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La revue Souffles (1966-1973), espoirs de révolution culturelle au Maroc / The review Souffles (Breaths) (1966-1973), hopes of cultural revolution in MoroccoSefrioui, Kenza 04 June 2010 (has links)
La revue Souffles, créée en 1966 par de jeunes poètes et artistes-peintres, a été la tribune de l’avant-garde littéraire et culturelle au Maroc, et a eu un rayonnement dans tout le Maghreb et le Tiers-Monde. Elle prônait la décolonisation de la culture à une époque où l’indépendance était jugée inachevée et menacée par le néocolonialisme. Produite par des intellectuels de gauche, elle était aussi une tribune d’opposition indirecte qui, par le biais de la culture et des valeurs symboliques, constituait une réaction à la dictature traditionnaliste que la monarchie imposait. Marquée par les idéologies de son époque (tiers-mondisme et marxisme-léninisme), elle est devenue de plus en plus ouvertement politique. Souffles, et surtout son doublet en arabe Anfâs, a été la revue commune des deux organisations du mouvement marxiste-léniniste marocain, Ilal Amam (En Avant) et 23 Mars. Après l’arrestation de ses animateurs en 1972, de nouvelles séries ont été publiées par les militants à Paris jusqu’en 1973. Souffles est restée dans la mémoire collective comme une date importante dans l’histoire littéraire et politique du Maroc. / The review Souffles (Breaths), created in 1966 by young poets and artists-painters, was the forum of the literary and cultural avant-garde in Morocco, and had an influence throughout the Maghreb and the Third World. It advocated decolonization of culture in a time when the Moroccan independence was considered unfinished and threatened by neocolonialism. Produced by left-wing intellectuals, it was also a forum of indirect opposition which, by means of culture and symbolic values, constituted a reaction to the traditionalist dictatorship imposed by monarchy. Influenced by the ideologies of its time (Third-World tendency and Marxism-Leninism), it became more and more openly political. Souffles, and especially its version in Arabic, Anfâs, was the review of both organizations of the Moroccan Marxist-Leninist movement : Ilal Amam (Forward) and 23 March. After the arrest of its most active editors in 1972, new series were published by the militants in Paris until 1973. Souffles remained in the collective memory as an important date in the literary and political history of Morocco.
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La Francophonie et la coopération Vietnam - Afrique / The Francophonie and the cooperation Vietnam-AfricaDang, Hong Khanh 23 June 2016 (has links)
Cette thèse a pour objectif de répondre à une demande du Vietnam de renforcer sa coopération avec les pays africains qui est encore modeste à ce jour malgré son intérêt grandissant pour ces pays. Il se trouve dans un contexte d’accélération de la mondialisation avec l’essor du capitalisme et de la langue anglaise. De nouvelles dynamiques sur la scène internationale sont observées parmi lesquelles figurent la croissance économique très élevée de certains pays du Sud (Chine, Inde, Brésil, etc.) et le développement remarquable de leur coopération avec l’Afrique. Au cœur de cette dynamique, malgré le mimétisme évident avec la Chine et d’autres pays du Sud, comme les forums de coopération avec l’Afrique, la coopération Vietnam-Afrique se distingue par la francophonie. Ce lien francophone s’est tissé à travers une histoire commune liée à la décolonisation et à une inscription au sein du Tiers-monde. Il est aujourd’hui maintenu sous un autre angle au sein de la Francophonie qui est une organisation politique et culturelle regroupant en 2016 80 États et gouvernements ayant le français en partage dont le Vietnam et une grande partie de l’Afrique. « La Francophonie contribue-t-elle à promouvoir la coopération entre le Vietnam et l’Afrique, notamment dans le domaine économique ? ». La recherche de la réponse nous conduira à étudier le rôle que jouent les aspects politique et culturel de la Francophonie dans la coopération Vietnam-Afrique, notamment dans le secteur économique. Prenant comme point de départ théorique les idées de Max Weber et de Jean Baechler sur les origines du capitalisme, nous essayerons de démontrer les potentialités et la réalité de la Francophonie dans cette coopération avant de proposer une stratégie francophone du Vietnam pour l’Afrique dans le but de renforcer son rôle. Cet exemple pourra servir ensuite de référence pour la coopération Sud-Sud francophone en particulier et celle dans le monde en général. / My thesis addresses Vietnam’s request to enforce its cooperation with African countries, which at present is still modest despite its growing interest there. Vietnam finds itself in a context of accelerated globalization with the emergence of both capitalism and English language. On the international scene, new dynamics are observed, such as the strong economic growth of Southern countries like China, India and Brazil, and their remarkable cooperation with African countries. At the core of this process, what distinguishes Vietnam from other South-South cooperation is that it shares with Africa the Francophonie, a political and cultural organization gathering as of 2016, 80 States and governments who share French as a language.Their francophone bond was constructed through a common history linked to decolonization and to the fact of being both Third World countries. My work answers the following question: does Francophonie, as a cultural political construct, contribute to promote the cooperation between Vietnam and Africa, particularly in the economic sector? I use Max Weber and Jean Baeschler’s ideas on the origins of capitalism in order to demonstrate the potential and current reality of the Francophone element present in the cooperation between Vietnam and Africa before proposing Vietnam’s ‘Francophone’ strategy aiming at strengthening its role in Africa. The Vietnam-Africa cooperation may serve as a case study enabling to reflect on other francophone South-South cooperation.
