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Temporalité et spatialité dans l'esthétique japonaise : Formes de l'architecture au Japon / Time and space in Japanese aesthetics : Architectural forms in JapanMelay, Alexandre 08 December 2015 (has links)
Cette thèse porte sur la question de l’identité de l’architecture contemporaine au Japon à travers l’esthétique traditionnelle, profondément ancrée dans l’ensemble de la culture ancienne de ce pays : un véritable cheminement passant à la fois par l’intellectuel, le spirituel et l’artistique. L’objet de cette recherche est donc d’analyser l’interrelation existante entre tradition et modernité ; d’établir une « filiation », une possible évolution et de comprendre aussi la transformation de l’architecture contemporaine et ses problématiques à travers les différents concepts, qui fondent l’ensemble de l’esthétique au Japon, entre temporalité et spatialité. Il est question d’apporter un éclairage sur les expressions de la tradition : une « nouvelle tradition », une japonéité, où la tradition devient la matrice de la modernité. La tradition est à comprendre alors comme un véritable catalyseur. L’objectif de cette thèse est de montrer que l’architecture japonaise a su résoudre la difficile adéquation de relier la tradition nationale et la modernité internationale. La tradition semble être aussi l’une des matrices du futur. En d’autres termes, il s’agit de comprendre les traditions culturelles japonaises comme de véritables leviers conceptuels pour la nouvelle génération d’architectes japonais. La tradition est un héritage du passé qu’il faut préserver pour garder une identité, et qui permet de donner un chemin et une perspective pour l’avenir. De la qualité du rapport avec la tradition dépend non seulement l’harmonie et la beauté du cadre de vie, mais aussi la richesse du message architectural à transmettre aux générations futures. / This thesis focuses on the question of the identity of contemporary Japanese architecture through Japanese traditions and aesthetics, deeply rooted from the cultural background of Japan : a real passage through both intellectual, spiritual and artistic fields. The purpose of this research is to analyze the interrelation existing between tradition and modernity ; to establish a filiation, or a lineage, a possible evolution, to understand the transformation of Japanese architecture through different concepts between space and time. It comes to shed light on the expression of tradition in Japanese architecture : a “new tradition”, a notion of japan-ness where tradition becomes the matrix of modernity. In other words, tradition could be understand as a true catalyst. The goal of this thesis is to show that Japanese architecture has resolved the difficult balance between National tradition and International modernity. The tradition seems to be also one of the matrix of the future. The tradition is not only architectural, but it includes spirituality, aesthetics, art, and the manner how culture is linking to space and time. In other words, it is important to understand the cultural Japanese tradition background as a true conceptual levers for the new generation of Japanese architects. The tradition is a legacy of the past which should be preserved to maintain an identity, which could give a path, and vision for future. The quality of the relationship with the tradition depends not only of the harmony and beauty of our living, but also from the wealthy architectural message transmitted to future generations.
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Habiter une ville lointaine. Le cas des migrants japonais à ParisHadrien, Dubucs 30 November 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse s'inscrit dans une réflexion contemporaine sur la façon dont les mobilités spatiales spécifient les rapports pratiques (agencement spatial des activités) et idéels (connaissance et représentations) des individus à leurs espaces de résidence. La notion d'habiter est ici utilisée pour saisir les spatialités des migrants japonais séjournant à Paris. Un tel objet de recherche amène à analyser une expérience particulière de mobilité : la migration internationale entre des lieux que sépare une grande distance spatiale et que distinguent clairement des caractéristiques urbanistiques, sociales et culturelles. L'analyse croisée de données issues du recensement et d'entretiens avec un échantillon de migrants japonais montre que, par leurs manières d'habiter Paris, les individus prennent en charge cette confrontation à la distance de façon dynamique, complexe et différenciée. Les temporalités du séjour et les significations attribuées à la séquence parisienne des trajectoires biographiques apparaissent comme des facteurs-clés de différenciation, et se traduisent dans les choix résidentiels à Paris comme dans les échanges avec les lieux japonais de l'espace de vie. Elles éclairent aussi le rythme et l'ampleur de l'autonomisation des migrants japonais vis-à-vis des ressources commerciales, sociales ou informationnelles qui leur sont dédiées. Enfin, par leurs manières d'habiter, ceux-ci contribuent à certaines dynamiques urbaines : renforcement de l'image internationale de quartiers valorisés du centre-ouest parisien ; spécialisation d'un segment du parc locatif dans l'accueil d'étrangers qualifiés ; complexification des marquages sociaux dans des quartiers en cours de gentrification ; création d'une offre commerciale et culturelle spécifique qui, dans le quartier de l'Opéra, enrichit l'attractivité d'une centralité économique et historique majeure de la métropole. Ces contributions reposent sur la position ambivalente des migrants japonais à Paris, entre proximité liée à leur statut d'élites migrantes originaires d'un pays du Nord, et distance inhérente à une migration lointaine.
