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Leo Strauss et l'historicisme : critique, interprétation et dépassement / Leo Strauss and historicism : criticism, interpretation and overtaking

Yang, Jiayan 18 June 2019 (has links)
Dans le domaine de la philosophie politique, le nom de Leo Strauss (1899-1973) s’associe à une tentative de réhabiliter un type de questionnement aussi ancien que la philosophie elle-même. Critique des types modernes de connaissance, Strauss considère, avant tout, que l’historicisme est un esprit menaçant de notre temps, mais il est aussi l’« adversaire le plus sérieux » de la philosophie politique : toute norme se réduit à un fait historique contingent jusqu’à prendre toute force d’obligation et de légitimité, c’est ainsi que la philosophie se trouve dans l’histoire elle-même devenue Histoire. Comment Strauss interprète-t-il l’historicisme, si ce terme ne connaît pas d’une unanimité ? Alors que l’on fait une enquête généalogique, à la lumière straussienne, de la modernité pour en étudier la genèse et la crise, on peut constater que Strauss, en remontant à Machiavel et Hobbes qui avaient déjà commencé à préparer la voie de l’historicisme, cherche à définir un nouvel historicisme qui se développe dans l’école historique du XIXe siècle, et connaît son apogée sous une forme radicale représentée par Nietzsche et Heidegger. Dans cette reconstruction de Strauss de l’historicisme, nous montrons qu’il propose un retour aux Anciens comme moyen de dépasser l’historicisme vers l’anhistorique, allant vers la transcendance que l’homme, par sa nature, peut atteindre : l’intransigeance de la dignité de la philosophie substantialiste pourra résister à un tel historicisme fondé sur la croyance en l’idée de progrès. / In the field of political philosophy, the name of Leo Strauss (1899-1973) is associated with an attempt to rehabilitate a type of questioning as old as philosophy itself. Criticism of modern types of knowledge, Strauss considers, first of all, that historicism is a threatening spirit of our time, but it is also the “ most serious adversary ” of political philosophy : all norms are reduced to a historical contigent fact which could arrive any point of assuming any force of obligation and legitimacy, that’s how philosophy finds itself in history itself, which has become History. How dœs Strauss interpret historicism, if this term dœs not know a unanimity ? With a genealogical investigation of modernity to study its genesis and crisis, in the Straussian light, we can see that Strauss, going back to Machiavelli and Hobbes who had already begun to prepare the way of the historicism, seeks to define a new historicism that develops in the historical school of the nineteenth century, and reaches its peak in a radical form represented by Nietzsche and Heidegger. In Strauss’s reconstruction of historicism, we show that he proposes a return to the Ancients as a means of going beyond historicism towards the ahistorical, going towards the transcendence that the humain beings can attain by their nature : the intransigence of the dignity of substantialist philosophy can resist such a historicism based on the belief in the idea of progress.
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Sources de l'historicité et visée de vérité chez Freitag et Castoriadis

Gendreau-Beauchamp, Geneviève 19 June 2023 (has links)
Cette thèse examine les conceptions de l'historicité de Michel Freitag et Cornelius Castoriadis. Les perspectives développées par ces deux auteurs seront d'abord rapprochées du concept d'historicisme, entendu comme reconnaissance de la relativité historique du monde social et comme volonté de poursuivre un projet d'objectivation. En cela, les deux auteurs à l'étude se situent dans le prolongement du problème ouvert par le concept d'historicisme. Ils ont voulu montrer les sources de l'historicité tout en maintenant un projet de vérité pour la philosophie et les sciences sociales. Pour prendre la pleine mesure de leur démarche, nous retracerons les questions principales des auteurs quant à cette conjonction historicité/vérité. Nous étudierons ainsi leurs conceptions du vivant et de l'animal, de manière à en saisir les spécificités tout comme ce que nous partageons avec ceux-ci. Nous nous attarderons ensuite sur la notion freitagienne du symbolique et les notions castoriadiennes d'imaginaire et de création, afin d'établir ce qui distingue le fait humain du fait animal pour chacun d'eux. Cela sera l'occasion de nous pencher sur l'origine du langage et la nature de la psyché afin d'établir ces différences. Les divergences notables entre l'ontologie générale des deux auteurs seront également analysées, tout comme leur très grande convergence sur les questions épistémologiques. Tous deux se revendiquent en effet d'une méthode compréhensive afin de saisir les caractéristiques d'une société particulière. Nous serons enfin en mesure d'examiner plus en détail les conditions sociohistoriques et ontologiques par lesquelles une société se reproduit et se crée de manière continue. Cette analyse nous mènera vers leurs oppositions proprement politiques : là où Freitag considère nécessaire et salvateur de maintenir un Tiers fondateur à distance du social, Castoriadis présente une conception non représentative et non étatique de la démocratie, proche du modèle athénien antique. Ressortira à chaque étape de cette vaste étude leur volonté de maintenir un projet de connaissance et de transformation de la société arrimé sur la conscience de l'historicité social-historique.
