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401

L'évolution du régime contractuel de défaut des Etats débiteurs européens / The evolution of the european states' default contractual regime

Lequesne-Roth, Caroline 02 December 2015 (has links)
La mise en finance de la dette d'Etat, et les crises auxquelles elle donne lieu, font de l'instauration d'un cadre juridique régissant la restructuration et le défaut des dettes d'Etat, un enjeu majeur pour l'Europe. En l'absence d'un droit européen de la « faillite » d'Etat, un régime de défaut a émergé sur le terrain de la pratique, dans les contrats d'emprunt d'Etat obligataires. Les Etats européens ont en effet privilégié une approche décentralisée et volontaire de la restructuration des dettes d'Etat : le contrat d'emprunt d'Etat établit les règles qui organisent les relations de dette entre les Etats débiteurs et leurs créanciers privés. Sous l'effet de l'intégration financière européenne, ce régime de défaut revêt des formes de plus en plus standardisées. Le présent travail consiste à identifier les éléments constitutifs du régime contractuel de défaut des Etats européens, à en apprécier le caractère idoine à l'aune des besoins de l'Etat et à en évaluer la portée. Il adopte pour ce faire une méthode pragmatique, basée sur une analyse empirique des contrats et une étude de cas.Il ressort de celles-ci que le régime de défaut contractuel des Etats européens conduit à l'abandon, l'érosion voire la suppression des prérogatives exorbitantes de droit commun qui étaient traditionnellement attachées à la qualité de souverain des Etats emprunteurs. D'une part, les Etats consentent, pour assurer l'attractivité de leurs titres de créance sur le marché européen très concurrentiel des dettes d'Etat, à adopter des dispositions attentatoires à leur souveraineté, qui les privent de la marge de manœuvre nécessaire à l'adoption de mesures de sauvegarde adaptées en cas de crise de la dette. D'autre part, les deux principaux fors compétents - les juridictions anglaises et new-yorkaises - ont consacré la force obligatoire des contrats d'emprunt d'Etat, lesquels priment les considérations d'intérêt général qui jadis fondaient le défaut souverain. En effet, la jurisprudence libérale de ces fors, favorables aux créanciers de l'Etat, ont encouragé la professionnalisation des requérants et le développement d'une industrie contentieuse du défaut d'Etat, communément désignée comme l'industrie des « fonds vautours». Les stratégies contentieuses agressives déployées par ces nouveaux acteurs ont permis d'obtenir la condamnation des Etats défaillants et des mesures de contrainte sur le terrain encore très préservé par l'immunité d'exécution des Etats. Cette thèse a ainsi pour enjeu, et s'inscrit, dans le débat contemporain relatif à la transformation de l'Etat européen sous le poids de son endettement. / Sovereign debts’ financiarization is a global phenomenon affecting a very substantial number of States in Europe. Nevertheless, European State insolvency has not been implemented. This legal loophole didn't lead to legal uncertainty : a State default's European regime has emerged from practical experience in sovereign debt contracts. Those contracts include harmonised standards : States adopted boilerplates with the aim of contributing to effective debt market and providing liquidity. Promotion and circulation of boilerplates have been made easier by the fact that many States turn to lawyers for their financial affairs. In fact, sovereign consultancy market remains concentrated among a few major law firms. Given the spread of sovereign debt crisis, which also affected developed economies, contract « as statute » has become a major issue for all democracies. The first part intends to identify and map European boilerplates, reflecting regional particularities ; to analyse them and assess their effectiveness and efficiency in crisis conditions. The second analyses the case law that has developed over the years regarding sovereign debt contract. The European States' default contractual regime had led to the dismissal of prerogatives derogating from the generally applicable rules of law, which States used to enjoy within their financing operations. This research has both practical and prospective dimensions, aiming at putting forward proposals to deal with sovereign debt crisis.
