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Figures de la « patience » dans la modernité : la recherche proustienne entre l'errance de Bouvard et Pécuchet et le parti pris pongien

Penate, Rocky Patricio 29 February 2012 (has links)
Cette étude porte sur la représentation de la « patience » – considérée comme un mode d’être dans le temps et face à l’Autre à la fois actif et passif – dans quelques œuvres modernes, notamment les écrits philosophiques de Friedrich Nietzsche, les romans Bouvard et Pécuchet et La tentation de saint Antoine de Gustave Flaubert, À la recherche du temps perdu de Marcel Proust et la poésie de Francis Ponge. Dans le premier chapitre, nous nous référons à la pensée de Nietzsche pour bien décrire le contexte moderne qui fait que la vertu de la patience est aussi pertinente à la fin du XIXe siècle et pendant le XXe siècle qu’elle ne l’était pour des penseurs de l’Antiquité gréco-romaine comme Épicure et Sénèque. Dans des œuvres comme La généalogie de la morale et Par-delà bien et mal, Nietzsche montre que ce qu’on considère comme la vertu de la patience se réduit souvent à une simple incapacité d’agir et que les temps modernes exigent un autre type de vertu, une patience renouvelée et affirmative. Dans le deuxième chapitre, nous analysons les thèmes de l’accompagnement et du dévouement dans deux romans flaubertiens afin de déterminer dans quelle mesure il est nécessaire de se retirer du monde et de ses rythmes pour pouvoir se consacrer à quelque chose qui transcende l’individu et ses désirs particuliers. Nous continuons cette réflexion dans le chapitre sur le roman proustien, où l’on peut suivre la trajectoire d’un héros-narrateur impatient d’être aimé et de remplir sa vocation en devenant écrivain. Notre examen de différentes formes de la patience est complétée par une critique du rapport problématique du poète (Ponge) et des objets de ses poèmes, en particulier les animaux qu’il sacrifie au nom de son art. Un schéma fondamental se dessine à travers toutes ces œuvres et les figures de la patience qu’elles véhiculent : le sujet humain, désireux de se rapprocher de l’Autre, sait que, pour ce faire, il faut le laisser être, mais il a aussi besoin de s’affirmer soi-même, d’où une certaine aporie. La patience se révèle comme une réponse possible à ce problème.
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Figures de la « patience » dans la modernité : la recherche proustienne entre l'errance de Bouvard et Pécuchet et le parti pris pongien

Penate, Rocky Patricio 29 February 2012 (has links)
Cette étude porte sur la représentation de la « patience » – considérée comme un mode d’être dans le temps et face à l’Autre à la fois actif et passif – dans quelques œuvres modernes, notamment les écrits philosophiques de Friedrich Nietzsche, les romans Bouvard et Pécuchet et La tentation de saint Antoine de Gustave Flaubert, À la recherche du temps perdu de Marcel Proust et la poésie de Francis Ponge. Dans le premier chapitre, nous nous référons à la pensée de Nietzsche pour bien décrire le contexte moderne qui fait que la vertu de la patience est aussi pertinente à la fin du XIXe siècle et pendant le XXe siècle qu’elle ne l’était pour des penseurs de l’Antiquité gréco-romaine comme Épicure et Sénèque. Dans des œuvres comme La généalogie de la morale et Par-delà bien et mal, Nietzsche montre que ce qu’on considère comme la vertu de la patience se réduit souvent à une simple incapacité d’agir et que les temps modernes exigent un autre type de vertu, une patience renouvelée et affirmative. Dans le deuxième chapitre, nous analysons les thèmes de l’accompagnement et du dévouement dans deux romans flaubertiens afin de déterminer dans quelle mesure il est nécessaire de se retirer du monde et de ses rythmes pour pouvoir se consacrer à quelque chose qui transcende l’individu et ses désirs particuliers. Nous continuons cette réflexion dans le chapitre sur le roman proustien, où l’on peut suivre la trajectoire d’un héros-narrateur impatient d’être aimé et de remplir sa vocation en devenant écrivain. Notre examen de différentes formes de la patience est complétée par une critique du rapport problématique du poète (Ponge) et des objets de ses poèmes, en particulier les animaux qu’il sacrifie au nom de son art. Un schéma fondamental se dessine à travers toutes ces œuvres et les figures de la patience qu’elles véhiculent : le sujet humain, désireux de se rapprocher de l’Autre, sait que, pour ce faire, il faut le laisser être, mais il a aussi besoin de s’affirmer soi-même, d’où une certaine aporie. La patience se révèle comme une réponse possible à ce problème.
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L’archive du "Coup de dés" : étude critique de la réception de "Un coup de dés jamais n’abolira le hasard" de Stéphane Mallarmé (1897-2007) / "Un coup de Dés jamais n’abolira le Hasard" by Stéphane Mallarmé : the "Archive" : critical Study of its Reception (1897-2007)

