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Étude de l'action, de la pensée esthétique et de la démarche plastique de Fernand Leduc de 1953-1959Dupont, Louise 21 February 2019 (has links)
Le peintre Fernand Leduc a développé une trajectoire unique dans l'histoire de l'art québécois. Depuis 1943, il suit une démarche qui l'a mené de l'automatisme aux microchromies actuelles. Entre 1953 et 1959, durant son retour à Montréal, après un séjour de sept ans en France, Leduc vit une véritable révolution esthétique et plastique, celle du passage de l'automatisme à l'abstraction construite. Les sources de cette révolution, de nature philosophique et spirituelle, se retrouvent chez le penseur Raymond Abellio et chez le peintre Jean Bazaine qui ont marqué l'artiste dans son orientation. C'est par son action au sein du milieu de la peinture montréalaise ainsi qu'à travers sa pensée esthétique et sa démarche plastique que Leduc effectue son passage. "Portes rouges", une oeuvre de 1955, nous a semblé représenter un moment charnière de cette période. / Montréal Trigonix inc. 2018
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Les artistes chinois en France et l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris à l’époque de la Première République de Chine (1911-1949) : pratiques et enjeux de la formation artistique académique. / Chinese artists in France and the Higher National School of Fine Arts in Paris (École nationale supérieure des beaux-arts de Paris) during the Republic of China (1912-1949) : issues and practices of the academic artistic education and training.Cinquini, Philippe 30 March 2017 (has links)
La présence des artistes chinois en France durant la première moitié du XXe siècle s’est fixée de manière exceptionnelle et durable à l’École des beaux-arts de Paris, au point qu’on puisse, à partir du dépouillement des archives nationales (cote AJ52), parler d’un « phénomène chinois à l’École des beaux-arts de Paris ». Ce phénomène a engagé plus de 130 élèves chinois inscrits dans les galeries et dans les ateliers de peinture et de sculpture entre 1914 et 1955. Aussi, cette présence à l’École des beaux-arts constitua une caractéristique essentielle du mouvement des artistes chinois en France et plus largement en Occident. À ce titre, ce phénomène a joué un rôle important dans l’évolution du champ artistique chinois moderne, sur le plan social,technique et artistique à travers un processus de « transfert culturel ». Ce phénomène fut possible grâce à une relation privilégiée qui exista entre la France et la Chine au début du XXe siècle (le « dialogue entre deux républiques »). Mais l’École des beaux-arts fut aussi un espace de concurrence entre les différentes tendances artistiques modernes chinoises dont beaucoup des chefs de file passèrent par les ateliers de l’École. Parmi eux,Xu Beihong (1895-1953) occupa une place particulière car il développa une stratégie sociale et artistique cohérente qui posait comme fondamentales la formation artistique académique et l’expérience à l’École des beaux-arts de Paris. Cette expérience enrichie par la maîtrise du dessin académique, de l’anatomie artistique et de la peinture d’histoire, fut orientée vers une production inédite à bien des égards en Chine, à l’huile et à l’encre. Aussi, après une période consensuelle des années 1910 aux années 1920, il semble qu’à partir des années 1930, le phénomène chinois à l’École des beaux-arts de Paris alimenta essentiellement le pôle éducatif et artistique de Xu Beihong en France et en Chine. Ce phénomène chinois à l’École des beaux-arts de Paris,attaché à la formation académique et à l’art académique français, fut un élément dynamique dans l’élaboration de la modernité artistique en Chine au XXe siècle. / The presence of Chinese artists in France during the first half of the Twentieth Century was an exceptional and enduring phenomenon at the National School of Fine Arts of Paris (École nationale des Beaux-Arts de Paris). Based on the analysis of the documents from the French National Archives, the number of Chinese students was so substantial that it deserves to be called as the 'Chinese phenomenon at the École des Beaux-Arts'. Between 1914 and 1955, more than 130 Chinese students enrolled at the 'Galeries' (preparatory training in drawing) and at the painting and sculpture studios called 'Ateliers'. This situation at the École des Beaux-Arts essentially reflected the movement of Chinese artists in France and more widely in the West. It played an important role in the changing field of the modern Chinese art, socially, technically and artistically ,through a process of "Cultural Transfer" and was made possible by the privileged relationship between France and China at the beginning of the Twentieth Century (the "Dialogue between two Republics"). Nevertheless, the École des Beaux-Arts also became an area of competition between the various modern Chinese artistic tendencies, as many leaders of different groups studied at the workshops of the École des Beaux-Arts. Amongthem, Xu Beihong (1895-1953), who developed a coherent social and artistic strategies, was especially significant. Xu received fundamental academic artistic training at the École des Beaux-Arts in Paris. Xu’s experience, enriched by his mastery of academic drawing, artistic anatomy and history painting, made his artistic production unprecedented in many respects of Chinese art, in oil and in ink. In addition, after a consensual period from the 1910s to the 1920s, it seems that from the 1930s, the Chinese phenomenon at the École des Beaux-Arts in Paris mainly fostered Xu’s central position in educational and artistic camps inFrance and China. This Chinese phenomenon at the École des Beaux-Arts in Paris, which is attached to academic training and to French academic art, was a dynamic element in the elaboration of artistic modernityin Twentieth Century China.
