Spelling suggestions: "subject:"féminité."" "subject:"féminités.""
51 |
Les guerres de dentelles : la société-femme chez ZolaVallée, Corinne January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
|
52 |
De la mesure à la démesure vers le dionysiaque : une étude de l'excès dans l'oeuvre du chorégraphe et cinéaste flamand Wim Vandekeybus : sous l'angle de l'intermédialité et de l'importance grandissante de la visualitéHeidelberger, Aurore 04 December 2012 (has links) (PDF)
Wim Vandekeybus est l'un des chorégraphes majeurs de la nouvelle danse belge. Nous proposons à travers cette étude d'analyser son Œuvre sous l'angle de la démesure. Nous nous sommes attachés à un corpus limité d'œuvres appartenant à son travail chorégraphique et cinématographique. La fougue chorégraphique de ses débuts transparaît-elle toujours dans ses pièces les plus récentes comme Blush ou Sonic Boom, où la place de la narration est réévaluée ? Tout d'abord, nous nous sommes focalisés sur la violence du propos chorégraphique. Une temporalité de l'urgence ordonne les actions des interprètes. Les rapports humains sont eux-aussi emprunts d'une certaine tension, notamment les rapports hommes/femmes. Puis, nous nous sommes penchés sur les obsessions du chorégraphe, à la recherche d'un corps au comportement instinctif. La mise en scène d'un corps exacerbé, poussé jusque dans ses retranchements prédomine. Outre une recherche chorégraphique, Wim Vandekeybus s'intéresse à la création d'une image scénique, obtenue par les éclairages ou l'intrusion d'un écran de projection cinématographique. Au contact du médium audiovisuel le corps se déchaine et atteint un état dionysiaque. Le corps filmé dans Blush détient la même force, la même énergie excessive, qui caractérise sa scène. Enfin, la réintroduction du verbe, par les diverses collaborations avec des auteurs contemporains, comme Peter Verhelst, P. F. Thomèse ou Jan Decorte exacerbe les passions et ne conduit point à un assagissement du corps, ni même du propos chorégraphique.
|
53 |
« En vacances...en voiture...en Pontiac!» : les représentations de genre à travers les loisirs dans la Revue moderne et Châtelaine, 1945-1969Bergeron, Caroline 06 1900 (has links)
No description available.
|
54 |
La guerre des filles en Bohême dans les littératures tchèque et germanophone, entre romantisme et Biedermeier : féminité et construction nationale dans la réécriture des mythes fondateurs / The “Maidens’ War” in Bohemia in Czech and German literature, between Romanticism and Biedermeier. : femininity and national construction in the rewriting of founding mythsBoutan, Jean 01 June 2018 (has links)
La légende de la fondation de Prague par la prophétesse Libuše et, à sa mort, de la rébellion des femmes de Bohême contre l’autorité masculine au cours d’une sanglante « guerre des filles » a subi dans la première moitié du XIXe siècle, au moment de la redécouverte des mythes fondateurs dans les pays d’Europe centrale, un processus de réécritures en langues tchèque et allemande, visant à assigner à ces personnages féminins leur place dans l’œuvre de construction nationale. La réception différenciée des légendes de la fondatrice et des amazones dans les littératures du romantisme et du Biedermeier définit ainsi la configuration des rapports entre les problématiques du genre et celles de l’émancipation nationale dans la période qui s’étend des guerres napoléoniennes au printemps des peuples de 1848. La circulation de ces motifs entre plusieurs traditions littéraires détermine différents types de féminité selon la culture nationale de l’écrivain et selon l’usage interne ou externe qui en est fait dans la construction des nations européennes : à travers le romantisme, le personnage de l’amazone devient emblématique de la Bohême à l’étranger, tandis que Libuše s’impose comme un symbole national dans la société tchèque évoluant sous le régime de Metternich d’après le Congrès de Vienne. A son tour, cette typologie de la féminité qui naît de la détermination politique de la représentation littéraire permet de saisir les enjeux particuliers de l’émancipation des femmes dans le contexte d’une redéfinition générale des formes étatiques et des appartenances linguistiques et ethniques. / The legend of the Founding of Prague by prophetess Libuše and, at her death, of the rebellion of Bohemian women against masculine authority in a bloody „Maidens‘ War“, underwent in the first half of the 19th century, when the founding myths of Central European countries were being rediscovered, a process of rewriting in the Czech and German languages, the aim of which was to grant these feminine characters their own