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L'internationalisation des entreprises japonaises en Afrique et leurs rôles dans le développement des compétences localesAtta, Kouassi Akora 03 October 2024 (has links)
Ce mémoire s'intéresse à l'expansion des entreprises japonaises en Afrique, en se concentrant spécifiquement sur leurs contributions au développement des compétences locales. La question de recherche principale analyse comment ces multinationales avec les institutions japonaises et africaines favorisent le renforcement de compétences des Africains à travers leurs interactions. Le document est divisé en deux chapitres principaux, chacun constituant un article distinct de la recherche. Le premier article emploie une analyse documentaire qualitative pour explorer les motivations, les défis et les stratégies des entreprises japonaises opérant en Afrique. Cette analyse s'appuie sur des sources telles que des rapports d'organisations gouvernementales et des articles de magazines reconnus. Elle révèle les défis complexes et stratégiques rencontrés par ces entreprises, incluant des difficultés opérationnelles, le manque de compréhension du marché Africain, et les obstacles administratifs et réglementaires. Malgré ces obstacles, les entreprises japonaises montrent un engagement fort envers la responsabilité sociale des entreprises et le développement durable, en alignant leurs pratiques commerciales sur les objectifs de développement à long terme des pays hôtes. Le deuxième article combine des données primaires d'entretiens et des données secondaires issues de documents gouvernementaux. Il se concentre sur les contributions des entreprises japonaises au développement des compétences africaines et leurs interactions stratégiques avec les institutions locales et celles de leur pays d'origine. Les résultats indiquent que ces interactions se font à travers des échanges de ressources qui permettent d'initier des programmes de formation visant à réduire l'écart de compétences et à améliorer l'employabilité de la main-d'œuvre africaine. Dans l'ensemble, cette recherche apporte une compréhension nuancée de la façon dont les entreprises multinationales peuvent contribuer au développement stratégique des compétences dans les pays Africains à travers la collaboration institutionnelle, enrichissant ainsi la littérature sur les affaires internationales. / This dissertation focuses on the expansion of Japanese companies in Africa. The main research question is: "How do Japanese multinationals contribute to the development of African skills? In other words, how do Japanese multinationals interact with Japanese and African institutions to develop the skills of Africans?" To answer this question, I divided this paper into two main chapters, which make up the two articles of this research. The first article adopts a qualitative documentary analysis approach, relying on various sources, including reports from governmental organizations and articles from recognized magazines, to explore the motivations, challenges, and strategies of Japanese companies operating in various African markets. The study reveals the complexities and strategic imperatives faced by Japanese companies in their African engagements, including operational difficulties, cultural barriers, and regulatory challenges. Despite these obstacles, Japanese investments are characterized by a strong commitment to corporate social responsibility and sustainable development, aligning their business practices with long-term development goals in the host countries. The second article, using a mixed of primary data from interviews and secondary data from governmental documents, focuses on the contributions of Japanese companies to the development of African skills and their strategic interactions with local institutions and those of their home country. The findings indicate that these interactions occur through resource exchanges that initiate training programs aimed at bridging the skill gap and improving the employability of the African workforce. Overall, this research provides a nuanced understanding of how multinational companies can contribute to the strategic development of skills in African countries through institutional collaboration, thus enriching the literature on international business.
