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Affirmation du sentiment national belge au travers de la représentation du paysage, 1780-1850Favry, Amélie 21 March 2005 (has links)
Entre 1780 et 1850, les Belges développent une image symbolique de leur environnement physique. Cette image, conjuguée à une action de transformation du terrain, participe à la structuration de l’environnement belge en un territoire national. Elle témoigne d’une grande stabilité durant l’époque considérée. Dans cette optique symbolique, l’environnement belge incarne les caractères de la communauté nationale, il exprime non seulement le long passé partagé par le sol et les hommes, les interactions séculaires qui les lient, mais aussi les aspirations nourries par les Belges à l’égard de l’avenir.<p>Les premières images mentales du territoire national développées dans le chef des Belges consistent en lieux génériques (les expressions en italiques sont empruntées à Bernard Debarbieux). Définis par le discours, ces lieux génériques sont des environnements physiques dont la physionomie résulte des donnés naturels et de leur transformation par l’homme. La physionomie de ces lieux est donc dominée par l’agriculture, l’industrie et l’habitat humain. Ces configurations génériques ne recouvrent en réalité qu’une partie du territoire national. Leur élection en tant que résumé idéal du territoire belge, reflète les aspirations de la communauté.<p>La qualité esthétique paysagère des lieux génériques du territoire belge n’apparaît pas cependant avec évidence aux contemporains. Un écart sépare le discours et la représentation picturale. Si le premier reconnaît souvent une qualité esthétique aux lieux génériques, qui deviennent alors des paysages, la représentation iconographique se montre plus réticente à leur égard.<p>Les Belges de l’époque développent une seconde facette symbolique de leur territoire. Ils soulignent l’omniprésence des souvenirs historiques nationaux dans leur environnement. La Belgique leur apparaît telle un ensemble de lieux de condensation. Le discours contemporain et les œuvres des peintres, lithographes ou graveurs, témoignant d’une cohésion remarquable, illustrent abondamment les lieux de condensation belges. <p>Les Belges cherchent à diffuser ces images mentales parmi leurs compatriotes. Ce projet collectif répond à une volonté de faire connaître et adopter ces paysages symboliques par l’ensemble des membres de la nation. Cette connaissance passe pour le socle sur lequel peuvent se développer les sentiments d’attachement à la patrie et d’identification à la nation. Le discours et l’image sont mobilisés à cette fin.<p>Ces préoccupations interviennent dans le travail des peintres de paysages. Toutefois, le choix d’un site par un paysagiste belge représentant l’environnement national, est d’abord guidé par des critères internes à la pratique picturale. Ses critères de choix rencontrent en effet ceux qu’émet le discours de l’époque définissant les normes de qualité esthétique d’un tableau. L’artiste tend en outre à satisfaire les attentes du public, lequel cherche à combler son envie d’évasion hors de la cité, mais aussi à se rassurer quant à l’harmonie et à la viabilité de la société contemporaine. Les peintres (et donc leur public) manifestent pourtant une faveur particulière envers les sites belges. Ce goût dénote une identification et un attachement au pays habité par la nation historique, telle que la décrit le discours contemporain. Même s’il vient après la satisfaction des critères esthétiques, le critère de l’identification à un site belge intervient de façon notable dans l’attrait exercé par un paysage peint. <p>Il apparaît ainsi que les lieux génériques (agricoles et industriels) passent difficilement le premier crible, esthétique, tandis que les lieux de condensation satisfont tant les attentes esthétiques que les attentes symboliques – qualité qui assure leur succès en tant que motifs picturaux.<p>Les paysagistes élaborent en outre une image paysagère générique de la Belgique qui est une adaptation, conforme aux critères d’appréciation en vigueur dans le champ de la représentation picturale, du paysage générique agricole et industriel défini par le discours contemporain. Leurs œuvres dépeignent en effet la Belgique comme un territoire réalisant les canons pittoresques, comme un environnement verdoyant, boisé, vallonné, peuplé, traversé de rivières, semé d’habitations, de moulins ou autres fabriques anciennes. Dans les années 1840, les paysagistes développent également une nouvelle facette dans ce paysage générique pictural, en représentant les étendues arides, stériles et très peu peuplées, présentes sur le territoire. Cette apparition inaugure une période nouvelle, durant laquelle l’image picturale de la Belgique se dédouble, embrassant, d’une part, les sites prisés durant les premières décennies du siècle et, de l’autre, les plaines de bruyères désertes peu à peu investies d’une valeur identitaire et élevées au rang de configuration générique nationale. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le manoir de Kerazan et ses propriétaires : Architecture, décor inérieur et collections / Kerazan's manor and its owner : architecture, interior design and collections.Gayet, Gwenn 29 January 2014 (has links)
