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Les enjeux de la suppression hormonale des menstruations : une analyse des discours de professionnels de la santéNader, Mélissa January 2007 (has links) (PDF)
Le débat sur la suppression des menstruations, présent dans les années 50, reprend aujourd'hui de la vigueur vue la mise en marché de contraceptifs visant l'espacement ou l'interruption des règles. Cette recherche poursuit trois objectifs: dresser le portrait des positions adoptées par les professionnels de la santé au Québec à l'égard de la suppression des menstruations, analyser les discours sur cette pratique à l'aide des perspectives féministes radicale, individualiste et essentialiste, et évaluer dans quelle mesure cette pratique s'inscrit dans le concept de médicalisation du corps des femmes. Pour y parvenir, nous avons interviewé 13 médecins, représentants des médecines alternatives et représentantes d'organisations pour la santé des femmes.
L'analyse des discours de ces professionnels de la santé démontre l'existence bien réelle d'un débat sur la suppression des menstruations, certains étant farouchement opposés à cette pratique, alors que d'autres en ont une vision positive ou mitigée. Certains médecins jugent que la prise continue d'un contraceptif hormonal ne devrait pas occasionner de conséquences négatives pour la santé des femmes, mais surtout qu'elle permet leur libéralisation d'une réalité archaïque non-nécessaire. De plus, cette pratique ne témoigne pas selon eux de la médicalisation du corps des femmes puisque de toute façon, ces dernières utilisent déjà un contraceptif hormonal. Il n'en tient donc qu'aux femmes de décider si elles souhaitent être menstruées et à quelle fréquence. Ce discours est surtout associé au féminisme individualiste prétendant à l'entière liberté de la femme quant au contrôle de son système reproducteur et donc de son cycle menstruel. À l'opposé, d'autres répondants considèrent que la suppression des menstruations est une pratique risquée compte tenu du peu d'information dont nous disposons, en plus de dénoncer le contrôle et la standardisation exercés sur le corps des femmes. Ces répondants refusent de sacrifier la spécificité des femmes au nom de leur plus grande performance sociale et critiquent la médicalisation à laquelle font face les femmes. Ces discours sont davantage axés sur le courant féministe radical, qui y voit une oppression patriarcale et capitaliste, et le courant essentialiste qui considère les menstruations comme un lieu de pouvoir pour les femmes et une expérience spécifique contribuant à la formation de l'identité féminine. Les résultats de cette analyse serviront certainement à alimenter un débat encore peu analysé en sciences sociales. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Santé des femmes, Suppression des menstruations, Féminisme, Médicalisation, Analyse de discours.
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La pratique internationale du travail social en contexte de projet de développement internationalJolette, Dominique 02 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche se penche sur la pratique internationale du travail social, particulièrement les différents discours qui la composent, passant des théories de la modernisation aux critiques des rapports impérialistes entre le Nord et le Sud. L'objectif principal de cette étude est de contribuer à décrire les pratiques discursives et les savoirs présents dans la pratique internationale du travail social en contexte de développement international ayant un volet femmes. Cette recherche de type qualitatif est basée sur six entrevues semi-dirigées, réalisées auprès de personnes coopérantes, formées en travail social au Québec. Toutes les répondantes et les répondants ont une expérience d'au-delà d'un an dans un projet de développement international ayant un volet femmes. Un corpus littéraire sur la base formelle du travail social et le contexte des projets complètent la collecte de données. Dans une perspective poststructuraliste, le cadre d'analyse s'appuie principalement sur les concepts de savoirs, de discours et de pratique en travail social. Deux modèles théoriques, soit celui d'une pratique dynamique de travail social développé par Karen Healy (2005) et celui des figures idéologiques de l'intervention sociale de Karsz (2004), sont proposés afin d'analyser la pratique des personnes interrogées. D'une part, le premier modèle, par une analyse de discours, permet de mettre en lumière la performance des discours de l'organisation communautaire en travail social et ceux des approches de développement international dans les propos des répondantes et des répondants. D'autre part, le second modèle retrace les rapports de pouvoir existant entre les personnes coopérantes, les personnes participant au projet et les institutions.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : pratique internationale, travail social international, développement international, discours, modernité.
