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Idade média e modernidade: a recepção crítica e criativa das cantigas do mar de vigo / Middle Age and Modernity: the critical and creative reception of vigo sea songs

Andreiza Valéria de Oliveira 18 January 2010 (has links)
Esta dissertação, seguindo os preceitos teóricos da Estética da Recepção de Hans Robert Jauss, aborda a proximidade que pode existir entre as produções literárias de períodos distintos por efeito de sua recepção em épocas diversas. Em um primeiro momento, foi necessário conhecer, recorrendo principalmente às pesquisas de Paul Zumthor, a tradição poético-musical predominante na Idade Média. O foco central deste estudo, em relação ao período medieval, corresponde às sete cantigas de amigo do jogral Martim Codax. As conquistas do século XX, em relação ao passado medieval, não se limita ao plano filológico e musical. O trabalho desempenhado por poetas, como Ezra Pound e T.S. Eliot, que se propuseram a recuperar certos valores medievais na poética modernista trouxe à tona uma recuperação criativa, diversa de se imitar o passado, mas disposta a renová-lo. Tal aproximação criativa entre presente e passado também foi alvo de estudo de Mikhail Bakhtin, cujas ideias muito contribuíram para esta pesquisa. Foram vários os escritores modernistas que de alguma forma resgataram marcas de uma tradição possível de ser recuperada. Este retorno ocorreu em diferentes países, contemplando poetas de nacionalidades distintas. O intuito principal, entretanto, foi o de perceber as provas de contato entre as cantigas de Martim Codax e a poesia modernista. Examinamos a recepção criativa de dois poetas contemporâneos: Adília Lopes e Duda Machado e, em maior profundidade, a recepção realizada por Mário de Andrade no livro Lira Paulistana. / This research, following the theoretical principles of the Aesthetic of Reception by Hans Robert Jauss, addresses the relationship that may exist between the literary productions of different periods, the effect of its readings at different times. At first, it was necessary to know the research of Paul Zumthor, the poetic-musical tradition prevalent in the Middle Ages. The focus of this study, concerning the medieval period, is on the seven cantigas de amigo of Martin Codax. The achievements of the twentieth century from the medieval past are not limited to philological and musical background. The work performed by poets such as Ezra Pound and TS Eliot, who proposed to retrieve certain values in medieval modernist poetry, brought about a creative recovery, different from imitating the past, but willing to renew it. This creative approach between past and present was also studied by Mikhail Bakhtin, whose ideas contributed greatly to this research. Several modernist writers who somehow rescued marks of this tradition showed that it can be recovered. Such rereading occurred in several countries, including poets of different nationalities. The main purpose of this work, however, was to see the evidence of contact between the songs of Martin Codax and modernist poetry. We examine the creative reception of contemporary poets: Adília Lopes and Duda Machado, and further, the reception hosted by Mário de Andrade in the book Lira Paulistana
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Mezura : survivance des troubadours dans Quelque chose noir de Jacques Roubaud

Plante, Manon 08 1900 (has links)
Ce mémoire explore la parenté qui existe entre le principe poétique de mezura (résistance à l’éros mélancolique) élaboré par les troubadours et l’expression du deuil présente dans Quelque chose noir (1986) de Jacques Roubaud. Le premier chapitre vise à cerner comment le rapport aux photographies laissées par Alix Cléo Roubaud, photographe et épouse décédée du poète, mobilise un imaginaire mélancolique propre à l’univers des troubadours. On verra que la contemplation des images permet d’enclencher la mise en mémoire de la disparue. Le deuxième chapitre s’intéresse au dialogue impossible, conçu en termes d’écriture autant que d’oralité, entretenu avec la défunte à travers la reprise de fragments du journal intime d’Alix Cléo Roubaud. En faisant de l’espace poétique un lieu mémoriel, l’inexprimable du deuil se fait paradoxalement source de transmission. Enfin, le dernier chapitre explore les liens qui unissent la structure formelle de Quelque chose noir et la forme médiévale du partimen, plus particulièrement de la « Tenson du néant ». Afin de nommer le rien, la disparition, Roubaud convoque une vaste mémoire