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Charlotte Guillard au Soleil d'Or (ca. 1507-1557) : Une carrière typographique / Charlotte Guillard at the Soleil d'Or (1507-1557) : the career of a women printer

Jimenes, Rémi 22 November 2014 (has links)
Successivement veuve de Berthold Rembolt et de Claude Chevallon, Charlotte Guillard hérite en 1537 du plus ancien atelier typographique français, le Soleil d'Or, dont elle conduit l'activité durant près de vingt années. Sous sa direction, l'atelier parvient à accaparer deux marchés spécifiques : textes de droit savant et ouvrages des Pères de l'Église. La thèse vise à interroger les conditions de réalisation de ce programme éditorial. On y présente les modalités matérielles de production et de commercialisation des ouvrages. On met ainsi en évidence la forte implication de la parentèle de Charlotte Guillard à tous les niveaux de la chaîne éditoriale, et la coexistence de réseaux de collaborateurs qui, en dépit de motivations intellectuelles et idéologiques parfois divergentes, parviennent à faire œuvre commune. À travers une enquête mobilisant à la fois les sources archivistiques, l'analyse matérielle des ouvrages imprimés et la lecture des préfaces et épîtres liminaires, la monographie permet d'écrire une histoire concrète de l'activité intellectuelle qui tienne compte des conditions idéologiques, sociales et économiques de sa mise en œuvre / Widow of Berthold Rembolt first, then of Claude Chevallon, Charlotte Guillard became in 1537 heiress of France's oldest typography workshop. With Charlotte Guillard at its head, the Soleil d'Or managed to monopolise two specific markets, the law texts and the works of the Church Fathers. The purpose of our thesis is to investigate the practical conditions which made these publications possible. It will highlight the material arrangements of the production and selling of those books, and focus at the people who stayed at Charlotte Guillard's side. This will allow us to demonstrate the importance of her relatives at every step of the process, and to show the coexistence of various networks of collaborators who manage to work on a common basis despite, at times, opposite intellectual and ideological motivations. Calling on manuscript archives, physical bibliography, and an analysis of the prefaces and liminary epistles, this monograph allows us to write a holistic history of the intellectual endeavour, taking into account all the ideological, social and economic conditions entering in its construction
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Le chapeau à Paris. Couvre-chefs, économie et société, des guerres de Religion au Grand Siècle (1550-1660) / Hats in Paris. Headdresses, economy and society from the wars of Religion to the "grand siècle" (1550-1660)

Gaumy, Tiphaine 31 January 2015 (has links)
Dans la première moitié de l’époque moderne, période de troubles politiques et religieux ainsi que de découvertes géographiques ouvrant de nouveaux débouchés commerciaux, la question du chapeau et des autres couvre-chefs est abordée sur les plans technique, commerciaux, à la fois dans la capitale, à la Cour, dans le royaume et à l’étranger, esthétiques avec l’évolution des formes et des décors (broderies, panaches, enseignes) mais aussi sociaux (manières et fonctions de leur port). Ce commerce, transformé par le castor et l’obligation sociale du port d’un couvre-chef, dans le contexte particulier du Paris de l’époque, a un impact fort sur l’évolution des fortunes des chapeliers de la ville et sur les garde-robes des Parisiens et des gens de la Cour. Sans vestige archéologique, les informations, éparses, se trouvent par exemple chez les moralisateurs et les auteurs de l’époque, chez des graveurs français tel qu’Abraham Bosse, chez des peintres flamands comme Jan Miense Molenaer, ou dans les archives judiciaires, comme possibles motifs demeurtres. Loin de n’être qu’un accessoire vestimentaire, le couvre-chef à l’époque moderne est un élément essentiel dans la définition de l’humanité d’un individu et de sa sociabilité : c’est par lui qu’il indique son appartenance nationale, son âge, sa fortune, son métier, son rang social ou sa maîtrise des codes de civilité, notamment par rapport à l’institution médiévale du salut. Cette importance du couvre-chef est remise en cause sur les plans politique et religieux par les Protestants mais aussi par la découverte de nouvelles sociétés dont le rapport au vêtement relativise l’approche européenne traditionnelle. / In the first half of the early modern period, time of political and religious troubles, and of great geographical discoveries that opened new trade opportunities, we approached the subject of hat and headdresses history in their technical, commercial (in the capital, the Court, the kingdom and abroad), esthetical (evolutions of forms, embroideries, feathers, hat badges) and social ways (manners and signification of wearing them). In the peculiar Parisian context of this period, this trade, changed by the apparition of beaver and the social obligation to have everybody’s head covered, has a deep impact not only on the evolution of the Parisian hatters’ wealth but also on Parisians’ and Courtiers’ wardrobes themselves. Without headdresses preserved, details about them are scattered in documentary sources: for example, we can find them in the writings of authors and moralizing people, in engravings of French people like Abraham Bosse, in works of Flemish painters like Jan Miense Molenaer, but also in criminal archives where they can be sometimes even motives of murder! Far from just being clothing accessories, headdresses in the early modern period are essential to socialize and characterize human beings: through them, we can grasp national identity, age, wealth, profession, social status and knowledge of civility rules (especially to raisesomebody’s cap to someone, a tradition established from medieval times). Also, at that time, their importance is reconsidered because of the challenge by the Protestants about their social significance and by the discovery of new societies with other relation to clothes, which put the traditional and European approach into perspective.
