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L'engagement du père Georges-Henri Lévesque dans la modernité canadienne-française, 1932-1962 : contribution à l'histoire intellectuelle du catholicisme et de la modernité au Canada français

Racine St-Jacques, Jules 23 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2015-2016 / Entre 1932 et 1962, l'engagement du père Georges-Henri Lévesque, o.p., dans la modernité canadienne-française se décline sur quatre plans principaux: modernité économique, modernité sociale, modernité épistémologique et modernité culturelle. À chacun de ces plans correspond un épisode plus ou moins conflictuel de la carrière intellectuelle du père Lévesque. Dans cette thèse, nous analysons ces épisodes en les inscrivant dans la tension générale entre l'Église et la société moderne depuis la Révolution française. Face aux changements qui affectent le Canada français à compter de la Crise des années 1930, l'engagement du dominicain consiste surtout en un effort de résolution des contradictions apparentes de la modernité. Dans la crise économique des années 1930, Lévesque se fait promoteur de la coopération pour conjuguer les intérêts individuels au bien de la collectivité. Sur le plan social, anticipant le divorce de l'Église et de la société canadienne-française, il défend la non-confessionnalité des coopératives comme un moyen de les réconcilier. Doyen de la Faculté des sciences sociales de l'Université Laval à partir de 1938, il s'efforce de distinguer la science sociale de la doctrine sociale catholique pour mieux les unir en vue d'une action proprement catholique sur la société canadienne-française. Membre de la Commission royale d'enquête sur l'avancement des arts, des lettres et des sciences au Canada au tournant des années 1950, le père Lévesque distingue entre nationalisme et patriotisme pour mieux repenser la référence nationale canadienne-française en fonction des impératifs de la modernité culturelle. À travers l'analyse de ces moments marquants, nous tentons non seulement de mieux comprendre l'évolution de la pensée de Georges-Henri Lévesque, mais aussi de mettre au jour les stratégies qu'il déploie pour faire valoir ses idées dans l'entrelacs épineux des champs clérical, universitaire et politique dans lequel il se trouve engagé. Au fil de ce récit se révèle une sensibilité religieuse résolument optimiste, tournée vers l'avenir et valorisant l'engagement de tous les croyants hic et nunc en fonction d'une analyse rationnelle du monde contemporain. / Between 1932 and 1962, Father Georges-Henri Lévesque’s, O.P., implication in French Canadian modern society was based on four main fronts: economic, social, epistemological and cultural modernity. Each of these fronts corresponds to a more or less conflictual period in Father Lévesque’s intellectual career. These periods will be analysed by interpreting them in the context of the general tensions between the Church and modern society since the French Revolution. Faced with the changes that affected French Canada since the Great Depression, Father Lévesque’s efforts consisted mainly in resolving the apparent contradictions of the modern era. During the economic crisis of the 1930s, Lévesque promoted the co-operative movement as a way of reconciling individual interests for the greater good of the community. On the social front, anticipating the separation of French Canadian society from the Church, Lévesque supported neutral (non-confessionnelles) co-operative organisations as a way of reunifying both sides. Dean of Laval University’s Faculty of Social Sciences as of 1938, Lévesque strived to differentiate social sciences from religious instruction in the interest of better uniting both teachings. This was done in the hope of attempting to solve problems afflicting French Canadian society in a most Catholic manner. Member of the Royal Commission on National Development in the Arts, Letters and Sciences in Canada in the early 1950s, Father Lévesque made the distinction between nationalism and patriotism, in turn provoking the transformation of French Canadian nationalism according to the imperatives of cultural modernity. Through the analysis of these defining moments, this thesis not only tries to improve understanding of the evolution of Father George-Henri Lévesque’s thought, but also to bring light to the strategies he used to implement his ideas in the context of the sensitive, interweaved clerical, academic and political fields he was engaged in. Throughout the dissertation, Father Lévesque’s religious sensibility is analysed. It is an optimistic, forward-looking approach valuing the involvement of all believers, hic et nunc, based on the rational analysis of the contemporary world.
