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Transmission mère-enfant du virus de l'immunodéficience humaine de type 1 Rôle des anticorps neutralisants et caractéristiques moléculaires des variants transmis. /Samleerat, Tanawan Barin, Francis. Leechanachai, Pranee January 2008 (has links) (PDF)
Thèse de doctorat : Sciences de la vie et de la santé : Tours : 2008. Thèse de doctorat : Sciences de la vie et de la santé : CHIANG MAI UNIVERSITY : 2008. / Thèse soutenue en co-tutelle. Titre provenant de l'écran-titre.
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La perversion féminine : la femme existe?Derouiche, Kaouther 25 November 2013 (has links) (PDF)
Ce travail porte sur d'une part l'interrogation sur l'existence de la perversion féminine, rarissime voire inexistante d'après les écrits fondamentaux de la psychanalyse, et de l'autre part sur l'exploration de la dynamique propre au montage pervers au féminin. Si la femme qui se situe du côté de l'amour a amené Lacan a énoncé la maxime célèbre, celle de la femme n'existe pas, puisqu'elle n'est " pas toute " et que la femme ne s'écrit que barrée, la femme perverse se révèlera être l'envers de la femme. De ce fait, la femme perverse prône l'existence de la femme et sa possible écriture. Le montage pervers de la femme perverse bafoue la loi de la différence des sexes en aboutissant à une falsification outrancière des formules de la sexuation. Ainsi, il s'agit d'une perversion féminine comme imposture. En effet, l'imposture perverse de la femme perverse se déploie à travers l'identité factice que la femme perverse se fabrique afin de contrer l'autre femme, celle qui n'existe pas. D'emblée, la prévalence imaginaire chez la femme perverse est le mécanisme qui permet à la perverse d'avoir la foi dans la possession d'un phallus, d'une part largement supérieur à celui de l'homme, puisqu'il n'est pas borné par la détumescence et d'autre part, la relevant au rang de l'exception, puisqu'elle est la seule femme à le détenir. La mise en scène perverse, dont l'ancrage est imaginaire, opère dans les filets signifiant du symbolique. En effet, le symbolique, scène de la loi de la différence des sexes, se trouve bafoué et souillé. Ainsi, c'est ce savoir autre, sorte de " sur-savoir ", prôné par la femme perverse qui divise l'autre, -témoin sidéré-, et perdure son illusion, sa foi, dans l'avoir du phallus. Toutefois, derrière cette armure d'invincible se révèle une angoisse à la teinte mélancolique, connectée à l'insignifiance du sexe féminin. Ainsi, c'est ce non-lieu de la femme auquel la femme perverse par imposture et simulacre s'invente un lieu, qui constitue l'angoisse de laquelle la femme perverse se prémunit.
