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Essais sur la Guerre Civile, le VIH/SIDA, et le Capital Humain en Afrique au Sud du SaharaDjimeu Wouabe, Eric 12 January 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse s'articule autour de trois essais. Le premier chapitre analyse l'impact des 27 ans de guerre civile en Angola sur les dépenses par équivalent adulte, le capital humain et la fécondité. La prédiction des effets de la guerre se fait à l'aide d'un modèle néoclassique de ménage unitaire dans la tradition de Rosenzweig. A partir de l'approche d'estimation par variable instrumentale, cette thèse montre que la guerre civile a un impact négatif et désastreux à court terme sur la santé des enfants, cet effet est persistant. La guerre civile n'a pas d'impact sur les dépenses par équivalent adulte. Elle accroit la scolarisation et décroit la fécondité à court terme. Le second chapitre de cette thèse analyse l'efficacité d'un programme social dans un environnement en conflit comme celui de l'Angola et s'interroge si cette efficacité dépend de l'intensité du conflit. Notre stratégie d'identification est basée sur la géographie politique du déploiement du programme basée sur un modèle de compétition spatiale à la Hotelling. Cette thèse montre que le Fonds Social Angolais a eu un impact positif sur les dépenses par équivalent adulte et sur l'une des principales mesures anthropométriques à savoir le z-score de la taille pour âge. L'efficacité du programme en fonction de l'intensité du conflit est analysée à l'aide de l'estimateur de variable instrumental local. La thèse montre que l'efficacité du programme augmente avec l'intensité du conflit. Le dernier chapitre de cette thèse analyse dans le cas du Cameroun, l'impact de la formation des enseignants en matière de VIH/SIDA. Les deux critères retenus pour le choix des écoles participant au programme, nous amène à choisir comme stratégie d'identification la régression discontinue. Cette thèse montre que les filles âgées de 15 à 17 ans dans les écoles traitées sont moins susceptibles d'avoir une grossesse involontaire. Pour les élèves âgés de 12 à 13 ans, la probabilité d'abstinence auto déclarée et l'utilisation du préservatif est également significativement plus élevé dans les écoles traitées.
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La Guerre civile espagnole : l'influence du Québec sur les politiques du gouvernement fédéralPichette, Martin 12 1900 (has links)
La politique extérieure canadienne en regard de la Guerre civile espagnole fut adoptée en juillet 1937. Le gouvernement canadien adopta une politique de neutralité analogue à celle pilotée par la Grande-Bretagne à travers le Comité de non-intevention. Il promulgua un embargo sur l’exportation d’armes de toutes sortes sur le territoire espagnol, et ce, aux deux belligérants. De plus, avec la Loi sur l’enrôlement à l’étranger, Ottawa criminalisa l’engagement volontaire sur toutes ses formes, plus particulièrement le Bataillon Mackenzie – Papineau, ramification canadienne des Brigades Internationales.
Au Québec, cette guerre fut fortement ressentie. Les élites traditionnelles et le clergé catholique anathématisent le Front Populaire espagnol en l’assimilant au communisme soviétique, et se solidarisent avec leurs coreligionnaires espagnols. Selon Ernest Lapointe, bras droit de Mackenzie King au Québec, Ottawa doit tenir compte du courant conservateur chez les Québécois francophones afin de prévenir une crise domestique pouvant avoir des conséquences sur l’unité nationale. Mais la politique étrangère du Canada à l’égard du gouvernement républicain espagnol n’a que partiellement été influencée par la réaction clérico-nationaliste au Québec. Elle est bien davantage le résultat de l’alignement du Canada sur la politique étrangère britannique. / The Canadian foreign policy in view of the Spanish Civil War was adopted on July 31th. The shilly-shallying of Ottawa related to his politic is questionable in regard of the motivations that guided the federal gouvernement. The Canada adopted a neutrality position, similar to the one of Great Britain, decided by the Non-intervention Committee. Like London, Ottawa voted a weapons embargo on both sides of the belligerants. Also, with the Foreign Enlistement Act, it was criminally forbidden to go to fight in Spain. The law applied on both sides, but was aimed especially to prevent the making of the Mackenzie-Papineau Batallion, the Canadian branch of the International Brigades. These acts dedicated the neutrality of Canada.
