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La genèse du racial-féminisme. Race, classe et genre autour de Pia Sophie Rogge-Börner / The Genesis of Racial-Feminism. Race, Class and Gender in the work of Pia Sophie Rogge-BörnerMeyer, Jennifer 19 September 2014 (has links)
Dans la lignée des travaux sur l’intersectionnalité, cette thèse s’intéresse aux imbrications des catégories de « race », de classe et de genre ainsi qu’à l’articulation du féminisme, de l’antisémitisme et du racisme dans les écrits de Sophie Rogge-Börner (1878-1955). Ce travail dévoile d’abord les mécanismes de racialisation du rapport de pouvoir entre les sexes à l’œuvre tant dans l’établissement d’une équivalence entre « race » nordique et égalité des sexes que dans la construction du caractère « juif » du patriarcat. Il confronte ensuite le modèle explicatif de l’émergence de la domination masculine comme produit d’un métissage et symptôme d’une dégénérescence avec l’affirmation du caractère construit de la différence de sexe. Il étudie alors les revendications concrètes d’un discours qui faisait de l’émancipation féminine à la fois une potentialité circonscrite par l’appartenance raciale et la condition de réalisation du renouveau racial. Ce faisant, il montre que le recours à des catégories anhistoriques et essentialisées pouvait être au fondement d’un féministe certes égalitariste mais non-universaliste. Enfin, il s’intéresse à la pérennité de ces idées au sein de la Nouvelle Droite. En prenant le contrepied d’une définition normative du féminisme, ce travail montre comment un mouvement politique d’émancipation a pu d’une part produire de nouvelles exclusions et hiérarchisations entre les femmes et d’autre part fournir de nouveaux arguments au discours raciste et antisémite pendant la République de Weimar et le national-socialisme. Il met ainsi au jour une configuration spécifique de l’intrication entre domination de « race » et domination de genre. / Taking on the extensive debate on intersectionality, this doctoral thesis examines the interlocking of the categories race, class and gender as well as the articulation of feminism, anti-Semitism and racism in the writings of Sophie Rogge-Börner (1878-1955). Firstly, this project exposes the mechanisms of racialization of the power relations between the sexes which were at work in the production of an equivalence between the Nordic “race” and gender equality as well as in the ascribing of a “Jewish” character to patriarchy. The thesis then describes Rogge-Börner’s explanation for the advent of male domination as a result of racial mixing and degeneration and confronts it with her assertion of the constructed character of sexual difference. Furthermore, the project analyses the concrete demands of a discourse which presents female emancipation as a potential limited by racial origin as well as the condition for racial regeneration. The thesis shows that the reference to ahistorical and essentialist categories could be the basis for an egalitarian but non-universalist understanding of feminism. Finally, the project looks at the persistence of these ideas within the New Right.In consciously avoiding a normative definition of feminism, this thesis shows how a political emancipatory movement, on the one hand, produced new exclusions and hierarchies among women and, on the other hand, provided new arguments to the racial and anti-Semitic discourse during the Weimar Republic and the Third Reich. The thesis thus brings to light a specific intricacy of racial and sexual dominance.