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Les expériences urbaines de l’itinérance autochtone au Québec et la représentation des interactions avec la police : une étude exploratoireGervais, Isabel 12 1900 (has links)
Notre étude s’intéresse aux représentations des interactions entre les Autochtones en situation d’itinérance et les services policiers en milieux urbains au Québec. À l’aide d’une méthodologie qualitative ancrée dans le mouvement de décolonisation de la recherche, nous présentons l’expérience urbaine de l’itinérance telle que vécue par les Autochtones ainsi que leurs représentations des interactions avec la police. En centrant nos analyses sur les expériences telles que vécues et rapportées par nos participants et participantes, nous faisons ressortir les représentations qu’ils et elles se font de la police.
L’analyse de nos données fait ressortir le rôle de gestion pénale de la pauvreté visible de la police en milieu urbain ainsi que les pratiques et attitudes envers les Autochtones influencées par un cadre de référence racialisé. Celles-ci viennent influencer les représentations sociales de la police par nos participants et participantes, il en ressort deux types de figures : la figure du persécuteur et la figure du protecteur. Nos analyses soulèvent aussi les enjeux de profilage social et racial ainsi que l’expérience genrée des interactions avec la police. De plus, il ressort de cela que les Autochtones en situation d’itinérance se retrouvent à l’intersection de plusieurs facteurs de disqualification sociale. Cette étude se conclue par une série de recommandations visant l’amélioration des interactions des Autochtones avec les services publics ainsi qu’une démystification des enjeux autochtones. / Our study is interested in the interactions between homeless Indigenous people and police services in urban areas in Quebec. Using a qualitative methodology rooted in the research decolonization movement, we present the experience of urban homelessness as well as interactions with the police. By focusing our analyzes on the experiences as lived and reported by our participants, we highlight the representations they make of the police.
The analysis of our data highlights the role of penal management of visible poverty by police services in urban areas as well as the practices and attitudes towards Indigenous people influenced by a racialized frame of reference. These influence the social representations of the police by our participants, two types stand out: the persecutor and the protector. Our analysis also raises the issues of social and racial profiling as well as the gendered experience of interactions with the police. In addition, it appears that Indigenous people experiencing homelessness find themselves at the intersection of several factors of social disqualification. This study concludes on a series of recommendations aimed at improving the interactions of Indigenous people with public services as well as a demystification of Indigenous issues.
