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Les femmes déplacées par le conflit en Colombie : l'expérience associative comme levier d'empowermentRicard-Guay, Alexandra January 2007 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, nous avons exploré les stratégies locales de réponse au déplacement
forcé entreprises par les personnes déplacées et tout spécialement, par les femmes déplacées en
Colombie. Nous avons étudié en quoi l'expérience associative - en tant que stratégie de réponse au déplacement - peut jouer un rôle de levier d'empowerment pour les femmes déplacées. Nous avons limité nos études à une région, le Putumayo.
Bien que le déplacement forcé puisse avoir un impact disproportionné sur les femmes, ces
dernières semblent toutefois s'adapter plus rapidement à leur nouvel environnement. Elles trouvent de nouveaux espaces à travers des réseaux informels d'appui et de solidarité afin de subvenir aux besoins de leurs familles et de reconstruire leur projet de vie. Le fait de se lier à une organisation de personnes déplacées ou à une organisation communautaire constitue pour plusieurs d'entre elles une des premières étapes dans la formulation de leurs stratégies de réponse au déplacement. Parmi les principaux motifs
derrière cette propension à s'organiser, nous identifions : rechercher une stabilisation socio-économique - ce qui peut impliquer la recherche d'un revenu stable, d'un accès à la terre et à un logement - et participer à un espace de socialisation. Pour cette étude exploratoire, nous avons réalisé une enquête terrain dans la région
étudiée, le Putumayo, à l'été 2005. Nous y avons réalisé des entrevues, individuelles et de groupe, avec i) des femmes déplacées participant au sein d'organisations, ii) des représentants d ' O N G , d'organisations internationales et du H C R , ainsi que iii) des autorités locales. Nous avons également réalisé des journées d'obervation participative lors d'ateliers de capacitation et de formation auprès de femmes déplacées et non
déplacées ; et nous avons participé à des réunions d'organisations de personnes déplacées. Deux constats résultent de notre étude-terrain concernant l'espace associatif de la population déplacée en général tout autant que l'espace associatif des femmes déplacées dans le Putumayo: 1) il y a une non-concordance entre, d'un côté, les objectifs d'empowerment poursuivis par plusieurs organisations présentes dans le Putumayo, via les ateliers de capacitation et le renforcement des capacités organisationnelles de la
population déplacée et, de l'autre, les priorités des hommes et des femmes déplacés : 2) cette inadéquation est en grande partie due au fait que deux préalables ne sont souvent pas satisfaits : la sécurité alimentaire et l'accès à une source de revenu stable, autrement dit la stabilisation socio-économique. Cette question interpelle la tension qui existe entre deux types de stratégies d'intervention auprès des personnes déplacées : celles centrées sur les programmes de capacitation et celles axées sur les programmes de stabilisation économique, notamment d'appui à des projets générateurs de revenus. Dans une perspective différenciée selon le genre, on constate quelques particularités concernant l'expérience associative des femmes déplacées par rapport à la population en général. Cette expérience associative peut offrir un espace de socialisation propice à la création de réseau de solidarité et au renforcement de l'estime personnelle, deux vecteurs
important du processus d 'empowerment. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Déplacement forcé, Colombie, Genre, Initiatives locales, Empowerment.