littéraire organisée autour des principes du trobar. Ce sont les apories, les tensions maintenues entre des pôles contradictoires, explorées dans chacun des chapitres qui apparentent le dit du deuil à la mezura médiévale, lutte des poètes contre le « néant d’amour ». / This M. A. thesis explores the link between the poetic principle of mezura (resistance to melancholic erosion) elaborated by the troubadours and the expression of mourning presented in Jacques Roubaud’s Quelque chose noir (1986). The first chapter aims at identifying how the relation to the photographs left by Alix Cléo Roubaud, photographer and deceased wife of the poet, mobilizes a melancholic imagination peculiar to the universe of the troubadours. It will be seen that the contemplation of the images makes it possible to initiate the memory of the disappeared. The second chapter examines the impossible dialogue, conceived in terms of writing as much as of orality, maintained with the deceased through the reprise of fragments of the diary of Alix Cléo Roubaud. By making poetic space a memorial place, the inexpressible of mourning is paradoxically a source of transmission. Finally, the last chapter explores the links between the formal structure of Quelque chose noir and the medieval form of the partimen, more particularly the “Tenson du néant”. In order to name the nothing, the disappearance, Roubaud convenes a vast literary memory organized around the principles of the trobar. These are the aporias, the tensions maintained between contradictory poles, explored in each of the chapters that relate the said of mourning to the medieval mezura, struggle of the poets against the “nothingness of love”.
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Poésie, langage, écriture. De l'ethnographie des Touaregs à une anthropologie de la poésie orale

Casajus, Dominique 29 June 2006 (has links) (PDF)
Le texte déposé ici est l'un des documents soumis en vue d'une Habilitation à diriger des recherches en lettres et sciences humaines, soutenue à l'Université Paris X-Nanterre le 29 juin 2006. Ce texte de synthèse retrace, comme c'est l'usage, la carrière du chercheur depuis ses enquêtes en pays touareg de 1976 à 1990. Avant d'aborder les recherches en cours, l'auteur fournit un résumé de ses deux principaux ouvrages, La tente dans la solitude. La société et les morts chez les Touaregs Kel-Ferwan (Paris/Cambridge, Maison des sciences de l'homme/Cambridge University Press, 1987) et Gens de parole. Langage, poésie et politique en pays touareg (Paris, La Découverte, 2000). Il entend marquer comment s'est imposé à lui, avec de plus en plus de force au cours des années, le fait que l'anthropologie doit être considérée comme une science historique : les concepts qu'elle utilise restent indexés sur le contexte d'écriture où ils sont apparus, et ne peuvent être transposés sans trahison ni isolés sans simplification. Ce qui suppose que l'anthropologue, tout comme les autres praticiens des sciences sociales, ne peut travailler qu'à un niveau d'abstraction assez bas.<br />Les recherches en cours, que le texte aborde ensuite, consistent tout d'abord en une réflexion générale sur la littérature orale, dans ses rapports avec l'écriture. Dans ce cadre l'auteur a notamment abordé la question homérique, à travers une analyse critique des thèses de Milman Parry et Albert Lord. Il s'est aussi attaché à montrer comment les thèmes de la poésie courtoise - qu'elle soit touarègue, arabe ou occitane - sont liés aux conditions de sa production et de sa réception. Ces recherches ont par la suite fourni la matière d'un livre paru en 2012 à CNRS Éditions : L'aède et le troubadour. Essai sur la tradition orale (voir http://www.academia.edu/1500254/Laede_et_le_troubadour._Essai_sur_la_tradition_orale). <br />Les recherches de l'auteur consistent par ailleurs en une réflexion sur l'histoire des premiers contacts entre Touaregs et Français. Cette réflexion a conduit l'auteur à retracer le parcours biographique de l'explorateur Henri Duveyrier (1840-1892), et de Charles de Foucauld (1858-1916). <br />Les autres documents soumis en vue de cette habilitation étaient un recueil d'articles, dont certains, consacrés au parcours de Charles de Foucauld, ont fourni la matière à une biographie parue en 2009: Charles de Foucauld, moine et savant (voir http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00426237/fr/). À quoi s'ajoutait une biographie d'Henri Duveyrier parue en 2007 aux éditions Ibis Press sous le titre: "Henri Duveyrier. Un saint-simonien au désert".
