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Entre ethnicité, immigration et identité nationale : du péronisme justicialiste au ménémisme néo-libéral : l’immigration limitrophe et les frontières ethniques en Argentine (1943-1999) / Between ethnicity, immigration and national identity : from justicialist peronism of the neoliberal menemism : immigration borders and ethnic boundaries in Argentina (1943-1999)Otheguy, Martin Pablo 07 December 2016 (has links)
Les courants migratoires outre-atlantiques à la charnière du XIXe et du XXe siècle consolidèrent la représentation de la nation argentine comme « un pays d’immigration ». Mais, derrière l’assimilation réussie de centaines de milliers d’étrangers se cache un complexe rapport entre la nation et la diversité qui compose sa population. Nous avons placé au coeur de notre recherche l’étude de l’ethnicité en Argentine et son rapport avec la nation et les phénomènes migratoires internes et externes. Les élites du XIXe siècle mirent en place des politiques de population qui visaient l’édification d’une société homogène, blanche et d’origine européenne. Celles-ci provoquèrent un « processus d’effacement » de l’ethnicité argentine qui fut achevé durant le XXe siècle avec l’avènement du péronisme. Ce ne fut qu’au cours des gouvernements de Carlos Menem durant les années 1990 que l’ethnicité subit une nouvelle fois de profondes transformations, notamment à cause de la montée de la xénophobie ciblant les immigrants limitrophes. Notre recherche propose une étude de l’évolution du rapport entre le péronisme et l’ethnicité. Pour ce faire, nous avons choisi de suivre l’approche barthienne de l’ethnicité et de placer au centre de notre analyse le concept de frontière ethnique. Notre recherche s’achève avec l’analyse d’entretiens semi-dirigés effectués lors d’un travail de terrain réalisé auprès de la communauté bolivienne à Buenos Aires. Nous tenterons de montrer que les changements de l’ethnicité durant les années 1990 sont à mettre en rapport avec la désarticulation des identités politiques traditionnelles et le rétrécissement de la citoyenneté qui caractérisèrent cette période. / Migratory movements across the Atlantic at the turn of the nineteenth and twentieth centuries consolidated the representation of the Argentine nation as "a country of immigration". But behind the successful assimilation of hundreds of thousands of foreigners, lies a complex relationship between the nation and the diversity that makes up its population. We have placed at the heart of our research the study of ethnicity in Argentina and its relationship with the nation and internal and external migratory phenomena. The nineteenth-century elites set up population policies aiming at building a homogeneous, white and european origin for the society. These policies provoked a "process of erasing" argentinian ethnicity which was completed during the 20th century with the advent of peronism. It was only during the governments of Carlos Menem during the 1990s that ethnicity underwent profound changes, notably because of the rise of xenophobia targeting neighboring immigrants. Our research proposes a study of the evolution of the relationship between Peronism and ethnicity. To do this, we chose to follow the Barthian approach to ethnicity and to place the concept of ethnic frontier at the center of our analysis. Our research ends with the analysis of semi-directed interviews accomplished during a field work carried out with the Bolivian community in Buenos Aires. We will try to show that the changes in ethnicity during the 1990s are related to the phenomenon of disarticulation of traditional political identities and shrinking citizenship that characterized this period.