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The images of Japanese women in the Japanese contemporary literature (1935-1975) — Short-stories crowned with the Akutagawa Prize/Images de femmes dans la littérature japonaise contemporaine (1935-1975) — cas des nouvelles couronnées par le prix AkutagawaHayashi-Tsuda, Mari 28 February 2008 (has links)
The images of Japanese women in the Japanese contemporary literature (1935-1975) — Short-stories crowned with the Akutagawa Prize
Japanese women carry with them the myth to be Japanese. But is it a reality? How were their lives before the Second World War, after it and during the economic growth until 1975? Were they unhappy submitted to this myth? I try to present the contemporary history of Japanese women through a research on the short-stories crowned with the Akutagawa Prize from 1935 to 1975. These short-stories are autobiographic, journalistic or documentary, and they are a true reflection of their time. Also, the female characters give witness of Japanese women’s lives in each period through literature, that is the most active, direct, touching and understandable form for the reader. Thus, I intend to contribute to a larger understanding of the Japanese society and culture.
The first chapter is devoted to the period of war between 1935 and 1945. And the second chapter is about the period of rapid economic upturn, starting with the ruins and famine of the post-war years from 1945 to 1955. Indeed, the post-war years end in 1955 in Japan. Then, the third chapter is about the dazzling economic growth between 1955 and 1970. And finally in the fourth chapter, during the period going from 1970 to 1975, most Japanese people think they are now out of misery, being part of the middle class and happy about the situation. In total, I examine 57 short-stories : 18 in the first chapter, 10 in the second chapter, 21 in the third chapter, and 8 in the fourth chapter. Also, there are 112 female characters to analyse in all : 41 in the fist chapter, 18 in the second chapter, 33 in the third chapter and 20 in the fourth chapter.
Through the evolution and changes along this period of time, the lives of our heroines change too. First, they are kept under the strict respect of social rules. And during the war, they suffer from poverty and misery. Then, the time comes for the share of tasks between women and men. From then on, women take mostly care of their homes. Besides, let us note that the importance of the education of girls is continuously stressed, even if the main aim is to make them “good wives and good mothers”.
Finally, Japanese women’s morale stays intact during the period chosen for our research. A significant change seems to happen thereafter. /
Images de femmes dans la littérature japonaise contemporaine (1935-1975) — cas des nouvelles couronnées par le prix Akutagawa
Les Japonaises portent en elles le mythe de la Japonaise. Mais est-ce une réalité ? Quelle était leur vie pendant la période de l’avant-guerre, de l’après-guerre et de la croissance économique jusqu’en 1975 ? Étaient-elles malheureuses en étant soumises à ce mythe ? Nous avons tenté de transcrire l’histoire contemporaine des Japonaises à travers une recherche sur les nouvelles couronnées par le prix Akutagawa entre 1935 et 1975. Les œuvres sont autobiographiques, journalistiques ou documentaires, ancrées dans chaque époque et leurs personnages féminins témoignent des vies des Japonaises de leur temps sous forme littéraire, c’est-à-dire la forme la plus active, la plus directe, la plus touchante et la plus compréhensive pour le lecteur. Ainsi contribuons-nous à la compréhension de la société et de la culture japonaises.
Le premier chapitre est consacré à la période de la guerre entre 1935 et 1945. Le deuxième chapitre concerne l’époque de la remontée économique rapide, partant des ruines et de la famine de l’après-guerre entre 1945 et 1955. En effet, 1955 marque la fin de l’après-guerre au Japon. Le troisième chapitre porte sur l’époque de la croissance économique fleurissante entre 1955 et 1970. Et le dernier et quatrième chapitre parcourt la période entre 1970 et 1975. C’est la période où quasiment tous les Japonais se croient sortis de la misère, ils se considèrent appartenir à la classe moyenne et ils s’en réjouissent.
Quant au nombre de nouvelles, nous analysons en tout cinquante-sept nouvelles : dix-huit œuvres dans le premier chapitre, dix dans le deuxième, vingt-et-une dans le troisième et huit dans le quatrième. Et nous comptons au total cent-douze personnages féminins à étudier, soit quarante-et-un dans le premier chapitre, dix-huit dans le deuxième, trente-trois dans le troisième et vingt dans le quatrième.
