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La figure de l'enfance dans l'œuvre d'Hervé GuibertGodin-Ouimet, Louis-Daniel 08 1900 (has links) (PDF)
L'œuvre d'Hervé Guibert est marquée par l'enfance. Partout, l'enfance est convoquée : celle toujours perdue, celle qui survit et insiste, celle qu'il désire rejoindre (voir, prendre, toucher, érotiser, incorporer), celle qu'il faudrait dominer, écraser, détruire, celle qui happe, soumet, éblouit. Dans cette constellation du désir, l'œuvre trace des chemins qu'il nous faut reconstruire. Plus qu'un ensemble de représentations, l'inscription de l'enfance dans l'œuvre de Guibert nous invite à dégager une véritable figure textuelle, laquelle éclaire trois scènes : celle de la jouissance, celle du deuil et celle de la filiation. Le repérage de ces trois scènes et l'analyse de leur mise en récit occupe le cœur de notre travail. Comment s'élabore à même le matériau textuel une quête de jouissance jamais résolue; comment s'inscrit dans le texte un travail de deuil dont l'objet de la perte est le sujet lui-même; comment se construit une filiation alternative, mais surtout, comment s'écrit l'enfance, qui fait tenir entre elles toutes ces scènes? D'abord, nous intéresse l'enjeu narratif. Nous accordons une attention particulière au rôle de la mort dans l'œuvre de Guibert, intrinsèquement liée à l'acte d'écriture. Comment Guibert perçoit-il et subit-il la perspective de sa mort imminente? Quelle trace cherche-t-il à laisser? Ces questions nous mèneront à interroger le statut de l'Autre dans son œuvre. Pour ce faire, nous convoquons plus d'une dizaine de textes de Guibert. Aucun des ouvrages de l'auteur ne se dérobe à la figure de l'enfance, celle-ci étant absolument omniprésente. Cela dit, trois textes ressortent du lot, chacun exploitant largement cette figure : Vous m'avez fait former des fantômes, Voyage avec deux enfants et Le mausolée des amants. L'auteur - avant le sida et avec le sida - anticipe sa fin et fait de sa mort imminente un enjeu textuel. Se trame dans son œuvre un fantasme d'auto-engendrement à comprendre comme le point culminant de la figure de l'enfance : l'écriture, pour Guibert, est enfantement d'une œuvre et enfantement de soi. L'inceste et le cannibalisme, en tant que le sujet les conçoit comme des moyens de jouir du même (de son double, de son enfant) et d'ainsi imposer une filiation circulaire rejoignent la notion d'auto-engendrement. De là, l'analyse de la pulsion orale permet de mesurer la portée de ces mises en scène où se croisent des figures d'ogres et de monstres mythiques.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Hervé Guibert, Enfance, Figure textuelle, Fantasme, Auto-engendrement, Deuil
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Écrire la relation mère-fille au XXIe siècle : le roman familial au service du souvenir dans "Autour de ma mère" (2007) de Catherine Safonoff, "Décidément je t’assassine" (2010) de Corinne Hoex et "Rien ne s’oppose à la nuit" (2011) de Delphine de ViganGadzala, Krysteena January 2013 (has links)
Notre thèse de maîtrise se consacre à une analyse psychanalytique du roman familial, et en particulier de la relation mère-fille dans trois œuvres du XXIe siècle. Les textes, Autour de ma mère (2007) de Catherine Safonoff, Décidément je t’assassine (2010) de Corinne Hoex et Rien ne s’oppose à la nuit (2011) de Delphine de Vigan proposent tous une narration fragmentée du récit familial dans lequel la communication entre mère et fille, la maternité et le rapport au corps ont une place importante. Nous montrons comment le récit familial, qui trouve ses origines dans la mort ou dans l’avènement de la mort de la mère, est un travail de deuil qui facilite l’acceptation de la relation que la narratrice entretient avec sa mère. En outre, nous nous intéressons au lien entre la complexité de la relation mère-fille et le processus thérapeutique, c’est-à-dire l’écriture du récit familial.
Une approche psychanalytique nous permet, dans un premier chapitre, d’aborder et de définir le roman familial. À partir de cette définition, nous abordons à l’écriture en tant que travail de deuil. Nous examinons également l’importance de la forme et du contenu du récit familial et son rapport avec la relation mère-fille. Ce survol théorique nous permet de passer à l’analyse de la relation entre les deux femmes dans les récits familiaux des œuvres du corpus. Le désir de la fille d’être à la fois près et loin de sa mère est incontournable dans le discours familial ; cette complexité se manifeste dans les fragments sur la communication avec la mère, le rapport à la maternité et au corps. Ainsi, la fille, endeuillée par la disparition de la mère, trouve un certain réconfort dans l’écriture du roman familial.