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L'abandon du traitement antirétroviral chez des femmes vivant avec le VIH/sida en GuinéeBaldé, Fatoumata Lamarana 01 1900 (has links) (PDF)
Depuis plusieurs décennies, le VIH/sida est reconnu comme une pandémie mondiale. Elle touche, on le sait, particulièrement l'Afrique et la Guinée, terrain de cette étude. Le traitement le plus efficace, du point de vue médical, est le traitement antirétroviral (ARV). Ces traitements sont de plus en plus disponibles en Guinée et ils sont gratuits depuis novembre 2007. La prise en charge globale et adéquate des personnes vivant avec le VIH est l'un des objectifs principaux du Cadre stratégique national de lutte contre le sida. L'accès aux soins et, principalement, aux antirétroviraux constituent l'un des dispositifs essentiels de cette prise en charge en Guinée. Néanmoins, en 2008 un phénomène de plus en plus important est observé : l'abandon du traitement antirétroviral pendant des durées variables, de quelques mois à plusieurs. Selon certaines données recueillies, ce phénomène atteindrait des taux approchant les 87 % dans une des villes guinéennes. Qu'est ce qui mène des personnes vivant avec le VIH/sida, auxquelles on a prescrit un traitement antirétroviral, à abandonner le traitement largement connu comme étant le plus efficace? C'est la préoccupation qui est au fondement de notre travail de recherche. Elle vise à comprendre les motifs de cet abandon et à analyser les justifications données. À partir d'entretiens semi-directifs réalisés auprès de femmes guinéennes vivant avec le VIH, en situation d'abandon du traitement des ARV, habitant la ville de Conakry et la préfecture de Kissidougou en Guinée, nous avons interrogé ces pratiques comme formes d'agir reposant sur différentes logiques et non comme simple acte passif. L'approche adoptée dans cette recherche permet d'aller au-delà de la seule question de non-respect de prescriptions ou de recommandations médicales, pour prendre en compte la manière dont est effectué le suivi médical, ainsi que la conciliation entre les contraintes du traitement et les contextes particuliers de vie des personnes vivant avec le VIH. Le traitement antirétroviral nécessite une réflexion à partir des personnes elles-mêmes et sur les conditions objectives de leurs actions ainsi que celles liées au système de santé et autres acteurs impliqués dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : VIH/sida, PVVIH, ARV (antirétroviraux), abandon, stigmatisation, discrimination, prise en charge, statut sérologique, agir, vulnérabilisation, Guinée
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La modulation des scénarios sexuels chez les utilisatrices de drogues récréativesLavoie, Shany 03 1900 (has links) (PDF)
Introduction : Selon diverses enquêtes, il y aurait une recrudescence de la consommation de drogues depuis la dernière décennie. De plus, il y a une augmentation considérable de la consommation de plusieurs drogues récréatives telles que l'ecstasy, le speed (Adlaf et al., 2005; Otis et al., 2006) et le GHB (Otis et al., 2006). Les femmes seraient plus affectées physiquement et psychologiquement par la consommation de drogues récréatives que les hommes (Liechti, Gamma et Vollenweider (2001); Verheyden et al. (2002)). La consommation de drogues récréatives a des effets sur les inhibitions, la sensualité, le désir sexuel, la libido, la fonction sexuelle (Garceau-Brodeur, 2006; Peterson, 1996; Centre québécois de lutte aux dépendances. 2006; Degenhardt et Topp, 2003; Schilder et al. 2005; Colfax et al. 2005; Peugh et Belenko, 2001; Lévy et Garnier, 2006). Objectifs : Cette recherche qualitative veut comprendre et décrire le portrait de consommation des participantes, décrire les motivations qui amènent les participantes à consommer des drogues récréatives et situer celles d'ordre sexuel et examiner la modulation des scénarios sexuels selon le portrait de consommation chez les utilisatrices de drogues récréatives. Méthodologie : Dans le cadre de cette recherche, 12 femmes francophones âgées de plus de 18 ans, ayant eu des relations sexuelles sous influence d'au moins une drogue récréative, ont été recrutées par la méthode boule