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Le statut juridique en droit international du réfugié écologique : une nécessité ! Le phénomène migratoire du fait des modifications environnementales / The legal status in international law of ecological refugees : a necessity ! The migration phenomenon due to environmental modificationsChotouras, Dimitrios 09 February 2012 (has links)
Au cours de ces dernières années, le processus de changement climatique et les phénomènes environnementaux qui se succèdent entraînent sans nul doute un mouvement migratoire massif à l'intérieur et parfois au-delà des frontières nationales. Une nouvelle catégorie de personnes, par conséquent, - eux-mêmes victimes de ces catastrophes qui provoquent des retombées redoutables sur l'exercice des droits de l'homme - regroupées souvent sous l'appellation « réfugiés écologiques », cherche à échapper à une situation chancelante susceptible d'être accentuée par l'incapacité, la disposition des faibles moyens ou, encore, l'abstention de l'État. Ce terme, principalement descriptif d'une situation, n'a aucune valeur juridique dans le droit international puisque le régime de protection internationale des réfugiés n'a pas été conçu pour faire face aux situations de perturbations de l'environnement. C'est dans ce contexte là que, compte tenu des besoins spécifiques des populations déplacées par les effets du changement climatique, apparaît la nécessité de mettre en place un statut juridique pour les réfugiés écologiques. Ce n'est pas seulement la responsabilité de l'État d'accueil qui doit être mise en examen, mais également celle de l'État d'origine. Nombreuses sont les questions qui se posent, dès lors, et qui exigent des réponses promptes et adéquates. Comment pourrions-nous protéger les populations touchées ? Serait-il pertinent de qualifier de réfugiés certaines catégories de personnes déplacées à cause d'un changement environnemental ? Quelle serait le statut des personnes déplacées en raison de la disparition d'un État submergé en dessous du niveau de la mer ? Si l'État omettait de protéger pertinemment ses nationaux lors d'une catastrophe naturelle, ne deviendrait-il pas responsable pour la création des flux migratoires ? Ou, encore, n'y aurait-t-il pas lieu de constater qu'il existe déjà des instruments internationaux relatifs à la protection et l'assistance en faveur des réfugiés écologiques? / In recent years, the process of climate change and environmental events trigger without any doubt a massive migration within and sometimes beyond national borders. A new category of people - victims themselves of these disasters that cause dangerous effects on the enjoyment of human rights - often grouped under the label «ecological refugees» flee a shaky situation likely to be exacerbated by the incapacity, the limited natural resources or, furthermore, the State's negligence. This term, mainly descriptive of a situation, has no legal value in international refugee law as long as the international refugee protection regime was not designed to deal with situations of environmental disruptions. In this context, in regard of the needs of people displaced by the effects of climate change, there is a necessity to establish a legal status for environmental refugees. It's not just the responsibility of the host State that must be analyzed, but also that of the State of origin. Several issues require prompt and adequate response. How can we protect the affected populations? Would it be appropriate to qualify as refugees certain categories of these displaced people by environmental change? What is the status of displaced persons due to the disappearance of a State submerged below sea level? If a State failed to effectively protect its citizens during a natural disaster, isn't it responsible for the mass migration? Or, can we consider that the existing international legal instruments can already protect and assist environmental refugees?
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Les déplacements de population dus à des projets miniers en Afrique de l'Ouest : mal nécessaire pour le développement?Leblanc, Jérôme January 2007 (has links) (PDF)
Depuis le début des années 80, des mesures visant la relance économique des pays d'Afrique
subsaharienne, suggérées par les Institutions financières internationales telle la Banque
mondiale, ont entraîné l'accroissement des investissements dans le secteur minier de ces
pays, mais aussi une transformation, et parfois une diminution, des capacité de la régulation et de la réglementation de l'État dans ce secteur. Dans trois expériences que nous avons étudiées, au Ghana, au Mali et en Sierra Leone, des compagnies minières étrangères, avec l'appui de capitaux du Groupe de la Banque mondiale, ont exploité de grandes mines à ciel ouvert. Ces dernières ont demandé de déplacer les populations qui vivaient sur les territoires de ces mines. Les résultats de la plupart des tentatives des compagnies minières de rétablir des conditions de vie décentes aux populations déplacées ont été mitigés. En même temps, l'État de ces pays se trouvait dépourvu de moyens pour protéger les communautés déplacées, et celles-ci n'avaient pas ou peu de recours pour revendiquer leurs droits. Pourtant, l'objectif visé de ces projets, selon le Groupe de la Banque mondiale, était de favoriser le
développement de ces pays africains. Ce développement se fait donc, dans les situations que
nous avons étudiées, en partie au prix de pertes de conditions de vie pour les populations
déplacées, alors que les compagnies minières en question enregistrent des profits records. Cet
appauvrissement des populations déplacées est-il nécessaire au développement de ces pays ?
