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Survivances de la peinture du XIXe siècle dans le cinéma italien des années 1910 : la peinture aux origines du cinéma ?Gailleurd, Céline 09 December 2011 (has links)
Cette étude centrée sur le cinéma italien propose de décrire les liens prolifiques et complexes qui se sont noués entre la peinture du XIXe siècle, européenne et surtout italienne, et les films italiens allant de 1905 (La Presa di Roma, Alberini) à 1920 (La serpe, Roberti). Du filon historique aux mélodrames des dive, de la figuration enthousiaste de l’Histoire, au lyrisme de la passion amoureuse, un effet pictural hante les images cinématographiques qui portent en elles « le ferment d’un tableau possible » (Eric Rohmer). Il s’agira donc de penser les formes de partage entre cinéma et peinture, suivant l’étude iconographique de motifs (gestes, postures, décors, accessoires) et d’éléments formels (composition, cadre, échelle des plans, montage) ouvrant sur la question des styles, que le cinéma prolonge et altère : néoclassicisme, académisme, orientalisme, préraphaélisme, symbolisme, Art Nouveau. Ces notions d’esthétique permettent un rapprochement entre l’histoire de l’art et l’histoire du cinéma, et ouvrent sur la question de la survivance des images. Au moment où l’on enregistre sa disparition en faveur de l’abstraction, la peinture figurative du XIXe siècle persiste, se prolonge, et survit au cinéma. En retour, le cinéma italien des années 1910 tire une part de sa vitalité d’une matière picturale qui appartient déjà au passé. Cette recherche met ainsi à jour une série de questions permettant à la fois de revisiter un pan de l’histoire du cinéma italien, peu étudié en France, et plus largement de penser la relation du cinéma aux autres arts. / This study centers around Italian cinema and proposes to describe the prolific and complex connections that developed between 19th century painting (European and mostly Italian) and the Italian films from 1905 (La Presa di Roma, Alberini) to 1920 (La Serpe, Roberti). From the historical inspiration to the dive melodramas, from the enthusiastic portrayal of History to the lyricism of passionate love, a pictorial effect haunts these cinematographic images in which can be found « the seed of a possible painting » (Eric Rohmer). Therefore, one needs to reflect on what cinema and painting share, following the iconographical study of figurative (gestures, postures, scenery, props) and formal elements (composition, frame, field size, editing) that lead to the question of the styles that the cinema prolongs and alters : neoclassicism, academism, orientalism, pre-Raphaelitism, symbolism, Art Nouveau. These aesthetic ideas allow for a convergence between the history of art and the history of cinema, which opens the question of the images' survival. At a time when 19th century figurative painting was being replaced by abstract art, it persisted and survived in cinema. In return, Italian cinema of the 1910s drew part of its vitality from pictorial material that already belonged to the past.Thus, this research brings to light a series of questions that allow for both a revisitation of a rarely studied period of the history of Italian cinema and more generally to reflect upon the relationship between cinema and other artforms.