Roger, Thierry 25 September 2008 (has links)
Ce travail, qui entend rompre avec une vision assez intuitive de "l'effet du Coup de dés" au XXe siècle, cherche à établir son "archive", selon une double perspective : celle de l'archivistique d'une part, qui passe par un recensement des références positives au poème, entre 1897 et 2007, principalement dans le domaine français ; celle de l'archéologie d'autre part, qui implique une tentative d'interprétation des interprétations. Après un panorama de la réception immédiate, nous décrivons le processus d'institutionnalisation progressive du texte, à travers les différents "discours" qui ont pu être tenu (première partie). Puis, afin d'illustrer la dimension polymorphe de cette réception, nous évoquons les différentes transpositions du poème en dehors du domaine poétique : mises en images, mises en scène, mises en musique, mises en concept, mises en page. Il s'agit alors de décrire des "pratiques", qui ont la particularité d'éclairer le poème, tout en étant éclairées par lui. Nous esquissons ensuite l'héritage proprement littéraire du Coup de dés – les reprises formelles – en posant la question du genre (deuxième partie). Cette recherche s'achève sur un bilan critique dégageant les grands conflits d'interprétation, tout en montrant la double dimension du texte, à la fois aporétique et épiphanique. / This work, which intends to break with a fairly intuitive vision "effect of Un Coup de dés" in the twentieth century, seeks to establish his "archive", according to a dual perspective : that of “archivistic” on the one hand, which leeds us to identify positive references to the poem, between 1897 and 2007, mainly in french, that of the “archaeology” on the other hand, which involves the interpretations’ interpretations. After an overview of the immediate reception, we describe the gradual process of text institutionalization, through the various "speech" that have been held (first part). Then, to illustrate the multifaceted dimension of this reception, this work deals with differents transpositions of the poem outside the realm of poetry : image, stage, music, theory, and philosophy. We describe then "practices", which have shed light on the particularity of the poem, while being informed by him. Before concluding, we outline the proper literary legacy of Un Coup de dés - the formal rewrites - by addressing the query of genre (second part). The research concludes with a critical assessment highlighting the major interpretation’s conflicts, while showing the double dimension of the text, both aporetical and epiphanic.
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L’expérience du Néant dans les oeuvres romanesques de Georges Bataille et Raymond Queneau / The experience of nothingness in the fiction works by George Bataille and Raymond Queneau

Rousseau, Guillaume 13 May 2016 (has links)
La présente thèse de doctorat est consacrée à la problématique du Néant dans les œuvres romanesques de Georges Bataille et Raymond Queneau. Une lecture comparée de ces deux auteurs ne semble pas a priori évidente tant leurs œuvres sont éloignées, aussi bien d’un point de vue thématique que d’un point de vue stylistique. Pourtant, les deux auteurs entendent faire du roman, et de la littérature en général, le lieu d’une expérience de pensée leur permettant d’envisager les problèmes fondamentaux de l’homme. C’est à ce titre qu’ils se confrontent au néant de l’existence, sujet d’angoisse qui suscite volontiers le vertige. Nous nous intéressons dans un premier temps à la constitution de cette expérience du Néant, en soulignant qu’elle relève d’une configuration de pensée aussi bien variée qu’hétérodoxe, reflétant l’émulation intellectuelle qui caractérise l’amitié de Bataille et Queneau. Dans une deuxième partie, nous nous interrogeons plus spécifiquement sur l’intérêt de l’écriture romanesque pour traiter de la question du Néant, en particulier au regard de la philosophie. La dernière partie aborde la problématique de la lecture qui permet de faire du Néant inscrit dans les textes une véritable expérience. Tout au long de ce travail, nous montrons ainsi la singularité d’une pensée littéraire dans le rapport problématique qu’elle entretient avec la philosophie. / This PhD work is devoted to the subject of Nothingness in the fiction works by George Bataille and Raymond Queneau. A comparative reading of those two authors is far from obvious in theory because their works are so remote from each other, from a thematic point of view as well as from a stylistic point of view. However, both authors are intent upon turning the novel, and literature in general, into a thought provoking place enabling them to face the fundamental problems of Man. It is for that reason that they address the nothingness of life, a source of anguish prone to provoke vertigo. In a first part, we will reflect upon the building of that experience of nothingness, by underlining that it derives from a frame of mind as varied as heterodox, mirroring the intellectual emulation that is a key feature of the friendship between Bataille and Queneau. In a second part, we will more specifically wonder about the interest of fiction writing to deal with the subject of nothingness, in particular in relation with philosophy. The last part focuses on the question of reading which enables to turn Nothingness inscribed in the texts into a real experience. Throughout this work, we thus show the uniqueness of a literary thinking in its problematic relation with philosophy.
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Au théâtre des pensées. Essais de Péguy, Valéry, Artaud et Michaux / The Essays of Péguy, Valéry, Artaud and Michaux : a theatre of the mind