de neige. Elles ont participé à une entrevue semi-dirigée individuelle. Le matériel recueilli a été analysé selon la théorisation ancrée. Résultat : La polyconsommation et le co-usage sont des phénomènes beaucoup plus répandus que le mono-usage chez les consommatrices de drogues récréatives de cette étude. Les cocktails sont choisis en fonction des préférences personnelles, des effets secondaires à éviter, de la disponibilité de la drogue, des contextes et des motivations. Les motivations évoquées par les participantes sont : la recherche de sensations, la modulation du niveau d'énergie et la fluidité sociale. Les motivations sexuelles sont fréquemment invoquées, à divers degrés et de façon transversale à travers tous les types de motivations. Les effets expérimentés au moment de la consommation sont majoritairement positifs. La diminution des inhibitions, les nouvelles sensations apportées par les DR, la plus grande facilité à se rapprocher de l'autre et à explorer sexuellement sont des éléments particulièrement appréciés par les participantes. Par contre, il y a tout de même des aspects négatifs nommés par les femmes interrogées : ils sont principalement liés au lendemain de la consommation comme l'anxiété, les sentiments dépressifs, le manque de sommeil, etc. Les relations sexuelles non protégées et la consommation à l'intérieur du couple ont aussi été identifiées comme pouvant être des aspects négatifs. La chorégraphie des scénarios sexuels est plus courte et/ou plus génitale chez les consommatrices de cocaïne, tandis que les consommatrices d'ecstasy expérimentent davantage sur des scénarios plus longs, plus élaborés ainsi que plus sensuels. En général, la consommation de drogues récréatives favorise un sentiment d'épanouissement sexuel surtout s'il y a atteinte des objectifs fixés par la consommatrice. Conclusion : Les motivations sexuelles à consommer des drogues récréatives sont toujours présentes chez les utilisatrices, mais celles-ci n'influencent pas directement les scénarios sexuels. C'est plutôt le choix des drogues consommées qui module la chorégraphie sexuelle. Chez les consommatrices de drogues récréatives rencontrées, l'épanouissement sexuel semble plutôt être la règle que l'exception. Pourrait-on parler de santé sexuelle?
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Drogues récréatives, Sexualité, Motivations, Scénarios sexuels
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Le sens donné par des femmes vivant une situation d'itinérance à leurs expériences d'espaces significatifs pour ellesCambrini, Édith 04 1900 (has links) (PDF)
Cette étude exploratoire porte sur le sens que des femmes vivant une situation d'itinérance à Montréal donnent à leurs expériences spatiales. Bien qu'elles soient de plus en plus nombreuses à vivre cette situation, leur expérience demeure peu connue et est rarement appréhendée sous l'angle des espaces, entre autres, publics. Pourtant, l'itinérance est associée à la fréquentation de lieux divers. Dans le cadre de cette recherche, nous avons voulu comprendre l'expérience de femmes vivant une situation d'itinérance et ce, en nous attardant aux espaces significatifs pour elles et au sens qu'elles y donnent. Pour ce faire, une perspective phénoménologique a été privilégiée où les concepts d'espace et d'expérience de l'espace sont centraux. En utilisant la méthodologie de la photovoice, sept femmes vivant une situation d'itinérance ont photographié des espaces significatifs pour elles. Elles ont ensuite fait part, en entretien individuel et non dirigé, de leurs expériences de ces derniers. Les principales expériences spatiales ayant émergé sont celles relatives aux besoins élémentaires, aux relations avec les autres et à un « havre de paix ». L'analyse des expériences spatiales laisse entrevoir que l'apparence des femmes et/ou l'usage qu'elles font des espaces peut avoir une incidence sur leur possibilité d'y accéder, d'y être et de les utiliser. Malgré ces possibles difficultés, les femmes ne sont pas dépourvues de liens sociaux. En effet, les expériences spatiales mettent en lumière les relations que les participantes ont, à savoir qu'elles sont ou se sentent en contact direct ou indirect avec d'autres. De plus, ce qui se présente comme un « havre de paix » pour les femmes montre qu'ils sont sources de relation avec elle-même. Des expériences spatiales révèlent également des continuités dans leurs trajectoires de vie, notamment en regard de leurs intérêts, lesquels renvoient parfois à des projets qu'elles entretiennent pour l'avenir. Enfin, les expériences spatiales suggèrent que l'itinérance représente, pour les femmes en ayant fait l'expérience, le fait de « dormir à la dure », ce qui amène des réflexions quant aux façons de définir l'itinérance.