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La politisation de la grande vitesse espagnole (1986-2011) : construction d’un mythe, production d’un consensus, émergence d’une controverse / The politics of the Spanish high-speed rail policy (1986-2011) : the construction of a myth, the production of a consensus, the emergency of a controversy

Audikana, Ander 09 July 2012 (has links)
En décembre 2010, l'Espagne est devenue le pays avec le réseau à grande vitesse (GV) le plus étendu en Europe. Et au cours des années suivantes, les réalisations en cours augurent une mise en service progressive de nouvelles lignes. La question qui se pose est donc de savoir comment cette situation a été atteinte. Nous faisons l'hypothèse selon laquelle l'évolution de la GV espagnole est la conséquence directe de la façon dont cette politique publique a existé au niveau politique. En nous intéressant aux dynamiques de politisation d'une politique publique et en mobilisant deux traditions sociologiques différentes (la sociologie des champs et la sociologie des régimes d'énonciations), nous analysons la façon dont la GV est présente dans les différents lieux du politique (arènes) et est énoncée politiquement. L'analyse de ces dynamiques de politisation a été effectuée en trois temps. La première partie de notre recherche montre la façon dont le mythe politique de la GV s'est construit en Espagne à partir de la fin des années 1980 à la suite de la réalisation du premier projet de ligne à GV entre Madrid et Séville. Dans une deuxième partie, nous identifions trois cycles de politique publique au cours des années 1990 et 2000 qui ont abouti, à travers la production d'un consensus politique, à un fort développement de la GV. La dernière partie de notre thèse s'intéresse à l'émergence d'une controverse autour de la GV à travers le renforcement des forums de politiques publiques alternatifs et le déclenchement d'une dynamique de politisation divergente / In December 2010, Spain became the country with the largest high-speed rail (HSR) network in Europe. New lines under construction will be put into operation in the short term. In these circumstances the question is: how has this situation been reached? Our hypothesis is that the evolution of the HSR in Spain is a direct consequence of how this policy exists at the political level. By focusing on the politics of policy-making and bringing together two different sociological traditions (sociology of fields and sociology of enunciation regimes), we analyse how HSR issue exists within political arenas and how HSR is politically enounced. Our study is conducted in three stages. Firstly, we show how a political myth was constructed from the late of 1980s around the first Spanish HSR line project between Madrid and Sevilla. Secondly, we identify three public policy cycles between 1990 and 2010 producing a large political consensus and a strong development of the HSR. In the last part of our thesis, we analyse the emergency of a controversy about HSR policy through the strengthening of alternative policy forums and the generation of a divergent political dynamic
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Gouverner l'humanitaire : une sociologie politique du monde des acteurs de l’aide en Haïti (2010-2016) / Governing humanitarian aid : a political sociology of aid workers in Haiti (2010-2016)

Wörlein, Jan 13 October 2017 (has links)
Cette thèse est le résultat d’une enquête documentaire et ethnographique prenant pour objet les acteurs du système de l’aide internationale en Haïti entre 2010 et 2016 ainsi que leurs interactions structurées dans l’objectif de faire une sociologie politique de la gestion des crises dans ce pays. L’enquête montre notamment que la multiplication et l’enchevêtrement des domaines de spécialisation de ces acteurs a produit une « bureaucratie de l’urgence » parallèle à l’État haïtien, ce qui entraîne des superpositions et des incohérences dans la gestion et la prévention des crises. Je présente le travail de cette bureaucratie pour gouverner l’humanitaire comme un art de gouvernement. L’apport principal de cette thèse est de montrer que cet art de gouvernement s’exerce tant sur les humanitaires eux-mêmes que sur les bénéficiaires de l’aide, bien que de manières différentes. / This PhD-thesis is an ethnographic study of the actors of the aid system and of their interactions within the humanitarian system in Haïti between 2010 and 2016. It is also a work based on the documentary review of the more global humanitarian reform dynamics, Haïti being a test zone for these dynamics. The objective of this dissertation is to make a political sociology of crisis management in this country. My study especially shows that the emergence of many juxtaposed sectors of specialization among these actors has led to the creation of a “bureaucracy of emergency management”, which works as a parallel governing force, away from the Haitian state, and thus leads to inconsistencies in crisis management and prevention. I analyze the work done by this bureaucracy to govern the humanitarian world as an art of government. My major argument here is to show that this art of government weighs on humanitarian actors as much as on aid beneficiaries, although in differing ways.