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Corps de femmes et contes de fées : une étude de "La femme de l'Ogre" de Pierrette Fleutiaux, et Peau d'âne de Christine AngotDulong, Mélanie 11 1900 (has links) (PDF)
Le conte de fées naît à une époque où l'idéal de l'homme civilisé gagne en popularité. Certains auteurs, issus pour la plupart de la société de cour, puisent des contes dans la tradition orale et en font des adaptations littéraires. Avec son inscription littéraire, le conte merveilleux devient un outil pédagogique. Son contenu est donc adapté de manière à en faire un vecteur du modèle de civilité : il faut apprendre aux enfants à se comporter conformément à cet idéal. Ceci est bon pour les deux sexes. Cependant, l'idéal de la femme civilisée est beaucoup plus prescriptif et restrictif que celui de l'homme civilisé : si l'on peut pardonner à ce dernier, ou même valoriser, son tempérament sanguin, les pulsions féminines sont tout simplement inacceptables. On s'attend de la femme qu'elle soit toujours irréprochable, autant sur le plan de son apparence que de son comportement. L'idéologie patriarcale qui va de pair avec celle de la civilité reproche à la femme toute marque d'initiative ou d'individualité. On veut qu'elle soit passive, soumise, vertueuse et prude. Ainsi, beaucoup de contes de fées s'adressent aux petites filles et leur enseignent les bons et les mauvais comportements. L'idéologie patriarcale véhiculée par le conte de fées a fait l'objet de critiques féministes, particulièrement dans les années 1970. On a reproché au conte de fées d'encourager la passivité féminine à travers une représentation stéréotypée des rôles sexuels. On a aussi condamné la représentation de la femme-objet : l'apparence physique de la femme est centrale dans le conte de fées. Si les héros connaissent le succès grâce à leurs actions, les héroïnes doivent tout à leur beauté. Ces diverses critiques ont ouvert la voie à plusieurs réécritures féministes du conte de fées. Certains écrivains et écrivaines ont créé de nouvelles histoires en empruntant la structure traditionnelle du conte de fées, d'autres ont plutôt choisi de transformer des contes déjà connus. Dans ce mémoire, nous proposons, pour commencer, un survol de l'évolution du conte de fées, de son origine orale à ses subversions littéraires contemporaines, en lien avec certaines transformations sociales. Nous étudierons, par la suite, deux réécritures de contes de fées qui, à notre avis, possèdent un caractère féministe. Il s'agit de « La femme de l'Ogre » de Pierrette Fleutiaux (1984) et de Peau d'âne de Christine Angot (2003). Ces deux récits qui vont à l'encontre du discours patriarcal propre aux contes de fées traditionnels évoquent des idéologies féministes opposées. Plusieurs éléments du texte de Fleutiaux correspondent à l'idéologie du féminisme de la femelléité tandis que le récit d'Angot évoque l'idéologie du courant féministe matérialiste. Nous verrons de quelle manière elles parviennent toutes deux, à travers des écritures du corps qui diffèrent grandement l'une de l'autre, à contrecarrer la représentation du corps féminin objet, perçu selon le regard masculin, qui est caractéristique du conte de fées traditionnel.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Conte de fée, patriarcat, féminisme, subversion, réécriture.
