• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 213
  • 49
  • 30
  • 5
  • 1
  • Tagged with
  • 367
  • 367
  • 343
  • 342
  • 341
  • 341
  • 63
  • 63
  • 62
  • 55
  • 47
  • 41
  • 39
  • 31
  • 29
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
241

Vivre la ville : l'expérience sociale et spatiale des autochtones de Val-d'Or

Cornellier, Frédérique 12 1900 (has links)
Cette recherche se démarque des études sur les Amérindiens urbains en se penchant sur le quotidien des autochtones dans la ville de Val-d’Or (Abitibi, Québec). Ce mémoire s’interroge sur leurs rapports sociaux et leurs relations aux lieux de la ville. Il montre qu’une communauté autochtone vit à Val-d’Or, caractérisée par sa structure sociale, son identité collective et l’apparition d’une classe élite. La mémoire collective, l’environnement social et les allochtones façonnent l’identité des autochtones de Val-d’Or. L’appropriation que ces derniers font de l’espace se doit d’être considérée dans le maintien de leur identité collective, mais également dans leur façon de vivre la ville au quotidien. La dichotomie visibilité/invisibilité apparaît lorsqu’il est question des autochtones et du milieu urbain. C’est par la reconnaissance sociale que les individus deviennent « visibles » (positivement ou négativement) aux autres. Quant à l’invisibilité, c’est par la « non-perception » qu’elle s’actualise. C’est au sein des interactions interethniques que se vit cette dichotomie. Ces interactions sociales et ces contacts interethniques démontrent la segmentation ethnique des relations sociales. Un jeu de proximité/distance s’instaure et fait place aux stéréotypes (exacts et inexacts). Parmi les non-autochtones de Val-d’Or, les discours véhiculés sont marqués par un caractère genré, où certains propos discriminatoires ressortent. Enfin, le mémoire met l’accent sur le fait que les Amérindiens constituent, au même titre que les autres populations urbaines, des acteurs sociaux citadins qui façonnent de plus en plus les paysages des villes canadiennes. / This research differs from other studies on urban Natives by looking at the daily life of Natives in the city of Val-d’Or (Abitibi, Quebec). This thesis examines their social experiences and their relations to the places of the city. It demonstrates that a Native community lives in Val-d’Or, and that it is characterized by its social structure, its collective identity, and the creation of an elite class. The collective memory, the social environment, and the non-Natives are central for the Val-d’Or Native’s identity. The sense of belonging that Natives are building toward the urban environment has to be considered in the preservation of their collective identity, as well as in their daily life in the city. When we are talking about Natives and urban space, the visibility/invisibility dichotomy appears. The social recognition entitles individuals to get visibility (positive or negative) from others. On the contrary, invisibility is a process of “non-perception”. It is in social inter-ethnic interaction that this dichotomy is experienced. Social interactions and inter-ethnic human contacts are creating ethnic segmentation in social relations. A proximity/distance phenomenon is introduced and creates stereotypes (accurate and inaccurate). The discource of the non-Natives of Val-d’Or is gender oriented, marked by some discriminatory words. This thesis focuses on the fact that the Natives are, like other urban populations, urban social actors who shape the landscapes of Canadian cities.
242

Les occupations de fermes commerciales au Zimbabwe : récits, expériences et devenirs des fermiers blancs

Kalaora, Léa 07 1900 (has links)
Cette thèse propose une ethnographie des devenirs des fermiers blancs saisis sur le long terme de leur présence au Zimbabwe. L’analyse est centrée autour d’un moment de crise, les occupations de fermes en cours, qualifié dans ce travail d’éthique et de critique. Ces occupations s’attaquent symboliquement et réellement aux restes de la colonisation au Zimbabwe. Leur étude nous a conduits à nous interroger sur les manières suivant lesquelles la décolonisation est mise en oeuvre dans le Zimbabwe du Président Mugabe et sur les enjeux qui concernent la forme, notamment sur le plan légale, de la postcolonie. Ces occupations ont provoqué l’expulsion de plus de 90 % des fermiers blancs hors de leur lieu utopique, à savoir la ferme, et les ont poussés dans des espaces d’ambiguïté à l’intérieur desquels les occupants cherchent la confrontation. La question de la corruption (économique et morale) est au coeur de l’expérience des fermiers blancs qui ont été forcés de renoncer à leur intégrité. Certains d’entre eux ont tenté par divers moyens de la maintenir en se préservant de la corruption et en réclamant le respect de leurs « droits »; d’autres ont accepté de vivre dans la zone grise que constitue l’occupation de leur ferme. Cette thèse qui s’ancre dans l’anthropologie postcoloniale est organisée en trois parties. La question centrale de la première partie qui est d’orientation historique interroge la forme que les settlers ont donnée à ce pays et la manière mise de l’avant par les fermiers blancs pour faire de ces terres africaines « leur » lieu. Dans la deuxième partie, l’instauration après 2000 du Fast-track land reform programme et l'expérience quotidienne des occupations du point de vue des fermiers blancs sont analysées dans le détail. Dans la troisième partie, la vie des fermiers dépossédés de leur ferme est abordée à partir d’Harare, la capitale du Zimbabwe et de la Grande-Bretagne où ils ont trouvé refuge. Ceux qui vivent actuellement à Harare se sont réorganisés socialement et économiquement en redéfinissant les limites, notamment morales, de la communauté. Ceux qui, fuyant le Zimbabwe, sont « retournés » en Angleterre sont redevenus des Anglais. / This thesis presents an ethnography of the fate of white farmers caught up in the complexity of their long-term presence in Zimbabwe. The analysis is centered around a time of crisis, the current farm occupations, characterised in this work as ethical and critical moments. These occupations symbolically and effectively challenge the remains of colonialism in Zimbabwe. The study of these leads us to question the ways by which decolonization is implemented in the Zimbabwe of President Mugabe, and about issues concerning the form, in particular in legal terms, of the post-colony. These occupations have caused the expulsion of more than 90% of white farmers from their “utopian place”, namely the farm, and pushed them into spaces of ambiguity within which the farm occupiers are seeking confrontation. The issue of corruption (economic and moral) is central to the experience of white farmers who were forced to give up their integrity. Some of them have tried by various means to maintain their integrity by protecting themselves against corruption and by calling for the respect of their "rights"; others have agreed to live in the grey areas constituted by the occupation of their farms. This thesis, rooted in post-colonial anthropology, is organized into three parts. The central question of the first part, which is historically oriented, interrogates the form the settlers gave to this country and the manner by which white farmers made these lands of Africa "their" place. In the second part, the establishment of the post-2000 “fast-track land reform programme” and the daily experiences of the occupations from white farmers’ points of view are analyzed in detail. In the third part, the lives of farmers dispossessed of their farms is adressed from Harare, the capital of Zimbabwe, as well as from Britain, where many have found refuge. Those currently living in Harare have reorganized themselves socially and economically by redefining the limits, including moral ones, of the community. Meanwhile, those who fled Zimbabwe and "returned" to England have since became English again.
243

