Spelling suggestions: "subject:"ville."" "subject:"lille.""
781 |
La mélancolie même de la photographie : Roland BarthesLétourneau, Sophie 11 1900 (has links)
Peu importe la discipline qui l’appréhende, de la médecine humorale à la psychanalyse aujourd’hui, de l’histoire de l’art à la philosophie, la mélancolie se définit par un manque. S’il ne succombe pas à l’apathie, le mélancolique s’efforcera de pallier cette insuffisance par ses activités intellectuelles et artistiques : la mélancolie est carence et génie. La mélancolie travaille : elle compose avec l’absence. De quel ordre est ce manque ? Dans les écrits savants et les œuvres visuelles, la mélancolie a l’image en défaut : un souvenir ou une représentation juste, idéale. La mélancolie ne donne rien à voir sinon ce rapport à l’image, ce travail de mise en ordre et de mise en œuvre que l’on résume sous les noms « intellection » et « création ». La mélancolie est formaliste : elle cherche un modèle, une représentation, un nom, la forme d’une narration.
Peu d’œuvres se prêtent à l’étude du génie de la mélancolie comme celle de Roland Barthes (1915-1980). Critique, ce corpus questionne la mélancolie de la forme et du sens. Écrite, cette œuvre donne à lire une figure de la mélancolie qui diffère selon ce qui lui manque. Toujours, la mélancolie compose avec l’absence de l’image. Cache de l’écriture, la photographie a été utilisée comme image du réel et du souvenir. L’image photographique participe d’une quête théorique en même temps qu’elle donne forme à la mélancolie de l’écriture. Avec la photographie, la mélancolie apparaît à la ville (L’empire des signes), au miroir (Roland Barthes par Roland Barthes), en amour (Fragments d’un discours amoureux) et au tombeau (La chambre claire). En figurant ce qui échappe à la littérature, la photographie ordonne autour d’elle une narration mélancolique. Ainsi la fragmentation, la collection, la spécularisation, l’investigation et la formalisation, sont autant d’opérations qui caractérisent la poétique narrative mise en place dans l’œuvre de Roland Barthes. Dans ces opérations, nous voyons également un modèle de la mélancolie du processus de création. / In any body of knowledge, from humoral medicine to psychoanalysis, from art history to philosophy, melancholy has been defined by a gap. Unless he becomes apathetic, the melancholic will try to cope with this deficiency by engaging in intellectual or artistic activities: melancholy is both genius and inadequacy. Melancholy is a labour that deals with absence – but what kind of absence? Arts and scholarly literature has portrayed melancholy as a result from a flaw in the image: a memory or an accurate representation is missing in the melancholic mind. We do not see much of melancholy but an ongoing process of imagination, craft and organization that we call “intellectualization” or “creation”. Melancholy supposes a tendency to formalize: it is the search of the ideal mode of representation, be it a graphic, a name or a literary genre.
Few productions allow the study of melancholy at work as well as Roland Barthes’ (1915-1980). Intellectual, his written works question the meaning and the forms of literature and the world in a melancholic way. Creative, his production shows a figure of melancholy that varies from one book to another, depending on what is missing – though it always has something to do with a defect in the image. In this sense, photography has been used as the image of both reality and memory for the writer-to-be. The photographic image is a key to understand his theoretical quest and desire to write a novel. With photography, melancholy appears in the city (L’Empire des Signes), on the mirror (Roland Barthes par Roland Barthes), in love (Fragments d’un Discours Amoureux), and on a grave (La Chambre Claire). Figuring what literature cannot grasp, a photograph sets the conditions of a melancholic narrative. Thus, fragmentation, collection, speculation, investigation, and formalization are the many operations that describe Roland Barthes’ poetics. In these operations, we see as well a model for the melancholy of the creative process.