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes, itinérance, phénoménologie, expérience spatiale, espace, photovoice
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Luttes de brésiliennes pour le droit à la ville : l'expérience des femmes de l'occupation Manoel Congo à Rio de Janeiro au BrésilCarle-Marsan, Marie-Anne 06 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche s'intéresse aux actions collectives des femmes dans la ville. Elle se penche sur les pratiques de Brésiliennes qui occupent depuis cinq ans déjà un édifice public désaffecté dans le centre-ville de Rio de Janeiro au Brésil. Cette lutte s'inscrit au sein du Movimento nacional da luta pela moradia (Mouvement national de lutte pour logement : MNLM). Notre étude interroge la portée de cette action en matière d'empowerment, de citoyenneté locale et de Droit à la ville chez des femmes reléguées à être marginalisées sur les plans sociaux, économiques et politiques. Nous posons comme hypothèse que ces pratiques collectives peuvent contribuer à l'empowerment individuel et collectif des participantes de même qu'elles constituent un levier vers l'affirmation d'une citoyenneté locale. Nous croyons que cette lutte urbaine est une revendication de leur Droit à la ville et par là une possibilité de revoir les rapports sociaux de sexe dans la ville. Cette recherche se situe dans le cadre théorique de la géographie féministe ce qui nous permet de voir que les rapports sociaux de sexes structurent la ville de même qu'ils donnent lieu à des expériences urbaines sexuées. Notre démarche méthodologique repose sur une observation participante accomplie de septembre 2010 à janvier 2011 où nous avons participé aux activités de l'occupation et partagé le quotidien de ces femmes. Également, quinze entretiens semi-dirigés auprès d'habitantes et trois auprès de leaders du comité de coordination de l'occupation ont été menés. Notre étude dévoile que l'acte d'occupation et l'engagement politique et social qui en découlent, ont transformé la vie de ces femmes. Non seulement elles ont pris conscience de leurs droits, mais elles les ont manifestés tant dans l'espace public que dans l'espace privé. L'occupation Manoel Congo apparaît comme une école de citoyenneté locale où la construction d'un sujet politique femme semble possible. Enfin, animées par des enjeux qui touchent leur quotidien comme femmes et citadines, ces dernières transforment la ville et se l'approprient d'où une lecture sexuée de la réalité urbaine prend tout son sens.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes et ville, géographie féministe, Droit à la ville, lutte urbaine, Rio de Janeiro, femmes et logement, occupation d'un édifice public.
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L'état de santé sexuelle de jeunes femmes adultes ayant rapporté une agression sexuelle à l'enfanceLacelle, Céline 04 1900 (has links) (PDF)
L'agression sexuelle à l'enfance (ASE) est considérée comme étant un important problème de santé publique pouvant être associée à des conséquences néfastes notamment sur la santé sexuelle. L'objectif principal de la présente thèse était d'examiner le lien entre I'ASE et les conséquences reliées à la santé sexuelle. Plus spécifiquement, la présente étude visait à explorer l'impact de l'ASE sur plusieurs dimensions reliées à la santé sexuelle des femmes telles que les comportements sexuels à risque, la présence de problèmes sexuels et de concept de soi sexuel négatif. Les données concernant l'ASE, les stratégies d'adaptation, l'optimisme, les autres formes de violence à l'enfance et les indicateurs de santé sexuelle ont été recueillies par l'intermédiaire de questionnaires auto-rapportés et des questionnaires informatisés auprès d'un échantillon de 889 jeunes femmes adultes âgées de 20 à 23 ans provenant de la province du Québec. Le premier chapitre de la présente thèse présente les résultats provenant d'une étude qui examine l'association entre la sévérité de l'ASE et les conséquences reliées à la santé sexuelle des femmes. De plus, cette étude vérifie également si les stratégies d'adaptation et l'optimisme exercent un effet médiateur ou modérateur dans l'association entre l'ASE et la santé sexuelle. Les résultats révèlent que les femmes avec une histoire d'ASE (c.