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Quitter un ancrage en eaux troubles : l'éducation somatique et le rapport au corps de la femme incestuée (une autoethnographie)Beaudry, Lucie 10 1900 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, j'examine quels ont été les impacts de l'éducation somatique sur mon rapport au corps incestué et mon mal-être. Je partage en quoi mes apprentissages somatiques ont contribué à une meilleure compréhension de la relation entretenue avec moi-même ainsi qu'à l'assainissement d'habitudes visant à engourdir et abstraire le corps. La littérature qui porte sur les conséquences de l'inceste et de l'agression sexuelle aborde généralement le corps d'un œil externe; peu de travaux scientifiques se fondent sur l'expérience de la personne agressée pour étudier la relation au corps. S'il est question des problèmes psychologiques ainsi que des conduites addictives et destructrices observées chez les victimes, rares sont les écrits où la personne est abordée d'un point de vue somatique. Il apparaît pourtant pertinent de considérer cet angle, l'agression sexuelle étant à la base une transgression corporelle intime. La méthodologie autoethnographique s'inscrit dans le paradigme postpositiviste. Elle accepte favorablement la subjectivité du chercheur en reconnaissant que la neutralité est impossible et qu'il existe une pluralité de points de vue. En se basant sur l'expérience du chercheur, l'autoethnographie propose une compréhension par l'interprétation personnelle d'un phénomène et vise ainsi à produire autrement des savoirs lorsque comparée à une perspective objectiviste. Elle puise sa force dans un vécu exposé et s'avère ainsi susceptible de toucher plusieurs personnes. Mon étude autoethnographique est constituée de diverses expériences somatiques et se fonde sur des données recueillies selon trois phases distinctes, soit des données qualifiées de « conscientes » et « hyper conscientes » colligées depuis mon entrée au programme en éducation somatique à l'hiver 2008, ainsi que des données « pré-éducation somatique », soit antérieures à mes études supérieures. Ce processus m'a d'abord permis d'apprendre à sentir mon corps pour ensuite rendre possible l'identification d'habitudes et comportements problématiques qui nourrissaient inconsciemment une fuite et un contrôle du corps. Prendre conscience de moi par l'expérience du mouvement a favorisé une ré-harmonisation de ma personne et un plus grand pouvoir d'action sur moi (empowerment). Mes différents apprentissages somatiques ont rendu possibles des changements profonds dans ma façon de vivre le corps en plus de favoriser un mieux-être au quotidien. À la lumière de mon expérience, le développement d'une conscience somatique est un sujet d'investigation qui mérite d'être approfondi chez les victimes d'agression sexuelle. Si la méthode Feldenkrais est l'approche d'éducation somatique utilisée dans ce mémoire, d'autres approches pourraient être pertinentes pour ce genre d'étude.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : autoethnographie, inceste, éducation somatique, rapport au corps, méthode Feldenkrais, conscience de soi.
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Les travailleuses syndiquées d'une université francophone au Nouveau-Brunswick et leurs perceptions de l'iniquité salarialeLeblanc, Janelle 03 1900 (has links) (PDF)
Par cette présente étude, nous cherchons à recueillir les perceptions de l'iniquité salariale des travailleuses qui occupent un emploi typiquement féminin syndiqué au sein d'une université acadienne et francophone au Nouveau-Brunswick, de leurs conditions de travail, de la nature de leur emploi ainsi que des solutions proposées par les acteurs concernés par l'iniquité salariale. De plus, nous documentons leurs perceptions vis-à-vis les mouvements sociaux. En raison de l'absence de littérature et de définitions de l'iniquité salariale, nous présentons le concept d'équité salariale pour développer celui de l'iniquité salariale. De surcroit, la théorie de l'intersectionnalité est présentée pour expliquer les axes de subordination qui s'entrecroisent et qui produisent des oppressions envers les travailleuses, soit le genre et la classe sociale. Nous avons interrogé six travailleuses qui occupent un emploi typiquement féminin syndiqué dans une université francophone située dans une province atlantique. Ces entrevues individuelles semi-dirigées nous ont permis de dessiner un portrait des caractéristiques des emplois occupés, des perceptions de l'iniquité salariale, du rôle de la femme dans le milieu de travail universitaire en plus des stratégies proposées par les acteurs dans ce dossier. D'autre part, notre discussion s'attarde sur l'adaptation aux conditions de travail, la polyvalence des tâches, les relations interpersonnelles et les conséquences de ces conditions. Les participantes nous décrivent l'iniquité salariale au sein du milieu de travail universitaire, ses méthodes de rémunération et sa vision de la femme en emploi. Enfin, nous discutons du point de vue des travailleuses par rapport à l'iniquité salariale et la participation aux actions à ce sujet. Par ailleurs, nous analysons les divergences et les convergences de ce que partagent les femmes et ce qui se retrouve dans les écrits. Pour conclure, nous portons un regard sur les principaux résultats et ce qu'ils signifient pour le travail social et les études féministes, le renouvèlement et l'enrichissement des pratiques sociales de la première discipline. L'intérêt du travail social aux recherches sur les femmes en emploi, les femmes acadiennes et la théorie de l'intersectionnalité demeurent importants afin de saisir les différents axes de subordination qui contribuent aux inégalités et aux oppressions des femmes.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Iniquité salariale, perceptions, conditions de travail, intersectionnalité, féminisme, syndicats.
