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Les fonctions théoriques de la notion d’acte d’être (actus essendi) chez Thomas d’Aquin

Barrette, Geneviève 08 1900 (has links)
Nous entendons, dans ce mémoire, préciser le sens d'actus essendi par l’analyse de l’emploi du terme par Thomas d’Aquin. Bien que la notion d’acte d’être soit sousjacente à nombre de développements philosophiques et théologiques de l’Aquinate, elle n’est considérée pour elle-même dans aucun texte du corpus thomasien. En exposant le cadre théorique des onze unités textuelles dans lesquelles on retrouve nommément l’expression, nous explicitons les distinctions qu’opère Thomas entre l’acte d’être et les notions ontologiques corrélatives (étant, quiddité, être du jugement prédicatif et être commun). Si « actus essendi » désigne en premier lieu un principe constitutif de l’étant, il peut encore désigner le terme abstrait correspondant à cette perfection de l’étant. L’acte d’être est ainsi ce par quoi l’étant est étant; il est cependant, au plan ontologique, propre à chaque étant singulier tandis que, au plan conceptuel, le même terme exprime ce qui est commun à tous les étants. Une traduction des extraits du Scriptum super Sententiis, des Quæstiones de quolibet, de la Summa Theologiæ, des Quæstiones disputatæ De potentia, de l’Expositio libri De hebdomadibus et de la Expositio libri Metaphysicæ a été produite pour les fins de cette étude. / In this paper, we intend to precise the meaning of actus essendi by analyzing how Thomas Aquinas uses this term. If the notion of the act of being underlies a number of Aquinas’ philosophical and theological developments, it is not treated in itself in any of his writings. By exposing the theoretical framework of the eleven textual units in which the expression namely appears, we explicate how he distinguishes between the act of being and the correlative ontological notions (the being, the essence, the predicamental judgment being and common being). If « actus essendi » first designates a constitutive principle of being, it can also designate the corresponding abstract term of this perfection of being. The act of being is that by which being is being; however, it belongs, at the ontological level, to each particular being whereas at the conceptual level, the same term expresses that which is common to all beings. Extracts of the following texts have been translated in French for this purpose: Scriptum super Sententiis, Quæstiones de quolibet, Summa Theologiæ, Quæstiones disputatæ De potentia, Expositio libri De hebdomadibus and the Sententia libri Metaphysicæ.
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Vers une théorie philosophique du processus créatif artistique

de la Durantaye, Félix 08 1900 (has links)
En dépit des efforts de théorisation qui ont été portés sur le sujet de la créativité par le métadiscours philosophique contemporain, peu d’attentions ont été dirigées au côté « descriptif » de la chose. Dans les récents développements en enseignement et pratique des arts ainsi qu’en psychologie, on observe toutefois, et avec raison, un intérêt croissant pour ce genre d’étude qui mérite à nouveau sa place parmi les grands thèmes de la philosophie. Cette thèse prétend qu’il existe, à l’endroit du phénomène de la créativité, certaines dynamiques psycho-phénoménologiques à la fois génériques (tout domaine confondu), mais également plus spécifiques des institutions paradigmatiques qui ont été en l’occurrence observées, soit les arts (et les sciences). Nous croyons également que toute entreprise théorique descriptive et donc soucieuse de connaître et d’expliquer le plus respectueusement et fidèlement possible ces réalités doit tenir un compte avisé de ces lois. / Despite the otherwise noteworthy efforts for honorific theorisation on the part of contemporary philosophers, it is our concern here that nothing much has been done in this field concerning the growing but still misunderstood field of creativity in terms of “descriptive” accounts. Recent discoveries in the arts and psychology have witnessed a growing and justified interest for this very kind of research, which has earned, we believe, its rightful place alongside the most debated philosophical questions. This theory tries to point out some of the most intricate psycho-phenomenological structures of real-life creativity, some of it general (all domains combined) and some more institution-specific. For the sake of this thesis, we have limited the field of our inquiry to the most notorious case, which is now considered to be the arts. It is our belief that every descriptive theoretical enterprise wishing to initiate an understanding of these worlds in a truthful and respectful way should, at least, be mindful of this structure.