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Et les premiers furent nommés Honneur et Foi... : l'office d'armes dans la monarchie des Habsbourg au XVIe siècle, entre mythes et réalités / And the first were named Honor and Faith... : The office of arms in the 16th Hapsburg monarchy, from myths to realities

Couhault, Pierre 06 December 2014 (has links)
Au moyen âge et au début de l’époque moderne, un groupe de personnes se présentait comme les serviteurs de toute la noblesse : les hérauts. Ces personnages en apparence inférieurs se trouvaient investis de fonctions importantes pour l’identité des nobles et du prince. À la Renaissance, malgré un déclin certain cet office continua à exister et à servir princes et nobles dans un contexte d’évolution importantes. Auprès des Habsbourg, ils participèrent notamment aux guerres de Charles Quint, à la sédentarisation et à l’hispanisation de la cour sous Philippe II et à la révolte des Pays-Bas. A travers eux, c’est l’histoire du principat des premiers grands Habsbourg et de leur noblesse que l’on peut deviner. / During the middle-ages and the early modern period, a group of person was claiming to be the servants of the whole noble order. They were the heralds. Several important functions related with the identity of the prince and his nobility were associated with these apparently inferior persons. During the Renaissance, in spite of a manner of decline, this officeremained in existence and continued to serve both princes and nobles. The evolutions of these two traditionnal groups were nonetheless important. At the court of the Hapsburg, the heralds took part in particular in the wars of Charles V, in the sedentarisation an hispanisation of the court of Philip II and in the Dutch revolt. Through these persons, the history of the reign of the two first Hapsburg reveals itself.
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Cultiver la différence: Histoire du développement de la gynécologie à Bruxelles (1870-1935)

De Ganck, Julie 01 March 2016 (has links)
Cette thèse est consacrée à l’histoire du développement de la gynécologie en tant que spécialité médicale dans le contexte bruxellois. La période considérée s’étend entre 1870 et 1935. Le début de cette période est marqué par l’émergence concomitante de la chirurgie abdominale et d’un débat social et politique sur la place et les droits des femmes dans la société belge. Les femmes sont avant tout définies comme des mères et des épouses. C’est pourquoi leur désir d’émancipation et leur entrée dans la modernité n’est, pour les contemporains, envisageable qu’en adéquation avec cette fonction sociale première. L’amélioration du sort des femmes, une cause qui se développe à la fin du siècle, passe par la protection de la maternité. Dans ce contexte, la gynécologie se profile comme une discipline chirurgicale de pointe avec une vocation sociale forte :protéger et améliorer le sort des femmes grâce à la prise en charge de leur santé reproductive. Cette vocation sociale est explicitement revendiquée par les professionnels lorsqu’ils tentent de faire reconnaître la gynécologie en tant que spécialité au sein des hôpitaux et de l’université. Au moment de son essor, la gynécologie est un domaine de pratiques chirurgicales prisée par les chirurgiens. Pourtant, la gynécologie est également proche d’une autre discipline — l’obstétrique — à travers son lien avec la gestion sociale de la capacité reproductive. Une tension existe donc dès le départ dans le processus de spécialisation de la gynécologie à Bruxelles entre, d’une part, une occupation dense du champ professionnel par les chirurgiens et, d’autre part, une proximité forte avec l’obstétrique en termes de vocation sociale. Cette concurrence existe durant tout la période entre les chirurgiens et les obstétriciens. Les deux groupes souhaitent annexer la gynécologie à leur domaine de pratique. La pratique de la gynécologie reste dans le giron des chirurgiens pendant la majorité de la période. Cependant, au terme du processus analysé, les leaders de la profession gynécologique bruxelloise oeuvrent au rapprochement de la gynécologie et de l’obstétrique dans le but de constituer un grand domaine scientifique consacré à la physiologie de la reproduction. En 1935, tout est en place à Bruxelles pour réunir les deux disciplines. Il faut cependant encore attendre l’après Seconde Guerre mondiale pour que cette union soit officiellement institutionnalisée à l’université ainsi que dans la loi. En Belgique, les deux disciplines ont été officiellement jumelées — pour former la gynécologie-obstétrique — lors de la reconnaissance légale du statut de médecin spécialiste en 1957. En consacrant cette union, la législation confirme et formalise le lien déjà bien établi dans les théories et pratiques médicales entre santé féminine et santé reproductive. Le fait que cette reconnaissance soit passée par leur union à l’obstétrique pour former une discipline dédiée à la fois aux femmes, à la maternité et aux questions de reproduction humaine est significatif. Cela indique la relation de dépendance entre l’existence de la gynécologie en tant que spécialité et ce qui fonde socialement la différence des femmes. Cette relation est au cœur de l’analyse de la présente thèse. Pour exister et se démarquer, les gynécologues ont dû cultiver la différence des femmes.La thèse est organisée en sept chapitres. Chacun problématise une étape ou un aspect du développement de la gynécologie à Bruxelles entre 1870 et 1935. Les facteurs considérés dans l’histoire de ce développement sont très variés :ils sont de nature législative, administrative, professionnelle ou scientifique. Le premier chapitre est consacré aux débats politiques et professionnels sur le travail féminin dans les mines et leur accès à la profession médicale. Le sexualité féminine et la maternité sont au coeur des