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"They're Coming!" Invasion and Manichaeism in Post-World-War-Two Literature in the United States and Quebec by Oliver Lange, Orson Scott Card, Mary Jane Engh, Paul Chamberland, Hubert Aquin and Claude JasminDesbiens-Brassard, Alexandre January 2015 (has links)
Abstract : This thesis develops an ideological critique of selected works by Oliver Lange, Orson Scott Card, Mary Jane Engh, Paul Chamberland, Hubert Aquin, and Claude Jasmin in order to uncover how they use the politico-literary discourse of the paranoid style and its Manichean binary of Us versus Them within the contexts of the United States during the Cold War (and its on-going repercussions into the early 1970’s) and Québec during the Révolution tranquille (Quiet Revolution). The consequent ideologemes manifest narratives describing the fight of an oppressed group (Us) against a demonized hegemonic enemy (Them.) This comparative literature project includes political and historical analyses in order to situate the works in the socio-historical contexts of their production, and since the ideologies of a period may be imbedded (knowingly or not) by an author in a text. The United States and Québec were extremely different culturally, as well as politically, during the decades in question and the issues their populations had to face were often quite dissimilar. Yet it is precisely the interrogation of their dissimilarities that is central to my project of demonstrating, through the selected texts, how two different societies narrativise key predominant ideological anxieties and struggles using the same rhetoric and similar tropes of the paranoid syle and its Manichean ideologemes. / Résumé : Ce mémoire réalise une critique idéologique de textes littéraires produits par différents auteurs : Oliver Lange, Orson Scott Card, Mary Jane Engh, Paul Chamberland, Hubert Aquin et Claude Jasmin. Cette critique a pour but d'étudier comment ces textes utilisent le discours politico-littéraire du paranoid style (style paranoïaque) et le manichéanisme ( Us versus Them ou Eux ou Nous) qui lui est associé à l'intérieur du contexte sociohistorique des États-Unis au plus fort de la Guerre froide (et durant sa période plus chaude des années 1970) et du Québec au plus fort de la Révolution tranquille. Les idéologèmes qui en résultent façonnent des histoires décrivant le combat d'un groupe opprimé (Nous) contre un ennemi hégémonique et démonisé (Eux) Ce projet de littérature comparée fait appel à des analyses politiques et historiques pour situer les textes analysés dans leur contexte sociohistorique de production respectifs puisque les idéologies d'une époque peuvent être insérées (consciemment ou non) par un auteur dans un texte. Le Québec et les États-Unis étaient des sociétés extrêmement différentes culturellement et politiquement durant ces décennies et les problèmes auxquels elles devaient faire face étaient différents également. C'est l'exploration de ces différences qui est centrale à ma démonstration, à travers les textes sélectionnés, du processus par lequel deux sociétés différentes opposées à deux ennemis différents mettent en scène leurs principaux combats et anxiétés idéologiques en utilisant la même rhétorique et les même conventions reliées au style paranoïaque et à son Manichéanisme.
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Is anybody following? : elite polarization and how masses react to itÇakır, Mehmet Ali Semih 02 1900 (has links)
Il y a une préoccupation croissante parmi les experts en ce qui a trait à la polarisation idéologique des élites politiques en raison de son potentiel à pousser les masses vers les extrêmes et à exacerber la polarisation affective. Ces préoccupations sont-elles justifiées? Cette thèse comprend trois articles distincts mais liés, chacun contribuant à apporter une réponse à cette question. Le premier chapitre empirique (chapitre 2) examine si la polarisation idéologique des élites a augmenté au fil du temps en Europe de l’Ouest. Pour ce faire, ce chapitre se concentre sur la polarisation des partis politiques (c’est-à-dire la polarisation idéologique des élites) sur trois dimensions (économique, sociale et sur la question de l’intégration européenne) simultanément, car la transformation post-industrielle de l’espace politique européen a entraîné une politique multidimensionnelle qui n’est pas toujours alignée avec l’une et l’autre. De plus, le chapitre 2 compare ces tendances à celles fondées sur la dimension traditionnelle gauche-droite. En utilisant les jugements d’experts du Chapel Hill Expert Survey comme indicateur des positions des partis, la polarisation des parties est mesurée en fonction de leur dispersion moyenne des partis par rapport au centre relatif du système politique. Ce chapitre montre une tendance vers une plus grande polarisation des partis sur la dimension gauche-droite ainsi que sur les dimensions économique et sociale, mais pas sur la dimension d’integration européenne. Les partis prennent de plus en plus de positions distinctes sur les questions économique et sociales, et le "menu" idéologique servi aux citoyens est devenu plus diversifié u fil du temps. De plus, il montre que la polarisation des partis sur les dimensions économique, sociales et d’intégration européenne est modérément corrélée à celle de la dimension gauche-droite traditionnelle, tandis que les corrélations de la polarisation des partis sur ces dimensions entre elles sont plutôt faibles. Bien que la dimension gauche-droite agisse comme une position super-thématique qui absorbe les positions des partis sur d’autres dimensions, elles ne sont pas nécessairement alignées les unes