Le domaine de Kerazan, ensemble encore méconnu, fut légué à l’Institut de France par Joseph-Georges Astor en 1929. Situé en plein cœur du Pays Bigouden, sur la route de Pont-l'Abbé à Loctudy, le manoir de Kerazan est aujourd'hui l’un des fleurons de l’art de vivre au XIXe siècle, en sud Finistère. S’étalant du XVIe siècle à 1934, toute une collection d’arts décoratifs imprègne le manoir : toiles de maîtres régionaux, meubles bretons ou encore faïence de Quimper font vivre ce bâtiment comme ils font vivre le passé. Cet ensemble éclectique fut composé par une famille de trois collectionneurs : Joseph Astor II, Maire de Quimper de 1870 à 1886, conseiller général (de 1877 à 1895) et premier Sénateur républicain du Finistère, élu en 1890, et qui le restera jusqu’à son décès, en 1901. Son fils, Joseph-Georges Astor, docteur en droit, compléta la collection familiale tout au long de sa vie, avant de léguer - sous certaines conditions - l’ensemble de la collection à l’Institut de France. Dernier membre de cette famille de collectionneurs, beau-frère de Joseph Astor II et oncle de Joseph-Georges Astor, Georges Arnoult fut élu Député de la seconde circonscription de Quimper de 1876 à 1885. Le manoir et son domaine, connurent de très amples modifications, depuis la fin du XVe siècle à nos jours, et c’est ce que nous allons aborder ici, par le prisme de différentes disciplines, à savoir : histoire politique, histoire sociale et histoire des arts.Ce fut donc sous l’action de plusieurs familles et collectionneurs que le manoir fut modifié : tant dans son architecture, que dans ses décors intérieurs. Enfin, nous analyserons, l’histoire du goût au travers de l’exemple de la constitution de la collection de Kerazan. Peintures, mobiliers et objets quotidiens demeurés en l’état méritent-ils l’appellation de « collection bretonne » ? Quels étaient les objectifs de cette collection, quelles impulsions peuvent en être dégagées, et quels processus avons-nous pu déceler ? Ces derniers peuvent-ils être comparés à d’autres collections ? / The domain of Kerazan, still an underestimated set, was bequeathed to the Institute of France by Joseph-Georges Astor in 1929. Placed right in the heart of the Bigouden County, between Pont-l'Abbé and Loctudy, the manor house of Kerazan is today one of the jewels of the lifestyle in the XIXth century, in South Finistère. Spreading out from the XVIth century to 1934, a whole collection of decorative arts fills the manor house: paintings of regional masters, Breton furniture or still earthenware of Quimper make this building live as they make the past live. This eclectic set was made by a family of three collectors: Joseph Astor II, Mayor of Quimper from 1870 to 1886, member of the “General Council” (from 1877 to 1895) and first republican Senator of Finistère, elected in 1890 until he died in 1901. His son, Joseph-Georges Astor, Doctor of Law, continued the family collection throughout his life, before bequeathing - under certain conditions - the whole collection to the Institute of France.Last member of this family of collectors, brother-in-law of Joseph Astor II and uncle of Joseph-Georges Astor, Georges Arnoult was elected Member of Parliament of the second district of Quimper from 1876 to 1885.The manor house and its domain, have known very important modifications, since the end of the XVth century up to nowadays, and that is what we are going to study here, thanks to various subjects, that is to say : political history, social history and art history.Thus, the manor house was changed thanks to several families’ and several collectors’ actions in its architecture and also in its internal decoration. Finally, we will analyze, the history of taste through the example of the constitution of the collection of Kerazan. Do paintings, furniture and daily objects deserve the name of " Breton collection "?What were the goals of this collection, which trends can be observed, and which processes could we identify ? Can the latter be compared with other collections ?