débats aboutissant à la restriction du travail des femmes dans les mines et à leur interdiction de l’exercice de la médecine. Lorsque ces dernières ont finalement accès à la profession en 1890, les premières femmes médecins et les féministes voient dans la pratique médicale des femmes un moyen d’améliorer le sort féminin à travers la diffusion des notions d’hygiène scientifique appliquées à la sphère domestique et à la maternité. Ces discours se concentrent sur les femmes pauvres. Le corps et le rôle d’éducatrice des femmes laborieuses sont l’objet d’une inquiétude grandissante parmi les réformateurs sociaux et les médecins. Leur mode de vie et leur travail est mis en opposition avec la réalisation de leur destinée :la maternité. Le second chapitre présente l’émergence de la gynécologie dans le monde bruxellois à travers la création d’un société savante de gynécologie et d’obstétrique, l’institution d’une chaire de gynécologie et l’organisation d’un service hospitalier spécialisé dans les hôpitaux publics de la capitale. Les différents acteurs impliqués dans l’institutionnalisation de la gynécologie soulignent la plus-value et l’importance sociale de la gynécologie pour protéger la santé reproductive des femmes pauvres en particulier. Dans le troisième chapitre, ce sont les discours autour de la pudeur féminine qui sont analysés. La pudeur féminine représente le versant moral de la protection de la santé et de la condition des femmes. La corruption des sentiments féminins au cours de l’examen gynécologique est redoutée. Aussi, les conditions dans lesquelles cet examen se déroule dans les hôpitaux est l’objet d’une attention particulière. En effet, les hôpitaux de l’assistance publique, destinés à la population pauvre, accomplissent une mission importante de l’Etat moderne. Ils représentent la bonté et la justice du gouvernement. A la fin du 19e siècle, les revendications égalitaires se manifestent avec une force nouvelle, pour le suffrage universel notamment. Dans ce contexte, l’atteinte à la pudeur des femmes pauvres à l’hôpital prend la valeur d’une allégorie sociale et politique. L’importance de la pudeur féminine et la multiplication des pratiques gynécologiques dans l’espace hospitalier rendent impératif d’organiser des espaces spécialement dédiés à leur examen intime. La spécialisation de la gynécologie trouve ici un ressort puissant. En effet, la création d’espaces particuliers semble nécessiter et justifier l’existence de médecins spécialisés dans le soin des femmes. Le chapitre quatre présente les débuts de la pratique de la chirurgie abdominale en Belgique entre 1870 et 1890. L’ovariotomie — l’extraction d’un ovaire — a été la première opération abominable réalisée en 1870 par des chirurgiens adeptes de la méthode de Lister et des nouvelles théories scientifiques sur les microbes. Ces chirurgiens mettent au point des procédures chirurgicales permettant de diminuer la mortalité opératoire. Ce faisant, ils posent un regard nouveau sur les maladies des ovaires. L’extraction des ovaires malades est désormais préconisé de manière précoce afin d’éviter des complications, alors que précédemment la chirurgie était considérée comme un dernier recours. Les opérations d’ovariotomie se multiplient progressivement entre 1870 et 1890. A cette date, de vives critiques émergent du monde médical. Les derniers opposants au « microbisme » voient, avec raison, la gynécologie comme le fer de lance de la bactériologie en Belgique. Ils prennent donc la gynécologie pour cible de leurs critiques et ne manquent pas de souligner le danger social que représente la chirurgie dans la pratique de la médecine des femmes. Ils accusent les chirurgiens en général, et les gynécologues en particulier, de pratiquer trop d’ovariotomies et ainsi de « mutiler » les femmes. Les gynécologues retournent cette critique à leur avantage. Les « abus » de la chirurgie gynécologique ne feraient que démontrer l’importance de la reconnaissance et de l’enseignement de la gynécologie comme spécialité. En effet, les « abus » seraient le fait de chirurgiens peu expérimentés dans le soin des femmes, incapables d’effectuer un bon diagnostic ou ignorant les méthodes de traitements préventifs. Les compétences particulières des gynécologues seraient donc la meilleure réponse à cette crainte de la dénaturation des femmes par la chirurgie. Le chapitre cinq rend compte des pratiques de chirurgie gynécologique et des débats à leur sujet entre 1890 et 1910. La nouvelle génération de chirurgiens et de gynécologues adeptes de la bactériologie atteint à cette époque une position de leadership. Ils sont devenus chefs de services hospitaliers, professeurs d’université ou ont établi leur propre clinique privée dédiée aux soins chirurgicaux des femmes. Les chirurgiens-gynécologues sont confrontés à de nombreuses femmes présentant des douleurs pelviennes invalidantes causées par des pathologies diverses. Pour lutter contre ces douleurs, les gynécologues sont fréquemment amenés à pratiquer des opérations radicales, c’est-à-dire des ablations d’organes génitaux (ovaires et/ou utérus). Ces opérations et leur généralisation suscitent un débat médical autour des indications opératoires en gynécologie. Contrairement à la période envisagée dans le chapitre précédent, la légitimité de la gynécologie et des opérations n’est pas directement remise en question. Le débat porte ici sur le choix entre différentes méthodes chirurgicales et la nécessité de privilégier les traitements conservateurs (des organes), malgré que ces derniers traitements soient plus longs, plus compliqués et souvent moins efficaces. Dans la pratique cependant, les gynécologues soignent un grand nombre de femmes pauvres qui n’ont ni les moyens ni le temps nécessaire à la poursuite d’un traitement médical long et couteux. Les chirurgiens-gynécologues adoptent de ce fait une approche