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Le monisme neutre et le « problème difficile de la conscience »Miranda Quiroga, Luis Alberto 11 1900 (has links)
Le « problème difficile » de la conscience (Chalmers 1996) ou la question de pourquoi nos
états mentaux sont dotés d’une certaine qualité subjective met en évidence l’existence d’un
« écart explicatif » (Levine 1983) entre l'expérience vécue du sujet et les structures physiques
et fonctionnelles du cerveau (ou de l’organisme dans son ensemble). Parmi les plusieurs
solutions envisagées pour le trancher, le monisme neutre s’érige comme une option attirante
entre les extrêmes du physicalisme et le dualisme. Dérivé initialement de la pensée de
Bertrand Russell (1927), le monisme neutre part d’une simple constatation : dans notre
conception scientifique de la matière, il y a un écart conceptuel important entre le rôle causal
qu’on lui reconnait, et ses propriétés intrinsèques, fondamentales, qu’on ignore
complètement. En d’autres mots, on sait que la matière se comporte de telle ou telle façon,
mais on ne comprend pas pourquoi il en est ainsi. En ce sens, la nature fondamentale de la
matière ne serait ni de l’ordre physique ni de l’ordre mental, mais quelque chose de neutre
duquel émergeraient les propriétés physiques et mentales. L‘objectif de notre mémoire est
d’expliquer en détail les antécédents, l’origine, le développement, l’évolution et les
perspectives de cette solution en la comparant, notamment, avec d’autres postures monistes
et neutralistes. Au passage, nous allons aussi évaluer certaines des objections qui ont été
formulées à son égard. On s’attardera enfin sur quelques formulations contemporaines
inspirées de la thèse russellienne dans le but de réfléchir sur leur plausibilité. / The “hard problem” of consciousness (Chalmers 1996) or the question on why our mental
states are endowed with a certain subjective quality renders evident the existence
of an “explanatory gap” (Levine 1983) between the experience lived by the subject and the
brain’s physical and functional structures (or the organism’s altogether). Among the many
solutions devised to solve it, Neutral Monism stands as an appealing alternative between the
extremes of physicalism and dualism. Initially derived from Bertrand Russell’s thought
(1927), Neutral Monism departs from this starting fact: within our scientific conception of
matter, there is an important conceptual gap between the causal role thereof and its hitherto
unknown intrinsic, fundamental properties. In other words, we know that matter behaves in
such and such a way, but we do not know why it is so. In the light of these facts, the
fundamental nature of matter is neither physical nor mental, but it identifies to a neutral stuff
from which would emerge both the physical and mental properties. In that sense, this research
focuses on spelling out the antecedents, origin, development, evolution and prospects of this
solution, comparing it with other monist and neutralist positions. As research develops, we
shall assess some of the objections raised against it. Finally, we shall consider some
contemporary formulations inspired by the Russellian thesis in order to reflect upon their
plausibility.
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La justification épistémique chez Husserl : une approche phénoménologique du débat entre fondationnalisme et cohérentismeCampeau-Poirier, Maxence 09 1900 (has links)
L’opposition entre le fondationnalisme et le cohérentisme constitue l’un des débats importants de l’épistémologie contemporaine. Les deux conceptions s’opposent sur la structure justificative de la connaissance. D’un point de vue phénoménologique, il s’agit d’un dilemme qui est surtout apparent. Le but de ce mémoire est d’en faire la démonstration en se penchant sur la phénoménologie d’Edmund Husserl, dont les travaux permettent de voir qu’une conception alternative de la justification épistémique est tout à fait possible. En se basant, entre autres, sur sa théorie de l’intentionnalité et son analyse des vécus, nous expliquerons en quel sens la perception doit être considérée comme l’expérience d’évidence par excellence. Dans la mesure où l’aspect intuitif de l’expérience perceptive fait office de fondement évident pour la connaissance, la théorie de Husserl retient un aspect important du fondationnalisme. La perception n’est toutefois pas un moment d’évidence simple. Elle est inscrite dans un contexte où la cohésion des vécus (Erlebnisse) joue un rôle crucial, démontrant ainsi que Husserl incorpore également des éléments cohérentistes dans sa théorie. Étant donné que les deux aspects sont « intrinsèques » à cette expérience, il semble que, d’un point de vue phénoménologique, l’opposition classique entre les structures fondationnaliste et cohérentiste de la justification soit trop rigide et puisse être dépassée. / The opposition between foundationalism and coherentism is a classical debate in contemporary epistemology. The two conceptions oppose on the justificatory structure of knowledge. From a phenomenological standpoint, this dilemma is mostly apparent. The aim of this thesis is to prove just this. We will procede by focusing on the phenomenology of Edmund Husserl, whose work shows that an alternative conception of epistemic justification is quite possible. Taking our cues in Husserl’s theory of intentionality and his analysis of lived experiences (Erlebnisse), we will explain in what sense perception should be considered as an experience of evidence. To the extent that the intuitive aspect of perceptual experience serves as the foundation for knowledge, Husserl's theory comes close to foundationalism. Perception, however, is not limited to its intuitive moment. It is inscribed in a context where the cohesion of lived experiences plays a crucial role in the epistemic function of experience, which suggests that Husserl's position also incorporates coherentist elements in his theory. Since both foundationalist and coherentist aspects are "intrinsic" to perceptual experience, it seems that, from a phenomenological point of view at least, the classical opposition between the foundational and coherentist structures of justification is too rigid and can be overcome in a shared unified framework.