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Le personnage apocryphe dans l'oeuvre de Max Aub / The apocryphal character in Max Aub's workFintzel, Julie 20 November 2015 (has links)
Notre travail s'inscrit dans une perspective d'histoire de la littérature et cherche à conduire une réflexion globale sur la nature, la signification et la portée de l’utilisation de l’apocryphe chez l'écrivain espagnol Max Aub (Paris, 1903, Mexico, 1972). Le procédé sous-tend l'ambitieux projet de "El Laberinto Mágico" _Le Labyrinthe Magique ̶, qui regroupe les œuvres consacrées à la guerre civile espagnole. Max Aub rompt avec une première pratique expérimentale de la littérature pour se focaliser désormais sur le jeu d’un personnage résolument plongé dans l’Histoire, et la création du personnage apocryphe prend chez l'auteur une valeur de témoignage existentiel, qui dépasse la dimension ludique du mélange entre fiction et réalité. Dans un siècle caractérisé par les guerres et la violence, chez un auteur profondément marqué par la guerre civile espagnole et la douloureuse expérience du déracinement, le personnage apocryphe renvoie aussi à la question identitaire, autant qu’à l’expérience de l’altérité et à l’exploration d’autres possibles itinéraires existentiels. Cette exploration des limites du genre narratif contribue à la résolution de la « crise du roman » des années vingt, s'inscrit dans une double perspective européenne et nationale, et s'ancre dans l'Histoire au point de donner de celle-ci une vision nouvelle. / This doctoral thesis has benn aproached in a perspective of history of literature, and aims to consider a global thought about the nature, the meaning and the impact of the use of the apocryphal for the Spanish writer Max Aub (Paris, 1903, Mexico City, 1972). The process underpins the ambitious project of "El Laberinto Mágico" ̶The Magic Labyrinth ̶, which groups together the works dedicated to the Spanish Civil War. Max Aub breaks with a first experimental practice of literature to focus from this point onward on the game of a character firmly immersed in History. The creation of the apocryphal character takes for the author a value of existential testimony, which goes beyond the playful dimension of the fiction and reality mix. In a century characterized by wars and violence, in an author deeply marked by the Spanish Civil War and the painful uprooting experience, the apocryphal character also goes back to the question of identity, as well as the otherness experience , and the exploration of the other possible existential paths. This exploration of the limits of the narrative genre contributes to the resolution of the "crisis of the novel" in the twenties, it is also part of a double perspective, national and European, and is anchored in History, to the point where it gives of it a new vision.
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La diffusion de l'art du second atelier de sculpture de Silos dans le nord de l' Espagne / The diffusion of the art of the Second Master of Santo Domingo de Silos in the Northern Spanish Romanesque sculptureCharette, Charlotte de 21 January 2014 (has links)
Dans le dernier tiers du XIIe siècle, la sculpture romane espagnole connaît un renouvellement de grande ampleur qui aboutit à la création de véritables chefs-d’œuvre et suscite une production d’une exceptionnelle fécondité. Au monastère de Silos eurent lieu à cette époque d’importantes transformations, au cours desquelles intervint un des plus grands sculpteurs de la période : le Second Maître de Silos. Celui-ci, fut, avec Maître Mathieu à Compostelle, le principal inspirateur d’un vaste courant de sculptures qui envahit tout le Nord de l’Espagne, à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle. La prospérité que connaît alors le pays entraîne en effet un développement considérable de l’activité architecturale. En Aragon, en Navarre, en Vieille-Castille, les sculpteurs espagnols s’inspirèrent des grands maîtres et décorèrent jusque dans les années 1200-1210, un grand nombre de monuments alors en chantier. De cette abondante production se dégagent d’importants pôles régionaux, qui apparaissent comme des relais de l’art de Silos : c’est le cas notamment pour Burgo de Osma, Soria, Estella ou Tudela. Ce renouvellement de la sculpture concerne aussi bien de grands ensembles, comme les cloîtres et les grandes façades, que des productions plus modestes, églises rurales ou petits reliefs. Ce travail visait à déterminer dans ces sculptures ce qui provient de Silos, de Compostelle ou d’ailleurs. Cela nous a permis d’émettre des hypothèses sur les chemins de diffusion de l’art du second Maître de Silos. La domination de l’art de Silos paraît claire dans les régions les plus proches du monastère, c’est-à-dire dans la meseta castillane. Dans les anciens évêchés de Burgos et d’Osma, l’empreinte de Silos est des plus prégnantes, et marque durablement les artistes, qui deviennent à leur tour des relais de l’art de Silos, qui se diffuse ainsi dans les régions voisines. Dans les zones plus éloignées du monastère castillan, la propagation de l’art de Silos est parfois plus complexe à déterminer, car s’y mêlent des éléments venus d’ailleurs, de Compostelle, notamment, ou des influences locales. / At the end of the 12th century, the Spanish Romanesque sculpture knows a great renewal, which leads to the creation of true masterpieces. In Santo Domingo de Silos, one of the greatest sculptor of the time, the Second Master creates one of the most beautiful example of Romanesque sculpture. With Maître Mathieu, he is the principal initiator of a vast movement, which spread over the entire Northern Spain. At this time, the prosperity of the country involves an important development of the architectural activity. In Aragon, Navarra, Castile, Spanish sculptors take inspiration from the great masters and carry out the decoration of many monuments. They work in Burgo de Osma, Soria, Estella, Tudela, in cloisters and cathedrals, but in small churches as well. This research tries to determinate how the art of the Second Master of Silos spread over in the latest Romanesque sculpture of Spain.