À travers l'évolution et les bouleversements dans le temps, les vies de nos héroïnes se modifient. D’abord, elles vivent dans la stricte obéissance de la règle sociale. Ensuite, elles tombent dans la pauvreté et la misère à cause de la guerre. Et puis arrive le temps du partage des tâches entre les hommes et les femmes et ces dernières se retirent presque complètement dans leur foyer. Néanmoins, l’éducation des filles est renforcée régulièrement, même si la raison principale est d'en faire de « bonnes épouses et bonnes mères ».
Nous remarquons que la morale des Japonaises ne se transforme pas pendant la période concernée par notre recherche. Un changement significatif semble intervenir par la suite.
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Le kawaii : répercussion d’un idéal culturel et médiatique sur l’identité féminine japonaisePolleri, Maxime 06 1900 (has links)
Ce mémoire propose de mettre à jour l’impact d’une culture visuelle donnée dans la formation et la construction d’une identité féminine japonaise. L’idéal en question, connu sous le nom de kawaii, prône le caractère mignon, adorable et enfantin de la gent japonaise. Les représentations féminines y étant rattachées diffèrent en fonction des lieux et des clientèles visées. Ces différents façonnements ont par la suite une influence prépondérante sur la vision, la perception et l’acceptation sociale des Japonaises, notamment face à leur identité, mais aussi face aux rôles qu’elles entretiennent dans la société moderne. L’esthétisme du kawaii a vivement été critiqué dans les milieux anthropologiques. Nombreux sont ceux qui perçoivent cette image enfantine de manière négative, lui attribuant une influence particulièrement néfaste. Cependant, ces jugements découlent d’une incompréhension liée à des connotations spécifiques, ainsi qu’à des erreurs épistémologiques. L’hégémonie médiatique rattachée à l’idéal du kawaii provient surtout d’une politique économique favorisée par le gouvernement, répondant au nom de Cool Japan. Les représentations féminines y étant associées prônent le caractère docile, innocent et inférieur de la femme. Ces images ne sont pourtant pas représentatives des identités et des rôles véhiculés par la femme japonaise. Elles ne servent qu’à renforcer des présuposés culturels. De par le kawaii, les intellectuels, qu’ils soient Japonais ou non, ont bien souvent fait endosser aux Japonaises des identités et des rôles stéréotypés, qui sont pourtant loin d’être le lot de la jeune génération. / The overall objective of this thesis is to update the impact of a given visual culture in the formation and construction of a female identity in Japan. This ideal, known as kawaii, advocates cuteness and childish behaviour. The female representations related to this ideal differ according to the different groups and locations analyzed. As a result, these variances have an important influence on the vision, perception and social acceptance of Japanese women, particularly when they are linked to their identity. The aesthetics of kawaii has been strongly criticized by the anthropological community. Cuteness has often been looked in a negative way as having harmful consequences for Japanese women. However, these judgments stem from a misunderstanding related to epistemological errors, as well as the misuse of the connotations of Japanese words. The hegemony attached to the ideal of kawaii mainly comes from an economic policy promoted by the government and known as Cool Japan. The female representations found in this policy are linked to the inferior state of Japanese women. Despite that, these images are not representative of identities and roles associated with Japanese women. They mainly reinforce cultural stereotypes. Through the kawaii phenomenon, intellectuals, be they Japanese or not, have often endorsed fixed identity and stereotyped gender roles for Japanese women, which are far from the reality of the younger generation.