Le néak sraè, riziculteur khmer : mobilité paysanne, localité et communauté au Cambodge postcolonial

Ménard, Yann 02 1900 (has links)
Dans le Cambodge angkorien, les souverains khmers administraient une paysannerie mouvante par le biais de temples-palais. Lorsque les Français prennent le contrôle, en 1845, ils se retrouvent devant une « masse paysanne inorganisée, inorganique même » (Delvert, 1961 : 201) et restent « confondus devant la mobilité des Cambodgiens » (Forest, 1980 : 30). À l’époque postcoloniale, les ethnologues feront essentiellement le même constat, pendant que John F. Embree (1950) proposera de catégoriser les sociétés indianisées du Sud-Est asiatique comme étant « loosely structured » : postulant une faible intégration individuelle des structures sociales donnant lieu à une prévalence de comportements individualistes ad hoc et à des communautés sans réelle organisation. La proposition fera école. Ces observations paraissent justes, mais l’analyse infructueuse. La structure dont parle Embree s’appuie sur une culture hautement syncrétique qui se reflétait aléatoirement dans les comportements. Mais l’organisation sociale khmère se trouve ailleurs : dans les solutions organisationnelles qui gouvernent les choix des individus lorsqu’ils doivent se regrouper afin d’effectuer des tâches récurrentes. À ce titre, les paysans khmers évoluaient dans une organisation sociale rigoureusement minimaliste et flexible. La maisonnée était l’élément essentiel, tandis que la communauté territoriale locale était contingente et fluctuante. Dans l’environnement naturel généreux du Cambodge, un petit groupe d’individus mobiles réunis sous un même toit pouvait aisément accomplir toutes les tâches nécessaires à sa survie. Alors on ne s’attachait jamais indéfiniment à une localité : seulement à des communautés sans cesse en évolution, centrées autour de pagodes agissant comme des ports d’ancrage. / In Angkorian Cambodia, Khmer rulers administered a moving peasantry through temple-palaces. When the French took over, in 1845, they found what administrators called an unorganized mass of peasants, “even inorganic” (Delvert, 1961: 201) and were confounded by Cambodian peasants’ mobility (Forest, 1980: 30). During the postcolonial era, ethnologists essentially came to the same conclusions, while John F. Embree (1950) proposed to categorize South-East Asian indianized societies as “loosely structured”. He postulated that the prevalence of ad hoc individualistic behavior and the lack of organization found in communities were due to a weak integration of social structures at the individual level. Many ethnologists followed in Embree’s path. These observations appear just but the analysis seems unfruitful. Embree’s structure is modeled on a highly syncretic Khmer culture which was randomly reflected in individual behavior indeed. But Khmer social organization lies elsewhere: In the organizational strategies which govern individual choices when groups must come together to accomplish recurring tasks. In this respect, Cambodian peasants evolved in a social organization that was rigorously minimalistic and flexible. The household was the essential element here, while the local territorial community was incidental. In Cambodia’s generous natural environment, a small mobile group of individuals united under one roof could easily accomplish all the tasks essential to their survival. Thus the Khmer never attached themselves indefinitely to a locality: Only to ever evolving communities, centered on pagodas which acted as anchor harbors.
244

Transformations sociales et identitaires en Mongolie de la fin du 19e à la moitié du 20e siècle