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Le cardinal Paul Grégoire et l'Église de Montréal (1968-1990)

Phaneuf, Luc 12 1900 (has links)
L’historiographie récente du catholicisme québécois a passé pratiquement sous silence la vie et l’épiscopat de Mgr Paul Grégoire, archevêque de Montréal de 1968 à 1990. Pourtant, son épiscopat s’est déployé pendant une période cruciale de l’histoire du Québec et de l’Église catholique. Lorsque Mgr Grégoire devient archevêque de Montréal en avril 1968, le Québec vit encore sa Révolution tranquille, une période qui a vu l’éclosion au Québec de mentalités et moeurs nouvelles à l’enseigne du rejet du passé, sous l’impulsion d’une sécularisation et d’une déchristianisation déferlantes. De son côté, l’Église catholique vit son propre renouveau identitaire, fruit des travaux du Concile Vatican II, terminé depuis décembre 1965. C’est au confluent de ces deux renouveaux identitaires que l’épiscopat de Mgr Grégoire va prendre forme. L’archevêque de Montréal devra faire face à de nombreux défis inédits sur les fronts externes et internes. Ad extra, il devra prendre acte des défis d’une nouvelle donne sociale extrêmement défavorable à son Église, notamment sur le flanc de la confessionnalité du système d’éducation. Ad intra, il devra implanter les réformes conciliaires dans son diocèse, non sans avoir à affronter plusieurs résistances et incompréhensions, dont certaines deviendront des crises remettant en question la qualité de son leadership comme archevêque de Montréal. Au moment de sa retraite en mars 1990, Monsieur le cardinal Grégoire aura vu l’Église catholique perdre la majeure partie de son influence morale et spirituelle sur la société montréalaise et québécoise. Même si sa personnalité ne l’avait pas desservi dans ses efforts pour imprimer à l’Église de Montréal son orientation doctrinale, sa discipline et son style, on voit mal comment il aurait pu contrer significativement une évolution toute-puissante dans sa globalité. C’est ce que révèle le bilan de son épiscopat. / The recent historiography on Catholicism in the Province of Québec has neglected the life and episcopate of Paul Grégoire, archbishop of Montréal from 1968 to 1990. Yet his episcopate covers a crucial period in the history of the Province and the Catholic Church. When he became archbishop of Montréal in April 1968, the Province of Québec was still in the midst of its Quiet Revolution, a period of growing change in mentalities and morals brought on by a rejection of the past and the rising tide of secularization and dechristianization. For its part, the Catholic Church was going through its own renewed identity process as a result of the Second Vatican Council which had ended December 1965. It is at the juncture of these two renewed identities that Archbishop Grégoire’s episcopate took shape. The prelate had to cope with many new challenges both on the external and internal fronts. Ad extra, he had to meet the challenges of a new social order extremely unfavorable towards his Church, particularly concerning the denominational school system. Ad intra, he had to implement the Council reforms throughout his diocese and in so doing encountered a great deal of resistance and much misunderstanding which sometimes led to crises casting doubt on his leadership. At the time of his retirement in March 1990, Cardinal Grégoire had seen the Catholic Church lose the greater part of its moral and spiritual influence on the Montréal and Québec societies. He had set out to mold the Church of Montréal according to his doctrinal orientation, his discipline and his style. Even while taking into consideration that his personality was not best suited for the task, we fail to see how he could have significantly countered the great opposing forces at work. The study of his episcopate clearly reveals this.