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En "Rave" et contre tout ? Dimensions festives et oppositionnelles du monde des free parties / Irr(a)verent? Festive and Oppositional Dimensions of the World of Free PartiesPlouchard, Nathalie 16 June 2017 (has links)
Au carrefour de la sociologie de la culture et de la sociologie de la déviance, ce travail porte sur les dimensions festives et oppositionnelles du monde des free parties, qui s’articule autour de manifestations techno clandestines et marginales. A partir d’une enquête ethnographique, il s’agit d’examiner une pratique culturelle et musicale mais aussi de saisir la variété des expressions oppositionnelles que les jeunes engagés dans ce monde y déploient. A la suite d’un travail de clarification théorique, cette recherche s’inspire de la notion de contre-culture, dans laquelle l’idée de conflictualité est centrale. Cet outil conceptuel permet d’explorer diverses facettes de l’univers free, controversé et encore largement méconnu, et notamment sa composante « contre ». On peut ainsi montrer que, si le monde free est loin d’être réductible à ses dimensions oppositionnelles, celles-ci peuvent donner un relief particulier à la fête – et réciproquement. La pertinence du croisement entre l’objet « free parties » et l’outil conceptuel « contre-cultures » est due en partie à la double déviance, sociale et légale, qui caractérise les fêtes techno étudiées. Les différents aspects oppositionnels mis en évidence dans ce monde juvénile, ainsi que la distinction entre non-conformité et contestation qui en émane, permettent d’analyser le rapport entre déviance, illégalité, conflictualité/illégalité à la lumière du cas des free parties. / At the crossroads of the sociology of culture and the sociology of deviance, this work focuses on the festive and oppositional dimensions of the free party world, which revolves around clandestine and marginal techno events. Based on an ethnographic research, this study aims to examine a cultural and musical practice but also to grasp the various oppositional expressions unfolding within this youth culture. After providing a theoretical clarification, I draw on the notion of counterculture, in which the idea of conflict is central. This conceptual tool enables me to explore various facets of the free party universe, controversial and still largely misunderstood, and in particular its antagonistic elements. Thus I show that, while the free party world does not amount to its oppositional dimensions, the latter can enhance the festive experience – and vice versa. The double deviance – both social and legal – characteristic of the studied techno parties makes it all the more relevant to bring together this object of study and the concept of counterculture. The various oppositional aspects of this youth culture I highlight, as well as the resulting distinction between nonconformity and contention, enable me to analyze the relationship between deviance, illegality, and conflict/counterculture in the light of the case of free parties.
