Spelling suggestions: "subject:"fhilosophy / aphilosophie (UMI : 0422)"" "subject:"fhilosophy / etphilosophie (UMI : 0422)""
251 |
Théorie idéale et théorie non idéale : analyse du contractualisme subversif de Charles MillsDesjarlais-Lessard, Jerome 01 1900 (has links)
Dans ce mémoire, nous nous pencherons sur le débat entre théorie idéale et théorie non idéale. Il s’agit d’un débat qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et auquel s’ajoutent constamment de nouveaux auteurs. L’un des auteurs ayant retenu notre attention est Charles
Mills. Nous pensons qu’il a apporté plusieurs contributions intéressantes aux débats méthodologiques entourant le rapport entre théorie idéale et théorie non idéale. Nous nous pencherons plus précisément sur les critiques de Mills en ce qui concerne la méthodologie élaborée par Rawls et sur leurs conséquences politiques. En mettant en relation les critiques de Mills, non seulement avec les idées de Rawls, mais aussi avec les débats contemporains, nous observerons comment ses critiques et ses propositions répondent à certaines problématiques observées lorsque nous tentons d’élaborer des politiques publiques à partir de la théorie idéale. / In this thesis we will examine the debate between ideal theory and non-ideal theory. This is a debate that has already been much discussed, but new authors are constantly adding new arguments and new approaches. One of the authors who caught our attention is Charles Mills. We believe that he has made several interesting contributions to debates surrounding the relationship between ideal and non-ideal theory and specifically on the methodological aspect. In this study, we will focus on Mills criticisms of the methodology developed by Rawls and the political consequences of these problems. By relating Mills criticism not only to Rawls ideas, but also to contemporary debates, we will observe how his criticisms and his propositions answer certain problems that we can observe when we try to think of concrete actions from the ideal theory.
|
252 |
La question de la Kehre chez Heidegger à la lumière de ses Œuvres complètesBonneau, Marc-Antoine 08 1900 (has links)
La question de la Kehre est l’un des nombreux incontournables des études heideggériennes. La publication de la Gesamtausgabe étant en voie d’achèvement, de nouveaux textes – les Cahiers noirs tout particulièrement – permettent d’éclairer les différents contextes d’usage de ce terme difficile. La première partie de notre mémoire propose d’esquisser la réception de ce concept au fil des décennies. Elle tentera ensuite de saisir l’écueil initial qui conduisit Heidegger à la pensée de la Kehre ainsi que le sens à donner au concept en regard de termes avoisinants. La seconde partie portera sur l’acheminement de Heidegger jusqu’à l’enjeu thématique de la Kehre. Elle montrera comment Heidegger pense la Kehre d’abord dans le cadre des Contributions à la philosophie puis dans l’horizon de la question de la technique où, à partir de Hölderlin, elle sera comprise comme tournant apocalyptique. / The meaning of the Kehre is one of the many heavily debatted topics in Heideggerian research. New texts from the Gesamtausgabe – the Black Notebooks most notably – offer new insights pertaining to the predominant role of the term in Heidegger’s thinking. The first part of this dissertation aims to show how the term was first received and understood in the secondary literature. It will then clarify the formal meaning of the term. The second part of this dissertation will attempt to show how Heidegger came to understand the Kehre as it is presented in the Contributions to Philosophy. It will then proceed to illustate how the meaning of the Kehre was broadened in the 40s as an apocalyptic turn, in the context of the growing importance of the question concerning technology and of the poetry of Hölderlin.
