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Neurotoxicité du mercure méthylé : effets protecteurs du sélénium pendant le développement prénatal murin?Cantin, Jean-François 19 February 2021 (has links)
L'exposition au mercure méthylé (MeHg) a des effets neurotoxiques sur le développement prénatal et postnatal de l'enfant qui pourraient, selon certaines hypothèses récentes, être contrecarrés par le sélénium contenu dans certains aliments. L'objectif principal de la présente recherche est de tester cette prédiction chez un modèle animal de l'exposition prénatale au MeHg. Elle utilise six groupes de 10 souris chacun : chez trois de ces groupes, les souris sont nées de mères exposées au MeHg par gavage pendant la gestation ; chez les trois autres groupes, les souris sont nées de mères non exposées à cette substance neurotoxique. Les mères exposées et non exposées au MeHg étaient soumises également à une diète avec une teneur faible, normale ou élevée en sélénium. Les souris des six groupes ont été testées dans des épreuves faisant appel aux fonctions motrices (Rotarod), hippocampiques et striatales (Labyrinthe radial), frontales (Labyrinthe en T standard), visuoperceptives (discrimination visuelle dans le Labyrinthe en Y) et de néophobie environnementale. Les résultats montrent que les souris exposées au MeHg présentent un retard d 'apprentissage temporaire de la coordination motrice dans la tâche de Rotarod alors qu'elles sont plus actives et consomment moins de nourriture dans l'Open Field. Aucune différence significative entre les groupes n'est observée quant aux fonctions frontales. Les résultats obtenus dans le Labyrinthe radial montrent un effet du sélénium et une interaction significative entre le MeHg et le sélénium sur la mémoire de travail alors que seul le MeHg a un effet sur la mémoire de référence. Étrangement, les souris exposées au MeHg commettent significativement moins d'erreurs de mémoire de référence que les souris non exposées. L'ensemble des déficits observés suite à une exposition prénatale au MeHg ne peut s'expliquer par la présence d'anomalies visuoperceptives puisqu'aucun effet du MeHg et de sa combinaison avec le sélénium n'est observé lors des tests visant à vérifier l'intégrité de ces fonctions.
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Effets de la protéine de morue sur la sensibilité à l'insuline chez des hommes et des femmes résistants à l'insulineOuellet, Véronique 16 April 2018 (has links)
Dans le cadre de cette thèse, nous nous sommes intéressés aux effets de la consommation de protéine de morue pendant quatre semaines sur la sensibilité à l' insuline chez des hommes et des femmes ayant un surpoids ou obèses et résistants à l'insuline. Nous avons noté une amélioration de la sensibilité à l' insuline et une forte tendance à un meilleur ±disposition index¿ (fonction cellules-β x sensibilité à l'insuline) lorsque les sujets ont consommé la protéine de morue comparativement au mélange de protéines animales (BPVOL). Nous avons également observé que seulement le BPVOL a entraîné une diminution des concentrations plasmatiques de cholestérol total, de cholestérol des LDL et d'apolipoprotéine B totale. Par la suite, nous avons voulu identifier des mécanismes par lesquels la protéine de morue exerce des effets bénéfiques sur la sensibilité à l' insuline. Au niveau des marqueurs de l'inflammation, la protéine de morue a provoqué une diminution de la concentration plasmatique de la protéine C-réactive hautement sensible tandis que le BPVOL a eu tendance à induire une augmentation, entraînant une différence significative entre les deux régimes. Toutefois, les changements des concentrations plasmatiques d'interleukine-6, du facteur de nécrose tumorale-α et d'adiponectine ont été similaires entre les deux régimes. Au niveau de la voie de signalisation insulinique, une stimulation à l'insuline a entraîné une augmentation de l'activation de la PI 3-kinase associée à IRS-1 et de la glycogène synthase suite à la consommation de la protéine de morue. De plus, une augmentation de la phosphorylation de IRS-l sur Ser636/639 a été observée avec le BPVOL alors que la protéine de morue n'a pas eu d'effet, ce qui pourrait indiquer une augmentation de la stimulation de la voie mTORlS6K1 lors de la consommation de BPVOL. Les deux régimes n'ont pas eu d'effet sur la morphologie et la capacité métabolique du muscle. Enfin, ils ont affecté différemment la concentration plasmatique à jeun de taurine. Toutefois, il est peu probable qu'un seul acide aminé soit responsable de tous les effets de la protéine de morue. Des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux identifier les acides aminés impliqués. Donc, l'étude constituant cette thèse a permis de démontrer que la protéine de morue pourrait améliorer le métabolisme du glucose et potentiellement ralentir la progression vers le diabète de type 2. Les mécanismes impliqués dans l'effet insulinosensibilisateur de la protéine de morue demeurent à être approfondis.