Gouttefangeas, Maud 11 February 2012 (has links)
Il existe un théâtre des pensées, un espace de création et de jeu où se révèle l’activité pensante. Dans leurs essais, Péguy, Valéry, Artaud et Michaux ont pratiqué un tel théâtre. Par-delà leurs différences, leurs pensées sont remarquables en ce qu’elles cherchent à se représenter à elles-mêmes à travers un modèle théâtral, lequel se configure au point d’intersection de trois théâtres. Le premier renvoie au théâtre réel du premier XXe siècle, qui voit se développer des expérimentations de mise en scène. Les lieux de spectacles et les milieux artistiques dans lesquels évoluent les quatre auteurs abordés participent à la diffusion de ces formes modernes de théâtralité, qui constituent de nouvelles possibilités de représentation dont s’imprègne leur imaginaire. Dans cet imaginaire se déploie un deuxième théâtre, théâtre intérieur auquel diverses voies – mystiques, poétiques (Baudelaire et Mallarmé) et philosophiques (Freud et Bergson) – donnent accès. Un troisième théâtre s’ouvre dans les textes, en se réalisant dans les formes et les valeurs de l’essai. La généalogie du genre, qui passe par Montaigne et Nietzsche, révèle comment, au cœur de l’écriture essayistique, interagissent théâtralisation des pensées et théâtralisation du texte. Une poïétique théâtrale se fonde que les quatre auteurs mettent en œuvre. Les pensées théâtralisées, faisant appel à des figures et des dispositifs qui rappellent ceux qui s’inventent sur les scènes modernes, sont mises en espace, en mouvement et en voix. Les textes veulent donner à voir ce théâtre des pensées où gestes, costumes, décors, éclairages, chœurs, etc., forment des compositions signifiantes. / There is such a thing as a theatre of the mind, a space for creation and play, in which the process of thinking is revealed. Péguy, Valéry, Artaud and Michaud have all experienced this in their essays. Beyond the differences that distinguish their works, their thinking processes are remarkable as they seek to reveal themselves through a model that finds its origin at the intersection of three forms of theatre. The first is the actual theatre of the early 20th Century, in which many experiments occur in the art of mise en scène. The stages and artistic settings in which these four authors evolve are vessels for the transmission of new and modern forms of theatricality ; they present the authors with new possibilities as far as performance is concerned, possibilities from which their minds take inspiration. On this inner stage of the mind, a second form of theatre unfolds to which various paths – mystical, poetic (Baudelaire and Mallarmé) and philosophical (Freud and Bergson) – give access. A third type of theatre can then be found in the four authors’ works, through the various shapes and values of essayistic writing. The genre’s genealogy, from Montaigne to Nietzsche, reveals, at its very core, an interaction between dramatizations of the mind and the text. In other words, a theatrical poietic emerges, which the four authors employ. The dramatized thoughts, calling on devices and mechanisms reminiscent of those being invented on modern stages, are put into place and pushed into movement, given a voice. The texts seek to show this theatre of the mind in which actions, costumes, décor, lighting, chorus, etc., intertwine, forming meaningful compositions
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Expérience et identité romantique : les configurations de l’expérience dans la littérature allemande, anglaise et française du romantisme émergent (1795-1818) / Experience and the Romantic Identity : the Configurations of Experience in German, English and French Literature from the Emerging Romanticism (1795-1818)