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Entrer en agriculture biologique : sociologie politique d’une professionnalisation sous contrainte (1945-2015) / Getting into organic farming : a political sociology of a constrained professionalisation (1945-2015)

Nicolas, Frédéric 08 November 2018 (has links)
Comment se fabriquent les vocations agrobiologiques ? Si l’émergence, l’institutionnalisation et la transformation de l’agriculture biologique en objet d’action publique laissent à penser qu’un segment professionnel s’autonomise, notre enquête montre que les agriculteurs biologiques ne peuvent entièrement échapper à l’action de la profession et de l’encadrement agricoles ainsi qu’aux systèmes de classement produits par leurs pairs. Derrière l’enjeu technique qui consiste à produire sans intrants de synthèse se jouent en effet des luttes pour définir et contrôler le titre d’agriculteur. Ces luttes se jouent à un niveau institutionnel et interpersonnel et ont pour effet de délimiter les frontières du territoire professionnel. De ce point de vue, la figure de « l’agriculteur professionnel » (pratiquant une agriculture à temps complet, intensive et spécialisée) continue à structurer l’économie morale du groupe professionnel et son segment agrobiologique : la sélection et la hiérarchisation des représentants, des encadrants et des producteurs s’opèrent alors en fonction de leur plus ou moins grand ajustement à cette forme d’agriculture. Dès les années 1950, la sélection des dirigeants agrobiologiques s’opère sur leur acceptation de la division de plus en plus réglée des tâches de représentation, de conception, d’encadrement et de production. C’est ce que nous montrons dans un premier temps à partir de l’analyse des archives de la société Lemaire-Boucher et des archives personnelles de Raoul Lemaire, à la fois producteur, boulanger, entrepreneur, sélectionneur et homme politique. L’homme échoue dans sa croisade morale en faveur de l’agriculture biologique précisément parce qu’il se situe à l’intersection d’espaces occupés par des agents de plus en plus spécialisés. À partir d’entretiens semi-directifs, d’observations directes et d’un questionnaire auprès du personnel scientifique et technique participant au contrôle des vocations agrobiologiques, nous analysons ensuite ce contrôle, qui s’opère à bas bruit et de manière indirecte depuis les années 1980. La focale portée sur le processus d’institutionnalisation du segment et sur les logiques de recrutement et de travail des agents d’encadrement permet de montrer que la sélection des agriculteurs biologiques s’opère d’abord par la sélection de ceux qui les sélectionnent. De ce point de vue, l’émergence d’une nouvelle forme d’agriculture n’entraîne pas mécaniquement l’émergence d’un espace d’encadrement autonome : d’un côté, la construction de l’agriculture biologique comme objet de recherche légitime contribue à isoler les chercheurs des agriculteurs — et donc à renforcer les effets du processus de professionnalisation — ; d’un autre côté, l’institutionnalisation de l’agriculture biologique contribue à la naissance d’un appareil d’encadrement dual reposant sur une division morale du travail, entre des organisations et agents d’encadrement favorisant la reproduction de la figure de l’agriculteur professionnel et d’autres dont l’action consiste à ménager des espaces où l’hétérodoxie reste possible.Le contrôle des vocations agrobiologiques s’opère aussi entre agriculteurs, comme l’analyse la troisième partie, basée sur une enquête à dominante ethnographique en Midi-Pyrénées. Nous y montrons que les coûts d’entrée, de sortie et de maintien en agriculture biologique sont différenciés selon l’origine et la trajectoire sociales des agriculteurs, mais également selon la valeur de leur patrimoine de ressources au sein du groupe professionnel agricole. Tant leurs choix professionnels que leur style de vie sont évalués à l’aune de l’idéal modernisateur et professionnel de l’après-guerre. Dès lors, l’origine agricole, le capital symbolique procuré par le diplôme d’agronome, les ressources d’autochtonie, le capital économique et le patrimoine sont autant de ressources qui permettent à certains agriculteurs biologiques d’être considérés comme de « bons professionnels ». / How does one get into organic farming? Even though it has gained its autonomy as a segment, organic farming is not free from the structural constraints imposed to farmers as an occupational group. To produce food without any pesticides is not only a technical matter. Behind that lies a struggle to define and control who is licensed to be a farmer. This struggle takes place both at an institutional and interpersonal level and revolves around the definition of farming. In that matter, the definition inherited from the “modernisation” period (from the 1950s onwards) still has consequences on the way farmers are selected, on the way extension services work and on the way farmers are represented by professional organisations. Our main aim is therefore to understand the effects of “professional farming” on the way people come to organic farming, practice it and talk about it, and on how it creates