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Le pardon : approche phénoménologique et existentielle / Forgiveness : a existential-phenomenological approachGravereau-Angeneau, Lorraine 08 June 2015 (has links)
Notre recherche aborde le processus de pardon comme travail d’élaboration du mal souffert et comme mouvement existentiel, dans une approche phénoménologique-existentielle complémentaire aux études nord-américaines qui se développent depuis une vingtaine d’années dans le champ de la psychologie du pardon. En partant de la question « Comment le pardon peut-il guérir ? » nous décrivons le pardon comme mouvement de déliement du mal souffert. Le travail d’élaboration psychique sous-tendant un processus de pardon est analysé à travers deux questions : (1) « Que faire du mal que l’on m’a fait ? », (2) « Comment faire du passé ‘ce qui passe’ » ? Nous éclairons la dimension intérieure du travail de pardon en montrant que le déliement se joue dans une dialectique subtile entre mémoire du malheur et intégration de ce malheur à l’existence. La recension de la littérature psychologique et l’analyse de la notion d’étape dans un processus de pardon ouvrent sur une présentation de la filiation occidentale de la notion de pardon dans le legs narratif biblique, avant une mise en perspective des dialogues entre Jankélévitch, Derrida, Arendt et Ricoeur. Une étude qualitative basée sur trois cas cliniques permet d’approfondir la nature de la blessure, les réactions à l’événement blessant et la mise en sens du pardon. Une analyse phénoménologique interprétative précise certaines dimensions subjectives et existentielles autour de trois axes : (1) l’impardonnable, (2) le pardon unilatéral et le pardon à soi-même, (3) le pardon réciproque. L’abord d‘une oeuvre de Rembrandt met en évidence la fécondité de l’art pour éclairer sous de nouveaux angles la clinique du pardon. Notre étude suggère également des pistes d’accompagnement thérapeutique du travail de pardon dans une perspective phénoménologique-existentielle. / .../...
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O trágico e os mortos sem sepultura da ditadura civil-militar brasileira: K., Ainda estou aqui e Antes do passadoSouza, Táscia Oliveira 26 September 2017 (has links)
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Previous issue date: 2017-09-26 / O objetivo desta pesquisa é tentar traçar um paralelo entre o mito de Antígona, a partir do texto de Sófocles, e as narrativas K.: relato de uma busca, de B. Kucinski, Ainda estou aqui, de Marcelo Rubens Paiva, e Antes do passado: o silêncio que vem do Araguaia, de Liniane Haag Brum, sob a perspectiva trágica da interdição à sepultura. A tragédia da heroína grega que desafia o Estado e enterra, com as próprias mãos, o corpo do irmão Polinices, serve de ponto de partida para uma reflexão acerca do sofrimento daqueles impedidos de sepultar seus parentes torturados, assassinados e desaparecidos durante a ditadura civil-militar brasileira, entre os quais estão Ana Rosa Kucinski Silva, Rubens Paiva e Cilon Cunha Brum. Nas três narrativas, a investigação aponta a existência de elementos que permitem perceber que a dor e o luto se transformam numa herança familiar e que a literatura se apresenta como uma forma de epitáfio. Após o Brasil começar a exumar as memórias traumáticas do período ditatorial, com os trabalhos da Comissão Nacional da Verdade, realizados de 2012 a 2014, a experiência trágica mostra como esses lutos individuais e familiares se inscrevem também num espectro mais amplo de sofrimentos e inquietações coletivas e chama a atenção para as (im)possibilidades de reconciliação e de perdão. / -
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L'écho du silence et les réticences de l'écriture dans l'œuvre en prose de Maria Ondina Braga : approche psychocritique / The Echo of silence and reticenses of Writing in Maria Ondina Braga's prose work : psychocritical ApproachPereira Iooss, Filomena Paula 07 June 2008 (has links)
Le silence devient une substance matérielle dans l'œuvre de Maria Ondina Braga,qui en fait un objet à son usage, voire à son image. Ecivaine de l'absence, de la mort et de cette énigmatique "jouissance Autre" (que phallique), ses textes sont modulés par un exotisme oriental qui ajoute du mystère et de la pudeur au langage de l'ineffable qui les caractérise. La "mise au mots" du silence émotionnel,les réticences de son écriture, située en permanence sur la frontière entre le dit et le non dit, le secret qui entoure le ses personnages permettent de définir Maria Ondina Braga comme une écrivaine de l' "intime". Dans cette étude, nous nous interrogeons avant tout sur l'émergence du silence chez l'écrivaine, née en 1922 au nord du Portugal. Le climat dans lequel elle "s'éveille tout d’abord aux choses