Schnebelen, Florence 29 November 2019 (has links)
Notion scientifique et philosophique majeure du XVIIIe siècle, l’expérience s’affirme dans les œuvres du romantisme émergent (1795-1818) à la fois comme un thème privilégié et comme le support d’une élaboration esthétique. Étudier l’appropriation plurivoque de la notion d’expérience dans un corpus comparatiste (Novalis, Mme de Stäel, Coleridge, Tieck, Senancour, Keats, etc.) permet d’examiner, contre un certain héritage de l’histoire littéraire, les nuances de l’identité romantique alors en train de se constituer. L’analyse poétique, couplée à la perspective diachronique qui est celle de l’histoire des idées, fait voir la richesse des conceptions et des attitudes du romantisme en lien avec l’expérience, de la quête à la résignation, de la célébration de l’action au repli introspectif, tout en permettant d’interroger la réception critique et universitaire des œuvres et leur rôle dans la construction d’une certaine identité romantique. / A major scientific and philosophical concept of the eighteenth century, the Experience manifests itself in the works of the new emerging Romanticism (1795-1818); both as a privileged theme and as a contribution to an aesthetic construction.Studying the polyvocal understanding of the notion of experience in a comparative corpus, like in Novalis’, Mme de Stäel’s, Coleridge’s, Tieck’s, Senancour’s, Keats’s, to mention a few, makes it possible to observe, against a certain legacy of literary history, the nuances in the Romantic identity during its own making. The poetic analysis, combined with the diachronic perspective of the history of ideas, shows the wealth of conceptions and attitudes of Romanticism in relation to experience, from the quest to resignation, and from celebration of action to the introspective withdrawal; all while allowing the critical and academic reception of such works to be questioned regarding their role in the construction of a certain Romantic identity.
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La plume et le glaive : Caligula et la création littéraire chez Camus

Nadeau, Jean-Philippe 08 1900 (has links)
Pour Albert Camus, la littérature était à la fois une activité essentielle à son bonheur et un objet de réflexion. Afin de saisir quelle conception de la littérature et quelle vision du rôle de l’écrivain se dégagent de son oeuvre, ce mémoire aborde dans un même mouvement ses deux principaux essais, Le Mythe de Sisyphe et L’Homme révolté, et une pièce de théâtre, Caligula. Notre premier chapitre consiste dans la recherche de ce qui, pour Camus, fait de la création artistique une activité privilégiée dans l’horizon de la pensée de l’absurde et de la révolte. Dans le deuxième chapitre, les différents commentaires émis par la critique à propos de Caligula seront examinés. La pièce, malgré l’opinion dominante, ne raconte pas l’histoire d’un empereur absurde qui se révolte contre son destin. L’importance du thème de la création littéraire dans cette pièce a également été grandement sous-estimée. Enfin, le troisième chapitre de ce mémoire présente notre propre analyse de la pièce. La confrontation de la fiction avec la théorie révèle une grande concordance entre les deux aspects de l’oeuvre de Camus. L’accord n’est cependant pas parfait, et l’étude des points de friction découverts permet d’apporter des éclaircissements sur un des points les plus obscurs des essais de Camus : l’éthique du créateur placé dans une situation où il doit choisir entre tuer et mourir. / For Albert Camus, literature was both an activity crucial to his happiness and a study object. In order to understand what conception of literature can be found in Camus’ writings and the responsibilities of the writer that this definition implies, this memoir studies his two main essays, The Myth of Sisyphus and The Rebel, and one play, Caligula. Our first chapter consist in a research of what makes artistic creation an exceptional activity in the light of Camus’ thoughts on absurd on revolt. In our second chapter, the critics’ various commentaries about Caligula are examined. In spite of what is still the opinion of a majority of critics, the play is not the tale of an absurd emperor who would revolt against his destiny. Also, the theme of literary creation has not been sufficiently studied in that play, in which it plays a determinant role. Finally, the third chapter of this memoir presents our own analysis of the play. The confrontation of fiction and theory reveals a great similarity between the two aspects of Camus’ writings. However, the match is never perfect, and the study of the friction points allows us to shed light on one of the most obscure part of Camus’ essays: the ethic of the creator placed in a situation where he must kill or be killed.
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La plume et le glaive : Caligula et la création littéraire chez Camus