sur les autres. Ayant établi que la polarisation idéologique des élites est en hausse en Europe de l’Ouest, le deuxième chapitre empirique (chapitre 3) examine comment les masses réagissent à l’augmentation de la polarisation idéologiques des élites. Plus précisément, la question est de savoir si la polarisation idéologique des élites conduit à une polarisation idéologique des masses. En d'autres termes, lorsque des propositions de politique plus extrêmes sont disponibles pour les citoyens, adoptent-ils également des préférences de politique plus extrêmes? Ce chapitre avance que les masses se polarisent suivant deux mécanismes. En vertu de la théorie de l’identité sociale, les partisans devraient suivre leur parti et adopter une position idéologique plus extrême, tandis que les non-partisans devraient réagir à l'opposé. De plus, ce chapitre soutient que si les partisans se polarisent en fonction des changements qui surviennent à l'interieur de leur parti dépend de leur position spatiale par rapport à ce même parti sur l’échelle idéologique. Par exemple, seuls ceux qui sont parfaitement alignée avec leur parti ou plus à droite que leur parti devraient se conformer aux mouvements des élites. Ce chapitre teste ces attentes dans un cadre réel en s’appuyant sur un design quasi-expérimentale. Le chapitre exploite une augmentation subite de la polarisation idéologique de l’élite qui s’est produite lorsque le Parti travailliste au Royaume-Uni a subi une changement de position soudain avec l’élection de Jeremy Corbyn à titre de nouveau chef. À l’aide des données du British Election Study Internet Panel, ce chapitre ne trouve que des éléments de preuves limitées supportant l'hypothèse que la polarisation de l’élite entraîne une polarisation idéologique de masse : ni les partisans du Parti travailliste ni les autres partisans ne sont devenus plus polarisés à la suite du changement de position du Parti travailliste. Seule une petite minorité de partisans travaillistes situés à droite du parti ont suivi le parti en adoptant une position plus à gauche sur le plan idéologique. De plus, contrairement aux attentes, la plupart des partisans et des non-partisans ont modéré leurs positions. Ce chapitre examine les raisons potentielles de cet effet inattendu. Dans l’ensemble, ces résultats améliorent nos connaissances sur la manière dont les masses réagissent à la polarisation de l’élite et contribuent à dissiper les préoccupations des experts selon lesquelles les masses deviendraient elles-mêmes idéologiquement polarisées lorsque les partis politiques se polarisent. Le troisième chapitre empirique (chapitre 4) étend l’étude aux réactions affectives des citoyens. Les masses deviennent-elles affectivement plus polarisées lorsque la polarisation idéologique de l’élite augmente ? En se basant sur le contexte britannique, qui a connu une montée de la polarisation idéologique de l’élite en raison du virage à gauche du Parti travailliste et du conflit du Brexit en cours, ce chapitre constate qu’une augmentation de la polarisation idéologique de l’élite conduit à une polarisation affective plus élevée des masses, même parmi les partisans de l’opposition et ceux qui ne sont pas attachés à un parti (c’est-à-dire les indépendants). Les résultats montrent que l’effet de la polarisation de l’élite sur la polarisation affective des masses est davantage influencé par les sentiments envers le parti avec lequels identifient les individus que par les sentiments que ceux-ci entretiennent envers le parti opposé. Ces résultats suggèrent que la polarisation affective ne reflète pas nécessairement de l’animosité envers le parti opposé, mais peut fluctuer en raison des changements dans le niveau d’enthousiasme à l'égard de son propre parti. Ce chapitre constate également une relation causale bidirectionnelle entre la perception par des citoyens de la polarisation idéologique de l’élite et leur polarisation affective. Cela signifie que la polarisation affective est enracinée à la fois dans l’identité et l’idéologie. Les résultats suggèrent que la polarisation affective peut être tempérée dans une certaine mesure par une position modérée des partis, mais que certains niveaux de polarisation affective sont inhérents aux systems démocratiques. Les analyses présentées dans cette thèse permettent d'apporter une réponse claire mais nuancée concernant les préoccupations des experts concernant sur l’augmentation de la polarisation idéologique et ses effets potentiellement néfastes. La polarisation idéologique des élites a augmenté en Europe de l’Ouest. Cependant, l’augmentation de la polarisation idéologique des élites ne conduit pas nécessairement à une polarisation idéologique accrue des masses, bien qu’elle conduise à une polarisation affective accrue parmi les citoyens. Dans la mesure où des niveaux excessifs de polarisation affective peuvent compromettre les démocraties représentatives, il peut être raisonnable pour les experts de s’inquiéter de l’augmentation des niveaux de polarisation idéologique des élites. Cependant, si la polarisation affective ne représente pas une menace pour les démocraties représentatives et ne conduit pas au délitement du tissu social, il peut ne pas être nécessaire de s’inquiéter immédiatement de l’impact de la polarisation idéologique des élites sur ce phénomène. / There is a growing concern among experts and policymakers about the increasing elite ideological polarization due to its potential to push the masses to the extremes and exacerbate affective polarization. Are these concerns warranted? This dissertation has 3 standalone articles, each of which contributes to providing an answer to this overarching question. The first