Lapointe, Alexandre 12 1900 (has links)
Quelles sont les voies par lesquelles les changements sociaux affectent les identités collectives et de quelle manière une nouvelle identité vient à être adoptée par une population. Les grandes transformations qui eurent lieu en Mongolie du 19e siècle à la moitié du 20e siècle seront abordées pour tenter de répondre à ces questions. Dans un court laps de temps, cette région passa par trois systèmes politiques différents; d'une partie semi-autonome du territoire de l'empire Qing à une théocratie bouddhiste puis à une République populaire. Dans chacun des cas, les contextes sociaux ayant provoqué des changements dans la définition identitaire seront abordés ainsi que la forme par laquelle les nouveaux concepts d'identité collective allaient être sélectionnés, modifiés ou construits. / Great social transformations took place in Mongolia from the 19th to the first half of the 20th century where the region changed in a very short amount of time from being a semiautonomous part of the Qing empire to being a theocratic Buddhist state, to finally becoming a People's republic. This thesis illustrates the ways in which social changes have affected the collective identities and how these came to be adopted by the population. In each of these cases, the social context which brought changes in the definition of identity are analyzed as well as the nature from which the new collective concepts are selected, modified or constructed.
245

'Are We Now Equal?' Recent experiences and perceptions of South American migrants in Argentina under MERCOSUR

Recalde, Aranzazu 12 1900 (has links)
De manière générale, ma thèse examine les mécanismes des processus sociaux, économiques et politiques ayant contribué, souvent de manière contradictoire, à la (re)définition des critères d’adhésion au sein de la nation et de l’Etat. Elle le fait par le dialogue au sein de deux grands corps de littérature intimement liés, la citoyenneté et le transnationalisme, qui se sont penchés sur les questions d’appartenance, d’exclusion, de mobilité et d’accès aux droits chez les migrants transnationaux tout en soulignant la capacité accrue de l’Etat à réguler à la fois les déplacements de personnes et l’accès des migrants aux droits. Cette thèse remet en question trois principes qui influencent la recherche et les programmes d’action publique ayant trait au transnationalisme et à la citoyenneté des migrants, et remet en cause les approches analytiques hégémoniques et méthodologiques qui les sous-tendent. L’étude a été menée à deux niveaux distincts d’analyse empirique et analytique. D’une part, nous examinons les « technologies de la citoyenneté » (Ong 2003, Fujiwara 2008) qui ont été développées par le gouvernement pour transformer l’Argentine en une nation latino-américaine diverse et inclusive pendant la dernière décennie, en nous intéressant particulièrement à la création, par le Kirchnerisme, d’une « nouvelle légalité » pour les Paraguayens, les Boliviens et les Péruviens résidant dans le pays. D’autre part, nous analysons la « dimension horizontale des processus de citoyenneté » (Neveu 2005, Pickus and Skerry 2007, Gagné and Neveu 2009) chez ces migrants dans des aires urbaines, périphériques et rurales du partido de La Plata. Plus spécifiquement, nous examinons dans quelle mesure les conditions socioéconomiques des migrants ont changé suite à leur nouveau statut légal (en tant que ressortissants du MERCOSUR en Argentine, dont les droits sont égaux à ceux des citoyens) et aux politiques de « citoyenneté inclusive » déployées par le gouvernement. Cette thèse se penche particulièrement sur les fondations et l’incarnation (« embodiment ») des droits en examinant comment le nouveau statut légal des migrants se manifeste au quotidien en fonction de a) où ils vivent et travaillent, et b) leur statut social perçu par les autres migrants et non-migrants. D’une part, nous examinons les aires urbaines, périphériques et rurales de La Plata en tant que « zones de souveraineté graduée » (Ong 1999), où des régimes de gouvernementalité locaux spécifiques se sont développés en lien avec l’installation de groupes ethniques souvent distincts, et dont les droits et devoirs diffèrent de ceux d’autres zones. D’autre part, nous étudions la façon dont le statut social est produit à travers les interactions sociales quotidiennes en transposant des distinctions construites socialement telles que race, classe, genre et origine nationale, en systèmes d’exclusion formels (Gregory 2007). Notre analyse ethnographique de ce que nous appelons les « expériences de légalité » des migrants démontre que leur égalité formelle vis-à-vis des Argentins, loin d’être simplement donnée comme un nouveau statut légal uniformément garanti pour tous, est à la fois inégalement vécue par les divers migrants, et différemment respectée dans les zones géographiques dirigées par divers régimes de gouvernementalité (Foucault 1978). / Broadly speaking, my thesis examines the workings of grounded social, economic and political processes that have contributed, often in a conflicting manner, to the (re)definition of membership criteria in both the nation and the state. It does so in dialogue with two broad, interrelated bodies of literature, those on citizenship and transnationalism, which have examined issues of belonging, exclusion, mobility and access to rights among transnational migrants, while highlighting the renewed capacity of the state to regulate both people’s movements and migrants’ actual access to public entitlements. My dissertation challenges three sets of claims shaping research and policy agendas on migrant transnationalism and citizenship, and questions the hegemonic analytical and methodological approaches underlying them. My research has been carried out at two distinctive analytical and empirical levels. On the one hand, I examine the “technologies of citizenship” (Ong 2003, Fujiwara 2008) deployed by the government to transform Argentina into a diverse, inclusive and Latin American nation over the past decade, paying particular attention to Kirchnerismo’s creation of a “new legality” for the Paraguayans, Bolivians and Peruvians in the country. On the other hand, I analyze the “horizontal dimensions of citizenship processes” (Neveu 2005, Pickus and Skerry 2007, Gagné and Neveu 2009) among these migrants in urban, peripheral and rural areas of the partido of La Plata. Namely, I study the extent to which migrants’ socio-economic circumstances have changed in tandem with their new legal status (as nationals of the MERCOSUR in Argentina with rights equal to those of its citizens) and the “inclusive citizenship” policies deployed by the government. My dissertation pays particular attention to the grounding and embodiment of rights by examining how migrants’ new legal status translates into everyday life depending on a) where they live and work, and b) their perceived social status by other migrants and non-migrants. On the one hand, I look at urban, peripheral and rural areas of La Plata as zones of graduated sovereignty (Ong 1999) where particular governmentality regimes have emerged in tandem with the settlement of often ethnically marked groupings, whose entitlements and obligations differ from those in other zones. On the other hand, I examine how social status is produced through everyday social interaction by transposing socially constructed distinctions, such as race, class, gender and national origin, into formal systems of exclusion (Gregory 2007). My ethnographic analysis of what I shall call limítrofes’ experiences of legality demonstrates that their formal equality vis-à-vis Argentinians, far from being merely given as a new legal status evenly guaranteed to all, is both unequally experienced by diverse migrants and differently enforced in geographic areas governed by distinctive governmentality regimes (Foucault 1978).
246

