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La rédaction d' À la recherche du temps perdu ou l'illusion de la perte

Tanguy, Béatrix 07 July 2011 (has links) (PDF)
Notre travail a cherché ce qui pouvait distinguer l'oeuvre de la création. La création serait un temps singulier du sujet, quand l'oeuvre tenterait quant à elle de mettre à distance ce qui a surgi, laissant le sujet dans une vérité hors sens. Cette vérité du sujet le confronte à la question de la perte, point d'horreur de la castration pour lequel l'oeuvre tente, dans une mise au travail sans fin, de maintenir le sujet arrimé à la chaîne signifiante, dans laquelle le signifiant manquant se dérobe au sujet parlant : ce réel de l'objet non pas perdu, mais à retrouver. Nous avons tenté de cerner le temps du deuil sans fin, dont le premier acte se joue en 1903, à la mort d'Adrien Proust. Marcel, sur l'injonction de sa mère et au nom du père, donne le manuscrit de la Bible d'Amiens à la publication. Le livre est un trait d'union entre mère et fils et interroge ce qui, de n'être pas perdu, rend la séparation impossible. Deux ans plus tard, à la mort de sa mère, c'est dans un hôtel proche de Versailles (l'hôtel des Réservoirs) où il se réfugie sous le prétexte d'un déménagement, qu'isolé de tout, il annonce son renoncement à écrire. Il fait le choix d'un lieu sans mémoire, comme l'exprime sa correspondance. Paradoxalement, c'est le moment où, commençant à rédiger " sur les carnets ", il inaugure celui de 1908. Ce dernier et les autres restent aujourd'hui la trace de l'oeuvre inachevée. Ce qui n'est pas perdu se répète et engage l'être en position de signifiant. L'écriture de l'oeuvre imaginaire en témoigne : " moi je dis que la loi cruelle de l'art est que les êtres meurent et que nous-mêmes mourions en épuisant toutes les souffrances, pour que pousse l'herbe non de l'oubli, mais de la vie éternelle, l'herbe drue des oeuvres fécondes, sur laquelle les générations viendront faire gaiement, sans souci de ceux qui dorment en dessous, leur "déjeuner sur l'herbe" "1. Le principe de réalité viendrait recouvrir l'horreur de cette perte impossible et la construction de l'oeuvre serait, pour le sujet, une tentative de border ce qui hors d'elle, le contraint à disparaître. L'oeuvre écrite pour l'artiste nie la destruction du temps et se distingue du processus créatif pour le sujet, dont le désir est hors temps.
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La perte du conjoint chez la personne âgée : expérience de deuil, processus d'affliction et consommation de services de soutien social

Arnould-Plaud, Cecile 06 December 2010 (has links) (PDF)
La recherche marketing s'est intéressée aux étapes du cycle de vie pour comprendre, expliquer puis prévoir l'incidence des changements de vie sur la consommation. En s'inscrivant dans le courant de ces recherches, notre travail visait à comprendre le rôle de la consommation de soutien social formel au cours de l'expérience de la perte du conjoint. Pour cela, une structuration en deux étapes a été conduite. La première étape de notre travail est à vocation théorique. Elle a débouché sur la proposition d'un cadre conceptuel qui structure l'expérience de la perte du conjoint. Cette dernière se conçoit comme un évènement multidimensionnel qui regroupe un facteur initial de stress (la mort du partenaire) et des facteurs secondaires de stress. Cet évènement fait entrer l'individu dans le deuil. Ce dernier se manifeste notamment par la solitude. Afin de s'adapter à cet évènement et ses manifestations, l'individu met en œuvre un processus d'adaptation. L'affliction qualifie ledit processus. Elle combine des stratégies qui visent le facteur de stress initial et des stratégies qui s'attachent aux facteurs secondaires de stress. Le soutien social entre dans ce second volet adaptatif. Par ses différentes fonctions, il constitue une réponse adaptée pour gérer la solitude. Cependant, si le soutien social apparaît comme un élément clé de maintien dans le monde et de bien-être, les recherches se sont focalisées sur le soutien informel. Aucune n'a été entreprise sur le soutien formel, au titre desquels les services à la personne. Dans ce contexte et à l'appui de cette clarification conceptuelle, la problématique de la recherche est ainsi formulée : quelles sont les représentations attachées aux services de soutien formel pour les individus en deuil suite au décès du conjoint ? Pour aborder ce questionnement, nous avons privilégié une approche compréhensive. Outre l'absence de ce thème en comportement du