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Indigenous transnational visibilities and identities in Oceania : establishing alternative geographies across boundariesSouilhol, Coline 06 1900 (has links)
Pendant la deuxième moitié du vingtième siècle, les régions du Pacifique, et notamment l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ont vu augmenter les mouvements de migrations. Ces derniers ont permis une diversification des concepts de nationalité, d’identité, de langage et d’espace. De ce fait, bon nombre d’auteurs ont donc décidé d’approcher leurs écrits à travers le spectre du transnationalisme et ont cherché à repousser les limites culturelles et les frontières géographiques -imposées par un état colonial.- Par conséquent, c’est avec une approche comparative que j’analyserai, en tenant ainsi compte de la constante évolution des nouveaux cadres géographiques et culturels, le recueil de poèmes Star Waka (1999) de l’auteur maori Robert Sullivan, le roman graphique Night Fisher (2005) de l’artiste hawaiien R. Kikuo Johnson et le roman Carpentaria de l’autrice waanyi Alexis Wright. En effet, j’examinerai la formation des identités autochtones en lien avec le lieu natal respectif de chaque auteur tout en tenant compte de l’évolution de la notion de frontière, qu’elle soit locale ou nationale. En se détournant de la perspective coloniale, je mettrai ainsi en lumière les différents outils que les auteurs utilisent dans leurs oeuvres pour permettre de définir une ou plusieurs identité(s) autochtone(s) qui se lisent entre les lignes et au-delà des limites spatiales. La question de l’enracinement et du déplacement est au coeur de ce réseau d’alliances autochtones, et permet une approche et une lecture transnationales, ainsi qu’une vision d’un monde littéraire commun et partagé. Ce réseau va au-delà des frontières locales et nationales, créant ainsi des géographies alternatives. / The second part of the twentieth century saw movements of migration increased, notably in Australia, New Zealand, and the Pacific regions, resulting in a diversification of the concepts of nationhood, identity, language, and space. As such, many authors have worked through the lens of transnationalism and have sought to think beyond the concept of borders, since locality is ultimately attached to a specific identity. Thus, to account for shifting geographical and cultural frameworks, I aim to paint a cross-cultural comparison within different genres of Indigenous literatures in Oceania. Through an analysis of Robert T. Sullivan’s Star Waka (1999), R. Kikuo Johnson’s Night Fisher (2005), and Alexis Wright’s Carpentaria (2006), I examine the formation of Indigenous identities in relation to the authors’ respective homelands while also interacting with the changing concepts of local and national boundaries. By decentering the Western definition of the border I highlight the way in which these authors can be read through the semantic lines of their works as well as across geographical borders, thereby challenging the dichotomy between the local and the global by disorientating and regenerating creative Indigenous identities on a larger scale. As the twenty-first century engages with new sorts of narratives, the issue of rootedness and displacement within a network of Indigenous alliances allows for a comparative and transnational approach, and a vision of a shared literary world that crosses over local and national boundaries, thereby enabling alternative geographies and accounting for contrasting perceptions of the world.
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L'épreuve du feu : politiques de la nature, savoirs, feux de brousse et décolonisation en Nouvelle-Calédonie / Fire Proof : the Politics of nature, Knowlegde, Bushfires and Decolonization in New Caledonia.Toussaint, Marie 14 March 2018 (has links)
Depuis une vingtaine d’années, les feux de brousse constituent un phénomène récurrent et préoccupant en Nouvelle-Calédonie, car ils menacent des formations végétales endémiques et particulièrement originales, et mettent en péril les équilibres environnementaux du territoire insulaire de la Nouvelle-Calédonie. Répondant à une commande de la Province nord de la Nouvelle-Calédonie, ce travail entendait mettre au jour les usages contemporains du feu, en particulier en milieu kanak. De l’ethnographie de pratiques interdites à l’analyse socio-historique du secteur forestier, cette thèse explore la manière dont le phénomène des feux de brousse a été pensé et encadré sur la longue durée coloniale. Loin de constituer un phénomène nouveau, les feux de brousse sont un élément constitutif de la conquête coloniale et de la ségrégation raciale qui ont marqué l’histoire de la Nouvelle-Calédonie. Devenu un « problème public environnemental » dans les années 1970, le phénomène a progressivement acquis le caractère de menace pour la biodiversité, de telle sorte que les politiques environnementales contemporaines se concentrent sur l’éradication du phénomène, via le renforcement de politiques de sensibilisation et de lutte contre les feux. Dans le même temps, les usages et représentations kanak passés et contemporains du feu, et plus largement de l’environnement naturel, ont été très fortement réprimés et de facto rendus invisibles.Au-delà de ces aspects environnementaux, l’analyse de la question des feux de brousse permet d’explorer des questions politiques : de la construction et de la formation de l’État colonial en Nouvelle-Calédonie, à sa transformation depuis les Accords politiques de Matignon-Oudinot (1988) et de Nouméa (1998). L’ensemble de cette thèse explore ainsi la trajectoire coloniale et postcoloniale calédonienne à l’épreuve du phénomène des feux en étudiant l’évolution des structures