empirical chapter (Chapter 2) examines whether elite ideological polarization has increased over time in Western Europe. To do so, it focuses on party polarization (i.e., elite ideological polarization) on three dimensions (the economic, social, and European integration dimensions) simultaneously, as the post-industrialization transformation of the European political space has resulted in multi-dimensional politics that are not always aligned with each other. Additionally, it compares these trends to those based on the traditional left-right dimension. Using mean expert judgments from the Chapel Hill Expert Survey as an indicator of party positions, party polarization is measured based on the average dispersion of parties from the relative center of the political system. This chapter finds a trend towards more party polarization on the left-right, economic, and social dimensions, but not on the European integration dimension. Parties increasingly take more distinct positions from each other on economic and social issues, and the available ideological menu available to citizens has become more diverse over time. Moreover, it shows that party polarization on economic, social, and European integration dimensions moderately correlates with that on traditional left-right dimension while the correlations of party polarization on these dimensions are relatively weak. While left-right acts like a super-issue position that absorbs party positions on other dimensions, they are not necessarily aligned with each other. Having established that elite ideological polarization is on the rise in Western Europe, second empirical chapter (Chapter 3) turns to how the masses react to the increasing elite ideological polarization. Specifically, the question is whether elite ideological polarization leads to mass ideological polarization. When more extreme policy proposals are available to citizens, do they also adopt more extreme policy preferences? This chapter argues that masses become polarized through two mechanisms. Based on social identity theory, in-partisans should follow their party and adopt a more extreme ideological stance, while out-partisans should backlash and move in the opposite direction. Additionally, this chapter argues that whether in-partisans become polarized when their party does so depends on their spatial location relative to the party on the ideological scale. For example, only those who are perfectly aligned with the party or more right-wing than the party should follow the party to the left when it moves in that direction. This chapter tests these expectations in a real-world setting by relying on a quasi-experimental design. It leverages a sudden increase in elite ideological polarization that occurred when the Labour Party in the United Kingdom underwent a sudden position change when Jeremy Corbyn was elected as its new leader. Using British Election Study Internet Panel data, this chapter finds limited evidence that elite polarization leads to mass ideological polarization: Neither in-partisans nor out-partisans became more polarized following the change in the Labour Party’s position. Only a small minority of Labour partisans that were located to the right of the Labour Party followed the party by adopting a more left-wing ideological stance. Moreover, contrary to the expectations, I find that most in- and out-partisans moderated their positions. This chapter discusses the potential reasons for this unexpected effect. The third empirical chapter (Chapter 4) extends the investigation to citizens’ affective reactions. Do the masses become affectively more polarized when elite ideological polarization increases? Relying on the British context, which experienced a surge in elite ideological polarization as a result of both the leftward pivot of the Labour Party and the ongoing Brexit conflict, this chapter finds that an increase in elite ideological polarization leads to higher mass affective polarization, even among out-partisans (i.e., those who identify with the out-party) and those who lack partisan attachment (i.e., independents). The results show that the effect of elite polarization on affective mass polarization is driven more by in-party feelings than out-party feelings. These results suggest that affective polarization is not necessarily a reflection of out-party animosity, but can fluctuate due to changes in in-party enthusiasm. This chapter also finds a bidirectional causal relationship between how citizens perceive elite ideological polarization and how affectively polarized they are. This means that affective polarization is rooted both in identity and ideology. The findings suggest that affective polarization can be tamed to some extent by moderate position-taking by parties, but some levels of affective polarization are inherent in democratic systems. Coming back to whether pundits' concerns about growing ideological polarization is warranted, this dissertation provides a clear but a nuanced answer. Elite ideological polarization has increased in Western Europe. However, increasing elite ideological polarization does not necessarily lead to more ideologically polarized masses although it leads to more affectively polarized masses. To the extent that excessive levels of affective polarization can undermine representative democracies, it may be reasonable for pundits to express concern about rising levels of elite ideological polarization. However, if affective polarization does not pose a threat to representative democracies and does not hinder societal coexistence, then there may not be a need for immediate concern regarding the impact of elite ideological polarization on this phenomenon.