consommateur, ce qui ancre ce travail résolument dans l'exploratoire, la sensibilité du thème impose des modalités d'investigation appropriées. De la même manière, s'agissant d'un évènement intime et personnel, il faut adopter une démarche scientifique qui soit la plus à même de comprendre la différence dans les vécus individuels. Ces considérations ont ainsi débouché sur l'adoption d'une approche interprétative à vocation compréhensive. Dans une telle posture, le chercheur s'attache à comprendre la réalité telle que les acteurs la conçoivent et la construisent. La seconde partie s'est attachée à la partie empirique de notre recherche. Le premier pas dans la compréhension vise à cerner la manière dont les individus comprennent l'expérience qu'ils vivent. En effet, si le soutien social joue un rôle adaptatif à l'expérience de la solitude, il importe de comprendre ce que cette solitude signifie pour les individus qui la vivent, sur quelles bases elle repose. Les analyses montrent que la solitude du veuvage est le fruit d'une double construction : celle du genre féminin d'une part, celle de l'avancée en âge d'autre part. Cette double construction fonde une expérience, celle de la solitude, fruit d'oppositions qui nourrissent la vulnérabilité et la mise en marge. Conjointement, la solitude du veuvage s'inscrit dans l'avancée en âge. Ainsi, l'entrée dans le stade de vie se comprend mieux si elle est resituée dans la perspective plus large du vieillissement individuel. Ce qui est en jeu alors repose sur les valeurs de la génération d'appartenance, la définition de soi par rapport à la catégorie des vieilles, la temporalité de l'individu enfin. Cette construction sociale du veuvage permet d'investiguer ce stade de vie comme un moment de l'histoire individuelle qui active le processus identitaire. Ce dernier invite l'individu à se positionner sur la base de différents pivots : la femme seule, la veuve, la vieille. Dans ce processus, l'individu oscille entre construire son identité sur ce qu'il n'est plus ou n'a plus, ce sont alors les manques qui s'expriment. Il se définit également par ce qu'il est ou souhaite être, ce sont alors les désirs qui l'animent. Ces manques et désirs sont la base à partir de laquelle le soutien social pourra trouver toute sa place et, le cas échéant, ses justifications. Le soutien social a ainsi constitué l'objet du dernier volet de cette recherche. L'enjeu étant de saisir l'impact des modalités de construction du stade de vie sur le soutien social, et partant la place qu'il occupe dans l'adaptation au deuil. Pour cela, une analyse en trois étapes a été conduite. Elle a permis d'aboutir à une vision plus précise des attitudes à l'égard des SAP, puisque tel était l'enjeu de cette recherche. Aux termes de cette dernière, il apparaît que les SAP sont construits et compris dans la continuité des modalités de compréhension de l'expérience de la solitude. Quand les usages font état de leur rôle adaptatif au cours du deuil, les associations spontanées récusent résolument ces prestations. En ce sens, consommer des SAP reviendrait à médiatiser une situation de dépendance et de vulnérabilité, puisque tel est la compréhension du stade de vie. Ces représentations n'interdisent cependant pas d'y avoir recours de manière effective. Ce qui est en jeu alors a trait à la terminologie de l'activité d'une part. Les services sont serviles d'autant plus si la personne est diminuée physiquement ou moralement. Il en va également des activités qui relèvent des SAP d'autre part. En touchant à la sphère privée, ces prestations s'introduisent également dans la répartition des tâches selon le genre. Elles touchent alors, certes l'intime, mais également l'identité. Ce faisant, elles heurtent l'individu dans ce qu'il est, et potentiellement également dans le pouvoir dont il dont dispose. Les SAP touchent au fait familial, au genre féminin et à la manière dont l'individu conçoit son avancée en âge. Ce qui nécessite résolument de penser les SAP et le soutien social comme des composantes du soi étendu. L'utilité de la recherche découle de ces résultats généraux. Elle invite à penser les SAP selon un triptyque alliant la définition d'une offre de services appropriée au stade de vie et la mise en œuvre d'un marketing relationnel et opérationnel efficients. Il faut à toutes fins garder à l'esprit que ces résultats ne valent que dans le contexte qui leur a donné naissance. Ils constituent ainsi autant de pistes et d'occasions de compréhension des liens entre le deuil du conjoint et les comportements de consommation.