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Intégration et désintégration dans le concept de matériau musical d’Adorno

Mann, Niall B. 08 1900 (has links)
Ce mémoire se propose d’aborder le concept adornien de matériau musical selon deux de ses moments essentiels : l’intégration et la désintégration. Dans un premier temps, il s’agira d’analyser la critique de l’Aufklärung, selon laquelle la rationalité éclairée, par la domination progressive de la nature, se transforme en son contraire, le mythe. Cette analyse servira de base théorique pour la compréhension du concept de matériau. Dans un deuxième temps, il conviendra d’examiner la tendance progressiste—exemplifiée dans la sonate classique de Beethoven—vers l’intégration du matériau musical, comprise comme un moment dans le processus plus large de rationalisation sociale identifié par Max Weber. Dans un troisième temps, il conviendra d’examiner la tendance régressive—exemplifiée dans les œuvres du Beethoven tardif, de Mahler et de Berg—vers la désintégration du matériau musical, une tendance qui reflète les aspects noirs de l’Aufklärung, à savoir la fragmentation sociale et la réification. Enfin, nous évaluerons quelques commentaires critiques soulevant des doutes quant à la validité d’un concept de matériau musical basé sur une philosophie de l’histoire qui, malgré ses distances, ne s’échappe pas de ses origines hégéliennes. / This thesis will examine integration and disintegration in Adorno’s concept of musical material. Chapter one will analyze the dialectic of the Enlightenment, according to which rationality, through the progressive domination of nature, turns into its opposite, myth. This analysis will serve as the theoretical basis for understanding Adorno’s concept of material. Chapter two will examine the progressive tendency—exemplified in Beethoven’s classical sonata—towards the integration of musical material, understood as a moment in the larger process of social rationalization identified by Max Weber. Chapter three will examine the regressive tendency—exemplified in the works of late Beethoven, Mahler and Berg—toward the disintegration of musical material, a tendency correlative with Enlightenment’s dark side, with social fragmentation and reification. The thesis will conclude by discussing a few criticisms which cast doubt on the validity of understanding musical material on the basis of a philosophy of history which, despite its distances, remains bound to its Hegelian origins.
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Phronesis and Energeia : a reading of Heidegger's early appropriation of Aristotelian Phronesis (1922-24) in the light of Energeia

Ayxela Frigola, Carlos 09 1900 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’élucider l’intention, la pertinence et la cohérence de l’appropriation par Heidegger des concepts principaux de la philosophie pratique aristotélicienne dans ses premiers cours. Notre analyse portera principalement sur les notions clefs d’energeia et de phronēsis. La première section de la thèse est préparatoire : elle est consacrée à une analyse étroite des textes pertinents de l’Éthique à Nicomaque, mais aussi de la Métaphysique, en discussion avec d’autres commentateurs modernes. Cette analyse jette les fondations philologiques nécessaires en vue d’aborder les audacieuses interprétations de Heidegger sur une base plus ferme. La deuxième et principale section consiste en une discussion de l’appropriation ontologique de l’Éthique à Nicomaque que Heidegger entreprend de 1922 à 1924, à partir des textes publiés jusqu’à ce jour et en portant une attention spéciale à Métaphysique IX. Le résultat principal de la première section est un aperçu du caractère central de l’energeia pour le projet d’Aristote dans l’Éthique à Nicomaque et, plus spécifiquement, pour sa compréhension de la praxis, qui dans son sens original s’avère être un mode d’être des êtres humains. Notre analyse reconnaît trois traits essentiels de l’energeia et de la praxis, deux desquels provenant de l’élucidation aristotélicienne de l’energeia dans Métaphysique IX 6, à savoir son immédiateté et sa continuité : energeia exprime l’être comme un « accomplissement immédiat mais inachevé ». L’irréductibilité, troisième trait de l’energeia et de la praxis, résulte pour sa part de l’application de la structure de