In Quebec, this war was deeply felt. The traditional elites and the catholic clergy assimilated the Spanish governement to Soviet communism and showed solidarity with the Spanish Catholic Church. According to Ernest Lapointe, the main minister in Quebec, Ottawa should deeply take into account the conservative movement in Quebec to prevent a domestic crisis that could endanger the national unity. But the foreign policy of Canada was only partially influenced by the clerico-nationalist reaction in Quebec; it was much more dictated by the following of the British foreign policy.
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Dissensions, conflits internes, guerre civile en Grèce et à Rome. Etude lexicologique / Civil Discord, Internal Conflicts, Civil War in Greece and Rome. Lexicological StudyFevrier Reulier, Françoise 19 November 2011 (has links)
Nommer les conflits internes est difficile pour ceux qui vivent de tels événements. Il faut compter avec la censure, la difficulté d’exprimer ce qu’est un conflit de ce type et, surtout, la vision personnelle de chacun. Cette étude a pour objet d’appréhender les dénominations utilisées dans la prose historique (discours / historiographie) par des témoins et / ou des protagonistes à travers l’étude de pages célèbres de conflits internes en Grèce et à Rome (fin de la République). Bien que les époques et les contextes soient différents, la comparaison entre les lexiques utilisés par Thucydide, Xénophon, Polybe, César, Cicéron et Salluste révèle des constantes tant au niveau des notions employées que des techniques de dénominations adoptées. L’étude comparée permet d’approfondir la particularité de chaque langue. Les Grecs recourent à une évocation ancienne, στάσις dont le champ d’emplois, très vaste, demande des étais. A l’époque classique, les dénominations métaphoriques en précisent l’emploi. Mais ces apports s’avèreront par la suite insuffisants et conduiront Polybe à employer d’autres approches de dénominations préfigurant les choix latins futurs. A Rome, autour d’une dénomination nouvelle, bellum ciuile et de son pendant, ciuile bellum, historiens et orateurs multiplient les désignations et exploitent des techniques de dénominations diverses, pour tenter d’imposer leurs conceptions des conflits civils. Plusieurs des évocations exploitées sous l’Empire en seront issues. / Giving a name to civil conflicts is difficult for those who are part of them. One must deal with censorship, the difficulty of talking about a conflict of that kind and, overall, the personal view of each person. The aim of this study is to analyze how witnesses and participants use words in historical literature (speeches, historiography) through the study of famous writings of civil conflicts during Greek and Roman Antiquity (in the late Republic). Though periods and historical situations were different, comparing lexical terms used by Thucydides, Xenophon, Polybius, Caesar, Cicero and Sallust highlights some continuous similarities about exposed concepts and technical naming methods. The comparative study allows us to study particularities of each language. Greeks writers usually use the old word στάσις, whose very large field needs several stays. In classical times, metaphorical wordings clarify its meanings. But these benefits becoming inadequate, Polybius had to use different approaches of designating conflicts, foreshadowing later choices of words by Roman authors. In Roman times, around the new name bellum ciuile, and its equivalent, ciuile bellum, historians and writers multiply words and various ways of naming situations of civil wars, for trying to force upon their understanding of these wars. Several of those words will be exploited under the Empire to follow up this way of imposing one’s conceptions.