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L'exercice du pouvoir : convergences entre Antonio Gramsci et Michel Foucault

Viviani, Roberto 04 1900 (has links)
Ce projet de recherche met en dialogue Antonio Gramsci et Michel Foucault autour du thème du Pouvoir. Les deux philosophes sont arrivés, chacun à leur manière et selon leur parcours spécifique, à méditer la tendance du pouvoir – entendu comme instrument polyvalent de coercition – à pénétrer presque toutes les sphères de l'existence humaine. Mon approche historique et comparatiste permettra de creuser la pensée humaniste du second Gramsci et de montrer comment lui et Foucault retravaillent les thèses de Machiavel, en focalisant sur l'exercice de la force active à des fins de consolidation du pouvoir et ce, au-delà des limites de la politique ordinaire ou quotidienne. Si, depuis la Révolution française, les rapports de force sont « traduits » en termes idéologiques, reste qu'il faut comprendre la manière historique dont l'idéologie forme les imaginaires sociaux. Gramsci s'intéressait, comme Georges Sorel avant lui, aux effets institutionnels (civiques surtout) sur les mentalités dites populaires. Foucault, à son tour, étudie le processus de subjectivation selon les grandes structures socio-économiques et selon « l'éthos pastoral », qu’il identifie comme le paradigme de la « gouvernementalité ». Les questions soulevées par les auteurs, et la lecture qui en sera faite, nous permettront de comprendre comment se construit le consensus et surtout comment sont mises en œuvre les pratiques discriminatoires qui permettent de consolider un certain type de consensus. Ce projet veut donc servir d’outil d'interprétation des dynamiques politico-économiques de notre temps. Gramsci et Foucault concourent en ce sens à tirer au clair le fonctionnement de l'idéologie et de la vérité dans la consolidation des rapports de force, et donc dans la perpétuation du Pouvoir. / This research project puts Antonio Gramsci and Michel Foucault in dialogue around the theme of Power. Each in his way, these philosophers pondered the significant tendency of power to penetrate, as a versatile instrument of coercion, into almost all spheres of human existence. My approach delves into the humanist thought of the second Gramsci and shows how he (and Foucault) reworks Machiavelli's theses, focusing on the exercise of active force for the purpose of power consolidation and this, beyond the limits of ‘everyday’ politics. If power relations, since the French Revolution, have been “translated” into ideological language, it remains necessary to understand historically how ideology shapes social imaginaries. Like Georges Sorel before him, Gramsci was interested in the institutional (notably, civic) effects on so-called popular mentalities. Foucault, in his turn, studied the process of subjectivation according to vast socio-economic structures and to the evolution of the “pastoral ethos”, a paradigm of “governmentality”. The questions raised by the authors, and the reading of them here, will allow us to understand how consensus is constructed and how practices of discrimination are implemented, allowing a certain type of consensus to be consolidated. This project, therefore, aims to provide a tool for interpreting the political and economic dynamics of our time. In that sense, Gramsci and Foucault can be used to show how ideology and truth function in the consolidation of power relationships, and thus in the perpetuation of Power itself.