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"If negroes were to vote, I would persist in opening the door to females" : alliances et mésalliances autour du vote des femmes et des Noirs aux États-Unis, 1860-1920 / "Neither Women nor Blacks [Will] Get the Ballot" : alliances and dissociations over female and Black suffrage in the USA, 1860-1920Sylla, Salian 19 January 2018 (has links)
Au sortir de quatre années d’une guerre fratricide, les États-Unis s’engageaient sur la voie de la Reconstruction, période qui généra des questions autour de la liberté. Deux catégories étaient au cœur d’une actualité faite de rebondissements multiples : les Noirs et les femmes. Les uns parce que leurs soutiens abolitionnistes souhaitaient obtenir une citoyenneté immédiate (“This is the Negro’s hour”) ; les autres parce qu’elles étaient les alliées de longue date des mêmes abolitionnistes et réclamaient dorénavant le suffrage. Ce fut le début d’alliances, de mésalliances entre les hommes noirs, les suffragists, les femmes noires et leurs soutiens et adversaires respectifs, pris qu’ils étaient dans les péripéties de luttes et de causes qui, bien que complémentaires et concomitantes, demeurèrent souvent différentes voire divergentes sur le plan des principes et des stratégies de lutte, ce qui mena parfois à une hostilité réciproque. Tous entrèrent ainsi dans un jeu continu entre universalisme et particularisme (s) jusqu’à l’avènement du vote féminin (Sud mis à part) en 1920 puis du Voting Right Act (1865). Que la réussite des un(e)s dépendît ou non de la victoire des autres, les défaites successives des un(e)s et des autres montraient quant à elles les réticences d’une société traversée par les convulsions occasionnées par ses contradictions d’origine : depuis qu’elle avait proclamé tous les hommes (hormis les Noirs, les Amérindiens et les femmes) égaux. L’inclusion électorale des Noirs et des femmes fut effective au terme de plus d’un siècle de luttes, d’alliances et de mésalliances qui se succédèrent au milieu de cycles successifs d’adhésions ou d’oppositions souvent tumultueuses d’un bout à l’autre de l’échiquier politique. / In the wake of a tragic civil war, the United States entered a period of Reconstruction that aroused many questions about the notion of liberty. Two groups were propelled into the center of the country’s public debate: Blacks and women. While the former became a central issue because their abolitionist allies wanted them to garner immediate citizenship (“This is the Negro’s hour”), the latter were trying to catch public attention because they had been longtime allies to the same abolitionists and were now claiming their own enfranchisement. That was the inception of a long period made of alliances interspersed with moments of blatant disagreement and even separation between black male militants, suffragists, black female franchise advocators, and their respective supporters or opponents. They were all caught in the twists and turns of struggles and causes that complemented one another. Though their motives were concomitant and compatible, they remained fundamentally distinct, even divergent in terms of principles and strategies, which sometimes sparked mutual hostility. They all entered a cycle of actions oscillating between a universal and a particular claim of the franchise. This situation prevailed until the advent of universal female suffrage in 1920 (except for black women in the South). Whether or not the success or failure of black males depended on the defeat of women, the successive defeats of both groups pointed out the reluctance of a society undergoing the convulsions sparked by its original contradictions stemming from the very period when it declared all men equal; all except Indians, Blacks, and women. The final enfranchisement of both women and Blacks took more than a century of alliances and dissociations in the midst of a tumult of successive support or opposition across the country’s political spectrum.
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Formes et enjeux politiques de la musique populaire dans le Japon des années 1970 jusqu'à aujourd'hui : arrangements stratégiques des artistes femmes engagées / Political forms and issues of popular music in Japan from the 1970s to the present : strategic arrangements of committed woman artistsChujo, Chiharu 23 November 2018 (has links)
La figure de la chanteuse populaire reflète au Japon la réalité de la condition féminine dans ce pays. Alors que l'archipel a traversé, à l’instar de la France ou des États-Unis, une période marquante des mouvements féministes, qui généra une timide amélioration de la place des femmes dans la société, la majorité des Japonaises est toujours aux prises avec une norme sociale qui leur demeure ingrate et défavorable : selon le rapport du « Forum économique mondial sur les disparités entre les sexes » publié en 2017, le Japon se situerait en terme d'égalité des sexes au 114e rang sur 144 pays. Derrière cette réalité, c'est avec une notion du genre hypernormée et bien ancrée dans la société que les Japonaises sont contraintes de composer, quel que soit leur milieu d'origine. Dans le monde de la musique populaire japonaise, cette norme sociale régissant les