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Maxence Van der Meersch, héraut du peuple / Maxence Van der Meersch, herald of the common peopleMelliez, Mary 07 September 2009 (has links)
Cette thèse se propose d’examiner la place de Maxence Van der Meersch dans la littérature populaire, notamment en confrontant les choix esthétiques et les oeuvres romanesques de l’écrivain aux courants populiste et prolétarien, mais aussi en étudiant les rapports personnels que le romancier entretint avec le peuple. L’examen de ses idéologies sociales et politiques permet de mieux cerner un homme qui, fidèle à ses convictions, refusa d’intégrer un groupe qui ne le représentât pas intégralement et demeura ainsi inclassable tant sur le plan littéraire que politique. Les thèmes de prédilection du romancier sont passés en revue, femmes pécheresses, rachat par la souffrance, figures christiques, personnages d’hercules, etc. ; et l’analyse de ces différents poncifs et clichés, populaires ou non, conduit à une remise en questions des reproches de manichéisme et de simplification extrême souvent faits à l’écrivain. Si son engagement et sa volonté de convaincre l’amenèrent parfois à des prises de position très tranchées, la principale cause qu’il voulut défendre fut celle du peuple, pour lequel son attachement ne se démentit jamais. L’étude s’appuie sur les romans publiés et inédits de l’auteur, ainsi que sur les nombreux et précieux documents présents au Fonds Maxence Van der Meersch de Wasquehal et dans les archives Albin Michel à l’IMEC. Elle est complétée par des annexes qui exhument des textes jusque là restés inédits. / This thesis proposes to examine Maxence Van der Meersch’s place in popular literature, especially by confronting the writer’s aesthetic choices and novels with populist and proletarian movements, and also by studying the personal relationship the novelist had with the popular classes. The examination of his social and political ideologies allows to grasp better a man who, true to his convictions, refused to integrate a group that would not have represented him entirely and therefore remained unclassifiable both in the political and literary fields. The novelist’s favourite themes are reviewed : sinful women, atonement by suffering, Christly figures, Herculean characters, etc. ; and the analysis of those different stereotypes and commonplaces, whether popular or not, leads to a questioning of the criticisms about Manicheism and extreme simplification that are often made to the writer. If his commitment and his will to convince sometimes induced him to very clear-cut standpoints, the main cause he wanted to defend was that of the workers, for whom his attachment was never denied. The study is based on published and unpublished novels of the author, and on the numerous and precious documents from the Maxence Van der Meersch Resource of Wasquehal and from Albin Michel archives at IMEC. It is completed with appendixes that bring to light so far unpublished texts.
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The people's keepers : le discours néo-populiste et le New Deal au Congrès des États-Unis, 1933-1935Gendron, Étienne 11 April 2018 (has links)
Le présent ouvrage cherche à démontrer comment le néo-populisme, un mouvement radical très populaire au cours de la Grande Dépression, se manifesta au Congrès des États-Unis lors des débats sur le New Deal ayant eu lieu de 1933 à 1935. Celui-ci préconisait des solutions drastiques à la Crise, soit une inflation massive, la saisie des grosses fortunes suivie de leur redistribution, ainsi que l'élimination d'une influence attribuée à Wall Street et à l'Europe sur le gouvernement fédéral, dans le but de restaurer la prospérité et de sauvegarder les bases traditionnelles du rêve américain. À la suite d'une consultation attentive du Congressional Record, il semble probable que le discours néo-populiste des parlementaires, directement inspiré de l'argumentaire populiste datant de la fin du XIXème siècle, traduisait surtout les craintes latentes de la classe politique devant le programme interventionniste du New Deal qui modifiait durablement les relations entre les Américains et leur gouvernement. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Les débats politiques entourant l’adoption de la Loi sur la sécurité des rues et des communautés : une analyse des représentationsWatts, Kelsey 01 1900 (has links)
Au Canada, les discours politiques entourant la question des politiques pénales ont parfois été favorables à la répression, et parfois favorables à la réhabilitation et la littérature démontre qu’au cours des années, nous avons toujours nuancé notre approche à l’aide d’une philosophie pénale dichotomique, favorisant le juste équilibre entre ces deux rationalités pénales. Depuis l’arrivée du gouvernement conservateur en 2006 et malgré une baisse de l’activité criminelle enregistrée, l’activité législative en matière criminelle et pénale s’est intensifiée. En 2011, le gouvernement a ainsi déposé le projet de loi C-10, une loi omnibus comprenant 5 volets distincts, chacun mettant en place des changements important sur différentes dimensions du processus criminel ou pénal.
