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À la croisée des bouleversements systémiques : analyse comparée des inégalités économiques et de la polarisation idéologique

St-Jacques-Renaud, Simon 08 1900 (has links)
Les inégalités économiques et la polarisation idéologique ont tendance à augmenter au sein de la majorité des démocraties avancées depuis maintenant plusieurs décennies. Ce mémoire évalue statistiquement le lien unissant ces deux variables en portant une attention particulière sur quatre théories explicatives ressortant de la littérature sur le sujet, soit (1) la théorie de l’indignation politique, (2) la théorie du conflit politique, (3) la théorie du pouvoir relatif et (4) la théorie du pluralisme polarisant. L’analyse quantitative de ces quatre approches se base par ailleurs sur la construction d’un nouvel indice de polarisation issu des données de la Varieties of Party Identity and Organization Dataset visant à évaluer les fluctuations idéologiques des partis politiques. Deux principales conclusions découlent de cette étude. D’abord, la polarisation idéologique des démocraties avancées semble en grande partie être due à une « gauchisation » de l’ensemble des partis politiques majeurs des pays analysés, confirmant partiellement l’argumentation de la théorie du conflit politique. Ensuite, les États multipartistes avec des régimes électoraux proportionnels se sont en moyenne davantage polarisés en réponse à l’augmentation des inégalités économiques que les pays caractérisés par des systèmes majoritaires ou mixtes. Ces résultats confirment donc la logique de la théorie du pluralisme polarisant et permettent au final de mieux comprendre comment le design institutionnel des États peut jouer un rôle influent dans le déploiement conjoint des inégalités et de la polarisation des partis politiques. / Economic inequalities and ideological polarization have tended to increase within the majority of advanced democracies over the past decades. This analytical study aims to statistically assess the link between these two variables by putting a particular focus on four explanatory theories drawn from the existing literature: (1) the political outrage theory, (2) the political conflict theory, (3) the relative power theory, and (4) the polarized pluralism theory. The quantitative analysis of these four explanations is based on the construction of a new polarization index derived from data from the Varieties of Party Identity and Organization Dataset and aims to evaluate ideological fluctuations among political parties inside a specific country. Two main conclusions emerge from this study. First, a leftward shift in most of the major political parties of the analyzed countries seems to be the largest contributor to the ideological polarization of advanced democracies, partially confirming the logic of the political conflict theory. Secondly, multi-party systems with proportional elections have, on average, become more polarized in response to increasing economic inequalities compared to countries with majoritarian or mixed systems, thus confirming the logic of the polarized pluralism theory. These results ultimately shed light on the way institutional design can play an influential role in the simultaneous unfolding of economic inequalities and party polarization.
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La centralité politique du travail : étude croisée des pensées de Simone Weil et de David Graeber

Crépeau, Alexandre 08 1900 (has links)
Ce mémoire s’intéresse à la centralité politique du travail à travers une lecture croisée des pensées de la philosophe française Simone Weil (1909-1943) et de l’anthropologue états-unien David Graeber (1961-2020). Il se penche sur le potentiel qu’a le travail de nous former à l’activité politique en développant notre sensibilité au monde qui nous entoure, ainsi qu’à autrui. Nous interrogeons d’abord la forme actuelle que prend le travail. Nous creusons pour ce faire le phénomène de bullshitization de l’économie, décrite par Graeber comme la hausse de la part du temps au travail accordé à l’accomplissement de tâches superflues, de même qu’à l’augmentation générale des emplois inutiles, dits bullshit jobs. Phénomène lié à la bureaucratisation néolibérale croissante de tous les secteurs de la vie, les bullshit jobs impliquent aliénation, ennui et maux physiques liés au stress. Son occupant·e, par la conscience de l’inutilité sociale de son travail, se voit privé·e de participer à la collectivité de manière significative. Iel est, pour emprunter un langage weilien, déraciné·e. Via les travaux de Weil sur le travail d’usine, nous affirmons une certaine continuité entre les formes d’aliénation au travail décrites par Weil et Graeber. Il y a, dans le travail à la chaine des années 1930, dans les bullshit jobs et dans les emplois bullshitizés, une dissociation entre les gestes et la pensée. Dans son expérience en usine, Weil observe la perte de la capacité à exercer son esprit au travail comme un arrachement à la condition humaine. De cette dissociation découle donc une douleur psychologique et sociale considérable — dite « déracinement » —, ainsi que des formes d’hostilité politique. Nous nous