pragmatique :ils ont recours plus directement aux traitements radicaux sur les femmes pauvres pour supprimer leurs douleurs et leur permettre de reprendre leur travail. Les conditions sociales pèsent donc de tout leur poids sur le choix des méthodes thérapeutiques. La multiplication des opérations gynécologiques radicales met en lumière le rôle « moral » et sexuel des ovaires (bientôt décrit à travers le concept d’hormones). Les troubles liés aux castrations opératoires sont soulignés grâce au suivi médical des femmes opérées depuis plusieurs années. Dans le dernier tiers du 19e siècle, les ovaires représentent l’essence physique de la féminité. Aussi, la castration opératoire fait planer la crainte d’une dénaturation des femmes. Les fonctions ovariennes sont en effet mise en lien avec les fonctions sociales féminines. Les femmes castrées ne seraient plus des femmes à part entière :leur inclinaison pour leur rôle domestique et leur mari serait altérée par les opérations gynécologiques. La stérilisation induite par ces opérations transforme également la relation intime entre un mari et sa femme dans le cadre d’un mariage catholique hétérosexuel voué à la reproduction. Infertile, la sexualité conjugale est assimilée à la débauche. Constatant les conséquences physiques et morales des ovariotomies, les chirurgiens-gynécologues mettent au point de nouvelles techniques opératoires permettant d’extraire des parties d’ovaires malades tout en en préservant les parties saines. Les fonctions ovariennes sont dès lors préservées. Malgré cette évolution des techniques chirurgicales, les opérations radicales restent fréquentes chez les femmes pauvres. Ce sont encore les conditions sociales et économiques vécues par les classes laborieuses qui sont en cause selon les acteurs. N’ayant ni les moyens financiers ni l’éducation pour se soumettre à des traitements longs et à un suivi médical fréquent, les femmes laborieuses consulteraient les gynécologues trop tardivement dans la maladie, à un moment où les organes seraient déjà largement envahis. Les traitements gynécologiques se révèlent donc insuffisants à protéger la capacité reproductive des femmes pauvres. En effet, les structures sociales et économiques se répercutent lourdement sur les modes de prise en charge thérapeutique. Par ailleurs, alors qu’ils se donnent pour vocation sociale la préservation de la maternité et la sexualité féminine, les traitements gynécologiques sont accusés de porter atteinte à la nature féminine. Vers 1910, l’approche chirurgicale est devenue une limite à dépasser en gynécologie. Les leaders de la profession souhaitent promouvoir les recherches physiologiques sur les organes génitaux féminins dans l’espoir de mieux comprendre l’évolution des maladies, de préserver ou de restaurer la fonction reproductive. Les sixième et septième chapitres analysent en détail leurs démarches institutionnelles pour atteindre cet objectif. Malgré le consensus existant parmi les professionnels d’allier davantage l’obstétrique et la gynécologie au sein d’un grand domaine d’étude, ce projet n’est pas réalisable à Bruxelles durant l’entre-deux guerres. Un conflit entre l’université et l’administration générale des hospices civils à propos de la gestion des hôpitaux bloque les entreprises des gynécologues universitaires. La gynécologie reste de ce fait dans le giron des chirurgiens généraux tant dans les hôpitaux publics qu’à l’université. Gynécologues et obstétriciens réussissent cependant à manoeuvrer pour rapprocher institutionnellement leurs deux services dans les nouveaux hôpitaux universitaires construits à cette époque. Ce rapprochement spatial prépare le terrain de la réunion des deux disciplines au sein d’une même chaire après la Seconde Guerre mondiale. En conclusion, il ressort de cette étude que les leaders de la gynécologie bruxelloise ont promotionné la gynécologie en la présentant comme une discipline nécessaire à la protection de la maternité et de l’amélioration du sort des femmes pauvres. La gynécologie bruxelloise s’est donné pour vocation de protéger le sexe féminin des conséquences supposées néfastes de la société moderne et industrielle. Cette thèse a démontré que la gynécologie a été incapable de remplir ce rôle. Au contraire, c’est la structuration sociale et économique de la société belge qui a représenté une entrave considérable à une prise en charge préventive et conservatrice de la santé sexuelle féminine des plus pauvres en gynécologie. La réunion de la gynécologie et de l’obstétrique au sein d’un domaine commun a constitué l’étape ultime de la reconnaissance du rôle social de la gynécologie en tant que protecteur de la santé reproductive féminine. En se présentant comme les protecteurs des femmes, les gynécologues ont endossé un rôle de régulateur social de la sexualité féminine, en accord avec les attentes de genre de leur époque. En ce sens, le développement de la gynécologie à Bruxelles entre 1870 et 1935 est fondé sur une culture de la différence sociale des femmes. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Guérir, travailler, désobéir: Une histoire des interactions hospitalières avant l’ère du « patient autonome » (Bruxelles, 1870-1930)

Leclercq, Valérie 29 June 2017 (has links)
