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Entendre la métaphysique. Les significations de la pensée de Descartes dans l’œuvre de Heidegger / Hearing Metaphysics : The Meanings of Descartes’ Thought in Heidegger’s Work

Perrin, Christophe 30 March 2012 (has links)
En se mettant passionnément à son écoute, Heidegger nous a permis d’entendre la métaphysique d’une manière inouïe. Par un juste retour des choses, dans un geste inédit, il s’agira ici de mieux entendre Heidegger en se mettant patiemment à l’écoute d’un métaphysicien précis : Descartes, ou plutôt à l’écoute de ce qu’il nous en dit. Car loin d’être anecdotiques, les significations de la pensée de Descartes dans l’œuvre de Heidegger révèlent fidèlement les orientations de celui-ci, en et hors métaphysique. Comme il sied en herméneutique, il sera donc question de sens, celui que l’on prend n’étant pas moins indifférent à celui que l’on donne que celui que l’on donne n’est innocent de celui que l’on prend. / Heidegger shows us a new way to understand metaphysics by attending patiently to it. In this work, I would like to pay attention to Heidegger and to what he has to say about one metaphysician in particular, namely Descartes. Heidegger’s understanding of Descartes’ thought should not be considered as anecdotal since it brings to light his own path outside and within the metaphysical domain. I will adopt here a hermeneutic approach: focusing on the meaning one chose as well as on the meaning the other gave, we show how the former influenced the latter.
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Dieu et l'infini dans la métaphysique de Descartes : origines, significations, prolongements / God and the infinite in descartes’ metaphysics

Arbib, Dan 12 December 2012 (has links)
Parce que l’infinité divine n’est pas une évidence théologique, Descartes travaille à lui donner un sens particulier : à la fois instauratrice des vérités créées dans les lettres du printemps1630 et nom divin par excellence selon les exigences de la philosophie première en 1641, elle endosse des déterminations incontestablement dionysiennes (l’incompréhensibilité) en même temps qu’elle relève au plus haut point de la métaphysique en voie de constitution (idea maxime vera). La détermination de la situation de l’infinité de Dieu chez Descartes au regard d’autres concepts du corpus (immensité, indéfini), de ses rapports au concept aristotélicien d’apeiron et de son histoire médiévale (Thomas d'Aquin, Bonaventure, Henri de Gand, Scot) et moderne (Suarez, Bérulle, Montaigne), doit permettre de faire voir la tension interne dont l’infinité grève la métaphysique cartésienne. / Because divine infinity is not a theological obvious fact, Descartes works to give him a particular meaning : at the same time founder of the eternal truths in the letters of printemps1630, and the divine name par excellence according to the requirements of the first philosophy in 1641. Then, infinity both assumes dionysian characteristics (incomprehensibility) and fulfils the requirements of the metaphysics in the process of constitution (idea maxime vera). The determination of the situation of God's infinity in Descartes with regard to the other concepts of the corpus (unlimitedness, indefinite), of its relationships with the Aristotelian concept of apeiron and its medieval history (Thomas d' Aquin, Bonaventure, Henry of Ghent, Scot) and modern (Suarez, Bérulle, Montaigne), allows to show the internal tension the infinite burdens Cartesian metaphysics.