Sinon, pourquoi l'État n'a-t-il pas protégé suffisamment ces populations ? Le présent
mémoire cherche donc à donner des éléments de réponse à ces questions en examinant les
relations d'influence jouées par les différents agents dans la problématique étudiée. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Afrique subsaharienne, Banque mondiale, Mines, Déplacements de population, Développement international, Ghana, Mali, Secteur minier, Sierra Leone.
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Les déracinés post-conflit : perspectives et lacunes du droit international dans la transition d'après guerre pour les populations réfugiées et déplacées internesMeffre, Arnaud January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire vise à proposer une définition d'un statut pour une catégorie de population vulnérable: les déracinés post-conflit. Les déracinés post-conflit sont des réfugiés et des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays ayant fui à cause d'un conflit et qui se trouvent dans l'impossibilité de rentrer dans leur lieu de résidence d'origine alors même que le conflit est terminé. En préliminaire, nous inscrivons cette réflexion dans une lecture historique de la protection internationale des populations vulnérables. L'histoire du concept juridique de réfugié et de la notion de déplacé interne pose les prémisses d'une critique constructive des perspectives du droit international relatif aux réfugiés et déplacés internes. Les perspectives du droit international relatif aux personnes affectées par un conflit armé sont inégales dans leurs fondements. Le statut de personne protégée n'a pas les mêmes conséquences juridiques pour les réfugiés et les déplacés. Et lorsque, au-delà de la fin du conflit, la condition de réfugié et de déplacé se prolonge, ce déracinement post-conflit naît de l'inadéquation des critères constitutifs du changement de circonstances, dans certains cas, et de l'impossibilité pour des individus chassés par un conflit armé de pouvoir ensuite exercer leur droit au retour. Face à cette gageure, des solutions traditionnelles existent mais ne répondent pas aux besoins des déracinés post-conflit. Des solutions alternatives peuvent être choisies mais les conséquences négatives sur le système de protection des populations vulnérables sont réelles ou les corrélations indirectes. Finalement, la pertinence de proposer un nouveau statut juridique, tenant compte des réalités différentes pour les réfugiés et déplacés post-conflit, s'impose. Notre conclusion est que la nécessité d'un nouveau statut juridique doit permettre, d'une part, de combler ce qui apparaît comme une nécessité pour mieux protéger les déracinés post-conflit, et d'autre part, de combler une lacune qui nous a semblé importante en matière de doctrine lors de nos recherches. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Déracinés, Post-conflit, Droit au retour, Réfugiés, Déplacés internes.
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La violencia : récits de guerre et de réfugiés internes en ColombieArevalo Franco, Robinson January 2007 (has links) (PDF)
Depuis plusieurs années, le déplacement de personnes en Colombie est plus qu'un problème; c'est devenu une tragédie nationale. En effet, le nombre des personnes déplacées, celles qui ont été obligées de laisser leur foyer pour cause de violence et de pauvreté, a augmenté considérablement. Aujourd'hui, on peut ainsi évaluer à trois millions le nombre de personnes à l'extérieur de leur territoire d'origine à cause des divers types de violence pratiqués dans le pays depuis 1985. En Colombie, il existe deux types de déplacements: le déplacement dans les zones rurales et celui vers les zones urbaines dans lesquelles les personnes ont peur de s'enregistrer comme personnes déplacées. Ces personnes déplacées par la guerre en Colombie finissent en effet par migrer vers les zones de pauvreté des villes, accentuant du même coup les phénomènes d'exclusion et de la misère urbaine. Elles y rencontrent des difficultés d'adaptation, d'intégration et d'identité qui viennent s'ajouter la plupart du temps à des problématiques économiques de survie. La question centrale de notre étude est : quels sont les problèmes d'adaptation sociale vécus par les personnes déplacées (réfugiés internes) à cause de la situation de guerre en Colombie? Nous nous sommes référés aux recherches de différents spécialistes du phénomène migratoire des personnes déplacées. Leur vision a entraîné une analyse des effets des adaptations psychosociales qui peuvent se produire sur l'individu déplacé. Entre autres, nous nous appuyons sur les théories du sociologue Pierre Bourdieu qui explique le changement de capital culturel comme un pouvoir de classer les agents dans l'espace social.