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Des engagements à l'épreuve du temps : la cause des disparus au Liban, 2011-2018 / Commitments shaped by the test of time : the cause of the disappeared in Lebanon, 2011-2018

Mirman, Yves 05 March 2019 (has links)
Cette thèse décrit des engagements pour la cause de personnes disparues au Liban (enlèvement, meurtre ou emprisonnement) durant la guerre civile (1975 à 1989) et les occupations militaires qui ont suivi. Certains proches – notamment des femmes – se sont publiquement engagés depuis les années 1980 pour les retrouver, désigner des responsabilités, faire entendre leurs propres droits. Alliés à d’autres acteurs, ils et elles ont inscrit leur mobilisation de manière plurielle dans l’espace politique où rares sont les dispositifs de traitement du conflit. S’est ainsi façonnée au fil des ans une cause commune malgré leur fragmentation initiale, les drames intimes et les contraintes politiques rencontrées. Le nombre de plus en plus réduit de militants n’a pas tué la cause, mais, à l’épreuve du temps, a transformé les logiques de l’action collective. Par des dispositifs de sensibilisation, l’usage d’outils juridiques et un travail mémoriel, ces militants s’efforcent de faire entendre leur souffrance, mais également de lutter contre l’oubli du conflit voire à obtenir justice. L’observation de leurs activités et l’analyse de leurs témoignages entre 2011 et 2018 m’ont permis de mesurer les effets de leur action sur la cause comme sur leur engagement. Mettre en récit les crimes passés via la formulation d’un problème d’amnésie généralisée n’a pas permis de désigner de responsabilités claires. La remémoration publique des disparus et les procédures engagées en justice par des cause-lawyers ont suscité des dilemmes tant affectifs que stratégiques. C’est finalement à une sociologie des politiques de l’après-conflit au Liban que se propose de contribuer cette thèse / This thesis describes commitments to the cause of the disappeared in Lebanon, disappearances (kidnapping, murder, detention) occurred during the Lebanese civil war (1975-1989) and the military occupations that followed. Some families of missing persons, mostly women, have been publicly committed since the 1980s to finding them, to designate responsibilities, to have their own rights heard. They allied with various actors, and their mobilizations have been embedded in the political space, where few policies focus on post-conflit resolution. These activists have forged a common cause over the years despite the fragmentation of the cases, their parents’ intimate problems and the political constraints for their struggle. The shrinking number of activists did not kill the cause but the test of time has transformed the logics of collective action. Through legal tools, memorial work and “sensitizing devices”, they sought to raise public awareness on their suffering, but also to fight against forgetfulness about the conflict and to obtain justice. Observing their activities and their testimonies between 2011 and 2018 enabled measurement of the effects of their action on their cause and on their commitment. Their telling the story of past crimes through the formulation of a problem of general amnesia did not always enabled a clear designation of responsible parties. The public remembrance of the disappeared and the legal proceedings brought by their cause-lawyers have both given rise to emotional and strategic dilemmas. In the light of the study of these mobilizations, I eventually intend in this thesis to contribute to a sociology of post-conflict politics in Lebanon
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Kampaň Činoherního divadla v Ústí nad Labem - analýza rámování / Campaign of Cinoherni Divadlo in Ústí nad Labem - Framing Analysis

Rohanová, Markéta January 2017 (has links)
This thesis is a research of a case related to the theatre Cinoherni divadlo in Usti nad Labem, which happened in 2014. This case was about a conflict between Cinoherni divadlo and Usti nad Labem city councilmen. This conflict was reflected by the public in Usti nad Labem and other cities of the Czech Republic and the case was accompanied by various kinds of civic activism. Representatives of Cinoherni divadlo was making public statements about the conflict during the case and they was formulating their requirements and were trying to gain public support and mobilize public to join the collective action. This case of civic activism will be studied from the perspective of the framing theory. Participant's statements will be studied and for that will be used the framing analysis. There will identified diagnostic, prognostic and motivational frames, which were used by the represenatives of Cinoherni divadlo and how were the frames changing during the case. There will be also identified counterframes, which were used by the city councilmen in their reactions to the represenatitves of Cinoherni divadlo.