The dismembered family : youth, memory, and modernity in rural southern Chile

Henderson, Rita Isabel 01 1900 (has links)
Cette thèse traite de la supposée perte de culture politique et citoyenne que connaît le Chili de la période post-dictature. Bien qu’une telle perte soit généralement considérée comme une évidence, nous évaluons dans quelle mesure celle-ci est bien réelle en nous intéressant aux processus d’apprentissage du comportement civique de la plus jeune génération politique du pays qui a aujourd’hui atteint la vingtaine. Étant donné que les membres de cette génération étaient soit au stade de l’enfance, soit pas même nés au moment de la transition démocratique de 1990, ils ont habituellement pris connaissance des événements de répression étatique et de réconciliation démocratique par l’intermédiaire de leurs aînés. Ce phénomène est encore plus marqué dans les régions rurales du sud du pays où la majeure partie de ce que les jeunes générations savent du passé conflictuel de leur pays, incluant le colonialisme, le socialisme révolutionnaire et le fascisme, n’a pas été transmis par la communication verbale ou volontaire, mais indirectement via les habitudes et préférences culturelles qui ne manquent pas d’influencer les décisions politiques. À travers l’analyse des mécanismes de transmission inter-générationnelle de diverses perspectives d’un passé contesté, notre travail explore les processus par lesquels, à l’échelle micro, certains types de comportement politique sont diffusés au sein des familles et de petits réseaux communautaires. Ces derniers se situent souvent en tension avec les connaissances transmises dans les domaines publics, comme les écoles et certaines associations civiques. De telles tensions soulèvent d’importantes questions au sujet des inégalités de statut des membres de la communauté nationale, en particulier à une époque néolibérale où la réorganisation du fonctionnement des services sociaux et du contrôle des ressources naturelles a transformé les relations entre le monde rural pauvre et la société dominante provenant des centres urbains. Au sein de la jeune génération politique du Chili, dans quelle mesure ces perspectives situées concernant un passé pour le moins contesté, ainsi que leurs impacts sur la distribution actuelle du pouvoir dans le pays façonnent-ils des identités politiques en émergence ? Nous abordons cette question à l’aide d’une analyse ethnographique des moyens auxquels les jeunes recourent pour acquérir et exprimer des connaissances au sujet de l’histoire et de son influence latente dans la vie civique actuelle. Nos données proviennent de plus de deux années de terrain anthropologique réalisées dans trois localités du sud rural ayant été touchées par des interventions industrielles dans les rivières avoisinantes. L'une d'entre elles a été contaminée par une usine de pâte à papier tandis que les autres doivent composer avec des projets de barrage hydroélectrique qui détourneront plusieurs rivières. Ces activités industrielles composent la toile de fond pour non seulement évaluer les identités politiques, émergentes mais aussi pour identifier ce que l’apprentissage de comportement politique révèle à propos de la citoyenneté au Chili à l’heure actuelle. / This thesis tells a story of the supposed loss of political and citizen culture in post-dictatorship Chile. Focusing on the learning of civic behaviour among the country’s youngest political generation, now in its twenties, I question the taken-for-granted nature of this sense of loss. Given that members of this generation were either children or not yet born at the time of the 1990 democratic transition, they have largely learned from others about recent state repression and democratic reconciliation. This is amplified in sectors of the rural South, where much of what younger generations know about the conflicted past, including colonialism, revolutionary socialism, and fascism, has not been communicated through deliberate or verbal instruction, but transmitted indirectly as cultural tastes and habits that nevertheless influence political decisions. Through analysis of inter-generational transmissions of perspectives on the contested past, this thesis explores micro-level processes by which certain kinds of political behaviour are learned within families and small community networks. These are often in tension with lessons transmitted in public domains, such as in schools and among civic associations. Such tensions raise important questions about uneven membership in the national community, especially in a neoliberal era in which the restructuring of social services and of control over natural resources have transformed relationships between the rural poor and dominant society emanating from urban centres. Among Chile’s youngest political generation, in what ways do situated understandings of the contested past and its impacts on the current distribution of power in the country, shape budding political identities? I broach this question through ethnographic analysis of the means by which youth acquire and express knowledge about history and its lingering influence on civic life today. Observations draw on over two years of anthropological fieldwork in three localities of the southern countryside impacted by industrial interventions in nearby rivers. These include the contamination of one from a pulp mill, and the proposed hydroelectric damming and diversion of several others. Industrial activities offer backdrops for assessing emergent political identities, as well as for identifying what the learning of political behaviour communicates about citizenship in Chile today. / Esta tesis narra la historia de la supuesta pérdida de la cultura política y ciudadana en Chile después de la dictadura militar. Enfocándome en el aprendizaje de la conducta cívica en la generación política más joven, ahora veinte añeros, cuestiono la naturaleza de esta sensación de pérdida que se ha tomado por sentada. Dado que los miembros de esta generación eran niños y niñas o aún no habían nacido en la época de transición democrática en los 1990s, en su mayoría han sabido a través de otros acerca de la reciente represión estatal y la reconciliación democrática. Esto es amplificado en los sectores rurales del Sur, donde mucho de lo que las generaciones jóvenes saben acerca del controversial pasado, incluyendo el colonialismo, el socialismo revolucionario, y el fascismo, no ha sido comunicado a través de instrucciones deliberadas o verbales, sino que ha sido transmitido indirectamente como gustos, preferencias, y hábitos culturales que aún así tienen influencia en las decisiones políticas. A través del análisis intergeneracional de transmisión de perspectivas sobre el controvertido pasado, esta tesis explora los procesos a nivel micro por los cuales ciertos tipos de comportamientos políticos son aprendidos dentro de las familias y pequeñas redes comunitarias. Éstas muchas veces están en tensión con las lecciones transmitidas en ámbitos públicos, tales como las escuelas y entre las asociaciones civiles. Tales tensiones hacen surgir cuestionamientos importantes acerca de la integración desigual en la comunidad nacional, especialmente en una era neoliberal en la cual la re-estructuración de los servicios sociales y de control sobre los recursos naturales ha transformado las relaciones entre los pobres rurales y la sociedad dominante que emana de los centros urbanos. ¿De qué maneras los aprendizajes situados acerca del controvertido pasado y sus impactos en la actual distribución del poder en el país forman identidades políticas en la generación política más joven de Chile? Abordo esta pregunta a través del análisis etnográfico de los medios por los cuales la juventud adquiere y expresa el conocimiento de la historia y su persistente influencia en la vida cívica de hoy. Las observaciones se dieron durante dos años de trabajo antropológico de campo en tres localidades del área sureña rural impactada por intervenciones industriales en los ríos aledaños. Éstas incluyen la contaminación por parte de una planta procesadora de celulosa, y la propuesta para construir una represa hidroeléctrica, primer paso para la multiplicación de muchas otras contempladas en el mismo lugar. Las actividades industriales ofrecen el escenario contextual para el estudio de las identidades políticas emergentes, como también para identificar qué es lo que comunica el aprendizaje del comportamiento político acerca de la ciudadanía en Chile actual.
247