-à-d. impliquant une pénétration ou tentative de pénétration) déclarent davantage de conséquences néfastes reliées à leur santé sexuelle incluant la présence de problèmes sexuels et de comportements sexuels à risque alors que les survivantes d'ASE impliquant des attouchements seulement sont davantage susceptibles d'avoir un concept de soi sexuel négatif notamment de rapporter plus de sentiments négatifs lors des activités sexuelles. Les résultats suggèrent également que l'utilisation de stratégies axées sur les émotions agit en tant que variable médiatrice dans le lien entre l'ASE et le concept de soi sexuel négatif alors que l'optimisme exerce un rôle médiateur dans la relation entre l'ASE et les conséquences reliées au concept de soi sexuel négatif et aux comportements sexuels à risque. Les résultats n'offrent pas de soutien pour aucun des modèles modérateurs proposés. Le second chapitre de la présente thèse porte sur les résultats provenant d'une étude qui examine le lien entre l'ASE et les conséquences reliées à la santé sexuelle des femmes incluant les comportements sexuels à risque, les problèmes sexuels et le concept de soi sexuel négatif tout en contrôlant pour les effets de plusieurs autres formes de violence telles que l'abus psychologique, l'abus physique, être témoin de violence conjugale et de l'exposition à de multiples formes de victimisation. Les résultats suggèrent que les survivantes d'ASE rapportent plus souvent une histoire de victimisations multiples à l'enfance comparativement aux femmes sans histoire d'ASE. Les femmes ayant vécu à la fois une ASE ainsi que l'exposition à de multiples formes de victimisation sont plus à risque d'être aux prises avec des conséquences néfastes incluant la participation dans des comportements sexuels à risque, la présence de problèmes sexuels et un concept de soi sexuel négatif. Les résultats des analyses de régression indiquent également que la sévérité de l'ASE est associée de façon significative avec des conséquences reliées à la santé sexuelle même lorsque les effets des autres formes de victimisation sont contrôlés. De plus, les résultats provenant des analyses de régression révèlent que la sévérité de l'ASE de même que l'exposition à de multiples formes de victimisation contribuent à la prédiction des conséquences reliées à la santé sexuelle incluant les comportements sexuels à risque, les problèmes sexuels et le concept de soi sexuel négatif. Les données issues de la présente thèse soulignent le fait que les survivantes d'ASE plus sévère sont plus susceptibles de s'engager dans des comportements sexuels à risque pouvant être potentiellement néfastes pour leur santé ainsi que d'afficher davantage de problèmes liés à la santé sexuelle que les femmes sans histoire de violence sexuelle. De plus, des facteurs personnels notamment, les stratégies d'adaptation axées sur les émotions et l'optimisme à l'égard du futur, peuvent être d'importantes cibles d'interventions dans la promotion de la santé sexuelle et le bien-être sexuel auprès des survivantes d'ASE. Par ailleurs, les femmes ayant vécu à la fois une ASE et de multiples autres formes de violence sont particulièrement vulnérables à s'impliquer dans des comportements sexuels à risque pouvant affecter négativement leur état de santé. Ainsi, les interventions cliniques optimisant la santé sexuelle peuvent être particulièrement pertinentes auprès d'un sous-groupe de survivantes d'ASE.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : agression sexuelle, santé sexuelle, comportements sexuels à risque, stratégies d'adaptation, optimisme.
