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La crise de la civilisation et l'utopie du désert dans le discours postcolonial : une étude comparatiste des romans de J.M.G. Le Clézio, Tahar Ben Jelloun, Ibrahim al-Koni et Abdul Rahman Mounif / The crisis of the civilization and the utopia of the desert in the postcolonial discourse : a comparative study in the novel by J.M.G. Le Clézio, Tahar Ben Jelloun, Ibrahim al-Koni and Abdul Rahman Mounif

Al Temimi, Ala Sh Aieze 21 June 2017 (has links)
Civilisation et désert : deux termes qui donnent l’impression en apparence d’être antithétiques, mais ils sont cependant et ont souvent été liés étroitement ensemble dans l'imaginaire aussi bien que dans la pratique. Depuis L'Épopée de Gilgamesh, en passant parles textes antiques et les traditions religieuses ou bien par les variations successives menant aux «découvertes géographiques», à la «modernité» et à la «mondialisation», l’idée de la civilisation a maintes fois trouvé son inverse, son révélateur et son complément dans la référence qu’elle donne au désert : quand la civilisation échoue à conquérir et à urbaniser le désert, c’est à ce même désert qu’elle retourne. Cette interaction des représentations autour des variantes contemporaines du rapport civilisation/désert n’a cessé de donner une inspiration importante depuis deux siècles à une littérature abondante sur le désert,dans laquelle la relation de ce dernier à l’espace civilisé constitue non seulement une sorte de confrontation entre deux espaces, mais aussi entre deux mondes, Occident et Orient,entre deux temps mythiques, deux visions du destin humain. Cet imaginaire se projette aussi dans les représentations des utopies– anciennes et nouvelles – pour mettre en valeur le désert.La présente thèse se donne pour objet de mettre l’accent sur l’opposition civilisation/désert à l’époque moderne. Notre lecture structuro-idéologique et socio-historique s’efforce d’identifier, pour chacun de nos quatre textes, les procédés sémiotiques et poétiques mobilisés en vue de mettre en lumière cette opposition, à savoir les mécanismes de sa représentation, de son fonctionnement et de sa mutation.Partant d’une analyse du contraste entre le discours colonial et le discours postcolonial,notre approche comparatiste repose sur la lecture de quatre oeuvres romanesques postcoloniales appartenant à quatre littératures mondiales traitant de l'opposition civilisation / désert tout en révélant la misère de l'Homme primitif face à tant de tentatives de l’Homme civilisé de l’arracher de son milieu. Les quatre oeuvres qui superposent l’Histoire à la fiction s’articulent sur une vision dénonciatrice de la civilisation moderne et sur une vision idéaliste et utopique du désert et du nomadisme. / Civilization and desert: two words which in appearance appear to be antithetical, and yet they are and have often been tightly linked in the imaginary as well as in practical experience. From The Epic of Gilgamesh, to ancient texts and religious traditions or even to the successive variations leading to "geographic discoveries", "modernity" and to "globalization", the idea of civilization has many times met its opposite, its enlightener, and its point of reference that it gives to the desert. For two centuries, this interaction in the representations about the contemporary variations of the connection civilization/desert has been continuously providing an important inspiration to an extensive literature on the desert. The latter's relationship with the civilized space not only sets up some confrontation between two spaces but also between two worlds, the Western and Eastern ones, between two mythical times, two different visions of human destiny. This imaginary experience is also shown through the representations of the utopias ancient or recent to highlight the desert. The opposition civilization/desert in modern times forms the subject matter of this thesis. Our structural-ideologicaland socio-historical reading endeavors to identify, through all four texts, the semiotic and poetic processes. These processes are featured in order to bring this opposition to the fore, which are the mechanism of its representation, functioning and mutation. On the basis of an analysis of the contrast between the colonial discourse and the postcolonial one, our comparative approach hinges on the reading of the four postcolonial novelistic works belonging to four world pieces of literature which deal with the opposition civilization/desert while featuring the misery of the primitive Man facing so many attempts of the civilized Man to force him out of his background. The four works superposing History on fiction are structured on a denunciatory vision of modern civilization and on a utopian and idealistic vision of the desert and of nomadism.