penchons finalement sur le potentiel politique d’un travail digne. Pour Simone Weil, la centralité politique du travail découle de sa propension à cultiver la capacité d’attention. Plus qu’une simple capacité cognitive, l’attention est à la fois ce qui permet la liberté individuelle (être capable d’orienter par soi-même son attention) et ce qui favorise le rapport éthique aux autres. La pratique de l’attention au travail permet en ce sens de développer la réceptivité envers autrui, l’un des fondements de la qualité des rapports démocratiques. Pour David Graeber, le travail, sous certaines conditions, se révèle comme lieu de déploiement de l’imagination. Cette dernière permet la nouveauté politique, car elle tend à décloisonner l’imaginaire de cellui qui l’exerce. Chez Weil comme chez Graeber, le travail peut engendrer des relations sociales émancipatrices qui échappent aux rapports de pouvoir oppressifs. / This master’s thesis examines the political centrality of work through a comparative reading of the works of French philosopher Simone Weil (1909–1943), and American anthropologist David Graeber (1961–2020). It focuses on the potential of work as an activity prone to the development of a form of sensitivity to the world, and to other people. We first consider the present experience of work through Graeber’s concept of bullshitization. The bullshitization of the economy refers to the increase of time and energy at work dedicated to needless tasks, as well as to the increase of useless jobs, which Graeber calls “bullshit jobs”. Inseparable from the neoliberal bureaucratization of all branches of life, bullshit jobs lead to alienation, boredom and physical pains related to stress. Moreover, the bullshit worker is kept from having a significant impact on the community they inhabit; they are, in the words of Simone Weil, uprooted (déraciné·e). Through a reading of the Weil’s writings on factory work in 1930s′ France, we establish a continuity between the forms of suffering at work theorized by Graeber and Weil: at the factory, in bullshit jobs and in jobs that have been bullshitized, there is a disconnect between thought and action. During her experience as a factory worker, Weil describes the loss of thinking at work as a stripping of the human condition. From this separation derives not only psychological and social suffering (uprootedness [déracinement]), but also forms of political hostility. We finally explore the political potential of dignified work. Weil derives the political centrality of work from its propension to encourage the practice of attention. More than a cognitive ability, attention is a condition for individual freedom and fosters ethical relationships to others. Attention thus enables openness and receptiveness to others—one of the foundations of a healthy democratic life. For Graeber, work can nurture imagination, which in turn enables the imagining of new political practices. For Simone Weil and David Graeber, dignified work can bring on new and emancipatory social relations, free from oppressive power dynamics.
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L’équité et le droit : étude herméneutique d’une notion fondamentale du raisonnement judiciaire et de son intégration dans l’éthos du juge

Lurquin, Charles 08 1900 (has links)
L’équité est un concept large dont la signification et la richesse conceptuelle ont évolué temporellement au sein de la théorie du droit et de la théorie politique. Au travers d’une histoire de l’équité, partant de la conception d’Aristote jusqu’aux juristes réalistes américains, ce mémoire analyse et explique la transformation graduelle de ce concept dans le droit, dont la place fut tantôt au centre des réflexions autour de la justice, tantôt minimisée, voire écartée, mais jamais complètement supprimée. Nous fondant sur cette riche histoire de l’équité, nous reconnectons ce concept phare de la théorie du droit à une réception de celui-ci au sein de la théorie politique. Pour ce faire, nous mobilisons la théorie de la liberté comme non-domination de Philip Pettit comme le cadre d’une pratique contemporaine de l’équité, au travers de la jurisprudence de la Cour suprême du Canada sur l’équité procédurale. / The concept of “equity” is vast, and its meaning and depth have dramatically evolved over time within the political and legal theory fields. This thesis offers a history of the concept of equity, starting from Aristotle’s conception of justice and equity to the American legal realist movement. On that basis, this thesis analyzes and explains the reasons why such a gradual transformation of this concept happened and, therefore, how the role of equity changed from being at the centre of theories of justice and law to being minimized, almost excluded from the sphere of legal theory, but never completely suppressed. Drawing on this rich history of equity, we reconnect this key concept of legal theory with its reception in political theory. In that regard, we offer an account of Philip Pettit’s theory of freedom as non-domination understood as the framework for the contemporary practice of equity, notably through the example of the case law of the Supreme Court of Canada on procedural fairness.