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Le partage des prémices et du fond de la marmite. Essai d'anthropologie des pratiques alimentaires chez les mongols Xalx.Ruhlmann, Sandrine 20 December 2006 (has links) (PDF)
Les Mongols Xalx (Halh) se définissent comme un peuple d'éleveurs nomades et des mangeurs de viande. Sur fond monographique, la thèse présente une anthropologie des pratiques alimentaires des familles d'éleveurs nomades des steppes et des familles urbaines sédentarisées appartenant aux mêmes réseaux de relations et d'entraides socioéconomiques. À partir d'une étude des techniques d'appropriation des aliments, de leur catégorisation, de leurs traitements culinaires de préparation et de cuisson, de distribution (étiquette) et de consommation (manières de boire et de manger), de tri des restes pour leur conservation et du sort réservé aux déchets, sont analysées les pratiques alimentaires ordinaires et celles relevant de l'hospitalité, ainsi que les pratiques alimentaires extra-ordinaires de fête (naissance) et de revers de fête (mort). Le fil rouge de la thèse est le partage alimentaire, qui confère aux aliments d'autres qualités que nutritives. Selon qu'elles sont cuites ou crues, les nourritures sont offertes à des êtres humains vivants, à des âmes de morts récents, aux mânes des ancêtres, aux esprits maîtres de la nature ou aux divinités bouddhiques pour bénéficier en retour de nombreux bienfaits, et aux âmes des morts errantes pour éviter des malheurs. L'analyse anthropologique révèle en filigrane comment trois systèmes idéologiques -- celui légué par le régime communiste athéiste, le bouddhisme déclaré aujourd'hui religion officielle et le chamanisme qui émerge sous une forme réinterprétée -- cohabitent dans l'esprit des familles après plusieurs périodes historiques d'affrontements et de persécutions.
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Relations entre l'excès de poids, la qualité de l'alimentation et l'insécurité alimentaire chez les Premières Nations vivant sur les réserves de la Colombie-Britannique, CanadaBuhendwa Mirindi, Victor 01 1900 (has links)
La prévalence de l’excès de poids (EP) est en pleine croissance à travers le monde. Au
Canada, elle serait de 59,1% dans la population générale, dont 23,1% d’obésité et 36,0% d’embonpoint. Ces pourcentages sont encore plus élevés dans la population autochtone, en
plus d’une forte prévalence d’insécurité alimentaire (IA) et une alimentation en transition
vers de moins en moins de nourritures traditionnelles, et de plus en plus de nourritures
commerciales de faible densité nutritionnelle. L’Organisation mondiale de la santé (OMS)
recommande des initiatives pour documenter le statut sanitaire de cette population afin
d’orienter les actions pouvant prévenir les conséquences négatives sur la santé.
Notre étude visait donc à décrire les phénomènes de l’EP et de l’IA chez les Premières
Nations (PN) adultes de 19 ans et plus, vivant sur les réserves en Colombie-Britannique
(CB). Cet échantillon est en effet le premier d’un projet de 10 ans dénommé « First Nations
Food, Nutrition and Environment Study » ou (FNFNES), visant à documenter l’état
nutritionnel et l’exposition à certains contaminants chez les PN vivant au sud du 60ème
parallèle au Canada. Plus particulièrement, cette thèse cherche à associer trois dimensions
de la santé, soit l’EP, la qualité de l’alimentation (QA) et l’IA. Nous avons voulu en effet
vérifier dans le contexte des PN de la CB: 1) si une QA inadéquate serait associée à un
risque plus élevé d’EP; 2) si l’IA des ménages serait associée à une qualité inadéquate de
l’alimentation; et 3) si la QA et l’IA expliqueraient ensemble la présence d’EP.