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Croyances religieuses et destinées individuelles dans le roman historique traitant de l'Antiquité : (XIXe & XXe siècles) / Religious beliefs and individual destinies in the historical novel dealing with antiquity : (nineteenth-twentieth centuries)Papanicolaou, Vassilaki 17 December 2013 (has links)
Ce projet de thèse, choisi en vue de l’obtention du doctorat des littératures française, francophones et comparée, consiste en une démarche littéraire comparatiste, axée sur dix romans rattachés, en théorie, au genre historique, et traitant tous de l’Antiquité. Le corpus des œuvres, établi sur une période recouvrant les XIXe et XXe siècles, comprend quatre romans français : Les Martyrs de Chateaubriand (1809), Le Roman de la momie de Théophile Gautier (1858), Salammbô de Gustave Flaubert (1862), Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar (1951) ; et six romans étrangers : The Last Days of Pompeii d’Edward G. Bulwer-Lytton (1834), Quo vadis ? de Henryk Sienkiewicz (1895), Siddhartha. Eine Indische Dichtung de Hermann Hesse (1922), Der Tod des Vergil de Hermann Broch (1945), Aztec de Gary Jennings (1980) et Creation de Gore Vidal (1981). Cet échantillonnage représentatif du genre archéo-fictif tient compte principalement de la notoriété des romans historiques, de leur diversité géographique et culturelle, et de leur adhérence au sujet de thèse. En effet, chaque roman s’apparente à une tentative remarquable de reconstitution « archéologico-littéraire » d’une civilisation antique anéantie par l’érosion du temps : l’Egypte ancienne, Carthage, Rome, Pompéi, la Grèce, la Perse, l’Inde, le Cathay (la Chine antique) et l’empire aztèque. « Les destinées et les croyances religieuses » constituent le sujet unificateur qui relie ces romans à leur contexte littéraire. Le problème générique du roman historique ; le substrat religieux dans l’anastylose archéofictive ; la transfiguration religieuse des lieux et du langage dessinent les principales orientations littéraires de la thèse. / This Ph.D thesis, chosen for the doctoral degree of French, French-speaking and comparative literatures, consists in a comparative literary approach, axed on ten historical novels, theoretically attached to the historical genre, and dealing all with antiquity. The corpus of works, established on a period covering the 19th and the 20th centuries, includes four French novels: Les Martyrs by François-René de Chateaubriand (1809), Le Roman de la momie by Théophile Gautier (1858), Salammbô by Gustave Flaubert (1862), Mémoires d’Hadrien by Marguerite Yourcenar (1951); and six foreign novels: The Last Days of Pompeii by Edward G. Bulwer-Lytton (1834), Quo vadis ? by Henryk Sienkiewicz (1895), Siddhartha by Hermann Hesse (1922), Der Tod des Vergil by Hermann Broch (1945), Aztec by Gary Jennings (1980) and Creation by Gore Vidal (1981). This representative selection of samples from the archaeo-fictive genre takes mainly into account the notoriety of the historical novels, their geographical and cultural diversity, and their adhesion to the subject of the thesis. Indeed, each novel is akin to a remarkable « archaeologico-literary » recovery’s attempt of an ancient civilization annihilated by the erosion of time: the Ancient Egypt, Carthage, Rome, Pompeii, Greece, Persia, India, Cathay (Ancient China) and the Aztec empire. The generic problem of the historical novel; the religious substratum in the archaeofictive anastylosis; the transfiguration of the landscape and the language draw the main literary and thematic lines of the thesis.
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Limites et frontières dans les romans écossais de Walter Scott / Limits and Borders in Walter Scott’s Scottish NovelsSabiron, Céline 10 December 2011 (has links)
Cette monographie invite à une étude de la pensée de la frontière chez Walter Scott (1771-1832) à partir d’une analyse textuelle détaillée de ses romans écossais — dont l’intrigue se déroule en Écosse, près des Borders ou de la faille frontalière des Highlands, principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles autour de l’Union des deux royaumes anglais et écossais. Elle découvre un ensemble d’interactions entre les concepts de limite et de frontière en s’appuyant sur une stratégie particulière, élaborée par l’auteur, fervent opposant à tout manichéisme. Ce dernier fixe les frontières envisagées comme des limites, des bornes immuables et infranchissables, pour ensuite les déconstruire, c’est-à-dire les traverser, les déplacer et les brouiller avant de les dissoudre dans le but d’atteindre un état d’entre-deux parfait où les contraires s’unissent harmonieusement. Cette thèse permet de dégager une voie du milieu scottienne faisant de Scott un écrivain d’avant-garde pour son époque, et qui reste très novateur aujourd’hui encore, car il annonce bien des préoccupations postmodernes. / This monograph is dedicated to the question of limits and borders in Walter Scott (1771-1832)’s Scottish novels — thus called because the stories are set in the Borders or near the Highland line mostly in the 17th and 18th centuries at the time of the Union between the two kingdoms of England and Scotland. A very detailed analysis of the texts of the novels helps us to discover a series of interactions between the two concepts of limit and border which are grounded in a particular strategy developed by the author — a fervent opponent to Manichaeism. He sets boundaries, seen as fixed and impassable limits, and then deconstructs them, i.e. has them be crossed, moved, blurred before dissolving them in order to reach a perfect in-between state where all opposites mingle harmoniously. This thesis enables us to define a Scottian middle way, which makes Scott an avant-garde writer in his own time, and still nowadays since he paves the way for many a postmodern concern.