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L’inclusion des organisations miliciennes dans le processus de paix en Côte d’Ivoire (2003-2015)

Kouadio, Aya Laurie Salome 08 1900 (has links)
Le processus de paix ivoirien a débuté en 2002 et a fait intervenir divers acteurs. Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes intéressés à un type d’acteurs en particulier : les organisations miliciennes. Pour ces acteurs armés non étatiques, il a été question de revenir sur leur inclusion et les mécanismes mis en place pour favoriser cette inclusion. Dans notre analyse, nous avançons que ces acteurs, en raison des dynamiques qui favorisent leur émergence et de leurs caractères dans le contexte Ivoirien, sont absents des négociations formelles. Toutefois, cette absence des négociations formelles ne signifie pas qu’ils sont totalement exclus du processus. Notre argument sert à montrer qu’ils ont été inclus au processus par le biais de mécanismes informels. Nous analysons cette inclusion informelle pour en faire ressortir les caractéristiques mais aussi les limites. / The Ivorian peace process began in 2002 and involved various actors. In this work, we are interested in one type of actor in particular: militia organizations. For these non-State armed actors, we wanted to understand their inclusion and the mechanisms put in place to promote this inclusion. In our analysis, we argue that these actors, because of the dynamics that favor their emergence and their characteristics in the Ivorian context, are absent from formal negotiations. However, this absence from formal negotiations does not mean that they are totally excluded from the process. Our argument shows that they were brought into the process through informal mechanisms. We analyze this informal inclusion to highlight its characteristics but also its limits.
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La gestion des ressources humaines et le nouveau management public : opinions des gestionnaires fédéraux et provinciaux

Demers, Jacynthe 04 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l’Université de Montréal / Vers la fin des années 70, certaines discussions relatives à la restructuration des appareils étatiques débutèrent dans plusieurs pays membres de l'OCDE. L'enjeu de ces discussions était d'arriver à faire de la fonction publique un appareil de gestion dont les performances s'apparentaient à celles des administrations du secteur privé. Les différentes réformes qu'entreprirent ensuite plusieurs gouvernements, dont les gouvernements canadien et québécois, avaient pour objectifs de réduire la taille de l'État et d'en accroître la performance par le biais de l'adoption des techniques de gestion du secteur privé transférées dans la théorie du « nouveau management public. » Cette philosophie de gestion soutient que le secteur privé est plus efficient, ef5cace et responsable dans la gestion de l'ensemble de ses ressources. En réfléchissant l'administration publique sur les bases de fonctionnement du secteur privé, on venait de tailler une brèche dans la théorie du modèle bureaucratique traditionnel admis jusque-là comme le seul modèle explicatif du fonctionnement de l'administration publique et des relations de cette dernière avec le politique. Les décisions relatives à l'introduction de ces réformes relevaient et relèvent encore aujourd'hui de la volonté des élus. Toutefois, leur application est directement reliée aux efforts des gestionnaires. C'est par le biais de ces derniers que transite l'accomplissement des réformes. Une fois les décisions prises par les élus, les gestionnaires sont ceux qui possèdent, en dernier lieu, une influence substantielle sur leur réussite ou leur échec. Si les gestionnaires ne sont pas relativement engagés face à l'utilisation des outils managériaux découlant des réformes, il est peu probable qu'à long terme celles-ci réussissent De fait, il est intéressant de découvrir les opinions des gestionnaires au sujet des nouvelles techniques managériales relatives à la gestion des ressources humaines - dans la fonction publique ainsi que de mettre en lumière les divergences d'opinions des gestionnaires des paliers gouvernementaux fédéraux et québécois. Notre étude découvre et compare les opinions des gestionnaires des paliers fédéral et québécois provenant de ministères à caractère social, relativement à certaines techniques de gestions associées à la théorie du nouveau management publie. Certains de nos résultats surprennent puisque les études antérieures effectuées laissaient penser que nous obtiendrions des réponses différentes de celles obtenues. En colligeant l'ensemble de nos résultats, nous observons que les gestionnaires fédéraux sont généralement plus enclins que leurs homologues québécois à approuver et à utiliser des techniques managériales découlant du nouveau management publie.
