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Fleury Mesplet, diffuseur des lumières du QuébecLagrave, Jean-Paul de January 1985 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l’Université de Montréal / Né en France, fils et petit-fils de maîtres-imprimeurs, Fleury Mesplet (1734-1794) installa ses presses en 1776 à Montréal où il publia le premier journal littéraire (1770-1779) et le premier périodique d’information (1785-1794). Entre 1776 et 1794, il imprima 96 livres et brochures. Ce nombre de publications est un record l'imprimeur William Brown, à Québec, entre 1764 et 1789, ne fit paraître que 47 travaux. Il faut ajouter que Mesplet publia le premier almanach de langue française en Amérique. Il sortit aussi le premier livre illustré au Canada. Il imprima non seulement en langue française et en langue anglaise, mais encore en latin et en iroquois.
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Odyssées francophones du XXIe siècle ou les nouvelles figures d'Ulysse : lecture du Chien d'Ulysse de Salim Bachi, d’Ulysse from Bagad d’Éric-Emmanuel Schmitt et d’Heureux qui comme Ulysse d'Alain PoissantAli, Sama 08 1900 (has links)
Ce mémoire vise à approfondir l'analyse des nouvelles figures d'Ulysse qui surgissent des
littératures francophones, et ce, à travers l'étude de trois romans ancrés dans différents lieux de la
francophonie (Europe, Maghreb, Québec) : Le Chien d'Ulysse de Salim Bachi (2001), Ulysse
from Bagdad d'Éric-Emmanuel Schmitt (2008) et Heureux qui comme Ulysse d'Alain Poissant
(2010). L'objectif de ce mémoire est d'interroger et d'élucider les fins auxquelles est présentée la
figure poétique d'Ulysse dans ces textes contemporains. Dans cette perspective, une typologie
non-exhaustive est établie afin de distinguer quelques-unes des variations théoriques,
conceptuelles et symboliques engendrées par la figure d’Ulysse au cours de l'histoire (chapitre 1)
avant de déterminer ses fonctions et ses effets dans les textes francophones en examinant les
caractères des protagonistes des romans à l’étude et de leurs déplacements (chapitre 2). La
fonction de la poétique de l'errance est, dans le troisième et dernier chapitre, interrogée à la
lumière des différents procédés intertextuels utilisés, constitutifs ensemble d'une « poétique des
textes en mouvement » (Samoyault 2013). Cette articulation d'une poétique de l'errance et d'une
« poétique des textes en mouvement » permet de renouveler l’exploration de la notion d’altérité
et de proposer, à partir de ces nouvelles figures d'Ulysse, une lecture des textes francophones
ouverte aux mouvements du monde. / This memoire’s thesis aims to deepen the analysis of the new figures of Ulysses that emerge from
francophone literature through the study of three novels rooted in different places of the world of
the Francophonie (Europe, Maghreb, Quebec): The Dog of Ulysses by Salim Bachi (2001),
Ulysses from Baghdad by Éric-Emmanuel Schmitt (2008) and Happy, Those Who, like Ulysses
by Alain Poissant (2010). The objective of this work is to question and elucidate the purposes for
which the poetical figure of Ulysses is presented in these contemporary texts. In this perspective,
a non-exhaustive typology is established in order to identify some of the theoretical, conceptual
and symbolic variations generated by the figure of Ulysses throughout history (chapter 1) before
identifying its functions and effects in the francophone texts by examining the characters of the
novels under study and their travels (chapter 2). The function of the poetics of wandering is, in
the third and last chapter, questioned in the light of the different intertextual procedures used,
which together constitute a "poetics of moving texts" (Samoyault 2013). This articulation of a
poetics of wandering and a “poetics of texts in movement” will thus allow us to renew the
exploration of the notion of otherness and to suggest, from these new figures of Ulysses, a
reading of francophone texts open to the movements of the world.