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Digital Contention: Collective Action Dynamics in Social Movements for Internet Freedom

Jared M Wright (9164600) 24 July 2020 (has links)
<p>How does collective action operate in digital space, particularly for those social movements at the cutting edge of technologically innovative contentious politics? This dissertation analyzes activist (and hacktivist) groups engaged in what I call <i>digital contention</i> with state and corporate institutions over the future of Internet policy and governance, or what they see as “the freedom of the Internet.” Based on case studies of the Digital Rights movement and the Anonymous hacktivist collective, I use a combination of computational and qualitative analyses of online texts, along with participant-observation at meetings and protest events, to explore how certain collective action dynamics are changing in digital space. Specifically, these include how movements internally perceive political opportunities and threats, as well as how they construct frames to communicate to external audiences. I find that: 1) Political opportunity is less important than threat for activists in digital contention, which is likely due to the lower costs of collective action; and 2) The digital divide and technological knowledge gap create a barrier to frame resonance which digital activists address either through “strategic inclusiveness” or “communities of anonymity,” both of which encourage diversity among participants while also reifying other inequalities in different ways. These findings have significance for the study of social movements, communication and technology studies, and Internet policy. I argue that they portend changing dynamics that may ultimately affect all forms of collective action, and indeed the balance of power in whole societies, in the future as digital technology continues to spread into every facet of our lives.</p>
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L’autonomie au travail : étude de cas des livreur·euse·s de la gig-économie à Montréal

Coget, Léa 11 1900 (has links)
Ce mémoire s’intéresse à l’expérience de travail des livreur·euse·s de plateformes de la gig-économie, au prisme de la question de l’autonomie. Il apparaît hautement paradoxal que les plateformes numériques, tout en célébrant cette valeur émancipatrice qu’est l’autonomie, sapent simultanément toutes ses chances de réalisation effective par les travailleur·euse·s, en multipliant les sources, directes ou indirectes, de contrôle. Devant ce paradoxe, nous interrogeons la réception par les travailleur·euse·s du discours sur l’autonomie tenu par les plateformes numériques et tentons de déceler leur interprétation personnelle de l’autonomie, afin de comprendre les conditions sous lesquelles une autonomie au travail peut être exercée. En adoptant une conception large de l’autonomie, il s’agit également d’intégrer les niveaux individuel et collectif afin de tisser des fils entre rapport au travail et action collective dans le cadre d’une réflexion sur les ressorts de la mobilisation. À partir d’un corpus de 16 entretiens menés avec des livreurs de plateforme à Montréal, nous développons une analyse qui tente de faire la part entre les aspirations et les pratiques concrètes d’autonomie, tant à l’échelle individuelle qu’à l’échelle collective, en mettant l’accent sur les obstacles à leur réalisation. Au terme de cette analyse, nous mettons en évidence le fait que l’autonomie apparaît comme un enjeu des rapports sociaux de production, qui se trouve dans une tension constante avec son opposé dialectique, à savoir le contrôle. Ce qui se dessine alors apparaît bel et bien comme une « zone grise d’autonomie ». / This dissertation focuses on the work experience of platform-based delivery workers through the lens of autonomy. It appears highly paradoxical that digital platforms, while celebrating the emancipatory value of autonomy, simultaneously undermine all its chances of effective realization by workers, by multiplying direct or indirect sources of control. To address this paradox, we question workers’ reception of the discourse on autonomy held by digital platforms and attempt to identify their personal interpretation of autonomy, in order to understand the conditions under which autonomy at work can be exercised. By adopting a broad conception of autonomy, we integrate the individual and collective scales in order to weave threads between the relationship to work and collective action as part of a reflection on the dynamics of mobilization. Based on a corpus of 16 interviews conducted with platform delivery workers in Montreal, we are developing an analysis that attempts to distinguish between aspirations and concrete practices of autonomy, both at the individual and collective levels, by focusing on the obstacles to their realization. At the end of this analysis, we highlight the fact that autonomy appears to be an issue in the social relations of production, which is in constant tension with its dialectical opposite, namely, control. What then emerges appears to be a "grey zone of autonomy".