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Du théologique au pédagogique. Ferdinand Buisson et le problème de l'autorité / From theological to educational issues. Ferdinand Buisson and the question of authority

Husser, Anne-Claire 07 September 2012 (has links)
Si Ferdinand Buisson a, du point de vue institutionnel, joué un rôle de premier plan dans l'édification de l'école laïque sous la IIIe République, il fut aussi un remarquable observateur de son temps et un penseur engagé soucieux de faire apparaître toute l'intelligibilité des différentes causes qu'il a embrassées au cours de sa longue carrière d'homme publique, du protestantisme libéral au radical-socialisme. Pour appréhender la cohérence de cet itinéraire intellectuel, la question de l'autorité offre un bon fil directeur: avant d'être envisagée en termes pédagogiques, celle-ci s'est en effet posée à Buisson de manière particulièrement vive dans le contexte théologique et ecclésiologique mouvementé qui était celui de la communauté réformée dans la seconde moitié du XIXe siècle. Prenant énergiquement parti pour les "libéraux" dans le débat qui les oppose alors aux "orthodoxes" quant aux statuts respectifs de l'Ecriture et de la conscience dans l'économie de la foi, Buisson esquisse dès les années 1860 une interprétation originale de la tradition protestante qu'il développera bien plus tard dans sa thèse de 1891 sur Sébastien Castellion. A la lumière de ses écrits protestants, sa philosophie de l'éducation laïque apparaît à bien des égards comme l'expression sécularisée d'un geste inaugural et profondément religieux de refus de l'autorité dans ses formes conservatrices et toutes extérieures. Loin de consister cependant en un simple développement d’une essence préexistante, la continuité de cette pensée ne se dessine qu'au gré d'un permanent travail de réécriture commandé par les contextes de discussion abordés, les arguments adverses et les situations historiques que Buisson s'est efforcé d'infléchir avec un sens consommé du kairos. Ce sont ces ajustements et infléchissements successifs de l'idéal buissonien que nous avons tenté d’appréhender depuis les jeunes heures de l'école laïque jusqu'aux premières discussions relatives à sa "démocratisation" à la veille de la première guerre mondiale. / Ferdinand Buisson did not only play a major role, as regards institutions, in the foundation of nondenominational education during the Third Republic, he was also both a talented observer of his time and a committed thinker, concerned with the intelligibility of the various causes he embraced throughout his long career as a public figure , from liberal Protestantism to radical- socialism. The coherence of his intellectual path may be apprehended through a clear issue: The question of authority. As a matter of fact, before considering it from an educational standpoint, Ferdinand Buisson had to face it acutely inthe stormy theological and ecclesiological context of the protestant community during the second half of the 19th century. He stood up vigourously for the”liberals” in their dispute against the “orthodox” concerning respectively, the status of the Scriptures and of conscience in the process of faith. As early as 1860, Ferdinand Buisson outlines an original interpretation of the protestant tradition, which he will later on develop in 1891 in his thesis about Sébastien Castellion. In the light of his protestant works, and in many respects, his philosophy of non-denominational education sounds like the secularized expression of a deeply religious inaugural gesture in refusal of authority, in its external conservative forms. Yet, far from simply expanding on a pre-existent essence, the continuity of this thinking only becomes clear through a continuous work of re-writing, induced from debates, opposing arguments and historical situations which Buisson endeavoured to reorientate with his accomplished sense of Kairos. Indeed, we have tried to apprehend those successive reorientations and realignments of Buisson’s ideal, starting from the very first days of non-denominational education to the first discussions relating to its democratization on the eve of the first World War.
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Le sacré espagnol aux prises avec la Modernité (1868-1923) : étude d'un motif iconographique et littéraire, au carrefour de l'identité nationale et de la création artistique / The spanish sacred struggle with Modernity (1868-1923) : study of an iconographic and novelistic pattern, at the crossroads of national identity and artistic creation

Le Corre-Carrasco, Marion 27 November 2010 (has links)
A la charnière du XIXe et du XXe siècle, l’Espagne vit une révolution cultuelle et culturelle sans précédent. La question du sacré permet de cristalliser les enjeux de cette crise. Une approche résolument transversale révèle en effet le sacré comme clef de voûte des troubles qui agitent les Espagnols. La remise en cause continue de la place de l’Église dans la société, alimentée par l’affrontement sous-jacent entre cléricaux et anticléricaux, est fondamentale dans la douloureuse quête idiosyncratique qui ébranle la nation. Les artistes, témoins et acteurs de leur époque, se font l’écho de cette tension politique et sociale. Dans un premier temps, l’analyse du motif du sacré, livré par des romans et des tableaux, met en évidence non seulement la manifestation d’une sécularisation en marche, mais également la prégnance d’une culture religieuse durablement fixée. Dans un second temps, la polymorphie intrinsèque de ce sacré pré-moderne est abordée par une typologie qui en précise l’expression, de la plus manifeste à la moins tangible, cette dilution du sacré étant caractéristique de la Modernité. Enfin, au-delà de l’étude du motif iconographique et romanesque, une analyse du processus du sacré met en lumière combien les artistes de cette période sondent et interrogent la sacralité présente dans leurs œuvres, et combien celle-ci, ondoyante et industrieuse, échappe à leur contrôle, creusant les prémices d’une religion de l’art. / During the transitional period between the 19th and the 20th century, Spain experienced an unprecedented revolution, both religious and cultural. The issue of the sacred enabled to crystallize what is at stake during this crisis. A thoroughly cross-conceptual approach shows the sacred as a keystone for the mayhem that Spanish people underwent. The role of the church in Spanish society kept being questioned, due to the underlying conflict between those who supported the church and the others who were opposed to it. This questioning was fundamental in the difficult idiosyncratic quest which shook the nation. Artists, who were both witnesses and actors of their time, unveiled and showed this political and social tension. Firstly, the analysis of the pattern of the sacred through novels and paintings underlines the evidence of the secularization that took place. Likewise, it discloses the pregnancy of a religious culture established on a permanent basis in Spanish society. Secondly, the intrinsic polymorphous aspect of this pre-modern sacred is revealed by a typology which develops the representation of the sacred, from the most obvious to the least tangible one. This dilution of the sacred is characteristic of Modernity. Finally, beyond the study of the iconographic and novelistic pattern, an analysis of the process of the sacred enhances how the artists of this era took soundings and questioned sacrality in their works of art. It also shows how sacrality, constantly changing, could not be mastered by the artists, digging the roots of a cult for art.