règlementaires et des institutions forestières, mais également la circulation des savoirs liés aux feux et aux forêts, et le rôle essentiel des acteurs dans ces processus. Ce travail met en évidence les liens multiples entre des formes de savoirs et des structures de pouvoir, et en particulier la sédimentation progressive de certaines formes d’ignorance, et le rôle des acteurs dans leur maintien. Il permet également de documenter l’histoire environnementale de l’ile depuis son annexion par la France et de renouveler les questions relatives à la gestion de cet environnement naturel. L’analyse de l’évolution de la problématique des feux de brousse, et sa prise en charge par les institutions calédoniennes ouvrent des questions intéressantes et importantes sur la formulation de politiques environnementales dans un contexte de décolonisation négociée. / For almost twenty years, bush fires have been a recurrent phenomenon and serious concern in New Caledonia, because they threat endemic and particularly original vegetal formations, and endanger the environmental equilibrium of the insular territory of New Caledonia. Meeting a demand formulated by the Northern Province of New Caledonia, this work intended to describe the contemporary uses of fire, particularly in the Kanak world. From the ethnography of forbidden practices to the socio-historical analysis of the forest sector, this doctoral research explores the way the bush fires phenomenon has been thought out and framed on the colonial long-span. Far from constituting a new phenomenon, bush fires were a constitutive element of the colonial conquest and racial segregation which marked New Caledonia’s recent history. Having become an “environmental public problem” in the 1970’s, the phenomenon was progressively characterized as a threat to biodiversity in such a way that contemporary environmental policies concentrate on its eradication through the reinforcement of awareness campaigns and firefighting policies. Nevertheless both past and contemporary Kanak uses and social representations of fire and more generally of natural environment have been severely repressed and actually made invisible. Beyond those environmental aspects, analyzing the question of bush fires enables the exploration of political questions: from the colonial state construction and formation in New Caledonia to its transformation since the political agreements of Matignon-Oudinot (1988) and Nouméa (1998). The thesis as a whole thus explores the New Caledonia colonial and post-colonial trajectory through the lens of the fire phenomenon. For this, it studies the evolution of regulatory frameworks and forestry institutions, but also the circulation of fire and forests knowledge, and the critical role of social actors in those processes. This work highlights the multiple links between forms of knowledges and structures of power, in particular the gradual sedimentation of some forms of ignorance and the role of social actors in reproducing them. It also allows documenting the environmental history of the island since its annexation by France and offering fresh insights into questions regarding the management of natural environment. Analyzing how the bush fires issue evolved over time and how it was dealt with by Caledonian institutions opens up meaningful and relevant questions for the formulation of environmental policies in the current context of negotiated decolonization.
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Deterritorialized male subjectivity : liminality, in-betweenness, and becoming in migrant literary and cultural contextsZamanpour, Ali 12 1900 (has links)
Cette thèse résulte de la recherche d’un sujet dépourvu de tout repère à ses liens relationnels. Elle rompt les territorialités de la narration et va au-delà des seuils du sujet, à travers des mouvements rhizomiques et en suivant les lignes littéraires et culturelles qui permettent d’échapper aux forces emprisonnantes d’assujettissement. Cette étude trait des sites marginalisés de la transformation et de la dislocation, en passant par les sites de la résistance et de la décolonisation. Ma lecture de la littérature migrante et, des littératures indigènes, la déterritorialisation et la décolonisation s’entrelacent en trois sites majeurs au sein: la liminalité, l’intermédiaritéé et le devenir. Ces sites ne représentent pas seulement les formes esthétiques innovantes qui traversent les seuils de l’identité dans notre culture contemporaine, mais ils assistent aussi ce projet à son but ultime de réinventer et de réarranger la relation entre le soi et l’autre vers de nouveaux débuts. Cette nouvelle perspective munie de l’éthique de s’engager dans la situation, s’abstient d’émettre un jugement et entend prévoir des possibilités d’une transformation révolutionnaire aux niveaux politique, social et économique.
Dans ce projet, les mouvements de déterritorialisation émergent dans les écrits et les productions artistiques de Richard Mosse, Chris Abani, Rawi Hage, Leslie Marmon Silko et Thomas King et fournissent les possibilités d’une certaine réflexion sur les seuils de différents sujets masculins en crise. Ce projet s’adresse, en premier lieu, à la Chose sous-jacente qui se déplace entre-deux territoires et perturbe le désire de capturer son essence; en revanche, suivant Deleuze et Guattari, elle se déplace avec les mouvements nomadiques des sujets masculins qui deviennent des simulacres assujettis dans divers sites de désapprentissage. À titre d’exemple, ces sites de désapprentissages illustrés dans Incoming et The Castle de Richard Mosse dissocient la matérialité du déplacé de son image et informe le discours sur les façons à travers lesquelles l’existence est mise en danger, limitée et violée par la représentation.