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La représentation du religieux comme champ contextuel et vocation de la symphonie germanique autour de Mendelssohn et Schumann (1800-1850) / The representation of the religious as a contextual field and vocation of Germanic symphony around Mendelssohn and Schumann (1800-1850)

Benin, Gilles 23 November 2016 (has links)
La première moitié du XIXe siècle germanique voit le sacré se déplacer de façon massive et multiple vers la sphère profane. Le vocabulaire, les schémas et les idéaux religieux se refondent dans le prisme historique pour pénétrer philosophie, littérature, arts visuels et musique. Dans un climat esthétique, politique et social tendu vers la Bildung, l’édification morale mais aussi religieuse de la société, la représentation communautaire devient l’objet privilégié de l’art. En témoignent le ressourcement architectural gothique, les tableaux d’activisme nazaréen, ainsi que des modalités de représentation grandioses dans l’opéra et l’oratorio. L’insertion plus insolite du religieux dans la symphonie trouve ici un champ de contextualisation qui permet d’élucider les mutations contradictoires du genre en plein essor. Engagée depuis le classicisme dans une vocation spirituelle récusant l’intelligible, la symphonie ne s’en trouve pas moins investie de représentations religieuses se focalisant sur l’image communautaire. Dans l’attraction de l’œuvre beethovénien, Mendelssohn et Schumann, parallèlement à Spohr, font dans leurs symphonies une place décisive aux topoï connotant ou dénotant le religieux, à commencer par les cantiques et les styles anciens. Leurs corpus symphoniques respectifs apparaissent singulièrement homogènes, non moins qu’en correspondance. Par l’amplification des représentations spirituelles via la technique cyclique, ils s’appréhendent dès lors dans une vocation religieuse d’accomplissement, en probable résonance avec les conceptions historicistes d’immanence ou de transcendance. / The first half of the Germanic Nineteenth Century saw the shift of the religious expression in a massive and multiple way towards the profane sphere. Vocabulary, patterns and religious ideals are recast in the historical prism to enter philosophy, literature, visual arts and music. In a tense aesthetic, political and social climate to « Bildung », the moral and religious edification of society, the community representation becomes the privileged aim of art. Evidence of this is found in the Gothic architectural renewal, the activism of Nazarene paintings and grandiose representation arrangements in historical-religious opera and oratorio. The more unusual religious penetration into the symphony finds a significant field of contextualization that allows to elucidate the contradictory mutations of the booming genre. Committed since classicism to a spiritual vocation rejecting the intelligible, it is nonetheless true that the symphony is invested with religious representations focusing on community image. In the attraction of the work of Beethoven, symphonies by Mendelssohn and Schumann, along with those of Spohr, give emphasis to topoï connoting or indicating the religious, starting with hymns and old styles. Their respective symphonic corpus appear remarkably homogeneous, no less than in retrospect correspondence. By amplifying the spiritual representations via the cyclic technique, they are subsequently grasped in a religious vocation of accomplishment, likely in resonance with the historicist conceptions of immanence and transcendence.