|
253 |
La valeur thérapeutique du châtiment chez PlatonReinhardt, Tristan 08 1900 (has links)
Cette étude a pour sujet le caractère thérapeutique du châtiment dans l’œuvre de Platon. Nous souhaitons montrer que le pouvoir thérapeutique du châtiment, tel que le conçoit Platon, repose sur l’action purificatrice qu’il exerce sur l’âme injuste. Dans un premier temps, nous mettons en évidence l’originalité de la théorie platonicienne du châtiment par rapport à la conception rétributive de la justice qui exerce une emprise sur la morale grecque de l’époque. Nous exposons les raisons qui amènent Platon à rejeter la vengeance et à attribuer à la peine une fonction curative. Dans un second temps, nous nous intéressons à l’étiologie du vice dans le but de déterminer ce qui, précisément, doit faire l’objet de l’action thérapeutique du châtiment. Nous examinons les implications de l’analogie entre la maladie et le vice afin de voir ce qu’elle peut nous apprendre sur la nature de l’injustice. Nous considérons par la suite la possibilité d’interactions causales entre le corps et l’âme pour voir si le corps peut avoir une certaine responsabilité dans l’injustice de l’âme. Enfin, dans un troisième temps, nous nous penchons sur le mode d’action du châtiment afin de comprendre par quel moyen l’administration de la peine arrive à restaurer la justice dans l’âme du condamné. Nous prenons le contre-pied de certaines thèses qui assimilent les effets du châtiment à ceux du régime et de l’enseignement. Nous soutenons que ce n’est pas comme outil de conditionnement que le châtiment peut guérir l’injustice, car l’âme injuste doit d’abord être débarrassée des opinions qui font obstacle à la justice avant de pouvoir tirer un quelconque profit de l’enseignement et des bonnes habitudes de vie. C’est pourquoi le châtiment doit prendre la forme d’une purification. À ce titre, nous pensons que son action doit être rapprochée de celle de l’elenchos. / This study focuses on the therapeuthic nature of punishment in Plato’s work. We aim to demonstrate that the therapeutic power of punishment, as conceived by Plato, is based on its purifying action on the unjust soul. Firstly, we highlight the originality of Plato’s theory of punishment in contrast to the retributive conception of justice that exerted influence on the moral values of ancient Greece. We explain the reasons why Plato rejects vengeance and attributes a curative function to punishment. Secondly, we delve into the etiology of vice in order to determine precisly what should be the object of punishment. We examine the implications of the analogy between disease and vice to understand what it can teach us about the nature of injustice. We then consider the possibility of causal interactions between the body and the soul to see if the body can bear some responsability for the soul’s injustice. Lastly, we explore the mode of action of punishment to understand how administering it can restore justice in the condemned individual’s soul. We challenge some theses that liken the effects of punishment to those of regimen and education. We argue that punishment cannot cure injustice as a mere tool of conditioning, as the unjust soul must first rid itself of opinions that hinder justice before being able to benefit from education and good habits. Therefore, punishment must take the form of purification. In this regard, we believe that its action should be likened to that of elenchos.
|
254 |
L'originalité de l'apport de Gadamer à la phénoménologieSaint-Julien, Simon 09 1900 (has links)
Le présent travail poursuit deux objectifs principaux, dont la visée commune consiste à clarifier le rapport de Gadamer à la phénoménologie en général et envers Husserl en particulier. Bien que l’impression fondamentalement favorable de Gadamer à l’égard de Husserl soit documentée dans la littérature secondaire, la tendance interprétative traditionnelle considère que la pratique phénoménologique dont Gadamer se réclame doit beaucoup plus à Heidegger qu’au père de la phénoménologie. En un premier geste plus « exégétique », nous nous proposons de mettre en relief les grandes lignes de l’interprétation que Gadamer propose de l’œuvre de Husserl afin de souligner la rigueur de son interprétation. Cette incursion initiale nous permettra aussi de révéler la présence d’une dette conceptuelle méconnue chez Gadamer à l’égard de la phénoménologie husserlienne, dette qui nous paraît fondamentale et qui ne doit pas être négligée dans l’économie globale de son projet philosophique. C’est pourquoi le deuxième objectif de notre projet de recherche aura pour tâche d’illustrer la productivité de ce legs conceptuel au sein du projet philosophique de Gadamer, en soulignant toutefois aussi la prise de distance critique de Gadamer par rapport à la phénoménologie husserlienne. Dans l’élaboration de son herméneutique, Gadamer développe en effet une critique « anti-subjectiviste » et « anti-fondationaliste » de la phénoménologie. Nous aurons cependant à souligner qu’il le fait afin de retourner à un sens de la phénoménologie plus en accord avec les « choses mêmes » et qui ne renie aucunement la nécessité de l’apport conceptuel de la phénoménologique husserlienne. Cela se remarquera entre autres par l’élaboration des concepts de tradition et de la fusion des horizons, mais aussi par l’élargissement du cadre du monde de la vie (Lebenswelt) pour inclure la