L’objet de notre étude consiste, à partir de l’analyse des débats entourant l’adoption de ce projet de loi C-10, à comprendre les représentations du crime, du criminel et de la sanction pénale, et ce à partir de l’analyse documentaire thématique. Le corpus utilisé dans ce mémoire est formé de débats parlementaires ayant eu lieu à la Chambre des communes entre le 20 septembre 2011 et le 6 décembre 2011. Il ressort de notre analyse que la perspective dualiste d’autrefois a disparu au détriment d’une perspective pénale axée sur la protection en favorisant la rétribution, réprobation et la neutralisation. Nos résultats soulignent l’importance de l’émotion et du sensationnel dans les débats, ainsi que l’arrivée d’une pénalité politisée. / In Canada, the rhetoric surrounding penal policy has sometimes been favorable to a more punitive approach, sometimes to a more rehabilitative approach and the literature shows that we have always mitigated our approach with a dichotomous penal philosophy that promotes the balance between retributive punishment and rehabilitation. Since the arrival of a minority conservative government in 2006, and despite a drop in reported criminal activity and in the severity of crime, the legislative activity in criminal and penal matters has intensified. In 2011, the government proposed Bill C-10, an omnibus retributive crime bill comprised of 5 distinct parts, each implementing important changes to various sections of the criminal and penal processes.
The purpose of our study is to understand the social representations of crime, the criminal and the criminal sanction, that led to the adoption of Bill C-10 using a document analysis of the political debates on C-10 that took place in the House of Commons from September 20th 2011 to December 6th 2011. We used a thematic analysis. Our findings reveal that dualistic speeches have disappeared to the detriment of a penal perspective centered on the notion of protection by means of retribution, denunciation and neutralization. Our analysis also reveals the importance of emotion and sensationalism in the debates, as well as the arrival of a politicized penal realm.
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Le populisme comme matrice de la politique extérieure : Le cas du Venezuela. / Populism as a matrix for forein policy. The forein policy. : The venezuelan case.Joffres, Adeline 05 December 2013 (has links)
Cette thèse a pour objet les corrélations existant entre le leadership charismatique populiste et la politique extérieure vénézuélienne alors que, traditionnellement, ces deux objets sont considérés indépendamment l’un de l’autre. L’étude géo-historique de la construction de l’État-Nation vénézuélien aux XIXe et début du XXe siècles explique celle d’une « identité de corps ». L’État précède la Nation qui se construit par le conflit externe et la reconnaissance mutuelle, à la faveur de leaderships politiques dominants (personnalistes et/ou autoritaires) et, pour surmonter le traumatisme suscité par ces conflits et l’échec du projet supranational réunificateur (Grande Colombie), de représentations politiques mythifiantes du peuple et du pouvoir. Ce processus présage le façonnage d’une matrice populiste du politique ayant vocation à compléter cette identité en prolongeant l’interpellation du peuple, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ce travail se focalise alors sur les mécanismes de construction et de routinisation du leadership charismatique populiste d’Hugo Chávez Frías et étudie les canaux de diffusion et de globalisation de ce type de leadership qui sont aussi ceux de la diplomatie multiple « bolivarienne ». Ainsi, le peuple n’est plus seulement un groupement de nationaux vénézuéliens mais une communauté « bolivarienne » plus élargie. Le populisme n’est plus envisagé comme un moment ni comme s’exprimant exclusivement sur le territoire national, mais comme un système global qui alimente autant qu’il se nourrit de l’autre et de l’extérieur. La politique extérieure peut alors être analysée sous l’angle d’une politique transnationalisée. / This thesis aims to show evidence for existing correlations between populist charismatic leadership and the Venezuelan foreign policy, whilst these two topics are traditionally considered independently from each other. The geo-historical study of the construction of the Venezuelan nation state in the nineteenth and early twentieth centuries explains its « corporate identity ». The state precedes the nation that builds up from external conflict and mutual recognition, for dominant political leadership reasons (personalistic and / or authoritarian), and to overcome the trauma caused by the conflict and the failure of the unifying supranational project (Gran Colombia) by mythifying political representations of the people and power. This process suggests the shaping of a populist political matrix aiming to complete this identity by prolonging the appeal to the people, both inside and outside the country. The work then focuses on mechanisms aiming at building and routinizing Hugo Chávez Frías’s charismatic and populist leadership. It also studies the broadcasting channels and the globalization of this type of leadership which are similar to the « Bolivarian » multiple diplomacy. Thus, the people are no longer just a group of Venezuelan nationals but a much wider « Bolivarian » community. Populism is no longer conceived as a moment nor considered as expressing itself exclusively within the country, but as a global system that feeds as much as it is fed from others and from the outside. Foreign policy can thus be analyzed in terms of a transnationalized policy.