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La pratique des chevauchements intergouvernementaux : analyse des relations entre fonctionnaires fédéraux et provinciaux dans la formation de la main-d'œuvre au Québec et en Ontario

Marc, Magali 10 1900 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l’Université de Montréal / Cette thèse en science politique (administration publique) a pour but de comprendre les interactions entre fonctionnaires fédéraux et provinciaux en situation de chevauchements dans un secteur (la formation de la main-d’œuvre) qui a été chaudement disputé par les gouvernements fédéral et provinciaux, particulièrement au Québec. Nous examinons la littérature existante sur la question des chevauchements en système fédéral. En fait, cette question s'inscrit dans un débat plus large sur le fonctionnement du fédéralisme et le partage des pouvoirs dans les fédérations. La plupart des études recensées ne s'attardent pas au rôle joué par les fonctionnaires des deux paliers de gouvernement. Les études qui traitent de chevauchements considèrent que ceux-ci sont inefficaces et coûteux et donnent lieu à de la mauvaise gestion. Par contraste, les études qui s'intéressent aux fonctionnaires et à leurs interactions font un constat plus nuancé sur la double gestion. En nous inspirant de nos prédécesseurs, Dupré, Savoie et Haddow, nous avons choisi d'interviewer des fonctionnaires fédéraux et provinciaux impliqués dans des programmes de formation de la main-d’œuvre, au Québec et en Ontario. Nous avons combiné rapproche de l'analyse stratégique et la théorie néoinstitutionnelle comme cadre théorique afin de cerner les perceptions, les attitudes et aussi les objectifs et les valeurs des fonctionnaires que nous avons interviewés. Notre recherche nous a permis d'établir que les fonctionnaires fédéraux et provinciaux œuvrant dans la formation de la main-d’œuvre au Québec et en Ontario ont eu tendance à coopérer mais ont été fortement influencés par le contexte institutionnel. Le débat constitutionnel accompagné de la remise en question des initiatives fédérales dans la formation de la main-d’œuvre, ainsi que la lutte contre le déficit priorisé par la classe politique ont contribué à modifier les structures d'intervention gouvernementale au point d'inhiber la coopération entre les fonctionnaires. Toutefois, les fonctionnaires provinciaux, tant québécois qu'ontariens ont suffisamment fait état des problèmes reliés à l'harmonisation des interventions pour que nous puissions conclure que les chevauchements compliquent la gestion. Quant au secteur de la formation de la main-d’œuvre, le concept de partenariat a été mis à l'épreuve et s'est heurté à la méfiance de certains ministres. Quant aux fonctionnaires, les ajustements nécessaires en situation de partenariat avec des organismes non-gouvernementaux se sont avérés être la difficulté majeure, plus importante que les chevauchements.