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Théories du choix rationnel : perspectives et implications en design institutionnelDoire St-Louis, Alexandre 12 1900 (has links)
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La critique kierkegaardienne de Hegel ou l’exception qui confirme la règleLoignon, Pierre Etienne 08 1900 (has links)
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Perspectives féministes sur les préférences adaptativesLemay, Marie-Pier 08 1900 (has links)
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Lectures matérialistes de Leibniz au 18e siècleCoissard, Guillaume 09 1900 (has links)
Co-tutelle de thèse avec l'École Normale Supérieure de Lyon / Dans cette thèse, j'étudie la réception singulière de la philosophie de Leibniz dans le corpus matérialiste français du 18e siècle. Il s'agit ainsi de repérer, dans les textes de La Mettrie, Diderot, Helvétius et d'Holbach, les éléments (concepts, arguments ou images) leibniziens dont ces auteurs usent de manière à élaborer leur propre doctrine. L'objectif est alors triple : premièrement, comprendre les sources du matérialisme moderne et notamment reconsidérer ses rapports avec la métaphysique du 17e siècle. On montrera ainsi, avec l'exemple particulier du recours à la philosophie de Leibniz, que le matérialisme est moins une doctrine du rejet de la métaphysique classique que de son détournement et de sa subversion. Deuxièmement, montrer l'importance de la figure de Leibniz dans la constitution d'une philosophie dite « radicale », c'est-à-dire nuancer le schéma largement admis actuellement d'une identité entre « radicalité » et « spinozisme ». Enfin, cette étude des usages matérialistes de Leibniz vise, par l'analyse des réceptions, à déterminer des interprétations possibles de la philosophie de Leibniz, ou du moins de certains de ses éléments. Il s'agit ainsi de considérer le devenir historique de la philosophie leibnizienne comme le lieu de la révélation de ses potentialités théoriques.
La thèse comporte deux parties. La première analyse les médiations par lesquelles la philosophie de Leibniz est introduite en France au 18e siècle (Wolff, Du Châtelet, Maupertuis). La seconde présente quatre usages de la philosophie leibnizienne repérables chez La Mettrie, Diderot, D'Holbach et Helvétius ainsi que le processus de démembrement que ces auteurs lui font subir. / In this dissertation, I study the unexpected reception of Leibniz's philosophy in the 18th century French materialism. The aim is to identify the leibnizian concepts, arguments or images that are used by La Mettrie, Diderot, d'Holbach and Helvétius to build their own thoughts. Three kinds of results are shown. Firstly, to understand better the origins of French modern materialisme and particularly its relationship to 17th century metaphysics. In this perspective, this stydy shows that materialists do not necessarilyu reject metaphysics but rather use it for their own goals. Secondly, to show the role of Leibniz in the in the elaboration of a so-called radical philosophy, which means to question the common idea that radicalism originates from spinozism. Lastly, by looking at the materialists uses of Leibniz's concepts, it tries to identify new possible interpretations of his philosophy, more precisely to consider the historical reception of leibnizian philosophy as a way to reveal his theoretical potential.
This work is divided in two parts : in the first one, it studies the mediations by which Leibniz's philosophy was introduced in France in the 18th century (Wolff, Du Châtelet, Maupertuis). In the second one, it examines four different uses of the leibnizian philosophy, namely, in La Mettrie, Diderot, d'Holbach and Helvétius.