|
782 |
Décombres de l’avenir et projets rudéraux : les métamorphoses de Paris chez Verne, Hugo et ZolaBouliane, Claudia 08 1900 (has links)
Entre 1853 et 1870, de multiples quartiers de la ville sont éventrés pour permettre la mise en place de nouveaux boulevards par le baron Haussmann, préfet de Paris sous Napoléon III. Ces travaux majeurs ont frappé l’imaginaire social et constitué un objet de fascination pour la littérature. Le mémoire se situe sur le terrain de la sociocritique. La chercheuse cherche à comprendre comment des textes de Verne, Hugo et Zola lisent la nouvelle configuration urbaine parisienne. Dans Paris au XXe siècle (1863), Jules Verne projette la destruction dans le futur et, en retour, imagine les rémanences d’un passé étrangement constructif. Bien qu’il soit en exil, Victor Hugo est très au courant des changements urbains et sociaux en cours. Dans Paris (1867), son écriture travaille à rendre compatibles les idées de ruine et de progrès. Émile Zola, avec Paris (1898), exprime les contradictions accompagnant le changement urbain par le biais de métaphores médicales et organiques proches de « l’esprit de décadence » qui caractérise la fin du siècle. En conformité avec les visées de l’approche sociocritique, c’est à partir d’une lecture interne des oeuvres, mettant à profit les ressources de l’analyse de texte, de la poétique et de la narratologie, que la recherche se développe. L’étude mobilise également les ressources des travaux consacrés aux relations de la littérature et de la ville, ainsi que celles des ouvrages de synthèse produits dans les champs de l’histoire générale et de l’histoire de l’urbanisme. / Between 1853 and 1870, many areas of the French capital are torn down to allow the establishment of new avenues by Baron Haussmann, Paris’ prefect under Napoleon III. These major urban projects have struck the social imaginary and became an object of fascination for literature. This essay is located on the grounds of sociocriticism and seeks to understand how Verne’s, Hugo’s and Zola’s texts interpret the Paris’ new urban conformation. In Paris au XXe siècle (1863) Jules Verne is planning future destructions and, in turn, imagines the strange constructiveness of residual past. Although in exile, Victor Hugo is very aware of urban and social changes under way. In Paris (1867) his writing works to make compatible the ideas of ruin and progress. Émile Zola with Paris (1898) reflects the contradictions accompanying urban change through medical and organic metaphors close to "the decadence’s spirit" that characterizes the end of the century. In accordance with the aims of the sociocriticism’s approach, the research develops itself from an internal reading of works, drawing on the resources of texts’ analysis, poetics and narratology. The essay also mobilizes diverse works on relations between literature and the city, as well as works of synthesis produced in the fields of general history and of urban planning history.
|
783 |
Le pouvoir communal et l'émancipation urbaine au XVe siècle : le cas de la ville de Liège (1400-1455)Dufault, Roseline 08 1900 (has links)
La ville de Liège, à la fin du Moyen Âge, fut le théâtre de l’affirmation de ses bourgeois par l’entremise des corporations de métier et des institutions communales. Le XIVe siècle fut en effet marqué par des gains communaux importants au détriment, d’une part, du patriciat urbain, d’autre part, du prince-évêque de Liège. À partir de 1384, le Conseil liégeois, entièrement entre les mains des artisans, possédait des prérogatives étendues dans l’administration et la gestion de la ville. Toutefois, la progression du pouvoir bourgeois se trouva brusquement stoppée, pour une dizaine d’années, lors de la défaite liégeoise d’Othée, en 1408. Ce mémoire porte sur l’évolution du pouvoir communal liégeois dans la première moitié du XVe siècle, moins bien connue des historiens. L’étude de la chronique de Jean de Stavelot permet de mettre en lumière cette période trouble. La défaite d’Othée de même que les réformes imposées par les princes-évêques causèrent notamment de grands bouleversements. Des partis politiques entrèrent aussi en scène et la présence voisine du puissant duc de Bourgogne influença la vie des Liégeois. Ces particularités issues du contexte politique et social sont autant d’éléments qui influèrent sur la volonté d’affirmation des bourgeois et l’exercice du pouvoir communal à Liège. / The city of Liege, in the late Middle Ages, witnessed the assertions of its bourgeois through their guilds and municipal institutions. The fourteenth century was indeed marked by significant gains for the municipal power at the expense of the urban patriciate on one hand and of the prince-bishop of Liege on the other hand. From 1384, the Council of Liege, entirely in the hands of the craftsmen, possessed extensive powers in the administration and management of the city. However, the growth of the power of these bourgeois was suddenly stopped for a decade after their defeat in Othee in 1408. This thesis discusses the evolution of communal power in Liege during the first half of the fifteenth century, less well known by historians. The study of the chronicle of Jean de Stavelot can highlight this troubled period. The defeat of Othee, as well as reforms imposed by prince-bishops, caused notably dramatic changes. Political parties also entered the scene and the neighboring presence of the powerful Duke of Burgundy influenced the lives of the bourgeois of Liege. These features of the political and social context are factors which influenced the willingness of the bourgeois’ assertion and the exercise of communal power in Liege.