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De Fulgencio Batista à Fidel Castro : Cuba et la politique étrangère des Etats-Unis 1956-1959 / From Fulgencio Batista to Fidel Castro : Cuba and U.S. Foreign Policy 1956-1959Lamrani, Salim 13 October 2010 (has links)
Les relations entre Cuba et les Etats-Unis sont conflictuelles depuis plus d’un demi-siècle, plus précisément depuis l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir le 1er janvier 1959. Cette étude porte sur le régime du général Fulgencio Batista (1952-1958) et plus particulièrement sur la guerre civile cubaine – période de vingt-cinq mois allant du débarquement des révolutionnaires cubains menés par Castro le 2 décembre 1956 à la fuite de Batista le 1er janvier 1959. L’analyse de cette période est cruciale pour comprendre les raisons de l’émergence d’un puissant mouvement à Cuba et de la transformation politique, économique et sociale la plus radicale de l’histoire de l’Amérique latine, mettant ainsi un terme à près de soixante ans d’hégémonie étasunienne sur l’île des Caraïbes (1898-1958). Elle permet également de saisir les enjeux actuels du conflit bilatéral qui oppose Washington et La Havane. L’interventionnisme des Etats-Unis, tant politique que militaire, dans les affaires internes cubaines en vue de protéger leurs propres intérêts économiques et stratégiques était une norme qui était de mise durant toute la période républicaine (1902-1958). L’objectif de cette étude consiste à analyser en profondeur la politique étrangère de l’administration Eisenhower vis-à-vis de Cuba durant toute la guerre civile cubaine qui opposa principalement le Mouvement 26 Juillet de Castro et ses alliés au régime de Batista. L’hostilité persistante de Washington à l’égard de Cuba vingt ans après la disparition de l’Union soviétique illustre le constat que les rapports bilatéraux entre les deux nations ne peuvent être analysés seulement à l’aune de la Guerre Froide. / Relations between Cuba and the United States have been troubled for more than half a century, more precisely since Fidel Castro's arrival to power on January 1, 1959. This study concerns the regime of General Fulgencio Batista (1952-1958) and particularly the Cuban civil war - the twenty-five month period from the landing of Cuban revolutionaries led by Castro on December 2, 1956 to the flight of Batista on January 1, 1959. The analysis of this period is crucial to understanding the reasons for the emergence of a powerful movement in Cuba and the most radical political, economic and social transformation in the history of Latin America, which ended nearly sixty years of American hegemony over the Caribbean island (1898-1958). It also provides an understanding of the essence of the current bilateral conflict between Washington and Havana. U.S. intervention, both politically and militarily, in Cuban internal affairs in order to protect its own strategic and economic interests was the norm throughout Cuba's Republican era (1902-1958). The aim of this study is an in depth analysis of the foreign policy of the Eisenhower administration towards Cuba throughout the Cuban civil war, which primarily pitted Castro's 26th of July Movement and his allies against the Batista regime. Washington's persistent hostility towards Cuba twenty years after the demise of the Soviet Union illustrates the finding that bilateral relations between both nations can not be analyzed only through the framework of the Cold War.
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Ordres partisans, politiques identitaires et production du social : le cas de Kirkouk, Irak (2003 - 2018) / Partisan orders, sectarian politics and the production of society : the case of Kirkuk, Iraq (2003-2018)Quesnay, Arthur 12 February 2019 (has links)
Régulièrement décrite comme le fruit d'un conflit identitaire déclenché par des interventions extérieures, la guerre civile irakienne est d'abord le résultat d'une intense compétition partisane. À travers une enquête de terrain menée de 2010 à 2017 au sein du gouvernorat de Kirkouk, cette thèse montre la manière dont les partis irakiens pénètrent l'État et produisent la société. En particulier, notre travail interroge la manière dont les partis captent les ressources étatiques qui leur permettent la mise en place de politiques d'ingénieries démographiques, la violence étant par ailleurs une modalité d'action centrale du jeu politique. En conséquence, une nouvelle hiérarchie communautaire s'installe qui modifie les structures socio-économiques et la vie quotidienne de la population. À partir de 2011, les inégalités qui résultent de ces transformations encouragent des protestations unanimistes (et non communautaires), mais la violence interdit le développement de ce mouvement et la marginalisation des Arabes sunnites facilitera finalement l'émergence de l'État islamique. Entre 2014 et 2017, la guerre contre l'EI radicalise encore les projets politiques de l'ensemble des partis, mais aboutit paradoxalement à un renforcement de l'État qui revient par le biais d'une politique de décharge milicienne et parvient à reprendre Kirkouk aux partis kurdes irakiens en octobre 2017. / Regularly described as the result of an identity conflict triggered by external interventions, the Iraqi civil war is first and foremost the result of intense partisan competition. Through an investigation conducted from 2010 to 2017 in the Kirkuk governorate, this thesis demonstrates how Iraqi parties penetrate the state and produce society. In particular, my work questions how parties capture the state resources that enable them to implement demographic engineering policies, violence being also a central modality of action in the political game. As a result, a new identity hierarchy is emerging that is changing the socio-economic structures and daily lives of the population. From 2011, the inequalities resulting from these transformations will encourage unanimous (and not sectarian) protests, but violence ultimately prohibits the development of this movement and the marginalization of Sunni Arabs will ultimately facilitate the emergence of the Islamic State. Between 2014 and 2017, the war against lS further radicalizes the political projects of all political parties, but paradoxically leads to a strengthening of the State, which returns through a devolution of power in favor of militias and, in October 2017, manages to take Kirkuk back from the Iraqi Kurdish parties.