Masculinité en crise : transformation des pratiques et des représentations de la masculinité chez les jeunes salariés japonais

Pacha Valencia, Emil 06 1900 (has links)
Durant la deuxième moitié du 20e siècle, divers aménagements structurels ont amené l’idéologie du système d’entreprise japonais à être acceptée globalement, non seulement comme un modèle légitime, mais aussi comme un modèle à suivre (et à poursuivre). Figure emblématique de ce système, le « salaryman » – employé masculin régulier des grandes entreprises ou administrations japonaises – s’est imposé au sein de la société japonaise. L’idéologie que véhicule le système d’entreprise a dès lors été interprétée par quelques auteurs comme un discours hégémonique, une image culturellement dominante du travail et de la vie quotidienne au Japon. Aujourd’hui, à la suite d’une conjoncture économique particulière fruit de la crise économique des années 1990, l’image du salaryman s’effrite et son caractère hégémonique tend à se fragmenter pour laisser place à de nouvelles pratiques et à de nouvelles valeurs souvent antagonistes avec les discours et les représentations du travail et de la masculinité qui ont dominé jusqu’alors. Une analyse historique et une enquête de terrain (entrevues semi-directives) nous montreront à la fois pourquoi le salaryman peut être compris comme un discours hégémonique et comment les nouvelles pratiques et représentations des jeunes japonais témoignent du caractère nouvellement fragmentaire de l’image du salaryman en contexte de crise. Ces résultats nous amèneront à considérer plus globalement l’implication des transformations du système d’emploi dans le changement social au Japon. / During the second half of the twentieth century, several structural processes have led the ideology of the Japanese employment system to be globally accepted, not only as a legitimate system, but as a model to be followed and pursued as well. The “salaryman”, the iconic figure of this system – that is the male employee of the big Japanese corporations or administrations – has been imposed into Japanese society as a unique model of masculinity. The ideology conveyed by the employment system has then been seen by a few authors as a hegemonic discourse, a culturally dominant image of work and daily life in Japan. Today, following the economic conjuncture caused by the economic crisis of the 1990s, the image of the salaryman is crumbling and is loosing its hegemonic value to give way to new practices and values antagonistic with the previous discourses and the representations of work and masculinity. A historical analysis and a field survey (semi-structured interviews) would show us how the salaryman can be analysed as a hegemonic discourse and why the new practices and representations of the young Japanese men reflect the newly fragmentary nature of the image of the salaryman within a crisis context. These results will lead us to more broadly consider the implications of the transformations of the Japanese employment system in the social change in Japan.
248

Le leadership interstitiel, le champ d'action des Amérindiens ou le pouvoir dans la marge : l'exemple de la communauté algonquine de Kitigan Zibi (Québec)