|
784 |
Mémoire des origines : les récits de fondation des cités du Péloponnèse chez Pausanias (IIe s. ap. J.-C.)Lussier, Renaud 04 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse propose une analyse des références aux origines des peuples et des cités dans la Périégèse de Pausanias, en se concentrant principalement sur les récits de fondation se rapportant au Péloponnèse (livres II à VIII) où la « mémoire des origines » semble avoir particulièrement intéressé cet écrivain et voyageur grec du IIe s. ap. J.-C. Ses trois principaux axes de réflexion sont : 1) le travail de composition découlant de la représentation des origines des peuples et des cités, 2) la construction d'un portrait de l'histoire du Péloponnèse depuis les origines de l'« île de Pélops » jusqu'à l'Achaïe romaine et 3) le rapport complexe que les traditions et descriptions de la Périégèse entretiennent avec le présent des cités. En procédant à l'« autopsie » de ces récits, il est possible d'interroger la démarche de Pausanias dans son rapport à la tradition et au « mythe », son travail sur les noms des cités et des fondateurs ainsi que sur les généalogies, et de mettre en évidence les nombreux référents culturels et littéraires auxquels renvoient les récits d'origine. L'écrivain voyageur propose ainsi un tour d'horizon du Péloponnèse et de son histoire : il rappelle les premiers temps de la civilisation, les fondations anciennes antérieures à la guerre de Troie, les différents mouvements de migrations, les fondations de l'époque classique et celles des colonies romaines de la fin du Ier s. av. J.-C. Ce parcours à travers les cités et les colonies du Péloponnèse offre également l'occasion de rapprocher certaines traditions ou certains personnages héroïques à des monuments, dont les tombeaux des fondateurs qui étaient toujours visibles à l'époque des Antonins et que le voyageur se permet de décrire et de situer dans l'espace des cités. Inscrivant de cette façon les traditions dans le « présent de la visite », sa démarche doit aussi être mise en parallèle avec quelques enjeux contemporains entourant la place qu'occupaient les traditions légendaires dans les cités. Nous verrons en quoi la Grèce de Pausanias peut être reliée au problème de l'« identité grecque » et à la réactualisation de traditions légendaires au IIe s. ap. J.-C., notamment dans le contexte du Panhellénion fondé par l'empereur Hadrien. Par ailleurs, la Seconde Sophistique à l'époque de Pausanias valorisant un « retour aux sources » de la Grèce dans le contexte de la domination romaine, il convient de se demander dans quelle mesure la Périégèse se rapproche de ce courant de pensée. Tourné vers le passé de la Grèce, cet ouvrage singulier propose un travail de réflexion sur la « mémoire des cités » où le Péloponnèse, véritable creuset civilisationnel, occupe une place centrale.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Antiquité, Grèce antique, Grèce romaine, Péloponnèse, Pausanias, Récits d'origine, Récits de fondation, Cité grecque
|
785 |
Espace et récit : l’inscription des temps dans la ville : parcours stochastiques chez Julio CortázarJacques, Gabrielle 04 1900 (has links)
De la mouvance du récit contemporain fragmenté, labyrinthique, se dégage un rapport significatif entre les personnages du récit et les lieux dans lesquels ils gravitent : lieux comme figures diverses et discontinues de l’histoire et des mythes y étant inscrits. Cette construction interactive entre lieu et sujet fait intervenir l’espace comme primordial, et, ainsi, redéfinit l’importance du temps dans l’écrit. Le temps n’adviendrait plus seulement dans le « raconté », comme le suggère Ricœur, mais dans les strates successives de son inscription dans les lieux : le lieu est vécu comme art combinatoire des expériences qui s’y rattachent. C’est par le projet continuel et imparfait du sujet à se situer, plus spécifiquement ici dans la ville et dans celles auxquelles il s’identifie, que surgit l’expression du récit. À travers trois œuvres de Julio Cortázar, le temps sera pensé comme une modalité de fragments « empilables », inscrite dans les lieux signifiants, qui saura émerger au conscient par l’entremise de la porosité de la ville, de sa capacité à susciter des « sauts », des passages. Ce qui lie les espaces architectoniques et le temps qui s’y imprime au sujet qui doit se dire pour exister, mettre en récit afin d’unifier les parties discontinues de son être, émergera dans le « devenir en mouvement », superposition du récit et de l’expérience réelle, par les tropes cortazariens de l’expérimentation, jeu, passage et langage. Là surgira dans l’acte créatif une dynamique spécifique à la ville qui envahit et guide le sujet: sa singularité