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„Belle comme Vénus‟ : das portrait historié zwischen Grand Siècle und Zeitalter der Aufklärung / "Belle comme Vénus" : le portrait historié entre Grand Siècle et Lumières / "Belle comme Vénus" : the portrait historié between Grand Siècle and EnlightenmentSchneider, Marlen 01 June 2015 (has links)
Très apprécié et répandu pendant la deuxième moitié du XVIIe siècle et les premières décennies du XVIIIe, le portrait historié fut un phénomène caractéristique de la société de cour, révélateur des pratiques artistiques et culturelles de ce milieu. Partout en Europe et surtout en France, l’élite sociale se faisait peindre en costume de fantaisie mythologique ou historique par des peintres célèbres tels que Nicolas de Largillierre, Pierre Gobert, François de Troy, Jean-Marc Nattier ou Jean Raoux. Figurant encore parmi les desiderata de l’histoire de l’art, l’étude scientifique exhaustive du portrait historié peut toutefois contribuer à la recherche sur le portrait français de l’Ancien Régime en général. Afin de définir la place particulière qui prenait ce type de portrait dans le monde artistique, culturel et sociale de l’époque, nous avons établi une historiographie qui tient compte 1) des innovations iconographiques et formelles du genre, 2) des rapports culturels changeants de ces portraits, 3) de leurs fonctions sociales, et 4) des réactions du public et de la critique d’art à partir du milieu du XVIIIe siècle. Face au discours des Lumières et avec la crise de la monarchie absolutiste en France, ses expressions culturelles et artistiques perdirent leur légitimation, et notamment le portrait historié, étroitement lié aux principes mêmes et aux convictions de la société de cour. / The portrait historié was one of the most characteristic and revealing phenomena of French court society, closely relying on this particular milieu’s artistic and cultural practices, and was thus very much appreciated during the second half of the seventeenth century and the first decades of the eighteenth century. Members of the social elites all over Europe and especially in France chose to sit in mythological or historicized costumes for renowned artists such as Nicolas de Largillierre, Pierre Gobert, François de Troy, Jean-Marc Nattier or Jean Raoux. An extensive study of this particular kind of portraiture, which is still one of the desiderata in art historical research, might generally contribute to scientific research on French portraits from the Ancien Régime. In order to define the artistic, cultural and social impact and status of portraits historiés, the thesis examines the institutional, iconographic and formal evolution of the genre, its cultural context and influences, its social functions, as well as its reception in 18th century public sphere and especially in the context of enlightened discourse. Resulting from the moral and esthetic principles of court society, these cultural and artistic expressions derived from the absolutist French monarchy lost their legitimation during a period of political and social change and revolution.