Morissette, Anny 03 1900 (has links)
Quel est le champ d’action des Amérindiens dans le contexte politique canadien? Malgré les tentatives de l’État canadien de briser la structure politique traditionnelle des Autochtones en introduisant le système électif et politique du conseil de bande, ceux-ci sont loin d'avoir été des victimes passives. L'étude du leadership interstitiel est la ligne directrice de cette thèse car il est la clé d’une pratique politique « in the cracks » qui confère un pouvoir marginal aux Amérindiens. En s'intéressant aux conditions historiques et sociales de déploiement de l’arène politique en milieu de réserve, il est possible de comprendre la quotidienneté et la contemporanéité de l’exercice du pouvoir au sein d’une population minoritaire fortement politisée. La recherche ethnographique porte sur la politique locale de la communauté algonquine de Kitigan Zibi (Québec). L’analyse des acteurs anishnabeg a montré une variabilité du leadership politique chez les Algonquins et l’existence de différents types de leader malgré l’imposition d’une fonction de chef par la Loi sur les Indiens. Le contrôle des affaires politiques officielles d’une bande par les agents coloniaux, c'est-à-dire les missionnaires et les agents indiens, n’a pas donné lieu à un contrôle total de sa dynamique politique interne et de ses membres. L'enquête de terrain a dévoilé que les diverses manifestations et actions politiques menées par les Anishnabeg s’avèrent être des stratégies du pouvoir dans la marge, une forme quotidienne de résistance face aux nouvelles façons de faire la politique établies par les autorités canadiennes, des ruses et des tactiques employées pour tenter de changer le système formel en remettant en question le pouvoir des Affaires indiennes. La contestation et la résistance ne sont toutefois pas l’unique moteur du leadership et de la politique amérindienne. En fait, le leadership politique chez les Kitigan Zibi Anishnabeg est aussi basé sur diverses représentations (traditionnelles, spirituelles, symboliques) qui ont permis aux Algonquins de préserver une identité politique malgré certaines ruptures et transformations introduites dans leur société par les colonisateurs. Les ambiguïtés, les contradictions et les paradoxes de la quotidienneté politique d’une bande autochtone ne sont pas que le résultat de la rencontre d’un univers politique Autre, mais aussi l’aboutissement de l’évolution et de la reconstruction d’un système sociopolitique traditionnel et de ses dynamiques internes reliées au pouvoir, d’une redéfinition de l’autorité et de la légitimité du politique, de l'essor de leaders nouveau genre pour répondre adéquatement aux exigences politiques de la vie en réserve. La politique de réserve n’est pas une chose concrète mais plutôt une dynamique dans un temps et dans un lieu donné, au chevauchement culturel de diverses traditions politiques et formes d’autorité, au truchement de divers espaces (imposé ou symbolique) et institutions (formelle et informelle). Les Algonquins se renouvellent continuellement politiquement au sein de leur système. Ceci n’est pas un effet de l’acculturation, d’une hybridité ou de la modernité mais relève bien de la tradition. Le rattachement de fonctions et dynamiques traditionnelles à la structure formelle constitue un début de gouvernance « par le bas ». Cette dernière renouvelle de l’intérieur, par l’établissement d’un dialogue, la relation entre les leaders autochtones et les représentants de l’État, ce qui donne aux acteurs locaux une marge de manœuvre. Les Algonquins ont saisi les incompatibilités des deux systèmes – blanc et autochtone – pour définir un nouveau territoire, « in the cracks », qui devient leur domaine d’action. L'analyse de la flexibilité du leadership algonquin, de la vision eurocanadienne du leadership amérindien, de l’usage instrumental des exigences de l’État, des élections et des éligibles contemporains, de l'empowerment des femmes algonquines et du leadership féminin en milieu de réserve, a révélé que le leadership interstitiel est une force politique pour les Kitigan Zibi Anishnabeg. En portant un regard critique sur la politique locale dans le quotidien d'une bande et en incluant les voix autochtones, il est possible d’observer le processus de décolonisation et des formes embryonnaires de pratiques postcoloniales au sein des réserves. Cette recherche a démontré que le chef et les autres leaders sont au cœur de cette dynamique politique dans les marges, de l’essor et de l’émancipation politique de leur bande. / What is the scope of Indian participation in Canadian politics? Despite the Canadian governments’ attempts to break traditional Indigenous' political structures by introducing the Band Council system, First Peoples are far from passive victims. The study of interstitial leadership is the theoretical framework of this thesis because it is the key to political practices that take place "in the cracks", thereby conferring marginal power to Indigenous Peoples. By examining the historical and social conditions for the development of the political arena in reserves, it is possible to understand the everyday and contemporaneity of the exercise of power within a highly politicized minority population. The present ethnographic research focuses on the local politics of the Algonquin community of Kitigan Zibi (Quebec). Anishnabeg stakeholder analysis showed a variability of Algonquin political leadership and the existence of different types of leaders in spite of the imposition of a single chief through the Indian Act. The control of the band’s official political affairs by colonial agents, that is to say the missionaries and the Indian agents, has not resulted in the complete control of internal political dynamics and members. The fieldwork revealed that the various political actions undertaken by the Anishnabeg prove to be power strategies from the margin, a form of everyday resistance to the new ways of doing politics established by the Canadian authorities. These actions were also tricks and tactics used to challenge the formal system and the Indian Affairs power. Opposition and resistance however are not the only instruments of Native leadership and politics. In fact, the Kitigan Zibi Anishnabeg political leadership is also based on various representations (i.e. traditional, spiritual, and symbolic) that helped preserve Algonquin political identity despite some disruptions and changes introduced into their society by the colonizers. Ambiguities, contradictions and paradoxes found in everyday band politics are not only the result of the meeting of an Other political universe. They are also the culmination of the development and reconstruction of a traditional sociopolitical system and its internal dynamics related to power, a redefinition of the authority and political legitimacy, the rise of a new leaders genre to adequately respond to the demands of the reserve’s political life. Reserve politics are not a concrete ‘thing’ but rather a dynamic that exists within a particular time and in a given place. Additionally, overlapping different cultural and political traditions as well as various forms of authority, occur in various spaces (imposed or symbolic) and institutions (formal and informal). The Algonquin are continually renewing themselves politically within their system. This is not an effect of acculturation, hybridity, and modernity but of tradition. The joining of traditional functions and dynamics to the formal structure represents the beginning of a governance "from below". The latter renews from within, through the establishment of a dialogue, the relationship between Aboriginal leaders and representatives of the State, which provides room for manoeuvre to local protagonists. The Algonquins seized upon the incompatibilities between the two systems - Settler and Aboriginal - to define a new territory "in the cracks" which became their field of action. The analysis of the flexibility of Algonquin leadership, the Euro-Canadien vision of the Native leadership, the instrumental use of State requirements, the contemporary elections and candidates, Algonquin women's empowerment and female leadership within reserve have showed that the interstitial leadership is a political force for the Kitigan Zibi Anishnabeg. By wearing a critical eye on local politics in daily band life and by including Indigenous voices, it is possible to observe the process of decolonization as well as the embryonic forms of postcolonial practices within reserves. This research has shown that the chief and other leaders are at the heart of this political dynamic in the margins and the political development and empowerment of their band.
249