social and professional differentiation between organic farmers. First, we consider the effects of this new moral economy on the way organic farmers are represented. By analysing the archives of Raoul Lemaire, one of the first advocate of organic farming in France, we show that his moral crusade to represent small scale farmers – and organic farmers in particular – doesn’t succeed because the personal domination he wants to build his power on tends to be replaced by a less personal and more bureaucratic domination embodied by “la profession” : therefore, organic farming lacks visibility from the very beginning of its existence in France in the end of the 1950s. Then, relying on semi-structured interviews and on a survey, we emphasize that the institutional control of who is allowed to be an organic farmer doesn’t depend entirely on organic organisations. By focusing on the way people are recruited and work in specialised and non-specialised research and extension organisations, we show that the selection of the people who select farmers is paramount in reproducing the definition of the occupational territory inherited from the “modernisers”. Finally, relying on qualitative material (observations and semi-structured interviews mainly), we show that there are multiple ways to get into organic farming but also unequal means to resist to the modernisers’ moral economy: thus, being from a farmer’s background and/or being trained as an agronomist and/or having local social capital tend to differentiate some organic farmers form others. Therefore, the technical and symbolic unification of the farming occupational group that took place after 1945, still has important effects on the way the group, the organic segment and rural areas more generally are socially stratified.
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L'écume des news : sociologie politique des usages des informations à partir d'entretiens de couple / L'écume des news : political sociology of the news uses based on couple interviews

Dolez, Charlotte 06 November 2013 (has links)
Comment les citoyens reçoivent-ils et interprètent-ils les informations politiques auxquelles ils sont exposés quotidiennement ? Cette thèse s’intéresse au contexte d’exposition aux informations et met en évidence la diversité des interprétations dont celles-ci font l’objet. Elle porte une attention aux usages et en explore les implications politiques. Les résultats sont énoncés à partir d’un regard croisé entre une démarche d’analyses quantitative et qualitative. L’approche qualitative met en place un protocole d’enquête original, qui s’appuie sur des entretiens de couple réalisés en France. Les résultats portent sur l’exposition aux informations, l’attention qui leur est accordée et enfin leur interprétation. L’exposition aux informations s’inscrit, pour l’ensemble des citoyens, dans une routine quotidienne et s’imbrique dans leurs emplois du temps familiaux et professionnels. Les citoyens, quel que soit leur niveau de politisation ou leur origine sociale, ne font pas état d’une démarche intentionnelle de recherche d’informations. En conséquence, leur attention est variable car dépendante de ce contexte. Elle est tributaire des intérêts qu’ils déploient vis-à-vis du champ politique et de l’action publique mais aussi des caractéristiques de l’offre médiatique. Quatre processus d’interprétation sont identifiés. Leur diversité s’appuie sur l’existence de convictions politiques ancrées, qui guident l’interprétation, et sur les modalités de combinaison des expériences personnelle et médiatique. La thèse met ainsi en évidence les grilles de lecture que les citoyens mobilisent pour donner sens au monde qui les entoure et témoigne du rôle des informations dans leur construction. / How do citizens receive and interpret political news to which they are daily exposed? This PhD thesis deals with the context in which people are exposed to news and sheds light on the diversity of their interpretation. Emphasis is put on media uses and on the investigation of their political implications. The results are based on a mixed method approach (quantitative and qualitative). The qualitative approach offers an inventive interview protocol with French couples, in Paris region and in the North of France. The results focus on exposure to news, attention to news and interpretation. All citizens are exposed to news in daily routine, within their work and family lives. They do not seek for information, regardless of their level of political interest or their social background. Consequently, their attention to news is variable because it is dependent on this context. Not only is attention reliant on citizens’ interests in the political scene and public action but also on the way the media present and construct news. I identify four types of interpretation. Their diversity relies on deeply rooted political convictions, which guide the interpretation, and on the way personal and media experiences are combined. This PhD thesis also singles out the frameworks of interpretation used by citizens to make sense of the world around them and how information contributes to their construction.