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Poésie et cosmologie dans la deuxième moitié du XIXème siècle : nouvelle mythologie de la nuit à l'ère du positivisme / Poetry and cosmology in the second half of the 19th century : new mythology to night at the era of positivismCourant, Elsa 11 June 2018 (has links)
La poésie et la cosmologie sont étroitement liées depuis l’Antiquité. Des traités d’astronomie didactiques en vers aux récits mythologiques, en passant par les hypothèses cosmologiques versifiées sur la structure de notre monde, les formes de ce dialogue sont aussi nombreuses que diverses. Or les échanges féconds entre poésie et cosmologie perdurent à travers les âges, pour culminer au XIXe siècle, dont les débuts marquent une promotion remarquable de la nuit dans l’imaginaire littéraire, à compter du premier Romantisme européen. Le cosmos, source inépuisable d’enchantement poétique, devient au XIXe siècle un sujet d’autant plus riche que les découvertes scientifiques bouleversent notre conception des cieux, ouvrant la voie à une cosmologie moderne gouvernée par les mathématiques et l’astrophysique. En France, poésie et cosmologie connaissent alors un ensemble de mutations dues à une crise de légitimité engagée par le discours positiviste. L’enquête montre comment le contexte de redéfinition des méthodes scientifiques et de renversement progressif de la hiérarchie des discours entre science et Belles-lettres a informé le dialogue entre la poésie et la cosmologie, dans le cadre d’une redéfinition parallèle de leurs formes, enjeux et valeurs. En étudiant le moment de cette transition, elle permet de porter un regard nouveau sur un ensemble de problématiques majeures qui traversent la poésie du second XIXe siècle : la forme totale et le problème du didactisme, la hiérarchie des discours de la science et de la poésie, et la question du sacerdoce poétique au regard d’un renouvellement du rapport à la mythologie. / Since Antiquity, there has been a close relationship between poetry and cosmology. We can perceive the coevolution of these two disciplines in a wide range of different poetic forms: mythological tales, versified didactic treatises, or versified cosmological hypotheses on the structure of worldly existence. Nineteenth-century France witnesses particularly intense debates about the nature of both poetry and cosmology, however, and the functions of these two disciplines increasingly merge, especially after Romanticism. The cosmos assumes a new relevance as both the subject of scientific investigation and poetic creation. In this period of history, crucial scientific discoveries change our perception of the skies and give rise to the modern science of cosmology, based on the principles of mathematics and astrophysics. The legitimacy of both poetry and cosmology is tested by positivist discourse, as the definition of scientific methods change and the hierarchy between science and literature is inverted. This study shows the importance of this historical context in the dialogue between poetry and cosmology. Focusing on this crucial historical turning point, this thesis sheds a new light on various major issues that French poets faced in the second half of the twentieth century: the poetic quest for a totalizing form, the difficulties posed by the didactic genre, the value of domains of knowledge and literature, the question of the religious mission of poetry, and the renewal of mythology at the time.