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La théorie du fascisme chez Walter Benjamin : l'apport politique des thèses esthétiques

Moncada-Oseguera, Sarah Rachel 12 1900 (has links)
Cette recherche vise à mettre en lumière l'œuvre politique de Walter Benjamin, en particulier sa théorie sur le fascisme. Nous souhaitons examiner comment sa théorie sur l'esthétisation de la politique contribue à la science politique en tant que théorie majeure en, premièrement, positionnant sa pensée dans les écrits de son époque – entre les approches marxistes et plus spiritualistes – et, deuxièmement, en identifiant un schéma explicatif dans sa théorie sur le fascisme. Nous soutenons qu'en examinant les écrits de Walter Benjamin, il est possible d'aller plus loin qu'une théorie sur l'esthétique sous les régimes fascistes pour trouver une théorie plus complète sur le fascisme en tant que régime basé sur l'esthétique. Le projet se concentre sur le schéma du désenchantement et du réenchantement – perte de l'aura et insertion d'une fausse aura par les fascistes –, et l'étudie sous l'angle de la pensée politique pour en extraire une théorie politique du fascisme. L’originalité de cet auteur tient non seulement à son approche politique, mais aussi à son positionnement théorique par rapport à ses contemporains : son discours n’est ni matérialiste comme marxistes ni uniquement culturel comme les spiritualistes. Il se situe dans un entre-deux et accorde une importance particulière à l'expérience humaine ainsi qu’aux rapports de production capitalistes. Enfin, cette recherche étudie le concept d'Erfahrung, très présent dans l'œuvre de Benjamin, afin de clarifier sa relation avec l'aura et son déclin et d’enrichir la théorie politique de l’auteur. / This research aims to bring to light the political work of Walter Benjamin, specifically his theory on fascism. We wish to examine how his theory on the aestheticization of politics contributes to political science as a major theory by, first, positioning his thinking within the writings of his times—between marxist and more spiritualist approaches—and, second, by identifying an explanatory scheme in his theory on fascism. We argue that by looking through the writings of Walter Benjamin, one can go further than a theory on aesthetics under fascist regimes to find a more complete theory on fascism as a regime based on aesthetics. The project focuses, on the scheme of disenchantment and reenchantment—loss of aura and false aura inserted by fascists—, and studies it under the lens of political thought to extract a political theory on fascism. The originality of this author lies not only in his approach to politics, but also in his theoretical positioning compared to his contemporaries: he holds neither a materialist nor a spiritualist discourse. He finds himself in a middle ground where great importance is given to the human experience, but also where the capitalist relations of production are heavily criticized. Finally, this research studies the concept of Erfahrung, heavily present in Benjamin’s work to bring clarity to its relation to the aura and its decline.
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La Ley de Cámaras Empresariales y sus Confederaciones au Mexique : la réforme d'un cadre juridique régissant l'organisation et la représentation du secteur privé

Tétreault-Simard, Alexandrine 06 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l’Université de Montréal / Comment expliquer la réforme d'un cadre légal de médiation corporatiste entre l'État et le secteur privé dans un pays en transition démocratique et économique? Suite au jugement sans précédent de la Cour Suprême qui en 1995 déclarait anticonstitutionnelle la loi de 1941 sur les associations patronales, la présidence mexicaine entreprit d'élaborer le projet d'une nouvelle législation qui fut ratifiée le 5 décembre 1996. Objet de nombreuses tractations et critiques, la nouvelle Ley de Ceimaras Empresariales y sus Confederaciones prétendait redéfinir et démocratiser le cadre juridique corporatiste des associations patronales officielles en abolissant la clause d'affiliation obligatoire. Ce mémoire, qui porte essentiellement sur les caractéristiques et la mise en place de cette nouvelle Ley de Câmaras Empresariales y sus Confederaciones, vise non seulement à étudier l'implication de cette nouvelle loi pour le système général d'organisation et de représentation du patronat mexicain, mais aussi et surtout entend fournir, grâce à une étude détaillée de son élaboration et de son approbation, les outils d'une meilleure compréhension générale des processus politiques à l'origine de la décision de changer (ou de maintenir) une structure institutionnelle d'articulation des intérêts entre l'État et le secteur privé pendant une transition démocratique et économique. Une telle analyse a ainsi pour tout de démontrer que la nouvelle Ley de Câmaras ne représente qu'une remise en question mineure du système d'intermédiation mexicain entre l'État et le secteur privé et que la réforme d'un système institutionnel et légal d'articulation des intérêts dépend davantage des mécanismes institutionnels de prise de décision gouvernementale et des rapports de force entre les élites gouvernementales et économiques que du choix initial et prémédité d'un modèle "idéal". Cette étude entend aussi nous permettre de tracer un portrait plus général de l'état de la transition démocratique au Mexique en illustrant par un exemple concret le processus de prise de décision gouvernementale, l'influence du secteur privé auprès du gouvernement, et la représentativité des groupes d'intérêts au sein d'un appareil institutionnel corporatiste en plein bouleversement. Cet exercice s'inscrit clans le