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Multilinguisme, identité et cinéma du monde sinophone : nationalisme, colonialisme et orientalisme / Multilinguism, identity in sinophone cinema : nationalism, colonialism and orientalism

Leperlier, Henry 18 September 2015 (has links)
Le monde chinois ou sinophone ne se limite pas à la Chine continentale, mais il s’étend au-delà de l’État-nation qui est souvent perçu comme étant le phare médiatique de la culture chinoise. La langue chinoise est aussi parlée dans d’autres pays comme Taïwan et Singapour où elle a un statut officiel; elle est aussi langue d’enseignement en Malaisie et à travers la diaspora.Ce monde sinophone n’est pas unilingue et comprend non seulement les langues des minorités officielles définies par la Constitution de la République populaire de Chine, mais aussi les autres langues chinoises, telles le shanghaïen, le cantonais ou le hokkien pour ne citer que les trois langues chinoises jouissant d’un certain prestige. À Taïwan, société multilingue et multiculturelle, à côté des trois langues chinoises, le mandarin, le hokkien, sous sa dénomination locale de taïwanais, et le hakka sont aussi des langues couramment utilisées dans les médias et plus récemment dans le système éducatif ; à leurs côtés se trouvent plusieurs langues aborigènes qui sont encouragées par le gouvernement et jouissent d’une image positive dans la population Han. Cette diversité linguistique est reflétée dans le cinéma différemment en Chine et dans les autres pays sinophones. En Chine, les minorités ethniques ont longtemps été reléguées au statut de sujet anthropologique et présentées au cinéma d’un point de vue paternaliste reflétant une attitude « orientaliste » telle que théorisée par Edward W. Said. Ce n’est que récemment que le cinéma chinois a commencé à produire des films où les minorités ethniques prennent la parole et sont incarnées par des protagonistes prenant en main leur destin. La situation à Taïwan est plus diversifiée : après l’occupation japonaise la majorité des films était en taïwanais mais l’investissement important de la part des autorités dans des productions sophistiquées en couleur a rapidement vu la fin des productions en taïwanais pendant plusieurs décennies. Ce n’est que vers la fin de l’état de siège au milieu des années 1980 que le cinéma taïwanais recommencé à faire usage d’autres langues que le mandarin ; par contraste avec les périodes précédentes, on assiste surtout à des films multilingues reflétant le mélange multiculturel et linguistique de la société taïwanaise du passé aussi bien que du présent.La relative liberté du cinéma sinophone de refléter les pays de langue chinoise dans leur diversité culturelle, d’articuler les contacts entre minorités ethniques en Chine et la majorité Han, comme dans Kekexili ; le souci de réalisme culturel, linguistique, sociétale et historique comme dans Seediq Bale à Taïwan ; le portrait d’une société multilingue à Singapour telle qu’elle est décrite dans Singapore Dreaming sont les signes avant-coureurs que la société sinophone ne se réduit pas à un seul pays et que sur la scène internationale il sera impossible de considérer la Chine comme seule détentrice d’une culture sinophone. Le développement de ce cinéma sinophone dans les festivals étrangers, sur les plateformes de diffusion vidéo ou de salles de cinéma montre qu’il existe un intérêt pour le cinéma sinophone qui est perçu comme une fenêtre sur la culture, la politique et les sociétés de ses composantes. Il sert aussi d’échange entre les différents pays et régions du monde sinophone et pourrait bien être le premier élément d’une culture sinophone transnationale et transculturelle. Dans ce contexte transnational, Taïwan, comme l’avance June Yip à maintes reprises dans Envisioning Taiwan - Fiction, Cinema and the Nation in the Cultural Imaginary, pourrait être le premier pays à avoir abandonné le concept d’État nation et fait preuve d’avant-garde au même titre que le cinéma sinophone transnational. / The Chinese speaking world is not limited to Mainland China. It extends beyond Continental China, a country often perceived as the beacon of Chinese culture. Mandarin and other Chinese languages are spoken in Taiwan and Singapore where the former is an official language. Mandarin is also used as a teaching medium in Malaysia and throughout the diaspora.The sinosphere, as it is increasingly being referred to, is not a unilingual society but also includes not only ethnic minorities languages as defined by the Constitution of the People’s Republic of China, but also other Chinese languages such as Shanghainese, Cantonese or Hokkien (a.k.a. Taiwanese); these three languages being the most prestigious among others. Taiwan is a multicultural and multilingual society and includes three Chinese languages, Mandarin, Taiwanese and Hakka that are widely used in the media and have recently been made part of the school curriculum; in addition to these languages are found aboriginal languages that are encouraged by the government and enjoy a positive image in the majority Han population.China and other sinophone countries differ in their treatment of this linguistic diversity.In China, ethnic minorities have long been viewed and filmed as an anthropological topic and often examined with a paternalistic slant similar to “orientalist” attitudes as proposed by Edward W. Said. Chinese cinema has only recently started to produce films where ethnic minorities speak for themselves and ethnic protagonists take hold of their own future. At the same time Chinese-language films shot in other Chinese languages are still a relatively rare occurrence, probably due to the official policy of promoting Mandarin as the national normative language.Taiwan presents a more diversified situation: after the Japanese occupation, the majority of films was in Taiwanese, but an important investment drive from government authorities resulting in sophisticated colour productions saw the end of Taiwanese-language productions for many years. One would have to wait for the end of martial law near the middle of the 1980’s to see a return of films featuring non-Mandarin languages; in contrast to preceding periods, the majority of these films was multilingual and reflected the real multicultural and linguistic mix of contemporary and past Taiwanese society.In Singapore and Malaysia, an increasing number of films portray characters switching freely from one language to another.The retrocession to Mainland China of the former British colony, Hong Kong, has triggered an examination of its relationship with the People’s Republic and several films feature interaction between mainlanders and Hong Kong inhabitants.The relative freedom that is enjoyed by Chinese-language cinema to reflect sinophone countries and their cultural diversity; to articulate contacts between ethnic minorities and the Han majority, as in Kekexili; the preoccupation with cultural, linguistic, societal and historical realism as in Seediq Bale in Taiwan; the exposé of multilingual Singaporean society as described in Singapore Dreaming demonstrate that sinophone society is not restricted to one country and that, on the international scene, it will be impossible to consider China as the sole representative and owner of sinophone culture. It is also a means of exchange between the different countries and regions of the sinophone world and could well turn out to be the first element in the construction of a transnational and transcultural sinophone culture. In this transnational context, as proposed in many instances by June Yip in Envisioning Taiwan - Fiction, Cinema and the Nation in the Cultural Imaginary, Taiwan could be the first country to have relinquished the concept of a Nation State and proven to be at the forefront of change in a similar vein with transnational sinophone cinema.