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Ville des Morts. Question funéraire et trames sociales à San Cristóbal de Las Casas, au Chiapas (Mexique) / City of Deads. Funerary Question and Social Fabric in San Cristobal de Las Casas, Chiapas (Mexico) / Ciudad de Muertos. Cuestión funeraria y tramas sociales en San Cristóbal de Las Casas, Chiapas (México)

Bermúdez Hernández, Luz del Rocío 20 June 2017 (has links)
L’objectif de cette thèse est de reconstituer l’évolution sociale et culturelle de la ville de San Cristóbal de Las Casas, au Chiapas (Mexique), depuis sa fondation en 1528 et jusqu’aux premières décennies du XXe siècle.Centrée sur l’étude du seul cimetière existant dans la ville depuis la fin du XIXe siècle, la recherche explore « la question funéraire » comme ensemble de croyances, de pratiques et de représentations mentales et matérielles sur la Mort et les souvenir des morts. Celle-ci est abordée selon trois axes dont les mots-clés sont : sécularisation, panteón* et coleto. 1) A travers la sécularisation, il s’agit d’analyser les rivalités institutionnelles entre l’Église et l’État dans l’histoire du Chiapas, 2) A travers le panteón*, il s’agit de rendre compte des transformations urbaines, artistiques et idéologiques liés à un nouvel aménagement spatial et aux nouvelles pratiques du funéraire dans son ancienne capitale et 3) Le gentilé coleto se trouve au centre des enjeux politiques et culturels qui entourent la construction des identités collectives de cette ville et au niveau régional. L’analyse de longue durée portant sur la naissance et le développement de ce cimetière peut remettre en perspective le début d’une période dite « modernisatrice » au Chiapas. Elle amène également à regarder autrement la pensée binaire dominant cette ville depuis plusieurs siècles, l’écartelant constamment entre des pôles antagonistes tels que le religieux / le politique, le colonial / le national, ou l’indigène / l’étranger. / The central aim of the theses is to reconstruct the social and cultural evolution of the city of San Cristobal de Las Casas in Chiapas (Mexico), since its foundation in 1528 until the first decades of the 20th century. It is focused on the only city’s cemetery established at the end of the 19th century, to further explore “the funerary question” as the broad range of beliefs, practices and material and mental imagery about Death and the memory of the dead. The study is addressed by three thematic axes articulated by the keywords secularization, panteón* and coleto. 1) Through secularization, the institutional rivalries between the Church and the State can be analyzed concerning the history of Chiapas, 2) By means of panteón* are examined the aspects relating the urban, artistic and ideological transformations caused by the new burial spatial organization and the emergence of new funerary practices in its former capital city, and 3) the demonym coleto is the key issue in the political and cultural matters behind the construction of the city’s and regional collective identities. The long-term perspective about the origin and development of this cemetery can bring a new questioning to that period of “modernization” in Chiapas. It can also help to reconsider the binary thought dominating the city for centuries, splitting it continuously between opposites such as religion/politics, colonial/national or indigenous/foreigner. / El objetivo de la tesis consiste en reconstituir la historia social y cultural de la ciudad de San Cristóbal de Las Casas, Chiapas, desde su fundación en 1528 hasta las primeras décadas del siglo XX. A partir del único cementerio que se instauró en la ciudad a fines del siglo XIX, la investigación explora de manera más amplia la aquí llamada “cuestión funeraria”; es decir, el conjunto de creencias, prácticas y representaciones mentales y materiales acerca de la muerte y la memoria de los difuntos. El estudio se divide en tres temas articulados, cada uno por una palabra clave: secularización, panteón y coleto. 1) Con el concepto de secularización se analizan las rivalidades institucionales entre la Iglesia y el Estado en la historia de Chiapas, 2) el término panteón expone las transformaciones urbanas, artísticas e ideológicas a partir de la reorganización de los lugares de defunción y la realización de nuevas prácticas funerarias en su antigua capital y 3) el gentilicio coleto nos lleva al centro de aspectos políticos y culturales que intervienen en la construcción de las identidades colectivas de la ciudad y la región. El análisis de larga duración acerca del nacimiento y desarrollo de este cementerio permite dar otras dimensiones a un período considerado de “modernización” en Chiapas. El mismo procedimiento ofrece también la posibilidad de superar la lógica binaria que domina a esta ciudad desde hace varios siglos, atrapándola continuamente entre polos antagónicos tales como lo religioso/lo político, lo colonial/lo nacional y lo indígena/lo extranjero.