l’energeia à la caractérisation de la praxis dans l’Éthique à Nicomaque, et du contraste de la praxis avec la poiēsis et la theōria. Ces trois caractéristiques impliquent que la vérité pratique ― la vérité de la praxis, ce qui est l’ « objet » de la phronēsis ― ne peut être à proprement parler possédée et ainsi transmise : plus qu’un savoir, elle se révèle surtout comme quelque chose que nous sommes. C’est ce caractère unique de la vérité pratique qui a attiré Heidegger vers Aristote au début des années 1920. La deuxième section, consacrée aux textes de Heidegger, commence par la reconstruction de quelques-uns des pas qui l’ont conduit jusqu’à Aristote pour le développement de son propre projet philosophique, pour sa part caractérisé par une profonde, bien qu’énigmatique combinaison d’ontologie et de phénoménologie. La légitimité et la faisabilité de l’appropriation clairement ontologique de l’Éthique à Nicomaque par Heidegger est aussi traitée, sur la base des résultats de la première section. L’analyse de ces textes met en lumière la pénétrante opposition établie par Heidegger entre la phronēsis et l’energeia dans son programmatique Natorp Bericht en 1922, une perspective qui diverge fortement des résultats de notre lecture philologique d’Aristote dans la première section. Cette opposition est maintenue dans nos deux sources principales ― le cours du semestre d’hiver 1924-25 Platon: Sophistes, et le cours du semestre d’été 1924 Grundbegriffe der aristotelischen Philosophie. Le commentaire que Heidegger fait du texte d’Aristote est suivi de près dans cette section: des concepts tels que energeia, entelecheia, telos, physis ou hexis ― qui trouvent leur caractérisation ontologique dans la Métaphysique ou la Physique ― doivent être examinés afin de suivre l’argument de Heidegger et d’en évaluer la solidité. L’hypothèse de Heidegger depuis 1922 ― à savoir que l’ontologie aristotélicienne n’est pas à la hauteur des aperçus de ses plus pénétrantes descriptions phénoménologiques ― résulte en un conflit opposant phronēsis et sophia qui divise l’être en deux sphères irréconciliables qui auraient pour effet selon Heidegger de plonger les efforts ontologiques aristotéliciens dans une impasse. Or, cette conclusion de Heidegger est construite à partir d’une interprétation particulière de l’energeia qui laisse de côté d’une manière décisive son aspect performatif, pourtant l’un des traits essentiels de l’energeia telle qu’Aristote l’a conçue. Le fait que dans les années 1930 Heidegger ait lui-même retrouvé cet aspect de l’energeia nous fournit des raisons plus fortes de mettre en doute le supposé conflit entre ontologie et phénoménologie chez Aristote, ce qui peut aboutir à une nouvelle formulation du projet heideggérien. / The purpose of this thesis is to sort out the intent, the philosophical relevance and the consistency of Heidegger’s appropriation of the basic tenets of Aristotle’s practical philosophy in his early lecture courses. Our analysis will focus mainly on the key notions of energeia and phronēsis. The first preparatory section of the thesis is devoted to a close analysis of Aristotle’s relevant texts of the Nicomachean Ethics, but also of the Metaphysics, in discussion with other modern commentators. This lays the philological groundwork which will enable us to engage Heidegger’s challenging interpretations on a more secure footing. The second and main section discusses Heidegger’s ontological appropriation of Aristotle’s Nicomachean Ethics from 1922 to 1924 on the basis of the texts so far published, and with a special attention to Metaphysics IX. The main result of section I is an insight into the central character of energeia for Aristotle’s project in the Nicomachean Ethics and, more specifically, for his understanding of praxis, which in its genuinely original sense turns out to be a way of being of human beings. Our analysis recognizes three essential traits to energeia and praxis, two of which stemming from the analysis of Aristotle’s own elucidation of energeia in Metaphysics IX 6, namely immediacy and continuity: energeia expresses being as an ‘immediate unfinished fulfillment’. Irreducibility, the third trait of energeia and praxis, results from applying the structure of energeia to the characterization of praxis in the Nicomachean Ethics, and from contrasting it with poiēsis