et aux êtres" ainsi que le drame de son enfance la conduisent au silence comme refuge sensible mais aussi comme ravissement identitaire traumatique. Les voyages réels s'imposent alors comme une quête désespérée des imites de son Moi hétérogène. Ils fournissent des matériaux à son évasion imaginaire. Une écriture du silence, que nous analysons dans une deuxième partie, prend forme. La dépression signée par le silence érotique qui marque l'écrivaine, devenue une sorte d’organisation narcissique du vide qui l'habite, relance l’écriture : l'écho du silence dit alors inlassablement le deuil impossible et l'absence devenue corps envahissant. Dans son œuvre comme dans sa vie, le silence est bien cet "être-au-monde" propre à l’écrivaine, condition indispensable à sa survie. / Silence becomes material in Maria Ondina Braga's work, transforms it into an object to her use or even in her own image. Writer of absence, death and that egnigmatic "other ecstasy", her texts are shaped by an oriental exotism which adds mystery and a sense of decency to this language of the ineffable that characterizes them. The wording of the emotional silence, the reticences of her writing, permanently located on the edge between the said and the unsaid, the secrecy surrounding her characters enable to define Maria Ondina Braga as a writer of "intimacy". In this study, we mainly wonder about the incoming of silence in the work of the writer, born in 1922 in nothern Portugal. The circumstances in which she "wakes up first to things and beings" and her childhood drama led her to silence as a sensitive refuge as well as a self traumatic ravishing. Her real-life trips result from a desperate quest of her self heterogeneous limits. They provide support to her virtual escapes. A writing of silence takes place and this is analyzed in a second part. Depression underlined by her erotic silence, signature of the writer, turns into a kind of a narcissistic organisation of her characteristic "unbeing". That depression revives the writing : the echo of silence endlessly tells the impossible mourning and how absence becomes a physical invader. In her work such as in her life, silence really is that "being in the world" specific to the writer and an absolute prerequisite to her survival.
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Processus de deuil du "proche-tiers" : la relation de soins : un espace transitionnel ouvert / Bereavement : care and Relationships : an open transitional spaceAuray, Isabelle 23 June 2016 (has links)
La question de la fin de vie et du processus de deuil qui s’ensuit pour le proche du défunt reste toujours d’actualité tant elle comporte d’énigmes. Comment pouvons-nous penser que le travail du deuil puisse être facilité ? La présente recherche a pour objectif d’étudier, en appui sur les travaux et les théories de D. W. Winnicott, comment le soin peut être transitionnel dans la relation et dans l’espace intersubjectif créé par la triade composée du soignant, du patient et du «proche-tiers». A partir d’un échantillon de 30 patients, les entretiens semi-directifs de 21 soignants et de 8 proches ont été analysés. Cette analyse nous permet de montrer de quelle manière le soin est transitionnel dans l’accompagnement. Elle nous montre également quels bénéfices peut avoir l’accompagnement en fin de vie, d’une part pour le patient dans l’ici et maintenant de sa fin de vie, d’autre part, pour le soignant dans l’ici et maintenant de l’accompagnement proposé mais aussi dans «l’après-coup» pour les autres accompagnements qu’il pourra proposer. Enfin, un troisième bénéfice certain est pour le «proche-tiers» dans l’ici et maintenant de l’accompagnement de son proche malade mais également par la suite dans la conduite du deuil. / Questions revolving around end of life and the grieving process that follows for loved ones are as relevant as they are puzzling. Is it unrealistic to think that mourning can be facilitated? This research aims to examine and build upon the work and theories of D. W. Winnicott. This research delves into how care may be transitional in the relationship and in the intersubjective space created by a triad of care: medical caregiver(s), patient and loved ones. From a sample of 30 patients, semi-structured interviews with 21 medical caregivers and 8 relatives were analyzed. This analysis shows how the care is transitional in the accompaniment. This research reveals the benefits of creating a transitional space during end of life care. First and foremost, it assists the patient in the here and the now of end of life; it, then, aids the caregivers. Medical caregivers and loved ones alike benefited from accompanying the patients in death both during the palliative care stages as well as afterwards as they worked through the grieving process.