À travers GraceLand d’Abani, ce projet examine des modes de liminalité et des cérémonies d’initiation et reconnaît les expériences vécues des sujets masculins dans des structures culturelles différentes. Dans les romans de Rawi Hage, j’explore les façons à travers lesquelles la masculinité s’arrange ou se réarrange, de façon créative, dans des actes de performance. Cette thèse revient sur le sujet de la liminalité par le biais de Ceremony de Silko et de la narration post-apocalyptique de l’identité de Thomas King. L’analyse aborde certain des enjeux que les hommes indigènes et ceux qui affirment les identités masculines doivent affronter. Ainsi, dans le dernier chapitre, la convergence harmonieuse des voix indigènes et des littératures indigènes et migrantes situe ces lignes de fuite qui pourraient se rejoindre ou refuser de se croiser, ou se désintégrer dans le flot de la violence. / This dissertation stems from the search for a subject without reference to the webs of relations that hold it. Through rhizomatic movements, it breaks territorialities of narrative and moves beyond the subject’s thresholds by following literary and cultural lines of escape away from imprisoning forces of subjugation. The investigation flows along marginalized sites of transformation and displacement and through sites of resistance and decolonization. In my readings of migrant and Indigenous literatures, deterritorialization and decolonization intertwine at three major sites: liminality, in-betweenness, and becoming. These sites are not only innovative aesthetic forms that cross the threshold of identity in our contemporary culture; they also participate in the project of reinventing and rearranging the relation of self and other toward new beginnings. The new perspectives that are offered engage ethically, avoid judgment, and foresee the possibilities for revolutionary political, social, and economic transformation.
The movements of deterritorialization that emerge within the writings and artistic production of Richard Mosse, Chris Abani, Leslie Marmon Silko, Thomas King and Rawi Hage provide possibilities for reflection at the thresholds of different male subjects in crisis. This project first addresses the underlying Thing that moves in between territories and confounds the desire to capture its essence; instead, following Deleuze and Guattari, it moves along with the male subjects’ nomadic movements as they become desubjectified simulacra in various sites of unlearning. In Richard Mosse’s Incoming and The Castle, for example, such a site of unlearning separates the materiality of the displaced from its image and informs discourse about the ways in which representation endangers, limits and violates existence. Through Abani’s GraceLand, this project further investigates modes of liminality and initiation ceremonies and acknowledges the lived experiences of male subjects in different cultural structures. In Rawi Hage’s novels, I explore the ways masculinity arranges or rearranges itself creatively in acts of performance. The dissertation also again turns to liminality by way of Leslie Marmon Silko’s Ceremony, and Thomas King’s post-apocalyptic narrative of identity. In this way, the harmonious conjunction of Indigenous voices and Indigenous and migrant literatures attempts to locate where these lines of escape might come together, refuse to cross, or crumble back upon themselves in flows of violence.
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The Problematics of Writing Back to the Imperial Centre : Joseph Conrad, Chinua Achebe, and V. S. Naipaul in Conversation. / Problématiques du retour au centre impérial [writing back] : Joseph Conrad, Chinua Achebe et V. S. Naipaul en conversation.Baazizi, Nabil 20 June 2015 (has links)
Dans le sillage de la décolonisation, les récits colonialistes ont systématiquement été réécrits à partir de perspectives autochtones. Ce phénomène est appelé « The Empire writes back to the centre » - une tendance qui s'affirme dans la critique postcoloniale à la fin du XXe siècle. L'objectif de ces actes de réécriture est de lire des textes colonialistes d'une manière barthesienne à l'envers, de déconstruire les dogmes orientalistes et colonialistes, et éventuellement créer un dialogue où il était seulement un monologue. Tourner le texte colonial dedans/dehors et le relire à travers la lentille d'un code ultérieur permet le texte postcolonial de déverrouiller son précurseur colonial et le changer de l'intérieur. Dans ce cadre critique, Heart of Darkness (1899) de Joseph Conrad a été un texte particulièrement influent pour Chinua Achebe et V. S. Naipaul. Leurs romans Things Fall Apart (1958) et A Bend in the River (1979) peuvent être considérés comme une réécriture du roman de Conrad. Cependant, avant d'examiner leurs différentes stratégies de réécriture, il serait utile de les localiser dans la tradition postcoloniale de la réécriture. Alors que Achebe se démarque clairement comme la figure de proue du mouvement, le romancier trinidadien est difficile à catégoriser. Est-ce que Naipaul réécrit, de façon à critiquer, ou d'une manière d'adopter et de justifier, l’idéologie