and theōria. These three features entail that practical truth―the truth of praxis, the ‘object’ of phronēsis―cannot be properly possessed and thus transferred: more than something we know, it is something we are. It is this special character of practical truth that primarily attracted Heidegger to Aristotle in the early 1920s. Section II, devoted to Heidegger’s texts, starts by reconstructing some of the intellectual steps that led him to resort to Aristotle for the development of his own philosophical project, characterized by a profound, yet intriguing intermingling of ontology and phenomenology. The legitimacy and feasibility of Heidegger’s pointedly ontological appropriation of the Nicomachean Ethics is also discussed, on the basis of the results of section I. The analysis of these texts is characterized by the sharp opposition set by Heidegger between phronēsis and energeia in his 1922 programmatic Natorp Bericht, a perspective that strongly diverges from the results of our philological reading of Aristotle in section I. The assessment of this opposition is maintained throughout the discussion of the two main sources―the 1924-25 winter course Platon: Sophistes, and the 1924 summer course Grundbegriffe der aristotelischen Philosophie. Heidegger’s direct commentary of Aristotle’s text is followed closely in this section: concepts such as energeia, entelecheia, telos, physis and hexis―which find their ontological characterization in the Metaphysics or Physics―need to be scrutinized in order to follow Heidegger’s argument and to assess its soundness. Heidegger’s hypothesis from 1922―namely, that Aristotle’s ontology does not fit the insights of his more penetrating phenomenological descriptions―eventually culminates in a clash between phronēsis and sophia which divides being into two irreconcilable spheres and brings Aristotle’s ontological efforts to a dead end. Yet, this conclusion of Heidegger is built upon a specific interpretation of energeia that critically leaves in the shade its performative side, one of its essential traits as Aristotle conceived it. The fact that in the 30s Heidegger himself comes to see this side of energeia provides us with stronger grounds to question the supposed conflict between ontology and phenomenology in Aristotle, which can result in a new formulation of the Heideggerian project.
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À la mesure du Dasein : la genèse des existentiaux dans la vie animale chez Heidegger (1919-1927)

Bailey, Christiane 01 1900 (has links)
Nous nous pencherons sur les travaux du jeune Heidegger afin de montrer que, s’il affirme dans Être et temps que les animaux ne sont ni chose, ni Dasein, mais participent d’un énigmatique mode d’être propre – le « simplement vivant », ce qui ne fait « rien de plus que vivre » – cela constitue un revirement dans la pensée heideggérienne. Dans les travaux qui préparent la rédaction de Sein und Zeit, l'animal avait toujours été considéré comme un être qui a un monde, comme un être auquel nous devons reconnaître le mode d'être du Dasein. En s’appuyant sur l’interprétation phénoménologique d’Aristote qu’il présente dans ses cours de 1919 à 1926, nous montrerons que les structures fondamentales de l'être-au-monde ont été élaborées sur le fond des capacités propres à la vie animale que sont l’affection (pathos), la perception (aisthēsis), la discrimination (krinein), la mobilité (kinesis kata topon) et le désir (orexis). / Our investigation of young Heidegger’s work aims at showing that, if Being and Time states that animals are neither mere things, neither Dasein, but have their own puzzling mode of being – “mere life”, which does not exist, but simply lives – this constitutes a reversal in Heidegger’s way of thinking. In the works that prepared the way towards Sein und Zeit, animal life was always presented as being-in-a-world, as a being to which we must ascribe Dasein’s way of being. With the help of Heidegger’s phenomenological interpretations of Aristotle presented between 1919 and 1926, we will show that the basic features of being-in-the-world that will become Being and Time's existential structures were developed on the basis of capacities belonging to animal life : affection (pathos), perception (aisthēsis), discrimination (krinein), mobility (kinesis kata topon) and desire (orexis).