Notre recherche est de fait en partie basée sur une méthode inspirée de l'ethnographie et/ou de l'observation participante, méthode développée par des anthropologues et des sociologues pour analyser en profondeur le comportement humain. À travers des entrevues avec 10 personnes déplacées, réalisées dans trois secteurs du quartier El Pozon de la ville de Cartagena, nous avons pu vérifier et identifier la nature des conflits d'adaptation sociale. Nous avons remarqué également que ces personnes déplacées passent par des processus psychosociaux et d'acculturation, que l'on interprète par le biais de spécialistes et grâce aussi à l'investigation sur le terrain.
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Trauma, religion et culture : les divers rôles de la religion dans le processus pour faire face à la violence organisée en ColombieSistiva, Diana January 2009 (has links) (PDF)
L'objectif de cette thèse est d'explorer les rôles de la religion dans le processus pour faire face à une situation potentiellement traumatique de violence organisée; et ce dans un contexte culturel, socio-économique et politique précis, à savoir celui de la Colombie. La Colombie est un pays où culturellement la religion occupe une place importante dans la société. Elle connaît depuis plusieurs décennies un conflit armé ayant comme conséquence le déplacement forcé massif des populations à l'intérieur du pays. Cette recherche a une approche de psychologie culturelle, et se sert d'une méthodologie qualitative, avec des entretiens semi-structurés. Les participants comprennent 51 adultes déplacés (26 hommes et 25 femmes), et deux informants clés. Quatre thèmes sont explorés: a) le déplacement b) la religion au quotidien, c) les changements dans leur religion suite au déplacement, et d) les rôles de la religion dans l'expérience du déplacement. Les résultats montrent que la religion est importante pour les déplacés. Catholiques pour la plupart, leur religion est centrée sur une relation personnalisée et directe à Dieu, malgré les rituels collectifs pratiqués. Les déplacés vivent une religion culturellement ancrée, résistante à l'adversité: après le déplacement elle est soit restée inchangée, soit s'est renforcée. Concernant le déplacement, les aspects les plus marquants sont l'intensité des violences infligées, le caractère imminent des départs et la précarité à laquelle les déplacés sont confrontés en arrivant à Bogota. Malgré ces conditions et la souffrance éprouvée, il faut remarquer leur capacité à composer avec les ressources disponibles, et ce de manière active, souple et diversifiée. Plusieurs rôles de la religion ont été repérés dans ce processus. Ils ont été regroupés par leur fonctionnalité, en cinq groupes: a) pourvoyeur de sens, b) conservateur d'une stabilité, c) catalyseur de transformations, d) source de soutien social, et e) aspects potentiellement nocifs. La religion semble être pour cet échantillon une ressource salutaire, capable de s'articuler harmonieusement avec des ressources non religieuses, pour potentialiser leurs capacités et favoriser l'adaptation. Seule la culpabilité semble avoir un effet nocif, dont la fonctionnalité reste à explorer. La discussion des résultats souligne la pertinence d'étudier la religion d'un point de vue fonctionnel et fait le lien entre la relation à Dieu observée et la théorie de l'attachement. De plus, elle évalue les limites de l'étude et propose des pistes pour les futures recherches.