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La "ville intelligente" : de l'utopie urbaine au populisme technologique / Smart city : from urban utopia to techno-populismRabot, Éric 10 January 2019 (has links)
L’enjeu de la thèse est de repérer et caractériser la circulation, à travers l’utopie de la « ville intelligente », d’un discours favorable à une gestion des affaires publiques apparemment dépolitisée, mais aux multiples soubassements idéologiques : le « populisme technologique ». Cette recherche en sciences de l’information et de la communication explore les différentes significations attribuées à la « ville intelligente », envisagée comme une « formule dans le discours » (Krieg-Planque, 2009). Nous nous interrogerons sur le statut d’utopie pouvant être attribué à la « ville intelligente », à la croisée des utopies urbaines (Picon, 2000 ; Riot-Sarcey, 2002) d’une part, et des utopies technoscientifiques et communicationnelles d’autre part (Breton, 1997 ; Musso, 2003 ; Mattelart, 1999). A cette fin, nous nous appuierons sur l’analyse des discours ayant pour objet la « ville intelligente » en France, sur la période de 2010 à 2017, et plus particulièrement sur l’étude de trois cas de projets de « ville intelligente », dans les villes et métropoles de Nice, Lyon et Paris. / The aim of the thesis is to identify and characterize the circulation, through the utopia of the "smart city", of a discourse favorable to an apparently depoliticized management of public affairs, but with multiple ideological bases: "technological populism" ". This research in information and communication sciences explores the different meanings attributed to the "smart city", considered as a "formula in the discourse" (Krieg-Planque, 2009). We will examine the utopian status that can be attributed to the "intelligent city", at the crossroads of urban utopias (Picon, 2000 ; Riot-Sarcey, 2002) on the one hand, and techno-scientific and communication utopias on the other part (Breton, 1997 ; Musso, 2003 ; Mattelart, 1999). To this end, we will rely on the analysis of the discourses on the smart city in France, from 2010 to 2017, and more particularly on the study of three cases of "smart city" projects, in the cities and metropolises of Nice, Lyon and Paris.
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Sociologie d'un groupement politique illégitime. Le mouvement Samoobrona (Autodéfense) en Pologne (1991-2010)Pellen, Cédric 08 December 2010 (has links) (PDF)
L'objet de notre recherche est de saisir les modalités de la genèse, de l'ascension puis de la marginalisation du mouvement Samoobrona (Autodéfense) dans les jeux politiques polonais dits « post-communistes ». Créé en 1992 par un groupement d'exploitants agricoles surendettés et réunissant sous un label commun deux organisations juridiquement distinctes, un syndicat agricole et un parti politique, le mouvement Samoobrona se fait connaître au cours des années 1990 par le « radicalisme » de ses membres lors des manifestations paysannes qui secouent alors la Pologne. Il s'impose au début des années 2000 comme un acteur central du champ politique polonais, réunissant alors plus de 10% des voix aux différentes élections et accédant même un temps au gouvernement, avant d'être à nouveau marginalisé depuis les élections parlementaires anticipées de 2007. En rupture avec les lectures exceptionnalisantes en termes de « populisme » qui en sont communément données, nous montrons dans cette recherche que l'étude de la trajectoire du mouvement Samoobrona gagne à être resituée dans les cadres ordinaires des sciences sociales du politique. En interrogeant les conditions de production d'un groupement politique dans un contexte de redéfinition des règles de la compétition politique, on se donne les moyens de penser les « succès » et les « échecs » du mouvement Samoobrona comme les produits relativement improbables de processus heurtés et hésitants de définition et de légitimation d'une offre de représentation originale et mobilisatrice. Le dédoublement organisationnel du mouvement, à la fois syndicat et parti, permet aux acteurs lui donnant forme d'intervenir conjointement dans des espaces d'interaction variés.. En cela, il joue un rôle décisif dans leur reconnaissance au début de la décennie 2000 comme des participants incontournables de la compétition pour la définition et la représentation des intérêts sociaux ainsi que pour l'obtention de positions de pouvoir politique. Parallèlement, il les empêche cependant d'être perçus comme des acteurs légitimes du champ politique, d'institutionnaliser leur groupement et au final de perdurer dans le champ de la politique institutionnelle.