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La féminisation du SIDA en Afrique subsaharienne : les politiques de lutte contre le SIDA et leur prise en compte du genreKimmel, Elisabeth 03 1900 (has links) (PDF)
Le sida est une des plus graves crises à laquelle l'humanité a jamais dû faire face. Il ne s'agit pas seulement d'un problème d'urgence, mais en même temps d'un problème de développement à long terme. Les femmes africaines sont les plus exposées au risque d'infection. Pour changer cette tendance à la féminisation de la maladie, il est nécessaire de s'attaquer au facteur principal qui contribue à la vulnérabilité des femmes - les inégalités entre les sexes. L'intégration du concept genre dans les politiques de lutte contre le VIH/sida, afin de changer les rapports sociaux inégaux entre les hommes et les femmes dans de nombreuses sociétés, est d'une importance primordiale pour arrêter la propagation rapide de l'infection du VIH. L'engagement politique des institutions internationales et des pays touchés s'est de plus en plus accru. Mais, l'existence de politiques ne se traduit pas nécessairement en une action efficace. L'intégration du genre dans les réponses nationales et internationales au sida s'avère difficile. Bien que les discours politiques des institutions internationales et des gouvernements prennent en compte le problème de la féminisation du sida, l'intégration du genre ne dépasse que très rarement le stade du discours. Pour des raisons d'exclusion économique, sociale et culturelle, les stratégies actuelles de prévention du VIH ne sont pas réalistes pour un grand nombre de femmes puisqu'elles ne sont souvent pas en mesure de négocier avec leur partenaire des relations sexuelles sans risque. L'analyse des ripostes internationales et nationales nous montre que souvent, les approches utilisées reproduisent la construction sociale des inégalités de rapports entre hommes et femmes, ce qui rend les femmes encore plus vulnérables au VIH/Sida. Pour être efficace, une politique de lutte contre le sida doit être basée sur une approche à plusieurs facettes, qui est adaptée au genre, qui crée des relations plus égales entre les hommes et les femmes et qui vise l'empowerment des femmes.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sida, Intégration du genre, Afrique subsaharienne, Institutions internationales
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L'orientation des étudiantes vers des filières scientifiques non-traditionnelles : des projets en évolutionSzczepanik, Geneviève 03 1900 (has links) (PDF)
Dans un contexte où peu de femmes se dirigent vers des domaines non-traditionnellement féminins en sciences et en technologies (ST), nous cherchons à comprendre la situation de celles qui projettent de s'y orienter et le rôle de l'expérience scolaire sur la continuité (ou non) de leurs projets. Nous appuyons notre analyse sur des entretiens réalisés auprès d'étudiantes inscrites au programme préuniversitaire de sciences de la nature dans le cadre d'une enquête qualitative et longitudinale. Nous avons identifié 17 étudiantes ayant considéré une orientation vers des domaines ST non-traditionnels. Deux groupes d'étudiantes sont distingués : celles qui débutent leurs études collégiales avec des projets scolaires et professionnels définis et celles qui sont encore incertaines de leurs projets à ce moment. Nous décrivons successivement le mode de choix du programme de sciences de la nature, l'état des projets scolaires, professionnels et personnels à l'entrée au collégial, les expériences scolaires et extrascolaires vécues pendant le collégial, ainsi que l'impact de ces expériences sur les projets initiaux. Les diverses formes d'expériences passées ou présentes sont au cœur de l'élaboration, voire de la renégociation des projets. Inspirés par la typologie des expériences de routine de Hodkinson et Sparkes (1997), nous avons dégagé trois types d'expériences ayant un impact sur les projets initiaux des étudiantes : les expériences 1) confirmatoires; 2) contradictoires ou « désillusionnantes » et 3) socialisantes ou « éclairantes ». Les parcours scolaires menant vers des domaines ST non-traditionnels sont donc multiples. Les expériences de certaines étudiantes peuvent confirmer leurs projets ST non-traditionnels d'origine (premier type). Le fait d'avoir de tels projets ne garantit toutefois pas leur réalisation. Nombre d'étudiantes en viennent ainsi à reconstruire leurs projets vers des domaines plus traditionnels (deuxième type), ayant vécu des expériences contradictoires et désillusionnantes au cours des études collégiales, principalement dans certains cours (physique, mathématiques, programmation informatique, etc.). Les étudiantes avec des projets ST non-traditionnels précoces ne forment par ailleurs qu'une partie de celles qui se dirigeront éventuellement vers ces domaines. En effet, plusieurs étudiantes construisent des projets ST non-traditionnels plus tardivement, à la suite d'expériences scolaires et extrascolaires leur faisant découvrir un intérêt pour ces domaines (troisième type). Les expériences socialisantes ne sont cependant pas toujours suffisantes pour mener à la construction de projets ST non-traditionnels. Pour certaines étudiantes, les projets traditionnels initiaux sont trop forts pour envisager un projet alternatif malgré la découverte d'un intérêt pour un domaine ST non-traditionnel. Plusieurs défis attendent les étudiantes se dirigeant vers des domaines ST non-traditionnels à l'université et sur le marché du travail : elles devront notamment évoluer dans un milieu plus traditionnellement masculin. Leurs expériences pourront à nouveau moduler la forme de leurs projets. S'il importe d'améliorer la situation des femmes dans ces domaines, il est aussi nécessaire de reconnaître la valeur des études et des occupations plus traditionnellement féminines afin d'arriver à une véritable égalité des sexes.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Persévérance scolaire, parcours étudiant, projets scientifiques non-traditionnels, cégep, femmes, analyse féministe.