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Synapse et Pixel / Living Room : la traduction comme méthodologie artistiqueDumouchel, Anne-Marie January 2014 (has links)
Dans son livre The &configured Eye: Visual Truth in the Post-Photographic Era, le théoricien de l'image W.J.T. Mitchell stipule que l'ère du post-photographique, caractérisée par la photographie numérique et les nouvelles technologies dans la sphère de l'image, préconise l'ordinateur comme outil artistique de prédilection, conférant ainsi une importance significative à la manipulation numérique. Selon Mitchell, cette manipulation constitue l'attitude de notre époque. Puisque nous vivons dans une ère immergée dans la technologie et l'informatique, il fait
sens que Hanae se soit rabattue sur le même terrain duquel a émergé les images de la catastrophe pour créer des versions guéries de ce paysage massacré qu'elle considère son chez soi, sous entendant une petite fiction du réel qui l'aide a négocier avec les faits. Cette petite histoire m'a fait entrevoir l'art comme une forme de médiation entre le soi et le monde dans laquelle l'idée de traduction de l'insaisissable émotion a l'action symbolique, du réel vers la fiction, et de la réalité personnelle vers la réalite collective constitue une piste de réflexion intéressante.
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Transformer les relations entre vivants et morts: Propositions pour une clinique ethnopsychologique du deuil contemporainPerichon, Laura 17 January 2020 (has links) (PDF)
A partir de l’étude ethnopsychiatrique de dispositifs thérapeutiques propres à la culture occidentale et destinés à des personnes en situation de deuil difficile, nous proposons une analyse des modalités de transformation des relations entre vivants et morts. A l’aide d’entretiens de recherches menés avec des professionnels du monde médical et paramédical belge et français et avec des usagers de leurs dispositifs thérapeutiques, nous démontrons que le deuil peut être lu comme une transformation des relations entre vivants et morts constituée de deux processus conjoints. Le premier se présente comme une purification émotionnelle du lien affectif unissant le vivant et son proche décédé et va de pair avec l’instauration progressive du mort vers une forme idéale de lui-même. Le deuxième consiste à pérenniser dans le temps ce lien affectif purifié et idéal. Ce double mouvement fait appel à diverses visions typiquement occidentales des liens, des émotions et de la vie après la mort. Le concept d’Amour y est central et est mobilisé dans les dispositifs thérapeutiques par des récits, des actes, des symboles et des objets qui contribuent à la transformation des vivants, des morts et de leurs relations. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le deuil des conjoints après un cancer : entre évaluation et expérience subjective / Spousal grief after a cancer : between evaluation and subjective experienceFasse, Léonor 25 June 2013 (has links)
En 2011, en France, plus de 147 525 hommes et femmes sont morts d’un cancer. Cette pathologie ne touche pas seulement les personnes les plus âgées : 41 000 décès prématurés, survenant avant 65 ans sont dus au cancer (FRANCIM, InVS, CIRC). Ce sont autant de personnes qui vivaient potentiellement en couple. En cas de décès, des bouleversements plus ou moins pérennes vont toucher le conjoint, sur un plan psychique, physique et social. Les proches du patient cancéreux constituent l’une de ses premières sources de soutien tout au long de sa maladie. Différentes recherches menées ces dernières années ont souligné la vulnérabilité psychique de ces « aidants-soignants », notamment en termes de symptômes anxio-dépressifs. Les facteurs de risque sociodémographiques identifiés (comme le fait d’être une femme, d’être plus âgé, et l’existence de deuils antérieurs) ne prennent pas en compte le fonctionnement psychique et affectif des conjoints : les relations de l’aidant au malade, sa personnalité, ni même son vécu subjectif de la maladie et de la fin de vie. Lorsque l’issue du cancer est fatale, il semble que parmi les proches, ce soient les conjoints des patients qui rencontrent le plus de difficultés pour faire face au décès : le risque de deuil compliqué (Prolonged Grief Disorder, Prigerson et al, 2009) serait plus important dans cette population. A l’heure actuelle, l’existence de cette catégorie nosographique fait encore débat et les données empiriques longitudinales font défaut pour spécifier le caractère pathologique du deuil dans le champ du cancer. Les propositions de soutien psychologique pour ces personnes si intensément sollicitées restent finalement méconnues, à la fois par les conjoints endeuillés, qui y ont rarement recours, et par certains professionnels du soin. ObjectifsCette recherche a pour objectif d’identifier et de comprendre les déterminants des processus de deuil chez les conjoints, amorcés dès la fin de vie de la personne atteinte de cancer en phase palliative, et déployés à moyen et long terme. Cette étude vise également à décrire la phénoménologie ‘normale’ du deuil, ainsi que ses manifestations pathologiques. La proposition d’outils de réflexion favorisant la mise en place de dispositifs de soutien adaptés aux conjoints endeuillés, constitue le dernier objectif de cette recherche.MéthodesDeux études ont été réalisées. L’étude 1, quantitative, utilise une batterie psychométrique évaluant la détresse émotionnelle, l’ajustement