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Wittgenstein ou l'expression de la transcendance / Wittgenstein or the expression of transcendence

Lemaire, Jacques 18 June 2012 (has links)
Le travail de Wittgenstein exemplifie la transcendance dont se nourrit la philosophie. En effet, la recherche de fondements à notre langage, par la mise en œuvre d'un idiome logique, génère des préoccupations ontologiques insondables. De même, le désir de créer une grammaire purement descriptive révèle l'arbitraire des critères de l'ordinaire. Enfin, la négation quasi obsessionnelle d'une intériorité active ne fait pas obstacle à son retour dans les thèmes de la volonté, du silence et de l'éthique. L'Éthique dite ineffable et la volonté, dans le sens de Schopenhauer, s'imposent comme les invariants d'un Sujet en marge d'un monde dit sans valeur dans lequel, logique, éthique et esthétique ne peuvent se dire. Ici, le silence de Wittgenstein ouvre sur un non-dit éloquent. En recherchant des fondements ou des règles à notre langage, tout en expulsant certains objets hors du dicible, Wittgenstein exprime le désir de mettre en place un point de vue synoptique sur notre forme de vie. Mais en fait, il se retrouve prisonnier des entrelacs qui relient l'immanence et la transcendance.Ces investigations ne peuvent être dissociées, chez ce contemporain de la naissance de la psychanalyse, d'une attitude tendancielle à la sublimation des problèmes philosophiques sur fond de crise identitaire. Son attitude face aux choix, sa difficulté à donner un assentiment, son rapport ambigu au religieux, au mystique et à l'identité, sont soulignés comme les points aveugles de son expression. Ces thèmes révèlent une transcendance intrinsèque à son œuvre et une résistance forte de la métaphysique.Le travail de Wittgenstein est pris ici comme un exemple paradigmatique de la philosophie analytique, philosophie entrée en conflit contre l'abus d'expressions métaphysiques accusées de nous livrer aux illusions trompeuses. / Wittgenstein's work exemplifies transcendence which feeds philosophy. The search for foundations to our language, by the implementation of a logical structure generates unfathomable ontological concerns. Similarly, the dream of a purely descriptive grammar reveals the arbi-trariness of criteria of the ordinary. Finally, the obsessive denial of an active interiority does not preclude his return to willpower, silence and ethical themes. Ethics, as ineffable, and will, in the sense of Schopenhauer, are invariants of a philosophical subject on the sidelines of a world without value, in which, the logical, ethical and aesthetic could not be said. Here, Witt-genstein's silence opens on an eloquent unsaid. Searching for foundations or rules to our lan-guage, while expelling some objects in the indescribable, Wittgenstein expressed the desire to provide a synoptic view of our form of life. In fact, he finds himself prisoner of interlaces between immanence and transcendence.These investigations cannot be separated with this contemporary of the birth of psychoanaly-sis, a trend attitude to the sublimation of philosophical problems on substance of identity cri-sis. His attitude to choice, his difficulty to give consent, his ambiguous report to the religious, the mystic and identity are underlined as blind expression points. These themes reveal an in-herent transcendence in his work and the resistance of the metaphysical.Wittgenstein's work is seen as a paradigm of analytic philosophy, philosophy came into con-flict against the abuse of metaphysical expressions accused of deceptive illusions for us.
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La « cognitio de anima secundum quod habet esse » comme fondement de la métaphysique chez Francisco Canals / « Cognitio de anima secundum quod habet esse » as the groundwork of metaphysics in the thought of Francisco Canals

Vial, Alberto 10 December 2011 (has links)
Cette thèse voudrait faire connaître la pensée de Francisco Canals, philosophe catalan qui s’inscrit dans la tradition de la philosophie thomiste mais avec beaucoup de particularités. L’œuvre de Canals est principalement un effort de fondation de la métaphysique, dans le sillage de Joseph Maréchal.Nous présentons un élément qui transperce toute l’œuvre de Canals: l’auto-connaissance de l’âme. Nous allons voir si la doctrine de Canals sur la cognitio de anima secundum quod habet esse, un des fondements de la métaphysique selon lui, peut être considérée comme un élément central et structurant de toute sa pensée. Nous pensons, en effet, que cet élément permet à Canals d’avoir une vocation systématique et une compréhension unitaire de toute la philosophie.Une présentation unitaire et systématique de la pensée originale de Canals constitue une invitation à considérer plus cet auteur et sans doute un apport à l’Académie. / The aim of my thesis is for the reader to become acquainted with the thought of Francisco Canals, a Catalan philosopher whose work builds on the tradition of thomistic philosophy yet with many specific particularities. Canals’ work is mainly an attempt to lay the ground for metaphysics, building on Joseph Maréchal’s work. In this thesis I will focus on one aspect underlying the whole of Canals’ work : the soul’s knowledge of itself. My aim is to assess the extent to which Canals’ theory on cognitio de anima secundum quod habet esse, which is, according to him, one of the fundamental bases of metaphysics, may be considered a core element and a driving principle for the whole of his thought. Indeed my view is that this one point is what enables Canals to develop a systematic and comprehensive understanding of the whole of philosophy. This unified and systematic approach to Canals’ original thought should be taken as an invitation to give greater importance that author and shall hopefully be considered helpful in the academic field.