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Conflicts and order : controversies over municipal solid waste incineration in China

Zhang, Xixi 01 1900 (has links)
Au cours des dernières décennies, nous avons été témoins de la croissance des controverses relatives à l’incinération des déchets solides municipaux dans de nombreuses villes du monde. Cela est particulièrement vrai pour les grandes et moyennes villes en Chine. Diverses catégories d’acteurs, y compris l’État, les autorités locales, les acteurs du marché économique et de la société civile, tentent d’exercer leur influence sur la construction, l’extension et/ou l’opération des incinérateurs. Même si les controverses relatives à l’incinération des déchets solides municipaux abordées par le passé dans plusieurs disciplines, nous ne sommes pas en présence d’une véritable compréhension collective suffisante de la stabilité et du changement à l’échelle méso. La thèse traite de la question suivante: dans les débats et les affrontements autour de l’incinération, comment et jusqu’à quel point les interactions et les compétitions entre contestataires et adversaires contribuent-elles à définir un champ d’action stratégique où la structure industrielle et les politiques de gestion des déchets dominées par l’incinération sont remises en question ou reconduites ? Pour répondre à cette question, cette étude considère l’incinération des déchets solides municipaux en Chine sous l’angle d’un champ d’action stratégique. Elle essaie de clarifier ce qui se passe dans ce champ sous trois aspects: les acteurs, les actions stratégiques et les retombées politiques. Faisant appel à une démarche de recherche qualitative, un grand volume de données primaires et secondaires a été amassé, y compris 42 entretiens semi-structurés, 557 posts en ligne, des rapports de recherche, des documents d’archives, des rapports d’évaluation de l’impact sur l’environnement, des nouvelles en ligne, des données statistiques et des documents de politique. À l’aide de ces données, cette étude approfondi la compréhension des relations entre, d’un côté les acteurs s’opposant aux activités découlant de l’incinération – les contestataires – et, de l’autre, les adversaires dans le champ d’action stratégique, mettant en lumière leurs arguments respectifs. En outre, le processus par lequel les militants utilisent les réseaux sociaux pour la mobilisation du consensus a reçu une attention supplémentaire. De plus, cette étude a analysé l’évolution des interactions entre les militants et les décideurs politiques et a contextualisé la transformation du champ au cours des dernières décennies. Les résultats ont montré que les controverses autour de l’incinération des déchets solides municipaux sont allées au-delà des préoccupations pour les intérêts personnels et le bien-être environnemental. Cela permet d’introduire des explications plus nuancées comparativement aux discours conventionnels concernant les protestations contre l’incinération, fournissant une compréhension systématique de l’activisme local. Cette analyse exploratoire a permis également de mieux comprendre la signification politique et sociale des controverses publiques à travers des pratiques locales de gestion des déchets. Dans un sens plus large, la thèse permet de revoir les notions usuelles à l’égard des relations entre conflits et ordre. / The past few decades have witnessed the growth of controversies regarding municipal solid waste (MSW) incineration in many cities around the world. This is especially true when it comes to large and medium-sized cities in China. Various categories of actors—including the state, local authorities, market actors, and the civil society—seek to exert their influence on the construction, expansion, and/or operation of incinerators. Even though the controversies over MSW incineration have been discussed across a range of disciplines in previous literature, we are not in the presence of a sufficient collective understanding of stability and change of the meso-level social order. This dissertation addresses the following question: How and to what extent do interactions and competition between pro-incineration and anti-incineration groups contributes to defining a strategic action field (SAF) where the incineration-dominated industrial structure and waste disposal policies are challenged or maintained? To answer the question, this study considers MSW incineration in China an SAF and attempts to clarify what is happening in this SAF from three aspects: actors, strategic action, and policy impacts. Based on a qualitative research design, a great volume of primary and secondary data were collected, including 42 semi-structured interviews, 557 online posts, research reports, archival materials, environmental impact assessment reports, online news, statistical data, and policy documents. With the help of collected data, this study deepened the understanding of the relationship between proponents and opponents in the field of incineration and shed light on their respective arguments. In addition, the process through which activists used social media for consensus mobilization was given additional attention. Moreover, by analyzing the dynamics of the interplay between activists and policy makers, this study revealed and contextualized the evolution of the SAF over the past few decades. The findings showed that controversies around MSW incineration had gone beyond the concerns for personal interests and environmental well-being. This allows to introduce more refined explanations compared to conventional discourses regarding anti-incineration protests and provide a more nuanced understanding of local activism. This exploratory analysis also helped to better understand the political and social significance of public controversies through local practices of MSW management. In a broad sense, this dissertation makes it possible to review the usual conceptions with regard to the relations between conflict and order.