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Mori Arimasa : le Japon et l’Europe au travers de sa philosophie de l’« expérience » / Mori Arimasa : Japan and Europe through his philosophy of "experience"Rauber, Laurent 02 September 2014 (has links)
Mori Arimasa (森有正, 1911-1976) a élaboré à partir de son propre cheminement ce qu’il est convenu d’appeler sa philosophie de l’« expérience ». Elle inscrit ses développements dans la comparaison culturelle Europe - Japon, notamment au travers de la distinction « expérience » (経験) / « vécu » (体験). Dans notre travail, nous mettons en question les développements comme les fruits de cette philosophie de l’« expérience ». Pour ce faire, nous commençons par présenter une biographie de l’auteur. Dans un deuxième temps, nous proposons une présentation critique de sa philosophie de l’« expérience », qui selon nous reprend les problèmes de la pensée dichotomiste classique (de Descartes à Bergson) qui renferme un profond mysticisme. La confrontation culturelle entre le Japon et l’Europe est directement tributaire de cette aporie, combinée à une vision partiale : il y a ainsi une bonne « expérience » occidentale et un mauvais « vécu » japonais. Mori se positionne donc en marge de son époque, qui essayait de mettre en question l’hégémonie occidentale et de défendre la pluralité des cultures. Enfin, nous proposons une traduction commentée d’Expérience et Pensée (『経験と思想』, 1970-1972). Miné par les contradictions, les préjugés et le désespoir, Mori échoue finalement à proposer une voie positive pour le Japon. Dans le commentaire à la traduction, nous essayons de rediriger la philosophie de l’« expérience » vers une voie plus positive. / From his own path, Mori Arimasa (森有正, 1911-1976) developed his so-called philosophy of “experience”. His philosophy eventually grew into an intercultural comparison model, the dualism of two forms of experience, keiken (経験) and taiken (体験). In this study, we tried to challenge the development and the fruits of this philosophy of “experience”. We started with a biography of the author. Then we presented his thought around “experience”, which we think inherit the problems of the dichotomous vision of reality, which cross the French classical philosophy from Descartes to Bergson. The confrontation between Europe and Japan is directly dependent on this dualistic view, which has no solution to offer instead mysticism, and combined with the partial judgment of the author, coming from his own personal life. Finally, in his thought, the “good” western experience is pushed against the “bad” Japanese experience. Lastly, we propose a translation in French for his “great” essay, Experience and Thought (『経験と思想』, 1970-1972). Undermine by his contradictions, his bias and despair, Mori did not manage to open a positive way for Japan. In the commentary of the translation, we tried to redirect his philosophy in a more positive way.
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Le kawaii : répercussion d’un idéal culturel et médiatique sur l’identité féminine japonaisePolleri, Maxime 06 1900 (has links)
Ce mémoire propose de mettre à jour l’impact d’une culture visuelle donnée dans la formation et la construction d’une identité féminine japonaise. L’idéal en question, connu sous le nom de kawaii, prône le caractère mignon, adorable et enfantin de la gent japonaise. Les représentations féminines y étant rattachées diffèrent en fonction des lieux et des clientèles visées. Ces différents façonnements ont par la suite une influence prépondérante sur la vision, la perception et l’acceptation sociale des Japonaises, notamment face à leur identité, mais aussi face aux rôles qu’elles entretiennent dans la société moderne. L’esthétisme du kawaii a vivement été critiqué dans les milieux anthropologiques. Nombreux sont ceux qui perçoivent cette image enfantine de manière négative, lui attribuant une influence particulièrement néfaste. Cependant, ces jugements découlent d’une incompréhension liée à des connotations spécifiques, ainsi qu’à des erreurs épistémologiques. L’hégémonie médiatique rattachée à l’idéal du kawaii provient surtout d’une politique économique favorisée par le gouvernement, répondant au nom de Cool Japan. Les représentations féminines y étant associées prônent le caractère docile, innocent et inférieur de la femme. Ces images ne sont pourtant pas représentatives des identités et des rôles véhiculés par la femme japonaise. Elles ne servent qu’à renforcer des présuposés culturels. De par le kawaii, les intellectuels, qu’ils soient Japonais ou non, ont bien souvent fait endosser aux Japonaises des identités et des rôles stéréotypés, qui sont pourtant loin d’être le lot de la jeune génération. / The overall objective of this thesis is to update the impact of a given visual culture in the formation and construction of a female identity in Japan. This ideal, known as kawaii, advocates cuteness and childish behaviour. The female representations related to this ideal differ according to the different groups and locations analyzed. As a result, these variances have an important influence on the vision, perception and social acceptance of Japanese women, particularly when they are linked to their identity. The aesthetics of kawaii has been strongly criticized by the anthropological community. Cuteness has often been looked in a negative way as having harmful consequences for Japanese women. However, these judgments stem from a misunderstanding related to epistemological errors, as well as the misuse of the connotations of Japanese words. The hegemony attached to the ideal of kawaii mainly comes from an economic policy promoted by the government and known as Cool Japan. The female representations found in this policy are linked to the inferior state of Japanese women. Despite that, these images are not representative of identities and roles associated with Japanese women. They mainly reinforce cultural stereotypes. Through the kawaii phenomenon, intellectuals, be they Japanese or not, have often endorsed fixed identity and stereotyped gender roles for Japanese women, which are far from the reality of the younger generation.