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Restauration et déconstruction de la métaphysique. Heidegger, Bergson / Restoration and destruction of metaphysic in France and Germany in the 20th Century : Bergson, Heidegger

Sarafidis, Karl 07 January 2011 (has links)
Les suites du spiritualisme en France et celles de l'idéalisme en Allemagne ont donné lieu à deux figures majeures de la pensée du XXème siècle : Bergson et Heidegger. La reprise du projet ancestral de la philosophie première conduit chacun à l'exigence d'un dépassement des structures conceptuelles de la tradition en vue de repenser à nouveaux frais, l'être selon le temps. Ainsi, à propos de la méthode proposée de part et d'autre, le premier pas consiste à articuler leur entente de la question "Pourquoi quelque chose plutôt que rien ? " dans la perspective d'un renversement du principe ontothéologique dont celle‐ci procède. Puis, après une lecture suivie de leur manière d'établir le concept d'un temps fondamental, et un examen critique de l'interprétation que Heidegger donne de l'idée bergsonnienne de durée, l'étude tente d'éprouver la divergence de leur confrontation à Aristote comme représentant de la conception naturelle d'un temps dérivé. Cette épreuve ultime visant à dégager de façon explicite leur position vis-à-vis d'une étape cruciale dans l'installation du règne de la métaphysique occidentale contribue dès lors à repenser les conditions d’un échange dont leurs projets respectifs pourraient au final bénéficier l’un l’autre / The after-­‐effects of spiritualism in France and those of idealism in Germany have led to two major figuresin XXth century thought: Bergson and Heidegger. The resurgence of the ancestral project of first philosophy conducted them both to demand an overcoming of traditional conceptual structures with a view to think being once again in regards to time. Thus, concerning both methods, the first step would be to articulate their understanding of the question "why something rather than nothing?" in the perspective of a reversal of the onto-­‐theological principle of which it proceeds.Then, after a sustained reading of their way of establishing the concept of fundamental time, and a critical examination of the interpretation Heidegger gives of the Bergsonian idea on duration, our study attempts to test their diverging confrontation ofAristotle as a representative of the natural conception of derivative time. This ultimate test which aims to release in an explicit way their position in regards to a crucial stage in the installation of the reign of occidental metaphysics contributeshenceforth the rethinking of the conditions of an exchange from which their respective projects could both finally benefit
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La réalité des couleurs

Dunand, Stéphane 22 October 2011 (has links)
Ce travail cherche à défendre une théorie objectiviste des couleurs en conciliant deux thèses tenues habituellement pour incompatibles : le physicalisme, selon lequel les couleurs sont des propriétés physiques décrites par la science, et la thèse de la révélation, selon laquelle la nature des couleurs est révélée par l’expérience. Ces deux thèses sont tenues pour inconciliables parce que les couleurs se présentent comme des qualités, alors que la science traite de quantités. Après être revenu sur l’histoire du problème en montrant comment on peut comprendre la controverse moderne sur les qualités secondes à partir de la thèse de la révélation, je montre comment comprendre cette dernière thèse et je soutiens que toute théorie plausible des couleurs doit soutenir la révélation. Je soutiens que les couleurs sont des événements transitoires, et non pas des propriétés permanentes des objets. La lumière ne se contente pas de révéler la couleur des objets, mais la produit : les couleurs sont des effets de l'interaction de la lumière avec l'objet ou, quand il s'agit de sources primaires de lumière, des événements se produisant en leur sein. Cette thèse semble offrir une réponse, au moins partielle, à des arguments classiques à l'encontre de l'objectivité des couleurs, notamment certaines versions de l'argument de la relativité. Surtout, cette catégorisation nouvelle des couleurs permet de concilier les descriptions qualitatives et chromatiques des couleurs avec leurs descriptions quantitatives et physiques, permettant ainsi de concilier l’image manifeste et l’image scientifique du monde. / This work tries to defend an objectivist theory of colour by a reconciliation of two theses generally considered as incompatible: physicalism, the theory that colours are scientific properties of objects, and revelation, the thesis that the nature of a colour is revealed by an experience of this colour. Those theses are considered as incompatible because colours are presented as qualities, while science is only about quantities. After a chapter about the history of the problem, showing how we can understand the modern controversy on secondary qualities thanks to the revelation thesis, I show how to understand revelation, distinguishing it from phenomenology, and claim that a correct theory of colour must support revelation. After that, I argue that colours are transitory events, not standing properties: light produce colours, which are effects of the interaction of light with matter or, for primary light sources, events happening in them. This thesis gives a partial answer to some arguments against objectivism, notably variability arguments. Above all, this new categorization of colour reconciles the qualitative chromatic descriptions of colours with their quantitative physical descriptions, thus allowing reconciliation between the manifest and the scientific images of the world.