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Regina Cœli : les images de la Vierge et le culte des reliques : tableaux-reliquaires polonais à l’époque médiévale / Regina Cœli : the images of the Virgin Mary and the cult of relics : polish picture-reliquaries of the Middle Ages / Regina Cœli : die Darstellungen der Muttergottes und der Kult der Reliquien : polnischen Reliquien-Bilder vom MittelalMigdal, Anna 14 June 2010 (has links)
Le corpus d’œuvres et la synthèse des études menées sur les images de dévotion à l’époque médiévale n’ont jamais approfondi, dans le contexte européen, la question des peintures mariales ayant fonction de porte-reliques. Le modèle de tableau-reliquaire : panneau unique, diptyque et triptyque comprenant le portrait de la Vierge à l’Enfant peint sur bois (plus rarement sur verre églomisé) enchâssé dans un large cadre incrusté de reliques (parfois de pierres précieuses) se répandit particulièrement sur le territoire de la Petite-Pologne à partir des environs de 1420. Les reliquaires polonais, connus jusqu’au début du XVIe siècle, doivent sans doute être considérés comme une adaptation des types iconiques et formels de provenance byzantine, lesquels furent réinterprétés dans la peinture du Trecento italien. Il s’agit notamment du modèle siennois de retable portatif marial popularisé dès les années 1330-1340. D’après l’étude comparative des œuvres, relative à leurs caractéristiques similaires et leur ancienneté, on envisage l’arrivée d’un tel concept formel en Pologne soit directement de l’Italie, soit par l’intermédiaire de la Bohême.L’expansion des tableaux-reliquaires, typiques de l’art toscan, s’inscrivit au XVe siècle en Europe centrale dans le mouvement général du renouveau de piété, qu’était la devotio moderna. De sorte qu’à côté des représentations singulières, spécialement vénérées au cours des offices liturgiques et paraliturgiques, on voit se répandre des reliquaires moins coûteux dans l’espace privé. Appréciés dans l’intimité des couvents – franciscains et dominicains –, ainsi que dans celle du quotidien des laïcs, ils étaient utilisés comme des autels domestiques ou bien comme des autels pliables de voyage. Ces images d’affection religieuse constituent un phénomène artistique du bas Moyen Âge. Et, quelques-uns des reliquaires semblables connus postérieurement n’assurent pas une véritable continuité de l’ancien modèle à l’époque moderne. / Scholarly investigation of devotional images from the medieval period has never explored, in a European context, the question of Marian paintings functioning as portable relics. The model of the « picture-reliquary » : a single, diptych, or triptych panel comprsing the por-trait of the Virgin and Child painted on wood (or, more rarely, on gilded glass, verre églomisé) set in a large framework encrusted with relics (occasionally with precious stones) was particularly widespread in the territory of Little Poland from c. 1420. Polish reliquaries, known until the beginning of the 16th century, should be considered as an adaptation of iconic types and forms of Byzantine provenance, which were reinterpreted in the painting of the Italian Trecento. Of particular note is the Siennese model of the portable Marian altar piece made popular from the 1330s-40s. From the comparative study of the works, concerning their similarities and their antiquity, one envisages the advent of such a formal concept in Poland either directly from Italy, or by the intermediary of Bohemia.The diffusion of picture-reliquaries, typical of Tuscan art, forms part of the general movement toward a renewal of piety in central Europe in the 15th century, the devotio moderna. As a result, alongside singular representations, especially venerated in the course of liturgical or paraliturgical offices, one sees less costly reliquaries spread in private space. Appreciated in the intimate setting of convents – Franciscan and Dominican – as well as that of the daily life of the laity, these relics were used as domestic altars or as folding altars for travel. These images of religious affection constitute an artistic phenomenon of the late Middle Ages. And, several similar reliquaries known later do not guarantee a veritable continuity of the ancient model to the modern era. / Die erhaltenen Überblicksdarstellungen und Spezialuntersuchungen zu den Frömmigkeitsbildern des Mittelalters haben sich niemals – im europäischen Kontext – mit der Frage derjenigen Mariendarstellungen auseinandergesetzt, die