représentations féminines se répercute sur la posture de bien des chanteuses, soit dans l'immaturité naïve renvoyant à la vulnérabilité, soit dans une certaine magnanimité fondée sur la maternité, ces deux attitudes n'étant pas nécessairement incompatibles. Là où nombre de leurs homologues d’autres styles musicaux intériorisent ce carcan social, certaines idoles féminines se montrent particulièrement représentatives de ce phénomène.Depuis le 11 mars 2011, la société nipponne a vu grossir les rangs de ses artistes opposés au nucléaire, non sans alimenter la réflexion sur les rapports entre musique et politique de celles et ceux qui s’interrogent sur les postures engagées des musiciens. Il est cependant à souligner qu'en la matière, les artistes de sexe féminin attirent nettement moins l’attention publique. Malgré une large participation des femmes aux mouvements antinucléaires depuis la catastrophe de Fukushima, les chanteuses et musiciennes engagées semblent souvent être reléguées à un moindre rang par rapport à leurs confrères masculins. Cette méconnaissance de l’engagement des musiciennes et cette rupture entre la société civile et le monde musical populaire s’expliquent par — tout autant qu'ils sont liés à — la condition des femmes dans une société obstinément patriarcale. Si un tel état de choses ne soulève pas, du moins à l’heure actuelle, une opposition radicale chez les artistes, il se développe toutefois chez elles des stratégies, des arrangements qui leur assurent une place, une visibilité aux yeux de la société.Notre étude examine la situation contemporaine des artistes femmes et leur posture en tant que musiciennes engagées à travers l’analyse de leur expression artistique, en lien direct avec le contexte social et sociétal où celle-ci s'inscrit. Le cadre temporel choisi s'étend des années 1970, lorsque surgissent au Japon les mouvements de libération des femmes, à nos jours — et plus précisément à la période post-Fukushima, qui voit la participation des femmes aux mouvements sociaux du pays se faire plus saillante. Le cœur de nos recherches portera plus particulièrement sur la caractérisation des musiciennes engagées et de leurs postures dans le Japon des années 1990 à ce jour, révélant la possibilité pour les femmes japonaises, désormais, d'une pluralité de positionnement selon leur milieu social et économique d'appartenance. / The figure of the Japanese pop singer reflects the reality of women’s status in Japan. Although Japan went through a crucial feminist movement, like France or the United States, which resulted in a slight improvement in women’s situation in society, the majority of women are still struggling with social norms that remain unrewarding and unfavorable to them. According to the Global Gender Gap Report the World Economic Forum published in 2017, Japan ranks 114th out of 144 countries in terms of gender equality. In this reality, one may notice that Japanese women, whatever their social milieu, are forced to comply with the notion of hyper-normed gender that is anchored in society. In the sphere of Japanese popular music, this social norm dominating female representation has repercussions for many female singers’ positions, either in naive immaturity relating to vulnerability or in a certain magnanimity based on motherhood, two notions not necessarily incongruent. Certain female idols are particularly representative of this phenomenon, whereas their counterparts in other musical styles internalize this social straitjacket. Since March 11, 2011, artists against nuclear increase in Japanese society have fueled reflection on the relationship between music and politics by those who question the postures of politically committed musicians. It should be pointed out, though, that female artists attract quite a bit less public attention than their male counterparts. Although women significantly participate in movements against nuclear programs since the Fukushima disaster, committed female singers and musicians often seem to be relegated to a lower rank than their male colleagues. This ignorance of female musicians’ commitment and the breaking-off between civil society and the popular musical scene can be explained by—as much as it is linked to—the condition of women in a stubbornly patriarchal society. If such a state of affairs does not, in the present time, raise radical opposition among artists, it nevertheless develops in them strategies and arrangements that ensure them a place and visibility in society.Our study examines the contemporary situation of female artists and their positions as committed musicians, by analyzing their artistic expression and considering the social and societal contexts in which they are implicated. The time frame ranges from the 1970s, when women's liberation movements emerged in Japan, to today—and more specifically to the post-Fukushima period, when women's participation in the country's social movements became more prominent. The core of our research focuses particularly on the characterization of committed female musicians and their postures in Japan from the 1990s to the present, revealing the possibility for Japanese women to have positioning plurality based on their social and economic backgrounds.