place in the act of nation-building. The differentiated reception of the legends concerning the Foundress and the Bohemian amazons in the literatures of the Romantic and the Biedermeier periods thus defines how the issues of gender and national emancipation are being shaped in the era that stretches from the Napoleonic Wars to the 1848 Springtime of the Peoples. The circulation of these motifs in distinct literary traditions determines different types of femininity, depending on the writer’s national culture and on the use of that culture, either internal or external, that is being made in the building of European nations; with Romanticism, the character of the amazon becomes an emblem of Bohemia abroad, while Libuše establishes herself as a national symbol in the Czech society of the post-Congress of Vienna Metternichian regime. This typology of femininity, born from the political determination of literary representations, enables us in its turn to grasp the specific issues of women’s emancipation in the context of a general redefinition of state structures and linguistic, as well as ethnic, affiliations.
|
55 |
Sous le signe de Moïra : l’univers féminin dans l’œuvre romanesque de Julien Green / Under the Shadow of Moïra : the Representation of Women in the Fictional Work of Julien GreenNeves Alves Castela da Costa, Teresa 17 October 2013 (has links)
Julien Green a avoué avoir recours à l’art pour y enfermer tout ce que le monde lui offrait de déplaisant, voire d’inquiétant. Son équilibre mental dépendait de cette démarche créative et cathartique. Une telle expérience a fait surgir un univers tourmenté, dominé par des forces maléfiques dont l’influence voue les êtres au tragique. Dans une logique tout d’abord conventionnelle, les figures féminines apparaissent comme l’image la plus visible d’influences néfastes. Leur drame provient de l’obsession extrême d’un corps porté à les trahir. Qu’elles soient laides ou belles, l’attachement à leur image mine l’existence des héroïnes et les voue à la déchéance, car elles deviennent le champ de bataille où les forces du bien et du mal s’opposent. Elles sont alors pour Green le support privilégié d’une réflexion qui sonde la profondeur de l’imprégnation tragique des récits de fiction.L’encadrement social et religieux apparaît comme une forme de protection de la femme face au mal auquel elle semble promise. Mais la soumission aux normes bourgeoises s’avère pernicieuse : elle enferme les êtres sur eux-mêmes et nourrit fatalement en eux les caractéristiques propices au développement d’un mal dont l’évolution se révèle incontrôlable. En dépit de la charge négative attribuée à nombreuses de ses héroïnes, Green dépasse la représentation misogyne première. La femme bénéfique, souvent imparfaite mais purifiée par les peines endurées, par son besoin de vivre dans la vérité, devient le signe discret d’une ouverture face au tragique. Par sa présence Green parvient à introduire subtilement dans ses romans l’espérance chrétienne, sans rendre son œuvre édifiante. / Julien Green admitted turning to art to encompass everything in the world he found unpleasant or even worrying. His mental well-being depended on this creative and cathartic practice. It brought to the forefront a tormented universe dominated by malevolent forces, with tragic consequences for those involved.In accordance with conventional logic, female characters are portrayed as bearing the brunt of these harmful influences. Their drama springs from an obsession with their bodies which is destined to betray them. Be they ugly or beautiful, their attachment to their image undermines them as heroines and dooms them to failure, for they become the battlefield on which the forces of good and evil are opposed. For Green they are the preferred medium through which he fathoms the depths of the tragic in his works of fiction. The social and religious setting of the novels may appear to be a form of protection for women in the face of the evil which awaits them. But their compliance to the norms of the bourgeoisie proves to be harmful: it imprisons them within themselves and, fatally, engenders characteristics which lead to the development of an evil which proves to be out of control.In spite of the negative charges against numerous of his heroines, Green rises above simple misogyny. The altruistic woman, often far from perfect, but tempered by hardships endured, becomes, by her need to live the truth, a discreet sign of hope in the face of tragedy. It is through his female characters that Green succeeds in introducing subtly the notion of Christian hope in his novels, without making his work 'edifying'.