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La sécularisation de la répudiation : ou l'avènement de la rupture unilatérale et discrétionnaire en droit français / The secularization of "repudiation" : or the advent of the unilateral and discretionary in French law

Koumdadji, Abla 13 December 2010 (has links)
D’origine essentiellement religieuse, la répudiation est la rupture unilatérale et discrétionnaire du mariage décidée par l’époux. En droit musulman, elle permet au mari de mettre un terme à la relation maritale sans avoir à se justifier. En France, cette institution est critiquée et même rejetée tant elle paraît étrangère à la civilisation européenne. Pourtant, à y regarder de plus près, la rupture unilatérale et discrétionnaire du couple existe en droit français sous l’appellation de « divorce pour altération définitive du lien conjugal » pour le mariage, mais encore de «rupture unilatérale » s’agissant du pacte civil de solidarité et du concubinage. La différence tient au titulaire de l’exercice de ce droit, alors que la répudiation ne peut être mise en oeuvre que par l’homme, la rupture unilatérale et discrétionnaire du mariage, du PACS et du concubinage peut être décidée par l’homme ou la femme. Toutefois, fondamentalement, les effets sont les mêmes : l’un décide, l’autre subit. Que la rupture soit judiciaire ou non judiciaire, ce mode de dissolution laisse perplexe quant à l’attitude du juge et du législateur français face à la répudiation. Le premier refuse, depuis le 17 février 2004, de reconnaître des effets aux répudiations musulmanes en France sous couvert de la violation du principe d’égalité entre époux. Le second, cautionne la rupture unilatérale et discrétionnaire au sein du couple / Initially, repudiation is mainly religious. It is the one-sided and discretionary break of marriage bonds, decided by the husband. In muslim law, it allows the husband to put an end to the marital bonds, without justifying himself. In France, this institution is criticized and even rejected for it seems so far from european civilization. However, looking at it closer, theone-sided and discretionary break-up of the couple exists, under the denomination of «divorce for definitive alteration of the marriage». Concerning the Civil Solidarity Pact (PACS) or cohabitation, it is called «unilateral break». The difference lies on the spouse, which is entitled to this right. Whereas repudiation is only the husband right, unilateral and discretionary break of marriage bonds, civil solidarity pact and cohabitation can be decided by both spouses. However, the consequences are the same. One decides, the other puts up with it. This kind of dissolution, either judicial or extrajudicial, make many uestions arise, considering the french judge and lawmaker’s behaviour towards repudiation. The former is unwilling, since the 17th february 2004, to recognize in France any effect to muslim repudiations for it is considered as an attempt to the principle of equality between spouses. The latter guarantees the unilateral and discretionary break within the couple
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Le cardinal Paul Grégoire et l'Église de Montréal (1968-1990)

Phaneuf, Luc 12 1900 (has links)
L’historiographie récente du catholicisme québécois a passé pratiquement sous silence la vie et l’épiscopat de Mgr Paul Grégoire, archevêque de Montréal de 1968 à 1990. Pourtant, son épiscopat s’est déployé pendant une période cruciale de l’histoire du Québec et de l’Église catholique. Lorsque Mgr Grégoire devient archevêque de Montréal en avril 1968, le Québec vit encore sa Révolution tranquille, une période qui a vu l’éclosion au Québec de mentalités et moeurs nouvelles à l’enseigne du rejet du passé, sous l’impulsion d’une sécularisation et d’une déchristianisation déferlantes. De son côté, l’Église catholique vit son propre renouveau identitaire, fruit des travaux du Concile Vatican II, terminé depuis décembre 1965. C’est au confluent de ces deux renouveaux identitaires que l’épiscopat de Mgr Grégoire va prendre forme. L’archevêque de Montréal devra faire face à de nombreux défis inédits sur les fronts externes et internes. Ad extra, il devra prendre acte des défis d’une nouvelle donne sociale extrêmement défavorable à son Église, notamment sur le flanc de la confessionnalité du système d’éducation. Ad intra, il devra implanter les réformes conciliaires dans son diocèse, non sans avoir à affronter plusieurs résistances et incompréhensions, dont certaines deviendront des crises remettant en question la qualité de son leadership comme archevêque de Montréal. Au moment de sa retraite en mars 1990, Monsieur le cardinal Grégoire aura vu l’Église catholique perdre la majeure partie de son influence morale et spirituelle sur la société montréalaise et québécoise. Même si sa personnalité ne l’avait pas desservi dans ses