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Violence de l'art des femmes, 1958-1978 : surréalisme, psychanalyse et féminisme / Violence in women's art, 1958-1978 : surrealism, psychoanalysis and feminismBouvard, Émilie 18 November 2017 (has links)
Notre recherche porte sur un corpus d' œuvres réputées violentes produites par des artistes femmes au cours des années 1960 et dans la première moitié des années 1970. Ces pièces marquent une entrée fracassante des artistes femmes dans l'art, alors qu'elles y sont largement marginalisées. La première pa11ie démontre qu'après des années 1950 qui voient s'épanouir des pratiques abstraites quelque peu ouvertes aux femmes, les années 1960 marquent une aggravation de leur condition et un moment de moindre visibilité, dans le contexte de succession rapide des mouvements et d'expansion du marché.La seconde partie pose la question de l'affect et de leur usage de la psychanalyse dans un esprit de dépassement du surréalisme. La troisième pa11ie montre l'importance de la figure d' Artaud et du fou à l'œuvre dans un lecture politique et anarchiste de l'art corporel. Enfin, la demi ère partie énonce un paradoxe : l'art féministe n'est pas violent et rejette la violence; les pratiques les plus agressives sont le fait, toujours, d'artistes isolées ou transféré du côté du para-artistique .. Mettant en valeur la persistance de courants« chauds» en parallèle de mouvements réputés froids, ce travail invite à un infléchissement dans la définition des grands courants des années 1960 et 1970. Artistes: Louise Bourgeois, Niki de Saint-Phalle, Nancy Spero, Eva Hesse, Yayoi Kusama, Alina Szapocznikow, Annette Messager, VALIE EXPORT, Marina Abramovic, Gina Pane, ORLAN, Ana Mendieta, … / Our research deals with a group of works produced by women artists between 1960 and the first half of the 1970s. These pieces constitute the impressive apparition of women in art, though they are still largely marginalized. The first part of our study shows that, whereas the 1950s were a time for abstract practices still relatively open to women, in the 1960s their position as artists become more difficult and they Jack more visibility in the context of the succession of new "avant-garde" movements and the expansion of the market. The second part deals with the issue of "affect" et of the use they make of it, and of psychoanalysis, in a challenging spirit with surrealism. The third part focused on anarchy, anti-psychiatry, the figure do the "fool" and Antonin Artaud in the context of happenings and body art. The last part enounces a paradox: feminist art is non-violent; the most aggressive practices are by isolated women or transfered I para-artistic actions. Showing the persistence of "warm" trends within "cool" "avant-garde" movements, this study advocates for a move in the characterization of the great art movements of the 1960s and the 1970s. Artistes: Louise Bourgeois, Niki de Saint-Phalle, Nancy Spero, Eva Hesse, Yayoi Kusama, Alina Szapocznikow, Annette Messager, VALIE EXPORT, Marina Abramovic, Gina Pane, ORLAN, Ana Mendieta, …
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Violette Leduc in translation : between censure, recognition and emancipationBaveye, Marie-France 12 1900 (has links)
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Figures de la marginalité dans trois romans de femmes : Égypte/MaghrebBejaoui, Rim 12 1900 (has links)
Mon projet porte sur le concept de marginalité dans trois romans, Al-Riwayah (Le Roman)
de Nawal El Saadawi, Les Intranquilles d’Azza Filali et Jeux de rubans d’Emna Belhaj Yahia.
L’étude la marginalité « femme », plus que toute autre marginalité, nous renseigne sur les
orientations d’une société, sur ses aspirations et nous informe des dynamiques qui la travaillent.