cadre de deux approches analytiques distinctes, quoique complémentaires. D'une part, il s'agit d'opposer la lettre de la loi à la réalité de la représentation patronale mexicaine tout en cherchant à la situer par rapport aux théories pluralistes et (néo-) corporatistes, et, d'autre part, de saisir tout le processus de son élaboration en analysant l'influence relative des parties en présence à l'intérieur des canaux institutionnels de participation disponibles. Ce mémoire est ainsi parvenu à démontrer, dans un premier temps, que, si la réforme s'annonçait au départ radicale, la nouvelle Ley de Câmaras Empresariales y sus Confederaciones ne représente finalement guère une modification majeure des relations État-secteur privé, non seulement parce que les termes de l'ancienne et de la nouvelle lois sont de nature presque identiques, mais aussi parce que cette législation ne redéfinit pas dans les faits le régime mixte du réseau des associations patronales mexicaines. Comme nous entendions établir que cet état de fait témoigne de la dynamique particulière du processus politique ayant mené à son approbation, nous avons réussi à établir que les procédures institutionnelles et les interactions entre agents politiques et économiques ont profondément teinté le déroulement de la prise de décision gouvernementale. Il nous a ainsi été possible de prouver que si le gouvernement a été le principal artisan de la réforme, l'appareil législatif na pas pour autant été pris pour acquis par l'Exécutif et que les associations patronales officielles surtout ont réussi en fin de compte à faire avaliser leur revendication élémentaire soit, leur survie Cette analyse de la récente législation mexicaine nous invite finalement, dans de futurs travaux, à accorder davantage d'attention aux choix politiques auxquels sont confrontés les gouvernements pendant une transition démocratique et économique quant à l'adoption ou au maintien des structures légales d'articulation des intérêts du secteur privé, et quant aux interactions et processus politiques qui entourent de tels exercices.
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« Ça va de soi de ne pas d'abord considérer les gens comme des menteurs quand ils parlent de leurs propres expériences » : les injustices épistémiques dans le témoignage de la douleur chronique

Côté, Catherine 02 1900 (has links)
L’invalidation de leur expérience par les professionnel·le·s de la santé est partagée par un grand nombre de personnes vivant avec de la douleur chronique. Elle correspond au fait de ne pas prendre au sérieux ce que l’autre personne communique ou de discréditer ses émotions. Le témoignage des personnes qui vivent de la douleur n’est donc pas perçu comme égal et compétent. Les injustices épistémiques, soit la disqualification d’une personne comme agente de savoir, sont une forme d’invalidation. Ce cadre théorique a été mobilisé dans la littérature dans le contexte de la relation médicale afin de comprendre l’invalidation de la douleur chronique. Cependant, ces études, très théoriques, tendent elles-mêmes à reproduire des injustices épistémiques en ne donnant pas la voix aux personnes directement concernées par ces injustices. Les mécanismes ciblés comme favorisant les injustices épistémiques et les conséquences découlant de celles-ci sont donc identifiés de façon théorique, sans égard au vécu réel des patient·e·s. Similairement, les avenues proposées pour favoriser la justice épistémique ne tiennent pas compte des besoins et préférences de réel·le·s patient·e·s. Ce projet de recherche vise à mieux comprendre les injustices épistémiques de façon globale et intégrative dans la relation médicale au moyen d’entretiens qualitatifs narratifs conduits auprès de dix-sept personnes vivant avec de la douleur chronique. Il vise à identifier les mécanismes sous-jacents aux injustices épistémiques et leurs conséquences individuelles, politiques et structurelles. Les avenues pour favoriser la justice épistémique sont également recensées dans la littérature, comparées et analysées à la lumière du témoignage de réel·le·s patient·e·s. Une avenue intégrative, le partenariat patient, est identifiée. / Experiences of chronic pain invalidation by healthcare practitioners are shared by many people living with chronic pain. Invalidation can include not taking seriously someone’s testimony, imposing one's thoughts, or discrediting someone’s emotions. In those cases, the testimony is not perceived as equal and competent. Epistemic injustices, that is, the disqualification of a person as a knower, are a form of invalidation. This theoretical framework has been used in the context of the medical relationship, and to understand the invalidation of chronic pain. However, these studies are theoretical, and tend to reproduce epistemic injustices by not giving a voice to the people directly impacted by these injustices. The mechanisms underlying epistemic injustices and the consequences resulting from them are therefore identified theoretically, without regard to the actual experience of patients. Similarly, the avenues proposed to promote epistemic justice do not consider the needs and preferences of real patients. This research project aims at better understanding epistemic injustices in a global and integrative way in the medical relationship by means of qualitative narrative interviews conducted with seventeen people living with chronic pain. It aims at identifying the mechanisms underlying the epistemic injustices and their individual, political and structural consequences. Avenues for promoting epistemic justice are also identified in the literature, compared, and analyzed though patients’ testimonies. An integrative avenue, patient partnership, is identified.