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La conception de la modernité dans Holzwege de Heidegger

Dion, Jean-François 10 1900 (has links)
Ce mémoire portera sur le problème de la signification, dans la pensée de Heidegger, de la métaphysique moderne, à partir de la conception de l’histoire de l’être qu’il développe dans les années 1930. Plus précisément, nous nous baserons sur l’écrit Die Zeit des Weltbildes, que l’on retrouve dans le recueil nommé Holzwege, mais également, dans une moindre mesure, sur l’écrit Niezsches Wort « Gott ist tot » du même recueil. Nous commencerons par introduire le lecteur à l’idée qu’il se fait de la métaphysique en général dans son rapport à l’homme, et du nihilisme que constitue son histoire, lequel s’accentue à l’époque moderne. Nous rentournerons alors brièvement aux premiers commencements de la métaphysique, chez Parménide et Platon principalement, dans le but de dégager les aspects de la métaphysique moderne qui y ont trouvé leur source. C’est alors que nous entrerons dans le vif du sujet, en expliquant en quoi consiste l’inauguration de la métaphysique moderne chez Descartes qui, face à l’obligation religieuse, pose la confirmation autonome de la vérité qui trouve son lieu propre dans la conscience de soi. Il sera dès lors question de montrer précisément comment se fait cette confirmation par soi-même du vrai, au travers de certaines notions centrales de l’analyse heideggerienne : la pro-position, la présentation et la représentation, l’instauration, la production, l’obtention, la préhension et la compréhension, notamment. Nous analyserons ensuite le mouvement de la volonté du sujet qui sous-tend cette confirmation autonome du savoir jusqu’à son aboutissement chez des penseurs tels que Schopenhauer. Nous mettrons par le fait même en évidence le rapport fondamental, souligné par Heidegger, entre le sujet et son objet, l’homme moderne se soulèvant et se donnant lui-même le statut éminent de centre de référence de toute chose, rapportant à lui-même tout chose. Ce mémoire se terminera par l’analyse que fait Heidegger d’un phénomène propre à la modernité, et donc émanent de la métaphysique qui aura été examinée au préalable, soit la science moderne. Celle-ci constitue la voie privilégiée où l’homme moderne, après avoir sciemment pris position au centre du monde, peut « procéder » dans le monde comme dans son royaume, un monde qui se révèle alors comme étant essentiellement à sa disposition. La science, émanant selon Heidegger de la conception moderne de la vérité et de l’étant, se révèle alors non seulement comme une réalisation de la métaphysique qui aura été analysée dans les chapitres précédents, mais peut-être même comme le phénomène duquel Heidegger semble s’être inspiré pour développer son idée de la métaphysique moderne. / The present thesis explores the nature of the Heideggerian critique of Modern Times and of the metaphysics that constitutes their foundation, a critique that is based on the notion of the history of Being as conceived by Heidegger in the1930s. We will do so through a close reading of Die Zeit des Weltbildes, as well as of Nietzsches Wort « Gott ist tot », two essential writings found in the collection of texts called Holzwege. First, we will have a look at his idea of metaphysics in general, and of nihilism as the principle behind it’s history, of which we will then examine the first phases, leading to the emergence of Modern Times. At that point, we will explain of the nature of the inauguration of this era in Descartes’ philosophy, where he opposes the self-confirmation of truth by the human subject to religious obligation, a confirmation happening in self-consciousness. The modalities of this modern principle of knowledge will be examined, through key notions of Heidegger’s analysis: proposition, presentation, representation, production, objet, prehension, comprenhension, etc. After which a look at the human will as the main motor of this autonomous confirmation of truth, all through modern history up to philosophies such as that of Schopenhauer, is necessary to understand how Heidegger interprets this determination of truth in the light of the relation between man and his world. In his eyes, the Modern Times see man standing up to consciously assert himself as the center of reference of the whole world, bringing everything back to himself, therefore reducing ontology to anthropology. This paper will then, at the end of it’s path, take a close look at the way Heidegger interprets one of Modern Time’s main phenomena, originating according to him in modern metaphysics, that is to say modern science. It will reveal itself to be the privileged way by which man, after his positioning at the center of the world, proceeds through the world as his kingdom, all beings essentially being at his disposal. Modern science, this accomplishment of modern thought, almost seems to be the main inspiration from which he derives his theory concerning the essence of this thought.