efforts pour imprimer à l’Église de Montréal son orientation doctrinale, sa discipline et son style, on voit mal comment il aurait pu contrer significativement une évolution toute-puissante dans sa globalité. C’est ce que révèle le bilan de son épiscopat. / The recent historiography on Catholicism in the Province of Québec has neglected the life and episcopate of Paul Grégoire, archbishop of Montréal from 1968 to 1990. Yet his episcopate covers a crucial period in the history of the Province and the Catholic Church. When he became archbishop of Montréal in April 1968, the Province of Québec was still in the midst of its Quiet Revolution, a period of growing change in mentalities and morals brought on by a rejection of the past and the rising tide of secularization and dechristianization. For its part, the Catholic Church was going through its own renewed identity process as a result of the Second Vatican Council which had ended December 1965. It is at the juncture of these two renewed identities that Archbishop Grégoire’s episcopate took shape. The prelate had to cope with many new challenges both on the external and internal fronts. Ad extra, he had to meet the challenges of a new social order extremely unfavorable towards his Church, particularly concerning the denominational school system. Ad intra, he had to implement the Council reforms throughout his diocese and in so doing encountered a great deal of resistance and much misunderstanding which sometimes led to crises casting doubt on his leadership. At the time of his retirement in March 1990, Cardinal Grégoire had seen the Catholic Church lose the greater part of its moral and spiritual influence on the Montréal and Québec societies. He had set out to mold the Church of Montréal according to his doctrinal orientation, his discipline and his style. Even while taking into consideration that his personality was not best suited for the task, we fail to see how he could have significantly countered the great opposing forces at work. The study of his episcopate clearly reveals this.
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Le courant intellectuel en Iran des années 1990 à nos jours : Les débats sur l’Etat et la religion / The Iranian Intellectual Stream since 1990 until today : Debates on State and Religion

Bayat, Mahboubeh 17 June 2011 (has links)
Les intellectuels iraniens ont toujours été un groupe social important au sein de la société civile iranienne. Depuis 1990, ce champ d’intellectuels aux vois discordantes, s’élève face à la tentative d’islamisation de la société enclenchée par le pouvoir politique. Constitué en différents groupes, ces penseurs se penchent sur la potentialité d’instaurer Etat-Nation démocratique iranien. Cette recherche rend compte des différentes mouvances qui traversent la sphère intellectuelle iranienne actuelle et prend le parti de réfléchir à quatre groupes importants : les intellectuels "religieux", le cercle des philosophes, les historiens et enfin les sociologues politiques. Tous reconnaissent le risque d’une politisation du religieux et conjointement d’une certaine sacralisation du politique. Leurs réflexions construites autour d’un axe commun questionnant les notions «Etat » et « religion » révèlent un profond souci de changement. A travers cette étude qui met en parallèle les différents discours et les arguments de chacun, ce projet aborde les rapports qu’entretiennent ces intellectuels avec d’autres groupes de la société civile tels les femmes ou les étudiants. L’ambition de cette thèse est d’offrir un panorama théorique des interrogations actuelles en réfléchissant aux stratégies de ces intellectuels. / The Iranian intellectual has been always an important part of civil society. Since 1990, this intellectual field with conflicting voices, rising against islamization of society which has been enforced by political power. This intellectual stream is constituted of different groups bend over study of potentiality of establishment of democratic Iranian Nation-State. This study examines various spheres which crossing the actual Iranian intellectual domain and deliberates over four important categories: religious intellectual, philosophical circle, historians and political sociologists. All these thinkers conjointly consider the risk of politization of religion and the sacralization of politics. Their reflections are constructed around a common axe of two notions “State” and “religion”, which reveal the crucial question of change in political system. Through this approach which puts in a parallel direction different discourses and arguments beside each other, this study looks into the relations between the intellectual field and the other units of civil society. The ambition of this research is offering a theoretical panorama on present problematic of intellectual society with probing their strategies.