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Interprétation littéraire numérique : modélisation algorithmique, cybersémiotique et herméneutiqueAudin, Yann 08 1900 (has links)
Dans ce mémoire, nous explorons les possibilités d’une herméneutique algorithmique littéraire en faisant d’abord des parallèles entre la lecture humaine et la modélisation textuelle numérique. À partir des caractéristiques de ces deux formes de rapports au texte littéraire, nous différencions les modèles littéraires nés de la cognition et de la computation, en plus de rester critique des formes représentatives ainsi générées. Nous utilisons ensuite les cadres théoriques de la sémiotique et de la cybersémiotique pour placer l’interprétation humaine et computationnelle sur un même continuum d’évolution biotechnologique. Ainsi, nous envisageons la possibilité de sens littéraire numérique à partir de méthodes d’exploration de données appliquées aux modèles littéraires algorithmiques. Finalement, nous considérons les potentielles conséquences, limites et avantages d’une pratique de l’herméneutique algorithmique, et la forme qu’une telle pratique pourrait prendre. / In this master thesis, we explore the possibilities of digital criticism, first by creating parallels between human reading and computational text modelling. From the characteristics of both these approaches to literary work, we differentiate literary models born of cognition and computation, and stay critical of these representative forms. We then use literary semiotics and cybersemiotics as theoretical frameworks to set human and computer interpretations as two steps on the same biotechnological evolutionary ladder. Thus, we consider the possibility of digital literary meaning produced with advanced data mining tools applied to algorithmically generated literary models. Finally, we contemplate what consequences, limits and advantages such a digital hermeneutic practice would have and offer, and the shapes it may or may not take.
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La figure de la savante ignorante dans la Relation de 1654 de Marie de l’Incarnation et la Vie par elle-même de Madame GuyonGuité-Verret, Stéphanie 08 1900 (has links)
Le XVIIe siècle français connaît un engouement pour la mystique, qui se pense alors comme une « Science des Saints » et développe ses pratiques, ses discours et son propre champ disciplinaire. Cette science mystique prône une approche anti-intellectuelle de la connaissance, une abnégation de la pensée et une indéfinition du savoir, dont le sens, difficilement accessible, doit demeurer caché. Les mystiques, et particulièrement les femmes, présentent ainsi un rapport paradoxal à la connaissance. Parce qu’elles sont reconnues pour entretenir un lien direct avec Dieu et pour leur cheminement religieux marqué par l’extraordinaire, les femmes de ce courant spirituel apparaissent favorisées. Leur ignorance, caractère déjà rattaché à la spiritualité mystique, mais plus accentué chez elles en raison de la nature de leur sexe, les élève au rang de sujet spirituel privilégié. François de Sales a notamment pensé ce renversement de valeurs, en insistant sur la « savante ignorance » de ces saintes. À partir de ce paradoxe, ce mémoire s’attache à dégager une figure de la savante ignorante dans deux autobiographies spirituelles du XVIIe siècle, la Relation de 1654 de Marie Guyart, dite de l’Incarnation et la Vie par elle-même de Jeanne-Marie Bouvier de La Motte, dite Madame Guyon. Il propose d’étudier la façon dont ces deux autrices font leur et transforment, chacune à sa façon, cette figure. Bien plus qu’une simple désignation, le double caractère « savant » et « ignorant » de la femme mystique pose une tension entre des manières d’être, des approches du monde, des attitudes et des compétences opposées. Le paradoxe établi par François de Sales mérite en ce sens d’être déplié et approfondi. Nous nous y appliquerons, en suggérant qu’il traverse tout le sujet, influençant sa construction et sa représentation et qu’il implique l’ensemble de l’œuvre : la figure de la savante ignorante se trouve à même les formes de discours, les procédés d’énonciation et les tours stylistiques, elle s’incarne dans la narration et la structure du récit et appelle à différentes stratégies de légitimation. / The French 17th century nourishes a keen interest for mysticism, conceived as a “Science of the
Saints”, with its own disciplinary field, practices and discourses. This mystic science advocates an
anti-intellectual approach to knowledge, a denial of thought as theory and differentiation, a process
difficult to fathom and better kept hidden. The mystics, and women in particular, have a paradoxical
relation to knowledge. Believed to have a direct connection do God and a religious path marked
by the extraordinary, the women of this spiritual movement appear privileged. Their ignorance, a
trait already attached to the mystic way, but more accentuated in their case due to the nature of
their gender, raises them to the rank of a privileged subject. François de Sales reflected this value
reversal by insisting on the “savante ignorance” when speaking of these holy women. On the basis
of this paradox, this thesis seeks to present the figure of a “savante ignorante” in two spiritual
autobiographies of the 17th century: the Relation of 1654 by Marie Guyart, also known as Marie de
l’Incarnation, and Life by herself by Jeanne-Marie Bouvier de La Motte, also known as Madame
Guyon. It proposes to study the way these two authors address this figure and transform it in their
own way. More than a simple designation, the double nature of the mystic woman as “savante” and
“ignorante” creates a tension between opposite ways of being and of approaching the world, and
within attitudes and skills. In this sense, the paradox established by François de Sales deserves to
be developed and deepened. We will apply ourselves to do so by proposing that this paradox cuts
through every aspects of the subject, influencing the construct and the representation of the self,
and ultimately influencing the entire work of the author: the figure of the “savante ignorante” can
be found throughout the forms of the discourse, the processes of enunciation and the stylistic
choices; it is embedded in the narrative structure and calls for different strategies of legitimation.