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Libérer et guérir : Benjamin Orange Flower ou les ambigüités du Progressisme (1889-1918) / Benjamin Orange Flower and the ambiguities of progressivism (1889-1918) : individual freedom, meliorism and social remedies at the turn of the 20th century (1889-1918)Marin-Lamellet, Jean-Louis 02 December 2016 (has links)
À travers la biographie intellectuelle d’un réformateur et rédacteur en chef de Boston, Benjamin O. Flower (1858-1918), de la création de son magazine, The Arena, en 1889 à sa mort, cette thèse explore les ambiguïtés du progressisme et ses « étranges combinaisons théoriques », selon l’expression de l’historien Robert Wiebe. Flower considérait la corruption, la pauvreté et la faillite morale de la société américaine comme des maladies physiques et spirituelles : les idées hétérodoxes de son temps (populisme, socialisme, expérimentations sociales dans le reste du monde mais aussi médecines et spiritualités alternatives) illustraient l’esprit américain de liberté et se révélaient autant de remèdes pour régénérer l’homme et la société. Flower entendait faire de ses magazines une « arène » où débattre librement pour provoquer un nouveau « Grand Réveil » et assurer le progrès de l’humanité. La fin de sa vie voit Flower aux prises avec les ambivalences de sa lutte pour la liberté. Pendant les années 1910, lors de sa croisade pour la « liberté médicale », il lutte contre la volonté de l’American Medical Association de contrôler les médecines alternatives et contre le projet du gouvernement fédéral d’établir un ministère de la Santé. Sa défense de la liberté de la presse face à la censure de la poste le mène ensuite à travailler pendant la Grande Guerre pour un journal anticatholique, The Menace. Ces controverses sur le sens du progrès et de la liberté permettent de comprendre les fractures culturelles qui divisent le réformisme et, à la faveur de l’érection d’un seul et vrai récit de la modernisation, la relégation de son progressisme antimonopolistique dans les marges de l’histoire. / By using as a case study the intellectual biography of Boston reformer and editor Benjamin O. Flower (1858-1918) from the founding of his magazine, The Arena, in 1889 to his death, this dissertation explores the ambiguities of progressivism and revisits its “strange theoretical combinations,” to use historian Robert Wiebe’s phrase. Flower considered the corruption, the poverty and the moral bankruptcy that plagued turn-of-the-century America as physical and spiritual diseases – the nonconformist ideas of his time (populism, socialism, social experiments in the rest of the world, but also alternative medicine and spiritualities) illustrated the American spirit of freedom and could cure and regenerate individuals and society. Flower wanted his magazines, notably the aptly named Arena, to function as an open forum where ideas could be debated freely, thus bringing about a new « Great Awakening » and ensuring progress. At the end of his life, Flower grappled with the ambivalences of freedom. In the 1910s, he fought for “medical freedom,” struggling against the American Medical Association’s move to control alternative medicine and against the creation of a federal Department of Health. He also defended freedom of the press against postal censorship, which led him to work for an anti-Catholic newspaper during the Great War, The Menace. These controversies over the meaning of progress and freedom shed light on the cultural gaps which divided reformism and led to the advent of the modernization narrative and, as a result, to the relegation of antimonopoly progressivism to the margins of history.