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Une Histoire de l'émigration, de l'immigration et de la colonisation japonaise au Brésil (1895-1942) : une autre histoire du Japon / A History of Japanese emigration, immigration and colonization in Brazil (1895-1942) : antoher history of JapanDo nascimento, Anthony 22 September 2017 (has links)
L’émigration internationale de la main-d’œuvre japonaise signe ses débuts au commencement de l’ère Meiji (1868-1912), soit en l’an 1868. Quant à elle, l’histoire de l’émigration, de l’immigration et de la colonisation japonaise au Brésil débute en 1908, lorsque le Kasato Maru (« Vapeur Kasato ») quitte le port de Kôbe pour acheminer les premiers immigrés japonais destinés à travailler sur les plantations caféières de l’État du São Paulo. L’objectif de cette thèse est de montrer que du point de ses agents (personnel politique et compagnie de l’émigration notamment), l’émigration, l’immigration et la colonisation japonaise au Brésil étaient vouées à remplir une mission de premier plan dans la construction du Japon dans l’outremer, notamment en participant activement à l’expansion économique de l’Archipel à l’étranger. Elle a pour point de départ un constat établi par Môri Kôichi, selon lequel la migration des travailleurs Japonais au Brésil, et partant dans l’outremer en général, est trop souvent ignorée par l’historiographie japonaise, alors que selon lui elle compte parmi les processus politiques et économiques qui ont favorisé l’émergence de l’Etat-Nation du Japon, depuis les débuts de l’ère Meiji (1868-1912) et au moins jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle repose sur l’idée mise en avant par Nancy L. Green et François Weil, selon laquelle l’histoire migratoire est majoritairement écrite par les pays d’immigration, alors qu’elle mériterait également d’être traitée par les pays d’émigration, dont les « politiques de départ » élaborées par leurs gouvernements révèlent bien que ceux-ci entendaient associer la double entreprise migratoire et coloniale (de type pacifique et agricole) à la construction nationale – et c’est également le cas, nous le croyons, au Japon. Notre travail emprunte sa méthodologie au cadre des études historiques, et repose essentiellement sur l’analyse des archives diplomatiques du Japon relatives à l’émigration, l’immigration et la colonisation japonaise à l’étranger. D’autres documents d’archives en langues japonaise et portugaise viennent compléter le corpus archivistique constitué à cet effet. La thèse est structurée chronologiquement autour de trois périodes. La première, située entre 1868 et 1908, est dédiée au traitement historique des prémices de l’émigration japonaise, et plus notamment aux processus de négociations qui aboutit à l’entame officielle des liens diplomatiques entre le Japon et le Brésil. La seconde, couvrant les années 1910, traite des débuts de l’immigration, mais aussi de la colonisation agricole japonaise au Brésil. Enfin, la troisième propose un traitement complet des années 1920 et 1930 ; deux décennies déterminantes marquées par la montée du nationalisme brésilien, et au cours de laquelle le gouvernement du Japon reprend le contrôle des processus migratoires grâce à la promulgation d’une politique d’aide et d’encouragement à l’émigration en 1925. / The Japanese labor emigration is a phenomenon that has occurred as soon as the Meiji Era has been proclaimed, in 1868, when the Archipelago decided to open its doors to the world. Japanese emigration to Brazil began in 1908 when 781 contracted farmers arrived at the port of Santos in the state of São Paulo. The present dissertation aims at showing that emigration, immigration and colonization in Brazil were designed by its main actors (such as politicians and emigration companies) as a mean for the expansion of Japanese economy abroad, and, in that regard, can be considered to have contributed to the nation-building of Japan. This works rests upon a conclusion drew up by Mori Kôichi, who argues that Japanese emigration to Brazil, but also in the whole world, is not much analyzed by Japanese historians, even though, according to him, it appears to have been one of the main process that supported the emergence of Japan’s State, from the very beginning of the Meiji Era (1868-1912) to the eve of World War II. Its premises rest upon the idea that the history of migrations is mainly written by the receiving countries, however it should also be the concern of sending countries, whose “departure policies” revealed that emigration and agrarian colonization were designed to contribute to the sender State-building process – and we believe this was also true for Japan. The present dissertation borrows the methodological framework of historical studies and, for its major part, rests upon the use of Japan’s diplomatic records dealing with the Japanese emigration, immigration and colonization in Brazil from 1895 to 1942. It is chronologically structured around three periods. The first part, from 1868 and 1908, the focuses on the beginning of the Japanese emigration to Brazil, that is the establishment of diplomatic relations between Japan and Brazil and the organization process of the first departure of Japanese emigrants to Brazil. The second part, from 1908 to 1920, describes the start of both Japanese emigration and Japan’s agricultural colonization in Brazil. The third part finally deals with the Japanese emigration, immigration and colonization during the 1920s and the 1930s; two important decades characterized by the rise of nationalism in Brazil on one hand, and on the other by the active promotion of emigration by Japan’s government, via the implementation of a national policy of emigration in 1925.