Dans ce sens, le marginal « sert de miroir à la société » (Barel). Il s’agit de voir ce que la
marginalité femme fait des normes sociales qui l’infériorisent, qui font d’elle une marginalité,
c’est-à-dire un objet visible mais tenu à l’écart. La marginalité « femme » chez Nawal El
Saadawi, Azza Filali et Emna Belhaj Yahia parvient-elle à rejeter d’emblée les normes qui sont à
l’origine de sa mise à l’écart ? Est-il possible d’envisager un processus d’autonomisation à partir
des normes existantes ? Mon hypothèse est qu’il ne suffit pas de se réapproprier les normes
sociales de sorte à s’affirmer à l’intérieur des traditions établies. Dans les trois romans étudiés, les
traditions qui cautionnent certaines normes et pratiques sociales finissent par être rejetées. Il ne
suffit pas d’« élargir » les normes sociales et de multiplier les analyses et interprétations des
textes qui cautionnent certaines idées qui sont à l’origine de la mise à l’écart des « femmes » et
autres groupes sociaux et minorités. L’individu doit être en mesure d’envisager une existence qui
lui est propre sans avoir à se référer aux traditions héritées. Dans les trois romans étudiés, la marginalité « femme », pour envisager une existence libérée des contraintes du groupe, doit défaire la norme, c’est-à-dire redéfinir ce qui est de l’ordre des priorités pour elle et remettre en cause les idées reçues. Je pars du présupposé butlérien selon lequel la norme est à la fois une nécessité et une contrainte. La norme sert à définir les rapports entre individus et à organiser les activités. C’est ce qui organise aussi la vie en commun. Il n’y a pas d’existence à l’extérieur de la norme (Butler). Le marginal doit subvertir la norme, être dans la norme et à l’extérieur de celle-ci. Il s’adapte mais ne se conforme pas. S’il envisage de se constituer en tant que sujet grâce à la norme et à partir de la norme, l’individu doit avant tout admettre que la norme lui confisque sa liberté et son libre-arbitre. Il doit reconnaître que l’initiative individuelle est prohibée par les normes de groupe. Les frontières entre la marginalité et son opposé, la normalité, sont mouvantes. C’est dans cette perspective que des changements sociaux peuvent être envisagés. Des interactions entre la marginalité et la société « normale » ont lieu. La marginalité qui était socialement visible et spatialement localisable devient diffuse. Les divisions entre le centre, lieu de concentration des activités et lieu central dans l’espace, et la périphérie, lieu d’exclusion, et entre normalité et marginalité sont remises en cause. L’individu de la marge et celui de la société « normale » ont en réalité les mêmes préoccupations. / My project explores the concept of marginalization in three novels: Al-Riwâyah (Nawal El
Saadawi), Les Intranquilles (Azza Filali) and Jeux de rubans (Emna Belhaj Yahia). The study of
these novels shows that the marginalization of women (more so than the study of any other
marginalized group) reveals society’s aspirations, the direction society is headed in and the
dynamics that drives it. In essence, this marginalized group mirrors society (Barel). I concentrate
on the way in which women are marginalized by societal norms, the very norms that ensure
women are lesser beings and how they are viewed by society. Can the marginalized women in El
Saadawi, Filali and Yahia’s novels succeed in rejecting the norms that place them on the outskirts
of society? Do the existing norms allow for a process of empowerment? My contention is that
taking ownership of societal norms is not enough. In each of the three novels in question,
traditions that uphold certain norms and social practices are rejected by the women characters. It
takes more than an “extension” (Butler) of social norms and analyses of notions that contribute to
the exclusion of women and other minorities to create transformation. The individual must be
capable of imagining his/her own place in society without having to remain bounded by inherited
traditions.
In these three novels, the marginalized women redefine their priorities and question
convention, thus tearing down norms in order to visualize a role free from the constraints of the
majority. I argue that norms are shown in these novels to be both necessary and restrictive
(Butler). Societal norms define relationships and common activities. They add structure to the
community. The marginalized individuals and groups must topple the norms all the while
existing both inside and outside those norms. They adapt but do not conform. If the marginalized wishes to challenge and change existing norms, s/he must first admit that norms prevent him or
her from enjoying freedom and free will. S/He must recognize that individual initiative is
outlawed by societal norms.