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Voyage au(x) bout(s) du paradoxe : métafiction, écriture de soi et traumatisme dans A heartbreaking work of staggering genius de Dave Eggers

Ladouceur, Moana 03 1900 (has links) (PDF)
À partir du récit autobiographique de Dave Eggers, A Heartbreaking Work of Staggering Genius, notre mémoire entend éclaircir les rapports entre métafiction, écritures de soi et traumatisme. Ce récit publié en 2000 raconte comment, à l'âge de vingt-et-un ans, l'auteur a perdu ses parents, décédés tous deux du cancer à quelques semaines d'intervalle à peine, et relate son expérience de gardien légal de son jeune frère de huit ans. Nous verrons, à l'aide des théories de Patricia Waugh et de Linda Hutcheon, qu'Eggers fait un usage paradoxal de l'autoréférentialité littéraire : si les interventions métafictionnelles au sein de la narration remettent en doute la teneur référentielle de son récit, celles-ci, étrangement, sont conçues de façon à en renforcer la crédibilité. Les écrits de soi entretiennent également certains paradoxes; l'autobiographie, selon Lejeune, ne se définit pas par un rapport de ressemblance à son objet. Au contraire, les inexactitudes du récit constituent la voix autobiographique, c'est-à-dire l'expression personnelle de la vérité subjective de l'auteur; cette voix, qu'investissent entre autres les autofictionnistes se situant dans la lignée de Serge Doubrovsky, est en définitive ce que l'autobiographie offre de plus précieux à la lecture. Le témoignage s'occupe également de la question de la transmission de la vérité. Le témoin, selon Jacques Derrida, se voit dans l'obligation de donner en lieu de son récit une explication de son incapacité à se dire. Mais la transmission n'est pas qu'une question métatextuelle; en effet, comme le souligne Nancy K. Miller, le décès parental implique des questions d'héritage familial. La problématique de la passation ou du rejet de cet héritage constitue généralement le propos du récit de l'orphelin; celui-ci devient un dialogue avec les parents continué par-delà la mort, une consignation à la mémoire de leur apport à sa personnalité en même temps qu'une affirmation de son autonomie. En définitive, si Eggers exploite systématiquement ces caractéristiques de la métafiction et des écritures de soi qui sont propices à nourrir des dynamiques paradoxales, cette obsession prend ultimement racine dans le traumatisme tel que le conçoit la théorie psychanalytique. Eggers écrit à partir d'un incident traumatique, un événement violent et inattendu auquel la conscience n'était pas préparée et qui, selon Freud, la pousse à mettre en œuvre une compulsion de répétition par laquelle la victime se replonge perpétuellement dans des réitérations de l'événement initial afin de comprendre ce qui en est demeuré incompris. Mais le traumatisme ne peut être reproduit que dans sa nature inattendue, qui le définit; la victime n'apprend donc autre chose que l'existence de cette incompréhension même. C'est cette dynamique circulaire propre à l'événement traumatique qui détermine, selon notre analyse, l'usage paradoxal que fait Eggers des procédés littéraires principaux de son récit. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Eggers Dave, A Heartbreaking Work of Staggering Genius, Littérature américaine, Métafiction, Postmodernisme, Autobiographie, Autofiction, Témoignage, Traumatisme, Deuil, Référentialité.