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Polarisation de l'opinion publique canadienne sur la question climatique : portrait de la dernière décennieDufour, Caroline 06 1900 (has links)
La littérature en science politique sur les changements climatiques identifie les clivages au sein de l’opinion publique comme contribuant à l’inaction des politiques sur la question climatique. Comprendre l’ampleur de cette polarisation et les axes sur lesquels elle se décline est une première étape essentielle pour adresser cette polarisation. Ce mémoire cherche à décrire comment se décline l’évolution de la polarisation de l’opinion publique au Canada autour des changements climatiques et comment elle a évolué pendant la dernière décennie. La revue de littérature identifie trois principaux axes de polarisation autour de la question climatique au Canada : le soutien pour un parti politique, l’idéologie politique et la région. Les données utilisées sont tirées d’une série de sondages menés tous les ans entre 2011 et 2021 à travers le Canada par le professeur Erick Lachapelle. Trois mesures de l’opinion sur la question climatique sont utilisées pour observer la polarisation : la croyance aux changements climatiques et en ses causes anthropogéniques, la perception d’une menace et le soutien pour une taxe carbone. L’analyse des résultats combine des analyses descriptives et des régressions linéaires multivariées. Ces analyses montrent une polarisation principalement partisane et idéologique, mais également régionale, qui oppose les provinces pétrolières au reste du Canada. L’opinion publique s’est de plus en plus polarisée pendant la dernière décennie, mais principalement autour du débat sur la taxe carbone. De plus, la polarisation partisane était particulièrement marquée lorsque les changements climatiques étaient saillants dans les débats politiques lors des élections fédérales de 2015 et 2019. / The political science literature on climate change identifies public opinion polarisation as significantly contributing to policy inaction on the climate issue. Understanding the extent of this polarization and the axes along which it occurs is an essential first step in addressing it. This paper seeks to describe how the polarization of public opinion in Canada around climate change has evolved over the past decade. The literature review identifies three main axes of polarization on the climate issue in Canada: support for a political party, political ideology and region. The data used is drawn from a series of surveys conducted annually between 2011 and 2021 across Canada by Professor Erick Lachapelle. Three measures of opinion on the climate issue are used to observe polarization: belief in climate change and its anthropogenic causes, threat perception and support for a carbon tax. The analysis of the results combines descriptive analyses and multivariate linear regressions. These analyses show a mainly partisan and ideological polarization, but also a regional polarization, which pits the oil-producing provinces against the rest of Canada. Public opinion has become increasingly polarized over the past decade, but mainly around the carbon tax debate. Moreover, partisan polarization was particularly pronounced when climate change is salient in the political debate during the 2015 and 2019 federal elections.
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Néstor Kirchner (2003-2007) : rupture ou continuité du péronisme ? : Les mutations du populisme en Argentine / Néstor Kirchner (2003-2007) : a breach or a continuity with peronism ? : Mutations of populism in Argentina.Doz, Emilie 15 November 2013 (has links)
Le 25 mai 2003, le peuple argentin assistait à l’investiture présidentielle du candidat du Frente Para la Victoria, Néstor Kirchner. Suite à la défection de Carlos Menem pendant l’entre-deux tours, il est élu avec 22% des suffrages. Malgré cette faible légitimité, il réussit à insuffler un changement certain dans la politique argentine. L’objectif de ce travail de thèse est de montrer comment Néstor Kirchner est arrivé à imposer un nouveau système de référence et à tourner la page du passé néolibéral qui a conduit le pays à l’effondrement. Pour cela, notre travail se concentre d’abord sur la présentation nécessaire du contexte économique et politique antérieur aux élections de 2003. Cette contextualisation permet de mieux cerner les conditions dans lesquelles Néstor Kirchner est porté au pouvoir. Ensuite, nous étudions la lutte idéologique qui se met en place, notamment à l’intérieur même du péronisme, afin d’identifier les processus qui permettent au discours kirchnériste de devenir discours dominant. Enfin, il s’agira d’étudier les points de ruptures ou de convergences du kirchnérisme avec le populisme et le péronisme afin de mieux le caractériser. De plus, le décès de Néstor Kirchner survenu le 27 Octobre 2010 a provoqué un véritable choc. Aussi, l’étude de la figure post mortem de Kirchner permet de prendre la mesure du phénomène K, dans le sens où il symbolise à la fois une réhabilitation