English :Between 1870 and 1930, medicine on the heels of the Pastorian revolution underwent profound changes while the hospital – a charitable institution traditionally dedicated to the care of the poor – was fast becoming one of the central sites of Western health care. Yet, it was still decades away from the advent of "patient rights" and the rise to prominence of the ethics of patient autonomy. What moral culture, then, prevailed inside hospitals and shaped the encounter between patients and health care professionals? What logics underlay interactions between the former and the latter? These are the questions that this thesis aims to answer. Drawing from the archives of two public hospitals in Brussels as well as from a series of deontological, literary, religious and jurisprudential sources, this work sits at the intersection of the social history of medicine, the history of authoritarian institutions, the history of patients and the history of medical ethics. It offers an examination of therapeutics interactions that primarily focuses on the day-to-day practices of various groups of historical actors (patients, doctors, interns, catholic nuns, priests, administrators, etc.). With an eye on the larger social context, it attempts to give a new historical depth to topics borrowed from the field of medical ethics, such as medical authority, care relationships, experimentation, religious healing, truth and benevolent lies, etc. By mining a rich collection of letters written by patients and their family members to the hospital administration, this thesis also sheds light on the views and actions of hospital users. Ultimately, it reveals the hospital as structured by a complex moral economy that is the expression of the deep paternalistic outlook of western societies. In this economy, therapeutic interactions rest on an ambiguous system of moral reciprocity that encourages the simultaneous performance of charitable love and social domination, of docility and rebellion.------------Français :Entre 1870 et 1930, la médecine, enrichie par les nouvelles possibilités de l’anesthésie, exultant devant le miracle antiseptique et les promesses de la révolution pastorienne, subit une transformation profonde. L’hôpital public, institution charitable traditionnellement dédiée au soin des populations pauvres, est en passe de devenir un des sites centraux de la thérapeutique occidentale. Pourtant, cette période de formation décisive de la médecine moderne est encore à des décennies de l’avènement des « droits des patients » et de ce bouleversement majeur qui verra, au milieu du 20ème siècle, l’éthique médicale entièrement reformulée autour de la notion d’autonomie du malade. Quelle culture morale prévaut alors à l’intérieur des institutions hospitalières et détermine les formes de la rencontre entre les patients et les soignants? Quels logiques sous-tendent l’agir des premiers et des seconds, dans le cadre de toutes ces activités qui amènent ceux-ci à interagir ensemble ?Ce sont les questions auxquelles cette thèse a l’ambition de répondre. Le contexte hospitalier lui-même est abordé ici comme un révélateur des dynamiques sociales structurant plus largement non seulement la médecine de l’époque, mais aussi les sociétés occidentales avant la Seconde Guerre mondiale.Les archives des hôpitaux bruxellois St-Jean et St-Pierre, supplémentées par une série de sources déontologiques, littéraires, religieuses et jurisprudentielles, constituent le terrain d’étude à partir duquel s’élaborent les propositions nombreuses de cette thèse. L’objet central de celle-ci – les interactions en milieu hospitalier – se situe à la croisée de quatre courants historiographiques :l’histoire sociale de la médecine, le récit interactionniste des institutions autoritaires, l’histoire des patients et l’histoire de l’éthique médicale. Prêtant une attention particulière aux pratiques des acteurs historiques, Guérir, travailler, désobéir se structure autour de six chapitres. Ceux-ci abordent des thématiques aussi variées que l’autorité des acteurs hospitaliers, la communication entre patients et soignants, ou encore la relation soignante. La thèse interroge aussi la dimension « utilitaire » de la rencontre thérapeutique dans un contexte de médecine publique (usage des corps de malades pauvres pour la science, l’enseignement, etc), les pratiques de détournement de l’institution hospitalière par les malades, et la nature du dialogue mettant en lien ces mêmes malades et l’administration hospitalière en cas de plainte. Au final, ce travail de recherche met à jour une économie morale complexe, expression du paternalisme profond des sociétés occidentales, qui fait reposer les interactions thérapeutiques sur un système ambigu de réciprocité morale. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L' existence régionale de la "nation bohémienne" : les Bohémiens lorrains à la fin de l'Ancien Régime : (XVIIe-XVIIIe siècles) / Regional existence of the "Gypsy nation" : Lorraine’s "Bohémiens" at the end of the Ancien Regime : (seventeenth-eighteenth centuries)

Admant, Jules 30 November 2015 (has links)
Au XVIIIe siècle, les Bohémiens sont déjà présents dans le royaume de France et ses différentes provinces depuis plus de trois cents ans. Dans les deux derniers siècles de l’Ancien Régime, leur mode de vie est progressivement criminalisé, ce qui aboutit à leur rejet dans les franges marginales des vagabonds, voleurs, etc. Par conséquent, dans l’historiographie de ces groupes en Europe occidentale à l’époque moderne, la législation pénale et les archives judiciaires occupent une place prépondérante. Toutefois, il convient de dépasser une lecture univoque de ces documents. L’étude de la réglementation visant les Bohémiens en Lorraine et les considérations de la doctrine fournissent un large cadre d’analyse, mais les nombreuses pièces des procès permettent d’accéder à une réalité anthropologique plus subtile dans la mesure où les magistrats doivent prouver la qualité de Bohémien, et, à cette fin, cherchent à caractériser les accusés. C’est au moyen de techniques d’enquêtes, d’interrogatoires, et d’informations judiciaires qu’ils s’efforcent de mener à bien cette entreprise. La collecte archivistique a principalement mobilisé les fonds de bailliages et de maréchaussées, et s’est notamment fondée sur le corpus largement inédit du bailliage d’Allemagne. La masse conséquente des archives judiciaires criminelles relative au vagabondage a nécessité un véritable