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La controverse autour des expulsions de sans-papiers dans la presse française (2006-2010) : analyse des discours et des enjeux sociopolitiques / The controversy over the deportation of « sans-papiers » in French newspapers (2006-2010) : an analysis of sociopolitical issues and discourses

Jacquez, Lise 08 December 2014 (has links)
Cette recherche porte sur la controverse construite autour des expulsions d’étrangers en situation irrégulière en France entre 2006 et 2010 et sur sa médiatisation dans cinq titres de la presse quotidienne nationale française : l’Humanité, Libération, Le Figaro, Le Monde et Le Parisien (édition nationale). L’objectif principal est de saisir les enjeux sociopolitiques structurant les discours des différents acteurs qui font exister cette controverse dans l’espace public : le gouvernement, les militants des droits des étrangers et, enfin, les médias. Il s’agit notamment de voir s’il existe une mise en débat de la gestion sécuritaire des flux migratoires dans les discours médiatiques. Notre propos s'organise en trois parties. La première partie est une mise en perspective historique de la place des étrangers dans l’État-nation français depuis la Révolution française jusqu'à la fin du 20ème siècle. Elle nous permet de comprendre les difficultés politiques spécifiques qui surgissent lorsqu’il s’agit de penser la question des droits et de la place des migrants dans un monde organisé en États-nations. La deuxième partie décrit et analyse les positionnements politiques et les discours des principaux acteurs du débat sur l'immigration irrégulière et les sans-papiers, soit l’État d'un côté et le champ militant de l'autre. Enfin, dans une troisième et dernière partie, nous analysons le rôle joué par les journaux français dans la construction de la controverse autour des expulsions. Le corpus comporte 2602 articles, que nous analysons d'abord de manière quantitative à l'aide du logiciel Modalisa, puis de manière plus qualitative (analyse narrative, iconique et argumentative). Nos conclusions insistent sur les cadrages privilégiés dans les discours de presse ainsi que sur leurs difficultés à élaborer une ligne éditoriale cohérente et ambitieuse sur la question des migrations et une autonomie vis-à-vis des discours politiques. Elles montrent d’abord que l’accroissement de la répression vis-à-vis des sans-papiers est loin de faire consensus et est, au contraire, très controversée dans la presse française. Mais, malgré ce discours dénonciateur, les journaux peinent à prendre politiquement position sur la situation des sans-papiers et à mobiliser des arguments contre la logique sécuritaire. Les registre mobilisés par les journaux pour sortir de l’approche sécuritaire de l’immigration se limitent donc généralement à l’invocation de principes humanitaires et de valeurs morales, et au recours à l’argument de l’intégration (sociale, scolaire, professionnelle) des sans-papiers dans la société française. / This research concerns the controversy over the deportation of foreign nationals in irregular or illegal situation in France between 2006 and 2010, as well as the mediatisation of this controversy in five national French newspapers: l'Humanité, Libération, Le Figaro, Le Monde and Le Parisien (national edition). The main goal is to understand the socio-political issues structuring the discourses offered by the various social actors that take part in this controversy in the public sphere : the government, activists and advocates for migrants' rights, and the media. This research focuses in particular on ascertaining whether the security-centred management of migratory flows is debated in media discourses.The argument is divided into three parts. The first part gives historical perspective to the position of foreign nationals in the French nation state from the French Revolution to the end of the twentieth century. It illuminates the political difficulties that appear when conceiving of the rights and the position of migrants in a world made of nation states. The second part describes and analyses the political positioning as well as the discourses of the main social actors taking part in the debates on irregular and illegal migration; looking at the state on the one hand, and activist movements on the other. Finally, the third part proposes an analysis of the role played by French newspapers in the construction of the controversy over deportations. The corpus consists of 2602 press articles, which are firstly quantitatively analysed with the help of software Modalisa, and then approached qualitatively (narrative, iconic and argumentative analyses).This research conclusions focus on the interpretative frames most used in newspapers' discourses. It discusses the way these discourses encounter difficulties not only in elaborating a coherent and ambitious editorial line regarding migration, but also in retaining a certain autonomy in relation to political discourses. The conclusions show firstly that there is a clear lack of consensus concerning the increasing repression of illegal migrants, amounting to a real controversy in French newspapers. However, despite this denunciation, newspapers find it difficult both to take a political stand on the situation of illegal migrants, and to mobilise arguments against security-based discourses. Indeed, in order to eschew these approaches focusing on security, newspapers are often limited to invoking humanitarian principles and moral values, and to focusing on the integration (whether it be social, educative, professional) of illegal migrants in French society.