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National-populisme en Roumanie. Tradition et renouveau post-communisteAdam, Robert 18 February 2016 (has links)
Le thème que nous nous proposons d’aborder dans la présente thèse est celui du populisme comme idéologie avec ses manifestations dans le monde, en Europe et surtout en Roumanie, où ses amples développements ont été à notre avis insuffisamment explorés jusqu’ici. L’hypothèse que nous avançons et que nous essaierons de valider par notre étude est celle que le populisme roumain n’est pas récent ou de fraiche importation, mais qu’il est solidement enraciné dans l’histoire et que ses évolutions ont un intérêt académique certain. L’interrogation méthodique, approfondie de la bibliographie spécialisée nous a révélé l’existence d’un intérêt minimum pour les variantes roumaines du populisme. La bibliographie internationale sur le populisme roumain est restreinte (Ghiţă Ionescu, Aurel Braun, Vladimir Tismăneanu, tous d’origine roumaine, sont actuellement les références citables). En Roumanie, quelques recherches isolées, surtout des dix dernières années, ont abordé des aspects ponctuels.Notre démarche tient sur trois piliers. Un premier chapitre théorique vise à interroger et clarifier la notion de populisme. Nous sommes partis à la recherche du populisme en utilisant la méthodologie de Margaret Canovan et Guy Hermet. Nous avons donc entrepris de refaire l’histoire du concept (narodniki russes, populistes américains, agrariens est-européens de l’entre-deux guerres, populismes latino-américains et d’Europe occidentale d’après guerre. L’étude taxonomique s’est accompagnée d’un passage en revue des conditions locales ayant généré les avatars du populisme sur quatre continents. Nous avons par la suite procédé à un état de la recherche sur la notion de populisme pour aboutir à une définition propre qui intègre des éléments dus à Jaguaribe, Hermet, Albertazzi et Mc Donnel, Laclau.Forts de la définition, nous avons passé en revue les rapports entre populisme et les diverses variantes du nationalisme, en insistant sur le national-populisme théorisé en première par Gino Germani, fort présent en Europe centrale et orientale et sans doute en Roumanie. Nous avons insisté sur les spécificités et les variables (temps, existence d’un leader charismatique) du populisme dans cette région, en retraçant, à la manière de Hermet, l’histoire politique de ces pays (Bulgarie, Hongrie, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie) avec un accent sur les mouvements considérés (à raison ou à tort) comme populistes.Le premier chapitre constitue la trame de fond du second, qui fait un panorama des avatars du populisme roumain des origines et jusqu’au début de la seconde guerre mondiale. Nous y avons surtout utilisé des sources roumaines (monographies de courants idéologiques, biographies, études et synthèses historiques, collections de revues et journaux, documents d’archives). En Roumanie, le populisme s’est manifesté depuis les débuts de la modernité politique, au XIXe. Le problème paysan a représenté la matrice du populisme roumain et l’examen des solutions pour y répondre constitue le fil conducteur de ce chapitre. Nous en avons dressé l’inventaire :populisme d’État modernisateur à la Peron (prince Cuza), socialisme de Gherea avec la paysannerie en arrière-garde du prolétariat, radicalisme bourgeois de gauche (le poporanism de Stere), populisme romantique et passéiste (le semeurisme de Iorga), boulangisme tardif (général Averescu), paysannisme avec sa doctrine coopératiste (PNP de Maniu et Mihalache), mais aussi le fascisme déviant de la Garde de Fer, qui a ciblé elle aussi les campagnes. Tous ces projets politiques ont illustré l’échec du populisme face aux problèmes de la société roumaine en voie de modernisation.Le troisième chapitre est consacré à la récrudescence populiste après la longue parenthèse communiste. Une analyse du national-communisme de Ceauşescu nous permet d’identifier bien des facteurs ayant façonné la société roumaine de 1989. Le national-populisme a connu un important essor en Roumanie post-communiste. Nous avons mis à profit des recherches internationales (De Waele, Tismăneanu), mais aussi locales comme des discours, articles de presse, sondages, archives électroniques. Nous avons accordé une attention particulière au Parti de la Grande Roumanie de Corneliu Vadim Tudor, le cas typique auquel nous avons consacré une étude. D’autres formations (PUNR, PNG de George Becali, Parti du Peuple – Dan Diaconescu, les anémiques héritiers du Mouvement Légionnaire) ont été passées en revue, pour constater leur inconsistance doctrinaire et leur faible impact électoral. De même, nous avons conclu que le national-populisme roumain post-communiste s’inscrit dans la continuité du national-communisme et très marginalement dans celle de ‘entre-deux-guerres. S’adressant aux perdants de la transition, ces partis ont failli à laisser