plurielle. / From the shift of contemporary literature towards labyrinthine, fragmentary self expression, emerges a meaningful correspondence between the characters of a narrative and the spaces they inhabit : spaces as multiple and discontinuous figures inscribed in history and myth. This interactive construction linking place and subject renders space of primary significance and in so doing, redefines the importance of time in the act of writing. Time does not unfold only in "what is told", as Ricoeur suggests, but in the successive layers of its inscription in place: which is lived through the combining art of experimentation with attachment to place. The expression of the subject of the narrative emerges from the continual and imperfect project of the subject to locate himself in the city, in those places with which he identifies and which construct him. Through three texts by writer Julio Cortázar, time will be considered as a modality of “accumulatable” fragments, inscribed in significant places, from which a consciousness emerges through the city's porousness and its capacity for leaps and passageways. What connects the architectonic spaces and the imprint of time within them and a subject who must express himself to exist and create narratives to unify the discontinuous parts of his being, will emerge through "becoming in action", the addition of narrative and real life experience in Cortazarian figures of experimentation, play, passageway et language. Herein a dynamic specific to the city emerges in the creative act that fulfills and guides the subject: his plural singularity.
|
786 |
Cinéma et sens de la ville : la ville idéelleRaynaud, Michel Max 11 1900 (has links)
C’est principalement par le cinéma que nous connaissons et partageons le réel des villes, même celles dans lesquelles nous vivons. Par le cinéma, nous découvrons plus de villes que nous n’en visiterons jamais. Nous connaissons des villes que nous n'avons jamais vues. Nous apprenons à découvrir des villes que nous connaissons déjà. Nous avons en mémoire des villes qui n'existent pas.
Que nous soyons spectateur ou créateur, les villes existent d'abord dans notre imaginaire. Percevoir, représenter et créer sont des actes complémentaires qui mobilisent des fonctions communes. Toute perception est conditionnée par le savoir et la mémoire, elle dépend de la culture. Toute représentation, si elle veut communiquer, doit connaître les mécanismes et les codes mémoriels et culturels du public auquel elle s’adresse. Le cinéma ne fait pas que reproduire, il crée et il a appris à utiliser ces codes et ces mécanismes, notamment pour représenter la ville. L’étude du cinéma peut ouvrir aux urbanistes et aux professionnels de l’aménagement, de nouveaux champs de scientificité sur le plan de la représentation et de la perception comme partage du réel de la ville.
La ville et le cinéma doivent alors être vus comme un spectacle dans son acception herméneutique, et de ce spectacle il devient possible d’en faire émerger un paradigme; ou dit autrement, the basic belief system or worldview that guides the investigator, not only in choices of methods but in ontologically and episemologically fundamental ways. (Guba & Lincoln, 1994)
Ce paradigme, que nous proposons de décrire, de modéliser et dont nous montrons les fonctions conceptuelles; nous le désignons comme la Ville idéelle. / It is mainly though movies that we get to know and share cities’ realities, even those where we live. Through movies, we discover more cities than we will ever visit. We know cities we had never seen. We learn to discover cities we already knew. We have memories of non-existing cities.
Either as spectators or creators, cities exist first in our imagination. To perceive, represent and create are complementary acts calling for common functions. Every perception is conditioned by knowledge and memory and depends from culture. In order to communicate, representations must be aware of the target audiences’ mechanisms and memory codes. Movie making deals not only with the reproduction. It creates and has learned to use those codes and mechanisms, as in the case of city representation. As for urban planners and other related professionals, the study of cinema can open new scientific fields dealing with representation and perception as means to share city’s reality.
City and movies should then be seen as a spectacle (show) in its hermeneutical meaning, a spectacle (show) from which the emergence of a paradigm becomes possible. In other words, the basic belief system or worldview that guides the investigator, not only in choices of methods but in ontologically and episemologically fundamental ways. (Guba & Lincoln, 1994).