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Rémanences et métamorphoses de la pensée déiste : mesmérisme, communautés utopiques et spiritualisme aux États-Unis (1794-1887) / Remanences and metamorphoses of deism : mesmerism, utopian communities and spiritualism in the United States (1794-1887)Narvaez, Auréliane 30 November 2018 (has links)
Le protestantisme fut longtemps considéré dans l’historiographie comme le vecteur et le ferment principal des évolutions sociales et culturelles ayant accompagné l’entrée des États-Unis dans la modernité. Dans ce récit, le déisme ne constituait guère qu’un courant éphémère à l’influence mineure, voué à un inéluctable déclin. À rebours du postulat historiographique selon lequel le déisme aurait disparu au tournant des XVIIIe et XIXe siècles aux États-Unis, cette étude se propose de mettre en évidence les manières dont se transforme et se reconfigure la pensée déiste entre 1794 et 1887. À travers l’analyse de trois mouvements que sont le mesmérisme, les communautés utopiques et le spiritualisme, l’enjeu est de revisiter l’historicité du déisme américain et de ce que nous nommons ses avatars afin d’en proposer une nouvelle généalogie et de mieux cerner les sources auxquelles va puiser l’engouement actuel pour les formes de spiritualité non religieuses. Ces mouvements ne sont pas les répliques exactes du déisme mais constituent autant d’espaces propices à la perpétuation de certains principes centraux de la pensée déiste ainsi qu’à leur métabolisation. Outre qu’ils furent accusés de promouvoir l’infidélité et d’encourager l’irréligion, les avatars du déisme considérés ici ont en commun un attachement profond à l’exercice de la raison, une aversion pour les appareils ecclésiastiques et les injonctions normatives en matière politique, sociale, économique ou sexuelle ainsi qu’un scepticisme envers les manifestations surnaturelles et les vérités révélées. Ils portent, ainsi, la promesse d’une régénération du corps biologique comme du corps social et font valoir une spiritualité hors du champ des religions instituées, proche d’une forme de religion naturelle. Au croisement de la science et de la religion, ces mouvements révèlent in fine une évolution du déisme vers une spiritualité composite que nous avons pu qualifier de panenthéiste. / Scholars of American religious history have long argued that the United States channeled and developed the social and cultural forces associated with modernity through the medium of Christianity, and more specifically evangelical Protestantism. In this narrative, deism was considered a fleeting phenomenon, which had naturally disappeared at the turn of the 18th and 19th centuries. This dissertation invalidates this assertion and examines how deism remained alive while being refashioned between 1794 and 1887. Reappraising mesmerism, utopian communities and spiritualism as avatars of deism allows us to reconsider the genealogy of deist freethought and shed light on the historical influences that contributed to the forging of “spiritual but not religious” systems of belief that are on the rise in the United States nowadays. These movements cannot be considered as exact duplicates of deism ; they provide rather a favorable environment for the continuation and assimilation of central deist tenets. Besides the fact they were accused of promoting infidelity and encouraging unbelief, the avatars of deism share a strong commitment to the concept of reason, a detestation of religious authorities, social, political, economic and sexual prescriptive norms, as well as skepticism towards supernaturalism and revelation. Their members aspire to a regeneration of the social and biological body and defend a non-theological approach to spirituality, akin to a form of natural religion. At the intersection of science and religion, these movements eventually reveal an evolution of deism toward a composite, panentheistic spirituality.