A l’issue des analyses (univariées, bivariées, MANOVA et régressions logistiques) de nos
données transversales colligées en 2008/2009, les prévalences respectives chez les femmes
(n = 493) et les hommes (n = 356) adultes étaient de 44,8% et 35,4% pour l’obésité, de
31,6% et 41,3% pour l’embonpoint, soit un total de 76,4% et 76,7% d’EP. Elles étaient de
39,3% et de 34,8% pour l’IA. Seuls 42,4% des femmes et 43,8% des hommes avaient un
accès suffisant aux aliments traditionnels. Après ajustement pour les variables
sociodémographiques et du mode de vie, les résultats des analyses multivariées ont montré
ii
que bien que les prévalences d’EP et d’IA soient assez similaires dans les deux sexes, les
processus reliant l’EP, la QA et l’IA seraient différents. En effet, chez les femmes, l’EP
serait expliqué par une QA compromise par des apports énergétiques relativement élevés
(RC = 2,26; IC: 1,13 - 4,52), la consommation fréquente des boissons gazeuses (pour
l’embonpoint, RC = 2,70; IC: 1,11 - 6,56 et pour l’obésité, RC = 2,53; IC: 1,05 - 6,09), en
synergie avec l’inactivité physique (RC = 0,52; IC: 0,28 – 0,98 pour le groupe à activité
modérée, et RC = 0,36; IC: 0,18 – 0,72 pour le groupe le plus actif), tandis que les produits
céréaliers (RC = 0,35; IC: 0,16 - 0,75) et le lait et substituts (RC = 0,40; IC: 0,16 - 0,95)
joueraient un rôle protecteur contre l’EP. D’autre part, l’IA des ménages influencerait la
QA (à travers les gras saturés, p = 0,02) mais lorsque les trois variables sont étudiées
ensemble, seules des dimensions de la QA apparaissent associées à l’EP. Par contre chez
les hommes, le seul facteur alimentaire associé à l’EP est le pain blanc mais dans un rôle
protecteur (pour l’embonpoint, RC = 0,38; IC: 0,18 - 0,76 et pour l’obésité, RC = 0,36; IC:
0,16 - 0,80); de même, lorsque les trois variables sont étudiées ensemble, l’IA joue un rôle
protecteur de l’EP, dans un contexte de tabagisme relativement élevé et également
protecteur, ce qui n’expliquerait pas la forte prévalence d’EP observée chez les hommes PN
vivant sur les réserves de la CB.
Des études plus approfondies et sur des échantillons plus grands seraient nécessaires pour
mieux cerner la nature des relations mais d’ores et déjà, notre travail suggère que des effets
positifs sur l’EP peuvent être attendus des politiques et programmes visant à réduire la
consommation des boissons gazeuses et l’inactivité physique, et à encourager la
consommation des produits céréaliers et de lait et substituts chez les femmes. Quant aux
hommes, les conclusions de notre étude ne nous permettent pas encore de formuler des
recommandations précises. Alors, les comportements santé recommandés aux femmes
devraient être généralisés aux hommes en attendant les conclusions d’autres études. / There is consistent evidence showing that the prevalence of excess weight is increasing all over the world. In Canada, the prevalence is 59.4%, of which 23.1% can be ascribed to obesity and 36.0% to overweight. These proportions are higher in aboriginal populations,
along with higher prevalence of food insecurity and a transition diet characterized by less
traditional foods known to be of high nutrient content, and more market foods of lower
nutritional density. Because of this situation, the World Health Organization has
recommended new research strategies and initiatives in order to document the health status
of these populations and prevent negative health consequences.
Our study aimed to describe the phenomena of excess weight and food insecurity among
adult First Nations (FN), aged 19 years and over, living on the reserves of British Columbia
(BC); this sample is the first of a ten year project, the “First Nations Food, Nutrition and
Environment Study” (FNFNES) aiming to document the nutritional status and exposure to
contaminants in Canadian First Nations communities living south of the 60th parallel.
Specifically, this thesis aims to link three health dimensions: excess weight, diet quality and
food insecurity. We explored whether in the context of FN people living on the reserves of
BC, 1) an inadequate diet quality is associated with a higher risk of excess weight; 2)
household food insecurity is associated with inadequate diet quality; and 3) together, diet
quality and food insecurity might explain the high prevalence of excess weight.