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L’auteur au temps du recueil : repenser l’autorité et la singularité poétiques dans les premiers manuscrits à collections auctoriales de langue d’oïl (1100-1340).

Stout, Julien 04 1900 (has links)
Cette thèse entend proposer une analyse originale du phénomène connu mais polémique que constitue l’introduction de la notion d’auteur dans la littérature de langue française au Moyen Âge. Il s’agira d’essayer de contribuer à repenser la signification poétique, culturelle et historique de ce moment particulier où l’auteur – c’est-à-dire l’attribution d’un texte ou d’une série de textes à un nom propre donné – s’est imposé pour la première fois comme un critère structurant et primordial dans la production et surtout la transmission des textes de langue française dans les manuscrits médiévaux. Usant du concept foucaldien de fonction-auteur, des théories de la réception et du paratexte, ainsi que de la « Nouvelle Codicologie », l’approche déployée ici aborde l’auteur en tant que construction textuelle et éditoriale signifiante au sein d’un corpus de recueils littéraires de langue d’oïl où la volonté de construire des figures d’auteurs par les éditeurs de ces ouvrages est à la fois claire et indiscutable. Partie à l’origine d’un examen systématique de la tradition manuscrite d’environ 320 noms de poètes de langue d’oïl actifs entre 1100 et 1340, l’analyse se concentre principalement sur 25 manuscrits contenant des collections auctoriales dédiées à 17 poètes, dont le nom est associé avec insistance à une série de textes copiés les uns à la suite des autres. Parmi ces auteurs, on trouve les célèbres Chrétien de Troyes, Rutebeuf et Adam de la Halle, mais aussi Philippe de Thaon, frère Angier, Guillaume le clerc de Normandie, Pierre de Beauvais, Philippe de Remi, Gautier le Leu, Jacques de Baisieux, Geoffroi de Paris, Jean de l’Escurel, Baudouin de Condé, Jean de Condé, Watriquet de Couvin et Nicole Bozon. La présente analyse tente de nuancer et de dépasser la lecture répandue selon laquelle ces manuscrits à collections auctoriales individuelles constitueraient, de concert avec les fameuses biographies de troubadours et les chansonniers de trouvères, souvent présentés comme leurs « ancêtres », les débuts balbutiants d’une vaste épopée de l’avènement de l’« auteur moderne », annonciateur tout à la fois d’une « subjectivité littéraire », d’une « esthétique autobiographique » et d’un contrôle accru des auteurs historiques, réels, sur la transmission manuscrite de leurs propres œuvres. Tout en offrant une mise à jour contextuelle et matérielle – données originales à l’appui – concernant la dimension collaborative de la genèse de ces recueils et le caractère modulaire de leur transmission, on montrera qu’ils sont le fruit d’un dialogue nourri avec le modèle livresque latin et pluriséculaire de l’auctor – qui est à la fois un auteur, un garant de la vérité (auctoritas) et un ambassadeur prestigieux de la grammaire –, ainsi qu’avec l’antique exemple d’œuvres dites « biobibliographiques », qui décrivent la vie et l’œuvre d’auteurs illustres et exemplaires, comme le fait le De viris illustribus de saint Jérôme. Les manuscrits étudiés usent à répétition de ce modèle ancestral de la biobibliographie (« la vie et l’œuvre ») pour mettre en scène un face-à-face entre auteurs de langue d’oïl et auctores. Or cette mise en regard s’avère d’autant plus intéressante que, contrairement à ce qu’on observe pour les troubadours, considérés très tôt comme de nouveaux auctores illustres en langue vulgaire, dignes de cautionner l’excellence de la poésie et de la grammaire d’oc, elle ne prend pas uniquement, en français, la forme d’une imitation ou d’une adaptation de modèles anciens. En fait, l’analogie avec les auctores donne lieu à des exercices savants, autoréflexifs et parfois ironiques sur la fabrique éditoriale, poétique et épistémologique du type d’auteur et d’auctoritas qui peuvent (ou non) être bâtis dans des recueils en langue d’oïl, idiome qui était encore dépourvu à l’époque (1100-1340) de véritable grammaire, et où fleurissaient en revanche les genres littéraires de divertissement comme le roman, où l’on explorait la porosité des frontières entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal. Plus qu’un pas pris dans la direction d’un sacre inéluctable, l’« invention de l’auteur français » à laquelle procèdent