travail d’enquête visant tout d’abord à repérer les Bohémiens. Les pièces de procédure se révèlent donc une source d’informations importante, et, au travers des interrogatoires individuels, une identité collective se dessine. Le « métier de Bohémien » apparaît comme notion centrale dans la caractérisation de ces groupes. Le caractère transnational de la circulation des Bohémiens lorrains, dont on trouve des traces sur tout le territoire du royaume de France, en Belgique, au Luxembourg, dans les provinces allemandes, en Suisse et en Italie, laisse néanmoins transparaître un enracinement dans la région du Palatinat et de la Lorraine allemande. Pour autant, les juges se cantonnent à l’attribution d’une identité virtuelle, qui oblitère une identité réelle marquée par l’insertion des Bohémiens dans le tissu social. La doctrine juridique et les sciences humaines en devenir, s’emparant de la question à la fin du XVIIIe siècle, jouent un rôle important dans ce processus. / In the eighteenth century, the "Bohémiens" are already in the kingdom of France and its provinces since over three hundred years. In the last two centuries of the Ancien Regime, their lifestyle is progressively criminalized, resulting in their rejection in marginal fringes of vagabonds, thieves, etc. Therefore, in the historiography of these groups in Western Europe in the modern era, criminal law and judicial archives dominate. However, it must be moved beyond an unambiguous reading of these documents. The study of the regulation of the "Bohémiens" in Lorraine (in fact Gypsies belonging to the Manouche or Sinti group) and considerations of doctrine provide a broad framework, but the many parts of the trial provide access to a more subtle anthropological reality as judges must prove the gypsy quality, and to this end, seek to characterize the accused. It is through investigative techniques, interrogations, and legal information they seek to carry out this business. The archival collection consisted primarily of garnering data from bailiwicks and maréchaussées, and is particularly based on the largely unpublished body of the bailiwick of Germany ("bailliage d’Allemagne"). The consequent mass of criminal court records relating to vagrancy required a real investigative work, first of all to identify the Gypsies. The pleadings therefore reveal an important source of information, and, through individual interviews, collective identity is emerging. The art of Gypsy ("métier de Bohémien") appears as a central concept in the characterization of these groups. Transnational nature of the movement of Lorraine’s "Bohémiens", whose traces are found throughout the territory of the kingdom of France, Belgium, Luxembourg, in the German provinces, Switzerland and Italy, lets nonetheless see strong roots in the Palatinate region and the German Lorraine. Still, judges are confined to the allocation of a virtual identity, which obliterates a real identity marked by the integration of Gypsies into the social fabric. The legal doctrine and human sciences in the making, seizing the question at the end of the eighteenth century, play an important role in this process.
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Le célibat ecclésiastique offensé au sein du clergé paroissial de la France septentrionale (XVIè début XIXè siècle) / The offended ecclesiastical celibacy in the parish clergy of northern France (sixteenth century - early nineteenth century)

Dumortier, Cindy-Sarah 26 November 2015 (has links)
Dans la problématique, désormais classique, s’efforçant de comprendre la situation religieuse de la France à l’époque moderne, la question des mentalités du personnel ecclésiastique apparaît comme essentielle. En effet, les membres du clergé paroissial soudent la relation des fidèles avec l’Église et Dieu et sont astreints à respecter un idéal de perfection. Néanmoins, de nombreux hommes de Dieu sont avant tout des hommes et n’hésitent pas alors à renier leurs vœux de chasteté et de célibat, à prendre compagne et à se comporter comme de simples laïcs. Ces comportements jugés scandaleux, par les autorités ecclésiastiques, reflètent combien la réalité s’éloigne de la législation synodale, mais aussi de l’attente des paroissiens ; il est donc essentiel de déchiffrer ces actes par rapport à l’attitude définie par les autorités religieuses mais aussi d’établir des comparaisons afin de rendre compte des diverses entorses à la chasteté commises.Observer le clergé sous l’angle de sa conformité aux normes morales et judiciaires de son époque, considérer les ecclésiastiques avant tout comme des humains, des hommes capables de pulsions et de sentiments envers des êtres de chair dans une perspective à la fois diachronique et comparative, tel est l’objet de cette thèse. / In the issue, now classic, striving to understand the religious situation of France in modern times, the question of church personnel mentalities seems essential. Indeed, members of the parish clergy weld the relationship of the faithful with the Church and God and are obliged to respect an ideal of perfection. Nevertheless, many men of God are above all men and then do not hesitate to renounce their vows of chastity and celibacy, to take mate and act as mere laymen. These behaviors deemed scandalous by the ecclesiastical authorities reflect that reality departs from the synodal legislation, but also the expectation of parishioners; so it is essential to decipher these acts against the attitude defined by religious authorities but also comparisons to reflect various sprains committed to chastity. Observe the clergy in terms of its conformity to legal and judicial standards of his time, consider the ecclesiastical foremost as human, men capable of impulses and feelings toward beings of flesh from the perspective of both diachronic and comparative such is the subject of this thesis.