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Du pareil au même? : la politique étrangère américaine lors du génocide au Rwanda de 1994 et celui au Darfour depuis 2004Adam, Jean-Philippe January 2009 (has links) (PDF)
Le 6 avril 1994 débutait le génocide le plus rapide de l'histoire de l'humanité: dans les cent jours qui suivirent, plus de 800000 Tutsis et Hutus modérés furent massacrés à coups de machettes et de gourdins selon un plan méticuleusement préparé et exécuté par une clique extrémiste ne voulant pas perdre son pouvoir et ses privilèges. Devant ces atrocités, la communauté internationale demeura passive et ce n'est que le 21 juin qu'une grande puissance décida d'intervenir, en l'occurrence la France avec l'Opération Turquoise, opération sanctionnée par les Nations Unies, pour mettre fin aux massacres. Plusieurs experts considèrent que ce triste événement est le cas le plus patent de génocide depuis l'Holocauste de la Deuxième Guerre mondiale. Presque dix ans plus tard, un autre événement faisait les manchettes pour des raisons similaires. En février 2003, la région occidentale du Soudan, le Darfour, s'embrasa à son tour à la suite du soulèvement de groupes rebelles et de la répression gouvernementale qui s'en suivit. Lors des célébrations entourant le dixième anniversaire du génocide au Rwanda, plusieurs personnalités publiques mirent en garde la communauté internationale que le « Plus jamais! », véritable slogan politique scandé sur toutes les tribunes après le Rwanda, perdrait toute sa signification si rien n'était fait pour mettre un terme aux violences. Quoique la nature et la définition des violences fassent encore l'objet d'un débat constant au sein de la communauté internationale, il est clair que la situation demeure extrêmement problématique et que la population civile du Darfour fait les frais de ces affrontements entre rebelles et forces gouvernementales. En 1994, l'administration Clinton fut complètement silencieuse durant le génocide, ne voulant même pas reconnaître publiquement que c'était un génocide. En comparaison, l'administration de George W. Bush a été très bruyante à propos du Darfour, décrivant la situation comme étant un génocide, émettant des sanctions sévères et poursuivant des résolutions contraignantes au Conseil de sécurité de l'ONU. Par contre, il y a des similarités frappantes entre les politiques étrangères de ces deux administrations alors qu'aucune d'entre elles n'a été en mesure de mettre un terme aux violences. L'objectif de ce mémoire est donc de répondre à la question suivante: qu'est-ce qui peut expliquer les différences et les ressemblances entre la politique étrangère de l'administration Clinton et celle de George W. Bush? Un des principaux arguments afin d'expliquer l'inaction américaine en 1994 est que la société civile et le Congrès furent totalement silencieux et ne mirent pas de pression sur le gouvernement américain pour que ce dernier change sa politique. Cette leçon semble avoir été retenue dans le cas du Darfour, car rarement a-t-on vu autant de groupes différents se mobiliser pour un enjeu de politique étrangère. C'est une des raisons qui explique, à notre avis, les différences entre les deux politiques étrangères. Pour expliquer les ressemblances, plus frappantes que les différences, nous aurons recours aux variables perceptuelles, c'est-à-dire l'influence de la perception de l'environnement extérieur de la part des dirigeants, et bureaucratiques, c'est-à-dire l'influence des différentes entités bureaucratiques qui composent le gouvernement américain. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rwanda, Darfour, États-Unis, Génocide, Politique étrangère.