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De la cité divine à la cité humaine : l'éducation de l"irrationalité dans la République et les LoisLopez-Contreras, Nara Ivette 03 1900 (has links)
Ce mémoire s’intéresse au rôle que jouent les deux aspects « irrationnels » de l’âme humaine, l’epithumetikón et le thymoeidês, au sein de la cité platonicienne. Ce qui nous intéresse plus particulièrement est la question de savoir si ces parties de l’âme peuvent être éduquées dans le cadre du programme éducatif octroyé par la cité. Par la suite, nous examinons la philosophie éducative platonicienne telle qu’elle est exposée dans la République et les Lois afin de découvrir si les appétits et les affects peuvent être éduqués dans le cadre d’un programme pédagogique structuré. Notre analyse vise à répondre aux deux questions suivantes : i) si les aspects irrationnels de l’âme sont candidats à recevoir une éducation, de quel type serait-elle ? Et (ii) quel impact aura une telle éducation sur eux ? Bien que la République et les Lois esquissent une paideia qui vise à atteindre un même but (à savoir, produire des citoyens vertueux), lorsque nous analysons sa caractérisation dans chaque dialogue, nous nous apercevons que l’irrationalité ne joue un rôle essentiel que dans les Lois. Notre analyse révélera donc que, dans son ensemble, le programme pédagogique platonicien possède en effet une certaine unité méthodologique : il vise à former les meilleurs citoyens possibles. Or, la République Platon se concentre sur l’aspect « divin » de l’éducation (la formation des meilleurs dirigeants), tandis que dans les Lois le philosophe se penche plutôt sur la possibilité de fournir une éducation plus populaire, adaptée à la mesure de l’humain ; une paideia qui s’adresse à la plus grande partie des citoyens qui composent la Magnésie et les persuade de suivre la loi. Cependant, en dépit de ces particularités, nous conclurons que le parcours musical et gymnique est non seulement l’outil par excellence pour éduquer l’irrationalité, mais aussi le fondement même de toute la paideia platonicienne. / This dissertation examines the role that the two irrational aspects of the human soul, the epithumetikón and the thymoeidês, play in the Platonic City. What interests us is determining whether irrationality can be educated within the framework of the educational program granted by the city or not. To assess this, we will examine Plato’s educational philosophy as outlined in both the Republic and the Laws to clarify whether appetites and affections can be educated. Thus, our analysis seeks to answer the following two questions: (i) if the irrational aspects of the soul are potential candidates for education, what kind of education would this be? Furthermore, (ii) what would be the effect of such an education? Although both the Republic and the Laws outline a paideia that pursues the same goal (namely, to breed virtuous citizens), when analyzing the characterization of this educational program in each dialogue, it seems that irrationality only plays a determining role in the Laws. Therefore, we will claim that while the Platonic educational program possesses a certain methodological unity (for it aims to form the best possible citizens), the latter operates differently in both dialogues: while in the Republic Plato focuses on the “divine” aspect of education (the training of the best leaders), in the Laws he is keener on providing a popular education, one tailored to immediate human needs. A paideia that can indeed appeal and entice the large mass of ordinary citizens who make up Magnesia to follow the law willingly. Following this line of thinking, we will conclude that despite these methodological particularities, music and gymnastics are not only the primary way for educating irrationality, but also the very same foundation of the platonic educational program.
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L’entreprise républicaineMonette, Gabriel 01 1900 (has links)
Cette thèse explore l’impact en termes de design institutionnel de la conception républicaine de la liberté appliquée à l’entreprise. Je mobilise le cadre théorique de la pensée républicaine et je l’applique aux divers problèmes contemporains entourant les entreprises (domination dans et par l’entreprise). Ce faisant, je discute du pouvoir de marché, de monopole, de théorie des parties prenantes et de problème de l’agence.
Dans cette thèse, je défends l’idée que, pour favoriser la liberté républicaine, il est nécessaire de structurer légalement l’entreprise de manière cohérente avec les idéaux républicains, c’est-à-dire en créant « l’entreprise républicaine » dont la gouvernance est guidée autour du principe des intérêts dominés. Le projet de la thèse est double. Dans un premier temps, présenter l’approche républicaine de l’entreprise. Dans un second temps, développer une théorie de l’entreprise inspirée de ce courant qui pourtant permet d’ouvrir des perspectives neuves sur la liberté dans la firme. / This thesis explores the impact of the republican conception of freedom applied to business in terms of institutional design. I will defend the idea that, in order to promote republican freedom, it is necessary to legally structure the company in a way that is consistent with republican ideals, that is, by creating the "republican enterprise" whose governance is guided by the principle of dominated interests. The thesis project is twofold. First, present the republican approach to business. Secondly, to develop a theory of enterprise inspired by this trend, which nevertheless makes it possible to open up new perspectives on freedom in the firm.