Our results (from univariate, bivariate, MANOVA and logistic regression analysis of data
collected in 2008/2009) show that among women (n = 493) and men (n = 356) respectively,
the prevalences were 44.8% and 35.4% for obesity, and 31.6% and 41.3% for overweight,
for a total of 76.4% and 76.7% for excess weight; for food insecurity, the prevalence was
39.3% for women and 34.8% for men. Only 42.4% of women and 43.8% of men had
sufficient access to traditional foods. After controlling for sociodemographic and lifestyle
variables, the results of multivariate analysis suggest that although the prevalences of
iv
excess weight and food insecurity were similar between genders, the process linking excess
weight, diet quality and food insecurity was different among men and women. Indeed, in
women, the excess weight might be explained by compromised diet quality, as observed
through relatively high energy intakes (OR = 2.26; 95% CI: 1.13 - 4.52), more frequent
consumption of carbonated beverages (OR = 2.70; CI: 1.11- 6.56 for overweight and OR =
2.53; CI: 1.05 - 6.09 for obesity), together with physical inactivity (OR = 0.52; CI: 0.28 -
0.58 for the moderate physical activity group and OR = 0.36; CI: 0.18 - 0.72 for the active
group). Cereals (OR = 0.35; CI: 0.16- 0.75) and dairy products (OR = 0.40; CI: 0.16 - 0.95)
played a protective role against excess weight. Moreover, household food insecurity
influenced diet quality (through saturated fatty acids, p = 0.02) but when the three variables
were analysed together, the only dimension associated with excess weight in women was
diet quality, but not food insecurity. In men, the only dietary factor associated with excess
weight was white bread, in a paradoxically protective role (OR = 0.38; CI: 0.18-0.76 for
overweight and OR= 0.36; CI: 0.16-0.80 for obesity); also, when the three variables were
put together, food insecurity played a protective role for excess weight, in the context of
relatively high rate of smoking, also known to be protective of excess weight, which cannot
help explain the high prevalence of excess weight in men living on the reserves of BC.
More detailed studies, carried out in larger samples, would be necessary to better
understand these relationships. This study already suggests that positive effects on the
reduction of excess weight could result from policies and programmes aiming to reduce
carbonated drink intakes and physical inactivity, and to encourage consumption of cereals
and dairy products, especially in women. Regarding men, our results do not permit specific
recommendations. However, healthy behaviours recommended for women might be
extended to men, while waiting for results from further studies.
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Comment mange-t-on au Québec ? : une étude de cas au marché Jean-Talon de MontréalRiopel, Olivier January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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L’objectif de modifier ou de contrôler son poids chez les adolescents : vecteur de promotion des saines habitudes de vie ou facteur de risque à la santé ?Durocher, Elyse 07 1900 (has links)
L’objectif de modifier son poids est associé à certains comportements potentiellement dangereux, mais ses retombées sur les saines habitudes de vie des adolescents sont peu connues. L’objectif du mémoire est de quantifier les associations entre l’objectif relatif au contrôle du poids et la consommation de fruits et légumes, de boissons sucrées et d’aliments de restauration rapide, la prise du déjeuner et la pratique d’activité physique. Des régressions logistiques ont été effectuées sur les données de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2010-2011. Respectivement, 25 %, 34 %, 12 % et 29 % des adolescents essayaient de perdre, maintenir, gagner du poids et ne rien faire à propos de leur poids. Chez les garçons et les filles, essayer de perdre du poids était associé à une probabilité plus faible de déjeuner quotidiennement (RC garçons = 0,72 ; 95%IC = 0,61 - 0,84, RC filles = 0,61 ; 95%IC = 0,56 -0,70) et chez les filles, cela était aussi associé à une probabilité plus élevée de consommer au moins cinq portions de fruits et légumes par jour (RC = 1,20 ; 95%IC = 1,04 - 1,37) et une probabilité plus faible de consommer des boissons sucrées quotidiennement (RC = 0,77 ; 95%IC = 0,66 - 0,90). Essayer de maintenir son poids et de gagner du poids étaient minimalement associés à une habitude plus délétère. L’objectif de contrôler son poids n’est donc pas strictement positif ou négatif. Il semble plus prudent de promouvoir directement les saines habitudes de vie plutôt que d’encourager l’adoption d’un objectif de contrôle du poids. / One’s weight management goal is associated with some potentially harmful behaviours among adolescents, but its association with healthy lifestyle are less well known. The aim of this thesis is to quantify associations between one’s weight management goal and fruits and vegetables consumption, fast-food and sugar-sweetened beverages consumption, eating breakfast, and physical activity. Logistic regressions were performed on data from the 2010-2011 Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire. About 25%, 34%, 12%, and 29% of adolescents were respectively trying to lose weight, to maintain their weight, to gain weight, and not trying to do anything about their weight. Among boys and girls, trying to lose weight was associated with lower likelihood of eating breakfast daily (OR boys = 0.72, 95%CI = 0.61, 0.84, OR girls = 0.61, 95%CI = 0.56, 0.70). Among girls, it was also associated with higher likelihood of eating at least five portions of fruits and vegetables per day (OR = 1.20, 95%CI = 1.04, 1.37) and lower likelihood of drinking sugar-sweetened beverages daily (OR = 0.77, 95%CI = 0.66, 0.90). Trying to maintain weight or to gain weight were also associated with at least one unhealthy behaviour. Weight management goal is neither strictly positive nor negative. In implementing public health interventions aimed at adolescents, it therefore appears more prudent to directly promote lifestyle behaviours than to promote adoption of a weight management goal.