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Temps et métaphysique. Confrontation systématique entre Bergson et Kant / Time and metaphysics. Systematic confrontation between Bergson and Kant

Mazeron, Armel 01 December 2018 (has links)
Temps et métaphysique. Confrontation systématique entre Bergson et Kant.Bergson désigne Kant comme son adversaire principal pour des raisons essentiellement métaphysiques. Si la théorie kantienne de l’idéalité du temps était vraie, elle empêcherait la réalisation d’une métaphysique telle que Bergson la conçoit. Aussi ce dernier récuse-t-il la thèse centrale de l’Esthétique transcendantale et lui oppose l’affirmation de la réalité substantielle de la durée. Du point de vue de Bergson, Kant affirme l’idéalité du temps parce qu’il le spatialise. En retrouvant la différence de nature entre durée et espace, Bergson rend possible la coïncidence intuitive avec l’absolu et permet à la métaphysique de redevenir, après le criticisme, une connaissance de la réalité en soi. Ce sont donc deux théories du temps antagonistes qui engendrent deux métaphysiques opposées : chez Kant, le temps est une forme homogène et infinie susceptible d’accueillir la totalité des phénomènes et permettant de fonder la science physique dans le temps tout en légitimant le suprasensible hors du temps, tandis que chez Bergson la durée est hétérogène et finie, elle unit de façon immanente la forme et la matière, elle est une création continue d’imprévisible nouveauté qui manifeste la réalité spirituelle dans le sensible. A partir de cette opposition, la question est de savoir si l’esprit humain est circonscrit dans les limites des formes a priori de la sensibilité ou bien, au contraire, s’il est capable d’accéder partiellement à l’absolu en plongeant intuitivement dans sa durée profonde. La primauté de la question du temps est telle chez Bergson et Kant qu’elle détermine l’ensemble de leurs philosophies respectives. Elle constitue le centre névralgique à partir duquel se définit le statut de la métaphysique, et d’où s’articulent l’ensemble de leurs énoncés philosophiques. L’étude des relations entre Bergson et Kant requiert de ce fait une méthode de confrontation systématique qui, partant de la racine philosophique qu’est la question du temps, étudie l’ensemble des oppositions et des points de rencontre entre eux. En outre, pour étudier précisément la manière dont Bergson comprend Kant, il faut allier la méthode herméneutique et la contextualisation historique. Bergson lit Kant à travers le prisme du criticisme français auquel ses maîtres et ses adversaires adhèrent. Cette tradition est ici étudiée et mise en regard de la philosophie bergsonienne. La première partie de ce travail de thèse clarifie le statut de la métaphysique en fonction de la nature du temps. Affirmer l’idéalité ou la réalité du temps a pour effet de changer le statut de la connaissance métaphysique. En séparant le phénomène et le noumène, Kant dresse un voile entre la connaissance et le suprasensible là où, au contraire, l’intuition bergsonienne de la durée permet d’accéder à la réalité en soi et de retrouver la puissance créatrice de l’esprit. La deuxième partie propose une confrontation de l’ensemble de la Critique de la raison pure avec la philosophie de Bergson. Si la théorie du temps a des effets systématiques, alors les thèses de l’Esthétique transcendantale fondent la totalité de l’Analytique et de la Dialectique. Leur refus par Bergson change non seulement la compréhension de l’espace et de la durée, mais aussi le statut de l’ensemble des facultés de l’esprit humain, des principes de la science et celui des énoncés métaphysiques. La troisième partie étudie le rapport de Bergson avec la Critique de la raison pratique, la Critique de la faculté de juger et avec les textes religieux, anthropologiques et politiques de Kant. Après la séparation du sensible et du suprasensible résultant de l’idéalité