die Funktion von Tragereliquien inne hatten. Das Modell des Reliquien-Bildes – einfaches Tafel-bild, Diptychon oder Triptychon mit einer Darstellung der Jungfrau mit dem Kind, gemalt auf Holz (seltener auf Glas), umschlossen von einem breiten Rahmen, in den Reliquien (mitunter auch Edelsteine) eingefügt sind – verbreitet sich ca. ab 1420 ins-besondere auf dem Gebiet Kleinpolens. Diese polnischen Reliquiare, bekannt bis zum Beginn des 16. Jahrhunderts, können ohne Zweifel als Adaptation ikonischer und formaler Typen byzantinischer Provenienz angesehen werden, die in der Malerei des italienischen Trecento wiederinterpretiert wurden. Dabei handelt es sich vor allem um das Sieneser Model des marianischen Tragaltars, verbreitet seit den Jahren 1330-1340. Folgt man den vergleichenden Untersuchungen der erhaltenen Stücke mit Blick auf ihre übereinstimmenden Charakteristika und ihr Alter, wird das Auf-greifen eines solchen formalen Konzepts in Polen entweder direkt aus Italien oder indirekt über Böhmen wahrscheinlich.Die Ausbreitung dieser Tafel-Reliquiare, typisch für die toskanische Kunst, verbindet sich im 15. Jahrhundert in Mitteleuropa mit der umfassenden Bewegung einer Er-neuerung der Frömmigkeit, bekannt auch unter dem Namen devotio moderna. Dies führt dazu, daß neben einzelnen, vor allem im Rahmen liturgischer oder paraliturgi-scher Veranstaltungen verehrten Darstellungen, zunehmend weniger kostspielige Reliquiare auch in den privaten Raum vordringen. Gehütet sowohl in der Intimität der Klöster – franziskanisch und dominikanisch – als auch im täglichen Lebensraum der Laien, wurden sie als Hausaltäre oder auch als zusammenklappbare Reisealtäre verwendet. Diese Darstellungen religiösen Affekts stellen ein künstlerisches Phäno-men des Spätmittelalters dar. Einige der ähnlichen, allerdings später entstandenen Reliquiare garantieren allerdings keine überzeugende Kontinuität vom alten Modell hin zur Neuzeit.
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Les écrivains devant le défi nabi: positions, pratiques d'écriture et influences / Writers facing the nabi challenge: positions, writing practises and influencesDessy, Clément 05 December 2011 (has links)
En 1888, une communauté de peintres s’associe sous l’appellation « Nabis ». Ce terme, issu de l’hébreu, signifie à la fois les « prophètes » et les « initiés ». Paul Sérusier qui vécut sa rencontre avec Paul Gauguin comme une révélation est à l’origine de la formation du groupe. Une année auparavant, le symbolisme littéraire triomphe en France et suscite l’émulation parmi une nouvelle génération d’écrivains qui se cristallise autour de /La Revue Blanche/ et le /Mercure de France/. Entre les Nabis et les symbolistes s’établit dès lors un intense réseau de collaborations. Tant dans l’élaboration des décors et programmes du Théâtre de l’œuvre de Lugné-Poe que dans l’illustration d’ouvrages d’André Gide, d’Alfred Jarry ou encore de Jules Renard, les Nabis participent activement à la vie littéraire de leur temps tout en s’incarnant volontairement comme une avant-garde picturale. Les échanges nombreux entre peintres et écrivains sont alors loin de se limiter à de simples commandes. Ils aboutissent souvent à des amitiés durables comme celles qui unirent Gide à Maurice Denis et Jarry à Pierre Bonnard. La recherche s’interroge sur la motivation de cette nouvelle génération d’écrivains qui sollicita le groupe nabi, ainsi que sur la nature des projets qui les unirent. Les revues littéraires occupent une place importante dans le rassemblement entre les écrivains et ce groupe de peintres. La volonté d'identifier une aile picturale qui fasse écho dans le champ artistique au désir d'innover dans le champ littéraire stimule les sollicitations des écrivains de la seconde génération symboliste. Les Nabis, qui se méfient toutefois d'une soumission trop grande au fait littéraire, induisent par leurs développements artistiques et leurs théories les paramètres d'une nouvelle relation entre peintres et écrivains dans laquelle ces derniers ne recherchent plus la domination stratégique de l'art littéraire sur la peinture.