leur marque. Deux leaders ayant fini en prison, un autre mort, la voie populiste semble momentanément fermée, bien qu’elle ait réussi une percée récente dans le discours des partis mainstream. Notre thèse retient une fin qui saurait aussi bien s’avérer un nouveau commencement. / The theme we intend to investigate in this dissertation is populism as an ideology with its embodiments throughout the world, in Europe and most of all in Romania, where its vast developments have been in our view insufficiently explored until now. The hypothesis we submit and which we shall try to validate by our research is that Romanian populism is not recent or freshly imported, but it is deeply rooted in history and its evolutions are of undoubted academic interest. The deep, thorough examination of specialized bibliography revealed us a limited interest for the Romanian variants of populism. The international bibliography on Romanian populism is far from extensive (Ghiţă Ionescu, Aurel Braun, Vladimir Tismăneanu, all of Romanian origin, are now the quotable references). In Romania, the research is not abundant either, but over the ten last years some individual aspects of the topic have been investigated. Our approach is threefold. A first theoretical chapter aims to questioning and clarifying the notion of populism itself. We set off in search of populism making use of Margaret Canovan and Guy Hermet’s methodology. We have thus ventured to trace back the concept’s history (Russian narodniki, American populists, East-European agrarianisms in-between the world wars, Latin-American and Western European populisms after WWII. The taxonomic study was accompanied by a review of local contexts having generated the avatars of populism on four continents. We have subsequently drawn a state-of-play of the research on populism as a concept in order to come up with our own definition which integrates elements owed to Jaguaribe, Hermet, Albertazzi & Mc Donnel, Laclau.On the solid ground of the definition, we have reviewed the relationships between populism and the diverse variants of nationalism, focusing on the national-populism first theorized by Gino Germani. National-populism is to be widely encountered in Central and Eastern Europe and undoubtedly in Romania. We have insisted on the specificities and variables (time, existence of a charismatic leader) of populism in this region, by recounting in the manner of Hermet the political history of these countries (Bulgaria, Czech Republic, Hungary, Poland, Romania, Slovakia) with special regard to movements rightly or wrongly considered as populist. The first chapter sets the framework of the second one, which brings about a panorama of the Romanian populist avatars from its origins to the start of WWIII. We have mostly made use of Romanian sources (monographs of ideological trends, biographies, historical studies, collections of magazines and newspapers, documents from the archives).Populism has been a constant presence in Romania, since the beginnings of the country’s political modernity in the 19th century. The peasant problem represents the matrix of Romanian populism and the review of the foreseen solutions to solve it represents the unifying thread of this chapter. We have proceeded to an inventory :modernizing state populism à la Peron (prince Cuza), Gherea’s socialism with the peasantry seen as the rearguard of the proletariat, left bourgeois radicalism (Stere and his poporanism), Romanticist & revivalist populism (Iorga and his sămănătorism), late boulangisme (General Averescu), agrarianism with the underlying cooperatist doctrine (National Peasant Party of Maniu and Mihalache), but also the Iron Guard’s deviant fascism, which targeted rural areas as well. All these political projects illustrated the failure of populism to address the problems of Romanian society on its way to modernity. The third chapter deals with the populist revival in Romania after the fall of communism in 1989. An analysis of Nicolae Ceauşescu’s national-communism enables us to identify many factors having shaped the Romanian society of 1989. National-populism enjoyed massive success in post-communist Romania. We took advantage of international (De Waele, Tismăneanu), but also local research and explored speeches, press items, polls, electronic archives.Particular attention was paid to Corneliu Vadim Tudor’s Greater Romania, the typical case which we studied. Other parties (PNUR, George Becali’s NGP, Dan Diaconescu’s People’s Party, the feeble heirs to the Legionary Movement) were reviewed, only to conclude to their doctrinal shallowness and weak electoral impact. We have come to the conclusion that Romania’s post-communist national-populism is based on the legacy of national-communism and only marginally on the heritage of Romania’s interwar populisms. Targeting the losers of transition, these parties failed to achieve major success. Two of their leaders ended up in prison, a third one is dead, so the populist path seems momentarily shut, though it has managed a recent breakthrough into the discourse of mainstream parties. Our dissertation closes on an end note which may well prove a new beginning. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Political conflict as moral conflict : multiculturalism and the nation in Germany (2015-2017)Carls, Paul 09 1900 (has links)