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Une conception naturaliste et normative de l'axiologie scientifique contemporaine : analyse et dépassement de la théorie de Laudan

Vanier, François 08 1900 (has links)
Ce mémoire propose une conception naturaliste et normative de l'axiologie scientifique contemporaine, c'est-à-dire des buts de la science et des scientifiques. Nous commençons par présenter le naturalisme en philosophie des sciences, en particulier ses dimensions scientifique, méthodologique et ontologique. Nous discutons le sophisme naturaliste et l'objection de la normativité souvent adressée aux approches naturalistes, principalement à travers le prisme de l'épistémologie naturalisée de Quine (1969). Nous illustrons ensuite ces thèmes - naturalisme, normativité, et axiologie scientifique - au moyen de la théorie de Laudan (1987), qui articule un début de théorie axiologique de la science qui se veut naturaliste et normative. Nous soulignons le caractère insatisfaisant de sa théorie, et proposons une conception plus riche et plus détaillée de l'axiologie scientifique. Nous analysons pour ce faire différents liens entre la science, l'industrie, le gouvernement et la société. Nous dégageons en particulier une tendance axiologique pragmatique de la science contemporaine. Finalement, nous ébauchons un cadre normatif instrumental inspiré de Laudan (1987)pour réfléchir sur l'axiologie scientifique. / This master proposes a naturalist and normative conception of contemporary scientific axiology, i.e., of science's and scientists' goals. We start off by discussing some naturalistic positions in philosophy of science, their scientific, methodological and ontological dimensions as well. We review the naturalistic fallacy and the normativity objection against naturalistic approaches, mostly in light of Quine's (1969) naturalized epistemology. We then illustrate these themes - naturalism, normativity, and scientific axiology - by discussing Laudan's (1987) naturalistic and normative theory of scientific axiology. We underscore the unsatisfying character of his theory, and propose instead a richer and more detailed one. In order to do that, we analyse some relations between science, industry, government and society. We identify and discuss a pragmatic axiological trend in particular. Finally, we sketch an instrumental normative framework for thinking about scientific axiology.
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La faiblesse de volonté : conceptions classiques et dynamiques

Labonté, Jean-François 09 1900 (has links)
La présente thèse expose, analyse et critique les positions classiques et modernes à l’égard de la nature et des causes de la faiblesse de volonté. L’identification du problème par Platon et Aristote a donné lieu à l’explicitation de principes et propositions portant sur la rationalité pratique en général et la motivation en particulier. Une discussion de ces principes et propositions est faite dans la mesure où ils ont conservé une certaine pertinence pour les théories modernes. Ce qui est devenu la conception standard de la stricte akrasie ainsi que son caractère prétendument paradoxal sont mis de l’avant. Nous argumentons qu’une position sceptique à l’égard de la stricte akrasie ne peut pas reposer sur une version ou une autre de la théorie des préférences révélées et montrons qu’une description du processus décisionnel est nécessaire pour attribuer une préférence synthétique ou un meilleur jugement. Nous abordons le débat philosophique qui oppose une conception internaliste du lien entre le meilleur jugement et la décision à une conception externaliste, et soutenons, sur la base de résultats expérimentaux en psychologie cognitive et en neuroscience, que cette dernière conception est plus robuste, bien qu’imparfaite. Ces résultats ne vont pas toutefois à l’encontre de l’hypothèse que les agents sont des maximisateurs dans la satisfaction de leur préférence, laquelle