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Les déplacés internes en Chine : droit interne et internationalTousignant, Philippe 08 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur les personnes déplacées par le développement en contexte chinois. En effet, le développement fulgurant de la République populaire de Chine comporte des coûts environnementaux et sociaux importants au cœur desquels se retrouvent les déplacés, victimes du développement. Or, traiter des personnes déplacées internes (PDI) en droit international relève à première vue d'un paradoxe qui s'explique néanmoins par l'insertion discursive et historique du concept même de PDI, ainsi que de la prise en compte des coûts associés au développement. La prise en compte de ces coûts et du sort des PDI sont liés aux impératifs de légitimité du système et de maintien de l'ordre tant sur le plan international que national. L'élaboration d'une définition de PDI en soft law pose la question de la catégorisation des migrants en fonction de deux critères. La migration doit être interne à l'État et de nature contrainte ou involontaire. Dès lors le caractère subjectif du dernier facteur pose problème quant à la délimitation des catégories juridiques et à l'application concrète de protection aux diverses victimes du développement, révélant les flous du droit international. Les déplacés sont générés par des projets qui correspondent à des visions particulières du développement. Celles-ci conçoivent le développement soit de manière limitée comme croissance économique, soit de manière holistique comme durable et socialement responsable. Les projets sont classés, dans la présente étude, en fonction du lien entre développement et déplacement. Ce lien comprend le déplacement comme cause directe ou indirecte, mais également comme un moyen de développement. Le développement repose quant à lui sur des modèles mis en œuvre par des dispositifs juridiques et politico-administratifs qui oscillent entre protection et inclusion, puis exclusion et marginalisation. Le droit chinois apparaît à la fois comme structurant les migrations et comme structuré par celles-ci. Ce droit se retrouve dans le contexte originel causant la migration, parmi les conditions du mouvement et au sein du régime post-réinstallation. Il est donc à la fois agent déclencheur et stabilisateur, en opération dans tous les aspects liés à la migration. L'étude se termine sur les recours des justiciables qui, dans un contexte de mutations sociales importantes et à l'instar du gouvernement, doivent redéfinir leurs techniques et approches de l'accès à la justice. Dans ce cadre, les justiciables recourent à des moyens judiciaires et extrajudiciaires, tantôt en politisant des questions juridiques, tantôt par la judiciarisation de questions politiques. Malgré l'harmonie sociale proclamée, près de 80 000 à 100 000 incidents de masse surviennent annuellement selon le gouvernement. Concerné par la stabilité sociale, celui-ci utilise un éventail de moyens juridiques et extrajuridiques devant promouvoir l'accès à la justice afin de réduire les tensions. Les interventions musclées du gouvernement, hors du droit, même lorsque menées à la faveur des justiciables marginalisent la fonction formelle du système juridique. Ainsi, la recherche de solutions systémiques aux problèmes du développement et de l'accès à la justice reste fondamentale pour société chinoise actuelle et les défis auxquels sont confrontés les déplacés du développement.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : personnes déplacées internes, déplacés du développement, migrations, droit international, droits humains, projet de développement, République populaire de Chine, accès à la justice
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Enforced disappearance and forced migration in the context of Kurdish conflict : loss, mourning and politics at the margin / Disparition forcée et migration forcée dans le contexte du conflit Kurde : perte, deuil et politique à la margeGoral, Ozgur sevgi 11 September 2017 (has links)
L’objet de cette recherche est d’examiner deux formes de violence d’Etat : la disparition forcée et la migration forcée, dans le contexte du conflit Kurde. Cette étude se fonde sur un travail de terrain conduit dans deux villes, représentatives du contexte des disparitions forcées, de la migration forcée et des projets de transformation urbaine, à savoir à İstanbul et à Şırnak. Ces formes de violence d’Etat sont examinées dans le contexte politico-historique des années 1990 en se centrant sur l’appareil d’Etat, l’espace juridique, la vie quotidienne et la mémoire. En outre, l’une des conséquences les plus importantes de la migration forcée, à savoir les projets de transformations urbaines, sont également étudiées afin d’approfondir l’analyse concernant les migrants Kurdes dans le milieu urbaine. La thèse principale de cette recherche est la suivante: les formes de violence d’Etat mise en œuvre pendant les années 1990 dans les marges spatiales et politiques de la Turquie offrent des informations cruciales permettant de procéder à une analyse approfondie de l’appareil d’Etat, de l’espace juridique et du débat sur la mémoire du centre-même de la Turquie. L’analyse de ces formes de violence d’Etat révèle également leurs dimensions holistiques, structurées et spatialisées qui façonnent les subjectivités et les performances de différentes parties prenantes, y compris des parents proches des disparus, des déplacés et des résidents des zones urbaines informelles. Les relations complexes, transformatrices et à multiples facettes entre la région kurde et le centre de la Turquie met en lumières l’interconnectivitée de ces entités géographiques, politiques et historiques qui sont beaucoup plus liées qu’elles n’y paraissent. / This study aims to examine two forms of state violence, namely, enforced disappearance and forced migration, in the context of Turkey’s Kurdish conflict. The analysis will be mainly based on a field research on two cities representative in the context of the enforced disappearance, forced migration and urban transformation projects, İstanbul and Şırnak. These forms of violence are investigated in the broader historico-political momentum of the 1990s focusing on state apparatus, juridical field, quotidian life and memory. Moreover, one of the crucial effects of the forced migration on the urgan space, urban transformation projects will also be evaluated for a deepened analysis of Kurdish migrants in the urban milieu. The main argument of the dissertation is the forms of state violence implemented at the spatial and political margin of Turkey during the 1990s offer crucial insights for a deepened analysis of the state apparatus, juridical field and memory debate of the very center of Turkey. An analysis of these forms of state violence also reveals their holistic, structured and spatialized dimensions that shaped subjectivities and performances of different stakeholders, including relatives of the forcibly disappeared, internally displaced persons and inhabitants of the informal urban areas. Complicated, transformatory and multi-faceted relations between the Kurdish region and the center of Turkey highlight the interconnectedness of these geographical, political and histroical entities that are far related than it appears.
