter, de l’Ici, de la fête, vivante et populaire. Pour autant, ces spécificités apparentes ne sont le produit que de "branchements" réalisés par des individus de plus en plus mobiles, indépendamment du contexte urbain ou rural. Le local apparait ainsi comme une construction permanente, innovante à travers une logique de "bricolages" identitaires. / Within the framework of globalization and the implicit process of cultural standardization, we are confronted with the paradoxical emergence of local identities and territories - in Aquitaine and beyond - which are supported by original cultural practices or claiming, at least, to be as such. What are the particulars of these local cultures, which often come in a variety of forms in the context of a more or less deep sociospatial recomposition (development of peri-urban et coastal areas) ? To what extent do the confirmation or emergence of these cultures, firmly rooted in local identities and territories, impact on citizenship, country planning and regional development ? How can social realities assert themselves ?On our ground of investigation, the south-west corner of the Landes département bordering the Pays basque and the Béarn, we are in front of society in a state of renewal. Therefore it is convenient to figure out the lines along which the local territory we chose takes shape. Confronted with changing objects full of ideologies and representations, we adopted a combining approach which lies at the heart of a social and humanist geography. Our work of investigation and research has enabled us to show that the local culture of this area is marked both by external influences and its own features. The study of daily life in our area of investigation in the south of the Landes has shed light on the inner components of a whole culture based on living, the sense of the “here” and popular and lively celebrations. Nevertheless these apparent specificities are the outcome of “connections” worked out by increasingly mobile individuals, regardless of the urban or rural context. Local features thus turn out to be permanently under an innovatory process of construction fed by makeshift identity creations.
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Tracer la route : les cartes d'itinéraire du papier à l'écran, usages et représentations : contribution pour une étude diachronique comparée (France/Etats-Unis) / Drawing the line : Route map from paper to screen, uses and representations : contribution for a diachronic and comparative study (France \ United States)Morcrette, Quentin 08 December 2018 (has links)
Les technologies du numérique modifient profondément la manière dont les sociétés appréhendent et se représentent leur espace. La cartographie n’est pas à l’écart de ces changements et les cartes sont de plus en plus nombreuses et sont utilisées sous de nouvelles formes. C’est en particulier le cas de la consultation d’itinéraires uniques, rendue plus aisée par les évolutions techniques et technologiques. L’usage de ces itinéraires est aujourd’hui l’une des principales fonctionnalités des cartes numériques, dont un grand nombre sont issues de sociétés implantées aux États-Unis.Comment appréhender, dans le cadre d’une analyse diachronique et comparatiste, le rôle des cartes d’itinéraire dans la cartographie numérique? S’agit-il d’une nouveauté ou de la réactualisation d’une forme cartographique plus ancienne ? Quelle place tient ce type de représentations dans une perspective croisée?La thèse propose de répondre à ces questions par une analyse large à trois entrées : cartobibliographique, sémiologique et processuelle, en se basant sur des corpus de cartes issus de la Bibliothèque nationale de France et de laNewberry Library. Les principaux résultats de ce travail apportent un éclairage sur les changements en cours avec le passage d’une cartographie majoritairement papier à une cartographie majoritairement écran. Ils invitent finalement à penser ces changements à travers une redéfinition du statut de la carte à l’ère numérique. / Digital technologies deeply change the way in which societies grasp their environment and represent space Cartography is not exempt from these changes, maps are more widespread than ever and are being used for new purposes. Among them, the use of route specific maps, made easier by technical and technological developments. Many online maps are used for itineraries, and most of them come from United States-based corporations.These observations raise the questions of how to understand this specific use of maps when put in a chronological and comparative perspective ? Is this an innovation or rather an actualization of a previous type of mapping practice ? What is the status of these itineraries when studied in a multifaceted perspective ?This research addresses these questions using three main approches : cartobibliographical, semiological and processual, and relying on extensive map collections from the Bibliothèque nationale de France and the Newberry Library. The main results bring new insights on the changes taking place with the transition from a primarily paper cartography to a primarily on-screen cartography and call for a redefinition of the status of maps in the digital era.