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Les "Nuits" de C.G. JUNG : origine et fondements d'une psychologie cosmique / The “Nights” of C.G. Jung : the origin and founding principles of a cosmic psychology

Governatori, Luca 15 December 2017 (has links)
Il y eut sans doute deux Jung. Celui qui s’adressa à son époque, psychiatre, théoricien d’une psychologie de l’inconscient, et celui qui vécut la nuit, solitaire, homme de l’ombre, consignant ses expériences « secrètes » (visions, rêves, dialogues avec l’âme) dans un ouvrage qui ne fut jamais publié de son vivant : le LIVRE ROUGE. Jung tente d’y traduire les « inexprimables » régions de la psyché dont les cratères s’ouvrirent ainsi à lui, lieux d’exils et de découvertes, comme si s’était révélé, à travers eux, le plus incandescent langage de l’inconscient. La somme de ces retranscriptions donne un livre polymorphe, endiablé par des images, des incantations, des dialogues avec les morts. Sous l’emprise totale de l’imaginaire, Jung décrit une extravagante déambulation intérieure, une généalogie vivante des métamorphoses de l’âme, une odyssée des morts. Et même une cosmologie. De quoi le LIVRE ROUGE pourrait-il donc être, dans ces conditions, le témoignage ? En quel sens a-t-il pu constituer, comme Jung le confiera en fin de vie, le noyau de tous ses travaux ? Un livre sauvage et halluciné peut-il véritablement donner lieu aux principes méthodologiques et thérapeutiques d’une psychologie de l’inconscient ? Est-ce l’occasion d’y découvrir le propre d’un langage primitif de la psyché, un langage de la « nuit » ? Est-il un pas de côté, en direction de l’Orient, afin d’adapter notre approche de l’inconscient aux principes d’une sagesse ou d’une mystique ? Existerait-il donc une psychologie, fondée sur un tel rapprochement, dont les principes puissent irriguer, comme une seule et même vague, les plaines de l’Orient et de l’Occident ? Y trouverait-on l’invitation à recomposer des affinités avec les pratiques divinatoires ? Si nous tentons de relier la science empirique de Jung à la cosmogonie décrite par le LIVRE ROUGE, serions-nous alors en mesure de fouler le sol (racines historiques et socle épistémologique) d’une psychologie cosmique ? Est-il en effet possible d’ajuster les concepts traditionnels de l’inconscient aux ivresses d’une cosmologie primitive et imaginaire ? Serait-ce là le projet, à entrevoir et définir, d’une cosmologie de l’inconscient ? / There were without doubt two Jung. The one who lived in his time, the psychiatrist, theorist of a psychology of the unconscious, and the one who lived at night, man of the shadows, recounting his “secret” experiences (visions, dreams, dialogues with the soul) in a book that was not published during his lifetime : the RED BOOK. In it, Jung tries to articulate the “inexpressible” regions of the psyche whose craters opened up to him in this manner, places of exiles and of discoveries, revealing the most incandescent language of the unconscious. The result is a polymorphous work, a frenzy of images, incantations and dialogues with the dead. Under the total control of an imaginary world, Jung describes an extravagant inner journey, a live genealogy of the metamorphoses of the soul, an odyssey of the dead. And even more : a cosmology. As such, what is the RED BOOK thus an account of ? In what way does it represent, as Jung revealed at the end of his life, the nucleus of his lifetime work ? Can a book that is wild and hallucinatory truly engender methodological and therapeutic principles of a psychology of the unconscious ? Does it provide the opportunity to discover the characteristics of a primitive language of the psyche, a language of the “night” ? Is it a sidestep towards the Orient, so as to adapt our approach of the unconscious to the principles of a wisdom or a mystical way ? Does a psychology therefore exist, founded on this analogy, whose principles can irrigate, like a single and only wave, the plains of the Orient and of the Western world ? Does it provide us an invitation to reconstruct an affinity with the practice of divination ? If we try to connect Jung’s empirical science with the cosmogony described by the RED BOOK, would we be able to walk on the ground (the historical roots and epistemological base) of a cosmic psychology ? Is it in fact possible to adjust the traditional concepts of the unconscious to the exhilaration of a primitive and imaginary cosmology ? Would this be the project, to discern and to define, that underpins a cosmology of the unconscious ?