Changement identitaire et revendications régionalistes du Kansaï au Japon

Kanzaki, Sachiyo 10 1900 (has links)
Depuis quelque temps, au Japon, on utilise de plus en plus le terme « Kansaï » pour désigner la région du Kinki (littéralement « le voisinage de la capitale »). Cette thèse propose d’analyser l’émergence de cette entité régionale et de son discours culturel dans le but de pallier le manque de recherches antérieures sur la diversité socioculturelle et le régionalisme au Japon. Il y existe, d’une part, une volonté de considérer le Japon comme une entité homogène, et d’autre part, un contexte dans lequel le Japon lui-même prône l’homogénéité de son peuple. Historiquement, ces énoncés ont été réfutés à plusieurs reprises par différents chercheurs et organismes. Entre-temps, sur le plan régional, la diversité devient de moins en moins clairement observable dû à l’urbanisation, aux moyens de transport, à la migration interne et au développement des médias de masse. Cette situation à l'époque post-industrielle a engendré aujourd’hui le discours régionaliste du Kansaï. Dans ce contexte, cette étude porte spécifiquement sur le discours culturel concernant la région et la population du Kansaï, c’est-à-dire la région Kinki, où étaient situés les anciennes capitales et le berceau de l’État japonais du Yamato. On observe une modification et une transformation de cette région depuis l’époque Tokugawa. À partir de l’époque Meiji, l'intégration spatiale de l’archipel japonais est devenue indissociable de l’émergence de l’État soi-disant « moderne ». En outre, une distinction existe toujours entre le Japon de l’Ouest (Kansaï) et le Japon de l’Est (Kantō) qui repose sur des différences de coutumes et de mentalités, ainsi que sur des variations linguistiques : une dichotomie mieux représentée de nos jours par l’opposition entre les villes d’Osaka et de Tokyo. Aujourd’hui, le Japon permettre une centralisation continuelle à Tokyo et l’équilibre du pouvoir sur le plan économique s’en trouve fragilisé. Dans cette thèse, j’examine l’émergence de l’entité Kansaï dans ce contexte socio-économique, depuis l’arrivée du phénomène que les Kansaïens appellent « l’affaissement de terrain » du Kansaï, le jibanchinka, jusqu’aux revendications récentes pour l’introduction d’un système quasi-fédéraliste, le dōshū-sei, dans le contexte du développement régional déséquilibré du pays. En m'appuyant sur mon enquête effectuée sur terrain auprès des gens du Kansaï, je soutiens que leur discours régionaliste est bel et bien existant, mais ne repose pas sur l’homogénéité de la région. Il repose plutôt sur la position du Kansaï en tant qu’antithèse à la tendance centralisatrice perçue par les Kansaïens comme étant plutôt de nature tokyoïte. Leur discours met l’accent sur la diversité existant à l’intérieur même de la région tout en soulignant que celle-ci constitue l’entité kansaïenne. Mots-clés : Japon, Kinki, Kansai, Osaka, Nihonjinron, région, villes, discours culturel, État-nation, multiculturalisme, Oda Sakunosuke, Tanizaki Jun’ichiro. / In recent times, we hear more and more the word "Kansai" to designate the Japanese region of Kinki (literally ‘the neighborhood of the capital’). This thesis proposes to analyze the emergence of this regional entity and its cultural discourse to compensate for the lack of previous research on the socio-cultural variety and the regionalism of Japan. In the current situation, on one hand, some wish to consider Japan as a homogenous entity, and on the other hand, Japan it-self considers its people as homogenous. Historically, these views were refuted several times by researchers and organisms. In the meantime, the regional variation becomes less and less clearly observable because of the urbanization, the progress made in transportation systems, the internal migration and the development of mass media. It is in this post-industrial era however that the regionalist discourse of Kansaï emerged. In this context, this study focuses on the cultural discourse regarding the region and the people of Kansai, that is the Kinki region, where were situated the old capitals and the cradle of the Yamato state, and on which one observes an alteration and a transformation of its description starting at the Tokugawa era. Since Meiji era, the spatial integration of the Japanese archipelago has become inseparable from the emergence of the so-called "modern" state. In addition, a division between Western Japan (Kansai) and Eastern Japan continues to exist for their differences in customs, linguistic variations and mentality: a dichotomy better represented by the current opposition between the cities of Osaka and Tokyo. Today, Japan experiences a continual centralization around Tokyo and the balance of power on the economic level is being undermined. I examine the emergence of the Kansai entity by analyzing its economic and social context, from the arrival of the phenomenon the Kansaï people call jibanchinka (the "land subsidence" of Kansaï) until the recent demands for the introduction of a quasi-federalism system called dōshū-sei in the context of unbalanced regional development of Japan. Resting on my investigation carried out in Kansai, I argue that their regionalist aspiration exists, but does not stand for the homogeneity of the region as a whole. Rather, they ground on its position as an antithesis to the centralizing approach they perceive as being rather Tokyoite in nature. Their discourse inevitably emphasizes the variety existing within the region itself, while underlining the fact that this is what constitutes the Kansai.
250