Nadeau, Jean-Philippe 08 1900 (has links)
Pour Albert Camus, la littérature était à la fois une activité essentielle à son bonheur et un objet de réflexion. Afin de saisir quelle conception de la littérature et quelle vision du rôle de l’écrivain se dégagent de son oeuvre, ce mémoire aborde dans un même mouvement ses deux principaux essais, Le Mythe de Sisyphe et L’Homme révolté, et une pièce de théâtre, Caligula. Notre premier chapitre consiste dans la recherche de ce qui, pour Camus, fait de la création artistique une activité privilégiée dans l’horizon de la pensée de l’absurde et de la révolte. Dans le deuxième chapitre, les différents commentaires émis par la critique à propos de Caligula seront examinés. La pièce, malgré l’opinion dominante, ne raconte pas l’histoire d’un empereur absurde qui se révolte contre son destin. L’importance du thème de la création littéraire dans cette pièce a également été grandement sous-estimée. Enfin, le troisième chapitre de ce mémoire présente notre propre analyse de la pièce. La confrontation de la fiction avec la théorie révèle une grande concordance entre les deux aspects de l’oeuvre de Camus. L’accord n’est cependant pas parfait, et l’étude des points de friction découverts permet d’apporter des éclaircissements sur un des points les plus obscurs des essais de Camus : l’éthique du créateur placé dans une situation où il doit choisir entre tuer et mourir. / For Albert Camus, literature was both an activity crucial to his happiness and a study object. In order to understand what conception of literature can be found in Camus’ writings and the responsibilities of the writer that this definition implies, this memoir studies his two main essays, The Myth of Sisyphus and The Rebel, and one play, Caligula. Our first chapter consist in a research of what makes artistic creation an exceptional activity in the light of Camus’ thoughts on absurd on revolt. In our second chapter, the critics’ various commentaries about Caligula are examined. In spite of what is still the opinion of a majority of critics, the play is not the tale of an absurd emperor who would revolt against his destiny. Also, the theme of literary creation has not been sufficiently studied in that play, in which it plays a determinant role. Finally, the third chapter of this memoir presents our own analysis of the play. The confrontation of fiction and theory reveals a great similarity between the two aspects of Camus’ writings. However, the match is never perfect, and the study of the friction points allows us to shed light on one of the most obscure part of Camus’ essays: the ethic of the creator placed in a situation where he must kill or be killed.
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Souveraineté(s) du littéraire? L'agir textuel et la question de l'exception : l'exemple de Bernard-Marie Koltès

Cormier Landry, Jean-Benoit 05 1900 (has links)
Cette thèse propose une réflexion théorique à partir du concept de souveraineté et, plus précisément, de la notion d’exception qui est au centre d'une des tentatives les plus canonique de sa définition, celle de l’Allemand Carl Schmitt dans Théologie politique: «Est souverain celui qui décide de la situation exceptionnelle.» Nous commençons par y mettre en lumière certaines des relectures les plus marquantes de ce texte qui, tout au long du XXe siècle, s’établissent en un réseau de commentaires pensant le pouvoir, ses sources et les formes de ses manifestations mais aussi, encore qu’à distance, l’évolution d'une réflexion sur les politiques de la littérature et le type spécial de performativité rendu possible par le littéraire (en particulier ici: Walter Benjamin, Jacques Derrida, Giorgio Agamben, Peter Sloterdijk, Gilles Deleuze). Dans un second temps, la thèse fait sienne une perspective large (ancrée dans les études littéraires mais qui ne quitte pas les parages de la philosophie et de la théorie critique) pour analyser l’œuvre de Bernard-Marie Koltès choisie comme terrain d’exploration et de mise à l’essai des hypothèses du premier pan de la réflexion. En plus de participer à l’accroissement des connaissances quant à cette dernière œuvre (et plus particulièrement les textes dits «de jeunesse», sensiblement moins abordés par la critique), la thèse alimente une discussion en cours dans les études littéraires aujourd’hui en constatant, à son tour mais depuis un point de vue qui lui est propre, qu’en régime contemporain la question d’un agir social ou politique du texte littéraire dépasse largement l’interrogation sur les formes de l’engagement et peut moins que jamais se résoudre dans la seule figure théorique d'une relation stable entre des instances décisionnelles abstraites négociant, par et dans des énoncés de langage, le déploiement concret d’une action dans le monde. / This thesis proposes a theoretical reflection based on the concept of sovereignty and, more precisely, on the notion of exception which is at the center of one of the most canonical attempts of its definition, that of the German Carl Schmitt in Political Theology: “Sovereign is he who decides on the exception.” We begin by studying some of the most important readings of this text established, throughout the twentieth century, in a network of comments thinking about power, its origins and the forms of its manifestations but also, even though at a distance, about the evolution of a reflection on the politics of literature and the special type of performativity made possible by the literary (in particular here: Walter Benjamin, Jacques Derrida, Giorgio Agamben, Peter Sloterdijk, Gilles Deleuze). Then, the thesis takes a broad perspective (rooted in literature but not leaving the area of philosophy and critical theory) to analyze the work of Bernard-Marie Koltès (and more particularly the so-called texts of “youth,” much less studied). Hence the thesis aims to feed a long lasting argument within the literary studies as it notes, in its turn, but from its very own point of view, that in contemporary times the question of social or political action of the literary text goes far beyond the questioning of the forms of engagement, and can less than ever be solved solely in the theoretical figure of a stable relation between abstract decision-making bodies negotiating, by and in statements of language, the concrete deployment of an action in the world.
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Le Morceau de sucre et la fleur de papier. Écrire avec et contre Bergson, 1890-1940 / The Piece of Sugar and the Flower of Paper. Writing Literature with and against Bergson, 1890-1940