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LE STATUT JURIDIQUE DE L'ALIMENTATION EN DROIT COMMUNAUTAIRE - DROIT DE L'ALIMENTATIONViale, Béatrice 22 December 2001 (has links) (PDF)
Une approche juridique duale du secteur alimentaire -- fondée sur la distinction entre les produits agricoles et les denrées alimentaires -- a longtemps prévalu en droit communautaire. Les produits destinés à satisfaire une fonction commune -- l'alimentation -- ont donc été réglementés sur des fondements juridiques distincts, entraînant ainsi la poursuite d'objectifs et la mise en œuvre de procédures législatives différents.<br />Une remise en cause de cette approche est manifeste depuis le déclenchement de la crise de la " Vache folle " en mars 1996. Crise de prime abord conjoncturelle, elle a eu de nombreuses implications notamment quant au mode d'appréhension de tout le secteur alimentaire, dont elle invite à revisiter le statut juridique. <br />Largement réorganisé, celui-ci tend à devenir le cadre d'une action cohérente grâce à la consécration de la notion de chaîne alimentaire et au développement d'instruments adaptés à la gestion des risques. De plus, la poursuite de l'objectif de sécurité alimentaire oriente désormais toute l'action communautaire fondée sur les principes de précaution et de prévention. Ces nouvelles orientations devront être pleinement articulées avec les exigences des accords multilatéraux conclus dans le cadre de l'OMC et, par ailleurs, elles confortent, peu à peu, les droits à la protection de la santé et à l'information reconnus aux consommateurs. Faudrait-il au-delà leur reconnaître un droit fondamental à la sécurité ?
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Quels apports des méthodologies issues de la psychologie cognitive pour comprendre le comportement alimentaire ? : impact d'un amorçage olfactifGaillet-Torrent, Marie 02 December 2013 (has links) (PDF)
Il est maintenant bien établi en psychologie qu'une part significative des comportements et des choix sont influencés par des processus non-conscients. Les comportements alimentaires n'échappent pas à cette règle. L'objectif de cette thèse consistait à adapter et utiliser des méthodologies et les avancées issues de la psychologie cognitive pour étudier les comportements alimentaires. A cette fin, un paradigme d'amorçage a été utilisé. L'amorçage repose sur le fait que la perception d'un stimulus (l'amorce), qu'elle soit consciente ou non, peut entrainer une modification du traitement d'un autre stimulus (la cible), et aboutir à une modification du comportement. Evolutivement et fonctionnellement étroitement liée à l'alimentation, l'olfaction s'avère être une modalité particulièrement intéressante pour l'étude d'effets d'amorçage implicites sur des comportements alimentaires. Quatre études ont été mises en place pour étudier les effets d'odeurs alimentaires sur des choix alimentaires et des consommations. Pour la première fois, nous avons apporté des preuves scientifiques montrant : (1) qu'une odeur de fruit non-consciemment perçue peut avoir un impact sur les intentions de choix et sur les choix en situation réelle de consommation chez des adultes " sains ", les guidant vers plus de fruits ou légumes ; (2) qu'une odeur de viande diffusée peu de temps avant le déjeuner semblerait pouvoir augmenter la consommation du plat principal chez des personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer. L'ensemble de ces résultats vient appuyer l'idée que l'utilisation d'amorces (olfactives) alimentaires conduirait à l'obtention d'effets " amorce-spécifique "
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Relations entre l'excès de poids, la qualité de l'alimentation et l'insécurité alimentaire chez les Premières Nations vivant sur les réserves de la Colombie-Britannique, CanadaBuhendwa Mirindi, Victor 01 1900 (has links)
La prévalence de l’excès de poids (EP) est en pleine croissance à travers le monde. Au
Canada, elle serait de 59,1% dans la population générale, dont 23,1% d’obésité et 36,0% d’embonpoint. Ces pourcentages sont encore plus élevés dans la population autochtone, en
plus d’une forte prévalence d’insécurité alimentaire (IA) et une alimentation en transition
vers de moins en moins de nourritures traditionnelles, et de plus en plus de nourritures
commerciales de faible densité nutritionnelle. L’Organisation mondiale de la santé (OMS)
recommande des initiatives pour documenter le statut sanitaire de cette population afin
d’orienter les actions pouvant prévenir les conséquences négatives sur la santé.