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Le deuil des conjoints après un cancer : entre évaluation et expérience subjective

Fasse, Léonor 25 June 2013 (has links) (PDF)
En 2011, en France, plus de 147 525 hommes et femmes sont morts d'un cancer. Cette pathologie ne touche pas seulement les personnes les plus âgées : 41 000 décès prématurés, survenant avant 65 ans sont dus au cancer (FRANCIM, InVS, CIRC). Ce sont autant de personnes qui vivaient potentiellement en couple. En cas de décès, des bouleversements plus ou moins pérennes vont toucher le conjoint, sur un plan psychique, physique et social. Les proches du patient cancéreux constituent l'une de ses premières sources de soutien tout au long de sa maladie. Différentes recherches menées ces dernières années ont souligné la vulnérabilité psychique de ces " aidants-soignants ", notamment en termes de symptômes anxio-dépressifs. Les facteurs de risque sociodémographiques identifiés (comme le fait d'être une femme, d'être plus âgé, et l'existence de deuils antérieurs) ne prennent pas en compte le fonctionnement psychique et affectif des conjoints : les relations de l'aidant au malade, sa personnalité, ni même son vécu subjectif de la maladie et de la fin de vie. Lorsque l'issue du cancer est fatale, il semble que parmi les proches, ce soient les conjoints des patients qui rencontrent le plus de difficultés pour faire face au décès : le risque de deuil compliqué (Prolonged Grief Disorder, Prigerson et al, 2009) serait plus important dans cette population. A l'heure actuelle, l'existence de cette catégorie nosographique fait encore débat et les données empiriques longitudinales font défaut pour spécifier le caractère pathologique du deuil dans le champ du cancer. Les propositions de soutien psychologique pour ces personnes si intensément sollicitées restent finalement méconnues, à la fois par les conjoints endeuillés, qui y ont rarement recours, et par certains professionnels du soin. ObjectifsCette recherche a pour objectif d'identifier et de comprendre les déterminants des processus de deuil chez les conjoints, amorcés dès la fin de vie de la personne atteinte de cancer en phase palliative, et déployés à moyen et long terme. Cette étude vise également à décrire la phénoménologie 'normale' du deuil, ainsi que ses manifestations pathologiques. La proposition d'outils de réflexion favorisant la mise en place de dispositifs de soutien adaptés aux conjoints endeuillés, constitue le dernier objectif de cette recherche.MéthodesDeux études ont été réalisées. L'étude 1, quantitative, utilise une batterie psychométrique évaluant la détresse émotionnelle, l'ajustement social, le développement post-traumatique, les styles d'attachement et de coping, et enfin la personnalité des conjoints. Cette étude propose un suivi de cohorte durant la phase palliative (N=60)/6 mois après le décès (N=36) où l'on met en relation des données personnelles initiales avec l'ajustement ultérieur des conjoints de patients. L'étude 2, qualitative, propose une exploration de l'expérience personnelle de dix conjoints confrontés à la perte et de leurs processus de mise en sens à l'aide de l'Interpretative Phénoménological Analysis (IPA, Smith, Flowers, & Larkin, 2009). Résultats Les analyses quantitatives ont montré que la grande majorité des conjoints présentaient pendant la phase palliative une symptomatologie dépressive et souffraient d'un fardeau lié à la prise en charge du malade, tandis que leur adaptation sociale semble globalement préservée. Après la mort du patient, l'intensité des symptômes dépressifs augmente pour la majorité des conjoints endeuillés (53%), tandis qu'une minorité (13%) souffre d'un trouble du deuil prolongé. La détresse des conjoints endeuillés est avant tout prédite par leur niveau de dépression mesurée avant le décès, et peu par les variables liées à la maladie ou au décès lui-même. Les styles d'attachement permettent d'autre part d'identifier des profils adaptatifs chez les conjoints....