|
56 |
Mary Ann Shadd et l'imaginaire de la citoyenneté canadienne: expérience et exemplarité de la féminité politique noire au XIXe siècleJabouin, Emilie-Andrée January 2016 (has links)
L’histoire des noirs au Canada cache une variété de récits omis et oubliés. Cette thèse se concentre sur un segment de l’histoire du Chemin de fer clandestin, particulièrement durant la période 1850-1865, ainsi que sur la pensée et l’action politiques d’une figure négligée de l’époque, Mary Ann Shadd. Cette femme noire, journaliste, rédactrice en chef et militante pour les droits des noirs publie en 1852 A Plea for Emigration, une brochure politique très éclairante sur les conditions de vie et la situation des noirs au Canada. Au cœur de la recherche d’un refuge pour les noirs des États-Unis après le passage du Fugitive Act en 1850, Shadd pose des actes politiques marquants pour son époque. Sa brochure, sa migration vers le Canada et sa militance ont une signification symbolique et théorique qui soulève la question suivante: Quelle réinterprétation de la citoyenneté canadienne pouvons-nous faire à la lumière de l’exemple de Mary Ann Shadd? À l’aide de la négritude féministe canadienne, une perspective inspirée du black feminism, des cultural studies et de la négritude, il est possible de mettre l’accent sur les expériences plutôt que sur l’histoire dominante et d’analyser la relation complexe entre la race-classe-genre, l’idéologie libérale classique, la production du savoir et la citoyenneté. La méthode est interprétative et l’hypothèse est la suivante : bien que Mary Ann Shadd soit omise de l’histoire du Canada et bien qu’elle fasse usage des paramètres conventionnels de la citoyenneté libérale classique du XIXe siècle dans A Plea, elle redéfinit la citoyenneté canadienne comme expérience à travers ses écrits et ses actes politiques et incarne une féminité politique noire qui produit un récit exemplaire. Le concept de citoyenneté est utilisé pour mettre en évidence les limites de l’idéologie libérale classique et sert de pivot pour imaginer d’autres formes d’appartenance, de participation politique et de mémoire au Canada. D’abord, le chapitre 1 présente la revue de la littérature et le cadre théorique et méthodologique de la thèse. Vues de la perspective féministe et critique évoquée précédemment, les très nombreuses et importantes omissions des noirs dans l’histoire du Canada sont problématisées par la présence de la féminité politique noire dont Shadd est un exemple. L’omission a comme résultat un profond malaise de la mémoire des noirs auquel Shadd répond par un contre-récit. Ensuite, le chapitre 2 se concentre davantage sur l’omission des femmes noires par rapport à la citoyenneté à travers les critères d’appartenance comme marqueurs de présence dans la mémoire collective. Ce chapitre dévoile les limites de la citoyenneté liée à une « identité fixe » et explore le paradoxe de Shadd qui rend plus complexe la discussion sur la citoyenneté. Enfin, le chapitre 3 explore l’idée de la citoyenneté comme une expérience, proposant ainsi une extension des représentations possibles de la citoyenneté. Ce chapitre examine le militantisme et les écrits de Mary Ann Shadd, dont son plaidoyer A Plea for Emigration et son rôle en tant que rédactrice en chef de son journal The Provincial Freeman, comme actes politiques. Le récit de ses actions politiques constitue un exemple d’une citoyenneté transgressive et d’une contribution à la mémoire collective susceptible de favoriser la guérison et l’émancipation de la mémoire des noirs au Canada.