dimension langagière. / The present study pursues two main objectives whose common aim is to highlight Gadamer’s specific relationship to phenomenology in general and to Husserl’s in particular. Although Gadamer’s fundamentally favorable impression of Husserl is well documented in the secondary literature, the traditional interpretative tendency holds that the phenomenological practice to which Gadamer refers owes much more to Heidegger than to the father of phenomenology. First, in a more exegetical gesture, we will retrace the ins and outs of Gadamer’s interpretation of Husserl’s work to highlight the rigor of his interpretation. This initial incursion will also enable us to reveal Gadamer’s conceptual debt to Husserlian phenomenology, which is fundamental and must not be overlooked in the overall economy of Gadamer’s philosophical project. Consequently, the second objective of our research project will be to illustrate the productivity of this conceptual legacy within Gadamer’s philosophical project, while also emphasizing Gadamer’s critical distance from Husserlian phenomenology. Through his affiliation with hermeneutics, Gadamer emancipates himself from the subjectivist and foundationalist bent that is ascribed to Husserl. As we will argue, however, this enables him to return to a sense of phenomenology more in line with the “things themselves”, and that in no way denies the need for conceptual input from Husserl’s phenomenology. This takes shape, among other things, through the concepts of tradition and the fusion of horizons, but also through the broadening of the framework of the lifeworld (Lebenswelt) to include the dimension of language.
|
255 |
L'incompatibilité de deux visions darwiniennes de l'esprit humain : la psychologie évolutionniste et le "darwinisme neuronal"Potvin, Stéphane 04 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l’Université de Montréal / Alors que l'on assiste, depuis l'aube des années 1990, à un regain de popularité de la pensée de Charles Darwin dans l'étude de l'être humain, on constate que les deux principales écoles qui sont responsables de cette réhabilitation, la psychologie évolutionniste et le "darwinisme neuronal, défendent des thèses nettement incompatibles au sujet de la nature de la psyché humaine. L'esprit se compose-t-il exclusivement de modules ? Se développe-t-il sous l'emprise tyrannique des gènes ? Si tel est le cas, est-il possible de réduire la psychologie à la biologie évolutionniste ? À ces trois questions, la psychologie évolutionniste, qui découle historiquement de la sociobiologie, répond par l'affirmative, alors que le "darwinisme neuronal", développé par les neurologues Jean-Pierre Changeux et Gerald Edelman, répond par la négative. Après avoir exposé, à l'aide de la littérature philosophique des dernières années, les failles épistémologiques et ontologiques de la psychologie évolutionniste, le présent projet procède à une analyse philosophique du "darwinisme neuronal". Ce que ce second examen permet de suggérer, sans le démontrer hors de tout doute, c'est que l’esprit n'est pas massivement modulaire, que son développement est épigénétique, et par conséquent, que la psychologie préserve son autonomie épistémique par rapport à la biologie évolutionniste.
|
256 |
Le problème de la spécificité méthodologique de la phénoménologie critique : réflexions autour de l'esquisse d'une phénoménologie critique de la normativité perceptuelleGarant, Hugo 12 1900 (has links)
Ce mémoire traite du problème de la spécificité méthodologique de la phénoménologie critique. Cette dernière, depuis que Guenther en a forgé l’expression, a connu une effervescence remarquable qui est marquée par l’unité de sa visée : extirper la phénoménologie de sa posture contemplative pour en faire un instrument de critique sociale. Or en dépit du caractère distinctif de ce but, déterminer précisément ce qui distingue la phénoménologie critique de sa contrepartie classique demeure un problème d’envergure. En effet, la réponse d’abord formulée par Guenther, selon laquelle la phénoménologie critique procèderait à une subversion radicale de la méthode classique, s’est attirée plusieurs critiques. Contre une telle solution qui considère la méthode comme le critère fondamental de la distinction entre les approches phénoménologiques classique et critique, nous défendons dans le présent mémoire la thèse de l’unité méthodologique des deux approches par-delà leurs visées respectives. Plus précisément, nous reprenons à notre propre compte la position d’Oksala selon laquelle c’est le rejet de la réduction eidétique – soit la visée d’identification de structures universelles au sein de l’expérience consciente – qui constitue le critère fondamental de distinction de la phénoménologie critique vis-à-vis de l’approche classique. Cependant, contrairement à Oksala, nous soutenons que l’abandon d’une telle visée au sein de l’approche critique ne constitue pas une subversion de la méthode classique. Nous argumentons, d’une part, que la réduction eidétique demeure effectivement possible au sein de la phénoménologie classique et, d’autre part, que la poursuite d’une telle fin ne mine pas sa complémentarité avec la phénoménologie critique. Pour ce faire, nous déployons deux stratégies argumentatives. La première, plus succincte, consiste à répondre directement aux objections formulées par Oksala en ce qui a trait à