impériale? Comme pas toute réécriture est une forme de « writing back » en termes de critique anticoloniale, la position de Naipaul continue d'être considérée comme l’énigmatique entre-deux d'un «insider» devenu «outsider». Prenant acte de ses différentes perceptions critiques peut devenir un moyen de mettre en évidence de manière efficace la lecture erronée d’Achebe et le détournement de Naipaul du modèle Conradien, un moyen de fixer un cadre pour la conversation simulée cette thèse vise à créer entre les trois romanciers. / In the wake of decolonization, colonialist narratives have systematically been rewritten from indigenous perspectives. This phenomenon is referred to as “the Empire writes back to the centre” – a trend that asserted itself in late twentieth-century postcolonial criticism. The aim of such acts of writing back is to read colonialist texts in a Barthesian way inside-out or à l’envers, to deconstruct the Orientalist and colonialist dogmas, and eventually create a dialogue where there was only a monologue. Turning the colonial text inside-out and rereading it through the lens of a later code allows the postcolonial text to unlock the closures of its colonial precursor and change it from the inside. Under this critical scholarship, Joseph Conrad’s Heart of Darkness (1899) has been a particularly influential text for Chinua Achebe and V. S. Naipaul. Their novels Things Fall Apart (1958) and A Bend in the River (1979) can be seen as a rewriting of Conrad’s novella. However, before examining their different rewriting strategies, it would be fruitful to locate them within the postcolonial tradition of rewriting. While Achebe clearly stands as the leading figure of the movement, the Trinidadian novelist is, in fact, difficult to pigeonhole. Does Naipaul write back to, that is criticize, or does he rewrite, and in a way adopt and justify, imperial ideology? Since not all rewriting involves writing back in terms of anti-colonial critique, Naipaul’s position continues to be explored as the enigmatic in-betweenness and double-edgedness of an “insider” turned “outsider.” Taking cognizance of these different critical perceptions can become a way to effectively highlight Achebe’s “(mis)-reading” and Naipaul’s “(mis)-appropriation” of Conrad, a way to set the framework for the simulated conversation this thesis seeks to create between the three novelists.
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The anatomy of silence : decolonizing the female body in rape narrativesKakon, Alecsandra 08 1900 (has links)
La langue est en partie responsable de la perpétuation de la violence sexuelle. Alors que la théorie féministe semble l'alliée naturelle de cette étude, la relation binaire mise au premier plan dans la théorie féministe du traumatisme - en renommant la victime de viol en survivante de viol, par exemple - a gardé son oppression plus ou moins intacte. Mon approche est de m'éloigner du cadre strict de la théorie féministe pour comprendre pleinement la violence sexuelle et sa place dans l'histoire ainsi que son impact sur une femme qui a vécu le crime. En m'appuyant sur les théories de la (dé)colonisation pour analyser les récits de viol, je trouve des parallèles dans les deux actes d'oppression ainsi que dans les modes d'émancipation. Le potentiel ici est d'établir une nouvelle méthodologie qui permettra de recadrer l'analyse littéraire et de décoloniser la politique, la langue et la pédagogie du «monde réel» du viol, c'est-à-dire de montrer l'impact de la suppression, de l'ignorance ou de la négligence du viol comme problème sociopolitique central et structurel. Le corpus de cette thèse se compose de quatre récits littéraires, dont deux sont (semi)-autobiographiques: Cereus Blooms at Night, par Shani Mootoo; Memories of the Future, par Siri Hustvedt; The Apology, par Eve Ensler; et, In My Own Moccasins: A Memoir of Resilience, par Helen Knott. / Language is partially to blame for the perpetuation of sexual violence. While feminist theory would seem the natural ally to this study, the binary relationship foregrounded in feminist trauma theory—in renaming the rape victim as rape survivor, for example—has been kept her oppression more or less intact. My approach is to move away from the strict framework of feminist theory so as to fully understand sexual violence and its place in history as well as its impact on a woman who has experience the crime. In drawing upon theories of (de)colonization to analyze rape narratives, I find parallels in both oppressive acts as well is in modes of emancipation. The potential here is to establish a new methodology that will enable to reframe literary analysis, and to decolonize the “real-world” politics, language, and pedagogy of rape, that is, to show the impact of deleting, overlooking or neglecting rape as a central, structural sociopolitical problem. The Corpus of this dissertation consists of four literary narratives, two of which are (semi)-autobiographical: Cereus Blooms at Night, by Shani Mootoo; Memories of the Future, by Siri Hustvedt; The Apology, by Eve Ensler; and, In My Own Moccasins: A Memoir of Resilience, by Helen Knott.