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L'engagement des femmes en politique au Québec : histoire de la Fédération des femmes du Québec de 1966 à nos joursTrudel, Flavie January 2009 (has links) (PDF)
La Fédération des femmes du Québec, fondée en 1966, regroupe à ce jour cent cinquante associations et près de mille membres individuelles. Elle est reconnue comme leader du mouvement des femmes par son implication politique et ses actions féministes d'envergure telles que la marche Du pain et des roses en 1995 et la Marche mondiale des femmes en 2000. La FFQ est un groupe de pression qui intervient au niveau politique pour défendre les droits des femmes, pour revendiquer l'égalité entre les sexes et promouvoir la mise en place des réformes nécessaires. Dans cette thèse, nous présentons un récit événementiel des quarante-deux premières années de la Fédération des femmes du Québec afin de mieux connaître cette organisation et contribuer ainsi à éclairer l'histoire du mouvement des femmes au Québec. Plus spécifiquement, nous étudions l'évolution de l'identité de cette Fédération. Deux facettes de son identité sont analysées dans cette thèse, il s'agit de son identité féministe et son identité nationaliste et des rapports qui s'articulent entre les deux. Cette thèse étudie de quelle manière les féministes au Québec se sont impliquées dans les débats politiques qui touchent la question nationale afin de démontrer que la FFQ y a joué un rôle politique, notamment par le biais des alliances partisanes de ses présidentes qui ont influencé les positions de la Fédération concernant cette question. En effet, en étudiant plus spécifiquement le parcours de chacune des présidentes, nous avons mis au jour tout un volet caché du mouvement des femmes, soit son alliance tangible avec les partis politiques. L'analyse des orientations politiques de la Fédération des femmes du Québec nous a permis de faire ressortir comment, tout au long de son histoire, cette fédération a pris part au débat sur l'avenir constitutionnel du Québec, ce qu'aucune étude sur le mouvement féministe québécois n'avait approfondi. Nous illustrons aussi comment des leaders de la FFQ, notamment Françoise David, Vivian Barbot, Yvette Boucher-Rousseau, Monique Jérôme-Forget, Sheila Finestone, Monique Bégin, Céline Signori, Constance Middleton-Hope et plusieurs autres, qui agissaient sur le politique par le recours au lobbying pour promouvoir les intérêts de leur groupe, ont utilisé la Fédération comme tremplin vers des postes politiques en vue, comment ces femmes influentes ont ainsi transité du contrepouvoir
au pouvoir. La Fédération des femmes du Québec est née au début de ce que l'on nomme la deuxième vague du féminisme: la première vague faisant référence à la lutte pour l'obtention du droit de vote des femmes, on associe le féminisme de la deuxième vague à la résurgence du féminisme au début des années 1960. Cette période, importante non seulement pour l'essor que le féminisme y a connu mais aussi au regard du développement de l'idéologie nationaliste québécoise, nous a permis d'observer et d'interpréter les mutations idéologiques de la FFQ. Par exemple, alors qu'au début elle est nationaliste canadienne, nous montrons comment elle devient à la fin des années 1980, nationaliste québécoise, évoluant ainsi dans un contexte caractéristique du Québec: la présence de deux nationalismes qui s'affrontent et se côtoient. Les principaux événements que nous avons retenus sont le centenaire de la Confédération canadienne, la crise d'Octobre 1970, les référendums sur la souveraineté du Québec de 1980 et de 1995, le mouvement des Yvettes, les Accords du Lac Meech, l'Entente de Charlottetown et quelques élections au Québec et au Canada. Les sources premières sont le fondement de notre recherche. Ces sources, sont constituées de procès-verbaux de réunions des différentes instances, de rapports annuels, de bilans des présidentes, de quelques mémoires soumis aux autorités municipales, provinciales et fédérales, de quelques numéros d'une publication régulière de la Fédération, les statuts et règlements, ainsi que de photos, de cassettes audio et vidéo, d'outils de promotion et de correspondance. Nous avons consulté les archives