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L'expérience de la souffrance chez les femmes âgées atteintes de cancer incurableBourgeois-Guérin, Valérie 10 1900 (has links) (PDF)
La population vieillissante du Québec, majoritairement féminine, est aussi une population dans laquelle le cancer incurable sévit (Ferrell, 1999; Lavoie et Clément, 2005; Morère, 2002; Schmidt, 1999). Or, le fait de se savoir atteint d'un cancer incurable est une situation qui implique la plupart du temps, sinon toujours, de la souffrance (Connor et al., 2005). Dans un tel contexte, la communication avec l'entourage est souvent ardue et peut engendrer de la souffrance. De plus, ces femmes âgées atteintes de cancer vivent souvent maints changements corporels qui peuvent être très souffrants et qui pourtant restent très peu abordés. Aussi, un survol des écrits portant sur le vieillissement et le cancer met en évidence que l'interprétation du temps (présent, passé, futur) peut également se lier aux souffrances de ces femmes âgées atteintes de cancer incurable. Malgré cela, cette expérience reste très peu étudiée. En effet, les recherches qui portent spécifiquement sur la souffrance, et particulièrement en contexte de vieillissement et de maladie incurable sont, à notre connaissance, presque inexistantes. Nous proposons de contribuer à combler ce vide de la recherche en nous adressant à des femmes âgées atteintes de cancer incurable, afin de tenter de comprendre avec celles-ci comment elles vivent la souffrance. Plus précisément, nous explorerons trois grandes dimensions : la souffrance en lien avec la communication, avec l'éprouvé de leur corps, et en lien avec leur interprétation du temps. Cette recherche s'inscrit dans une approche de psychologie humaniste. C'est une étude qualitative exploratoire dans laquelle 10 femmes âgées de 65 ans et plus, atteintes d'un cancer incurable, ont été rencontrées à une ou deux reprises. 19 entrevues furent ainsi menées. Ces entrevues semi-dirigées ont été retranscrites intégralement et une analyse combinée (thématique et de catégories conceptualisantes) fut ensuite réalisée avec ces données (Paillé et Mucchielli, 2003). L'analyse de la souffrance en lien avec la communication met en lumière une dynamique complexe du silence tantôt souhaité par ces femmes pour éviter une souffrance accrue, tantôt imposé et source de souffrance. Les résultats mettent aussi en évidence le fait que le manque d'écoute et la minimisation de la parole de ces femmes sont éprouvants. Cette analyse explore aussi les conséquences du dévoilement de sa maladie et de ses souffrances. L'analyse de la souffrance liée à l'expérience du corps chez les femmes âgées atteintes de cancer incurable met en relief une autre forme de souffrance vécue par ces femmes. En effet, cette analyse met en évidence que les transformations de l'image de soi sont souffrantes à vivre. Les pertes fonctionnelles et les pertes d'autonomie le sont également. De plus, les incertitudes entourant le corps sont aussi reliées à des souffrances importantes. Enfin, les souvenirs et récits de cancer que ces femmes ont vécus ou entendus se relient aussi aux souffrances de celles-ci. L'analyse de l'interprétation du temps et de la souffrance chez les femmes âgées atteintes d'un cancer incurable dévoile que l'attente et l'annonce du cancer sont des événements du passé plus ou moins récent liés à des souffrances importantes chez ces femmes. Plusieurs de celles-ci vont décider de vivre au jour le jour, de profiter du moment présent et de leurs capacités actuelles, pour ne pas penser au futur. Ce futur est source de souffrance, désespoir et/ou associé à la mort par plusieurs. On y constate également que le rythme du temps vécu est aussi lié aux souffrances de ces femmes. Enfin, à partir des constats de ces analyses et de la définition de Ricœur (1994) de la souffrance, une conceptualisation des résultats prend notamment la forme d'une refonte de la définition de la souffrance à laquelle sont ajoutés les éléments de menace ou d'expérience mortifère et de rupture de lien. Cette étude contribue à redéfinir, mieux questionner et comprendre la souffrance des femmes âgées atteintes de cancer incurable, tant en recherche qu'en clinique. Comme toute étude elle comporte sa part de limites. Différentes mesures furent mises en place afin d'éviter les principaux écueils qui se présentaient. Cette recherche met en évidence le fait que cette souffrance mérite d'être reconnue tant par les chercheurs que par les intervenants et proches de ces femmes. Elle permet de mieux comprendre cette souffrance et de mieux l'écouter, la recevoir et la questionner en clinique comme en recherche. Elle nous rappelle aussi comme il est important d'ouvrir un espace où la souffrance, le vieillissement et la mort sont accueillis, entendus et respectés.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : souffrance, cancer, gérontologie, femmes, mort, corps, temps, communication, psychologie humaniste