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Écarts semantico-référentiels dans la représentation de l’Autre, les récits de voyage en Perse au 19e siècle / The semantic-referential gaps in the representation of the Other, The french travel stories in Persia in the 19th centuryPourmazaheri, Afsaneh 27 March 2017 (has links)
Ce travail de recherche s’interroge sur la perception et la représentation discursive de référents exotiques perses filtrées par un regard occidental dans vingt récits de voyageurs français du XIXe siècle. Les énonciateurs-voyageurs, placés dans un contexte linguistique et culturel étranger, tentent de saisir et de transcrire leurs observations sur le terrain en fonction de leur intellect, leur cognition, leur expérience, leur sensation et sentiment. Cette représentation n’est pas plate, objective ou neutre. Une série d’éléments discursifs, langagiers, culturels, subjectifs et marqués par l’altérité viennent modifier la représentation que l’auteur-voyageur donne du référent et de l’univers référentiel auquel il est confronté. C’est à cette « façon occidentale » de voir les « choses orientales » et à l’intervention de l’idéologie (subjective ou intersubjective) que nous nous intéressons dans cette étude. Il ne s’agit pas pour autant d’établir une dichotomie entre une bonne ou une mauvaise vision du monde dans un espace décalé mais uniquement de relever sur le plan langagier et discursif, les éléments qui traduisent cet « écart sémantico-référentiel » dans la représentation du référent dans ce type de texte. Pour mener cette recherche nous avons dû articuler trois niveaux d’analyse : lexical, textuel et discursif. Un cadre historique, contextuel et théorique est d’abord élaboré pour laisser ensuite la place à la question de la représentation et des contraintes (textuelles, subjectives, idéologiques) de cette transmission de données majoritairement descriptives. Nous analysons les effets discursifs produits par l’usage des ressources linguistiques ainsi que par les positionnements énonciatifs des auteurs-voyageurs. Ces outils d’analyse langagiers et discursifs permettent de mettre en relief ce regard marqué par l’altérité dans vingt récits de voyageurs français. Les résultats de cette analyse critique discursive constituent autant de données concrètes à insérer dans le champ des études postcoloniales et de la critique de l’orientalisme. / This work investigates the perception and the discursive representation of Persian exotic referents filtered by a western look in nineteen travel stroeis of French travelers of the nineteenth century. Traveler-enunciators, placed in a foreign linguistic and cultural context, attempt to transcribe what they see according to their intellect, cognition, experience and feelings. This representation is not flat, objective or neutral. A series of discursive, linguistic, cultural, subjective elements marked by alterity filter the perception or modify the representation that the author-traveler gives of the referent and the referential universe to which he is confronted. It is in this "western way" of seeing "oriental things" and the question of subjectivity in the representation of the other that we are interested in this study. It is not necessary to establish a dichotomy between a good or a bad vision of the world in a space shifted but only to raise linguistically and discursively the elements that translate this "semantic-referential gap" in the representation of the referent in this type of text. To carry out this research we had to articulate three levels of analysis: lexicon, textuality and discourse. Information on the context is first proposed to leave room for the question of the representation and the restrictions (textual, subjective, ideological) of this transmission of data mainly descriptive. We analyze the discursive effects produced by the use of these linguistic resources and by the enunciative positions. These linguistic and discursive analysis tools make it possible to highlight this look marked by otherness in nineteen travel stories. The results of this critical discursive analysis constitute so much concrete data to be inserted in the field of the postcolonial of Orientalism.