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Ordre et temps. Eric Voegelin, Karl Löwith et la temporalité du politique / Order and Time. Eric Voegelin, Karl Löwith and the Politics of Time

Godefroy, Bruno 05 May 2017 (has links)
Dans le chapitre du Contrat social consacré à la mort du corps politique, Rousseau rappelle que cette mort est « la pente naturelle et inévitable des Gouvernements les mieux constitués ». En effet, poursuit-il, « si Sparte et Rome ont péri, quel État peut espérer de durer toujours ? Si nous voulons former un établissement durable, ne songeons donc point à le rendre éternel ». Malgré l’avertissement de Rousseau, la tendance à rendre l’ordre politique éternel semble être un phénomène constant, jusqu’à nos jours. En témoigne l’idée d’une « fin de l’histoire » résultant de l’alliance du capitalisme et de la démocratie libérale, ou d’un modèle occidental se comprenant comme la réalisation du seul but de l’histoire, à laquelle ne s’opposeraient que des puissances « retardatrices ». À travers ces phénomènes se manifeste une « politique du temps », un discours de légitimation de l’ordre politique donnant un sens politique à sa dimension temporelle.Compris de cette manière, le problème que pose la « politique du temps » ne peut être abordé par une critique limitée à ses derniers avatars, telle la thèse de la fin de l’histoire. Il est au contraire nécessaire de remonter à la racine du problème, c’est-à-dire à la place qu’occupe cette question au sein du rapport entre temps et politique. Si la politique du temps s’avère aussi tenace, c’est en effet parce qu’elle s’inscrit dans un questionnement intrinsèquement lié à l’ordre politique, confronté à la nécessité d’assurer son « être-dans-le-temps ». La politique du temps répond à cette nécessité par une politisation du temps et de l’histoire pouvant conduire, dans sa forme extrême, à une éternisation de l’ordre politique, qui prétend alors englober la totalité du temps, du passé au futur.Compte tenu de la persistance de cette conception temporelle de l’ordre politique, de même qu’il ne suffit pas de limiter la critique à ses avatars actuels, de même serait-il impropre de la diriger contre sa seule forme extrême, dans la mesure où ce sont précisément certains discours proclamant la fin des idéologies qui tendent à reproduire aujourd’hui les structures de la politique du temps. Par conséquent, ce n’est qu’en abordant dans son ensemble le problème formé par la atemporalisation du politique et la politisation du temps qu’il est possible d’attaquer à la racine ce type de discours de légitimation, sous toutes ses formes.Pour mener à bien ce projet, deux objectifs complémentaires, correspondant aux deux fils directeurs de l’analyse, sont traités en parallèle. D’une part, nous proposons de systématiser la question du temps politique afin de montrer les grands traits communs aux phénomènes qui s’y rattachent et quelles directions s’ouvrent à la critique. Le second axe de lecture met l’accent sur les œuvres d’Eric Voegelin et de Karl Löwith en tant qu’elles apportent une contribution décisive tant à la systématisation du problème que, surtout, à son dépassement.Notre hypothèse de départ est que Löwith et Voegelin eux-mêmes sont conscients de la relation problématique entre temps et politique et cherchent, par l’intermédiaire de la dimension temporelle, à aborder un problème politique dont l’importance s’explique non seulement par la situation historique à laquelle ils sont directement confrontés, mais aussi par sa valeur systématique intrinsèque, en tant qu’il représente une évolution de la conception du politique. Tous deux sont convaincus de la nécessité de surmonter le nihilisme et l’absence de toute fondation durable en tant que tels, c’est-à-dire de surmonter la temporalisation radicale de l’ordre politique, mais également les tentatives visant à l’éterniser. C’est dans ce cadre que prennent sens leurs projets, qui cherchent à dissocier le politique et le temps et, en repensant leur relation, à éviter que tout point de référence permanent ne soit dissout par le cours du temps sans toutefois produire une éternité artificielle et absolue. / In the chapter of the Social Contract on the death of the body politic, Rousseau emphasizes that its death is “the natural and inevitable propensity even of the best constituted governments”. Indeed, he continues, “if Sparta and Rome have perished, what state can hope to last for ever? If we want the constitution we have established to endure, let us not seek, therefore, to make it eternal”. Despite Rousseau’s warning, the tendency to make the