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Examen de la pertinence et de la mise en oeuvre des documents stratégiques de réduction de la pauvreté : le cas de la Côte d'IvoireYapo, Akéboué Élisée 12 1900 (has links) (PDF)
Les IFI que sont le FMI et la BM ont, depuis la fin des années 1990, élaboré une nouvelle stratégie de développement pour les pays pauvres. Les DSRP sont devenus depuis lors des outils de référence pour ces pays et leurs partenaires au développement en matière de lutte contre la pauvreté et de politiques de développement. En tant que stratégies, ces documents sont une réponse aux échecs des PAS, qui ont eu des effets négatifs sur les économies et sur les conditions de vie des populations des pays pauvres. Ainsi, si les PAS ont été conçus sans prendre en compte les spécificités des pays pauvres et s'ils étaient basés sur des solutions standards pour l'ensemble de ces pays, les DSRP se veulent une nouvelle orientation des relations entre ces derniers et les IFI. Ces nouvelles stratégies mettent un accent plus poussé sur la lutte contre la pauvreté, celle-ci est dorénavant reconnue comme un problème multidimensionnel qui doit être traité en profondeur. Les DSRP font aussi la promotion du principe d'appropriation des politiques qui implique que l'élaboration des stratégies se fasse par les pays eux-mêmes en collaboration avec leurs populations. Par ailleurs, ces programmes sont liés à l'IPPTE qui vise à l'allègement de la dette des pays pauvres et sont un des éléments importants que ces pays doivent fournir pour être admissibles à cette initiative. Les DSRP ont fait l'objet de plusieurs études autant sur leur processus d'élaboration, leur contenu et bien d'autres. Ainsi, ces études ont montré qu'en pratique, les DSRP présentent de nombreuses faiblesses et qu'ils sont à certains égards loin du discours théorique présenté par les IFI. Les processus participatifs par exemple ont, dans de nombreux cas, souffert de plusieurs irrégularités en ce sens que plusieurs groupes de populations ont été exclus, de même que dans plusieurs cas, les parlements. En outre, l'analyse du contenu des politiques économiques montre certaines similarités avec les politiques des programmes antérieurs, ce qui laisse penser qu'il n'y a pas de réelles ruptures avec le passé. La Côte d'Ivoire, comme de nombreux pays pauvres, s'est lancée dans la rédaction de son DSRP pour mettre en place un programme plus efficace de lutte contre la pauvreté. Cependant, la mise en œuvre de son programme n'est pas encore effective, car le pays souffre d'une longue crise politico-militaire qui, depuis 2002, affecte négativement sa population, son économie et sa sphère politique. Cette crise qui affecte aussi l'autorité politique remet en question l'appropriation des politiques puisque cette autorité manque de légitimité. Par ailleurs, les ressources limitées de l'État face à son programme qui apparaît coûteux risquent de poser un problème et pousser peut-être à un endettement pour financer celui-ci. Ce qui pourrait alourdir le fardeau que représente déjà la dette et peut-être affaiblir les efforts de lutte contre la pauvreté.