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"L'homme révolté" à l'aube du troisième millénaire

Bioteau, Jean-Marie 02 1900 (has links)
En se penchant sur L’homme révolté d’Albert Camus, ce mémoire entend évaluer la pertinence de la révolte camusienne à l’aube du troisième millénaire. Du constat de l’absurde quant à la condition existentielle de l’homme, Camus a esquissé une révolte affranchie de toute idéologie en démontant, entre autres, les mécanismes propres à la philosophie de l’histoire et au nihilisme. À partir de la critique des pensées hégélienne, nietzschéenne et marxienne, il a tenté de définir les caractéristiques inhérentes à la révolte. Rédigé au milieu du XXe siècle, L’homme révolté est marqué par les séquelles d’une histoire chaotique déjà plus que cinquantenaire. Pour autant, son propos semble être encore d’actualité. Avec la complicité de philosophes contemporains tels que Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon et Bernard Stiegler, c’est autant la pertinence de la révolte camusienne qui est ici considérée qu’une corrélation entre cette révolte et la dignité humaine. L’homme révolté a-t-il encore sa place en ce début du troisième millénaire et dans l’affirmative : quelle est cette place? / By examining Albert Camus’ L’homme révolté (The Rebel), this dissertation intends to assess the relevance of Camusian revolt at the dawn of the third millennium. From an acknowledgement of the absurd as regards the existential condition of man, Camus outlined a revolt free of any ideology by demonstrating, for example, the mechanisms innate to the philosophy of history and nihilism. Starting with a critique of Hegelian, Nietzschean and Marxist thought, he attempted to define the characteristics inherent to rebellion. Written in the mid-20th century, L’homme révolté is marked by the aftermath of chaos and destruction of that era, yet now more than five decades on, his words appear to remain relevant today. With the complicity of contemporary philosophers such as Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon and Bernard Stiegler, this paper will focus not only on the pertinence of Camusian rebellion, but also on a correlation between revolt and human dignity. Does L’homme révolté still have his place as the third millennium begins and, if so, what is that place?
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Luxembourg, de l'historicisme au modernisme, de la ville forteresse à la capitale nationale

Philippart, Robert Léon 29 June 2006 (has links)
L'historiographie a étudié l'ancienne forteresse de Luxembourg, son démantèlement, l'urbanisation des anciens domaines militaires et la construction de la ville suivant les points de vue de l'ingénieur, de l'amateur d'histoire militaire, ou encore de l'historien d'art. La particularité de cette thèse consiste à étudier, à partir des comportements types des promoteurs (Gouvernement, commune, communautés religieuses, société civile) le pourquoi et le comment des choix opérés sur le plan de l'urbanisation, de la construction et de l'architecture historiciste de la ville au cours de la période 1859 (arrivée du chemin de fer) à 1920 (fusion avec les communes périphériques). Sources écrites, sources monumentales et photographiques se sont complétées pour délivrer les valeurs sociologiques, économiques et philosophiques qui ont guidé les « bâtisseurs » de cette ville, appelée à s'inventer une nouvelle identité suite au départ de la garnison prussienne au lendemain du Traité de Londres de 1867. Depuis 963, la ville de Luxembourg occupe un site accidenté, au centre de deux cultures différentes, latine et germanique. Sa situation stratégique et militaire, est constamment convoitée par la politique de ces trois voisins. Tout en étant la capitale d'un Etat indépendant depuis 1839, elle fait partie de l'espace économique allemand avec lequel le Grand-Duché a signé les accords douaniers. Alors qu'en 1867/68 les projets de création d'une université catholique échouent, que la topographie du site ne permet pas de raccordement direct au réseau ferroviaire, les autorités nationales devenues propriétaires des anciens domaines militaires, décident de convertir la ville en marché national et international, en la reliant par de larges percées aux marchés que présentent ses pays voisins. L'urbanisation épouse les cycles économiques, lâchant tour à tour les terrains au moment où le marché est prêt. En s'adjoignant Edouard André comme expert, l'Etat, s'inspire des expériences des capitales étrangères, notamment de Paris. Le Gouvernement est l'agent immobilier exclusif, maîtrisant, à ses propres fins, les pouvoirs législatif et exécutif. Les travaux d'urbanisme, faisant usage des nouvelles technologies, créent un paysage tout à fait artificiel