l’insuffisance de la variation imaginative comme mode d’accomplissement de la réduction eidétique. La seconde, plus extensive, consiste à appliquer une analyse, en phénoménologie critique, d’un champ émergent de la phénoménologie contemporaine, soit la phénoménologie des normes perceptuelles. L’argument permet de démontrer qu’une analyse critique du rôle transcendantal des structures sociales relativement à l’expérience vécue des normes perceptuelles est parfaitement compatible avec l’identification de la forme eidétique de ces normes. / This master’s thesis addresses the problem of the methodological specificity of critical phenomenology. Since Guenther coined the term, critical phenomenology has experienced a remarkable effervescence marked by the unity of its aim: to extricate phenomenology from its contemplative posture and turn it into an instrument of social critique. But despite the distinctiveness of this aim, determining precisely what distinguishes critical phenomenology from its classical counterpart remains a major problem. Indeed, the answer formulated by Guenther, according to which critical phenomenology proceeds to a radical subversion of classical method, has attracted several criticisms. Against such a solution, which regards method as the fundamental criterion for distinguishing between classical and critical phenomenological approaches, this thesis recognizes a methodological unity between the two approaches which supercedes their respective aims. Specifically, I adopt Oksala's position: it is the rejection of eidetic reduction - the aim of identifying universal structures within conscious experience - that constitutes the fundamental criterion for distinguishing critical phenomenology from the classical approach. However, unlike Oksala, I argue that the rejection of such an aim within the critical approach does not constitute a subversion of the classical method. On the one hand, eidetic reduction remains effectively possible within classical phenomenology. On the other hand, the pursuit of such a goal does not undermine its complementarity with critical phenomenology. To demonstrate this, I employ two argumentative strategies. First, I respond directly to Oksala's objections regarding the inadequacy of imaginative variation as a mode of accomplishing the eidetic reduction. Secondly, I apply a critical-phenomenological analysis to an emerging field of contemporary phenomenology, namely the phenomenology of perceptual norms. The aim of this approach is to show that a critical analysis of the transcendental role of social structures in shaping the lived experience of perceptual norms is perfectly compatible with the identification of the eidetic form of these norms.
|
257 |
Analyse critique de la thèse des relations internes du mouvement de l'écologie profondeCardinal, Hugo 12 1900 (has links)
Ce mémoire a pour objectif d'évaluer la plausibilité de la thèse ontologique des relations internes présente dans le mouvement de l'écologie profonde. Selon cette thèse ontologique, chaque organisme entretient avec l'autre une relation interne, c'est-à-dire une relation constitutive de l'identité de ses relata. Il sera défendu dans ce mémoire qu'il n'y a pas suffisamment de relations internes entre les êtres vivants pour justifier la thèse ontologique des relations internes. Deux éléments seront clarifiés pour atteindre cette conclusion. Premièrement, il sera exposé que tous les principaux penseurs du mouvement souscrivent à la thèse des relations internes et qu'il existe un critère permettant d'évaluer cette thèse ontologique. Deuxièmement, il sera précisé que les relations internes présentes dans le mouvement de l'écologie profonde correspondent à des relations de dépendance ontologique au plan de l'identité, qui se distinguent des relations causales au sens où la dépendance ontologique est synchronique tandis que la dépendance causale est diachronique. L'établissement de ce critère distinguant les deux types de relation permettra d'évaluer la thèse des relations internes et de montrer qu'il n'y a pas suffisamment de dépendance ontologique pour que la thèse soit justifiée. / The aim of this work is to assess the plausibility of the ontological thesis of internal relations present in the deep ecology movement. According to this ontological thesis, each organism maintains an internal relationship with the other, i.e. a relationship constitutive of the identity of its relata. It will be argued in this dissertation that there are not enough internal relations among living beings to justify the ontological thesis of internal relations. Two elements will be clarified in order to reach this conclusion. Firstly, it will be stated that all the main thinkers of the movement subscribe to the thesis of internal relations and that there is a criterion for evaluating this ontological thesis. Secondly, it will be clarified that internal relations as construed in the deep ecology movement correspond to relations of ontological dependence, more precisely identity-dependence, which are distinguished from causal relations in the sense that ontological dependence is synchronic whereas causal dependence is diachronic. Establishing this criterion for distinguishing the two types of relationship will enable us to evaluate the internal relations thesis and show that there is not enough ontological dependence for the thesis to be justified.