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Conflit armé et ressources naturelles en droit international : le cas de la République démocratique du CongoGoyette, Andréanne 04 1900 (has links) (PDF)
L'exploitation illicite des ressources naturelles en territoire de conflit armé représente un phénomène inquiétant pour la communauté internationale, et certainement un enjeu incontournable dans l'analyse de certains conflits actuels. Au-delà de l’importance de cette problématique dans la compréhension des mécanismes de financement des conflits armés, cette exploitation illicite engendre la commission de violations graves des droits humains. La population civile, prise dans l'étau de la violence armée, est une victime de premier plan de cette exploitation illicite, et des exactions qui en découlent. La situation en République démocratique du Congo en est l'une des illustrations les plus directes. Les violations commises à l'encontre de la population se situant dans les zones riches en ressources naturelles sont graves, et se produisent dans un climat d'impunité généralisée. Les objectifs centraux de ce mémoire sont, d'une part, de mettre en relief l’importante interconnexion entre l'exploitation illicite des ressources naturelles et la commission d'exactions graves, en exposant la situation en République démocratique du Congo, et d'autre part, d'entrevoir les pistes de solutions par l'analyse des initiatives en droit international pour la prévention et la répression des violations commises en lien avec l'exploitation des ressources naturelles. Le droit international est certainement une voie de réponse pertinente et nécessaire à l'égard de cet enjeu. L'établissement de régimes de sanctions et l'application du droit pénal international renferment les composantes essentielles à la répression des crimes reliées à l'exploitation illicite des ressources. De plus en plus, des mécanismes, codes de conduites et autres initiatives se développent et se renforcent au sein de regroupements multipartites. Cependant, devant la dualité des percées contraignantes et du développement d'initiatives plus volontaristes, et les lacunes de leur mise en œuvre, l'élaboration d'outils juridiques régionaux représentent une avenue de plus en plus incontournable dans la lutte contre l'exploitation illicite des ressources naturelles. La présente recherche tentera de démontrer la pertinence de cette approche certes récente, mais qui permet d'entrevoir plusieurs résultats innovateurs.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Ressources naturelles, conflit armé, droit international, République démocratique du Congo, minéraux, crimes internationaux, droit pénal international, pillage, droit international des droits humains, exactions, sanctions, devoir de diligence raisonnable, Conférence internationale sur la Régions des Grands Lacs.
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Du discours à la pratique : le genre et les opérations de paix des Nations UniesCoutu, Mélanie 09 1900 (has links) (PDF)
Il y a dix ans, le Conseil de sécurité des Nations unies adoptait une résolution sur les femmes, la paix et la sécurité qui reconnaît que l'égalité entre les sexes est une condition à la paix et la sécurité internationales. Depuis, un ensemble de politiques et de moyens d'action ont été développés afin d'identifier et rectifier les inégalités entre les hommes et les femmes dans le cadre des opérations de paix. La question centrale de ce mémoire est alors de savoir si ce nouveau corpus est en mesure d'atteindre l'objectif qu'il s'est fixé. Pour répondre à cette question, ce mémoire s'intéresse dans un premier temps aux présupposés idéationnels qui guident la conception et la pratique des opérations de paix. En employant un cadre conceptuel issu de la pensée féministe en Relations internationales, ce mémoire veut démontrer que, loin d'être neutres en termes de genre, les opérations de paix comportent des biais qui participent à la reproduction des inégalités structurelles qui sont à la base de l'insécurité des femmes. Ceci étant, les politiques de genre introduites avec le cadre sur les femmes, la paix et la sécurité n'ont pas été en mesure de modifier la culture organisationnelle des Nations unies de manière à remédier aux inégalités. De fait, le processus d'institutionnalisation du nouveau cadre a réduit le potentiel normatif autrement attaché à celui-ci. Cet échec est d' autant plus évident dans le cas de la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC). En prenant comme étude de cas cette mission, ce mémoire expose la persistance de notions essentialistes à propos des hommes et des femmes. C'est pourquoi les obligations pour œuvrer en faveur de l'égalité entre les sexes ont été comprises et traduites par des politiques qui visent essentiellement à porter aide et protection aux femmes. Du reste, les sources de l'inégalité entre les hommes et les femmes et l'exclusion systématique des femmes des initiatives de relèvement et de consolidation de la paix persistent.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Nations unies, opérations de paix, féminisme, genre, femmes, conflit armé, République démocratique du Congo