répondant aux exigences d'hygiène. Les embellissements et services culturels et de loisirs implantés dans les nouveaux lotissements sont destinés à attirer une clientèle qui devait sa prospérité aux sociétés anonymes nouvellement créées. La taxe d'octroi servira jusqu'au terme de l'urbanisation des anciens domaines militaires, à bannir l'industrie du centre destiné à accueillir les services nobles et à rendement économique élevé. Celle-ci tout comme les communautés religieuses fuyant le « Kulturkampf » ou profitant de la proximité de la gare s'établissent en périphérie, qui de plus en plus attire à son tour les milieux populaires. Cette ségrégation sociale se reflète également au niveau de l'architecture. L'Etat arrête les valeurs qui définissent le citoyen: être instruit, appliqué et mobile. Celui qui les affiche sur ses façades ou sa tombe, fait partie des couches sociales bourgeoises qui détiennent le pouvoir. La monarchie protège l'Etat qui garantit le cadre légal à la prospérité. Il détient sa légitimité d'une présumée indépendance vécue au Moyen Age et retrouvée après le départ de la garnison prussienne. Le programme architectural de la révolution industrielle consomme des superficies élevées à organiser de façon rationnelle. Les études d'architecture exclusivement faits à l'étranger, les voyages d'études et la presse spécialisée permettent aux architectes de répondre aux nouveaux besoins. Vu l'ouverture sur les deux mondes culturels, l'architecture à Luxembourg revêtait un caractère résolument international. La recherche d'une fonctionnalité optimale et d'un prix minimal de construction ouvre la porte aux nouveaux matériaux. Le clivage entre l'architecture traditionnelle, axée sur l'esthétisme et l'artisanat, et une architecture moderne, fixée sur le rendement, la fonction et la technique est parfait.En conciliant ces vues, l'historicisme s'est voulu le fondement de l'architecture moderne. Le décor historisant, ni ne visualisant de façon satisfaisante, ni ne servant la fonction, devient progressivement superflu. L'égalité des citoyens prônée par la société post-révolutionnaire entraîne une rivalité entre les couches sociales et les mondes philosophiques. Le siège d'une société commerciale ou l'hôtel particulier rivalise avec le palais grand-ducal ou l'hôtel des Postes, le pensionnat religieux ou le projet d'une cathédrale. La nécropole du XIXe siècle, par ses monuments, devient le reflet de cette société.
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"L'homme révolté" à l'aube du troisième millénaire

Bioteau, Jean-Marie 02 1900 (has links)
En se penchant sur L’homme révolté d’Albert Camus, ce mémoire entend évaluer la pertinence de la révolte camusienne à l’aube du troisième millénaire. Du constat de l’absurde quant à la condition existentielle de l’homme, Camus a esquissé une révolte affranchie de toute idéologie en démontant, entre autres, les mécanismes propres à la philosophie de l’histoire et au nihilisme. À partir de la critique des pensées hégélienne, nietzschéenne et marxienne, il a tenté de définir les caractéristiques inhérentes à la révolte. Rédigé au milieu du XXe siècle, L’homme révolté est marqué par les séquelles d’une histoire chaotique déjà plus que cinquantenaire. Pour autant, son propos semble être encore d’actualité. Avec la complicité de philosophes contemporains tels que Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon et Bernard Stiegler, c’est autant la pertinence de la révolte camusienne qui est ici considérée qu’une corrélation entre cette révolte et la dignité humaine. L’homme révolté a-t-il encore sa place en ce début du troisième millénaire et dans l’affirmative : quelle est cette place? / By examining Albert Camus’ L’homme révolté (The Rebel), this dissertation intends to assess the relevance of Camusian revolt at the dawn of the third millennium. From an acknowledgement of the absurd as regards the existential condition of man, Camus outlined a revolt free of any ideology by demonstrating, for example, the mechanisms innate to the philosophy of history and nihilism. Starting with a critique of Hegelian, Nietzschean and Marxist thought, he attempted to define the characteristics inherent to rebellion. Written in the mid-20th century, L’homme révolté is marked by the aftermath of chaos and destruction of that era, yet now more than five decades on, his words appear to remain relevant today. With the complicity of contemporary philosophers such as Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon and Bernard Stiegler, this paper will focus not only on the pertinence of Camusian rebellion, but also on a correlation between revolt and human dignity. Does L’homme révolté still have his place as the third millennium begins and, if so, what is that place?