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La Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) confrontée aux dynamiques territoriales dans le bassin d'Arcachon et sur la côte picardeBawedin, Vincent 31 October 2009 (has links) (PDF)
La Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) est un concept relativement récent en France, venu des Etats-Unis et arrivé dans l'hexagone via l'Europe. Il succède à une politique protectionniste, longtemps basée sur une approche naturaliste. La prise en compte des aspects économiques, sociologiques, biologiques mais aussi démocratiques, pédagogiques et politiques, ainsi que des interrelations entre réseaux d'acteurs qu'il implique en fait un outil de gestion des territoires nécessaire à l'heure du développement durable ; ces deux notions étant d'ailleurs proches. Les espaces littoraux, sources de nombreuses convoitises et de conflits d'usage induits, se prêtent particulièrement à l'étude de la gestion intégrée. Les deux espaces choisis, le bassin d'Arcachon et le littoral picard, présentent une identité forte en raison des activités traditionnelles qui les caractérisent. Ils sont également soumis à des dynamiques naturelles qui influent sur leur gestion – et réciproquement –. L'érosion du trait de côte comme l'accrétion les concernent. Ce n'est pas un hasard si tous deux, de façon distincte, ont été lauréats de l'appel à projets lancé par la DATAR et le SG Mer en 2005 consacré à la GIZC. Grâce à un va-et-vient permanent entre aspects théoriques et aspects pratiques de gestion des pouvoirs publics sur le terrain, entre échelles temporelle (historique et prospective) et spatiale (du global au local), nous analysons, par le biais d'une démarche holistique, les facteurs qui ont incité à la mise en place d'une GIZC sur ces deux espaces. Les différentes initiatives entreprises – abouties pour certaines – ainsi que les modes de gouvernance choisis, qui font apparaître des enjeux de pouvoir, y sont étudiés. Une évaluation de ces politiques publiques, avec des critères existants (Commission Environnement Littoral, Institut Français de l'Environnement), est opérée. A la lumière des faiblesses mises en évidence, tant dans les choix de gestion que dans les indicateurs utilisés, des pistes pour une autre gouvernance sont proposées. Ce travail place le chercheur en géographie dans un rôle d'interpellation de la puissance publique, mais aussi de proposition. Cette prise en compte du monde de la recherche par les « décideurs » étant elle-même une des caractéristiques de politiques qui se prévalent de gestion intégrée des zones côtières... .
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Les mobilités à l'épreuve des aéroports : des espaces publics aux territorialités en réseau. Les cas de Paris Roissy-Charles-De-Gaulle, Amsterdam Schiphol, Francfort-sur-le-Main et Dubai International.Fretigny, Jean-Baptiste 10 December 2013 (has links) (PDF)
La thèse interroge l'aménagement et l'expérience de quatre grands aéroports internationaux : Paris Roissy-Charles-De-Gaulle, Amsterdam Schiphol, Francfort-sur-le-Main et Dubai International. Elle fait l'hypothèse que ces quatre hubs ou plateformes de correspondance, loin de constituer des non-lieux, sont au contraire des lieux de pouvoir et des laboratoires privilégiés d'observation de nouveaux rapports au lieu et au territoire dans la mobilité. Pôles d'échange ou lieux-mouvements de grande complexité, ces commutateurs sont analysés au regard des mobilités qu'ils mettent en jeu dans l'entre-deux des territoires classiques. C'est la mise en pratique et en catégorie de ces mobilités qui est à l'épreuve dans ces espaces publics non idéalisés, et, par là même, le positionnement de leurs acteurs. L'investigation comparative multi-site des quatre terrains en réseau permet de montrer que ces espaces publics sont de puissants opérateurs d'intelligibilité, de classement et de performance d'un très large spectre de pratiques mobiles, habituellement abordées de manière séparée : notamment touristiques, migratoires ou de travail. La thèse questionne les catégorisations de la mobilité déployées par les acteurs institutionnels dans l'aménagement et le fonctionnement de ces vastes dispositifs spatiaux de savoir et de pouvoir. Elle les confronte aux pratiques et aux représentations des populations contrastées qui investissent ces microcosmes. Ce travail montre combien les expériences de ces lieux, mondiaux par excellence, prennent sens à bien plus large échelle que celle des espaces publics eux-mêmes et interrogent les propres catégories savantes de la mobilité. Soulignant l'efficacité symbolique et pratique de la diffusion de catégorisations normatives par ces lieux, elle en dégage aussi les limites. Elle analyse l'ampleur des formes d'appropriation à l'œuvre dans ces espaces comme des détournements et des contournements des dispositifs aéroportuaires. Elle souligne la contribution majeure des lieux de mobilité aux logiques de placement des individus et des collectifs, d'identification, de confrontation à l'altérité comme de ségrégation. Au cœur des mécanismes de mondialisation et de métropolisation, ce sont les territorialités en réseau, construites dans et par le déplacement, dont les aéroports sont les révélateurs.