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Les usages d'un groupe Facebook en situation de deuil : une étude de cas

Myles, David 12 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur l'usage de l'application de groupe Facebook en situation de deuil. Notre problématique s'articule autour de deux notions-clés : celle de deuil et de sa dimension interactionnelle, ainsi que celle de réseau socionumérique (RSN) et de ses affordances. La question qui sous-tend cette étude est celle-ci : comment les usagers utilisent-ils l'application de groupe Facebook en situation de deuil et dans quelle mesure le dispositif participe à la structuration des interactions en ligne? Afin d'y répondre, nous mobilisons deux approches complémentaires. D'abord, nous retenons la sociologie des usages qui s'intéresse à la médiation entre l'usager et son dispositif technique. Ensuite, nous faisons appel à l'ordre de l'interaction qui traite des normes régissant les rapports humains. La méthodologie retenue dans le cadre de ce mémoire est de nature mixte et consiste en une observation d'inspiration ethnographique d'un groupe Facebook et l'analyse de son contenu. Les résultats de cette étude montrent que les usages de l'application de groupe sont régis par des normes, à la fois sociales et techniques, et varient d'un usager à l'autre. Plus spécifiquement, nous notons la présence de contenus récurrents qui témoigne d'une forme de ritualisation. Nous illustrons le rôle structurant que joue le dispositif technique dans les interactions par l'évolution de l'expression de soutien au sein du groupe. Finalement, quatre formes d'usage du groupe Facebook en situation de deuil sont dégagées : la carte de souhaits, le journal intime, la prière et la mnémothèque. Nous concluons ce mémoire en proposant une réflexion sur la possible disparition des groupes Facebook dédiés à un défunt. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Facebook, deuil, réseau socionumérique, interactions, usages.
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L'expérience de pères ayant perdu la garde de leur enfant suite à une séparation

Charron, Mireille January 2008 (has links) (PDF)
Dans la théorie psychanalytique, le père représente un intérêt majeur par le rôle qu'il tient dans la structuration du psychisme. Freud et ses successeurs ont permis de déterminer la fonction psychique spécifique qui lui est assignée. Le père est celui qui médiatise la relation entre la mère et l'enfant et autorise les relations entre les générations. C'est ce que Lacan a appelé la fonction paternelle. Les mutations structurales apportées par cette fonction ne sont pas tant attribuables au père qu'au triangle oedipien. La fonction du père est donc essentiellement symbolique. Les avancées scientifiques et idéologiques de notre société moderne ont entraîné une révolution des familles. La clinique actuelle s'interroge sur la fonction paternelle au sein des nouvelles familles et des nouveaux modes de vie. II semble que la fonction varie selon le milieu ethnoculturel par exemple ou encore se modifie compte tenu des phénomènes d'adoptions, des nouveaux modes de reproductions et de la recomposition des familles (Levet, 2006; Tort, 2005; Castelain Meunier, 2003; Delaisi de Parseval, 2000; Hurstel, 2000; Théry, 1987). Les bouleversements des rôles au sein de la famille inquiètent divers acteurs dans nos communautés et ont incité plusieurs chercheurs à porter leur intérêt sur l'engagement paternel post-rupture par exemple. Ces recherches s'élaborent à partir de l'approche écologique ou des modèles de l'adaptation au stress et au changement familial. Cependant, peu de chercheurs se sont intéressés, d'un point de vue psychanalytique, à l'expérience subjective des pères suite à la séparation et à la perte partielle de la garde de leur enfant. La présente recherche s'est intéressée à trois de ces pères québécois. Au plan théorique, la recherche s'est inspirée principalement des écrits de Freud, de Totem et Tabou en particulier, et des travaux de P.L. Assoun, J, Dor, P. Legendre, M. Hanus et F. Hurstel sur la fonction symbolique du père et sur le travail du deuil. De plus, un regard est porté sur le sens donné à la fonction paternelle dans le cadre d'une société en changement sur le plan de la famille et des relations conjugales. Des entrevues individuelles semi-dirigées ont été menées à deux reprises auprès de trois pères qui ont perdu la garde de