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La représentation du pouvoir dans la poésie d'Yves Boisvert : lecture sociocritique d'une socialité belliqueuseParé, Samuel 02 1900 (has links)
Bien que l’œuvre « mal connu[e] » du poète Yves Boisvert (1950-2012) soit souvent, selon Thierry Bissonnette, limitée à « ses contenus à teneur ouvertement politique » (2016), force est de constater qu’aucune étude de fond n’a été consacrée à la représentation du pouvoir politique (l’État, ses agents et ses institutions) dans sa poésie, un élément social pourtant thématisé de façon systématique par le poète et intimement lié à plusieurs traits importants de son écriture. Le présent mémoire se penchera sur cette question indispensable à une compréhension approfondie de l’œuvre poétique de Boisvert. Comment le poète représente-t-il le pouvoir politique dans son œuvre ? Que révèle le traitement réservé à ce thème sur sa démarche d’écriture et la fonction qu’il accorde à la poésie ? La transposition poétique de cette réalité sociale a-t-elle une dimension critique ? L’étude de deux recueils contrastés, soit Les amateurs de sentiments (1989) et Bang ! (2002), à partir d’une perspective sociocritique conjuguant rhétorique, analyse du discours et certains éléments du concept d’« imaginaire social » redéfini par Pierre Popovic (2011), révélera que l’œuvre poétique d’Yves Boisvert donne à voir, sous la fiction de la paix sociale entretenue par l’ordre politique, le caractère belliqueux de la socialité, c’est-à-dire, comme l’explique Michel Foucault dans son cours « Il faut défendre la société », la guerre qui constitue « le fond ineffaçable de tous les rapports et de toutes les institutions de pouvoir » (2012). Le passage de l’ironie mortifiée des Amateurs de sentiments, confrontée à un pouvoir d’autant plus maléfique qu’il est insaisissable, au discours « métadictatorial » de Bang !, désinvolte et violent face à des gouvernements fragiles, permet de comprendre le parcours d’écriture de Boisvert comme une entreprise de bellicisation du discours poétique s’étendant de la lâcheté sentimentale à l’héroïsme guerrier. / Although the “not well known” works of poet Yves Boisvert (1950-2012) are often, according to Thierry Bissonnette, limited to their “openly political-oriented contents” (2016; I translate), one have to admit that no in-depth study has been devoted to the representation of political power (the state, its agents and its institutions) in his poetry, a social element that is systematically referred to by the poet and closely related to several characteristic traits of his writing. This master’s thesis will look into this essential question for a thorough understanding of Boisvert’s poetic works. How does the poet depict political power in his works? What does the treatment given to this theme reveal about his approach to writing and the function that he attaches to poetry? Does the poetical transposition of this social reality have a critical dimension? The study of two contrasting books, that is to say Les amateurs de sentiments (1989) and Bang! (2002), from a sociocritical perspective combining rhetoric, discourse analysis and some elements of Pierre Popovic’s “imaginaire social” redefined concept, will reveal that Yves Boisvert’s poetic works show, beneath the fiction of social peace maintained by the political order, the bellicose nature of sociality, that is, as Michel Foucault explains in his series of lectures called “Society Must Be Defended”, the war that constitutes “the ineffaceable background of all the power relationships and institutions” (2012; I translate). The change from Les amateurs de sentiments’s mortified irony, confronted with a power all the more evil since it is elusive, to Bang!’s “metadictatorial” discourse, casual and violent in front of fragile governments, allow to understand Boisvert’s writing route as a bellicization undertaking of the poetic language that goes from sentimental cowardice to warlike heroism.