<p>Outre ces considérations historiques, le rapprochement souhaité entre les deux groupes fut tel que la production littéraire ne put qu’être influencée par les théories des Nabis. La tendance "formaliste" représentée par ce groupe pictural a souvent conduit les chercheurs à prendre acte de l'autonomie tant du littéraire que du pictural dans les échanges entre Nabis et écrivains. Les influences sont cependant nombreuses de la peinture vers la littérature. Il est toutefois nécessaire de prendre en compte des écrivains oubliés par l'histoire littéraire, tels Romain Coolus, Gabriel Trarieux ou Louis Lormel, pour percevoir les effets de cette influence picturale. La reprise d'un dispositif de couleurs, exaltées ou déformées, le jeu poétique sur le thème de la ligne ou de l'arabesque fondent une recherche d'effet visuel dans l'écriture qui entend renouveler les images poétiques. Ce constat entre en résonance avec la rénovation picturale revendiquée par les Nabis. Des esthétiques communes entre peintres et écrivains, tournant autour des notions de synthèse, simplicité, de la référence à l'enfance ou à la fantaisie humoristique rassemblent Nabis et poètes qui les soutiennent dans une communauté d'initiés à l'art nouveau. / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Luctor et Emergo. Développement et réception de la scène de corps de garde dans l’art néerlandais du XVIIe siècle / Luctor et Emergo. Development and Reception of the Guardroom Scene in XVIIth Century Netherlandish ArtPouy-Engler, Léonard 23 June 2017 (has links)
Dans un climat de réforme globale, touchant l’ensemble de la société hollandaise, émerge un certain nombre de compositions picturales nouvelles, peintes, au cours la première moitié du XVIIe siècle, par de jeunes artistes amstellodamois avides de reconnaissance. Prenant généralement pour sujet le repos de soldats, retranchés dans de sombres intérieurs, ces scènes se diffusent rapidement dans les Pays-Bas de l’époque. Les différents experts et théoriciens de l’époque les identifient alors comme des scènes de cortegaerd, terme issu du français « corps de garde ». Renvoyant dans un premier temps à la brûlante actualité de la guerre de Quatre-Vingts Ans (1568-1648), de telles œuvres s’en éloignent néanmoins rapidement au gré d’une transformation, aussi subtile que radicale, opérée par ces peintres sur l’iconographie du mercenaire pillard : celui-ci quitte, en effet, peu à peu, dans ces scènes, les tristes oripeaux du maraudeur pour revêtir les luxueux atours de l’officier éclairé et raffiné. En miroir de cette progressive assimilation de la figure de l’officier à celle de l’amateur, doit également être perçue celle du peintre à l’officier, régnant en maître sur son atelier. Initiée dans les années 1630, cette double mutation croisée des images du soldat et de l’artiste témoigne de la mise en place d’un intense mouvement de légitimation. Si une guerre de l’art a bien eu lieu en Hollande au cours de la première moitié du siècle, il s’agit avant tout d’une guerre de conquête de marchés et de statuts, menée par d’ambitieux artistes s’identifiant eux-mêmes comme les membres d’un corps moderne et indépendant de la peinture, portant haut les couleurs d’un discours théorique nouveau. / Amid a climate of overall reformation, which encompassed the whole of Dutch society, a group of ambitious young artists from Amsterdam developed a new kind of compositions during the first half of the XVIIth century. These painters were mostly known in the Netherlands for their depictions of relaxing soldiers in dark interiors. Those works were quickly given the label cortegaerd by art experts and theorists from the time, a term that derives from the French military term corps de garde, or guardroom. While initially referring to the brutal actualities of the Eighty Years War (1568-1648) in their art, these artists seem to have quickly moved away from the image of the pillaging mercenary towards a radically different iconography. Indeed, the Dutch soldier rapidly started to leave behind its sad rags for the luxurious attire of the enlightened officer and amateur. Mirroring this painted transformation of the officer into the art lover, painters similarly created visual parity between themselves, as masters reigning over their workshop. Beginning in the 1630s, this twofold transformation testifies to the existence of an intensity of ambition. If a war of art really did take place in Holland during the first half of the XVIIth century, it was therefore a war of conquest of new markets and social statuses by young artists who saw themselves as members of a modern painting corps. This desire for artistic legitimacy was launched by an emerging class of painters who were not only eager to establish their independence from a dominant form of painting, but also become the standard-bearers for a new theoretical discourse.