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Auto-orientalisme et orientalisme : les vestiges du discours orientaliste dans les mémoires auto-biographiques irano-états-uniens

Tohry, Niloofar 12 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur les problématiques de la représentativité, de l’occidentalisation et du discours orientaliste dans les mémoires autobiographiques rédigés par des femmes iraniennes vivant actuellement aux États-Unis. Basant nos arguments sur diverses théories critiques post-colonialistes (portant sur l’identité exilée/immigrante, la tradition orientaliste, la représentativité dans le genre autobiographique, l’occidentalisation, etc.), nous questionnerons l’authenticité narrative (et l’intention) des écrivaines irano-états-uniennes en explorant le processus d’assimilation culturelle (voire d’occidentalisation) qui engendre en elles une auto-perception fondamentalement orientaliste. Une fois internalisée par l’écrivaine, ce regard orientaliste est projeté sur le peuple iranien dont elle prétend être la porte-parole sincère et bien-intentionnée. Par contre, notre analyse déconstructiviste des mémoires irano-états-uniens démontre qu’il existe dans ces récits une tendance à renforcer la dichotomie orientaliste dominante (Occident-moderne-supérieur / Orient-arriéré-inférieur). Bien que les écrivaines prétendent de vouloir dévoiler les réalités du pays aux lecteurs et lectrices occidentaux, elles ne font que réitérer les stéréotypes négatifs sur l’Iran – les même stéréotypes d’ailleurs déjà promus par les médias de masse états-uniens. / This paper focuses on the interconnected issues of representation, Westernization, and Orientalist discourse in autobiographical memoirs written by Iranian female writers presently living in the United States. Founding my arguments on various post-colonialist theories (dealing with exile/immigrant identity, Orientalism, the issue of representation in the autobiographical genre, Westernization discourse, etc.), I question the discursive authenticity (and authorial intent) of Iranian-American female writers by exploring the process of cultural assimilation (i.e. Westernization) that engenders within them a fundamentally Orientalist self-perception. Once internalized by the writer, this Orientalist gaze is projected onto the Iranian people, whom the writer claims to be a credible and well-meaning representative of. However, my deconstructionist analysis of Iranian-American memoirs illustrates that these writers only contribute in reinforcing the dominant Orientalist binary (West-modern-superior / East-backwards-inferior). Although the writers claim to unveil the so-called realities of Iranian society to the Western readers, they merely reiterate the same negative stereotypes on Iran already present in American mainstream media.
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Louis Massignon et la mystique musulmane : analyse historiographique, méthodologique et réflexive d’une contribution à l’islamologie

Ollivry, Florence 07 1900 (has links)
Née d’un questionnement épistémologique sur la manière dont les concepts véhiculés par la recherche découpent le réel et sur la place de la subjectivité en sciences des religions, cette thèse analyse la vision de la mystique musulmane selon Louis Massignon (1883-1962). Elle met en lumière la posture herméneutique de ce chercheur qui, après avoir démontré l’origine qur’ānique du soufisme, fait de la figure d’al-Ḥallāj (m. 309/922), le paradigme de la sainteté en islām. L’analyse montre que sa vision de la réalité étudiée est tributaire de sa propre spiritualité : il perçoit la mystique authentique comme une voie d’ascèse, de purification par la souffrance. Au cœur de l’union mystique, le mystique devient le témoin de Dieu. A cette voie, il oppose celle d’Ibn ʿArabī (m. 638/1240) et perçoit l’influence du néoplatonisme comme une altération de la pureté ascétique primitive. La voie la plus pure est une mystique de l’annihilation (fanā’) au sein de laquelle l’être humain serait indigne d’endosser les attributs divins et de connaître l’état de subsistance (baqā’). Sa quête, mue par des questionnements existentiels, illustre la difficile conciliation entre la quête du vrai et la quête de la Vérité. Cette étude montre combien la subjectivité du ou de la chercheur.e sert la recherche et l’entrave à la fois. Elle suggère, afin de construire les conditions du comprendre qu’il importe de prendre conscience de la particularité de sa posture herméneutique, d’énoncer son intention, d’interroger ses catégories conceptuelles, de maintenir une distance critique à son sujet, de réfléchir sur sa pratique, afin que la subjectivité ne déforme pas le réel, mais l’éclaire et le révèle. / Born from epistemological questions about the way in which the concepts conveyed by research cut out the real and about the place of subjectivity in the academic study of religion, this thesis analyzes Louis Massignon’s (1883-1962) vision of Muslim mysticism and provides the following key results: In a context in which mysticism is attracting increasing interest and in which the study of religion and of Islam more specifically are becoming institutionalized, this orientalist thinker, contemporary of both French and British colonial expansion, experimented with various tensions between scholarly and political logics, between academism and civilizing mission. Biographical