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La ruse au féminin face aux stratégies dans la littérature contemporaine : La servante écarlate de Margaret Atwood, Barbe bleue de Amélie Nothomb, Incendies de Wajdi Mouawad et Peau d’Homme de Hubert et ZanzimRégis, Marilou 03 1900 (has links)
La notion de ruse est intrinsèquement liée à celle de pouvoir, puisqu’elle implique de subvertir, par la puissance de l’esprit et non par la force physique, le dispositif stratégique des dominants tout en demeurant dans l’espace social que ces derniers contrôlent. Puisque toutes les relations de pouvoir impliquent un dominant et un dominé, « il y a forcément possibilité de résistance ». Celle-ci peut s’accomplir notamment en recourant à la ruse, cette faculté intellectuelle qui permet de tirer son épingle du jeu en identifiant les failles du système et en saisissant les moments opportuns afin d’agir. Elle se présente alors comme une voie à privilégier pour les dominés qui désirent survivre à cet état de domination ou l’outrepasser. En ce sens, la ruse correspond à la tactique – cette capacité qu’a le dominé de « jouer avec le terrain qui lui est imposé » – concept à ne pas confondre avec celui de stratégie, qui sert plutôt aux dominants. Ainsi, la ruse étant l’arme du faible, elle semble se prêter particulièrement aux femmes, souvent exclues de la sphère décisionnelle et soumises aux hommes qui occupent la position de stratèges dans les sociétés patriarcales. Pourtant, la ruse semble être une aptitude généralement associée au masculin dans le domaine littéraire, bien que le concept de ruse découle du terme de la Grèce antique mètis qui tire son origine de déesses, donc des femmes. En effet, dans l’imaginaire collectif occidental, les premiers personnages rusés qui viennent à l’esprit sont Ulysse, Scapin et la figure du renard. En suivant une approche féministe, la présente recherche tentera de réhabiliter la ruse au féminin et de réfléchir aux tactiques adoptées par ces femmes qui doivent composer avec le pouvoir masculin au quotidien. Ainsi, elle portera sur l’héritage de Pénélope et de Shéhérazade – ces femmes rusées qui ont lutté contre les dominants – dans la littérature contemporaine. La recherche étudiera comment les textes littéraires contemporains travaillent le langage afin de représenter les femmes comme des êtres rusés et d’offrir un espace propice aux voix féminines.