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Le piano-orchestral en France entre 1835 et 1849 : une écoute de l'oeuvre pianistique / The orchestral piano in France between 1835 and 1849 : a listening of the pianistic workDelespaul, Caroline 09 October 2017 (has links)
En France, l’idée d’un piano-orchestral voit le jour durant la première moitié du XIXe siècle. Dès les premières décennies, de nombreux commentateurs reconnaissent dans l’instrument à clavier la capacité de restituer en son sein l’ensemble symphonique. Les écrits instaurent une relation étroite entre le piano et l’orchestre. Dans l’inconscient collectif, le piano ne tarde pas à devenir un « petit-orchestre complet » comme tend à le prouver le discours qui utilise ce qualificatif en tant que référence commune. Dans l’ombre de cette pensée s’élabore l’idée de la pénétration d’une « figure orchestrale » dans l’œuvre pianistique et naît alors l’idée d’un piano-orchestral. L’enjeu principal de cette thèse sera de tenter de définir le piano-orchestral français à travers un travail lié à la réception. Nous faisons en effet l’hypothèse que certaines œuvres pour piano ou certains éléments de celles-ci invitent l’auditeur à effectuer un transfert d’idées entre le piano et l’orchestre ou à reconnaître l’ensemble symphonique au clavier. Le piano-orchestral serait alors une écoute de l’œuvre pianistique. En tant que phénomène lié à laréception de l’œuvre, le piano-orchestral appartient au domaine de la verbalisation de la musique et nous avons donc choisi de l’étudier à travers le prisme du discours musical. Notre ambition étant de définir le piano-orchestral, nous avons décidéd’interroger son élaboration et ses fondements en nous concentrant sur ses prémices. Notre recherche s’étendra donc de 1835 à 1849 ; une période correspondant à la reconnaissance de l’idée jusqu’au début de sa remise en question. / In France, the idea of an orchestral piano was born during the first half of the 19th century. Since the early decades, many commentators recognized in the keyboard instrument the ability to reproduce the orchestra by itself and the writingsestablished a close relationship between the piano and the orchestra. In the collective unconscious, the piano soon became a "complete small orchestra" as the use of this qualifier as a common reference shows. In the shadow of this thought, the idea of including an “orchestral figure“ into the pianistic work was developed and thus the idea of an orchestral piano. The main challenge of this thesis will be to attempt to define the French orchestral piano through the study of its reception. Indeed, we hypothesise that some works for piano or some parts of them invite the listener to make a transfer of ideas between the piano and the orchestra or to recognize the orchestra on the keyboard. The orchestral piano would then be a listening to the pianistic work. As a phenomenon related to the reception of the work, the orchestral piano belongs to the domain of the verbalization of music and we therefore chose to study it through the prism of musical speech. Our ambition being to define the orchestral piano, we decided to question its elaboration and its foundations by focusing on its infancy. Our research will consequently extend from 1835 to 1849, a period corresponding to the recognition of the idea until the beginning of it being brought into question.
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L’invention d’Athéna : la réception d’une déesse antique dans l’imagerie officielle et la mise en scène du pouvoir du grand XIXe siècle français (1789-1914) / Inventing Athena : an antic goddess’s reception in official imagery and public authorities’s pictures in the French 19th century (1789-1914)Champier, Manon 30 June 2018 (has links)
La réception d’Athéna dans l’imagerie officielle et la mise en scène du pouvoir au XIXe siècle, en France, témoigne des processus de légitimation des pouvoirs publics par l’héritage antique. L’empan chronologique de cette étude (1789-1914), mettant en avant une diachronie marquée par un contexte politique français instable, où se succèdent les régimes, permet de relever les particularités et les constantes de ces mécanismes de réappropriation. Les recherches archéologiques et historiques du XIXe siècle proposent un portrait de plus en plus complet de la déesse, accordant une place croissante à son iconographie et la distinguant progressivement de son pendant romain, Minerve. Grande déesse de la guerre dotée de mètis, patronne des héros et des arts et métiers dans l’Antiquité, Athéna devient, dans un contexte post-polythéisme, l’allégorie de la Sagesse, la représentante de la Grèce et de son héritage, la protectrice de toutes les activités intellectuelles et artistiques, et la guide des grands hommes qui font la France. Elle est naturellement utilisée dans l’imagerie des administrations militaires et culturelles, mais aussi dans la protection du pouvoir en général, et de ses manifestations les plus directes auprès du public, notamment le domaine de la loi. Figure légitimatrice, elle peut aussi bien protéger le pouvoir, que l’incarner elle-même, personnifiant régulièrement de hautes entités, telles que la France, la Patrie ou la République, faisant ainsi concurrence à la figure de la Liberté, au bonnet phrygien. / Athena’s reception in official imagery and pictures of power in the French 19th century shows the public authority’s legitimization processes, using the antic heritage. The period studied by this research (1789-1914) bears the marks of a precarious politic context, with unstable regimes and aims to highlight the distinctive characteristics and constants of these mechanisms. Archeological and historical researches of the 19th century build a more complete portrait of Athena, giving more importance to her iconography, and progressively distinguishing her from the Roman goddess, Minerva. Great warrior goddess, gifted with mètis, patroness of heroes, arts and crafts in Antiquity, Athena becomes, in a post-polytheism context, the allegory of Wisdom, the representative of Greece and its heritage, the protector of all intellectual and artistic activities and the guide of French rulers. She is used in imagery of military and cultural administrations, but also in power’s protection in general, and all its manifestations to the public, such as law’s field. Figure of legitimization, she can also embody power, regularly personifying high entities like France, Motherland or the Republic, being in competition with the allegory of Liberty, with the Phrygian hat.