Le soin du monde : incursions anthropologiques dans le Pan-African e-Network Project

Duclos, Vincent 06 1900 (has links)
Cette thèse enquête sur l’émergence d’espaces de soin à l’ère de la mondialisation numérique. Elle s’articule autour d’incursions au sein du Pan-African e Network Project (PAN), un réseau de cybersanté par l’entremise duquel des hôpitaux tertiaires situés en Inde offrent des services de téléconsultations et de formation médicale à des centres de santé africains. Des incursions sur la piste d’un projet en constante mutation, pour en saisir la polyvalence ontologique, la pertinence politique, la valeur thérapeutique. Le PAN, c’est une entreprise colossale, aux ramifications multiples. C’est le travail quotidien d’ingénieurs, médecins, gestionnaires. Ce sont des routines techniques, des équipements. À la fois emblème d’une résurgence de la coopération indo-africaine et expression d’une étonnante histoire cybermédicale indienne, le réseau incarne une Inde néolibérale, portée par l’ambition technique et commerciale de propulser la nation au centre de la marche du monde. Le PAN, c’est une ouverture numérique de la clinique, qui reconfigure la spatialité de la prise en charge de patients. C’est un réseau clé en main, une quête insatiable de maîtrise, une infrastructure largement sous-utilisée. C’est le projet d’une humanité à prendre en charge : une humanité prospère, en santé, connectée. De part en part, l’expérience du PAN problématise le telos cybermédical. Au romantisme d’une circulation fluide et désincarnée de l’information et de l’expertise, elle oppose la concrétude, la plasticité et la pure matérialité de pratiques situées. Qu’on parle de « dispositifs » (Foucault), de « réseaux » (Latour), ou de « sphères » (Sloterdijk), la prise en charge du vivant ne s’effectue pas sur des surfaces neutres et homogènes, mais relève plutôt de forces locales et immanentes. Le PAN pose la nécessité de penser la technique et le soin ensemble, et d’ainsi déprendre la question du devenir de la clinique autant du triomphalisme moderne de l’émancipation que du recueillement phénoménologique devant une expérience authentique du monde. Il s’agit, en somme, de réfléchir sur les pratiques, événements et formes de pouvoir qui composent ces « espaces intérieurs » que sont les réseaux cybermédicaux, dans tout leur vacarme, leur splendeur et leur insuffisance. / This thesis investigates the emergence of spaces of care in the era of digital globalization. It revolves around several lines of inquiry into the Pan-African e-Network Project (PAN), an eHealth network through which tertiary hospitals in India provide teleconsultation services and continuing medical education to health centres across the African continent. These lines of inquiry lead into a project in constant mutation in order to grasp its ontological versatility, outline its political relevance, assess its therapeutic value. PAN is a colossal, multifaceted enterprise. It involves the daily work of engineers, doctors, and managers who must tend to technical routines, hardware infrastructures, and patient treatments. At once the flagship of a resurgence in Indo-African cooperation and the consequence of India’s eHealth venture, the network is a poster child for neoliberal India, driven by technical and commercial ambitions that seek to position the nation at the heart of global developments. PAN also enacts a digital opening of the clinic, as it reconfigures the spatiality of healthcare access and delivery. A turnkey solution, it displays an insatiable quest for mastery; it is a massive yet largely underutilized infrastructure. PAN embodies an emergent object of political intervention: a prosperous, healthy, connected humanity. This examination of the Pan-African e-Network challenges teleological accounts of eHealth on several fronts. To the romantic conception of a fluid, seamless circulation of expertise and knowledge, it opposes the embeddedness, plasticity and sheer materiality of concrete practices. Whether one speaks of “apparatus” (Foucault), “networks” (Latour), or “spheres” (Sloterdijk), spaces of care have little to do with neutral, homogeneous surfaces, and rely on a multitude of local and immanent forces. PAN obliges us to consider technology and care together, untying the question of the “becoming of the clinic” from both the modern triumphalism of emancipation, and the phenomenological contemplation of an authentic experience of the world. The present challenge is to examine the practices, events, and forms of power that shape the “inner spaces” of eHealth networks, in all their turbulence, splendor, and inadequacies.

Page generated in 0.0899 seconds