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La place de la télémédecine à domicile dans lʼorganisation du système de santé en France

Bili, Anne-Briac 09 January 2012 (has links) (PDF)
L'une des principales sources de changement dans le système de santé est actuellement la numérisation et la mise en réseau technique, se traduisant par le développement de la télémédecine. Si cette " médecine à distance ", utilisant les TIC, a pu se résumer en quelques expérimentations menées essentiellement dans le cadre hospitalier, le gouvernement entend lui donné une nouvelle impulsion. Elle doit constituer un facteur clé d'amélioration de la performance du système de santé. Son usage dans les territoires doit incarner une réponse organisationnelle et technique aux nombreux défis épidémiologiques, démographiques et économiques auxquels fait face le système de santé aujourd'hui. Cette recherche apour but de contribuer à établir le sens social et politique du développement de la télémédecine. Il s'agit de cerner de façon systématique et dans leur ensemble les dynamiques qui conduisent ce changement, tout en mettant en avant les conséquences dans la démarche de soin classique au niveau des usagers. Analyse des politiques publiques et étude du changement technologique se fondent dans l'approche choisie de la sociologie politique des usages. Ancrée au confluent du modèle des politiques publiques et de la sociologie de l'innovation, la recherche a permis d'identifier et d'expliquer les principales dynamiques conditionnant le processus de développement de la télémédecine, en partant des politiques publiques jusqu'à la mise en place des technologies. La télémédecine est la fois le moteur et le résultat de la réformede la modernisation du système de santé. Son référentiel est fortement imprégné par les exigences de rationalisation et de gestion du réseau socio-sanitaire et demeure principalement légitimé par des critères de rentabilité et de performance qui sont probablement incompatibles avec l'efficience clinique et thérapeutique des services de soins. La télémédecine pourrait rendre de nombreux services dans la gestion des activités humaines et professionnelles, par une gestion davantage réfléchie, concertée et planifiée du changement technologique
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L'égalité en procès : sociologie politique du recours au droit contre les discriminations au travail

Chappe, Vincent-Arnaud 03 December 2013 (has links) (PDF)
Cette recherche s'intéresse aux usages contentieux du droit de la non-discrimination dans l'emploi privé. Elle s'appuie sur une enquête ethnographique menée dans des permanences juridiques, sur la réalisation d'entretiens avec des plaignants et des intermédiaires du droit, ainsi que sur l'analyse d'archives et sur l'exploitation statistique de bases de données. La thèse analyse les ressources et compétences mises en œuvre par des acteurs individuels ou collectifs pour contester des situations de discrimination devant la justice. La démonstration retrace, dans un premier temps, la genèse et les ancrages moraux pluriels du droit de la non-discrimination en France, avant de traiter de l'instrumentation institutionnelle de ce droit via l'action de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité. Elle restitue ensuite les parcours judiciaires des personnes s'estimant victimes de discrimination, pour finalement analyser les usages militants et politiques de ce droit à travers les stratégies déployées respectivement par un collectif de lutte contre les discriminations proche de la CGT et par l'association SOS Racisme. S'inscrivant dans le sillage d'une sociologie politique du droit, revisitée par une approche pragmatique, cette thèse cherche à dégager les différents enjeux pratiques auxquels sont confrontés les acteurs qui font usage de ce droit. Elle participe à mettre en évidence les conditions de possibilité d'une politique de lutte contre les discriminations appuyée sur l'instrument juridique. L'analyse transversale de différentes situations où est fait usage de ce droit montre la difficulté pour les acteurs à réussir de façon conjointe à obtenir une qualification juridique par les tribunaux, à rendre justice aux victimes en leur proposant une réparation adéquate, et à instaurer l'égalité de traitement comme norme sociale. Les obstacles à l'usage du droit de la non-discrimination résultent à la fois de contraintes internes à son déploiement et des tensions entre les trois registres d'action que sont le passage du droit, l'exigence de justice et l'horizon politique. Face à ces difficultés, des organisations - administratives ou militantes - élaborent de façon empirique et tâtonnante des stratégies et dispositifs permettant de concilier - de façon plus ou moins précaire - ces objectifs contradictoires.