The boundaries between the margins and mainstream society can shift. Unexpected
interactions between marginalized individuals and groups and what is known as the mainstream
can occur. Minority groups and the majority can share the same concerns. If social changes have
to take place, it will be due to the involvement of all of the social groups.
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L’Irlandaise et le Peau-Rouge : le jeu des identités dans la production canadienne d’Anna Jameson / The Red Man and the Irish Woman : Identities at Play in Anna Jameson’s Canadian Narrative, Letters and DrawingsQuaireau, Anne-Florence 16 November 2013 (has links)
Cette thèse étudie la production de l’auteure irlandaise Anna Jameson relative au voyage qu’elle entreprit au Canada de décembre 1836 à décembre 1837, à savoir : le récit de son périple, Winter Studies and Summer Rambles in Canada (1838), l’album d’illustrations réalisées tout au long de celui-ci, et la correspondance rédigée pendant cette période. L’analyse conjointe de ces trois média met au jour la portée politique de l’élaboration de l’identité de l’écrivaine voyageuse. En effet, les manipulations génériques, qui livrent un récit au croisement du journal, de la lettre, et du récit de voyage, l’écriture ethnographique de l’Indien, ou encore l’appréhension du paysage canadien, servent toutes un propos proto-féministe qui défend avant tout l’éducation des femmes. De l’Europe au Canada, dans une tension perpétuelle entre identité individuelle et collective, le voyage permet ainsi de faire retour : la représentation du Canada est révision de la Grande-Bretagne, l’écriture de l’Autre est reconstruction de soi, et vice versa. Ainsi, le récit de voyage se fait le lieu de la refiguration de l’identité de celle qui, au contact d’Autres, colons ou Indiens, tantôt sur un mode de différenciation, tantôt sur un mode d’identification, s’écrit en femme libre. Cette liberté, que permet l’écriture, se manifeste dans le jeu des identités, dans le vagabondage doublé de divagations, au travers duquel Anna Jameson reconfigure la définition de la femme au XIXe siècle. / This dissertation focuses on Irish authoress Anna Jameson’s artistic and personal production during her travel to Canada from December 1836 to December 1837, namely: her travel narrative, Winter Studies and Summer Rambles in Canada (1838), the album of sketches she drew while there, and the letters she wrote during the period. A joint analysis of these three media reveals the political scope of the traveller-writer’s elaborating of her identity. Her generic negotiations — delivering a narrative at the crossroads between diary, letter and travel writing —, her ethnographic writing of the Indian, as well as her perception of the Canadian landscape, all serve a proto-feminist agenda, arguing first and foremost for the education of women. From Europe to Canada, in a perpetual shift between collective and individual identity, travelling enables re-envisioning: the representation of Canada becomes a revision of Great Britain, the writing of the Other turns into a reconstruction of the Self, and conversely. The travel narrative becomes the locus of the refiguration of Jameson’s identity, as her contact with Others — settlers or Indians —, at times through differentiation, at times through identification, enables her to rewrite herself as a free woman. The freedom which writing allows for is manifest in the play of identities, in the rambling through which Anna Jameson reconfigures the definition of woman in the 19th century.
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Gender, globalization and beyond in Karen Tei Yamashita's Tropic of Orange and Jhumpa Lahiri's The Interpreter of MaladiesAyari, Mohamed 12 1900 (has links)
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Paris et Shanghai : l’imaginaire de la ville dans l’œuvre de Balzac et de Mao DunWang, Ganlin 03 1900 (has links)
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L’écriture et la réécriture des failles de l’utopie religieuse : analyse comparative de The Scarlet Letter de Nathaniel Hawthorne et The Handmaid’s Tale de Margaret AtwoodConnolly, Lloyd 06 1900 (has links)
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