du temps, Kant cherche à les relier à l’aide du symbolisme analogique. Le continuisme bergsonien permet de faire l’économie de cette solution et de retrouver dans la philosophie pratique, dans l’art et dans le vivant l’expression de l’élan spirituel et créateur de la durée. / Time and metaphysics. Systematic confrontation between Bergson and Kant. Bergson refers to Kant as his principal opponent essentially for metaphysical reasons. If the Kantian theory of the ideality of time were true, it would prevent the realisation of metaphysics as Bergson conceives it; so he rejects the central thesis of the Transcendental aesthetics. He opposes affirmation of substantial reality of duration. From Bergson’s point of view, Kant affirms the ideality of time because he spatializes it. By finding the difference of nature between duration and space, Bergson makes possible intuitive coincidence with the absolute and allows metaphysics to become again, after criticism, a knowledge of reality in itself. It is thus two antagonistic theories of time that engender two opposite metaphysics: for Kant, time is a homogeneous and infinite form susceptible to receive all phenomena and allowing the foundation of physical science inside time while legitimating the suprasensible out of time; for Bergson, duration is heterogeneous and finite. It immanently unites form and matter, it is a continuous creation of unpredictable novelty that manifests spiritual reality in the sensible. From this opposition, the question is whether human mind is circumscribed with the limits of a priori forms of sensibility, or, on the contrary, if it is able to partially access to the absolute by dipping intuitively into deep duration. The primacy of the question of time is such in Bergson and Kant that determines all of their respective philosophies, it is their nerve center from which the status of metaphysics is defined, and from which all of their philosophical statements are articulated. The study of relation between Bergson and Kant therefore requires a method of systematic confrontation that, starting from the philosophical root that is the question of time, studies all oppositions and meeting points between them. Moreover, to study precisely how Bergson understands Kant, it is necessary to combine hermeneutical method and historical contextualization. Bergson reads Kant through the prism of French criticism to which his masters and his opponents adhere. This tradition is studied here and compared to Bergsonian philosophy. The first part of this work clarifies the status of metaphysics in term of the nature of time. To assert the ideality or reality of time has the effect of changing the status of metaphysical knowledge. While separating phenomenon and noumenon, Kant draw a veil between knowledge and the suprasensible, where, on the contrary, Bergsonian intuition of duration gives access to reality in itself and to rediscover the creative power of mind. The second part proposes a confrontation of all of the Critique of Pure Reason with Bergson’s philosophy. If the theory of time has systematic effects, then the theses of the Transcendental Aesthetics ground the totality of the Analytics and the Dialectics. Their refusal by Bergson changes not only the comprehension of space and duration, but also the status of all faculties of the human mind, the principle of science, and the metaphysical statements. The third part examines Bergson’s report with the Critique of Practical Reason, the Critique of Judgement, and Kant’s religious, anthropological and political texts. After separation of the sensible and the suprasensible resulting from the ideality of time, Kant seeks to connect them with the help of analogical symbolism. Bergsonian continuism permit to make the economy of this solution and to find in practical philosophy, in art and in biological life, the expression of spiritual and creative impulse of duration.