sources make it possible to trace an itinerary that originated in Paris, continued in Cairo, and led him to Baghdad, the city where Ḥusayn b. Manṣūr al-Ḥallāj, to whom Massignon dedicated his doctoral dissertation, had died in 309/922. Interesting himself particularly in the lexical dimension of Sufism, he demonstrated, by means of an interiorist method of reading texts, its Qur’anic origin and its fundamentally Islamic character. These contextual and biographical analyses shed light on the specificity of Massignon’s hermeneutic posture vis-à-vis Muslim mysticism. It is as an interpreter inspired by a Christian vision of holiness that he approaches the figure of al-Ḥallāj and makes the latter the paradigm of holiness in Islām. This research brings to light how this Christian scholar’s spirituality influenced his vision of his field of study. The ḥallājian mystic - the purest in his eyes - is conceived as on a path of asceticism, of purification through suffering. At the heart of the transforming and personalizing union, this mystic becomes the witness of God. The mystic can only join with God in atonement, love, and sacrifice. Massignon’s vision thus opposes that of Ibn ʿArabī (d. 638/1240), which he reproaches for suppressing the radicality of transcendence. The Islām of theophanies is, in his eyes, pantheism; he refuses all mediation and perceives the influence of Neoplatonism as an alteration of primitive ascetic purity. If authentic mysticism is, in according to him, a mystique of aridity, of annihilation (fanā’) , it is because in his eyes, the absolute smallness of the human being is matched only by divine omnipotence: the inconsistency of the human being makes them unworthy to endorse the divine attributes and to know the state of subsistence (baqā’ ). This study analyzes, finally, how Massignon’s existential questions affect the way he looks at the reality he is studying. His effort illustrates the difficult reconciliation between the (scientific) quest for the true and the (metaphysical) quest for the Truth. Through this case study, this research demonstrates how the subjectivity of the researcher supports research and hinders it at the same time. The study ultimately establishes why it is important to become aware of the peculiarity of one’s hermeneutical situation, to state one’s intention, to question one’s conceptual categories, to maintain a critical distance from one’s work, and to wonder about one’s practice in a reflexive way: these precautions help build the condition of a more just understanding, so that subjectivity no longer deforms reality, but illuminates and reveals it.
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The Problematics of Writing Back to the Imperial Centre : Joseph Conrad, Chinua Achebe, and V. S. Naipaul in Conversation. / Problématiques du retour au centre impérial [writing back] : Joseph Conrad, Chinua Achebe et V. S. Naipaul en conversation.

Baazizi, Nabil 20 June 2015 (has links)
Dans le sillage de la décolonisation, les récits colonialistes ont systématiquement été réécrits à partir de perspectives autochtones. Ce phénomène est appelé « The Empire writes back to the centre » - une tendance qui s'affirme dans la critique postcoloniale à la fin du XXe siècle. L'objectif de ces actes de réécriture est de lire des textes colonialistes d'une manière barthesienne à l'envers, de déconstruire les dogmes orientalistes et colonialistes, et éventuellement créer un dialogue où il était seulement un monologue. Tourner le texte colonial dedans/dehors et le relire à travers la lentille d'un code ultérieur permet le texte postcolonial de déverrouiller son précurseur colonial et le changer de l'intérieur. Dans ce cadre critique, Heart of Darkness (1899) de Joseph Conrad a été un texte particulièrement influent pour Chinua Achebe et V. S. Naipaul. Leurs romans Things Fall Apart (1958) et A Bend in the River (1979) peuvent être considérés comme une réécriture du roman de Conrad. Cependant, avant d'examiner leurs différentes stratégies de réécriture, il serait utile de les localiser dans la tradition postcoloniale de la réécriture. Alors que Achebe se démarque clairement comme la figure de proue du mouvement, le romancier trinidadien est difficile à catégoriser. Est-ce que Naipaul réécrit, de façon à critiquer, ou d'une manière d'adopter et de justifier, l’idéologie impériale? Comme pas toute réécriture est une forme de « writing back » en termes de critique anticoloniale, la position de Naipaul continue d'être considérée comme l’énigmatique entre-deux d'un «insider» devenu «outsider». Prenant acte de ses différentes perceptions critiques peut devenir un moyen de mettre en évidence de manière efficace la lecture erronée d’Achebe et le détournement de Naipaul du modèle Conradien, un moyen de fixer un cadre pour la conversation simulée cette thèse vise à créer entre les trois romanciers. / In the wake of decolonization, colonialist narratives have systematically been rewritten from indigenous perspectives. This phenomenon is referred to as “the Empire writes back to the centre” – a trend that asserted itself in late twentieth-century postcolonial criticism. The aim of such acts of writing back is to read colonialist texts in a Barthesian way inside-out or à l’envers, to deconstruct the Orientalist and colonialist dogmas, and eventually create a dialogue where there was only a monologue. Turning