We propose to describe, to shape and to show the conceptual functions of such paradigm; we call it the ideel city. / Mediante el cine conocemos y compartimos la realidad de las ciudades, aun de aquellas en las que vivimos. Mediante el cine descubrimos más ciudades de las que podremos algún día visitar. Conocemos ciudades que nunca hemos visto. Aprendemos a descubrir ciudades que ya conocemos. Tenemos el recuerdo de ciudades inexistentes.
Ya sea como espectadores o creadores, la existencia de las ciudades empieza en nuestra imaginación. Percibir, representar y crear son actos complementarios que apelan a funciones comunes. Toda percepción es condicionada por el conocimiento y la memoria, y depende de la cultura. Toda representación que intente comunicar, debe conocer los mecanismos y los códigos culturales del público al cual se dirige. El cine no solamente reproduce: crea y ha aprendido a utilizar dichos códigos y mecanismos, particularmente para representar la ciudad. El estudio del cine puede abrir a los urbanistas y a los profesionales de las disciplinas conexas, nuevos campos disciplinares a propósito de la representación y de la percepción como modos de compartir la realidad de la ciudad.
La ciudad y el cine deben ser por tanto vistos como un espectáculo en la acepción hermenéutica del termino; espectáculo a partir del cual es posible que surja un paradigma. Dicho de otra manera, the basic belief system or worldview that guides the investigator, not only in choices of methods but in ontologically and episemologically fundamental ways. (Guba & Lincoln, 1994)
A este paradigma, que nos proponemos describir, dar forma y cuyas funciones conceptuales mostramos, lo hemos llamado la Ciudad ideel.
|
787 |
La ville par-delà ses frontières : la représentation de Paris chez Mohammed Dib, Abdelwahab Meddeb et Annie CohenDionne-Boivin, Véronique 08 1900 (has links)
Au cours des décennies 1970 et 1980, alors que le statut des immigrants et la question de leur intégration alimentent débats et controverses en France, trois écrivains proposent chacun le récit d’un Maghrébin vivant à Paris qui interroge la société et dénonce ses dysfonctionnements. Ce mémoire vise à montrer l’apport de Mohammed Dib (Habel, 1977), d’Abdelwahab Meddeb (Phantasia, 1986) et d’Annie Cohen (L’Édifice invisible, 1988) aux représentations nouvelles de la capitale apparues dans l’imaginaire social depuis la décolonisation. Face à la suprématie de la culture française, les protagonistes proposent une ouverture radicale à l’altérité et questionnent les processus d’aliénation et de renforcement du statu quo identitaire et culturel. Une modalité d’écriture commune aux romans à l’étude, la promenade conduit les trois auteurs à travailler sur la mise en forme du récit tout en plaçant les héros en opposition face à l’évolution urbaine et la société occidentale consumériste. / During the 1970s and 1980s, while the status of immigrants and the question of their integration are feeding debate and controversy in France, three writers offer the story of a North African living in Paris who questions society and denounces its shortcomings. This dissertation aims to show the contribution of Mohammed Dib (Habel, 1977), Abdelwahab Meddeb (Phantasia, 1986) and Annie Cohen (L’Édifice invisible, 1988) to new representations of Paris that appeared in the social imaginary after decolonization. Given the supremacy of French culture, the protagonists offer a radical openness to alterity and question the alienation process and the status quo in the matters of culture and identity. A theme common to the three novels analyzed, the “promenade” leads their authors to work on the formatting of the story while placing the heroes in opposition to the changing urban and consumerist Western society.