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Jouissance et liberté chez Spinoza / Enjoyment and freedom in Spinoza

Cortés Cuadra, Juan Vicente 21 October 2014 (has links)
Cette thèse porte sur l’unité du concept de liberté chez Spinoza. Aussi passe-t-elle par les trois objets privilégiés du philosophe, Dieu, l’homme et la multitude. A ces trois objets correspond une certaine forme de la liberté : liberté métaphysique, liberté éthique et liberté politique. Etant données, d’une part la définition de la liberté (en EID7), d’autre part l’affirmation faite par Spinoza selon laquelle seul Dieu est cause libre, le problème se pose en effet de savoir dans quel sens ou dans quelle mesure l’homme peut, du point de vue éthique et du point de vue politique, être dit libre. Nous avons tenté de résoudre le problème par l’étude d’un aspect peu ou pas étudié de la théorie spinoziste des affects, la notion de jouissance. Nous avons commencé par une étude du champ lexical motivé par l’absence de définition du terme fruitio, pour s’étendre ensuite vers d’autres termes proches, tels le gaudium (qui a deux sens différents chez Spinoza) et la delectatio. Ensuite, nous avons situé ces termes du point de vue de l’histoire de la philosophie au sein du débat auquel ils appartenaient : la question de la jouissance dans la philosophie médiévale chrétienne. Ainsi nous avons été amenés à nous interroger sur le concept central d’Amor intellectualis Dei, qui est ce en quoi consiste la liberté, à partir de l’idée de jouissance, et ce dans les deux domaines de Dieu et de l’homme. Enfin, nous avons montré qu’en politique l’unité du concept de liberté était maintenue aussi grâce à l’idée de jouissance (obtinentia). Bref, c’est toujours l’être qui jouit de sa puissance constitutive en tant que telle, parce qu’il existe et qu’il agit nécessairement, qui est dit libre. / This thesis refers to the unity of the concept of freedom in Spinoza, focusing in the three privileged objects of the philosopher: God, man and multitude. To each one belongs a certain form of freedom: metaphysical, ethical and political. Given that, in one hand, the definition of freedom (E1D7) and in the other hand the affirmation made by Spinoza, that God is the only free cause, the problem is indeed, knowing in which sense or measure man can, from the ethical and political point of view, called free. We have tried to solve the problem studying a barely or not studied at all issue of Spinoza’s theory of the affectus: the notion of fruitio (enjoyment). We started by studying the lexical field motivated by the absence of definition of the term fruitio, in order to go further with nearby terms, such as gaudium (which has two different senses in Spinoza) and the delectatio. Furthermore, we have placed these points of view of the history of philosophy in the core of the discussion where they belong: the question of fruitio in Christian medieval philosophy. Thus, we question ourselves about the main concept of Amor intellectualis Dei, which is freedom itself, starting from the idea of fruitio, and the same in both God’s and man’s domains. Finally, we showed that in politics, the unity of the concept of freedom was sustained also due to the idea of obtinentia (enjoyment). In brief, we call free the being that enjoys its constitutive power as such, because it exists and acts out of necessity.