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Du jugement éthique et esthétique dans «Les misérables de M. V. Hugo» de Barbey d'AurevillyC. Bergeron, Fabrice 04 1900 (has links)
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L’architecture théâtrale en France de la Révolution au Second Empire : théorie, innovation, réglementation, réalisations / Theatre architecture in France from French Revolution to Second Empire : theory, innovation, legislation, constructionCasas correa, Maribel 16 December 2017 (has links)
L’architecture théâtrale en France de la Révolution au Second Empire :théorie, innovation, réglementation, réalisationsA l’avènement de la Révolution, la France connait en termes d’architecture théâtrale une période particulièrement foisonnante. L’impulsion donnée sous Louis XV au théâtre porte ses fruits et la société manifeste pendant les dernières décennies du XVIIIe siècle, et ce malgré l’opposition de l’église, un engouement prononcé pour le spectacle, appelé plus tard théâtromanie. Tout au long du XIXe siècle, le théâtre occupe une place privilégiée dans la vie culturelle et sociale de la France. L’édifice théâtral sert alors à cristalliser les aspirations des différents publics qui le fréquentent et fait l’objet de multiples réflexions, aussi bien du point de vue théorique que dans le domaine de l’innovation. Etant parmi les rares bâtiments civils à accueillir un public aussi nombreux et diversifié, il devient également un lieu privilégié d’expérimentation, en termes de salubrité et de systèmes techniques.Les nuisances qui accompagnent son implantation dans la ville et les multiples incendies qui détruisent différents théâtres à travers l’Europe conduisent aux instances au pouvoir à réglementer, de plus en plus, le fonctionnement des théâtres jusqu’à émettre des préconisations qui ont à trait à la configuration même de son cadre bâti.Ainsi, l’architecture théâtrale de la première moitié du XIXe siècle revêt plusieurs facettes qu’il était nécessaire d’explorer afin de comprendre ce qui contribue à modeler l’image du théâtre « à la française » dont l’Opéra de Paris devient le plus haut représentant en France comme à l’international. / Theatre architecture in France fromFrench Revolution to Second Empiretheory, innovation, legislation, constructionAt the dawn of the Revolution, a vague of theatrical constructions embraces France. The impulse which had been given under Louis XV to theatres bear now fruit. Furthermore, despite the opposition of the Church, the French society expresses a real enthusiasm for spectacles that one will later call “theatremania”. During the whole nineteenth century, theatres occupy a privileged position in the cultural and social life in France. The theatrical buildings contribute to crystallize the ambitions of the attended public. By consequence, theatres are an object of thinking, weather it is on the level of architectural theory, or on the level of innovation. Representing a typology of public buildings which host a very numerous and a very diversified public, the theatre becomes a privileged space of experimentation, in terms of public health as well as in terms of techniques. The noise pollution which accompanies its integration within the city, and the numerous fires that destroy a lot of theatres across Europe, lead the public administration to regulate more and more the functioning of theatres, to a point that these new regulations have an enormous impact on the architectural development of theatres.In this context, the theatrical architecture of the first half of nineteenth century takes several aspects which this work explores in order to illuminate the rise of the so-called theatre « à la française », of which Garnier’s Opéra de Paris will become the most prominent example.
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