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Les prisonniers de l'oeil et de la conscienceMandia, Valérie 23 August 2012 (has links)
Le premier volet de cette thèse en création littéraire, un récit, s’appuie sur une logique orientée à bâtir des passerelles là où c’est possible, et à mettre à plat les disciplines artistiques afin d’en révéler les limites. Cette difficulté particulière au coeur de la thèse met en place des stratégies d’hybridité susceptibles de renforcer l’intensité artistique inhérente à chaque discipline. Intitulé Décorps, le récit devenu ainsi hybride opère donc un rapport de synergie plastico-textuelle. Plus précisément, ce récit, à la frontière entre l’image et les mots, présente une narratrice, Valérie M., dont la voie/voix aboutit à une démarche non conventionnelle ouvrant un espace agonistique entre deux paroles artistiques, entre le même et l’autre, et entre le réel et la fiction. Le deuxième volet de cette thèse en création littéraire, une réflexion au sujet de l’entreprise artistico-littéraire, compte trois chapitres expliquant les raisons sous-jacentes au travail de création hybride. Pour ce faire, le premier chapitre examine les difficultés auxquelles doit faire face l’auteur-artiste dans un monde opaque. L’hybridité s’y découvre comme un outil herméneutique capable parfois d’introduire un minimum de sens dans un univers promis au chaos. Le deuxième chapitre explore pour sa part le métissage générique à partir de la notion d’autofiction à laquelle participe en partie Décorps. Il s’interroge sur les limites et la portée de ce type de représentation littéraire. Enfin, le troisième chapitre consiste en un retour sur Décorps en vue de comprendre ses processus d’hybridation et les tensions survenues au cours de la démarche artisticolittéraire. Ce dernier chapitre se penche sur le langage confronté à ses limites, touchant une forme de mort, de nécrose, là où il n’a plus de prise.
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Les prisonniers de l'oeil et de la conscienceMandia, Valérie 23 August 2012 (has links)
Le premier volet de cette thèse en création littéraire, un récit, s’appuie sur une logique orientée à bâtir des passerelles là où c’est possible, et à mettre à plat les disciplines artistiques afin d’en révéler les limites. Cette difficulté particulière au coeur de la thèse met en place des stratégies d’hybridité susceptibles de renforcer l’intensité artistique inhérente à chaque discipline. Intitulé Décorps, le récit devenu ainsi hybride opère donc un rapport de synergie plastico-textuelle. Plus précisément, ce récit, à la frontière entre l’image et les mots, présente une narratrice, Valérie M., dont la voie/voix aboutit à une démarche non conventionnelle ouvrant un espace agonistique entre deux paroles artistiques, entre le même et l’autre, et entre le réel et la fiction. Le deuxième volet de cette thèse en création littéraire, une réflexion au sujet de l’entreprise artistico-littéraire, compte trois chapitres expliquant les raisons sous-jacentes au travail de création hybride. Pour ce faire, le premier chapitre examine les difficultés auxquelles doit faire face l’auteur-artiste dans un monde opaque. L’hybridité s’y découvre comme un outil herméneutique capable parfois d’introduire un minimum de sens dans un univers promis au chaos. Le deuxième chapitre explore pour sa part le métissage générique à partir de la notion d’autofiction à laquelle participe en partie Décorps. Il s’interroge sur les limites et la portée de ce type de représentation littéraire. Enfin, le troisième chapitre consiste en un retour sur Décorps en vue de comprendre ses processus d’hybridation et les tensions survenues au cours de la démarche artisticolittéraire. Ce dernier chapitre se penche sur le langage confronté à ses limites, touchant une forme de mort, de nécrose, là où il n’a plus de prise.