social, le développement post-traumatique, les styles d’attachement et de coping, et enfin la personnalité des conjoints. Cette étude propose un suivi de cohorte durant la phase palliative (N=60)/6 mois après le décès (N=36) où l’on met en relation des données personnelles initiales avec l’ajustement ultérieur des conjoints de patients. L’étude 2, qualitative, propose une exploration de l’expérience personnelle de dix conjoints confrontés à la perte et de leurs processus de mise en sens à l’aide de l’Interpretative Phénoménological Analysis (IPA, Smith, Flowers, & Larkin, 2009). Résultats Les analyses quantitatives ont montré que la grande majorité des conjoints présentaient pendant la phase palliative une symptomatologie dépressive et souffraient d’un fardeau lié à la prise en charge du malade, tandis que leur adaptation sociale semble globalement préservée. Après la mort du patient, l’intensité des symptômes dépressifs augmente pour la majorité des conjoints endeuillés (53%), tandis qu’une minorité (13%) souffre d’un trouble du deuil prolongé. La détresse des conjoints endeuillés est avant tout prédite par leur niveau de dépression mesurée avant le décès, et peu par les variables liées à la maladie ou au décès lui-même. Les styles d’attachement permettent d’autre part d’identifier des profils adaptatifs chez les conjoints.... / In 2011, in France, more than 147 525 men and women died through cancer. This disease doesn’t affect only the oldest: 41 000 untimely deaths, before 65 years, are caused by cancer (FRANCIM, InVS, CIRC). All these persons were supposed to live with a partner. Faced with the patient’s death, more or less sustainable psychological, physical or social upheavals will affect the spouse.The cancer patient’s relatives and family constitute one of the patient’s main sources of support throughout the disease, but this support is not always recognized by physicians. Over recent years, several studies have emphasized the psychological vulnerability of these caregivers especially in terms of anxiety and depression patterns. However, identified sociodemographic risk factors (e.g. being a woman, being older, and having experienced previous grief) do not take into account the socio-affective and cognitive functioning of the patient’s spouse. The relationship with the patient, the caregiver’s personality, or the subjective experience of illness and end of life are considered to be critical by clinicians, but are largely ignored in empirical research. When the outcome of cancer is fatal, among the patient’s family and friends, the spouse appears to encounter the greatest difficulties to cope with her/his grief: the risk of complicated grief is more considerable among this population. Currently, the existence of this disorder (Prolonged Grief Disorder, Prigerson et al, 2009) still remains in debate and the lack of empirical longitudinal data to specify the pathological aspect of grief in the field of cancer, hinders any scientific consensus.Psychological support provided to these intensely requested persons remains poorly known, both by bereaved spouses, who have rarely resort to support facility, and by some healthcare professionals. AimsThis study aims at identifying and understanding the predictors of grief among bereaved spouses of cancer patients, induced from end of life to the mid- and long- term grief period. We also want to describe the “normal” phenomenology of grief, and its complicated manifestations. Finally this research aims at providing reflection tools facilitating the implementation of adapted support programs for bereaved spouses.MethodsTwo complementary studies were conducted. Study 1, a quantitative study, uses a psychometric battery assessing the distress, the social adjustment, the post-trauamtic growth, the styles of attachment and of coping, as well as the personality in spouses of cancer patients. This study consists of following-up of a cohort during the palliative period (N=60)/6 months after death (N=36), to capture correlations between initial personal data and subsequent adjustment. Study 2 is a qualitative study, which provides an investigation of ten spouses’ experience facing the loss of their loved one. This experience and their making sense processes were studied with the Interpretative Phénoménological Analysis (IPA, Smith, Flowers & Larkin, 2009)ResultsThe quantitative analyses showed that the vast majority of the spouses reported during the palliative phase a depressive symptomatology and feelings of burden associated with the caregiving of the patient. Their social adaptation is globally preserved. After the death of the patient, the intensity of the depressive symptoms increase for the majority of the bereaved spouses (53%), while a minority (13%) meet the criteria for a Prolonged Grief Disorder. Above all, the distress of the latter is predicted by their levels of depression assessed before the death. The factors linked to the disease or to the death itself hardly constitute good predictors of the condition of the bereaved spouses. The attachment styles allow us to identify adaptative profiles in this population.....
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Le lieu fantasmé du journal amoureuxRoy, Sarah-Claude January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / [À l'origine dans / Was originally part of : Thèses et mémoires - FAS - Département de littérature comparée]
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