Les diverses ruses féminines seront analysées à travers des oeuvres mettant en scène des femmes qui usent de tactiques pour tirer profit d’un système qui les désavantage. Pour ce faire, le projet de mémoire reposera sur l’analyse textuelle des oeuvres, en mobilisant la conception de Foucault du pouvoir et la théorie de la tactique par de Certeau. Les théories de l’agentivité (Gardiner et Butler notamment) et la notion d’empowerment permettront de mettre en lumière les iniquités liées au sexe qui forcent les femmes à recourir à la ruse plutôt qu’à la confrontation, ainsi que le pouvoir qu’elles tirent de leur ruse. Cette recherche vise donc à repérer les multiples formes d’agentivité, à expliquer comment les rapports de forces et la ruse se développent dans chaque oeuvre à l’étude, à définir les conjonctures favorables à l’accomplissement d’une tactique au féminin, à démontrer que la ruse est le moyen à prioriser pour les femmes qui désirent changer leur condition et à souligner la vision désormais positive de la ruse féminine dans la littérature contemporaine. Le corpus sera formé du roman canadien La servante écarlate de Margaret Atwood, où June se soumet en apparence pour mieux frapper par la suite; du roman belge Barbe bleue d’Amélie Nothomb, dont la protagoniste Saturnine retourne le piège de son opposant contre lui; du texte dramaturgique québécois Incendies de Wajdi Mouawad, où Nawal se contraint au silence afin de briser le cycle de la douleur; et du roman graphique français Peau d’Homme de Hubert et Zanzim, dans laquelle Bianca se travestit pour espionner son futur époux. La diversité de ces oeuvres permettra d’observer l’étendue du phénomène de la ruse féminine et d’initier une étude sur le sujet. / The notion of cunning is intrinsically related to the concept of power because it involves subverting, by the strength of the mind rather than the physical strength, the strategic mechanism of the dominant individuals, while remaining within the social space they control. Since all power relations involve a dominant person and a dominated person, “there is necessarily possibility of resistance”. This resistance can be achieved by resorting to trickery, this intellectual faculty which makes it possible to get out of a delicate situation by identifying the flaws in the system and seizing the right moments to act. Cunning becomes one of the best paths for the dominated people who desire to survive to their state of domination or overcome it. In this sense, cunning corresponds to the tactic – this capacity that has the dominated individual to “play with the field imposed on him” – concept to not confuse with the strategy, which rather corresponds to the dominant person. Cunning being the weapon of the weak, it seems to be particularly suitable to women, often excluded of the decision making and submitted to men who are in the position of the strategists in the patriarchal society. Yet, cunning is a general aptitude associated to masculinity in the literary field, although the concept of cunning derives from the ancient Greek term “mètis” which comes from goddesses, therefore women. Indeed, in the western collective imagination, the first shrewd characters that come to mind are, among others, Ulysses, Scapin and the fox figure. By following a feminist approach, this research will try to rehabilitate feminine cunning and to think about the tactics adopted by these women who must deal daily with the masculine power. Thus, it will focus on the legacy of Penelope and Scheherazade – these women who fought against the dominant – in the contemporary literature. This study will therefore explore how the contemporary literary texts work the language to represent the women as cunning individuals and to offer a favorable space for female voices.
Various feminine tricks will be analysed through works featuring women who use some tactics to take advantage of a system that disadvantages them. To do so, this research lies on the textual analysis of literary texts, by mobilising Foucault’s vision of power and de Certeau’s theory of the tactic. The theories of agency (Gardiner and Butler in particular) and the notion of empowerment will allow to highlight the inequities related to sex that force women to resort to trickery rather than confrontation, and the power they benefit from their cunning. Hence, this essay aims to identify the multiple forms of agency, to explain how power relations and cunning develop in each book under study, to define favorable circumstances to the accomplishment of a feminine tactic, to demonstrate that cunning is the preferred method for women who wish to change their condition, and to highlight the now positive vision of the feminine cunning in the contemporary French literature. The corpus is formed by the Canadian novel The Handmaid’s Tale from Margaret Atwood, in which June seemingly submits herself to strike better afterwards; the Belgian novel Barbe bleue from Amelie Nothomb, whose protagonist Saturnine reverses the trap of her opponent against him; the Quebec playwright Incendies from Wajdi Mouawad, in which Nawal forces herself into silence to break the cycle of pain; and the French graphic novel Peau d’Homme from Hubert and Zanzim, in which Bianca travesties herself to spy on her future husband. The diversity of these books will allow to observe the extend of the phenomenon of female trickery and to initiate a study on this subject.