du politique, une reconstruction de la nation argentine et une refondation du péronisme au XXIème siècle. / On 25 May 2003, argentinian population attended the presidential nomination of the "Frente Para la Victoria" party candidate, Néstor Kirchner. Thanks to the defection of Carlos Menem between the two rounds, he was elected with 22% of votes. Despite this weak legitimacy, he succeeded in impulsing changes in Argentina political agenda. The purpose of this thesis is to show how Néstor Kirchner managed to impose a new system as a new reference, and to move on from a neoliberal past which led the country to collapse. Therefore, our work first focuses on a necessary presentation of economic and political background prior to 2003' elections. Such contextualisation allows us to have a better understanding of the conditions in which Néstor Kirchner reached the presidency. Then, we study the ideological struggle taking place afterwards, particularly within peronism itself, in order to identify the processes allowing the kirchnerist line to become a dominant speech. Finally, we will focus on Kirchnerism’s breakpoints or convergences with Peronist populism for a better characterization. In addition, the death of Néstor Kirchner the 27th of october 2010 caused a real shock. Also, the study of the postmortem figure of Kirchner allows us to estimate the "K" phenomenon, in the sense it symbolizes as well a rehabilitation of politics as a reconstruction of the argentinian nation, or an overhaul of peronism in the XXIst century.
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L’idee russe de l’Etat, contribution a la théorie juridique de l’Etat : le cas russe des origines au postcommunisme / The russian idea of the state contribution to the legal theory of the state : the russian case from its origins to the postcommunism periodLherbette-Michel, Isabelle 16 December 2013 (has links)
Il existe une continuité dans l’« idée » russe de l’Etat qu’une analogie dans la continuité des systèmes ne reflète pas. De la Russie impériale à la Russie soviétique, l’Etat (Gosudarstvo) n’est pas conçu comme une entité abstraite et autonome. A la dimension césariste du pouvoir correspond la non-émergence, et du concept et de la réalité d’un Etat. Jusqu’en 1917, la conception russe du pouvoir est conditionnée par le discours idéologique – religieux. Après 1917, sa principale caractéristique est d’être subordonnée à l’idéologie, en tant qu’expression de la volonté du Parti communiste. L’Etat soviétique s’impose donc comme un Etat « de fait » et non comme un Etat « de droit ». La prédominance du discours idéologique entrave, à la fois, la constitution d’une culture de l’Etat, qui reste une culture du pouvoir, et la formation d’une culture de l’antériorité et de la supériorité du droit sur l’Etat. Après la désintégration de l’Union soviétique, la référence à la démocratie libérale et à l’Etat de droit devient un outil de la création d’une nouvelle légitimité pour l’Etat postcommuniste. L’entrée de la Russie dans la modernité politique nécessite une rupture avec les postulats idéologiques du passé. Or, la déconstruction du socialisme est un processus beaucoup plus complexe que la construction de la démocratie. Bien qu’ayant subi, sur plusieurs siècles, plusieurs types de transitions – de l’absolutisme de droit divin au socialisme, puis au postcommunisme -, l’Etat russe a donc conservé certains caractères constants et typiques qui en font, encore aujourd’hui, un modèle hybride, en tension entre autoritarisme et démocratie. / There is a continuity as concerns the « idea » of the state that an analogy with the different systems does not reflect. From imperial to Soviet Russia, the state (Gosudarstvo) is not thought of as an abstract and autonomous entity. Until 1917, the Russian conception of power is conditioned by the religious ideological discourse. After 1917, her main feature is one of submission to ideology, in other words the expression of the will of the Communist Party. The Soviet state stands out by its « de facto » nature, rather than a « de jure » state. The supremacy of the ideological discourse hampers both the constitution of a new state culture, which remains focused on power, and the formation of the precedence and the superiority of law over the state. After the disintegration of the Soviet Union, reference to liberal democracy and the rule of law becomes a tool in creating renewed legitimacy for the postcommunist state. Russia’s entry into political modernity demands a rupture with the ideological postulates of the past. The dismantlement of socialism is a much more complex process than the construction of democracy. Despite having been subjected, over centuries, to many types of transition – absolutism founded on divine right to socialism, then postcommunism -, the Russian state has always preserved certain features (be they constant or specific) that make it, and still today, a hybrid model pulling towards both authoritarianism and democracy.
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