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Au-delà de l'intérêt national : une étude sociologique des politiques étrangères française et canadienne dans la crise du Kosovo

Morin, David January 2008 (has links) (PDF)
L'intervention militaire au Kosovo conduite dans le cadre de l'opération « Force alliée » est souvent présentée comme une rupture vis-à-vis de la pratique traditionnelle des États en matière de politique étrangère: une guerre humanitaire et morale dont les intérêts nationaux seraient, sinon absents, à tout le moins secondaires dans les motivations des décideurs. Cette recherche revient sur cet épisode marquant des relations internationales en s'efforçant de comprendre une décision de politique étrangère, celle prise par la France et le Canada de participer à cette intervention. Quel est le sens, la signification de cet évènement au regard de la politique étrangère de ces deux pays? Quels indices nous donne-t-elle sur son évolution? En quoi la guerre du Kosovo a-t-elle contribué à améliorer notre compréhension du processus de décision au Canada et en France? Y a-t-elle seulement contribué? En guise de réponse, cette recherche tente de vérifier l'hypothèse selon laquelle le concept d'intérêt national reste pertinent dans le champ de la politique étrangère, à la fois pour comprendre le comportement d'une partie des élites dirigeantes mais également celui d'une partie des gouvernés. Non pas qu'il soit possible de déterminer un intérêt national objectif et rationnel à partir duquel on juge les décisions prises par les États. En revanche, existe l'idée d'intérêt national en tant que concept structurant au niveau du discours et de la pratique en politique étrangère. Encore trop peu exploré dans les travaux de langue française, cette recherche s'interroge sur les outils conceptuels à disposition du chercheur pour appréhender l'objet politique étrangère aujourd'hui. En prenant pour point de départ un triple questionnement -par qui, pourquoi et comment la politique étrangère est-elle construite -cette thèse tente de mettre en dialogue les approches classiques de la décision (réalisme, analyses décisionnelles) et celles s'inscrivant dans ce qu'il est coutume d'appeler le tournant sociologique des Relations internationales (transnationalisme, constructivisme) et propose l'élaboration d'un cadre d'analyse original. De ce point de vue, le cas étudié confirme que les premières offrent des outils tout à fait pertinents, mais qu'elles auraient avantage à mettre ceux-ci plus en lien avec les pistes interprétatives ouvertes par les secondes. Au « qui », cette étude montre que la décision dans ce champ est indissociable du cadre mondial dans lequel elle s'insère et qu'il n'est plus possible pour les acteurs traditionnels de faire fi de l'émergence d'autres acteurs, non étatiques le plus souvent. Il n'en reste pas moins qu'au vu des efforts déployés par les « professionnels de l'État » pour conserver le contrôle de la gestion de la crise, le sentiment qui prédomine est que l'hypothèse du monopole traditionnel de l'exécutif en politique étrangère n'a pas complètement disparu. Au « pourquoi », cette démarche consent à une complexification des logiques qui, loin de répondre à la seule poursuite égoïste d'intérêts collectifs et/ou individuels, mettent en jeu des valeurs, des normes, des cultures et des identités propres et distinctes, qui agissent non pas comme des variables individuelles mais aussi comme des « standards holistes ». A cet égard, la dichotomie classique entre politiques et bureaucrates reste, malgré des différences importantes en France et au Canada, un point de départ valable pour comprendre le fonctionnement du noyau décisionnel dans les deux États. Enfin, au « comment », cette recherche montre que la décision est avant tout une construction et un processus complexe, au sein duquel intérêts et identités se mêlent, et où le langage tout comme les rapports de pouvoir symbolique jouent un rôle essentiel. Dans cette perspective, malgré de nombreux points communs entre la France et au Canada, cette recherche s'arrête surtout sur ce qui les distingue, ce qui dans la perspective d'une réflexion plus globale sur l'évolution des politiques étrangères dans le système mondial, est riche d'enseignements.