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¿Quién dió la orden? Mediations for social change, affects and digital media / ¿Quién dió la orden? Mediaciones para el cambio social, afectos y medios digitales

Martín Chocontá, Gisselle Vanessa January 2023 (has links)
In 2019,  Movice and CT created a mural that depicts faces of  high-ranking military officers who were in command when more than 6.000 civilians were killed by soldiers and were presented as guerilla members. After being censored by the military, the mural was reproduced on hundreds of walls in Colombia and other cities such as  New York, Berlin, Paris. On Twitter, the hashtag was used at least three times a day for two years.  Then, how could the contents of ¿Quién dio la orden? (Who gave the order? - WGO)  contribute to social change in the digital society while others go unnoticed? Through in-depth interviews and online participant observation, the organisational practices that produced WGO and the practices of social appropriation are analysed. In particular, the role played by affects and connective action. The research approach is from a non-media-centric perspective, a holistic view of the online/offline communication process of meaning-making. The study relies on the Latin American Theory of Mediations with some components from the theories of Collective Action, Connective Action and Affective Intensity. The findings mainly show that, first, the production of WGO was a permanent negotiation of collective meanings to reach the common goal. Second, WGO was appropriate when the citizens participated in the production of WGO and were able to  identify themselves subjectively. Third, the production of WGO increased affective intensities that triggered exchanges of discourse and action between diverse groups of social actors. In terms of social change, the alternative narrative of WGO was partially legitimised for Colombian society, turning it into a collective referent that challenged the hegemonic narrative of “rotten apples”. / En 2019, Movice y la Campaña por la Verdad crearon un mural que muestra los rostros de militares de alto rango que estaban al mando en el periodo en el que más de 6.000 civiles fueron asesinados y presentados como miembros de la guerrilla. Tras ser censurado por miembros del Ejército, el mural fue reproducido en cientos de paredes de Colombia y otras ciudades como Nueva York, Berlín o París. En Twitter, el hashtag se utilizó al menos tres veces al día durante dos años. Entonces, ¿cómo pudieron los contenidos de ¿Quién dio la orden? (QDO) contribuir al cambio social en la sociedad digital mientras otros pasan desapercibidos? A través de entrevistas en profundidad y observaciones participantes online, se analizan las prácticas organizativas que produjeron QDO y las prácticas de apropiación social. En particular, el papel desempeñado por los afectos y la acción conectiva. El enfoque de la investigación toma una perspectiva no mediático-céntrica, una visión holística del proceso de comunicación online/offline de producción de sentido. El estudio se basa en la Teoría Latinoamericana de las Mediaciones con algunos componentes de las teorías de la Acción Colectiva, la Acción Conectiva y la Intensidad Afectiva. Los resultados muestran principalmente que, en primer lugar, la producción de QDO fue una negociación permanente de significados colectivos para alcanzar el objetivo común. En segundo lugar, QDO fue apropiado desde la participación de los ciudadanos en la producción y cuando éstos lograron identificarse subjetivamente. Tercero, la producción de QDO aumentó las intensidades afectivas que desencadenaron intercambios de discurso y acción entre diversos grupos de actores sociales. En términos de cambio social, la narrativa alternativa de QDO fue parcialmente legitimada por la sociedad colombiana, convirtiéndose en un referente colectivo que desafió la narrativa hegemónica de las "manzanas podridas".