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L’État à la lettre. Institutions de l’écrit et configurations de la société administrative durant les guerres de religion (vers 1570 - vers 1610. Royaume de France) / The State and its papers : secretaries, administrative society and political change during the wars of religion (circa 1570 — circa 1610, Kingdom of France)

Ferrer-Bartomeu, Jérémie 09 December 2017 (has links)
L’étude explore comment l’État royal français institue au cœur de son dispositif de pouvoirs des structures spécialisées dans le maniement, la projection et la réception de l’écrit politique pour éteindre les troubles des guerres de Religion, gagner des positions politiques face aux corps et aux communautés, armer stratégiquement, politiquement et théoriquement les luttes et les contacts militaires et cérémoniels à l’échelle européenne. Les acteurs de ces structures nouvelles, secrétaires d’État et secrétaires, contribuent à forger dans ce contexte de crise politique d’une exceptionnelle intensité une nouvelle gouvernementalité qui prépare et annonce l’avènement de la monarchie administrative et des pré-bureaucraties du second XVIIe siècle. Cœur de l’État, matrice du vouloir royal, les secrétaires mobilisent leurs compétences professionnelles au service du souverain. Leur position fonctionnelle dans l’État croît jusqu’à en faire la pointe avancée d’une société politique en intense recomposition. Ils forment alors une société administrative aux codes, usages et pratiques parentes à ceux de leurs homologues européens, espagnols et anglais, au gré de la progressive internationalisation des guerres de Religion. Le concept heuristique de république européenne des bureaux pose à nouveaux frais les problèmes des circulations transnationales des savoirs administratifs et des transferts de modèles de gouvernement. L’attention redoublée à la matérialité du travail des bureaux à l’échelle européenne confère à l’étude la dimension d’histoire culturelle de l’État, ouverte et potentielle, centrée sur les jeux d’acteurs, d’échelles, la résolution des conflits, la collaboration et les liens au sein des réseaux d’information. / This study explores how the French Royal State establishes at the heart of its apparatus of power structures specialized in the manipulation, projection, and reception of political writing. These structures are intended to end the troubles of the Wars of Religion, to win political positions against corps and communities, and to strategically, politically, and theoretically arm both battles as well as military and ceremonial contacts across Europe. The actors in these new structures are secretaries of State and secretaries. From this exceptionally intense political crisis, they help bring about a new governmentality that prepares and announces the coming of the administrative monarchy and the pre-bureaucracies of the second part of the 17th Century. As the heart of the state and the conduit of royal desire, secretaries mobilize their professional skills in the service of the sovereign. Their functional position in the state grows into the cutting edge of a political society undergoing intense restructuring. They thus form an administrative society with codes, uses, and practices closely related to their Spanish and English European counterparts, following the increasing internationalism of the Wars of Religion. The heuristic concept of the European “Republic of bureaus” once more asks questions regarding the transnational circulation of administrative knowledge and the transfers of government models. The increased attention to the materiality of the work of government bureaus on the European scale gives this study the dimension of a cultural history of the State, centered on the games of actors and scales, the resolution of conflicts, and the collaboration and connections at the heart of networks of information.