|
258 |
La mémoire de la chair : une étude de la souffrance dans Autrement qu'être d'Emmanuel LevinasMorin-Lamoureux, Mathilde 04 1900 (has links)
Ce mémoire propose une analyse de la souffrance dans le dernier ouvrage majeur d’Emmanuel
Levinas, Autrement qu’être (1974). Notre recherche vise à exposer le rôle déterminant de la
souffrance dans l’ouverture à une signification qui transcende l’être et à démontrer la pertinence
d’une conception de la responsabilité enracinée dans une interprétation intersubjective de la
souffrance. Le premier chapitre examine le double rôle de la souffrance comme affect préréflexif
du corps et comme modalité par laquelle cette dimension affective se refuse à la thématisation.
Dans le deuxième chapitre, nous considérons le rôle de la souffrance au sein d’une herméneutique
du sujet en détaillant l’influence de la tradition hébraïque sur la pensée de Levinas. En portant une
attention particulière à la notion de substitution, pièce centrale de l’oeuvre, nous verrons que la
souffrance constitue une orientation éthique de la subjectivité. Finalement, dans le troisième
chapitre, nous interrogeons la portée d’une éthique constituée à partir de l’intersubjectivité de la
souffrance. En discutant de sa conception du témoignage et du messianisme, nous démontrons que
chez Levinas la souffrance est mobilisée pour ancrer la responsabilité éthique dans un sujet
matériellement impliqué dans sa rencontre avec l’autre. / This dissertation offers an analysis of suffering in Emmanuel Levinas's last major work, Otherwise
than Being (1974). Our research aims to expose the critical role of suffering in opening a meaning
that transcends being and to demonstrate the relevance of a conception of responsibility rooted in
an intersubjective interpretation of suffering. The first chapter examines the dual role of suffering
as a pre-reflective affect of the body and as a modality through which this affective dimension
refuses to be thematized. In the second chapter, we consider the role of suffering within a
hermeneutics of the subject by detailing the influence of the Hebrew tradition on Levinas's thought.
By paying particular attention to the notion of substitution, the central piece of the work, we will
see that suffering constitutes an ethical orientation of subjectivity. Finally, in the third chapter, we
question the scope of an ethics constituted from the intersubjectivity of suffering. By discussing
his conception of testimony and messianism, we demonstrate that for Levinas suffering is
mobilized to anchor ethical responsibility in a subject materially involved in his encounter with
the other.