hypothèse continue de justifier une forme de scepticisme à l’égard de la stricte akrasie. Nous exposons, par contre, des arguments solides à l’encontre de cette hypothèse et montrons pourquoi la maximisation n’est pas nécessairement requise pour le choix rationnel et que nous devons, par conséquent, réviser la conception standard de la stricte akrasie. Nous discutons de l’influente théorie de Richard Holton sur la faiblesse de volonté non strictement akratique. Bien que compatible avec une conception non maximisante, sa théorie réduit trop les épisodes de faiblesse de volonté à des cas d’irrésolution. Nous exposons finalement la théorie du choix intertemporel. Cette théorie est plus puissante parce qu’elle décrit et explique, à partir d’un même schème conceptuel, autant la stricte akrasie que l’akrasie tout court. Ce schème concerne les propriétés des distributions temporelles des conséquences des décisions akratiques et les attitudes prospectives qui motivent les agents à les prendre. La structure de ces distributions, couplée à la dévaluation à l’égard du futur, permet également d’expliquer de manière simple et élégante pourquoi la faiblesse de volonté est irrationnelle. Nous discutons de l’hypothèse qu’une préférence temporelle pure est à la source d’une telle dévaluation et mentionnons quelques éléments critiques et hypothèses concurrentes plus conformes à une approche cognitiviste du problème. / This thesis explains, analyses and examines the classical and modern positions on the nature and causes of the weakness of will. Since Plato and Aristotle’s identification of the problem, many principles and propositions on the subject of practical rationality in general and motivation in particular have been examined in details. These principles and propositions are being discussed on the basis that they are still somewhat relevant to modern theories. An emphasis is made on what is now known as the standard conception of strict akrasia and its supposedly paradoxical nature. We argue that a skeptical position toward strict akrasia cannot be based on one version or another of the preference-revealed theory and we demonstrate that a description of the decision process is necessary to assign an overall preference or a better judgment. We discuss the philosophical debate on internalist and externalist conceptions of the connection between better judgment and decision. We then argue that, based on experimental results in cognitive psychology and neuroscience, the externalist conception, although imperfect, is stronger. But these experimental results are not incompatible with the hypothesis that agents are maximizers when it comes to the satisfaction of their preference. This hypothesis continues to justify a form of skepticism toward strict akrasia. However, we strongly argue against this hypothesis and we demonstrate why maximization is not absolutely necessary to rational choice; therefore, we have to revise the standard conception of strict akrasia. We then discuss Richard Holton’s influential theory on non-strictly akratic weakness of will. Although compatible with a non-maximizing conception, Holton’s theory tends to reduce episodes of weakness of will to irresolution cases. Lastly, we introduce the theory of intertemporal choice, a more potent theory that describes and explains, with the same conceptual schema, both strict and non-strict akrasia. This schema concerns the properties of temporal distribution of akratic decision’s consequences and the prospective attitudes that motivate agents to make those decisions. Also, the structure of these distributions, along with the devaluation of the future, allows us to explain, clearly and simply, why weakness of will is irrational. We discuss the hypothesis that this devaluation of the future is due to a pure temporal preference and we mention a number of critical elements and rival hypothesis more in keeping with a cognitive approach to the problem.