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Le déplacement forcé en Colombie : une analyse causaleMackay, Benjamin January 2009 (has links) (PDF)
Le déplacement forcé en Colombie, en conséquence du conflit armé, a mené à une crise humanitaire sans précédent pour l'État colombien. Aujourd'hui, la Colombie est le deuxième pays au monde au classement des personnes déplacées, derrière le Soudan. L'objectif de ce travail est, d'un côté, d'identifier les causes du déplacement forcé en Colombie et de l'autre, de mesurer leur impact respectif sur ce phénomène. Les résultats indiquent que: (i) à la racine du déplacement forcé en Colombie se trouve la question de la possession de la terre; (ii) la recrudescence du conflit armé ainsi que l'intensification des niveaux de déplacement forcé au cours des quinze dernières années, est principalement attribuable à l'explosion de la culture de drogues illicites sur le territoire colombien; (iii) le déplacement forcé n'est pas uniquement une conséquence du conflit armé, mais aussi une cause de sa propre continuation. La recherche démontre, à travers une comparaison entre causes principales et immédiates, que le déplacement forcé en Colombie est fondamentalement lié aux conflits sociaux entourant la distribution inefficace et inéquitable de la terre. D'autres facteurs, comme le trafic de drogue ou la stratégie du déplacement prémédité et délibéré de la population civile sont des éléments aggravants à des tensions sociales préexistantes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Déplacement forcé, Conflit armé, Réforme agraire, Trafic de drogue, Déplacement forcé comme stratégie de guerre, Concentration de la terre.
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Instruire la demande d'asile : étude comparative du processus décisionnel au sein de l'administration allemande et françaiseProbst, Johanna 08 September 2012 (has links) (PDF)
Cette étude sociologique propose une analyse comparée de l'institution française (l'OFPRA) et allemande (le BAMF) chargées de l'instruction des demandes d'asile. L'enquête de terrain réalisée en leur sein a permis une description détaillée des pratiques administratives encadrant le processus d'élaboration des décisions sur les dossiers de demande. Des différences notables s'observent tant au niveau du profil socioprofessionnel des agents instructeurs de chacune des deux institutions nationales qu'à propos des attitudes générales de ces derniers face à la problématique de l'asile. Au-delà de ces différences, une remise en doute et une profonde méfiance face aux déclarations des demandeurs d'asile constituent une constante dans leur pratique professionnelle. L'importance que l'institution attribue à la question de la crédibilité des récits d'asile confère un pouvoir discrétionnaire significatif aux agents administratifs et laisse une place importante à l'intime conviction dans le processus décisionnel. La délicate communication avec les demandeurs et l'application parfois malaisée des textes de loi nationaux et internationaux aux problématiques présentées par ces derniers imprègnent l'instruction des dossiers d'une grande incertitude. L'analyse de la relation administrative entre demandeurs et décideurs permet finalement d'identifier la méfiance réciproque et le décalage entre les catégories juridiques et la réalité des migrations contemporaines comme deux problèmes centraux des dispositifs d'asile français et allemand.
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