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Sociologie des sans-papiers : processus d’illégalisation des migrant.e.s et expériences clandestines (Paris, Buenos Aires, Montréal) / Sociology of the undocumented : illegalisation processes and the clandestine experience (Paris, Buenos Aires, Montréal)

Veron, Daniel 19 April 2017 (has links)
Cette thèse porte sur les migrants illégalisés, étrangers dont la présence sur un territoire national est en contradiction avec la législation sur le séjour des extranationaux, dans trois pays : la France, l’Argentine et le Canada. L’illégalité migratoire doit dans un premier temps être comprise comme un processus historique d’illégalisation des mobilités migrantes par l’institution frontière. Un tel processus prend racines dans la constitution des Etats-nations, puis des politiques migratoires qu’ils mettent en œuvre. S’il est important de prendre en compte les spécificités historiques et géographiques propres à chaque pays, cette perspective donne à voir dans chaque cas la construction progressive d’un « espace de la clandestinité migratoire ». À partir d'une ethnographie fine, ce travail se propose dans un second temps faire la sociologie des pratiques, procédures, usages, opérations, autrement dit des tactiques des acteurs qui évoluent dans ces espaces. Se découvrent alors des lieux où peuvent se dire les expériences, où se construit une autonomie, où s’élabore une argumentation politique. Ceux que l’on nomme parfois les sans-papiers échappent ainsi – au moins en partie – à la négation sociale dont ils sont l'objet, et s'affirment comme étant dotés, au même titre que n'importe qui, d'une intelligence à la fois situationnelle et réflexive. C'est bien cette dialectique entre un ordre et les pratiques qui lui sont hétérogènes, voire subversives, que cette thèse met à jour. / This thesis examines the situation of illegalised migrants, that is of foreigners whose presence on a national territory is contrary to its legislation concerning the stay of non-nationals, in three countries: France, Argentina and Canada. Migratory illegality needs first to be understood as a historical process of illegalisation of migrant mobilities through the action of the border institution. This process has been rooted in the constitution of Nation-States, then in the migration policies they developed and implemented. Although it is important to take into account the historical and geographical specificities of each country, an analysis in terms of process reveals in each case the progressive construction of a “space of migratory clandestinity”. In a second stage, based on a detailed ethnography, I develop a sociology of practices, procedures, uses and operations – in other words of the tactics adopted by the actors evolving there. Places then appear where experiences can be told, where a certain degree of autonomy can be built and where a political argumentation can be elaborated. So-called “undocumented” people can thus escape - at least partially - from this statute socially imposed upon them to claim, just like anyone else, an intelligence that is both situational and reflexive. Understanding this dialectic between an order and practices that are heterogeneous to it, or indeed subversive of it, is the main objective of this thesis.
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La frontière et les ombres : les clandestins afghans de Peshawar, Pakistan

Latendresse, Simon 06 1900 (has links)
No description available.