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Hippolyte Bellangé (1800-1866), reconnaissance et oubli d'un artiste aux origines de la légende napoléonienne / Hippolyte Bellangé (1800-1866), rise and fall of an artist at the origins of the Napoleonic legendSazio, Solène 23 March 2018 (has links)
Hippolyte Bellangé a connu une longue carrière qui s’est étendue de la Restauration au Second Empire. Après avoir exposé ses premières peintures au Salon de 1822, cet élève de Jean-Antoine Gros s’impose rapidement dans le milieu comme l’un des principaux chantres de la légende napoléonienne. Élevé en pleine gloire et effervescence du 1er Empire, il appartient à une génération d’artistes qui, au lendemain de Waterloo, va transposer dans son œuvre toute une palette de mélancolie et de nostalgie envers cette rutilance passée, tout autant entraperçue que fantasmée. Le succès de Bellangé, fortement corrélé à un contexte propice à la propagation de la légende napoléonienne, donne un aperçu intéressant sur les évolutions de l’opinion publique d’une part, et des attitudes politiques d’autre part, vis-à-vis de la figure de Napoléon Bonaparte. Ses œuvres se caractérisent en outre par l’application qu’il met dans l’évocation et la description du quotidien. Son installation à Rouen lui donne notamment l’occasion de créer une iconographie renouvelée de la campagne normande. Homme public et artiste aux multiples facettes, sa carrière a par ailleurs été marquée par son activité de conservateur du musée des Beaux-arts de Rouen. Ce parcours pluridisciplinaire nous offre un champ d’étude remarquable et une documentation précieuse sur la carrière et le statut des artistes du milieu du XIXe siècle. L’analyse de la vie et de l’œuvre d’Hippolyte Bellangé, resituées dans leur contexte politique, nous offre enfin l’occasion de questionner les notions d’art engagé, d’art populaire et d’art patriote dans les années qui ont suivi le 1er Empire. / Hippolyte Bellangé had a long career that extended from the Restoration to the Second Empire. After exhibiting his first paintings at the Salon of Paris in 1822, this disciple of Jean-Antoine Gros quickly established himself in the artistic environment as one of the main promoters of the Napoleonic legend. Raised during the full glory and effervescence of the First Empire, he belonged to a generation of artists who, the day after Waterloo, transposed into their work a whole palette of melancholy and nostalgia towards that past glow they half-caught a glimpse of, half-fantasized about. Bellangé's success, which was strongly correlated to a context that was supportive to the spread of Napoleonic legend, gives an interesting insight into the evolution of public opinion on the one hand, and political attitudes on the other, towards the figure of Napoleon Bonaparte.His works are also characterized by the application he puts into the evocation and description of everyday life. His moving to Rouen gave him the opportunity to create a renewed iconography of the Norman countryside. Simultaneously a public figure and a multifaceted artist, his career has also been marked by his position as curator of the Musée des Beaux-arts of Rouen. This multidisciplinary background definitely offers a remarkable field of study and a valuable documentation on the careers and the status of artists in the mid-nineteenth century. The analysis of the life and work of Hippolyte Bellangé, reviewed in their political context, finally gives us the opportunity to question the notions of committed art, popular art and patriotic art in the years following the First Empire.
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Le dispositif d'objets dans un nouveau type d'image au 16e siècle : les portraits de marchandsWaite-Fillion, Alexandra 04 1900 (has links)
Le concept d’un « dispositif d’objets » présent dans le Portrait d’un marchand (v. 1530) de Jan Gossart et le Portrait du marchand Georg Gisze (1532) d’Hans Holbein le Jeune a pour objectif de porter un regard nouveau sur des œuvres trop souvent réduites à des notions d’esthétisme et de symbolisme. En utilisant une approche pluridisciplinaire à notre analyse, nous voulons promouvoir les objets comme acteur dominant dans la mise en scène de l’identité sociale du marchand au 16e siècle.
L’association entre histoire de l’art et anthropologie des techniques permet la validation d’une scénographie de la culture matérielle marchande, ainsi que le dégagement d’un commentaire social inhérent à la proposition artistique de Gossart et Holbein. L’intérêt d’une étude orientée sur les objets promet également l’ouverture d’une réflexion sur la manière de concevoir le portrait d’occupation indépendamment de la valeur anagogique qui lui est généralement associée à la Renaissance.
Le Portrait d’un marchand et le Portrait du marchand Georg Gisze attestent d’un moment ponctuel dans la production spatio-temporelle des portraits de marchands en Europe du Nord au 16e siècle. L’analogie confondante qui unit les deux œuvres prend son essence dans la thématique visuelle engendrée par le « dispositif d’objets ». / The concept of an object system, as found in Jan Gossart’s Portrait of a Merchant (ca. 1530) and Hans Holbein the Younger’s Georg Gisze (1532) aims to reevaluate works which are too often reduced to aesthetics and symbolism. By means of a multidisciplinary approach, the study aims to promote the objects represented in the paintings as the dominant actors in the staging of the social identity of the sixteenth-century merchant.