political order eternal seems to be a pervasive phenomenon even in our time, as can be seen in the idea of an “end of history” that results from the combination of capitalism and liberal democracy, or in a Western model conceived as the realisation of the sole aim of history that only “delaying” powers would resist. These are examples of a “politics of time”, a concept that refers to a type of discourse contributing to the legitimization of the political order by giving a political meaning to its temporal dimension. Understood in this way, the problem of the “politics of time” cannot be addressed by focusing only on its recent developments, such as the “end of history” thesis, it is also crucial to understand these developments in the broader context of the relation between time and politics. Consequently, only a fundamental critique can put an end to the “politics of time”. The origin of the persistence of the “politics of time” has to be traced back to an essential problem that the political order is facing, namely the necessity to ensure its existence in time. The “politics of time” answers this problem by politicizing time and history, which can lead, in its most extreme form, to an eternisation of the political order that pretends to last for all time.Considering that this temporal conception of the political order is still widely present in many contemporary discourses, it would be insufficient to limit the critique to contemporary phenomena or to the extreme forms of the politics of time in modern ideologies, since precisely some proclamations of the end of ideologies tend to repeat the structure of the politics of time. It is therefore necessary to tackle the problem of the temporalisation of politics and politicisation of time as a whole. This is the only way to question the different occurrences of this kind of legitimising discourse.To achieve this, this study has two parallel aims. First, I begin by reconstructing a systematic account of the question of political time in order to highlight the main characteristics of the phenomena that are related to it. My second aim is to analyse Eric Voegelin’s and Karl Löwith’s works regarding their contribution to the systematisation of the problem, but first and foremost insofar as they offer an answer to it.Central to this work is the claim that Löwith and Voegelin not only develop a theory of the problematic relation between time and politics, but also defend a solution to tackle this problem. This problem, as they see it, is not restricted to their particular historical situation but remains of interest as an evolution of the concept of the political itself. Both Löwith and Voegelin are convinced that nihilism and the lack of any durable foundation must be overcome as such or, in other words, that it is necessary to overcome not only the temporalisation of the political order but also the attempts to “eternalise” it. The meaning and significance of Löwith’s and Voegelin’s projects appear clearly in this framework, as they can be seen as two attempts to dissociate the political from the temporal and, by reworking this relation, to prevent the relativisation of any durable foundation in the flow of time without, however, creating an artificial and absolute eternity.
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De l'Hospice Saint-Thomas de Montmagny au Foyer d'Youville, 1885-1971 : évolution de la charité comme principe moteur du fonctionnement d'une institution pour personnes âgées au Québec

Côte, Sophie 13 April 2018 (has links)
Ce mémoire étudie l'évolution de la charité comme principe moteur du fonctionnement d'une institution hébergeant des personnes âgées entre 1885 et 1971 à Montmagny, soit l'Hospice Saint-Thomas/Foyer d'Youville. Cette évolution est analysée à travers le rôle joué par les principaux acteurs que sont les résidants, le personnel, la communauté magnymontoise, l'État et le Service social de l'Enfance et de la Famille. Il montre que des phénomènes tels que l'affaiblissement de l'influence de l'Église catholique allant de pair avec l'intensification des interventions de l'État dans le champ du social, l'accélération de la laïcisation du personnel, la syndicalisation des employés et la disparition des interactions entre des membres de la communauté locale et les résidants des institutions affaiblissent progressivement le caractère charitable de l'institution magnymontoise de telle sorte que, en 1971, son fonctionnement ne se définit plus par son caractère charitable et ce, bien que certaines traces en subsistent encore.

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