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Le continuum des violences à l’ère de la cyberhaine : analyse comparée des cyberviolences antiféministes en France et au Québec

Waldispuehl, Elena 12 1900 (has links)
Le caractère participatif et interactif du Web social contribue à la transformation du militantisme féministe avec l’émergence du blogging et des médias sociaux. Les féministes occupent les espaces numériques pour explorer leur identité et leur conception du féminisme(s), socialiser, organiser leurs luttes ou rendre saillantes leurs revendications transformatrices. Néanmoins, l’exposition de soi en tant que féministe dans le Web social n’est pas sans risque. Cette thèse cherche à comprendre les conséquences des cyberviolences sur les trajectoires individuelles de militant·e·s féministes en France et au Québec. Dans les deux cas d’étude, les cyberviolences sont utilisées comme des armes politiques contre les féministes, qui représentent des cibles de premier choix. Dans un contexte de polarisation du débat public et de la montée des rhétoriques antiféministes en ligne, cette forme de violence produit des conséquences multiples sur le plan biographique et militant tout comme sur les usages des féministes du Web social. Les cyberviolences s’inscrivent dans un dispositif d’insécurité en ligne, qui rend les espaces numériques particulièrement hostiles et violents pour les militant·e·s féministes, augmentant ainsi les coûts du militantisme féministe. Conceptualisant l’engagement féministe tout comme les (cyber)violences à travers un continuum en ligne et hors-ligne, j’utilise une approche multimodale qui me permet de contextualiser les phénomènes en ligne par rapport à ceux hors-ligne. Les matériaux de cette enquête reposent sur une ethnographie en ligne des plateformes numériques Facebook, Twitter, Instagram et YouTube ainsi que la réalisation de 50 entretiens semi-dirigés avec des féministes à Paris (N26) et Montréal (24). Les entretiens sont construits de manière hybride entre des récits de vie et des entretiens sur traces. Sur le plan théorique, mon enquête mobilise les outils de la sociologie des mouvements sociaux à travers l’approche processuelle de l’engagement pour analyser les trajectoires des militant·e·s ainsi que ceux de la sociologie des usages des dispositifs sociotechniques pour appréhender les pratiques numériques des féministes. En marge de ces théorisations, j’intègre une conceptualisation relationnelle de l’espace qui me permet non seulement de lier ces deux approches théoriques distinctes, mais aussi d’opérer mon analyse comparative entre les espaces militants de la France et du Québec. Mes résultats de recherche montrent de quelle manière les acteurs antiféministes se saisissent des opportunités technologiques pour élargir leur répertoire et leurs stratégies d’action. La littérature identifie quatre stratégies qui sont utilisées par les contre-mouvements : recruter, créer des dommages, démobiliser et neutraliser. Je propose d’intégrer la stratégie de l’épuisement à ce répertoire d’action des contre-mouvements. Si les stratégies d’action déjà étudiées sont d’ordre organisationnel en attaquant les mouvements féministes, celle que je propose est plutôt individualisée en ciblant explicitement les militant·e·s féministes à titre personnel. Cette stratégie se dévoile à travers différentes tactiques comme celle du trolling, des raids numériques et de la cybersurveillance. Ces différentes tactiques représentent des formes de répression indirecte de l’engagement féministe dans un contexte de fort backlash antiféministe dans les univers en ligne et hors-ligne. Mon analyse comparative montre que l’identité des acteurs antiféministes les plus impliqués dans la (re)production des cyberviolences n’est pas la même selon les cas : la manosphère versus la fachosphère. Cela s’explique par les différences contextuelles et structurelles entre les cas et l’état des lieux de l’antiféminisme sur le terrain. Enfin, mes résultats montrent un cadrage différent des cyberviolences selon les cas d’étude. En France, les cyberviolences sont davantage problématisées comme un problème public autour de la notion de cyberharcèlement, alors qu’au Québec il est davantage question de prévention de la violence et de l’extrémisme violent au vu des conséquences mémorielles des attentats de l’École Polytechnique, de la Grande Mosquée de Québec et de l’attaque à la voiture-bélier revendiquée par un militant Incel à Toronto. Ce cadrage différencié explique notamment une intervention plus soutenue des autorités politiques en France pour sanctionner les différentes formes de cyberviolences comme les raids numériques. / The participatory and interactive nature of the social Web contributes to transforming feminist activism through the emergence of blogging and social media. Feminists occupy digital spaces to explore their identity and their conception of feminism, to socialize, to organize their struggles or to highlight their transformative claims. Nevertheless, exposing oneself as a feminist on the social web is not without risk. This thesis seeks to understand the