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Le Zouglou dans l'espace publique en Côte-d'Ivoire (1990-2007)Okomba, Herman Deparice January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse relève davantage de la démonstration empirique que de l'essai théorique. En effet, le début des années 1990 sonne le glas d'un mouvement de revendications corporatistes d'étudiants à l'avant-garde d'une révolution et en quête de bien-être social en Côte d'Ivoire. Sur fond
« d'ambiance facile » naît un style musical dont l'harmonisation consiste en un rythme tambouriné accompagné par des battements de main, des tintements de bouteilles vides et des revendications chantées: c'est le Zouglou. Il devient alors une forme musicale expressionniste qui se caractérise non seulement par la dissonance des sons, la parole et de la danse, mais aussi par un état d'esprit, celui de la contestation de l'ordre établi, sur une base politique par des messages clairs, forts et directs. Engagé dans l'espace publique ivoirien, ce genre musical se démarque également par un double témoignage sur la réalité sociale ivoirienne: transmettre aussi fidèlement que possible les réalités auxquelles sont confrontées les populations et critiquer, défendre ou encourager les pratiques sociales en vigueur. Le Zouglou devient à la fois l'imaginaire, le reflet de la société ivoirienne et constitue désormais un maillon de l'identité culturelle ivoirienne. Mais voilà, depuis la crise du 19 septembre 2002, le Zouglou se fait définitivement porteur d'un message politicien. Pourtant, considéré comme un rythme révolutionnaire qui dénonce des faits de société, ce genre musical donne l'impression de dévier de son idéologie d'origine pour se retrouver dans l'arène politicienne. Notamment, avec le phénomène des artistes « patriotes ou loyalistes » qui ont un rôle bien clair: attaquer ceux qui n'ont pas les mêmes opinions que le camp présidentiel. Par conséquent, notre analyse aura pour objectif de restituer ce genre musical dans toute sa complexité et ses dimensions: musicale, économique, sociale et politique. À partir d'une analyse comparative, cette thèse tentera de répondre à la question suivante: comment expliquer la capacité des artistes zouglou à assurer la pérennité de leur mouvement musical, dans un contexte de crise politique (succession de régimes faiblement légitimes et violences politiques) et économique (paupérisation croissante), depuis 1990? Pour répondre à cette question, nous avons émis une hypothèse de recherche et avons examiné le contenu des 131 chansons les plus populaires du Zouglou durant les quatre régimes politiques qu'a connus la Côte d'Ivoire depuis 1990. Par cette démarche, notre défi est de dégager non seulement les thématiques prioritaires de ce genre musical pour chaque période, mais surtout, la représentation que se font les artistes de ces enjeux dans le temps. Au terme de notre démarche, il sera possible d'arriver à la conclusion suivante: le Zouglou est en continuité avec son idéologie parce que, en tant que moyen de résistance et de créativité face au pouvoir, ses animateurs ont su ne pas s'enliser dans la dénonciation à répétition mais plutôt à proposer des solutions aux problèmes qu'ils dénoncent. Pour ce faire, les artistes vont s'appuyer sur un système de communication, de musique, de danse, et d'humour qui reflète et génère une résonance profonde au sein des couches populaires. De plus, ils seront continuellement à l'affut des préoccupations sociales du moment grâce aux signaux envoyés par le marché (du CD, des cassettes, des concerts, des DVD). De surcroît, ce genre musical garde toujours les éléments caractéristiques d'origine tels que les thèmes utilisés, le rythme, les instruments et le timbre vocal, même si l'analyse des textes des chansons Zouglou permet de constater que certains thèmes sont plus récurrents que d'autres. Poussant plus loin l'analyse sur ces thèmes, nous avons constaté que les points de vue et les perceptions du Zouglou tendent à s'uniformiser en dépit du fait que les artistes soient différents. Dans l'ensemble, c'est l'attachement aux valeurs d'origine du Zouglou par les artistes qui explique en partie la constance de ce genre musical, malgré les changements politiques survenus depuis 1990. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Politique, Musique populaire, Côte d'Ivoire, Zouglou, Crise ivoirienne, Engagement, Patriotisme.
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