leur enfant suite à une séparation. Les pères avaient toutefois du temps de garde octroyé par la Cour. Nous avons choisi une méthodologie de recherche qualitative qui s'inspire, au niveau de la collecte des données, de l'analyse par théorisation ancrée de Paillé (1994). L'analyse de contenu s'est inspirée de l'analyse thématique de Paillé et Mucchielli (2003). Ce type d'analyse fait intervenir des procédés de réduction des données. L'analyse des récits a donné lieu à un arbre thématique de treize thèmes descriptifs qui sont rattachés à ces cinq rubriques: le couple, la paternité, les crises, le système judiciaire et la garde des enfants. Ces données, de très faible inférence, reflètent l'histoire des sujets. Ensuite, une analyse dynamique permet d'identifier des thèmes interprétatifs plus conceptualisants qui renvoient aux blessures du passé, aux défenses inconscientes et aux phénomènes qui caractérisent l'expérience actuelle des pères. Des abandons et des pertes dans l'enfance difficile des sujets viennent expliquer une sur-idéalisation du père des sujets qui est décrit comme un « tout ». Cette édification du père est interprétée comme une forteresse narcissique visant à protéger les sujets du désaveu du « bon père » de la part de la conjointe et du système judiciaire dans ce contexte de crise. Nous proposons que le refus du deuil actuel du père idéalisé auquel le père s'identifie a pu occasionner une hyper-agitation dans la lutte. Cette lutte devient une tentative du maintien de la défense et peut mener à une forme de distorsion du processus de paternalisation et des rôles père-enfant au sein de la relation. Nous situons le vécu de ces pères dans le registre d'un deuil impossible à faire au risque d'une désorganisation psychique du Moi. L'identification importante au parent tout-puissant a maintenu l'identité fragilisée dans l'enfance et est réactualisée dans cette problématique familiale. Pour ces pères, l'épouse et les magistrats viennent détruire cette théorie infantile et déstabilisent leur identité. Un essai d'interprétation clinique conclut l'analyse dynamique. Une écoute particulière du silence sur la place des enfants dans les récits des sujets sert d'indicateur pour une réflexion sur la souffrance de ces hommes et sur la clinique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Père, Perte, Garde d'enfant, Travail du deuil, Fonction paternelle.
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Écrire la relation mère-fille au XXIe siècle : le roman familial au service du souvenir dans "Autour de ma mère" (2007) de Catherine Safonoff, "Décidément je t’assassine" (2010) de Corinne Hoex et "Rien ne s’oppose à la nuit" (2011) de Delphine de Vigan

Gadzala, Krysteena January 2013 (has links)
Notre thèse de maîtrise se consacre à une analyse psychanalytique du roman familial, et en particulier de la relation mère-fille dans trois œuvres du XXIe siècle. Les textes, Autour de ma mère (2007) de Catherine Safonoff, Décidément je t’assassine (2010) de Corinne Hoex et Rien ne s’oppose à la nuit (2011) de Delphine de Vigan proposent tous une narration fragmentée du récit familial dans lequel la communication entre mère et fille, la maternité et le rapport au corps ont une place importante. Nous montrons comment le récit familial, qui trouve ses origines dans la mort ou dans l’avènement de la mort de la mère, est un travail de deuil qui facilite l’acceptation de la relation que la narratrice entretient avec sa mère. En outre, nous nous intéressons au lien entre la complexité de la relation mère-fille et le processus thérapeutique, c’est-à-dire l’écriture du récit familial. Une approche psychanalytique nous permet, dans un premier chapitre, d’aborder et de définir le roman familial. À partir de cette définition, nous abordons à l’écriture en tant que travail de deuil. Nous examinons également l’importance de la forme et du contenu du récit familial et son rapport avec la relation mère-fille. Ce survol théorique nous permet de passer à l’analyse de la relation entre les deux femmes dans les récits familiaux des œuvres du corpus. Le désir de la fille d’être à la fois près et loin de sa mère est incontournable dans le discours familial ; cette complexité se manifeste dans les fragments sur la communication avec la mère, le rapport à la maternité et au corps. Ainsi, la fille, endeuillée par la disparition de la mère, trouve un certain réconfort dans l’écriture du roman familial.