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La protection juridique des migrants en situation irrégulière comme processus politique : une négociation discursive constante entre politisation par l’humanitaire et dépolitisation par l’État

Asavei, Lavinia 05 December 2013 (has links)
Cette thèse porte sur la question de la migration irrégulière. Plus précisément, elle porte sur la protection des droits des migrants en situation irrégulière dans le contexte européen de sécurisation de la migration. Cette thèse vise à répondre à l'absence d'interrogation sur la protection des migrants vulnérables en situation irrégulière dans les disciplines sociales, notamment en Relations Internationales. L'argument est basé sur la littérature en sécurité critique traitant de la décriminalisation du migrant en situation irrégulière et visant le dévoilement de l’artificialité de toute exclusion politique. Cette thèse s’ancre aussi dans la littérature des mouvements sociaux se concentrant sur l’accès des migrants en situation irrégulière aux droits sociaux et politiques des pays occidentaux. Elle est aussi inspirée par le corpus de littérature traitant des questions de la citoyenneté, de l’identité politique et de l’inclusion politique. Au plan empirique, cette thèse repose sur une analyse systématique du discours de plusieurs ONG humanitaires françaises, italiennes et espagnoles. L'analyse entend distribuer plus de 200 documents sur un axe allant de la dépolitisation, comprise comme l’exclusion du corps politique des migrants en situation irrégulière, vers la répolitisation, comprise comme l’inclusion politique des migrants concernés. À l'aide de cette grille d'analyse, cette thèse tentera de mettre en lumière une nouvelle façon d’argumenter la protection. La protection des droits des migrants en situation irrégulière peut se réaliser non seulement à travers le processus traditionnel d'octroi et de reconnaissance des droits par l'État du haut vers le bas mais, de plus en plus souvent et avec une assez grande efficacité, du bas vers le haut, en ayant comme point de départ le migrant lui-même et la société civile qui l’appuie dans ses revendications par rapport à l'État. Cette thèse argumente ainsi l'importance de mettre l'accent sur la politique de la protection, les jeux de pouvoir, les négociations entre plusieurs acteurs qui font et défont la protection l’inclusion et l’exclusion politique du migrant en situation irrégulière, le tout étant conçu comme processus de politisation-dépolitisation. Cette thèse affirme que toute décision juridique est avant tout une négociation politique qui doit impliquer une multitude d'acteurs et non seulement les États. Une plus grande importance devrait être accordée aux acteurs de la société civile et à l'individu lui-même concerné par l'exclusion, une meilleure crédibilité et une meilleure place dans la politique de la protection. Cette recherche affirme aussi que, dans ce contexte, l'humanitaire voit son intervention réformée, il devient un humanitaire politisé, activement engagé dans la protection des droits et par conséquent, dans la politisation du migrant en situation irrégulière. De là, toute l'importance de mettre en évidence l'existence de ce mouvement de protection sur la place publique, orchestré par l'humanitaire, et de voir par quels discours, par quelles stratégies et vers quels buts cette mobilisation de l'humanitaire se réalise.
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Conquérir la galère : géographie féministe postcoloniale de femmes sans-papiers venues d'Afrique subsaharienne et du Maghreb en région parisienne / Conquering hardship : a feminist postcolonial geography of undocumented migrant women from Subsharan Africa and Maghreb in the Paris region

Le Bars, Joanne 13 June 2017 (has links)
Cette thèse, ancrée dans les travaux des géographes féministes, postcoloniaux et sur les classes populaires, porte sur les trajectoires et appartenances de femmes sans-papiers parties seules, originaires d’Afrique subsaharienne et du Maghreb en région parisienne. Elle s’appuie sur une enquête ethnographique menée de fin 2009 à 2016 auprès de 52 femmes. Le premier mouvement de cette thèse s’intéresse, à partir d’une réflexivité attentive à la position de sexe, « race » et classe de l’apprentie ethnographe, aux formes et modalités de la conscience des dominant•e•s, ici celle d’une jeune femme blanche hétérosexuelle de la petite bourgeoisie provinciale et à son implication dans l’enquête. Le deuxième mouvement de cette thèse analyse les discours et pratiques de deux types d’accompagnatrices qui encadrent au quotidien les interlocutrices : les psychologues et assistantes de l’action et de l’urgence sociale. L’arrivée en France soumet les interlocutrices à une nouvelle géographie de l’intime : celle d’une retraduction de soi dans les catégories d’entendement dominant de la société d’accueil, autour de la psychologisation des difficultés sociales et des représentations postcoloniales de la condition des femmes « africaines » et « arabes ». Au regard de ces figures et d’une existence sans droits, comprendre comment ces femmes font face à ces contraintes constitue le troisième mouvement de cette thèse. La méthode ethnographique – permettant de restituer les conditions de possibilité des discours et pratiques des interlocutrices – et l’approche par trajectoire, appartenances et pratiques matérielles se sont révélées fécondes pour montrer les différenciations sociales entre ces femmes et leur positionnement pluriel sur différentes scènes (militante, résidentielle, du travail et du projet migratoire). De la matérialité des lieux aux pratiques spatiales en passant par l’appropriation de l’espace, de l’espace privé à l’espace public, de