consequences of online violence on the individual trajectories of feminist activists in France and Quebec. Both case studies use cyberviolence as a political weapon against feminists, who represent prime targets. In a polarized context of public debate and the rise of anti-feminist rhetoric online, this type of violence produces multiple consequences on biographical and activist levels and on feminists' uses of the social Web. Cyberviolence is part of a system of online insecurity, making digital spaces hostile and violent for feminist activists, thus increasing the costs of feminist activism. Conceptualizing feminist engagement and (cyber)violence across an online and offline continuum, my multimodal approach allows me to contextualize online versus offline phenomena. The data is from an online ethnography of Facebook, Twitter, Instagram and YouTube and 50 semi-directed interviews with feminists in Paris (N26) and Montreal (24). The interviews are built in a hybrid way between the lifetime storytelling method and the trace interviewing technique. On the theoretical level, my study mobilizes the tools of the sociology of social movements through the process approach of engagement to analyze activist trajectories and the sociology of the sociotechnical devices usages to apprehend feminist digital practices. On the sidelines of these theorizations, I use a relational conceptualization of space which allows me not only to link these two distinct theoretical approaches but also to carry out my comparative analysis between the activist spaces of France and Quebec. My results show how antifeminist actors seize technological opportunities to expand their repertoire and their strategies of action. The literature identifies four strategies that are used by counter-movements: recruit, damage, demobilize and neutralize. I propose to integrate the strategy of exhaustion into this repertoire of action. If the action strategies already studied are organizational in attacking feminist movements, this one is rather individualized by explicitly targeting feminist activists as persons. This strategy is revealed through various tactics such as trolling, digital raids and cyber surveillance. In the context of a strong anti-feminist backlash in the online and offline worlds, these different tactics are forms of indirect repression of feminist activism. My comparative analysis shows that the identity of antifeminist actors most involved in the (re)production of cyberviolence is not the same depending on the case: the manosphere versus the far-right networks. This is explained by the contextual and structural differences between the cases and the state of play of antifeminism on the ground. Finally, my results show a different framing of cyberviolence between France and Quebec. For the French case, cyberviolence is more problematized as a public problem around the notion of cyberbullying, while in Quebec it is more a question of preventing violence and violent extremism given the memorial consequences of the attacks on Polytechnique, the Grande Mosquée de Québec and the car-ramming attack claimed by an Incel activist in Toronto. This differentiated framing explains a more sustained intervention by the political authorities in France to sanction the different forms of cyberviolence such as digital raids.
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The Andean Exception: An Interdisciplinary Approach to the Absence of Large-Scale Indigenous Social Mobilization in Peru

Uhrig, Megan Nicole 23 July 2013 (has links)
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Kan jag lita på dig? : En fallstudie om hur socialt och institutionellt förtroende har förändrats sedan 2012 i Ryssland / Can I trust you? : a case study of how social and institutional trust has changed since 2012 in Russia.

Kaganovitch, Natalja January 2022 (has links)
Trust in other people and society is fundamental for it to work well. There is also a knowledge gap in research on how and why trust changes over time. To find strategies and reverse negative trust trends and bring about change and increase the willingness to cooperate, knowledge of the phenomenon's change over time is needed. In the last decade, Russia has taken a turn and is becoming more undemocratic. Since President Vladimir Putin's return to power, the country has experienced a democratic decline. Several critical events have taken place and laws have been enforced that restrict human rights and freedoms. The purpose of the study is therefore to examine how social and institutional trust has changed from 2012 until 2020. The empirical material in the essay consists of factors such as: perception of corruption, social trust, institutional trust, economic inequality, and civic participation in in non-profit organizations in the society. The results showed that social trust has decreased while institutional has increased slightly. However, confidence levels are generally low in the Russian society and also in comparison with other democratic countries such as Sweden and the Netherlands.

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