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La tejedora de coronas de Germán Espinosa (1982) : un ensayo de desmarginalización cultural

Reyes Herrera, Susana María 04 1900 (has links)
Ce mémoire propose une analyse du roman historique La Carthagénoise (Germán Espinosa, 1982). Ce roman porte sur l’échange des idées entre l’Amérique coloniale et l’Europe éclairée. L’invasion française au port caraïbe de Carthagène d’Indes en 1697 est l’événement historique qui déclenche sa trame. Cette œuvre littéraire effectue un parcours à travers deux espaces et périodes historiques – l’Amérique sous domination espagnole et l’Europe des Lumières – dans lesquels s’entrecroisent des personnages réels et fictionnels. L’analyse que propose le présent travail aborde en premier lieu les antécédents du roman historique en Amérique latine. Dans une deuxième partie, il se penche sur les stratégies narratives utilisées dans le roman d’Espinosa et sur l’impact éventuel de ces procédés sur la facette critique de l’œuvre. L’hypothèse centrale de ce travail est que la fiction historique contribue à une vision critique de l’histoire officielle et qu’elle propose une réflexion sur les causes de la stagnation épistémologique en Amérique latine ainsi que des processus historiques inachevés tels que la libération épistémologique et la consolidation des épistémologies émergentes suggérées par la théorie postcoloniale et la pensée décoloniale. Le roman montre également la naissance, la mise en œuvre et l’échec de ce projet de libération épistémologique mené par un personnage féminin. Ce projet vise à finir avec la marginalisation du savoir latino-américain plutôt qu’à sa décolonisation. Parmi les conclusions tirées par ce mémoire, il y a l’idée qu’en raison de la causalité historique de l’Amérique latine, telle que montrée par le roman, le moment n’est pas encore venu de l’avènement d’une libération culturelle qui permette la consolidation des épistémologies émergentes, dans la ligne de ce que suggèrent les études postcoloniales et la décolonialité. Une autre conclusion importante à mentionner est que l’évolution des idées est un processus historique dans lequel les courants idéologiques ne sont pas absolus et sont assujettis aux conjonctures sociales qui déterminent leur existence et permanence. / This dissertation proposes an analysis of the historical novel The Weaver of Crowns (Germán Espinosa, 1982). This novel deals with the exchange of ideas between colonial Latin America and the Europe of the Enlightenment. The French invasion of the Caribbean port of Cartagena de Indias in 1697 is the historical event that triggers the plot. The novel covers two geographical spaces and two historical periods – America under Spanish domination and Enlightened Europe – in which real and fictional characters interact. In a first step, this dissertation undertakes an analysis of the roots of the historic novel in Latin America. In a second step it examines narrative strategies used in Espinosa’s novel and the way they may influence the critical side of this work. The central hypothesis suggested by this dissertation is that historical fiction contributes a critical view of the official historiography of Latin America by showing its hidden or silenced sides. It offers a reflection on the causes of the epistemological stagnation in Latin America as well as the unresolved historical processes in Latin America such as its epistemological liberation and the consolidation of its emerging epistemologies as described by the postcolonial theory cited in this work. The novel also shows the emergence, development and failure of an epistemological liberation project undertaken by a female character. This liberation project is aimed at putting an end to the marginalization of the Latin American knowledge rather than decolonizing it. Among the conclusions drawn by this dissertation is the idea that because of the historical causality of Latin America, as presented by the novel, the moment has not yet arrived for a cultural and epistemological liberation. This pending process would allow the consolidation of the emerging epistemologies along the lines proposed by the postcolonial and decoloniality studies. Another conclusion of note is that the evolution of ideas is a historical process in which the ideological currents are not absolute but subjected to the social situations that determine their existence as well as their continuity. / La memoria propone un análisis de la novela histórica La tejedora de coronas (Germán Espinosa, 1982). Esta novela trata del intercambio de ideas entre la América colonial y la Europa del Iluminismo y desarrolla su trama a partir del asedio francés al puerto caribeño de Cartagena de Indias acaecido en el año 1697. La novela hace un recorrido por dos períodos históricos, – la América española y la Europa de las luces –, en los que entrelaza personajes reales y de ficción. Este trabajo plantea un análisis que aborda en primer lugar los antecedentes de la novela histórica en América Latina, propone seguidamente una aproximación a algunas estrategias narrativas utilizadas en la novela y su posible injerencia en la faceta crítica de la misma. La hipótesis central que se defiende es que la ficción histórica propone una visión crítica de la historia oficial y una reflexión sobre la dialéctica histórica de las causas del estancamiento epistemológico de América Latina. Igualmente, señala los procesos históricos inconclusos en América, como su liberación epistemológica y la consolidación de sus epistemologías emergentes de las cuales hablan el postcolonialismo y el pensamiento descolonial. De igual modo, la novela muestra el surgimiento, la puesta en obra y el fracaso de un proyecto de liberación epistemológica, llevado a cabo por un personaje femenino. Este proyecto apunta más a una desmarginalización que a una descolonización del saber americano. Entre las conclusiones que arroja el trabajo se podrían mencionar, entre otras, que, debido a la causalidad histórica de América Latina planteada por la novela, está pendiente por realizarse una liberación cultural, que permita la consolidación de las epistemologías emergentes tal como lo señalan los estudios postcoloniales y la decolonialidad. Otra conclusión significativa obtenida es que la novela defiende la posición según la cual la evolución de las ideas es un proceso histórico en el cual las corrientes ideológicas no son absolutas y están sujetas a las coyunturas sociales que determinan su vigencia y permanencia.