l’ancrage local à la mise en mobilité forcée dans les dispositifs du « 115 », du corps à la construction du chez-soi, au quartier, à la ville et aux frontières de la nation, l’approche géographique a permis d’affiner l’analyse / My dissertation draws on feminist and postcolonial geographies and the literature on working classes, and analyses the trajectories and senses of belonging of women with no legal status who have migrated alone from Subsaharan Africa or Maghreb to the region of Paris. The empirical ethnographic investigation was carried out between late 2009 and 2016 and involved 52 women. The first section of the dissertation reflexively examines the position in terms of gender, race and class from which the ethnography is conducted, and the awareness of the dominant position I had in this research as a young white heterosexual woman from the lower middle class of the French provinces. The second chapter deals with the discourses and practices of two types of women who accompany migrant women on a daily basis: psychologists and social workers. The women have a new geography of intimacy assigned to themselves as they arrive in France : their experiences are constructed according to the dominant categories of understanding of the society of arrival, their social difficulties are depicted as psychological and they are described in terms of postcolonial representations of the condition of « African » and « Arabic » women. The third section of the work looks at the ways in which, faced with these stereotypes and with the denial of rights, the migrant women resist these constraints. Ethnographic methods unearth the determinants of these women’s discourses and practices, along with an emphasis on trajectories and experiences of belonging, and material practices. They cast light on the social differenciations between these women and their multi-location on different scenes (that of activism, that of residence, that of work and their migration project). A geographical approach allows for a contextual, in-depth analysis of the materiality of places, spatial practices and appropriation, between public and private space, from rootedness in the local to the enforced mobility of seeking housing with the emergency services (115), from body to home, from neighbourhood to city and to the borders of the nation
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La protection juridique des migrants en situation irrégulière comme processus politique : une négociation discursive constante entre politisation par l’humanitaire et dépolitisation par l’État

Asavei, Lavinia January 2013 (has links)
Cette thèse porte sur la question de la migration irrégulière. Plus précisément, elle porte sur la protection des droits des migrants en situation irrégulière dans le contexte européen de sécurisation de la migration. Cette thèse vise à répondre à l'absence d'interrogation sur la protection des migrants vulnérables en situation irrégulière dans les disciplines sociales, notamment en Relations Internationales. L'argument est basé sur la littérature en sécurité critique traitant de la décriminalisation du migrant en situation irrégulière et visant le dévoilement de l’artificialité de toute exclusion politique. Cette thèse s’ancre aussi dans la littérature des mouvements sociaux se concentrant sur l’accès des migrants en situation irrégulière aux droits sociaux et politiques des pays occidentaux. Elle est aussi inspirée par le corpus de littérature traitant des questions de la citoyenneté, de l’identité politique et de l’inclusion politique. Au plan empirique, cette thèse repose sur une analyse systématique du discours de plusieurs ONG humanitaires françaises, italiennes et espagnoles. L'analyse entend distribuer plus de 200 documents sur un axe allant de la dépolitisation, comprise comme l’exclusion du corps politique des migrants en situation irrégulière, vers la répolitisation, comprise comme l’inclusion politique des migrants concernés. À l'aide de cette grille d'analyse, cette thèse tentera de mettre en lumière une nouvelle façon d’argumenter la protection. La protection des droits des migrants en situation irrégulière peut se réaliser non seulement à travers le processus traditionnel d'octroi et de reconnaissance des droits par l'État du haut vers le bas mais, de plus en plus souvent et avec une assez grande efficacité, du bas vers le haut, en ayant comme point de départ le migrant lui-même et la société civile qui l’appuie dans ses revendications par rapport à l'État. Cette thèse argumente ainsi l'importance de mettre l'accent sur la politique de la protection, les jeux de pouvoir, les négociations entre plusieurs acteurs qui font et défont la protection l’inclusion et l’exclusion politique du migrant en situation irrégulière, le tout étant conçu comme processus de politisation-dépolitisation. Cette thèse affirme que toute décision juridique est avant tout une négociation politique qui doit impliquer une multitude d'acteurs et non seulement les États. Une plus grande importance devrait être accordée aux acteurs de la société civile et à l'individu lui-même concerné par l'exclusion, une meilleure crédibilité et une meilleure place dans la politique de la protection. Cette recherche affirme aussi que, dans ce contexte, l'humanitaire voit son intervention réformée, il devient un humanitaire politisé, activement engagé dans la protection des droits et par conséquent, dans la politisation du migrant en situation irrégulière. De là, toute l'importance de mettre en évidence l'existence de ce mouvement de protection sur la place publique, orchestré par l'humanitaire, et de voir par quels discours, par quelles stratégies et vers quels buts cette mobilisation de l'humanitaire se réalise.