Notre étude visait donc à décrire les phénomènes de l’EP et de l’IA chez les Premières
Nations (PN) adultes de 19 ans et plus, vivant sur les réserves en Colombie-Britannique
(CB). Cet échantillon est en effet le premier d’un projet de 10 ans dénommé « First Nations
Food, Nutrition and Environment Study » ou (FNFNES), visant à documenter l’état
nutritionnel et l’exposition à certains contaminants chez les PN vivant au sud du 60ème
parallèle au Canada. Plus particulièrement, cette thèse cherche à associer trois dimensions
de la santé, soit l’EP, la qualité de l’alimentation (QA) et l’IA. Nous avons voulu en effet
vérifier dans le contexte des PN de la CB: 1) si une QA inadéquate serait associée à un
risque plus élevé d’EP; 2) si l’IA des ménages serait associée à une qualité inadéquate de
l’alimentation; et 3) si la QA et l’IA expliqueraient ensemble la présence d’EP.
A l’issue des analyses (univariées, bivariées, MANOVA et régressions logistiques) de nos
données transversales colligées en 2008/2009, les prévalences respectives chez les femmes
(n = 493) et les hommes (n = 356) adultes étaient de 44,8% et 35,4% pour l’obésité, de
31,6% et 41,3% pour l’embonpoint, soit un total de 76,4% et 76,7% d’EP. Elles étaient de
39,3% et de 34,8% pour l’IA. Seuls 42,4% des femmes et 43,8% des hommes avaient un
accès suffisant aux aliments traditionnels. Après ajustement pour les variables
sociodémographiques et du mode de vie, les résultats des analyses multivariées ont montré
ii
que bien que les prévalences d’EP et d’IA soient assez similaires dans les deux sexes, les
processus reliant l’EP, la QA et l’IA seraient différents. En effet, chez les femmes, l’EP
serait expliqué par une QA compromise par des apports énergétiques relativement élevés
(RC = 2,26; IC: 1,13 - 4,52), la consommation fréquente des boissons gazeuses (pour
l’embonpoint, RC = 2,70; IC: 1,11 - 6,56 et pour l’obésité, RC = 2,53; IC: 1,05 - 6,09), en
synergie avec l’inactivité physique (RC = 0,52; IC: 0,28 – 0,98 pour le groupe à activité
modérée, et RC = 0,36; IC: 0,18 – 0,72 pour le groupe le plus actif), tandis que les produits
céréaliers (RC = 0,35; IC: 0,16 - 0,75) et le lait et substituts (RC = 0,40; IC: 0,16 - 0,95)
joueraient un rôle protecteur contre l’EP. D’autre part, l’IA des ménages influencerait la
QA (à travers les gras saturés, p = 0,02) mais lorsque les trois variables sont étudiées
ensemble, seules des dimensions de la QA apparaissent associées à l’EP. Par contre chez
les hommes, le seul facteur alimentaire associé à l’EP est le pain blanc mais dans un rôle
protecteur (pour l’embonpoint, RC = 0,38; IC: 0,18 - 0,76 et pour l’obésité, RC = 0,36; IC:
0,16 - 0,80); de même, lorsque les trois variables sont étudiées ensemble, l’IA joue un rôle
protecteur de l’EP, dans un contexte de tabagisme relativement élevé et également
protecteur, ce qui n’expliquerait pas la forte prévalence d’EP observée chez les hommes PN
vivant sur les réserves de la CB.