de la FFQ mais également les archives personnelles d'Yvette Boucher-Rousseau et d'Huguette Lapointe-Roy, que ces anciennes présidentes, aujourd'hui décédées, ont léguées à l'UQÀM ainsi qu'aux Archives nationales du Québec. D'autres présidentes, notamment Réjane Laberge-Colas, Ghislaine Patry-Buisson et Françoise David, nous ont permis de consulter leurs archives personnelles. Cependant, nous avons voulu accorder à l'histoire orale une place importante dans notre démarche. Ainsi, nous avons réalisé des entrevues approfondies avec les anciennes présidentes toujours vivantes, dont deux fondatrices de la FFQ. Ces entrevues auprès de celles qui ont fait et qui font l'histoire de cette Fédération contribuent selon nous à prèserver la mémoire de cette époque, ce que nous pensons être un apport original. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, Histoire, Nationalisme, Politique, Québec, Canada.
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La participation des femmes à la vie politique au Burkina (1957-2009)Rouamba, Palingwindé Inès Lydia 06 1900 (has links) (PDF)
La citoyenneté politique a été concédée aux femmes burkinabé dès 1956 avec l'adoption de la loi-cadre qui instaurait le suffrage universel dans les colonies françaises. Dans les faits, le Burkina Faso accueillera sa première femme nommée ministre en 1958. Ensuite, ce n'est qu'en 1976, seize ans après l'indépendance de 1960 et au lendemain de l'Année internationale de la femme, qu'une femme sera à nouveau membre de l'équipe gouvernementale du pays, à titre de secrétaire d'État aux affaires sociales. Aujourd'hui encore, les femmes sont peu représentées dans les différentes branches du pouvoir (exécutive, législative, municipale) ainsi que dans les hauts postes de l'administration publique. L'ordre politique s'inscrit dans l'ordre social où malgré leur importance numérique (plus de 52 % de la population) et leur contribution au développement du pays, elles sont peu présentes dans les sphères décisionnelles. Plusieurs facteurs liés à l'environnement social, culturel, économique et politique expliquent cet état de fait. Cette recherche examine comment la division sociale des sexes et son corollaire, la division sexuelle du travail opèrent dans l'univers politique du Burkina (articulation ordre social et ordre politique). Nous posons comme hypothèses d'une part, qu'il y a un lien explicatif entre les rôles dévolus aux femmes par la société au Burkina et le fait qu'elles sont très peu représentées dans le champ politique, et d'autre part, nous envisageons que plus les femmes peuvent compter sur le soutien de leur époux, plus leur longévité et leur visibilité politiques seront grandes et inversement. Concrètement, notre recherche dégage d'abord, à partir des itinéraires de 45 femmes politiques, les facteurs catalyseurs et les contraintes qui encadrent la participation politique des femmes, puis nous nous penchons sur le rapport qu'elles entretiennent avec le pouvoir et le féminisme. Il ressort que la Révolution a été l'évènement le plus déterminant, en imposant la présence de femmes dans des postes et des milieux traditionnellement masculins, et par voie de conséquence, en créant de nouvelles représentations des femmes dans la société. D'un point de vue individuel, si la compétence technique est un atout essentiel pour accéder aux plus hautes fonctions de l'État burkinabé, cette compétence doit, toutefois, être soutenue par les autres éléments que sont, notamment, les liens familiaux ou personnels avec les caciques du pouvoir. Les femmes burkinabé prennent en effet progressivement leur place sur l'échiquier politique burkinabé, mais cela davantage au gré des places que les hommes veulent bien leur laisser, soit pour rompre avec des pratiques traditionnelles machistes ou pour s'inscrire dans un courant mondial d'émancipation démocratique, que par le fait d'un contrepouvoir féminin qui serait en train de s'implanter. Les normes machistes restent, en effet, fortes, et leurs effets se conjuguent avec un niveau d'alphabétisation et d'instruction des femmes plus bas que celui des hommes ainsi qu'une une situation économique qui leur est défavorable. Recherchant un équilibre entre hommes et femmes, les femmes politiques