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Les Feux du Goma : du traitement de la souffrance sociale par la nouvelle religion japonaise Agonshû / The Goma Fire Ritual : the New Religion Agonshû's Response to Contemporary Social SufferingBenod, Alexandre 29 November 2013 (has links)
Agonshû est une "nouvelle nouvelle religion" fondée en 1978 par Kiriyama Seiyû. Les enseignements soulignent le fait que toute la misère du monde est causée par les pollutions karmiques de nos ancêtres et que le goma (rite du feu) est la solution de Agonshû pour traiter cette souffrance sociale. Depuis la fin du 20e siècle, Agonshû a étendu ses activités à l'étranger pour promouvoir la paix mondiale en réalisant de nombreuses cérémonies du goma en dehors de l'archipel. Les évènements de la Seconde Guerre mondiale servent à déterminer le choix du lieu pour la cérémonie, comme le rite du goma organisé en 2009 à Guadalcanal ou encore la croisière qui a traversé l'Océan Pacifique en 2012, régions où de nombreux soldats japonais sont décédés. Au-delà du travail mémoriel, cette stratégie est également une manière d'obtenir du prestige et de l'autorité en dehors, mais surtout dans le Japon. Le nationalisme est au cœur de ces rituels. Pendant les entretiens, des membres ont insisté sur le fait que "seul le Japon et Agonshû peuvent accomplir la paix mondiale." Ces déclarations mettent en relief le double discours de Agonshû : d'un côté la promotion de l'universalisme parmi les êtres humains et de l'autre l'affirmation de la supériorité des religions japonaises. Pour Agonshû, le pacifisme est un nationalisme.Agonshû-Goma-Nouvelles religions japonaises-Bouddhisme-Ésotérisme-Sécularisme-Modernité-Souffrance sociale-Travail de mémoire / Agonshû is a Japanese 'New New Religion' founded in 1978 by Kiriyama Seiyû. The teachings point out that all of life’s problems and misfortunes are the result of spiritual and karmic hindrances and the goma (fire rite) is the religious response from Agonshû to cure social suffering. Since the end of the 20th century, Agonshû has extended its activities abroad to pray for World Peace, and performed numerous goma ceremonies outside Japan. The choice of the place of the ceremony is mostly lead by its importance during World War 2, like the Goma held at Guadalcanal in 2009 or in the Pacifics Ocean in 2012 where many Japanese soldiers had lost their lives. Beyond completing a Memory Work, this strategy is also a way to gain authority and prestige outside, but also inside Japan. Nationalism is on the core of these rituals. As followers told me during interviews about World Peace : "only Japan can accomplish this, only Agonshû". These kinds of affirmations stress the edge where Agonshû sits. On the one hand there is the promotion of universalism among human being and on the other hand the absolute superiority of the Japanese religions. In Agonshû’s discourse, pacifism forges nationalism.
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Images de femmes dans la littérature japonaise contemporaine, 1935-1975: cas des nouvelles couronnées par le prix Akutagawa / Images of Japanese women in the Japanese contemporary literature, 1935-1975: short-stories crowned with the Akutagawa PrizeHayashi, Mari 28 February 2008 (has links)
The images of Japanese women in the Japanese contemporary literature (1935-1975) — Short-stories crowned with the Akutagawa Prize<p><p>\ / Doctorat en sciences sociales, Orientation sociologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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