|
259 |
L’influence de l’Académie de Berlin sur la métaphysique kantienne précritiqueBrisson, Alexandre 09 1900 (has links)
Cette thèse de doctorat vise à traiter de l’influence des activités de l’Académie de Berlin sur la réflexion métaphysique de Kant durant la période précritique. Dans le premier chapitre, nous tentons de déterminer l’influence sur la Monadologia physica des activités qui ont eu lieu durant le concours sur les monades de l’Académie de Berlin. Nous considérons d’abord la controverse entre Euler et Formey avant de traiter de la réponse du gagnant du concours, Justi. On constate notamment que l’explication kantienne des propriétés de l’étendue à partir des forces internes et essentielles de la monade semble répondre aux objections qu’ont formulées Euler et Justi contre l’explication wolffienne de la génération de l’étendue à partir de l’ordre des éléments. Dans le second chapitre, nous explorons les différentes positions méthodologiques défendues par Formey, Maupertuis, Euler et Kant. Bien que la plupart des travaux de l’Académie de Berlin que nous étudions paraissent entre 1745 et 1756, la tenue d’un concours en 1763 sur l’évidence des vérités de la théologie et de la morale montre bien l’importance que revêt pour les académiciens l’enjeu de la justification des doctrines métaphysiques. L’analyse de la réponse kantienne permet de voir un lien avec le concours sur les monades dans la mesure où Kant a jugé opportun de rappeler comment la méthode analytique qu’il préconise permet de valider les conclusions qu’il a tirées dans la Monadologia physica. Finalement, nous étudions, dans le troisième chapitre, les positions de Formey, Maupertuis et Kant sur des problèmes d’ordre théologique à partir des considérations méthodologiques du chapitre précédent. Nous constatons alors que Kant tient une position originale qui le place à mi-chemin de Formey et de Maupertuis. S’il est d’accord avec Formey sur la rigueur logique et démonstrative que doit avoir un argument théologique, il ne juge pas cela indispensable. Sur ce point, Kant priorise, à l’instar de Maupertuis, la conviction sur la certitude démonstrative. / This thesis aims to deal with the influence of the activities of the Berlin Academy on the metaphysical thought of Kant during the precritical period. In the first chapter, we try to determine the influence on the Monadologia physica of the activities that took place during the prize essay competition on monads of the Berlin Academy. We first consider the controversy between Euler and Formey before discussing the essay of the winner, Justi. We note in particular that the Kantian explanation of the properties of extension from the internal and essential forces of the monad seems to answer the objections of Euler and Justi against the Wolffian explanation of the generation of extension from the order of elements. In the second chapter, we explore the different methodological positions defended by Formey, Maupertuis, Euler and Kant. Although most of the works from the Berlin Academy that we are studying are concentrated between 1745 and 1756, the holding in 1763 of a competition on the evidence of the truths of theology and morals, four years after the death of Maupertuis, suggests that the issue of the justification of metaphysical doctrines is still a central concern within the institution. The analysis of the Kantian response allows us to see a link with the competition on the monads insofar as he deems it appropriate to show that the results of his Monadologia physica are justified by his analytical method. Finally, we study, in the third chapter, the positions of Formey, Maupertuis and Kant on some theological problems from the methodological considerations of the second chapter. We can then see that Kant holds an original position which places him halfway between Formey and Maupertuis. If he agrees with Formey on the logical and demonstrative rigor that a theological argument must have, he does not consider this essential. On this point, Kant prioritizes, like Maupertuis, conviction over demonstrative certainty.
|
260 |
Towards a Coherent Reading of Marxian Methodology Based on the Conception of TotalityBoveiri, Kaveh 01 1900 (has links)
Cette thèse vise à examiner la conception de totalité dans la littérature marxiste d’un point de vue méthodologique pour offrir une solution à un problème persistant dans la méthodologie marxiste, notamment la relation entre la méthode de recherche et la méthode d’exposition, un problème qui s’est persisté dans la littérature sans une solution définitive depuis 1857-58 quand Marx a écrit ce que nous connaissons maintenant comme les Grundrisse et l’Introduction. Pour ce faire, suite au soulignement des lacunes de deux conceptions erronées de totalité, la conception de totalité selon Hegel, aussi que des insuffisances des interprétations offertes par d’autres marxistes, nous avançons notre propre lecture de la totalité marxienne, en démontrant le développement de cette conception dans les oeuvres de Marx. Finalement, nous relions ce développement au problème de la relation entre la méthode de recherche et la méthode d’exposition en les reliant, mais aussi les distinguant comme deux moments de la méthode d’investigation. / This dissertation examines the conception of totality in Marxist literature from a methodological point of view in order to offer a solution to a longstanding problem in Marxist methodology, namely, the relationship between the method of inquiry and the method of exposition, the problem that has lingered without any definitive solution in the literature since the time Marx scribbled in 1857-58 the notes now known as the Grundrisse and Introduction. To this effect, after highlighting the shortcomings of two misconceptions of totality and Hegel’s conception of totality, and demonstrating the lacunae of the existing interpretations offered by other Marxist thinkers, it advances what is proposed as a proper Marxian understanding of totality, through showing the development of this conception in Marx’s works. Finally, it relates this particular development to the problem of the relationship between the method of inquiry and the method of exposition by relating and also distinguishing them as two moments included in the method of investigation.
|
Page generated in 0.0683 seconds