The association between art history and anthropology of techniques allows the validation of a scenography of the material merchant culture, as well as the emergence of a social commentary inherent to Gossart’s and Holbein’s artistic work. Attention to an object-oriented study also allows for new insights into how to understand the occupational portrait independently of an anagogical value, which is generally attributed to the Renaissance period.
The Portrait of a Merchant and portrait of Georg Gisze attest to a specific moment in the production of merchant portraits in northern Europe during the sixteenth century. The apparently disparate works are united by the object system represented in the paintings.
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Remarks and Reflections on French Recitative: Ban Inquiry into Performance Practice Based on the Observations of Bénigne de Bacilly, Jean-Léonor de Grimarest, and Jean-Baptiste DubosReid, Michael A. (Michael Alan) 08 1900 (has links)
This study concerns the declaimed performance of recitative in early French opera. Because the dramatic use of the voice was crucial to the opera genre, this investigation begins with a survey of historical definitions of declamation. Once the topic has been described, the thesis proceeds to thoroughly study three treatises dealing with sung recitation: Bacilly's Remarques curieuses, Grimarest's Traité de recitatif, and Dubos' Reflexions critiques. Principles from these sources are then applied to representative scenes from the literature. The paper closes with a commentary on the relationship between spoken and sung delivery and on the development of different declamatory styles.
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James Tissot, peintre des récits évangéliquesDefoy, Sophie 06 February 2019 (has links)
La présente étude est consacrée au peintre nantais du XIXe siècle, James Tissot, et à son œuvre d'inspiration biblique intitulée la Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Elle se veut une recherche sur la valeur artistique et historique de l'œuvre. Par diverses façons, James Tissot nous entraîne dans un univers réaliste, basé sur ses recherches archéologiques, typologiques et topographiques. En outre, une connexité s'installe entre les périodes picturales mondaine et biblique de sa carrière artistique, ce qui créera une œuvre teintée d'influences de toutes parts. L'analyse de l'œuvre religieuse se fera par un aperçu de la biographie de l'artiste, une recherche sur sa théorie de l'art biblique, un regard sur le contexte artistique, politique, social et religieux ainsi que sur la fortune critique du peintre, lesquels serviront à cerner les tendances picturales de l'artiste. Enfin, l'influence de l'œuvre religieuse de James Tissot dans le cinéma français et américain se retrouve en postface de ce mémoire. / Montréal Trigonix inc. 2018
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Les représentations graphiques des problèmes de santé mentale : une démarche de recherche-créationSévigny-Vallières, Pascale 15 October 2024 (has links)
Les représentations graphiques des problèmes de santé mentale peuvent être le reflet des considérations de la société à l’égard des personnes atteintes de ces types de troubles. Les artistes ont un rôle à jouer dans les perceptions que l’on peut en avoir car ils reflètent les conceptions d’une société donnée, à une époque donnée. Certains artistes prennent position et cherchent à modifier les perceptions sociales, en contribuant par leurs actions ou leurs créations à la déstigmatisation de ces types de maladies. Cette volonté est au cœur de ce mémoire. Dans un premier temps, cette recherche propose des études de cas de représentations graphiques des problèmes de santé mentale tirés de l’histoire de l’art, de la littérature jeunesse et du roman graphique. Lescas de figure tirés de l’histoire de l’art sont réunis autour du thème de la folie, lesquels permettent de comprendre certains stéréotypes encore présents aujourd’hui. Quant aux exemples tirés du livre graphique plus près de notre époque, on retrouve une volonté de combattre les préjugés. Dans le livre, la maladie se raconte à travers des pathologies graphiques ou des somatographies graphiques, soit de l’intérieur ou bien du point de vue du proche-aidant. Dans un second temps, cette recherche propose un travail de recherche-création qui a pris la forme d’un livre à mi-chemin entre le livre d’artiste et le roman graphique, lequel porte le titre Une année sans lumière. Le présent mémoire rend compte de ces deux aspects théoriques et pratiques qui s’interconnectent. L’analyse du corpus ainsi que le travail de recherche-création ont permis d’explorer et de mieux comprendre une forme d’imaginaire graphique des problèmes de santé mentale en contribuant à les déstigmatiser.
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