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Le Garde-Meuble et la Cour. Héritages et goût du mobilier d’Ancien Régime du Consulat au Second Empire / The Garde-Meuble and the Court. Legacy and Taste of Ancien Régime Furniture from Consulat to Second Empire

Caron, Mathieu 14 December 2019 (has links)
Au sortir de la Révolution, les collections du Garde-Meuble présentaient un aspect singulier : on avait dispersé bon nombre de chefs-d’œuvre du mobilier royal, et dans le même temps, saisi chez les émigrés et condamnés beaucoup de meubles et objets de grande valeur. Napoléon Ier dut compter sur cette dotation pour meubler les palais dont il prenait possession avec le faste adéquat. La valeur de ces remplois de mobilier évolua au fil des régimes: à une valeur purement utilitaire succédèrent bientôt d’autres qualités attribuées à cet héritage, sur les plans historique, artistique, et symbolique. Sous la Restauration, on ne prêta guère attention à ce patrimoine, pourtant quasi familial, et les ventes de rebuts organisées dans les années 1820 contribuèrent à disperser encore des meubles royaux du XVIIIe siècle. C’est sous la Monarchie de Juillet que se fit jour un intérêt historique pour ces collections, largement mises à profit pour les ameublements des palais. Dans le même temps, le Garde-Meuble initia une véritable politique d’acquisition de mobilier ancien, à l’effet de se procurer des modèles authentiques et de compléter les collections. Ce dernier aspect fut d’autant plus important sous le Second Empire. À l’initiative de l’impératrice Eugénie, qui érigea le style Louis XVI en quasi-style officiel, on racheta des pièces importantes du mobilier royal, dont la plupart servit à l’exposition consacrée à Marie-Antoinette au Petit Trianon en 1867. Finalement, l’étude de ces remplois aura conduit à définir un processus de patrimonialisation du mobilier au XIXe siècle, qui mena à la reconnaissance de la valeur historique de ces objets et à leur présentation au musée. / After the French Revolution, the collections of the Garde-Meuble were divided into two parts : on one hand, all pieces of royal furniture that were not sold at auction, and on the other hand, many objects confiscated from convicts and émigrés. By ascending the throne, Napoléon Ist used this endowment to furnish the palaces with all necessary ceremonial. This is considered as simply utility reuses of ancient furniture ; the same situation is to notice for the Restauration, although Louis XVIII and Charles X could have seen those collections as a familial heritage. When Louis-Philippe Ier came to power, the value of ancient furniture reuses evolved, due to a new interest in historic heritage. By creating historicist interiors in the palaces and by refurnishing historic appartements, the Garde-Meuble developed an acquisition policy on the art market to enrich its collections. This phenomenon was enhanced during the Second Empire, on the initiative of Empress Eugénie, a period that saw the first retrospective exhibitions, for instance the one hold at the Petit Trianon and dedicated to the Queen Marie-Antoinette in 1867. Last but not least, this study underlines the process of ̏ patrimonialization ̋ that characterized the fate of French royal furniture during the 19th-century, and led to its permanent exhibition in museums
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La réception de la Constitution anglaise en France au XIXème siècle. Une étude du droit politique français / The representation of the English Constitution in French nineteenth century. A study of Political Law

Pasquiet-Briand, Tanguy 01 October 2015 (has links)