|
57 |
Le genre et l’intimité dans les établissements carcéraux pour femmes : sites de contraintes ou leviers de réappropriation?Cousineau, Sophie 05 January 2021 (has links)
Cette étude à caractère intersectionnelle se penche sur la performativité du genre et ses enchevêtrements avec l’intimité dans les établissements carcéraux pour femmes. Plus précisément, à l’aide d’ateliers en création littéraire et de discussions rétrospectives auprès de femmes détenues et d’ex-détenues, j’examine les discours des participantes autour des questions de genre ainsi que leurs différentes configurations de l’intimité structurelle (Mackenzie, 2013) au sein du milieu carcéral. En mobilisant une vision ethnométhodologique (West et Fenstermaker, 1995ab) et butlérienne du genre, je tente d’apporter un peu de lumière aux réflexions suivantes : comment les femmes conceptualisent-elles et actualisent-elles le genre (les catégories femme-féminité et homme-masculinité) ainsi que leurs rôles sociaux de genre au sein de la détention? Comment l’affirmation d’une identité genrée ou d’un rôle social peut-elle être un levier de réappropriation ou une manière de naviguer les contraintes carcérales? Qu’est-ce qui motive les personnes incarcérées de mon étude à réifier ou à délaisser leur performativité du genre? Quels sont les recoupements entre l’intimité structurelle et la performativité du genre? Comment d’autres axes identitaires peuvent-ils se greffer à ces questions, notamment la culture, l’orientation sexuelle, l’âge et l’identité de genre (cis/trans*)?
Pendant vingt-cinq mois, des ateliers en création littéraire se sont déroulés auprès de 29 participantes à l’intérieur de différents sites communautaires et carcéraux : les locaux d’Élizabeth Fry Gatineau et Ottawa, deux maisons de transition, respectivement JF Norwood House à Ottawa et la Maison Thérèse-Casgrain à Montréal ainsi que l’Établissement Joliette pour femmes. Les ateliers de création littéraire comprenaient une série d’exercices allant du collage aux métaphores. Les résultats de recherche découlent de ces exercices créatifs et du verbatim de 22 discussions rétrospectives.
Mes résultats de recherche découlent d’une analyse thématique en amont (Paillé et Mucchielli, 2008 ; Negura, 2016 ; Braun et Clarke, 2006) et une analyse des répertoires interprétatifs en aval (Wetheterell et Potter, 1988, 1992). Cette dernière a permis d’identifier les variations discursives et les accomplissements des participantes. Mes résultats sont découpés en trois temps. Le chapitre 4 fait état d’une performativité-miroir par rapport au genre (catégories homme-masculinité et femme-féminité) et de la matrice hétérosexiste (liens de cause à effet entre le genre, le sexe, le désir et l’orientation sexuelle). Les participantes ont recours à une stratégie de distance et de dissociation pour aborder les unions entre femmes et la masculinité carcérale. Quatre discours sont aussi repérés chez les participantes pour qualifier les femmes détenues. D’abord, les femmes détenues sont présentées à travers une pluralité et un socle commun : leur statut de personne recluse. Ensuite, l’identité maternelle met sur pied une actualisation particulière de l’intimité : en « cocon partagé », c’est-à-dire entre grappes de parents en compagnie de leurs enfants. Plus encore, la femme marionnette renvoie à la sexualisation active ou passive de la participante. Ce discours aborde aussi les aléas de la fouille à nu et son potentiel de revictimisation. Enfin, le discours de la femme-machine renvoie à la mise au travail (appropriation) des femmes incarcérées ainsi que des dynamiques déshumanisantes qui sont présentes à l’atelier de couture.