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Crises et reconfigurations de la relation d'autorité dans l'armée française au défi de la guerre d'Algérie (1954-1966) / Crisis and reconfiguration of authority relationship in the French army throughout the Algerian war (1954-1966)

Loris-Rodionoff, Marius 14 November 2018 (has links)
Cette thèse étudie les crises et les reconfigurations de la relation d'autorité au sein de l'année française entre 1954 et 1966. La guerre d'Algérie apparaît comme le point d'aboutissement de nombreux écrits théorico-pratiques visant à donner l'initiative aux chefs et à instituer l'obéissance active des soldats. Sur le terrain du commandement, la guerre d'Algérie consacre l'initiative des petits chefs, où chacun peut faire sa règle. Pourtant, la relation d'autorité est minée par des phénomènes de concurrences entre chefs, qui se disputent pour obtenir des honneurs et des résultats. Dans le cadre d'une armée de masse, de nombreuses contre-autorités émergent pour contrer, annuler ou parfois collaborer avec l'autorité hiérarchique. Les soldats, se font critiques et commettent des actes de résistance dans le dos de l'autorité. En prenant appui sur le TPF A de Constantine, nous avons pris soin de compter et d 'historiciser les formes de désobéissance enregistrées, mais aussi de décrire les profils de ceux qui commettent des atteintes à la relation d'autorité. Ces désobéissances sont d'abord fortes, caractérisant l'entrée en guerre entre 1954 et 1957. Pendant le temps fort de la guerre (1957-1961), les désobéissances restent nombreuses, mais les sanctions se concentrent sur les faits les plus graves, si bien qu'elles semblent se tasser. La fin de la guerre (1961-1966), entre le putsch et le départ des forces françaises, est marquée par une véritable crise de la discipline, suivie de nombreuses réformes découlant de la guerre d'Algérie, visant à refonder le lien entre l'armée et les citoyens-soldats. / This thesis studies the crises and reconfigurations of authority within the French am1y from 1954 to 1966. The Algerian war appears as the end point of many theoretical and practical writings aiming at endowing chiefs with initiatives and at establishing active submission on the part of soldiers. At the level of leadership, the Algerian war sanctions small chiefs' initiative that allows them to make their own rules. And yet, power relations are undermined by phenomena of competition between chiefs who fight between themselves to obtain honours and results. ln the context of a mass am1y many counter-power emerge to counter, cancel or sometimes collaborate with hierarchical authority. The soldiers become the cri tics of such practices and commit acts of resistance in the back of the hierarchy. By building on the TPF A of Constantine, we meticulously index and historicise the forms of disobedience recorded but we also describe the profiles of those who breached these power relations. These acts of disobedience are strong during the period of the beginning of the war between 1954 and 1957. During the high of the war (1957-1961), the acts of disobedience stay plenty but the sanctions only focus on the most serious cases thus giving the impression that they diminished. The end of the war ( 1961-1966), between the putsch and the departure of the French am1y, is marked by a crisis of discipline that leads to a series of reforms aiming at rebuilding the relations between the army and the citizen­-soldiers.
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L'autre Louvre : la société du Louvre (1855-1939) / The other Louvre : the Louvre Society (1855-1939)

Guigo, Michèle 16 December 2019 (has links)
Les Grands Magasins du Louvre naissent en 1855 à l’ombre du Grand Hôtel du Louvre, dans un quartier en expansion suite aux travaux de Haussmann, deux ans seulement après la création du Bon Marché. Leur création est fortement liée au projet et au réseau des frères Pereire qui souhaitent développer le commerce et le tourisme de luxe à Paris. Les Grands Magasins du Louvre s’imposent rapidement comme l’un des principaux grands magasins, voire même le plus important par le chiffre d’affaires dans les années 1870-1880, ainsi que par l’espace occupé. En effet, d’abord enclavé par l’hôtel, le magasin conduit par ses deux gérants, Chauchard et Hériot, va engloutir toutes les boutiques environnantes, et s’emparer de l’hôtel en 1875. Ils adoptent ainsi le slogan les « plus vastes magasins du monde ». Ce premier pied dans l’hôtellerie va inciter ses dirigeants à poursuivre leur expansion dans ce domaine en exploitant trois hôtels supplémentaires, le Terminus Saint-Lazare, l’hôtel d’Orsay et le Crillon. Les Grands Magasins du Louvre sera donc le seul grand magasin à avoir investi dans un autre secteur que le commerce pour diversifier ses activités. A la fin du XIXème siècle, le magasin semble connaître son apogée étendant son influence sur le territoire national comme à l’étranger et s’approvisionnant en marchandises du monde entier. Mais la Première Guerre mondiale et surtout la crise économique des années 1930 lui porte un coup dur dont il ne se relèvera pas. En 1939 il dépose une première fois le bilan, avant que cette fermeture soit interrompue par la guerre. Il continuera à survivre après le Second conflit mondial, avant de disparaître définitivement en 1974. / The Grands Magasins du Louvre was born in 1855 in the shadow of the Grand Hôtel du Louvre, in an expanding area following the works of Haussmann, only two years after the creation of the Bon Marché. Their creation is strongly linked to the project and the network of the Pereire brothers who wish to develop trade and luxury tourism in Paris. Louvre shops are quickly becoming one of the leading department stores, and even the most important by turnover in the 1870s and 1880s, as well as occupied space. Indeed, at first locked by the hotel, the store led by its two managers Chauchard and Hériot will engulf all the surrounding shops, as well as the hotel in 1879. They adopt the slogan of "the largest stores in the world". This first foot in the hotel industry will encourage its leaders to continue their expansion in this area by operating three additional hotels, the Terminus Saint-Lazare, the hotel d'Orsay and Crillon. The Grands Magasins du Louvre will therefore be the only department store to have invested in a sector other than commerce to diversify its activities. At the end of the nineteenth century, the store seems to know its heyday extending its influence on the national territory and abroad and sourcing goods from around the world. But the First World War and especially the economic crisis of the 1930s brought him a hard blow which he will not recover. In 1939 it first filed the balance sheet, before the closure was interrupted by the war. It will continue to survive after the Second World War, before finally disappearing in 1974.

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