Girardi, Clément 21 June 2018 (has links)
Nous considérons quelques écrivains et critiques littéraires chez qui la lecture de la philosophie d'Henri Bergson, du vivant de celui-ci, a fait naître une réflexion intense et rigoureuse quant à sa signification et à son avenir. Charles Péguy, Marcel Proust, Jacques Rivière, Albert Thibaudet et Jean Paulhan – l'antibergsonien Julien Benda leur servant de contrepoint – éprouvent la nécessité de contester la quiétude de Bergson ou la manière qu'il a de refermer son problème. Ils restent néanmoins fidèles à ce problème, apparaissant dès lors surtout soucieux de recommencer le bergsonisme, de repartir de sa table rase. Bergson leur semble trahir inconsciemment ses propres principes : soit qu'il échoue à faire attention aux découpages propres du réel et qu'il cède à de faux problèmes, soit qu'il cède plutôt à de fausses solutions et laisse ses lecteurs dans l'incertitude, initiant malgré lui une « crise de la durée ». Ils ont le sentiment de pouvoir être bergsoniens mieux que Bergson, indissociablement avec et contre lui. Il leur semble surtout que l'accomplissement du bergsonisme comme philosophie ne puisse se faire que dans une œuvre de littérature : soit qu'ils trouvent dans Bergson une théorie inattendue de l'urgence d'écrire, soient qu'ils voient dans la littérature, notamment romanesque, la réalisation vraie de l'intention bergsonienne, ou le moyen d'atteindre une philosophie enfin durable. L'heure n'est plus à mettre la vérité du morceau de sucre dans sa dissolution, mais bien à laisser l'eau du temps gonfler les arêtes de la fleur de papier japonais – et refaire d'elle l'occasion de retrouvailles, de soi avec soi et de soi avec tous les autres. / I consider a few literary writers and critics whose reading of Henri Bergson's philosophy was careful and passionate enough to make them reflect on its true meaning and possible future. Each in their own way, Charles Péguy, Marcel Proust, Jacques Rivière, Albert Thibaudet and Jean Paulhan – Julien Benda working here as a counterpoint – needed to criticize Bergson's tranquillity and rejected part of the solutions he offered. They nevertheless stayed true to his fundamental problem, thus offering more of a new beginning to bergsonism than a condemnation. They felt that Bergson unconsciously betrayed his own principles: either because he failed to pay attention to the true divisions of reality and was led to the formulation of fake problems, or because he accepted fake solutions on the contrary, and therefore left his readers in distress. In the latter case, they argued, the philosophy of duration did nothing but increase the destructive effect of time. They felt that they could be better bergsonians than Bergson. More importantly, they came to the idea that bergsonism as a philosophy could only be accomplished within the pages of a literary work. Some discovered in Bergson an unexpectedly positive theory of language. Some saw in the writing of novels the true realization of Bergson's intention. Others understood literature as the only way to escape the anguish created by philosophy and to slow down the pace of history. The truth of sugar lies not in its dissolving, unlike Bergson suggested, and one should rather let the water of time swell the edges of Proust's flower of japanese paper. In it lies the possibility of finding oneself again, as well as regaining a community.

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