Des études plus approfondies et sur des échantillons plus grands seraient nécessaires pour
mieux cerner la nature des relations mais d’ores et déjà, notre travail suggère que des effets
positifs sur l’EP peuvent être attendus des politiques et programmes visant à réduire la
consommation des boissons gazeuses et l’inactivité physique, et à encourager la
consommation des produits céréaliers et de lait et substituts chez les femmes. Quant aux
hommes, les conclusions de notre étude ne nous permettent pas encore de formuler des
recommandations précises. Alors, les comportements santé recommandés aux femmes
devraient être généralisés aux hommes en attendant les conclusions d’autres études. / There is consistent evidence showing that the prevalence of excess weight is increasing all over the world. In Canada, the prevalence is 59.4%, of which 23.1% can be ascribed to obesity and 36.0% to overweight. These proportions are higher in aboriginal populations,
along with higher prevalence of food insecurity and a transition diet characterized by less
traditional foods known to be of high nutrient content, and more market foods of lower
nutritional density. Because of this situation, the World Health Organization has
recommended new research strategies and initiatives in order to document the health status
of these populations and prevent negative health consequences.
Our study aimed to describe the phenomena of excess weight and food insecurity among
adult First Nations (FN), aged 19 years and over, living on the reserves of British Columbia
(BC); this sample is the first of a ten year project, the “First Nations Food, Nutrition and
Environment Study” (FNFNES) aiming to document the nutritional status and exposure to
contaminants in Canadian First Nations communities living south of the 60th parallel.
Specifically, this thesis aims to link three health dimensions: excess weight, diet quality and
food insecurity. We explored whether in the context of FN people living on the reserves of
BC, 1) an inadequate diet quality is associated with a higher risk of excess weight; 2)
household food insecurity is associated with inadequate diet quality; and 3) together, diet
quality and food insecurity might explain the high prevalence of excess weight.
Our results (from univariate, bivariate, MANOVA and logistic regression analysis of data
collected in 2008/2009) show that among women (n = 493) and men (n = 356) respectively,
the prevalences were 44.8% and 35.4% for obesity, and 31.6% and 41.3% for overweight,
for a total of 76.4% and 76.7% for excess weight; for food insecurity, the prevalence was
39.3% for women and 34.8% for men. Only 42.4% of women and 43.8% of men had
sufficient access to traditional foods. After controlling for sociodemographic and lifestyle
variables, the results of multivariate analysis suggest that although the prevalences of
iv
excess weight and food insecurity were similar between genders, the process linking excess
weight, diet quality and food insecurity was different among men and women. Indeed, in
women, the excess weight might be explained by compromised diet quality, as observed
through relatively high energy intakes (OR = 2.26; 95% CI: 1.13 - 4.52), more frequent
consumption of carbonated beverages (OR = 2.70; CI: 1.11- 6.56 for overweight and OR =
2.53; CI: 1.05 - 6.09 for obesity), together with physical inactivity (OR = 0.52; CI: 0.28 -
0.58 for the moderate physical activity group and OR = 0.36; CI: 0.18 - 0.72 for the active
group). Cereals (OR = 0.35; CI: 0.16- 0.75) and dairy products (OR = 0.40; CI: 0.16 - 0.95)
played a protective role against excess weight. Moreover, household food insecurity
influenced diet quality (through saturated fatty acids, p = 0.02) but when the three variables
were analysed together, the only dimension associated with excess weight in women was
diet quality, but not food insecurity. In men, the only dietary factor associated with excess
weight was white bread, in a paradoxically protective role (OR = 0.38; CI: 0.18-0.76 for
overweight and OR= 0.36; CI: 0.16-0.80 for obesity); also, when the three variables were
put together, food insecurity played a protective role for excess weight, in the context of
relatively high rate of smoking, also known to be protective of excess weight, which cannot
help explain the high prevalence of excess weight in men living on the reserves of BC.
More detailed studies, carried out in larger samples, would be necessary to better
understand these relationships. This study already suggests that positive effects on the
reduction of excess weight could result from policies and programmes aiming to reduce
carbonated drink intakes and physical inactivity, and to encourage consumption of cereals
and dairy products, especially in women. Regarding men, our results do not permit specific
recommendations. However, healthy behaviours recommended for women might be
extended to men, while waiting for results from further studies.
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The Association Between Food Security and Diet Quality Among First Nations Living On-Reserve in CanadaSteinhouse, Lara 08 1900 (has links)
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