|
788 |
Les migrations pendulaires à Montréal : analyse de l'offre de service des transports collectifsMarcouiller, Francis 08 1900 (has links)
Les temps changent, et de nouvelles temporalités sont venues modifier l’organisation du temps des individus. Les nouvelles technologies de l’information combinées à l’usage grandissant du véhicule en mode solo ont contribué à l’étalement urbain et à l’accroissement des distances qu’ont à franchir les migrants pendulaires. Les déplacements quotidiens de milliers de personnes sur un territoire urbain à des fins de travail, d’étude et de loisir ne se font pas sans heurts. Il va sans dire qu’un usage accru des moyens de transport collectif réduirait considérablement les méfaits occasionnés par les migrations pendulaires. Encore faut-il que l’offre de transport en commun réponde à la demande des migrants pendulaires. Puisqu’il y a différents types de migrants pendulaires, l’offre de transport doit s’adapter à tous si l’on veut rejoindre une masse importante d’utilisateurs. Les nouvelles temporalités ont redéfini l’usage du temps pour une majorité d’individus. Cette recherche vise donc à vérifier si l’offre de transport en commun, faite par la Société de Transport de Montréal et la Ville de Montréal, répond adéquatement aux besoins des navetteurs d’aujourd’hui. / Times change and the New Temporalities have modified the individual’s organization of time. The new information technologies combined with high car dependence contribute to urban sprawl and to the increase in distance for commuters. Thousands of daily moves made by commuters, moving in an urban territory, are not without consequences. A massive use of public transportation would lead to a decrease of inconveniences associated with daily commuting. Public transit companies have to provide commuters with excellent service. The offer has to be adapted to people’s needs, in order to reach a mass of users. The New Temporalities have modified the way most people use their time. The goal of this research is, then, to verify if the public transit supply of « La Société de Transport de Montréal et la Ville de Montréal» is adapted to today’s commuters’ needs.
|
789 |
Une étude sur les conditions de l’organisation du travail, le soutien social hors-travail et l’épuisement professionnelNowak, Fleur 12 1900 (has links)
L’objectif principal de ce mémoire est de vérifier l’effet modérateur du soutien social
hors-travail sur la relation entre les conditions de l’organisation du travail et
l’épuisement professionnel. Dans un deuxième temps, nous cherchons aussi à déterminer l’effet direct que peut entretenir chacune des variables sur le niveau d’épuisement professionnel. Pour nous aider à réaliser notre recherche nous avons utilisé des données secondaires provenant de l’Équipe de Recherche sur le Travail et la Santé Mentale, qui sont basées sur un échantillon de 410 travailleurs (civil et policier) du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) atteint de décembre 2008 à février 2009. Les analyses multivariées réalisées ont révélé que plusieurs facteurs du travail ont une influence sur le niveau d’épuisement professionnel des employés du SPVM. En effet,
l’utilisation des compétences, l’autorité décisionnelle et le soutien social au travail
sont trois facteurs du travail qui agissent comme protecteur contre l’épuisement professionnel. À l’inverse, les demandes psychologiques, les demandes contractuelles
(c’est-à-dire les horaires de travail irréguliers ou imprévisibles), la supervision
abusive ainsi que le conflit travail-famille sont quatre autres facteurs du travail qui
font augmenter significativement le niveau d’épuisement professionnel. De plus, nos
résultats soutiennent que le fait de vivre en couple, de ne pas avoir d’enfant, de vivre
un conflit famille-travail et d’avoir un score élevé au trait de personnalité amabilité sont tout autant de caractéristiques associées à un haut niveau d’épuisement professionnel.Parallèlement, les analyses multivariées n’ont pas permis de confirmer le lien modérateur du soutien social hors-travail sur la relation entre les conditions de l’organisation du travail et l’épuisement professionnel. / The main objective of this master thesis is to verify the moderating effect of social support outside of work on the relation between the work organization conditions and
burnout. In a second time, we also try to determine the direct effect that each variable has on burnout. To help us achieve our research we used secondary data from
l’Équipe de Recherche sur le Travail et la Santé Mentale, which are based on a sample of 410 employees (civilian and police) of the Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) consulted from December 2008 to February 2009. The completed multivariate analyses revealed that many work organization
conditions impact the level of burnout of the SPVM employees. Indeed, skills utilization, decision authority and social support at work are three work organization
conditions that help to prevent burnout. In contrast, psychological demands, contractual demands (i.e. irregular or unpredictable work schedule), abusive supervision and work to family conflict are four factors increasing the level of burnout. Moreover, our results show that living with a life partner, not having a child,living a family to work conflict and having a high score for the trait of personality related to agreeableness are related to a high level of burnout. In parallel, multivariate analyses did not confirm the moderating effect of social support outside of work on the relation between work organisation conditions and burnout.
|
790 |
Les représentations sociales de la ruralité et de l'urbanité québécoise : la méthode de la cartographie conceptuelleJean, Sandrine January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
|
Page generated in 0.0817 seconds