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L’homéostasie idéelle. Comprendre la stabilité de l’accès aux soins des étrangers irréguliers en France et aux États-Unis (1970-2016) / The belief homeostasis. Understanding the stability of access to care for unauthorized immigrants in France and in the United States (1970-2016)

Moncada, Marie 27 May 2019 (has links)
Comment comprendre la stabilité de l’accès aux soins des étrangers irréguliers en France et aux États-Unis, de 1970 à 2016, au vu des controverses et des réformes dont fait l’objet cet accès ? Cette thèse dégage deux hypothèses : d’une part, l’action publique française serait soumise à des rétroactions négatives, d’autre part, sa consœur étasunienne serait verrouillée par un noyau dur des croyances. L’analyse mixte, qualitative et quantitative, est effectuée à l’aide du logiciel NVivo sur un matériau provenant des groupes d’intérêt (680 fichiers en France, 881 aux États-Unis), de la presse (15 625 et 16 970), du législatif (1 366 et 1 110) et de l’administration (190 et 105). Une centaine d’entretiens affine les résultats.Cette analyse aboutit à la création d’un pendule d’homéostasie idéelle dévoilant trois activités du noyau dur des croyances : le verrouillage idéel (autocensure) et les rétroactions positive (autorenforcement) et négative (autocorrection). Ainsi, si les États-Unis font l’objet d’un verrouillage idéel, c’est bien les rétroactions négatives, voire positives, qui caractérisent le cas français. En revanche, ces pays ont tous deux un noyau dur qui leur est propre. Le noyau français, d’origine catholique, est ainsi tolérant envers l’infraction et privilégie l’égalité. À l’inverse, le noyau étasunien, d’origine protestante, est peu indulgent envers la transgression des normes et favorise la liberté. / How to understand the stability of the access to care for unauthorized immigrants in France and in the United States, from 1970 to 2016, regarding the controversies and the reforms this access is subjected to? This PhD dissertation uses two hypotheses: on one hand, negative feedbacks would control the French policy; on the other hand, a deep core belief seems to stabilize the US one. A mixed analysis (qualitative and quantitative) is done with the NVivo software on data written by interest groups (680 files in France, 881 in the United States), the press (15 625 and 16 970), the Parliament (1 366 and 1 110) and the administration (190 and 105). A hundred of interviews refined the results.This analysis ends in a belief homeostasis pendulum highlighting three activities of the deep core beliefs: a belief locking (self-censorship), a positive feedback (self-reinforcing) and a negative feedback (self-correcting). In this sense, the US policy is subjected to a belief locking while its French counterpart is dominated by negative and, to a lesser extent, positive feedbacks. But these two countries have their own deep core beliefs. The French deep core, originated from Catholicism, is tolerant towards infringement and favors equality. On the contrary, the US deep core, deriving from Protestantism, is less lenient towards breach and opts for liberty.
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Ce que le « dispositif » fait au travailleur « sans-papiers » : analyser l'emploi et les rapports à l'emploi de migrants dits « sans-papiers », originaires de la vallée du fleuve Sénégal, à Paris, au prisme de la régularisation exceptionnelle au titre du travail / What the "scheme" does to the undocumented worker : analyse the employment and employment relationships of undocumented workers from the Senegal valley, through the prism of the exceptional legalization through working

Zougbede, Emeline 23 November 2016 (has links)
La présente recherche entend analyser les emplois occupés par des migrants dits « sans-papiers », originaires majoritairement de la vallée du fleuve Sénégal, à Paris, à la lumière des processus de régularisation par le travail dont ils sont l'objet. En mobilisant les notions d'« identités de papiers » (Dardy [1991] 1998 ; Noiriel, 1998, 2007 ; Bruno, 2010) et d'« interstices de jeu », la thèse, basée sur une approche sociologique qualitative et inductive, cherche à mettre à jour les mécanismes et logiques à l’œuvre dans la mise au travail d'une population particulière qui est celle d'étrangers en situation irrégulière. Aussi, l'absence d'un titre de séjour en règle a-t-il pour effet la mise en relation de ces migrants avec