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Les représentations de la société grecque dans le rebetiko

Anagnostou, Panagiota 12 December 2011 (has links) (PDF)
Cette recherche relève de la sociologie politique et aborde la musique, objet peu commun en politologie. Elleexamine le rebetiko, une musique populaire urbaine grecque, en postulant que l'analyse de musiques populairesoffre un accès privilégié aux représentations ambivalentes du pouvoir, à la participation au politique et à salégitimation. La construction d'un cadre théorique dynamique, capable de prendre en compte le changementincessant, tant musical que social, et de faire fusionner forme et contenu, approches extérieures et intérieures,conduit à adopter une méthode plurielle : historique, musicale et sociologique. La première partie propose derevisiter l'histoire du rebetiko, d'examiner ses conditions de production et sa réception pour la période quis'étend de la fin du XIXe à l'aube du XXIe siècle. A travers des articles de presse, je mets en évidence laconstruction et la fluidité de cette catégorie musicale, sa place dans l'ensemble plus large de la musiquepopulaire, ainsi que les processus de son authentification et traditionalisation. Un corpus de vingt-cinq chansons,encore populaires aujourd'hui, est ensuite analysé. Y sont décelés emprunts et appropriations, traces du passé,mais aussi potentiels oublis de réserve. Enfin, j'explore la réception actuelle du rebetiko et interprète différentsrécits tissés sur cette musique, recueillis grâce à la méthode des entretiens collectifs non-directifs enrichie parl'écoute d'extraits musicaux. Tout au long du parcours, des passerelles entre le musical et le social sont établies.Echafaudées à partir et dans le rebetiko, de multiples configurations identitaires et mémorielles dévoilentl'ambiguïté des divisions et des transformations de la société grecque.
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Politiques de la nature et nature de l'État. (Re)deploiement de la souveraineté de l'État et action publique transnationale au Mozambique

Nakanabo Diallo, Rozenn 17 May 2013 (has links) (PDF)
Le Mozambique est un 'donor darling' depuis l'indépendance en 1975, et plus particulièrement depuis les Accords de paix en 1992. En matière de conservation de la nature, des bailleurs de fonds internationaux prennent une part active à l'action publique, depuis la conception de la réglementation jusqu'à la gestion quotidienne de parcs nationaux. L'action publique est de fait transnationale : elle est sous-tendue par des narrations, des financements et des acteurs exogènes. Ce travail étudie ce phénomène au sommet de l'Etat, c'est à dire à l'échelle des élites administratives du ministère du tourisme (en charge des questions de conservation) et de deux parcs nationaux (Gorongosa et Limpopo). Grâce à une lecture sociologique de l'action publique, nous montrons combien les élites mozambicaines se situent dans une zone grise : elles s'attachent à mettre en œuvre les feuilles de route de bailleurs qui les rémunèrent (telle la Banque mondiale), mais elles affichent dans le même temps une loyauté vis à vis du parti-Etat Frelimo, au pouvoir depuis l'indépendance. Ainsi, leur maîtrise voire leur partage des visions du monde des bailleurs en matière de conservation va de pair avec leur inscription nationale : la mise en œuvre d'agendas pour partie exogènes n'est pas incompatible avec l'affirmation d'un périmètre des compétences de l'Etat. En d'autres termes, notre hypothèse consiste à penser l'action de ces élites comme participant certes de la transnationalisation de l'action publique, mais également de l'affirmation de l'Etat qui reste au centre du jeu, malgré ses faibles capacités. De manière a priori contre-intuitive, le processus de domination étatique peut se poursuivre sous un régime d'aide, lequel peut même donner lieu à un (re)déploiement de la souveraineté de l'Etat.