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Les critiques et les pratiques de l’oralité et de l’écriture dans la tradition philosophique grecque de l’Antiquité

Cambron-Goulet, Mathilde 10 1900 (has links)
À la lecture d’ouvrages philosophiques anciens, nous sommes souvent surpris par la virulence des critiques adressées à l’écriture, dans la mesure où ces critiques nous parviennent au moyen de textes écrits. N’est-il pas paradoxal de tout à la fois rejeter et utiliser une même technologie ? Ou est-ce que les pratiques de l’oralité et de l’écriture des philosophes grecs, telles que ceux-ci les décrivent dans leurs ouvrages, peuvent être cohérentes avec leurs critiques ? Notre thèse visait, d’une part, à répondre à ce questionnement en confrontant les pratiques des philosophes anciens aux critiques qu’ils adressent à l’écriture, par le biais d’une étude systématique des discours sur la lecture et l’écriture dans des textes anciens d’auteurs et d’époques variés, et notamment des textes qui n’ont pas l’écriture pour objet. D’autre part, comme les travaux déjà publiés sur ce thème tentaient le plus souvent de trouver le point de rupture entre la tradition orale et la tradition écrite (cf. Havelock 1963, Lentz 1989), nous avons voulu inscrire notre objet d’étude dans une plus longue durée, ce qui nous a permis de constater qu’une rupture radicale entre les philosophes de tradition orale et ceux appartenant à la tradition écrite n’avait pas eu lieu, et que l’on observait plutôt une continuité des critiques et des pratiques de l’oralité et de l’écriture depuis l’époque classique jusqu’à l’Antiquité tardive. Malgré le développement de nouveaux supports matériels pour l’écriture, l’émergence d’une religion du livre, et la mise à l’écrit des poèmes homériques, la tradition philosophique grecque témoigne d’un usage circonspect de l’écriture et du refus de rejeter définitivement l’oralité. / When we read ancient philosophical works, often we are surprised to find that the Greek philosophers strongly criticize literacy, as we are still confronted with a written text. Is it not paradoxical to reject a technology while still using it? Or is the philosophers’ practice of literacy, as described in their works, consistent with their criticism? Is the philosophers’ practice of literacy, as described in their works, consistent with their criticism of it? This thesis aims to answer these questions, firstly, by comparing the ancient philosophers’ criticism of literacy to their practice of it, through the study of what various authors from various periods say about reading and writing. On the other hand, since earlier works on this topic have proposed that the classical period witnessed a sudden and, to a certain extent, definitive turn to literacy, and have tried to locate this turn in time, I have examined the situation in a broader perspective, over a longer period of time. The results show that, if we consider how philosophers criticize literacy and how they describe themselves in their own discourses, literacy patterns tended to remain similar until late Antiquity; and that, in spite of Aristotle's new use of literacy, the criticism we find in Plato lingers on. As a result, what we usually call the transition from an oral tradition to a written tradition could be better viewed as a cultural continuity. In spite of the commitment to writing recording of the Homeric poems, of the emerging of a book-centered religion, and notwithstanding an evident use of literacy, the ancient philosophical tradition testifies to a refusal, both theoretical and practical, of throwing away orality.
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L’évolution de l’argument contre l’idéalisme dans la Critique de la raison pure

Haar, Deborah L. 05 1900 (has links)
Chacune des éditions de la Critique de la raison pure contient une preuve de la réalité du monde externe : la première se trouve dans le « quatrième paralogisme » et la deuxième dans la « Réfutation de l’idéalisme ». Ce travail examine l’évolution du premier argument vers le deuxième, en rendant compte de deux critiques importantes de la première édition qui ont influencé le second travail de Kant. La deuxième partie de ce travail se concentre sur des problèmes propres à la Réfutation, où sont traités des sujets particulièrement problématiques, tel que la structure de la conscience empirique déterminée, le rôle du permanent dans l’établissement de l’objectivité, ainsi qu’un argument secondaire présenté dans les notes de bas de page du texte principal et de la préface. / Each edition of the Critique of Pure Reason contains a proof for the reality of the external world: the first is located in the “Fourth Paralogism”, the second, in the “Refutation of Idealism.” This work examines the evolution from the first argument to the second, taking into account two significant criticisms of the first edition which influenced Kant’s second attempt. The latter half of this work treats topics particular to the Refutation only, focusing again on the issues which were stumbling blocks, namely the structure of determined empirical consciousness, the role of the permanent in establishing objectivity, as well as a secondary argument found in the footnotes of the main text and preface.

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