des secteurs d'emploi déterminés dans un espace économique particulier, et pour lesquels les emplois observés relèvent du marché du travail dit secondaire, voire exogène, aux formes d'emploi précaires et instables. Si les migrants rencontrés acceptent ces emplois précaires et quelque peu dévalorisés, c'est parce que le travail (et le salariat qu'il permet) définit les situations migratoires observées. Pour autant, l'adéquation entre une offre et une demande de travail tire en partie sa légitimité de l'État français. Aussi, les processus de régularisation par le travail en viennent-ils à déterminer partiellement la rencontre entre cette offre et cette demande de travail, la justifier en la normalisant pour partie. Du reste, si l’État en vient à légitimer cette rencontre, c'est aussi au moyen d'une récupération au profit d'une « instrumentation » (Lascoumes, 2003) de la figure du « Travailleur Sans-papiers », énoncée et revendiquée par la grève de 2008-2010. En somme, l'observation des situations d'emploi (notamment dans la répétition des postes occupés et des formes d'emploi) amène à considérer la constitution d'une population au travail, permise par la reconnaissance par l’État de la figure du « Travailleur Sans-papiers ». Les procès de régularisation au titre du travail dessinent la figure du « Travailleur Sans-papiers » et décident si l'étranger en situation irrégulière peut être régularisé par le travail ou non, par le jeu de catégorisations que produit l’État. Et la thèse défendue est la suivante : l'emploi des migrants dits « sans-papiers » s'arrime à des logiques économiques qui assurent la mise en place et la permanence de formes d'emploi particulières. Ces formes d'emploi se nourrissent de la précarité des postes occupés et de la relation salariale contractée. Dans le cas des migrants rencontrés, elles renvoient à la production de formes d'infra-citoyenneté, sous-tendues par des logiques politiques (dans la gestion des flux migratoires et des politiques de main-d’œuvre) que la régularisation par le travail vient couronner. La figure du « Travailleurs Sans-papiers » telle que l'a promue la grève de 2008-2010, mais reprise dans les processus de régularisation au titre du travail, est alors l'archétype du travailleur régularisable et le travail des sans-papiers en est sa logique-même. Ils sont tous deux déterminés par un dispositif singulier de biopolitique. / This research deals with the employment of undocumented people from the Senegal valley, in Paris and the legalization processes. Mobilizing the two concepts of "identify of papers" Dardy [1991] 1998; Noiriel, 1998, 2007; Bruno, 2010) and "interstices of game", this doctoral thesis, based on an sociological and inductive approach, highlights the mechanisms and logics that are inherent to putting undocumented people into work. From there, the lack of residence permit implies the inscription of these migrants in specific sectors of activities. Therefore, employments are registered in the secondary labour market, if not an exogenous market, where employment and its forms are very precarious. If migrants take these jobs, it is because work is the key parameter in the migratory situations. The balance between supply and demand of labour draws its legitimacy from the French State. Indeed, leglization processes determine this balance, and justify it by normalizing it. The legitimacy of French State is allowed by a recovery and "instrumentation" (Lascoumes, 2003) of the figure of "Undocumented Worker", which was first introduced during the strike of 2008-2010. In other words, the employment situations lead to discuss of the production of a specific labour force by the State. The legalization processes are based on the figure of "Undocumented Worker" and by this manner elect the alien in an irregular situation who will be regularized. This lead to formulate the following argument: the employment of undocumented migrants is due to economic logics which establish specific forms to putting undocumented people into work. This is guaranteed by precariousness of status employments, enables to produce forms of a low citizenship that political logics reinforce. Thus, the legalization process supports this perspective. The figure of "Undocumented Worker", from the strike of 2008-2010, is used by the French State to justify the legalization process by work. All these elements are included by a manner of governing that is attached to a particular scheme of biopolitic.