the colonial text inside-out and rereading it through the lens of a later code allows the postcolonial text to unlock the closures of its colonial precursor and change it from the inside. Under this critical scholarship, Joseph Conrad’s Heart of Darkness (1899) has been a particularly influential text for Chinua Achebe and V. S. Naipaul. Their novels Things Fall Apart (1958) and A Bend in the River (1979) can be seen as a rewriting of Conrad’s novella. However, before examining their different rewriting strategies, it would be fruitful to locate them within the postcolonial tradition of rewriting. While Achebe clearly stands as the leading figure of the movement, the Trinidadian novelist is, in fact, difficult to pigeonhole. Does Naipaul write back to, that is criticize, or does he rewrite, and in a way adopt and justify, imperial ideology? Since not all rewriting involves writing back in terms of anti-colonial critique, Naipaul’s position continues to be explored as the enigmatic in-betweenness and double-edgedness of an “insider” turned “outsider.” Taking cognizance of these different critical perceptions can become a way to effectively highlight Achebe’s “(mis)-reading” and Naipaul’s “(mis)-appropriation” of Conrad, a way to set the framework for the simulated conversation this thesis seeks to create between the three novelists.
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Appréhender un nouvel objet musical au tournant du XXe siècle : l'exemple de Gaston Knosp (1874-1942) et des musiques indochinoises.

Leyssieux, Florence 10 1900 (has links)
Cette recherche est consacrée à la découverte et à l’appréhension des musiques de l’Indochine au tournant du XXe siècle, dans un contexte où cohabitaient l’orientalisme – représentation de l’Ailleurs – et la colonisation – mis en présence d’une réalité. La recherche s’articule autour du musicologue et compositeur Gaston Knosp. Ce dernier joua le rôle de défricheur dans l’étude de musiques indochinoises en réalisant les premiers travaux in situ durant son séjour au Tonkin (1898 - 1904). L’appréhension des musiques indochinoises sera étudiée à partir d’une analyse synchronique et diachronique des discours francophones qu’elle a générés. Les écrits de Gaston Knosp constituent le noyau de cette recherche; ils seront mis en perspective avec des documents d’archives, des textes publiés en Indochine, dans le cadre de la documentation sur les colonies, et avec des articles musicologiques parus en France. Cela afin d’offrir un panorama plus complet du mode de perception sensible et intellectuel de ces musiques, lors de leur découverte, et d’analyser les mécanismes qui opèrent dans les discours. La découverte des musiques indochinoises représentant un moment de transition entre l’imaginaire et la connaissance, les principaux objectifs de cette recherche seront : d’observer et d’analyser comment se manifeste l’influence du bagage culturel de Knosp sur son appréhension et sa perception des musiques indochinoises; de déterminer ce qu’apportent les travaux d’un musicologue par rapport à ceux d’informateurs coloniaux, non spécialistes – certains ayant développé une connaissance des cultures autochtones qui manquait à Knosp. Cette recherche sera également l’occasion de développer les connaissances sur Gaston Knosp, un musicien peu étudié, et de présenter plusieurs écrits parus en Indochine, souvent restés dans l’ombre, qui contribuent cependant à alimenter les connaissances sur l’appréhension des musiques indochinoises durant la colonisation. / This research is devoted to the discovery and understanding of the music of Indochina at the turn of the 20th century, in a context where orientalism - the representation of Elsewhere - and colonization - were cohabiting in the presence of a reality. The research revolves around the musicologist and composer Gaston Knosp, who played the role of pioneer in the study of Indochinese music by carrying out the first works in situ during his stay in Tonkin (1898 - 1904). The apprehension of Indochinese music will be studied from a synchronic and diachronic analysis of the French-speaking discourses it generated. Gaston Knosp's writings constitute the core of this research; they will be put into perspective with archival documents, texts published in Indochina as part of the documentation on the colonies, and with musicological articles published in France. The aim is to offer a more complete panorama of the sensitive and intellectual perception of this music at the time of its discovery, and to analyze the mechanisms that operate in the discourses. Since the discovery of Indochinese music represents a moment of transition between imagination and knowledge, the main objectives of this research will be: to observe and analyze how Knosp's cultural background manifests itself on his apprehension and perception of Indochinese music; to determine what the work of a musicologist brings to the table in comparison with that of colonial, non-specialist informants - some of whom developed a knowledge of indigenous cultures that Knosp lacked. This research will also be an opportunity to develop knowledge about Gaston Knosp, a musician who was little studied, and to present several writings published in Indochina, which often remained in the shadows, but which nevertheless contribute to knowledge about the apprehension of Indochinese music during colonization.