Le modèle réformiste de la Constitution de l’Angleterre a intellectuellement dominé la France du XIXe siècle. Synthèse des aspirations françaises visant la stabilité politique, cette représentation mêle un historicisme de l’accomplissement libéral du gouvernement représentatif et une adhésion à la légitimation coutumière de l’innovation. Elle procède d’un jeu de projections contradictoires sur la Constitution anglaise. D’une part, les libéraux romantiques identifient dans ses institutions, les conditions propres à préserver l’individu des abus du pouvoir et à permettre le développement de la démocratie. D’autre part, les traditionalistes perçoivent dans la continuité historique de l’Angleterre, les bienfaits structurants de la hiérarchie sociale et de la liberté aristocratique. Plus particulièrement, les Doctrinaires décèlent, dans la morphologie civilisationnelle de l’Angleterre, une société déployant la liberté dans l’ordre. C’est dans le parlementarisme, produit historique de l’évolution institutionnelle anglaise, que la doctrine politique finit par identifier le régime politique susceptible de clore les tensions révolutionnaires françaises. Pensé comme une matrice libératrice des énergies individuelles et conservatrice de l’ordre politique et social, il dépossède le chef de l’Etat de son pouvoir personnel, dans la mesure où il le rend irresponsable. En outre, il consacre le règne de l’opinion publique par la prédominance de la chambre élective et par la reconnaissance de la responsabilité politique des ministres. Enfin, il encadre l’action politique par les usages historiques hérités de la monarchie représentative. Fondé sur un projet politique, le parlementarisme français donne corps à une philosophie prudentielle du droit constitutionnel. Celle-ci conçoit la constitution comme un cadre institutionnel au sein duquel l’agir politique doit pouvoir adapter la société à son stade de développement historique. Le laconisme des Lois constitutionnelles de la Troisième République témoigne de l’enracinement de ce réformisme constitutionnel. Plus qu’un compromis politique de circonstances, il cristallise en effet une politique constitutionnelle libérale et conservatrice. Ce travail entend montrer qu’elle résulte de la modélisation française de la Constitution anglaise au XIXe siècle. / The reformist model of the English Constitution was intellectually predominant in nineteenth century France. As a synthesis of French yearnings for political stability, this representation historicises the liberal achievement of representative government and endorses the legitimacy of innovation through custom. It results from contradictory visualisations of the English Constitution. On the one hand, romantic liberals identify in its institutions the necessary elements to protect individuals from abuses of power and to allow the development of democracy. On the other hand, traditionalists perceive in England’s historical continuity the structuring benefits of social hierarchy and aristocratic freedom. More particularly, French Doctrinaires see through the morphology of the English civilization a society that secures freedom within order. French thinkers recognise in parliamentarism, as a product of England’s institutional evolution, the political regime capable of putting an end to French revolutionary tensions. As a mould that both liberates the energies of individuals and protects the political and social order, it renders the Head of State irresponsible and thus strips him of personal powers. Furthermore, it establishes the reign of public opinion through the superiority of the elected chamber and the recognition of government responsibility. Finally, it disciplines political action through the historical practices inherited from representative monarchy. Based on a political project, parliamentary government in France gives substance to a prudential philosophy of constitutional law. This philosophy views the constitution as an institutional framework within which political action must be able to adapt society to its historical phase of development. The laconism of the constitutional laws of the Third Republic reflects this constitutional reformism. Rather than a circumstantial political compromise, it crystallizes a liberal and conservative constitutional policy. The present study aims to show that it is the result of how the English Constitution has been modeled in France during the nineteenth century.

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