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Seuils suivi de : Il n'y a pas de porte

Messier, Ève January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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L'expérience du soutien social chez des parents vivant un deuil périnatal

Laplante, France January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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La figure de l'enfance dans l'œuvre d'Hervé Guibert

Godin-Ouimet, Louis-Daniel 08 1900 (has links) (PDF)
L'œuvre d'Hervé Guibert est marquée par l'enfance. Partout, l'enfance est convoquée : celle toujours perdue, celle qui survit et insiste, celle qu'il désire rejoindre (voir, prendre, toucher, érotiser, incorporer), celle qu'il faudrait dominer, écraser, détruire, celle qui happe, soumet, éblouit. Dans cette constellation du désir, l'œuvre trace des chemins qu'il nous faut reconstruire. Plus qu'un ensemble de représentations, l'inscription de l'enfance dans l'œuvre de Guibert nous invite à dégager une véritable figure textuelle, laquelle éclaire trois scènes : celle de la jouissance, celle du deuil et celle de la filiation. Le repérage de ces trois scènes et l'analyse de leur mise en récit occupe le cœur de notre travail. Comment s'élabore à même le matériau textuel une quête de jouissance jamais résolue; comment s'inscrit dans le texte un travail de deuil dont l'objet de la perte est le sujet lui-même; comment se construit une filiation alternative, mais surtout, comment s'écrit l'enfance, qui fait tenir entre elles toutes ces scènes? D'abord, nous intéresse l'enjeu narratif. Nous accordons une attention particulière au rôle de la mort dans l'œuvre de Guibert, intrinsèquement liée à l'acte d'écriture. Comment Guibert perçoit-il et subit-il la perspective de sa mort imminente? Quelle trace cherche-t-il à laisser? Ces questions nous mèneront à interroger le statut de l'Autre dans son œuvre. Pour ce faire, nous convoquons plus d'une dizaine de textes de Guibert. Aucun des ouvrages de l'auteur ne se dérobe à la figure de l'enfance, celle-ci étant absolument omniprésente. Cela dit, trois textes ressortent du lot, chacun exploitant largement cette figure : Vous m'avez fait former des fantômes, Voyage avec deux enfants et Le mausolée des amants. L'auteur - avant le sida et avec le sida - anticipe sa fin et fait de sa mort imminente un enjeu textuel. Se trame dans son œuvre un fantasme d'auto-engendrement à comprendre comme le point culminant de la figure de l'enfance : l'écriture, pour Guibert, est enfantement d'une œuvre et enfantement de soi. L'inceste et le cannibalisme, en tant que le sujet les conçoit comme des moyens de jouir du même (de son double, de son enfant) et d'ainsi imposer une filiation circulaire rejoignent la notion d'auto-engendrement. De là, l'analyse de la pulsion orale permet de mesurer la portée de ces mises en scène où se croisent des figures d'ogres et de monstres mythiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Hervé Guibert, Enfance, Figure textuelle, Fantasme, Auto-engendrement, Deuil

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