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Colères de femmes noires et excès narratifs dans Passing de Nella Larsen, Sula de Toni Morrison et Push de SapphireGibeau, Ariane 11 1900 (has links) (PDF)
Le présent mémoire s'intéresse aux représentations de la colère dans la littérature des femmes africaines-américaines du 20e siècle. Il cherche à comprendre de quelles manières cette émotion taboue et honteuse investit Passing de Nella Larsen, Sula de Toni Monison et Push de Sapphire, trois œuvres écrites à différentes époques-clés de l'histoire littéraire noire états-unienne au féminin (les années 1920 et la Renaissance de Harlem; les années 1970 et l'émergence du féminisme noir et de sa critique littéraire; les années 1990 et la consécration institutionnelle des black women's studies). Il s'agit de voir comment, dans ces romans où prédominent des enjeux liés aux oppressions de sexe, de race et de classe, la colère joue le rôle de moteur textuel, d'émotion-source : elle dirige les actions et propos des personnages, dirige les intrigues, dirige l'écriture. Elle semble ainsi constituer une impulsion, un paradigme traversant la tradition littéraire féministe noire. L'étude d'un corpus diachronique permet d'entrevoir une évolution singulière : le passage d'une colère nommée et thématisée à une colère-discours. La colère constituant une émotion du désordre et du spectaculaire, j'analyse les stratégies narratives qui permettent de faire surgir l'excès et le théâtral dans les œuvres à l'étude. Ma réflexion se décline en quatre temps. Je me penche dans un premier chapitre sur les articulations entre rapports d'oppression et colère. J'interroge les liens entre sexe et colère, puis entre race et colère, pour enfin présenter les fondements théoriques du féminisme noir et les écrits de féministes noires sur la question. Les trois autres chapitres sont consacrés aux romans analysés : le deuxième traite de Passing et de la colère qui prend possession de l'intrigue grâce à quelques stratégies du double; le troisième montre que la colère, dans Sula, se manifeste selon deux mouvements simultanés (une transmission entre plusieurs générations de personnages et un détournement dans la narration) et par le recours à la métaphore du feu; le quatrième s'intéresse à Push et à son esthétique de l'excès, laquelle imprègne à la fois les corps des protagonistes et la narration.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : colère, excès, violence, littérature afro-américaine, littérature américaine, féminisme noir, Nella Larsen, Toni Morrison, Sapphire.
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Sous la cloche de verre : analyse des métaphores récurrentes de textes féminins de l’internementCharron-Cabana, Marie-Hélène 07 1900 (has links)
Cette thèse est une réflexion concernant les particularités du langage, principalement de l’utilisation de la métaphore, dans les textes d’écrivaines ayant été internées. Mon analyse considère les œuvres de Janet Frame, Sylvia Plath, Unica Zürn, Emma Santos et Susanna Kaysen, ainsi que d’autres textes étant mentionnés dans une moindre mesure. Le fait d’avoir vécu une expérience de vie extrême, physique et psychique, a des répercussions sur l’esprit et la perception de soi, leurs représentations textuelles, ainsi que le rapport à l’écrit et à la littérature. Des figures subies ou choisies se répètent dans ces textes. Elles renseignent sur ce que ces femmes ont vécu, comment elles ont été affectées et la littérature. Cette thèse est divisée en cinq idées principales concernant les liens entre la folie, l’écriture et les femmes internées correspondant à la division des chapitres. Le premier porte sur la figure de la cloche de verre et ses variations chez diverses écrivaines. Il s’agit d’une métaphore puissante, efficace pour traduire l’état d’esprit de l’internée qui permet d’expliciter l’importance et le fonctionnement de la métaphore, son rôle dans l’écriture et la pensée. Le deuxième traite des métaphores spatiales et des lieux de pensée présents dans ces textes. Il est un examen de comment, alors que l’esprit devient de plus en plus fragile et l’image du corps incertaine en raison des traitements et des conditions de vie imposées, apparaît la nécessité d’un lieu, figuré