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« Ce noir à moitié blanc que les étoiles y jettent » : La parodie du Cid d’Edmond Brua, une critique en acteFurst Viza, Mariana 03 1900 (has links)
Consacrée à l’analyse comparée du Cid (1661) et de La Parodie du Cid (1972), cette thèse porte sur la « relation critique » qui a été établie par le biais de la parodie entre les deux textes. Empruntée à Daniel Sangsue, l’expression met en évidence le fait que la réécriture parodique d’une œuvre n’est pas seulement un exercice de divertissement, mais une manière de réaliser une critique de l’intérieur, dont le résultat n’est pas une étude analytique, mais un texte littéraire. Néanmoins, si la parodie ne se limite pas à faire rire, elle se construit, certes, en contraste avec le texte parodié – le comique étant un élément fondamental de cette relation. Comme, de 1941 à 1972, la PDC a subi des modifications, une analyse comparée des versions est aussi devenue impérative pour notre étude. Dans ce cas, nous avons évalué si les changements effectués par le parodiste au fil des années ont contribué à une lisibilité accrue de la pièce et à son adaptation à un public changeant. Écrite en Algérie française et en pataouète, la PDC a exigé également une mise en place des enjeux spécifiques de la pièce et de son époque. C’est pour cela que les rapports entre colonie et métropole aussi qu’entre les différents composants de l’ordre colonial sont ici convoqués et problématisés. Notre hypothèse est que la PDC est – selon une formulation de Sangsue – une « critique en acte», puisque se rapprochant du modèle cornélien, Brua prend aussi ses distances, produisant un texte nouveau. / Devoted to a comparative analysis of Le Cid (1661) and La Parodie du Cid (1972), this thesis focuses on the "critical relationship" that has been established through parody between the two texts. Borrowed from Daniel Sangsue, the concept of parody highlights the fact that the parodic rewriting of a text is not merely an exercise for entertainment, but a way of performing a critique from within, the result of which is not an analytical study, but a literary text. Nevertheless, if the parody is not limited to making people laugh, it is certainly built in contrast with the parodied text
- the comic being a fundamental element of this relationship. As the PDC underwent changes between 1941 and 1972, a comparative analysis of the versions of the play also became imperative for our study. In this case, we assessed whether the changes made by the parodist over the years contributed to the increased readability of the play and its adaptation to a changing audience. Written in French Algeria and in Pataouète, the PDC also required a set of the specific issues of the play and its time. This is why the relationship between the colony and metropolis as well as between the different components of the colonial order is summoned and problematized here. Our hypothesis is that PDC is – according to a formulation of Sangsue – a "critique in act", since approaching the Cornelian model, Brua also distances himself, producing a new text.
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Ailleurs ; précédé de L'imaginaire métaphysique d'Yves BonnefoyCharbonneau-Rahm, Roland 08 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Notre essai porte sur le concept d’imaginaire métaphysique chez Yves Bonnefoy et a pour objectif d’en expliquer la portée et de l’approfondir avec la notion de mélancolie telle que la conçoit Charles Baudelaire, afin de montrer que la proposition de Bonnefoy fonctionne et a sa pertinence comme clef de lecture et comme perspective nouvelle sur la littérature. En effet, si l’essai dans lequel Bonnefoy développe sa pensée est d’une assez courte portée, les thèmes et les idées qu’il regroupe traversent l’œuvre essayistique du poète et rejoignent sa conception de la poésie – que l’on sait influencée par la métaphysique, tout particulièrement plotinienne – et rejaillissent ainsi sur l’ensemble de son œuvre. C’est toutefois avec quelques poèmes de Charles Baudelaire que l’imaginaire métaphysique sera éprouvé vers la fin de l’essai, afin non seulement d’en montrer la justesse mais aussi d’élaborer l’imaginaire métaphysique de Baudelaire lui-même : le concept de Bonnefoy éclaire non seulement ce que peut la poésie, mais aussi celle que tout littéraire porte en soi.