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Justiça e verdade: a interpretação heideggeriana da alegoria da caverna de Platão / Justice et vérité: linterprétation heideggerienne de lallégorie de la caverne de Platon

Santos, Leandro Caetano dos 01 July 2013 (has links)
Esta pesquisa visa analisar a interpretação da Alegoria da Caverna, trecho da obra A república, de Platão, feita por Martin Heidegger, filósofo alemão. A pesquisa procura evidenciar a originalidade da interpretação que Heidegger fez deste famoso trecho da obra de Platão e o que nela foi desvendado pelo filósofo alemão: a mudança na determinação da essência da verdade. Confrontaremos as interpretações correntes da Alegoria da Caverna feita por diversos intérpretes da obra de Platão, inclusive por Hans Kelsen, em cuja obra encontramos a influência da filosofia platônica. Na interpretação de Heidegger sobre a Alegoria da Caverna deparamo-nos com a noção de aletheia (desvelamento) como a essência da verdade, elaborada dessa forma pelos pensadores gregos originários. / Cette recherche vise à analyser l\'interprétation de l\'Allégorie de la Caverne, u um extrait de l\'oeuvre La République, de Platon, réalisé par Martin Heidegger, philosophe allemand. La recherche vise à mettre en évidence l\'originalité de l\'interprétation que Heidegger fait de ce passage célèbre de l\'oeuvre de Platon et de ce qu\'elle a été dévoilée par le philosophe allemand: le changement dans la détermination de l\'essence de la vérité. Confronterons les interprétations actuelles de l\'Allégorie de la Caverne faite par divers interprètes de l\'oeuvre de Platon, y compris par Hans Kelsen, aux l oeuvre de laquelle nous trouvons l\'influence de la philosophie platonicienne. Pour l\'interprétation de Heidegger sur l\'Allégorie de la Caverne, nous rencontrons la notion de aletheia (dévoilement) comme l\'essence de la vérité, établi de cette manière par les penseurs grecs d\'origine
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Le mythe de la caverne. L’interprétation originale de Platon face à l’approche originaire de Heidegger / The myth of the cave. The original interpretation of Plato juxtaposed with Heidegger’s originary approach

Néria, William 03 June 2017 (has links)
Le mythe de la caverne de Platon qui ouvre le livre VII de La République, plonge ses racines dans l’héritage spirituel et immémorial de l’humanité. Les multiples interprétations qui en ont été données, ont, chacune, mis en lumière un aspect particulier du mythe platonicien. Ainsi, le sens du mythe de la caverne n’est pas invariable ; bien au contraire, il est sujet au changement, car la difficulté d’interprétation qui le caractérise, ouvre la voie à une forte variabilité de la signification à donner à chacun des symboles et à la façon dont ces derniers se définissent les uns par rapport aux autres. En conséquence, la signification originale du mythe de la caverne échappe, de fait et depuis toujours, à toute la tradition philosophique interprétative ultérieure ; c’est pourquoi Heidegger a réinvesti massivement ce récit, en sautant par-dessus toutes les interprétations antérieures, afin de nous en proposer une approche originaire. Toutefois, est-il raisonnable d’affirmer que l’interprétation originaire de Heidegger donne le fin mot du sens initial du mythe ? Notre recherche se propose donc de démontrer, au contraire, que le mythe de la caverne recouvre une signification platonicienne originale qui n’a jamais été entièrement développée et exploitée par les interprètes de ce dernier. En effet, si le livre VII de La République constitue le commentaire original de Platon vis-à-vis du mythe de la caverne, ce commentaire natif platonicien pourrait recéler tous les philosophèmes métaphysiques, épistémologiques et politiques nécessaires pour éclairer, puissamment et à nouveaux frais, la symbolique du mythe de la caverne. De facto, s’en dégagerait-il une signification platonicienne originale et surtout inédite qui pourrait soit se rapprocher du sens de l’interprétation originaire de Heidegger, soit s’en éloigner de façon irréductible ? / The myth of Plato’s cave which opens Book VII of the Republic, has its roots in the age-old intellectual heritage of humanity. The various interpretations of Plato’s cave, have, each, elucidated a particular element of the Platonic myth. Thus, the meaning of the myth of the cave is not invariable ; on the contrary, it is subject to change as the particular difficulty of its interpretation paves the way for a high degree of variability in the meaning of each symbol and how it is defined in relation to the others. In fact and from the outset, the original signification of the myth of the cave has eluded the entire interpretive philosophical tradition that follows it; this is why Heidegger massively reinvested in this tale in bypassing all previous interpretations in order to offer an originary approach. But can one reasonably assert that Heidegger’s originary interpretation gives the final word on the original meaning of the myth ? This thesis intends to show, on the contrary, that the myth of the cave holds an original Platonic meaning that has never been completely developed and elaborated by its interpreters. Indeed, if Book VII of the Republic constitutes Plato’s original commentary on the myth of the cave, this native Platonic commentary could hold all of the metaphysical, epistemological and political philosophemes necessary to powerfully elucidate the symbolism of the myth of the cave in a fresh light. Would this in fact draw out an original and unprecedented Platonic meaning ? And would it approach Heidegger’s originary interpretation, or distance itself from it irreducibly ?

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