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Solidarisations : Enquête sur les migrants en situation irrégulière et leurs soutiens / Solidarisations : Inquiry on illegal migrants and their supports

Chambon, Nicolas 30 November 2017 (has links)
La temporalité (2007-2017) de cette enquête sur les modalités de soutien aux migrants en situation irrégulière lui donne une valeur particulière. Si ce temps a permis de suivre les reconfigurations des formes de soutiens, il inscrit surtout cette thèse dans une actualité de crise (de l’accueil) des migrants, induisant une augmentation continuelle du nombre d’illégaux et parmi eux de déboutés de l’asile.Cette thèse retrace ainsi le parcours de son auteur et amène à suivre différentes voies de solidarisation avec ceux qu’on appelle alors les « sans-papiers » ou clandestins et, de manière plus « neutre », les migrants en situation irrégulière. Les trois parties qui composent l’ouvrage correspondent à trois sites de problématisation avec leur épicentre : une association qui propose du soutien juridique, des collectifs militants et enfin un observatoire / réseau inscrit dans le champ de la santé mentale. Chaque site implique, pour l’auteur, un réajustement de sa posture (tantôt bénévole-observateur, tantôt militant-engagé, tantôt sociologue-impliqué), mais toujours une forte réflexivité et le maintien du fil problématique : comment prendre en compte, de manière théorique mais aussi pratique, ceux qui seraient incomptés ? Tel est l’enjeu : une fois posée l’énigme de la solidarité avec les étrangers, il importe d’enquêter sur les activités pratiques de solidarisation. Comment se rendre solidaire ? Et in fine quelle est la teneur politique des différentes activités de soutien ?La thèse embarque son lecteur tout d’abord dans une association « œcuménique » et ses permanences juridiques. Comment concilier un soutien juridique à destination de « cas », de « sujets de droit » et le souci politique d'une défense du droit des étrangers ? Si le soutien juridique est efficace, il pose problème à certains membres de l’association qui vont expérimenter une autre manière (moins individualisée) de venir en soutien à des étrangers, en l’occurrence, à des couples mixtes.Le lecteur est ensuite amené au « cœur du problème », dans des collectifs et autres réseaux militants. Sont documentées dans cette deuxième partie, notamment à partir de l’analyse de tracts, les modalités de saisie des « sans-papiers » comme sujets politiques, entre « cas » et « cause ». Mais qu’est-ce que la cause fait à l’autre ? Dans un contexte d’affaiblissement de la cause des étrangers, comment mobiliser ? Au nom de quoi ? Le relatif échec des mobilisations est en grande partie dû à la quête infructueuse de réponses efficientes à cette question. Le « sans-papiers » résiste à être un militant comme les autres. La thèse explore ensuite la question de la prise en charge des migrants dans les dispositifs médicaux et sociaux. La question des manières de prendre en charge les « particularités » des migrants se posent aux praticiens et intervenants de ces domaines. En rejoignant un dispositif de soutien aux professionnels, l’auteur trouve un terrain d’opérationnalisation… Comment parler du public ? D’un côté, il s’agit de le caractériser de manière générale (cela se fera à travers la figure du migrant précaire) et de l’autre, d’inviter à une réflexivité sur les modes de prise en charge des vulnérabilités et à un partage des épreuves auxquelles les intervenants font face. Mais point de miracle ici : cette incursion dans le champ de la santé ne constitue par un aboutissement, ni l’horizon normatif d’un mode de prise en compte de la personne.L’enquête continue… Avec Mansour, un « sans-papiers » qui aura ses papiers. Et ce dernier, en ne se rendant pas solidaire d’hypothétique soutien, est aussi celui qui finalement résiste… à l’assignation. / La temporalité (2007-2017) de cette enquête sur les modalités de soutien aux migrants en situation irrégulière lui donne une valeur particulière. Si ce temps a permis de suivre les reconfigurations des formes de soutiens, il inscrit surtout cette thèse dans une actualité de crise (de l’accueil) des migrants, induisant une augmentation continuelle du nombre d’illégaux et parmi eux de déboutés de l’asile.Cette thèse retrace ainsi le parcours de son auteur et amène à suivre différentes voies de solidarisation avec ceux qu’on appelle alors les « sans-papiers » ou clandestins et, de manière plus « neutre », les migrants en situation irrégulière. Les trois parties qui composent l’ouvrage correspondent à trois sites de problématisation avec leur épicentre : une association qui propose du soutien juridique, des collectifs militants et enfin un observatoire / réseau inscrit dans le champ de la santé mentale. Chaque site implique, pour l’auteur, un réajustement de sa posture (tantôt bénévole-observateur, tantôt militant-engagé, tantôt sociologue-impliqué), mais toujours une forte réflexivité et le maintien du fil problématique : comment prendre en compte, de manière théorique mais aussi pratique, ceux qui seraient incomptés ? Tel est l’enjeu : une fois posée l’énigme de la solidarité avec les étrangers, il importe d’enquêter sur les activités pratiques de solidarisation. Comment se rendre solidaire ? Et in fine quelle est la teneur politique des