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Les prisonniers de l'oeil et de la conscienceMandia, Valérie January 2012 (has links)
Le premier volet de cette thèse en création littéraire, un récit, s’appuie sur une logique orientée à bâtir des passerelles là où c’est possible, et à mettre à plat les disciplines artistiques afin d’en révéler les limites. Cette difficulté particulière au coeur de la thèse met en place des stratégies d’hybridité susceptibles de renforcer l’intensité artistique inhérente à chaque discipline. Intitulé Décorps, le récit devenu ainsi hybride opère donc un rapport de synergie plastico-textuelle. Plus précisément, ce récit, à la frontière entre l’image et les mots, présente une narratrice, Valérie M., dont la voie/voix aboutit à une démarche non conventionnelle ouvrant un espace agonistique entre deux paroles artistiques, entre le même et l’autre, et entre le réel et la fiction. Le deuxième volet de cette thèse en création littéraire, une réflexion au sujet de l’entreprise artistico-littéraire, compte trois chapitres expliquant les raisons sous-jacentes au travail de création hybride. Pour ce faire, le premier chapitre examine les difficultés auxquelles doit faire face l’auteur-artiste dans un monde opaque. L’hybridité s’y découvre comme un outil herméneutique capable parfois d’introduire un minimum de sens dans un univers promis au chaos. Le deuxième chapitre explore pour sa part le métissage générique à partir de la notion d’autofiction à laquelle participe en partie Décorps. Il s’interroge sur les limites et la portée de ce type de représentation littéraire. Enfin, le troisième chapitre consiste en un retour sur Décorps en vue de comprendre ses processus d’hybridation et les tensions survenues au cours de la démarche artisticolittéraire. Ce dernier chapitre se penche sur le langage confronté à ses limites, touchant une forme de mort, de nécrose, là où il n’a plus de prise.
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Réalisme pictural : pour une étude anthropo-comparative transculturelle sur l'expérience esthétique / Pictorial realism : for an anthropo-comparative transcultural study on the aesthetic experienceHwang, Ju-Yeon 01 June 2018 (has links)
Le réalisme pictural peut être conçu, par-delà la pensée ontologique dualiste, comme expérience perceptive cognitive du spectateur d’avoir l’impression de voir le « réel » dans une configuration imagée picturale. Cette impression de réel n’est pas illusoire, mais subjectivement factuelle, sans être nécessairement consciente. Elle pourrait résulter de la facilité perceptive ou de la fluidité opérationnelle du processus perceptif cognitif. Lorsque l’activité perceptive cognitive opérante dans l’expérience du réalisme pictural est régulée par la valence hédonique immanente à cette fluidité opérationnelle sous-jacente à l’impression de réel, cette expérience « subjective » peut être également « esthétique » pour cette autosuffisance fonctionnelle de la « conduite cognitive » du spectateur. Cependant, l’expérience du réalisme pictural comporte une dimension anthropo-transculutrelle, comme on peut le constater notamment dans les récits littéraires des spectateurs coréens du 18e siècle qui illustrent leurs expériences visuelles des peintures occidentales « illusionnistes » réalisées par des missionnaires jésuites à Pékin. La culture est néanmoins opérante dans l’expérience « esthétique » du réalisme pictural. Son effet est double. D’une part, la culture fonctionne comme une des variables de la fonction complexe de l’apprentissage perceptif qui pourrait modifier la dynamique du processus perceptif cognitif ainsi que l’attention perceptive visuelle. D’autre part, elle pourrait opérer un effet dans la valence hédonique globale en participant à la modélisation de l’« affect idéal » distingué de l’« affect effectif ». / The pictorial realism can be conceived, beyond ontological dualistic thought, as beholder’s perceptual cognitive experience to have the impression of seeing the “real” in a picture. This impression or feeling of real is not illusory, but subjectively factual, without being necessarily conscious. It may result from perceptual easiness or from perceptual cognitive processing fluency. When the perceptual cognitive activity working in the pictorial realism experience is regulated by hedonic valence immanent in this processing fluency that underlies the impression of real, this subjective experience can also be “aesthetic” by functional self-sufficiency of beholder’s “cognitive conduct”. However, the experience of pictorial realism contains an anthropo-transcultural dimension, as we can observe especially in the stories written by 18th century Korean beholders, which illustrate their visual experiences of the western “illusionist” paintings produced by jesuit missionary painters in Beijing. Nevertheless, the culture comes into play in the “esthetic experience” of pictorial realism. Its effect is double. On the one hand, the culture acts as one of the variables of the complexe function of perceptual learning which could make difference in the perceptual cognitive processing dynamics and in the visual or perceptual attention. On the other hand, the culture might influence the global state of hedonic valence by participating in the modeling of “ideal affect” distinguished from “actual affect”.
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