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Peuple de l'ombre, peuple universel : les résistants et les anciens résistants français face à l'Empire et la décolonisation (1940-1962)Houle, Vincent 08 1900 (has links)
Cotutelle / Cette thèse étudie la Résistance française en procédant à l'élargissement des cadres d'analyse dans lesquels elle est généralement confinée, à la fois en termes d’espace et de temps. Elle s'intéresse aussi à l'Empire, champ peu exploré dans l'historiographie de la Résistance. La présente analyse cherche à élucider cette question : quel est le rapport des résistants et des anciens résistants à l'Empire et à l'impérialisme ? Afin d'y répondre, elle interroge d'abord les journaux de résistance ainsi que plusieurs projets constitutionnels en préparation de l'après-guerre produits entre 1940-1944. Ces sources révèlent la continuité de la Résistance avec la « mission civilisatrice » de la IIIe République alors même que la société française tendait à rejeter tous les autres éléments du régime précédent. La thèse se consacre ensuite principalement à l'étude de nombreuses trajectoires individuelles jusqu'à la décolonisation de l'Algérie en 1962. Les publications contemporaines de la période et les témoignages personnels rédigés a posteriori permettent d'accéder de manière profonde et nuancée au rapport à l'Empire des anciens résistants ainsi qu'à la confrontation des principes qu'ils ont défendus au péril de leur vie aux enjeux coloniaux d'après-guerre où la relation de domination est renversée.
Par l'analyse des liens entre l'expérience individuelle et collective de la résistance au nazisme et au régime de Vichy puis l'évolution des différentes positions face aux enjeux impériaux, la thèse offre une nouvelle perspective de l'histoire de la Résistance et de l'histoire impériale française de 1940-1962 qui joint les impératifs étatiques, politiques et économiques d'une part, à la place occupée par les principes résistants et républicains à vocation universelle d'autre part. Chacune des personnalités sur lesquelles l'analyse met l'accent s'est démarquée par son engagement considérable, voire colossal, pour différentes causes dont l'expérience résistante était l'une des plus significatives. Cette thèse permet donc de décloisonner l'histoire de la Résistance à l'échelle individuelle également, en mettant en relation certains des principaux engagements individuels de résistants et de résistantes sur une période étendue. / This thesis examines French resistants and ex-resistants’ ties with the Empire, during and after the Second World War. It therefore explores a broader timeframe and geographic area than what previous historiography about French Resistance has offered up until now. In analyzing French Resistance newspapers and constitutional projects from 1940 through 1944, the thesis reveals that while the principles of the Third Republic were repudiated by French society at the time, one particular element remained: the idea of the civilizing mission. Then, through the study of numerous personal testimonies covering the years between the Liberation and the end of the Algerian War, the research offers a profound and nuanced insight on ex-resistants views of the Empire and their point of view on their country's colonial system. After 1944, the power dynamic shifted to the resistants: they were no longer dominated by a violent German state, they were now the ones enforcing domination to the colonies. The testimonies reveal the internal conflict French ex-resistants were dealing with when faced with the problems of decolonization. It also shows how the principles, for which they risked their lives during the war, were modified or reshaped to fit with their views on how to deal with the colonies’ wishes for emancipation.
In examining how the war against fascism and the Vichy regime impacted personal attitudes towards the Empire and the exercise of domination, the study offers a new perspective on the French Resistance and French Imperial history from 1940 to 1962, one that accounts for political and economic imperatives as well as for the importance of the different interpretations of the Republic's core principles for these individuals. The individuals were selected because of the importance of their political, social or military commitments through the period. By focusing on the relationships between these successive commitments, the analysis enlarges the scope through which the French Resistance must be understood.
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De résistances en rapatriements critiques : la situation québécoise au prisme des postcolonialismesConstant, Marie-Hélène 08 1900 (has links)
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