Cette thèse examine, depuis une perspective durkheimienne, le conflit politique en Allemagne sur le multiculturalisme, l’immigration, et l’identité nationale. L’analyse se fait dans la période entre le début de la crise des réfugiés en 2015 et l’élection fédérale allemande de septembre 2017. J’identifie quatre idéaux moraux, soit des visions idéales de la communauté allemande qui motivent les acteurs politique : l’idéal des Autonomen qui rejettent tout forme de pouvoir et de domination, l’idéal du Verfassungspatriotismus (le patriotisme constitutionnel) de la SPD (et une partie de la CDU), l’idéal de la nation (ethno)culturelle de la plupart de l’AfD (et la CSU et la WerteUnion), et l’idéal de la nation biologique de l’extrême droite. Au cœur de chaque idéal est un objet sacré qui sert d’autorité morale qui légitimant des prescriptions morales et qui amène à une série de vérités morales et de jugements moraux, la totalité duquel Émile Durkheim identifie comme un fait moral. Pour les Autonomen et les adhérents du Verfassungspatriotismus, l’objet sacré est l’individu conçu à travers le concept de la dignité humaine. Pour les autres, l’objet sacré est la nation allemande, conçue en termes (ethno)culturels ou en termes biologiques. Cette thèse argumente que ces idéaux moraux sont intrinsèquement profanatoires, dans le sens que les prescriptions morales d’un objet sacré (la dignité humaine) violent directement l’objet sacré de l’autre (la nation), et vice-versa.
Ces idéaux sont tous en concurrence pour le pouvoir et l’influence, avec comme but d’avoir accès au pouvoir étatique allemand. Le résultat est un conflit politique qui traduit essentiellement un conflit moral. Ces conflits ont lieu dans le domaine légal, au sein des partis politique, et à travers la violence politique. Ces conflits touchent un nombre de sujets clés comme la liberté d’expression, le multiculturalisme, et l’extrémisme politique. La présente thèse cherche à comprendre ces conflits à travers le prisme du concept durkheimien du fait moral, et développe une sociologie du conflit moral durkheimien. Cette thèse s’inspire également de la théorie de conflit de Randall Collins, qui s’inspire elle aussi de l’œuvre de Durkheim. / This dissertation examines, from a Durkheimian perspective, political conflict in Germany around the issues of multiculturalism, immigration, and national identity within the context of the Refugee Crisis beginning in 2015 and ending roughly with the German Federal Election in September 2017. It identifies four moral ideals, or ideal visions of the German community, that motivated political actors during this period: the Autonomen ideal that rejects all forms of power and domination; the ideal of Verfassungspatriotismus (Constitutional Patriotism) of the SPD (and parts of the CDU); the ideal of the cultural or ethnocultural nation of much of the AfD (and the CSU and WerteUnion); and the ideal of the biological nation on the far-right. At the heart of each moral ideal is a sacred object that serves as a moral authority that legitimates certain moral prescriptions, and leads to a set of moral truths and moral judgments, the totality of which Émile Durkheim identifies as a moral fact. For the Autonomen and adherents of Verfassungspatriotismus the sacred object is the individual understood through the concept of human dignity. For others the sacred object is the German nation, understood either in an (ethno)cultural sense or a biological sense. As the dissertation argues, these different moral ideals are inherently profanatory to each other, such that the moral prescriptions inspired by one sacred object (human dignity) directly violate the sacred object of the other (the nation), and vice-versa.
These ideals all compete with each other for power and influence within the German political sphere as a means to gain access to (or to dismantle) state power. The result is political conflict that takes place essentially within a moral framework. These conflicts occur in the legal domain, in battles over party leadership and membership, and through political violence; they touch on a number of key issues such as free speech, multiculturalism, and political extremism. This dissertation seeks to understand these conflicts through the prism of Durkheim’s concept of the moral fact and to develop a Durkheimian sociology of moral conflict. In this analysis, the dissertation draws on Randall Collins’ conflict theory, which Durkheim’s work also largely inspires.
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