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Mises en scène et stratégies d'internationalisation de la "lutte contre le terrorisme" :Guerre, surveillance et armements à l'OTAN après le 11 septembre 2001

Pomarede, Julien 24 October 2018 (has links)
Cette thèse de doctorat retrace les jeux d’acteurs, les pratiques et discours qui ont rendu possible l’émergence et le développement de politiques de sécurité au nom de la « lutte contre le terrorisme » au sein de l’OTAN depuis le 11 septembre 2001. Notre démarche part d’une intention d’explorer une forme de tension apparente où la présence de plus en plus systématique et généralisée de la « lutte contre terrorisme » au sein de cette organisation internationale est allée de pair avec une hétérogénéité très forte, et parfois pleine de contradictions, de ses usages, de ses matérialisations, et de ce qu’elle contribue à justifier dans l’action politico-militaire internationale contemporaine de l’Alliance. En faisant de l’OTANun objet d’étude de sociologie politique, nous proposons de saisir les conditions dans et par lesquelles des professionnels de la sécurité (diplomates, militaires opérationnels ou haut gradés, fonctionnaires internationaux, ingénieurs, spécialistes du renseignement, compagnies privées, etc.) ordonnent leurs échanges et leurs conflits au sein de l’OTAN en mobilisant sur un mode particulièrement plural une « cause commune », la « lutte contre le terrorisme », qui, pourtant et au premier abord, présente une multiplicité narrative et pratique telle qu’elle paraît davantage être un énoncé dépourvu de sens concret et de réelle logique de fonctionnement qu’un élément structurant véritablement l’action collective.Ainsi, le présent travail conçoit les pratiques d’internationalisation de la « lutte contre le terrorisme » que génère l’OTAN comme l’objet de compromis, de bricolages institués, autour desquels les acteurs se réunissent et s’accordent un minimum sans pour autant s’entendre sur une signification partagée de la « lutte contre le terrorisme » ou même encore de la « menace terroriste ». La forte hétérogénéité prêtée aux significations de la « lutte contre le terrorisme » la rend tout aussi éclatée et dépourvue de sens logico-logique qu’elle assure une fonction sociale, pratico-logique, et productive bien réelle, celle d’assurer une certaine stabilité aux environnements et configurations professionnels, eux-mêmes très hétérogènes en termes de propriétés d’acteurs, de justifications et de savoir-faire déployés en matière de gestion des « risques internationaux ». Ce serait les formes bricolées d’objectivation des questions d’(in)sécurité qui assureraient précisément la reproduction des légitimités et des utilités individuelles et collectives des acteurs et institutions impliqués dans les initiatives de «lutte contre le terrorisme » à l’OTAN.En prenant notamment appui sur une observation participante de 7 mois au Quartier général de l’OTAN, une campagne d'une centaine d'entretiens ainsi que sur diverses sources écrites, nous étudierons la manière dont les diverses formes de mobilisations de la « lutte contre le terrorisme » a rendu possible le développement de trois types de politiques de sécurité de sein de cette organisation internationale :la conduite de la guerre, de la surveillance et l'acquisition/développement d'armements.Ce faisant, notre thèse entend connecter une analyse micro des formes de bricolages de la « lutte contre le terrorisme » à l’OTAN à une étude macro de leurs capacités productives au niveau des politiques contemporaines du « risque » elles-mêmes, et plus spécifiquement de leur dimension potentiellement violente. Nous entendons par-là démontrer que les usages fluides, bricolés, voire parfois « imaginés », de la « lutte contre le terrorisme » supposent le développement de savoir-faire de prévention des « risques » qui, reliés plus ou moins directement à l’usage de la violence, contribuent à en faire croitre le spectre et ses possibilités, essentiellement en termes de permanence dans le temps et dans l’espace, d’utilisations préventives et d’extensions des sujets visés par la violence politico-militaire. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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