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Identity, gender, nation : a comparative study of the science fiction writings of Han Song and Xia Jia

Gan, Zichuan 12 1900 (has links)
La science-fiction chinoise contemporaine gagne une attention considérable de la part du milieu académique et du public ces dernières années. Ce mémoire se concentre sur deux écrivains de science-fiction chinoise représentatifs, Han Song 韩松 (1965–) et Xia Jia 夏笳 (1984–), et examine comment leurs œuvres reflètent de manière critique la société moderne (chinoise) à travers trois sujets : l’identité, le genre et la nation. Les textes analysés sont : « The Passengers and The Creator 乘客与创造者 » et « Beauty Hunting Guide 美女狩猎指南 » de Han Song, « Goodnight, Melancholy 晚安忧郁 » et « A Hundred Ghosts Parade Tonight 百鬼夜行街 » de Xia Jia. En s’appuyant sur les théories en matière de la subjectivité et du langage ainsi que sur les critiques posthumanistes, le premier chapitre montre que les écrits de Han Song et Xia Jia réfutent le point de vue métaphysique de la possession de soi et produisent une vision critique de la subjectivité humaniste (anthropocentrique). Basé sur la discussion de la politique d’identité dans le premier chapitre, la deuxième partie du mémoire porte sur les représentations de genre dans « Goodnight, Melancholy » et « Beauty Hunting Guide ». Ces deux textes révèlent la construction sociale du genre à travers une narration hautement spéculative. « Goodnight, Melancholy » intègre subtilement la critique de l’hétéronormativité dans l’histoire, et « Beauty Hunting Guide » critique la violence et la consommation interhumaine dans la société moderne (chinoise) d’une manière similaire au « A Madman’s Diary 狂人日記 » de Lu Xun. En discutant les discours sur l’État- nation et le sinofuturisme, nous démontrons au troisième chapitre que les nouvelles de Han Song et Xia Jia illustrent pleinement l’ambivalence du concept de « Chineseness ». En un mot, ce mémoire aborde le pouvoir épistémologique des œuvres de Han Song et Xia Jia qui nous permet de reconceptualiser ce que nous comprenons comme « réalité ». / Contemporary Chinese science fiction has gained considerable attention from academics and the public in recent years. This thesis focuses on two representative Chinese science fiction writers, Han Song 韩松 (1965–) and Xia Jia 夏笳 (1984–), and examines how their works critically reflect on modern (Chinese) society through three topics: identity, gender, and nation. The texts analyzed are: Han Song’s “The Passengers and The Creator 乘客与创造者” and “Beauty Hunting Guide 美 女狩猎指南,” Xia Jia’s “Goodnight, Melancholy 晚安忧郁” and “A Hundred Ghosts Parade Tonight 百鬼夜行街.” Relying on theories about subjectivity and language as well as posthumanist critics, I argue in the first chapter that Han Song and Xia Jia’s writings refute the metaphysical view of self-possession and produce a critical vision of humanistic (anthropocentric) subjectivity. Based on the discussion of identity politics in Chapter One, the second chapter focuses on gender representations in “Goodnight, Melancholy” and “Beauty Hunting Guide.” I contend that these two texts reveal the social construction of gender through highly speculative storytelling. “Goodnight, Melancholy” subtly integrates the criticism of heteronormativity into the story, while “Beauty Hunting Guide” critiques the violence and inter-human consumption in modern (Chinese) society in a way similar to Lu Xun’s “A Madman’s Diary 狂人日記.” By discussing discourses about nation-state and Sinofuturism, I demonstrate in Chapter Three that Han Song and Xia Jia’s novels fully reveal the ambivalence of the concept of “Chineseness.” In a word, this thesis addresses the epistemological power of Han Song and Xia Jia’s works that allows us to reconceptualize what we understand as “reality.”