burkinabé insistent sur la complémentarité des sexes et recherchent une « égalité dans la différence ». Cette posture les amène à prendre leurs distances par rapport au féminisme à l'occidental assimilé par certaines à une guerre des sexes. Selon elles, l'approche genre qui n'est pas centrée uniquement sur les femmes, mais prend en considération la construction sociale des rapports de sexes, donc également les hommes, apparaît participer à une culture de dialogue entre les sexes. Cette approche suscite l'adhésion de différents acteurs, incluant les responsables politiques, des organisations de la société civile et les bailleurs de fonds. Plusieurs actions susceptibles de générer une meilleure représentation et participation des femmes en politique ont été proposées, parmi lesquelles, la création d'un fonds pour le financement de leurs activités politiques, l'élargissement de la politique de quotas aux fonctions nominatives ainsi que l'introduction du thème des relations équitables et égalitaires entre conjoints dans le cursus scolaire des collèges et des lycées.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Burkina Faso, femmes politiques, pouvoir politique, participation politique.
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L'impact du programme de yoga Bali sur la condition psychologique et la qualité de vie des femmes recevant une chimiothérapie pour le cancer du seinLanctôt, Dominique 07 1900 (has links) (PDF)
Le yoga est de plus en plus utilisé en psycho-oncologie pour améliorer la condition psychologique et la qualité de vie (QV) des femmes atteintes d'un cancer du sein (CS). L'objectif de cette thèse est d'évaluer la faisabilité et l'efficacité d'un nouveau programme de yoga (PYB-CS), basé sur la méthode de yoga du docteur Madan Bali, sur les symptômes dépressifs, l'anxiété et la détresse psychologique ainsi que sur la qualité de vie des femmes atteintes d'un CS. Cent une femmes recevant une chimiothérapie pour le cancer du sein, (stades 1 à 3) sont aléatoirement réparties dans le groupe expérimental (PYB-CS, n = 58) ou dans le groupe contrôle (liste d'attente : n = 43). Le programme de yoga dure huit semaines à raison d'une heure et demie par semaine. Un DVD est fourni pour la pratique à la maison. Le groupe contrôle reçoit les soins usuels. Les instruments de mesure utilisés ont des propriétés psychométriques reconnues. Au nombre des variables mesurées, on retrouve les symptômes dépressifs, l'anxiété, la détresse psychologique, les événements stressants, le soutien social, la qualité de vie reliée à la santé (QVRS) et la qualité de vie basée sur les objectifs de vie (QVBO). Des variables d'ordre démographique et médical (dont le nombre de traitements en chimiothérapie, le type de chimiothérapie, le stade de cancer sont aussi mesurées. Des ANCOVAS à mesures répétées comparent les deux groupes et lorsque l'interaction groupe par temps est significative, des ANCOVAS sont effectuées au post-test. Les résultats démontrent que les symptômes dépressifs diminuent dans le groupe PYB-CS par rapport au groupe contrôle chez qui, durant la période d'attente, les symptômes dépressifs augmentent. Par ailleurs, le groupe contrôle voit l'intensité des symptômes dépressifs diminuer après l'attente, lorsqu'il a suivi le PYB-CS. Enfin, les participantes du groupe PYB-CS, qui ont continué de pratiquer le yoga après les huit semaines du PYB-CS, et ce jusqu'au suivi de trois mois, affichent une intensité moindre de symptômes dépressifs que les participantes qui ont cessé de pratiquer le yoga durant la même période. La QVBO globale, affective et cognitive s'améliorent après le PYB-CS comparativement au groupe contrôle après l'attente. Par ailleurs, les participantes du groupe contrôle voient leur QVBO globale s'améliorer suite au PYB-CS qui leur a été offert après l'attente. Conclusion : le PYB-CS semble prévenir l'augmentation des symptômes de dépression durant la phase de traitement de chimiothérapie pour le cancer du sein ainsi qu'améliorer la QVBO.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : cancer du sein, oncologie, chimiothérapie, yoga, dépression, anxiété et détresse psychologique, qualité de vie.
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