Sur cette toile de fond, l’essai-fiction s’attelle à explorer l’imaginaire métaphysique de son auteur par un dialogue soutenu avec une variété de textes, parmi lesquels une place prépondérante est accordée aux essais littéraires. Sous forme de courts textes suivis inspirés par la pratique fragmentaire prônée par le romantisme allemand, l’essai-fiction explore notamment les rapports au plein air et au paysage conçu comme vécu, le rapport à la mémoire et à l’idéalité rétroactive des souvenirs et ce qu’est le pressentiment d’avoir vu. Une part prépondérante de l’essai-fiction suit, enfin, quelques textes de l’essayiste québécois Yvon Rivard autour de ce qu’il nomme « l’expérience littéraire » et renouvelle ainsi la question de l’imaginaire métaphysique de Bonnefoy, à savoir ce que « donne à voir » la poésie et ce qui est, au fond, la marque de toute expérience créatrice. L’essai-fiction erre ainsi de sommets en vallons et aboutit à son propre « paysage métaphysique » réel, nommé la Maison devant le monde, où recommencent les vagues et s’épuise l’écriture. / Our study is about Yves Bonnefoy’s concept of metaphysical imagination and aims to explain the concept and to further develop it in light of the notion of melancholy promoted by Charles Baudelaire, with the objective of demonstrating that Bonnefoy’s concept applies to and can serve as a relevant tool for the reading and promotion of new conceptualizations in literature. While Bonnefoy’s essay within which he develops his ideas is essentially quite short and might be read as pertinent primarily to poetic musings, those same ideas that are regrouped transcend the essays of the poet and fuel his conceptualization of poetry – which we know is influenced by metaphysics, notably Plotinus’ metaphysics – as reflected in his life’s work. However, it is with a few poems by Charles Baudelaire that the concept of metaphysical imagination will be further tested, with the objective of demonstrating its functionality but also to elaborate further the poet’s own metaphysical imagination beyond its origins: Bonnefoy’s concept sheds light not only on what poetry can do, but also on what every litterary carries within his own self.
Against this backdrop, our essay-fiction explores the metaphysical imagination of its author by putting it in dialogue with multiple writings, attending in particular to literary essays. Through short texts inspired by German Romanticism’s genre of the fragment, our work engages specifically with relations to the outdoors and the landscape, treated in terms of its lived experiences, the relation to memory and the retroactive ideality of memories and the having of a premonition of something or a “glimpse”. A sizable part of the text follows the works of Quebec writer Yvon Rivard revolving around what he calls the “literary experience” and so renews Bonnefoy’s metaphysical imagination’s question, which is about the “glimpse” poetry can offer and what in the end essentially characterizes creative experiences. From peaks to valleys, our work wanders and gives rise to its own yet real “metaphysical landscape”, called the House before the world, where waves renew while the writing slowly exhausts itself.
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... et les doigts d'écrire se referment sur la paume : recherche-création sur l'épaisseur de l'écritureMellet, Margot 11 1900 (has links)
Thèse en recherche-création.
En parallèle de cette version officielle, un site Web a été conçu pour la thèse et est accessible à l’adresse suivante : https://paume.page. / Noué autour de la question de la matérialité de l’inscription, le présent travail de recherche-création vise à comprendre comment les réalités matérielles s’agencent et font émerger les réalités culturelles de la littérature, soit comment le fait littéraire est une composition de rapports déterminée par les caractéristiques du support, qu’on le nomme média, machine ou plus largement environnement d’écriture. Qu’il s’agisse de la nouvelle architecture de l’information qu’implémente le Codex, de la plume que Flaubert taillait comme processus rituel de création, de la « délicate » machine à écrire d’un Nietzsche condamné à l’aveuglement, ou de l’ambiguïté des termes computer et « typewriter » qui peuvent autant désigner les femmes qui utilisaient des machines spécifiques que les machines en elles-mêmes, ces échos d’une culture littéraire sont autant de témoignages de l’importance des incidences matérielles dans l’écriture et dans le geste d’inscription en tant que tel. Où s’arrête la détermination de l’écriture ? Où se pose la frontière entre elle et le reste du monde ?
dans nos cadres formatés,
nos pratiques propres,
ou nos regards ?
Au travers d’études théoriques et d’explorations techniques, le corps de l’écriture sera décliné en cinq angles, cinq extensions d’une main qui souhaite saisir une épaisseur : fabrique, média, machine, page et matière. Cette thèse développe une méthodologie d’écriture propre qui ne distingue plus recherche et création pour redéfinir des contours du fait littéraire. / Tied up around the issue of the matter of inscription, this research-creation study aims to understand how concrete realities interact and lead to the emergence of a cultural phenomenon in literature, i.e., how the literature phenomenon is a composition of mattering defined by the specifications of the support, whether we call it a medium, a machine or, more broadly,
a writing environment. From the new information architecture embodied by the Codex, to the writing feather of Flaubert ritualized as a creative process, to the “delicate” typewriter of a soon blind Nietzsche, or the ambiguity of the terms computer and typewriter, which may refer both to the women who used specific machines and to the machines themselves,
these echoes of a culture of literature all illustrate the importance of material incidences in writing and in the very act of inscription itself. Where does the determination of writing end ? Where do we draw the line between it and the world beyond ? in our formated frames, our own practices, or the way we look at things? With theoretical analysis and technical exploration, the writing mattering will be investigated from five angles, five extensions of a hand that seeks to grasp depth : factory,
media, machine, page and matter. This thesis sets out a writing methodology that no longer distinguishes research from creation, redefining the outlines of literature phenomenon.