ou réel, d’où écrire et de comment ce lieu est en relation avec le langage et la structuration de l’écrit et de la pensée. Le troisième porte sur la notion d’abjection. Ces femmes sont considérées, traitées, se perçoivent et vivent comme des animaux, des excréments ou des déchets. Il est une décortication de la représentation de l’effritement des limites de la subjectivité lors de l’internement. J’y explique à quel point l’hôpital pousse la personne vers la saleté et l’animalité plutôt que vers la guérison, ainsi que les conséquences pour la perception de soi que le fait d’être placé hors du social entraîne. Le quatrième concerne la notion d’objet et les processus qui font qu’à force d’être réifiées les narratrices des textes se perçoivent comme des objets plutôt que des personnes. Le rapport que l’esprit entretient avec les objets et l’importance qu’ils ont pour son fonctionnement y sont examinés. Le cinquième traite enfin des réflexions sur l’utilisation du langage, que ces écrivaines ont réalisées, sur les mots et procédés qu’elles emploient pour les communiquer ainsi que sur l’importance du corps féminin et de la conception de la féminité dans la production des textes et des idées qu’ils portent. J’en arrive à établir à quel point, pour ces écrivaines, la vie dépend du littéraire. Ma thèse démontre comment la littérature leur a fourni un espace d’analyse et de structure de leur personne et de leur pensée, ainsi qu’un lieu de parole émergeant de l’utilisation du langage et des interactions entre l’esprit, les mots et le monde. / This thesis reflects on the particularities of the use of language, especially in terms of recurring metaphors, in the texts of women writers who spent a part of their life in a psychiatric hospital. I question the texts of Janet Frame, Sylvia Plath, Unica Zürn, Emma Santos and Susanna Kaysen. Some other women writers are also examined, to a lesser extent. It shows that the fact of having lived an experience, which I would qualify as physically and psychologically extreme living conditions, affects these writers’ mind, the self-perception and their textual representations. It also shows how one’s relation to writing and literature is changed by this situation. Undergone, imposed, selected or created metaphors are born, are shown or repeated in those texts. They detail both how these women lived and processed the effects associated to this life, as well as how their writing of these experiences reflects general aspects of literary discourse. This thesis is divided into five main ideas concerning the singular relationship that bonds madness, writing and the experience of living in a psychiatric ward. In the first chapter, I analyze the bell jar figure and its variations according to different writers. This strong metaphor, which is incredibly efficient to translate the internee’s state of mind, helps me explain the functioning of metaphor and the crucial role it plays in the writing and human thought. The second chapter looks at spatial metaphors and spatial representations of the mind. It shows how, while the self and its corporal images are becoming more fragile because of the imposed treatments and living conditions, there appears the necessity of a real or figurative space from which to write. This space is in relation with writing, but also with the mere possibility of human thought. The third chapter builds on the notion of abjection. These women were considered and treated as animals, excrements or waste, and they came to see themselves as such. I analyze those representations and also how they figure the dissolution of the limits to one’s subjectivity that occurs during the internment. The fourth chapter draws on the object notion and the reification of human existence, through processes of subjective reification, which lead the narrators to perceive themselves as objects rather than people. I also examine the relation we can posit between the mind, the objects it chooses to consider, and how they affect the mind’s reflexive operations. The fifth chapter reflects on the use of language, according to the theories developed by these women writers. It also looks at the importance of the female body and femininity in the production of the texts and the ideas fostered by these concepts. My thesis demonstrates how literature gave them a space to analyze and structure both their self and thought. For these women, literature was also a place to speak from. This possibility emerges from the use of language and from the interactions between the mind, language and the world.
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