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Tracer l'absence : les représentations contemporaines d'identités abjectes sur la scène artistique canadienne

Roy, Cassandre 03 1900 (has links)
L’art abject est entré comme terme et comme concept dans le dictionnaire du monde de l’art dans les années 1990. Son utilisation a été consacrée par l’exposition Abject Art : Repulsion and Desire in American Art du Whitney Museum en 1993 qui a, de surcroît, influencé les critères établis pour déterminer si une œuvre est considérée, dans l’imaginaire collectif, comme étant abjecte. Cette exposition a ainsi véhiculé une compréhension de l’art abject comme étant, d’un point de vue matériel, à la fois dégoûtant et fascinant. Lors de la recherche menée pour ce mémoire, il a notamment été question d’élargir le concept d’art abject pour qu’il recouvre dorénavant des œuvres représentant des identités appartenant à des communautés marginalisées par un pouvoir ou une identité dominante. Plus précisément, nous nous sommes penchés.es sur des œuvres exposant des identités abjectes par rapport à une identité dominante allégoriquement hétéro-homo-normative masculine et occidentale s’exprimant par l’entremise du tableau de 1814 peint par Jean-Auguste Dominique Ingres, La grande odalisque. Ce tableau est devenu le dénominateur commun d’analyse pour nos trois études de cas, soit les œuvres Do women have to be naked to get into the Met. Museum? des Guerrilla Girls, Tapestry de J J Levine et La Grande Intendante de 2Fik. Ces œuvres – toutes trois ayant été exposées au Canada depuis l’an 2000 – ont permis de questionner la définition dominante de l’art abject. Elles font conjointement parties d’un grand dialogue, à la fois contemporain et transhistorique, visant à explorer le potentiel didactique de l’abjection, afin de comprendre le pouvoir subversif et transformateur contenu dans ce type de création. En effet, en utilisant les techniques d’autoreprésentation et de réappropriation de motif, les artistes issus.es de communautés abjectées neutralisent ultimement leur abjection, leur déshumanisation et leur aliénation politique contemporaine et produisent une culture dont les représentations sont plus inclusives. / Abject art is a term and concept introduced in the art dictionary in the 1990s. Its use was enshrined in the Whitney Museum's 1993 exhibition Abject Art: Repulsion and Desire in American Art, which further established the criteria for work to be considered in the collective imagination as abject. This exhibition thus conveyed an understanding of abject art as being, from a material perspective, both disgusting and fascinating. Part of the research for this study is focussed on expanding the concept of abject art to include works that represent identities that have been marginalized by a dominant identity. Specifically, we examine works that expose abject identities in relation to an allegorical dominant hetero-homo-normative Western male identity expressed in Jean-Auguste Dominique Ingres' 1814 painting La grande odalisque. This painting became the common denominator of analysis for our three case studies: the Guerrilla Girls' Do women have to be naked to get into the Met. Museum?, J J Levine's Tapestry and 2Fik's La Grande Intendante. These works - all of which have been exhibited in Canada since the year 2000 - have allowed us to question the dominant definition of abject art. Their analysis also sparks a larger contemporary and transhistorical dialogue that explores the didactic potential of abjection in which these types of creation contain a subversive and transformative power. By using techniques of self-representation and motif reappropriation, artists from abjected communities ultimately neutralize their abjection, dehumanization and contemporary political alienation to produce a culture that is more inclusive in its representations.
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Le château d'Abbadia à Hendaye : le monument idéal d'Antoine d'Abbadie / The château d’Abbadia in Hendaye : Antoine d’Abbadie’s ideal monument

Delpech, Viviane 06 December 2012 (has links)
De retour de ses voyages en Ethiopie, l’explorateur scientifique basco-irlandais, Antoine d’Abbadie, fit appel, en 1864, à l’architecte Eugène-E. Viollet-le-Duc pour édifier sa demeure. Le restaurateur de Notre-Dame de Paris et son collaborateur, Edmond Duthoit, qui fut en charge du suivi du chantier et de la décoration, proposèrent une œuvre originale, voire délirante, rare par son homogénéité stylistique et à l’image des goûts éclectiques de son commanditaire et de son épouse. Pour la construction du château d’Abbadia, ils puisèrent dans des sources d’inspiration associant le Moyen Age, la science, la religion, l’Orient et l’Ethiopie, composant dès lors un véritable métissage artistique. Cette thèse s’intéresse non seulement aux modes d’expression de ces influences, mais elle tente également d’explorer les motivations, les significations et la raison d’être d’une telle mixité sur le plan historique et social. La masse des archives permit, enfin, de mettre en lumière l’important réseau des acteurs, notamment des artistes et artisans renommés, qui participèrent à la construction d’Abbadia. L’étude de cette singulière demeure s’articule donc autour des personnalités affirmées de ses commanditaires tout en resituant le château au sein de l’histoire de l’art et de l’architecture du XIXe siècle. / When he came back from his travel in Ethiopia, the bask-irish scientist explorer, Antoine d’Abbadie, appealed in the architect Eugène-E. Viollet-le-Duc in 1864 in order to build his castle. Notre-Dame de Paris’ restaurator and his associate, Edmond Duthoit, in charge of the construction site and decoration, proponed an original and delirious work, rare from its stylistic homogeneity and in the image of its owner’s and his wife’s eclectic tastes. As for the château d’Abbadia’s building, they drew in several inspirations which associated Middle Ages, science, religion, Orient and Ethiopia, which therefore composed a true artistic interbreeding. This thesis consists in studying these influences’ modes of expression, and besides, it tries to explore the motivations and the meanings of such a mixity on historical and social viewpoint. At last, the massive archives permitted to highlight the important web of the actors, in particular well-known craftsmen and artists, who participated to Abbadia’s building. So the study of this singular home is built around its owner’s assertive personalities while setting the castle in 19th century’s history of art and architecture.

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