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Fabriquer des éditions, éditer des fabriques : reconfiguration des processus techniques éditoriaux et nouveaux modèles épistémologiquesFauchié, Antoine 11 1900 (has links)
Version web de la thèse : https://these.quaternum.net/ / Les processus d’édition sont constitutifs de la production du sens et ils reflètent des visions du monde plurielles. Cette thèse propose de comprendre ces processus à travers le concept de fabrique. Une fabrique est l’imbrication de différentes dimensions techniques, telles que le travail sur le texte ou la construction de procédés de fabrication et de production de formes, d’objets et d’artefacts que sont les livres. Le phénomène de fabrique d’édition est ainsi un acte éditorial qui comprend autant la formalisation d’un contenu que la constitution des outils permettant ce travail. Ce concept de fabrique est développé tout au long de cette recherche en établissant des analyses théoriques des différents objets de l’édition, en réalisant des études de dispositifs techniques, et en menant des expérimentations éditoriales. Nous interrogeons les fabriques d’édition dans le domaine des lettres, et plus particulièrement des modèles alternatifs, en considérant que la pensée émerge des processus dispositifs. La place hégémonique de plusieurs logiciels, depuis l’avènement de l’informatique dans l’édition, limite tout questionnement sur la technique. C’est pourtant en étudiant des pratiques originales et marginales que nous pouvons décrire de nouvelles modélisations créatrices de sens. Notre corpus est composé d’objets éditoriaux, de structures d’édition et de dispositifs techniques qui questionnent les modèles établis et qui construisent de nouveaux modèles épistémologiques en interrogeant notre rapport à la technique. Le parcours général de cette thèse est progressif, expérimental et performatif. Il s’agit de définir le livre comme artefact et d’étudier l’édition comme acte et comme éditorialisation. Nous abordons le numérique comme environnement puis comme processus technique, en analysant l’édition numérique au prisme des humanités numériques. Nous établissons que les formats sont des dispositifs de modélisation du sens, et nous effectuons une critique du logiciel pour conceptualiser la fabrique et pour observer le phénomène de fabrique d’édition. La mise en place des éléments techniques nécessaires à une chaîne ou à une fabrique d’édition fait partie intégrante de l’acte éditorial et de la production du sens. / Publishing processes are part and parcel of the production of meaning, and reflect plural worldviews. This thesis proposes to understand these processes through the concept of factory (fabrique in french). A factory is the interweaving of different technical dimensions, such as work on the text or the construction of manufacturing and production processes for the forms, objects and artifacts that are books. The phenomenon of publishing factories is thus an editorial act that includes both the formalization of content and the creation of the tools that enable this work. This concept of fabrique is developed throughout this research by establishing theoretical analyses of the various objects of publishing, carrying out studies of technical devices, and conducting editorial experiments. We examine publishing factories in the field of literature, and in particular alternative models, considering that thought emerges from processes and devices. The hegemonic role of software in publishing since the advent of computer technology limits any questioning of technique. Yet it is by studying original, marginal practices that we can describe new, meaning-creating models. The general path of this thesis is progressive, experimental and performative. The aim is to define the book as an artifact, and to study publishing as an act and as editorialization. We approach the digital as an environment, then as a technical process, analyzing digital publishing through the prism of digital humanities. We establish that formats are systems for modeling meaning, and we undertake a critique of software to conceptualize the factory and to observe the phenomenon of the publishing factory. Setting up the technical elements required for a publishing chain or factory is an integral part of the editorial act and the production of meaning.
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