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Quand l'aéroport devient ville : géographie d'une infrastructure paradoxale / When an airport becomes a city : geography of a paradoxical infrastructureDrevet-Démettre, Lucie-Emmanuelle 11 September 2015 (has links)
L’aéroport est un objet géographique protéiforme, caractérisé par son « obsolescence accélérée » (BANHAM, 1962). Depuis les années 1990, son ultime mutation s’articule autour d’un processus de diversification fonctionnelle engendré par l’injection d’activités nouvelles, parfois éloignées du transport aérien, dans l’objectif d’accroître les profits et la rentabilité de l’infrastructure dans un contexte de privatisation généralisée. Cette évolution concerne les plus grands hubs mondiaux, notamment Paris-CDG, quatrième aéroport du monde selon le trafic passagers international. Cette tendance, qui a donné naissance au concept opérationnel d’airport city, tel qu’il est désigné par les observateurs et opérateurs anglo-saxons, attise doublement la curiosité géographique. En premier lieu, parce qu’elle interroge la fonction première de l’infrastructure de transport qu’est l’aéroport, qui devient alors un objet spatial non identifié qu’il convient de redéfinir. En second lieu, parce que cette désignation d’airport city, traduite par les opérateurs francophones par ville aéroportuaire, interroge la ville et surtout ce qui fait la ville dans ses dimensions matérielle et idéelle, c’est-à-dire l’urbanité et la citadinité. Suffit-il d’injecter des fonctions urbaines dans un espace pour en faire de la ville ? La ville aéroportuaire n’est-elle qu’une ville fonctionnelle ? En s’efforçant d’évaluer la pertinence géographique de la notion d’airport city, cette thèse impose de faire de l’urbanité et de la citadinité des concepts opératoires afin de les confronter au terrain aéroportuaire. Elle s’efforce également de replacer l’aéroport au centre de l’étude géographique en proposant un ajustement de l’échelle d’observation à l’ensemble de la zone aéroportuaire, évitant ainsi la synecdoque particularisante réduisant l’aéroport au terminal. Dans l’évaluation de la citadinité, elle a également pour objectif de saisir les spatialités de l’ensemble de la société aéroportuaire (passagers, employés, accompagnants, SDF, etc.). / Airports are protean geographical objects characterized by their « accelerated obsolescence » (BANHAM, 1962). Since the 1990s, their final transformation has been structured around a process of functional diversification engendered by new activities, which are sometimes very different from air transport, in order to increase the infrastructures’ profits and profitability in a context of widespread privatization. The world’s largest hub airports are concerned by this evolution, especially the Paris-Charles-de-Gaulle airport, the world’s fourth busiest airport by international passenger traffic. This trend, which has given birth to the operational concept of airport city, as the Anglo-Saxon operators and observers call it, stirs up the geographical curiosity in two ways. Firstly, it questions the primary function of airports, which become unidentified spatial objects that need to be redefined. Secondly, the concept of airport city questions the city itself. Indeed, what makes a city a city on a material (urbanity) and conceptual (“citadinity”) level? Can a space with urban functions be considered as a city? Is the airport city only a functional city? By assessing the geographical relevance of the concept of airport city, this thesis aims at making the concepts of urbanity and “citadinity” operational concepts, so as to compare them with the airport ground. By adjusting the observation scale to the whole airport area, it also replaces the airport at the centre of the geographical study. Thus, the airport is not simply viewed as a terminal. Finally, this thesis aims at understanding the whole airport society’s spatiality (passengers, employees, accompanying people, homeless people…) by assessing the concept of “citadinity".
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