les recueils étudiés est un geste pétri des incertitudes et des interrogations de ceux qui le posaient, et qui en mesuraient la profonde vanité au regard de Dieu et de la mort. / This thesis aims to provide an original analysis on an often studied yet controversial issue: the introduction of the notion of authorship in French language medieval literature. The objective here is to reconsider the poetic, cultural, and historical signification of the particular moment when the author – understood here as the attribution of a text or of a series of texts to a proper noun – first became an essential structuring criteria in the production, and more importantly, in the transmission of French-language texts through medieval manuscripts. Using Michel Foucault’s concept of fonction-auteur, theories of reception and of the paratext, as well as New Codicology, this thesis will consider the author as a signifying textual and editorial construction within several literary collections written in langue d’oïl, in which the editors clearly and undeniably sought to construct figures of the author. Based on the systematic examination of the manuscript tradition of approximately 320 names of langue d’oïl poets, who were active between 1100 and 1340, this analysis will focus primarily on 25 manuscripts containing authorial collections dedicated to 17 poets, whose names are strongly associated with a series of texts that are copied one after the other. Among these authors are the famous Chrétien de Troyes, Rutebeuf and Adam de la Halle, as well as Philippe de Thaon, frère Angier, Guillaume le clerc de Normandie, Pierre de Beauvais, Philippe de Remi, Gautier le Leu, Jacques de Baisieux, Geoffroi de Paris, Jean de l’Escurel, Baudouin de Condé, Jean de Condé, Watriquet de Couvin and Nicole Bozon. This thesis attempts to question and ultimately discard the common conception according to which the manuscripts containing individual authorial collections constituted – along with the famous biographies of the troubadours and the chansonniers of the trouvères, often considered as their « ancestors » – the timid beginnings of the rise of the « modern author », himself a prequel to « literary subjectivity », « autobiographical aesthetics » and an ever stronger control exerted by actual empirical authors over the manuscript transmission of their own works. While offering contextual and material updates – supported by original data – regarding the collaborative process that went into the creation of these collections, as well as the modular aspect of their reception, this thesis will show that these collections were formed through a rich dialogue with the centuries-old latin model of the auctor – who is at once an author, a guardian of truth (auctoritas) and a prestigious ambassador of grammar –, as well as with the antique tradition of « biobibliographical » texts, dealing with the life and works of famous and exemplary authors, such as De viris illustribus, by saint Jerome. The manuscripts studied here repeatedly used this ancient model of biobibliography (« the life and works ») in order to stage a competition between authors writing in langue d’oïl and auctores. This confrontation is particularly interesting when one considers that – contrary to what may be observed in the case of the troubadours, who were quickly seen as the new illustrious vernacular auctores, worthy of vouching for the excellency of langue d’oc poetry and grammar – , we are not simply dealing here with a form of imitation or adaptation in French of ancient models. In fact, the analogy with auctores allows for autoreflexive and sometimes ironic learned exercises, dealing with the editorial, poetic and epistemological creation of the type of author and auctoritas in manuscript collections in langue d’oïl, an idiom which at the time (1100-1340) lacked a true grammar, yet was used in various literary genres meant for entertainment, such as romance, which explored the evanescent barriers between truth and lies, good and evil. Rather than a small step in the long path towards an inevitable coronation, the « invention of the French author » undertaken by these collections constitutes an action that reflects all the uncertainty and interrogations of those who undertook it, while being fully convinced of its utter vanity in the eyes of God and death.

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