Le chapitre 5 a pour lieu commun la neutralisation. La première partie de ce chapitre porte sur « différents dégradés » de la féminité tandis que la seconde partie traite des éléments internes ou externes qui entravent l’accomplissement des rôles sociaux de genre (de mère, d’épouse et de fille). D’abord, la féminité est représentée sous l’angle de l’absence (peu ou pas), d’un déclassement (un déploiement atténué comparativement au cadre carcéral). Ces nuances en matière de féminité sont rationalisées en soulignant les contraintes matérielles du milieu, les dynamiques interpersonnelles antagoniques, la santé mentale (dépression), une priorisation différentielle (la survie) et l’absence de son partenaire (son homme). Par ailleurs, la logique institutionnelle de gestion des risques et les dynamiques au sein des unités de vie entravent l’accomplissement de rôles sociaux de genre des participantes. Plus précisément, ces éléments affectent deux modalités de communication avec les proches : les visites et les appels. En revanche, les participantes peuvent choisir délibérément de mettre un terme à leurs contacts avec leur famille ou encore d’en réduire la fréquence. Leurs discours révèlent des motifs de nature égoïste et altruiste.
Le chapitre 6 épluche la question de la résistance. L’intimité est réinventée d’après les structures en place. De plus, l’agentivité des participantes découle des contraintes institutionnelles (Mackenzie, 2013). Ainsi, l’intimité se déploie à travers des pratiques pour soi et dans des espaces clefs : les unités résidentielles et les chambres (cellules). La résistance, telle que conceptualisée d’après les propos de Bosworth (1999) et de Butler (1988, 1990, 1993, 2006), est diffusée à des pratiques de l’intime. Ce sont des moments d’entre-soi tels le partage de repas, des conversations intimes, des instants de détente, l’écriture ou la lecture de correspondance. Certaines tâches genrées servent de levier pour accomplir des objectifs individuels ou collectifs. Des significations de rechange sont aussi associées à la féminité ou à la parentalité afin que les participantes soulignent leurs compétences en tant que mères dignes.
Ces résultats pluralisent la question de la performativité du genre et de l’intimité. Des nuances apparaissent en matière de culture, d’orientation sexuelle, de transidentité, d’âge ou de classe socio-économique. Au sein du milieu carcéral, le genre est tout à la fois un site de contraintes et un levier de réappropriation (d’agentivité). La résistance est négociée à même le cadre carcéral. Autrement dit, le spectre des possibilités en matière de résistance est limité par le contexte institutionnel dans lequel se situe les participantes. Conséquemment, des recommandations sont suggérées afin que les établissements carcéraux augmentent leur cohérence avec les principes directeurs du rapport La création de choix (1990) et maximisent certaines fenêtres d’intimité. Ainsi, des modifications sont proposées à l’endroit de la forme et du contenu des ateliers de travail et des directives entourant la fouille à nu, l’admission des biens de personnes incarcérées et les modalités liées aux appels. L’accès à des biens culturels et à des personnes-ressources aux yeux des Premières Nations est aussi préconisé.
|
58 |
La perception de la féminité et sa relation au maquillage / The perception of femininity and its relationship to makeupLoegel, Anna 24 January 2019 (has links)
Ce travail de thèse questionne la perception de la féminité et sa relation au maquillage. Cette recherche est initiée par l’étude de l’impact du maquillage sur la modification d’une caractéristique du dimorphisme sexuel : le contraste facial (CF) (Russell, 2003, 2009). Nous avons démontré que malgré la pertinence du CF, celui-ci est insuffisant pour rendre compte du lien maquillage/féminité. Ces résultats nous interpellent quant à la seule présence du maquillage pour évaluer la féminité sans se référer aux caractéristiques biologiques. Le maquillage, par sa représentation sociale, est fortement lié à celle de la féminité. Le soin du corps qu’il représente en fait un élément central pour la féminité des femmes. Huguet et al. (2006) démontre l’existence d’un stéréotype « ce dont on a pris soin est bien » pouvant être activé par la présence de maquillage. Nous avons démontré l’existence d’une norme sociale astreignant les femmes à se maquiller pour être féminine, où le maquillage est une condition nécessaire pour obtenir non seulement des jugements de féminité élevés mais également un ensemble de caractéristiques positives. La perception de la féminité intègre dans son processus de réalisation à la fois des indices perceptifs mais fait également appel aux connaissances disponibles en mémoire, les stéréotypes, les représentations et les normes sociales rendues accessibles par le maquillage. Nous