différentes activités de soutien ?La thèse embarque son lecteur tout d’abord dans une association « œcuménique » et ses permanences juridiques. Comment concilier un soutien juridique à destination de « cas », de « sujets de droit » et le souci politique d'une défense du droit des étrangers ? Si le soutien juridique est efficace, il pose problème à certains membres de l’association qui vont expérimenter une autre manière (moins individualisée) de venir en soutien à des étrangers, en l’occurrence, à des couples mixtes.Le lecteur est ensuite amené au « cœur du problème », dans des collectifs et autres réseaux militants. Sont documentées dans cette deuxième partie, notamment à partir de l’analyse de tracts, les modalités de saisie des « sans-papiers » comme sujets politiques, entre « cas » et « cause ». Mais qu’est-ce que la cause fait à l’autre ? Dans un contexte d’affaiblissement de la cause des étrangers, comment mobiliser ? Au nom de quoi ? Le relatif échec des mobilisations est en grande partie dû à la quête infructueuse de réponses efficientes à cette question. Le « sans-papiers » résiste à être un militant comme les autres. La thèse explore ensuite la question de la prise en charge des migrants dans les dispositifs médicaux et sociaux. La question des manières de prendre en charge les « particularités » des migrants se posent aux praticiens et intervenants de ces domaines. En rejoignant un dispositif de soutien aux professionnels, l’auteur trouve un terrain d’opérationnalisation… Comment parler du public ? D’un côté, il s’agit de le caractériser de manière générale (cela se fera à travers la figure du migrant précaire) et de l’autre, d’inviter à une réflexivité sur les modes de prise en charge des vulnérabilités et à un partage des épreuves auxquelles les intervenants font face. Mais point de miracle ici : cette incursion dans le champ de la santé ne constitue par un aboutissement, ni l’horizon normatif d’un mode de prise en compte de la personne.L’enquête continue… Avec Mansour, un « sans-papiers » qui aura ses papiers. Et ce dernier, en ne se rendant pas solidaire d’hypothétique soutien, est aussi celui qui finalement résiste… à l’assignation.
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Vivre sous la menace : ethnographie de la vie quotidienne des étrangers en situation irrégulière en France / Living Under the Threat of Removal : ethnography of the Everyday Life of Unauthorized Migrants in France

Le Courant, Stefan 19 January 2015 (has links)
Cette thèse cherche à saisir, au plus près des expériences, ce que signifie pour les étrangers en situation irrégulière de vivre sous la menace de l’expulsion. L’interpellation policière susceptible de surgir à tout moment et le spectre de la reconduite à la frontière façonnent leur quotidien. Afin de garantir leur séjour sur le territoire français, les étrangers en situation irrégulière doivent constamment se confronter à d’innombrables questions auxquelles il leur est bien difficile de répondre : à qui puis-je faire confiance ? Où se situe le risque de l’arrestation ? Comment ne pas être découvert comme irrégulier ? La menace qui s’immisce dans les moindres replis de l’existence vient en troubler tous les repères. Vivre sous la menace impose alors, au-delà des seules tactiques de contournement et de dissimulation employées pour se soustraire aux contrôles policiers, de mener quotidiennement des investigations pour tenter de s’orienter au sein d’un univers opaque. C’est l’exploration de cette réalité déstabilisée qui fait l’objet de cette recherche. Sont ainsi analysés la perception, les contours et les effets de la menace. À partir d’un travail de terrain mené entre novembre 2005 et juin 2013, d’abord dans un local de rétention administrative de la région parisienne, puis à l’extérieur par le suivi des étrangers en situation irrégulière ayant échappé à leur expulsion, cette thèse interroge la politique de contrôle de l’immigration qui fait de la menace la forme de gouvernement d’une population. / This research attempts to describe what it means to live with the constant threat of deportation in France. The everyday lives of undocumented migrants are shaped by imminent police arrests and the specter of deportation. In order to guarantee their stay in France, unauthorized migrants must confront questions that are often very difficult to answer: Who can I trust? Where does the risk of arrest lie? How can I hide the fact that I am undocumented? This threat is constantly present in every crevice of their existence. To live under the threat of deportation then is more than simply avoiding and deceiving the authorities; unauthorized migrants are forced to constantly evaluate and adjust to an unpredictable destabilized world. It is with this self-questioning that this dissertation is concerned; it aims at analyzing the forms the threat takes, the perception that individuals have of it, and the effects it has on their everyday existence.Based on ethnographic research carried out between November 2005 and June 2013, firstly in a detention facility in the Parisian suburbs, and then out of the detention center, following undocumented migrants who were not deported, this dissertation questions immigration policies that use threat as a form of governing a population.

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