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Vers une interprétation réaliste de la République de PlatonGervais, Jean-Michel 09 1900 (has links)
La question de l’ordre et de la stabilité sociale a occupé la philosophie politique de Platon jusqu’au réalisme politique contemporain. Néanmoins, depuis la publication des travaux de J. Rawls, cette question semble avoir été reléguée à l’arrière-plan au profit d’une interrogation unilatérale portant sur la nature du gouvernement idéal. Les réalistes critiquent cette approche en affirmant que la politique est trop complexe pour être réduite à une branche de l’éthique appliquée. De surcroît, les enjeux concernant l’ordre et la stabilité sociale sont fondamentaux et doivent être résolus avant même qu’il soit possible d’aborder des questions morales sur « ce que doit être » l’État. Il est d’usage de faire remonter la méthode idéaliste à la République de Platon. On pourrait arguer néanmoins que la notion de justice exposée par le philosophe, comme principe d’harmonie entre les classes sociales, est inextricablement liée au problème de la discorde politique dans la cité (stásis). Si cette hypothèse s’avère, est-il envisageable de produire une interprétation réaliste du dialogue ? C’est à cette question que ce mémoire tâchera de répondre. / The question of order and social stability has engaged political philosophy from Plato to
contemporary political realism. However, since the publication of Rawls’ Theory of Justice, it
seems that this question has been put to the side in order to favour interrogating the nature of an
ideal government. Realists attack this approach by arguing that politics is too complex to be
reduced to a branch of applied ethics. Moreover, the issues related to social stability are
fundamental and must be resolved before it is even possible to tackle ethical questions about
"what ought to be” the state.
It is customary to trace the idealist method back to Plato's Republic. It could be argued, however,
that the notion of justice exposed by the philosopher, as a principle of harmony between social
classes, is linked to the problem of stásis (political discord). If this assumption is true, is it
possible to produce an interpretation of the dialogue from a realist perspective? This is the
question that this thesis will attempt to answer.
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Figures dialectiques de la passivité : critique et contribution de Theodor W. Adorno aux problèmes de constitutionLopez-Asselin, Edgar 12 1900 (has links)
La présente étude entend circonscrire le rôle qu’occupe la critique du modèle constitutif de la connaissance au sein de l’œuvre de Theodor W. Adorno (1903-1969). La tentation est grande, lorsque vient le temps de définir la pensée d’Adorno, de la présenter comme la synthèse d’une suite d’influences historiques diverses dont un portrait juste suffirait à résumer la teneur. Le parcours intellectuel d’Adorno s’oppose, pourtant, à ce genre de raccourcis. Nous montrerons, à travers l’étude de trois figures historiques de la philosophie critiquées par Adorno, comment la pensée dialectique et matérialiste de ce dernier s’éprouve au contact de modèles théoriques qui expriment un certain stade de l’expérience historique de passivité subjective. De la fondation kantienne jusqu’à la dissolution positiviste, Adorno prend le parti du petit, c’est-à-dire de la médiation, contre des postures théoriques dominantes dont il éclaire tant l’origine sociale que le rôle idéologique. L’expérience répétée de la contradiction, loin de réduire l’effort de la pensée à néant, plonge la philosophie au cœur de considérations sociales concrètes et nous invite à envisager à nouveaux frais la visée pratique de l’activité théorique. / The present study intends to circumscribe the role of the critique of the constitutive model of knowledge in the work of Theodor W. Adorno (1903-1969). The temptation is great, when defining Adorno's thought, to present it as the synthesis of a series of historical influences, the portrait of which summarizes the whole of Adorno’s theoretical contribution. His intellectual journey, however, is opposed to this kind of shortcut. We will show, through the study of three historical figures of philosophy criticized by Adorno, how the dialectical and materialist thought of the latter is shaped in contact with theoretical models that express a certain stage of the historical experience of subjective passivity. From the Kantian foundation to the positivist dissolution, Adorno takes the side of the minute, that is to say of the mediation, against dominant theoretical stances whose social origin as well as ideological role he illuminates. The repeated experience of contradiction, far from reducing the effort of thinking to nothing, opens philosophy to the consideration of concrete social problems and invites us to consider anew the practical aim of theoretical activity.
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