pouvons alors conclure que le maquillage n’est pas, par nature, féminin et positif mais qu’il est utilisé comme un élément de référence dans une conception multidimensionnelle de la féminité. / This project questions the perception of femininity and its relationship to make-up. It is prompted by the impact makeup has on the alteration of a sexual dimorphism characteristic : the facial contrast (FC) (Russell, 2003, 2009). We have shown that in spite the FC’s prominence, it remains insufficient to account for the link between make-up and femininity. The results challenge the presumption that makeup is present in assessing femininity, without taking into account biological characteristics. By its social representation, make-up is strongly linked to the idea of femininity. Because makeup is representative of self body-care in women, it becomes a central element for the representation of femininity. Huguet et al. (2006) demonstrates the existence of a stereotype such as « what has been cared for is good », which can be activated by the presence of makeup. We have demonstrated the existence of a social norm that compels women to wear make-up in order to be feminine exists, where makeup becomes a necessary condition for obtaining not only feminine judgements, but also a set of positive characteristics. The process of acknowledging the perception of femininity incorporates perceptive characteristics, as well as using available knowledge in memory, stereotypes, social representations and social norms brought to the fore by makeup. We can then conclude that make-up is not feminine and positive by nature, but that is used as a reference element in multi-dimensional perceptions of femininity.
|
59 |
Le désir au féminin et ses avatarsChevalier, Fanny 15 December 2012 (has links)
La littérature analytique tend à situer l'enjeu du désir de la femme comme celui d'être désirée, c'est-à-dire à réduire l'expression de son désir à celui d'un consentement au désir de l'Autre. Mais que se trame-t-il du désir chez la femme, au-delà du consentement à « se faire objet » ? Il n'est là nullement question de dégager un désir féminin pur, mais bien de repérer les spécificités de la mise en jeu du désir chez la femme dans la relation sexuelle, c'est-à-dire d'explorer les enjeux et les angoisses spécifiques à l'expression de son désir, au regard de son inscription particulière dans la castration et de la place que lui assigne la relation sexuelle. La dimension du désir féminin ne semble pas pouvoir être abordée indépendamment de la façon dont chaque femme se confronte à la possible mise en énigme de la féminité, telle que celle-ci émerge, ou non, à travers le ravage de la relation à la mère. Le déploiement d'une réflexion sur les avatars de la construction de la féminité – dont l'étude du ravage se prolonge par l'exploration des vicissitudes du rapport de la femme à l'image et au corps – constitue donc le préalable nécessaire à l'abord de la problématique du désir. S'ouvrirait ainsi le repérage de trois logiques soutenant le mode particulier avec lequel la femme « se fait objet » : la logique du tout ou rien, relative à un traitement de l'énigme de la féminité saturée par un idéal et un appel au savoir ; la logique du court-circuit, révélant la non-advenue de la féminité comme énigme, féminité de l'ordre du trou noir ; la logique du pas-tout, signant l'acceptation de cette énigme et la latitude que génère cette négociation quant à l'angoisse. / The psychoanalytic literature tends to locate women's desire stake as to be desired, that is reducing her desire's expression to a consent of the Other's desire. But what weaves beyond the consent of « making oneself an object » ? There's not about distinguish a pure feminine desire, but to identify the specificities of a women desire playing in sexual relationship ; that is, to explore the specific stakes and angst of desire's expression, regarding her special registration in castration and the place that the sexual relatioshipn assigns her. The feminine desire's dimension can not be tackled regardless of the way each women confront herself to the mystery of femininity – as it emerges or not through the ravage of the mother's relation. The deployment of a thought based on the transformations of feminine construction forms the condition necessary to approach the problematic focusing on desire – the study on ravage explores the tribulations of women's relation to image en body. It is then possible to distinguish three logics by which women « make themselves an object » : the everything or nothing logic, the mystery of femininity is here saturated by an ideal and a call of knowledge ; the short-circuit logic , femininity is here approached on the bases of a black hole ; the not-all logic, based on the acceptation of this mystery and the latitude that this negotiation generates.