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Le mouvement des non-alignés en tant que groupe de pression

Tremblay, Charles 05 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / L'étude de la coopération internationale nous place devant deux difficultés. La première provient du fait que les explications à ce sujet sont émises à partir d'écoles de pensées différentes (réalisme, libéralisme et marxisme) et ne peuvent donc pas être considérées comme des réponses universelles à la coopération internationale. La deuxième, est que les réponses apportées par chacune des écoles de pensées n'explique pas tous les cas de coopération internationale de manière satisfaisante. Un des cas de coopération internationale souffre des deux difficultés que nous venons de présenter. Il s'agit de la coopération entre les États membres du groupe des non-alignés. Afin de mieux rendre compte de ce cas, nous avançons qu'il est possible d'expliquer cette coopération en considérant ce groupe d'États comme un groupe de pression. Pour y parvenir, nous devrons d'abord vérifier si ce groupe d'États répond aux six critères qui permettent l'identification d'un groupe de pression. Ces derniers sont qu'il doit exister une communauté organisée, qu'elle doit avoir un ou plusieurs intérêt(s) commun(s), qu'elle doit faire de la pression, que cette pression doit viser le pouvoir, que la pression se fasse dans un cadre juridique et que le groupe soit autonome par rapport au pouvoir. Une fois que nous aurons démontré que ce groupe d'États peut être considéré comme un groupe de pression, nous l'étudierons comme s'il en est un, à l'aide d'une grille d'analyse réservée à l'étude des groupes de pression. Nous étudierons donc les fondements politiques, économiques et psychologiques du groupe ainsi que ses manifestations et sa composition. Nous nous sommes penchés sur deux périodes bien déterminées pour l'application de cette grille d'analyse : de la Conférence de Bandoung en 1955 à celle de Belgrade en 1961 ; puis, de la Conférence de Belgrade en 1989 à celle de Jakarta en 1992. Nous avons concentré notre étude sur trois question auxquelles le groupe s'intéressait : décolonisation, développement économique et sécurité mondiale. Pour bien inscrire notre recherche dans la réalité politique en évolution, nous avons cerné les changements majeurs entre les deux périodes avant d'aborder l'étude de la deuxième période (1989-1992). Le système bipolaire ayant disparu, nous avons émis des hypothèses sur le maintien des PNA : le changement possible dans les thèmes retenus, la difficulté d'exercer la pression, la possibilité de rester viable. Notre première hypothèse pleinement confirmée, la deuxième, partiellement et la troisième, infirmée, nous avons pu préciser notre explication et la confronter à celles d'autres écoles concurrentes en relations internationales. Ainsi, nous avons pu exposer plus clairement les résultats et les apports de notre recherche. Quant aux résultats, nous démontrons qu'il est possible d'étudier le groupe des États non-alignés comme un groupe de pression. Cette constatation nous permet de mieux expliquer la coopération internationale dans le cas du non-alignement, d'utiliser un cadre de recherche préétabli et d'appliquer cette méthode à d'autres cas similaires tels celui du groupe des 77.

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