|
60 |
Au-delà des apparences : l'expérience de la beauté chez les femmes autochtones de MashteuiatshBreton-Théorêt, Noémie 08 1900 (has links)
Cette recherche vise à comprendre les expériences de beauté des femmes autochtones de
Mashteuiatsh. Elle se place dans un contexte national où les femmes des Premières nations sont
le groupe le plus vulnérable au Canada et où elles sont confrontées à des défis complexes lors de
l’intégration d’informations concernant leur apparence et leurs appartenances culturelles.
L’étude s’intéresse à la beauté, à sa définition et à la façon dont elle est expérimentée au
quotidien, ainsi qu’au rôle de la beauté dans la construction de l’identité des femmes de
Mashteuiatsh. L’analyse proposée s’appuie sur une enquête de terrain réalisée au sein de la
communauté de Mashteuiatsh, au cours de laquelle des entretiens furent réalisés avec des
participantes autochtones. Cette recherche se penche sur l’impact des stéréotypes et des
standards de beauté dans leur vision de la beauté, sur la condition des femmes autochtones, sur
la notion d’appartenance à un groupe, ainsi que sur la résistance ou l’adhésion aux canons de la
beauté mondiale. Les femmes de Mashteuiatsh rencontrées dans le cadre de cette étude sont
peu susceptibles d’avoir des notions uniformes et rigides du concept de beauté. Leur définition
de la beauté passe, d’abord, par une valorisation de la beauté intérieure et elles sont plus
susceptibles de décrire la beauté dans des termes de traits de personnalité et de valeurs qu’elles
préfèrent à des caractéristiques physiques. Le contexte culturel de la communauté de
Mashteuiatsh intervient, dans une certaine mesure, comme protection contre les messages
extérieurs sur la beauté et il exerce une certaine influence dans les expériences corporelles. Par
ailleurs, l’apparence physique joue un rôle important dans la construction identitaire. Celle-ci est
profondément marquée par l’histoire coloniale, la Loi sur les Indiens, ainsi que par la culture et
les idéaux de beauté de Mashteuiatsh. Ces états de fait ont un impact sur la façon dont les
participantes se perçoivent en tant que femmes autochtones et sur la façon dont elles perçoivent
leur image corporelle. / This research aims to understand the beauty experiences of Aboriginal women in Mashteuiatsh.
All in a national context where First Nations women are the most vulnerable group in Canada,
and where they are faced with complex challenges when having to integrate information about
their appearance and cultural affiliations. The study focuses on beauty, its definition and the way
it is experienced in everyday life, as well as the role of beauty in the construction of the
Mashteuiatsh women’s identity. The proposed analysis is based on a field survey conducted in
the community of Mashteuiatsh, during which interviews were conducted with Aboriginal
participants women of the community. This research focuses on the impact of stereotypes and
beauty standards in their vision of beauty, on the condition of Aboriginal women, on the notion
of belonging to a group, as well as on the resistance or adherence to beauty standards. The
Mashteuiatsh women met in this study are unlikely to have uniform and rigid notions of the
beauty concept. Their definition of beauty involves before everything else an appreciation of
inner beauty and they are more likely to describe beauty in terms of personality traits and values
that they prefer to physical characteristics. Mashteuiatsh cultural context intervenes to some
extent as a protection against external messages on beauty and it exerts a certain influence in
bodily experiences. Moreover, physical appearance plays an important role in identity
construction. It is deeply affected by colonial history, the Indian Act, as well as the culture and
Mashteuiatsh’s ideals of beauty. These have an impact on how participants perceive themselves
as Aboriginal women and how they perceive their body image.
|
Page generated in 0.0409 seconds