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Du nouveau libéralisme à l'anarcho-capitalisme : la trajectoire intellectuelle du néolibéralisme britannique / From new liberalism to anarcho-capitalism : the intellectual trajectory of british neoliberalismChristoph, Gilles 06 July 2012 (has links)
Malgré le nombre et la qualité des travaux sur le néolibéralisme, la pensée néolibérale britannique est encore mal connue aujourd’hui, notamment parce qu’elle est souvent ramenée à sa seule dimension négative, telle qu’elle s’exprime par exemple dans le célèbre essai publié en 1944 par Friedrich Hayek, La route de la servitude, où se trouve développée une critique systématique de toutes les formes d’interventionnisme économique. Afin d’enrichir les recherches existantes, nous avons entrepris de dégager la dimension positive de la pensée néolibérale, à partir d’une enquête terminologique sur les définitions que les néolibéraux donnent du mot néolibéralisme et de ses équivalents, comme libertarianisme. Il apparaît que, loin de prôner le laissez-faire communément imputé aux libéraux classiques, les néolibéraux ambitionnent de mettre en ordre les activités marchandes en fixant le cadre juridique du marché, c’est-à-dire en affinant les lois qui règlementent les comportements des agents économiques, au premier rang desquels se trouvent les grandes entreprises. Après la Seconde Guerre mondiale, ce premier néolibéralisme, théorisé durant l’entre-deux-guerres, subit un mouvement de radicalisation doctrinale qui donne naissance à un second néolibéralisme, moins soucieux de circonscrire juridiquement les comportements des agents économiques que de contraindre constitutionnellement ceux des agents politiques, tenus désormais pour uniques responsables des dysfonctionnements du système capitaliste. Au fil du temps, l’édification du cadre constitutionnel de l’État se substitue par conséquent à la construction du cadre juridique du marché. / Although the field of neoliberal studies is rich with diverse and valuable contributions, British neoliberal thought is still little known today, especially since it is often reduced to its negative dimension, as expressed for example in Friedrich Hayek’s famous 1944 essay, The Road to Serfdom, which systematically criticized all forms of economic interventionism. So as to fill this gap in the current state of research, this study sketches out the positive dimension of neoliberalism, starting with a terminological inquiry into the definitions that neoliberals gave of the word neoliberalism and of its equivalents, such as libertarianism. It appears that far from preaching the kind of do-nothing – or laissez-faire – policies commonly ascribed to classical liberals, neoliberals ambitioned to put economic activities in order by setting the legal framework of the market, that is to say by fine-tuning the laws that regulate the behavior of economic agents – first among whom stand corporations. This first neoliberalism, born during the inter-war period, underwent after the Second World War a process of doctrinal radicalization out of which emerged a second neoliberalism, less concerned with legally constraining the behavior of economic agents than with imposing constitutional restraints on the behavior of political agents, who were from then on seen to be the sole cause of all markets disturbances. Over time, creating the legal framework of the market therefore gave way to building the constitutional framework of the state.
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Liberalismo e religião na cultura política mineira do primeiro reinado: uma análise do periódico O Universal de Ouro PretoHorácio, Heiberle Hirsgberg 27 May 2009 (has links)
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Previous issue date: 2009-05-27 / Nesta dissertação, procurei compreender como no Primeiro Reinado (momento de edificação de um Estado Nacional propriamente brasileiro) a elite política mineira liberalconstitucionalista em seu projeto político didático-pedagógico de implementação de um liberalismo (tido pelos historiadores como moderado) norteado pela afirmação das leis e da Constituição que a permitiriam uma maior representatividade no âmbito governamental brasileiro, relacionou-se com aqueles que defendiam o poder centralizado nas mãos do Imperador, entre eles a Igreja (instituição base do absolutismo no Brasil) e com o simbolismo religioso. Tendo em vista o exercício dos liberais de elaborar e difundir uma visão diversificada da religião. Destaca-se nessa atuação liberal como meio de ação hegemônica a imprensa, aqui particularmente o periódico liberal O Universal (1825-1842) da capital Ouro Preto, que era o periódico de referência da província, o de maior longevidade e que possuía como mentor intelectual o deputado Bernardo Pereira de Vasconcelos. / Dans cete dissertation j'ai cherché comprendre comme dans le Premier Règne ( moment de l' élaboration d' Etat National Brésilién), l'élite politique libéral - constitutional de Minas Gerais, dans son projet politique didatique-pedagogique d'introduction d'un libéralisme (que les historiens jugent modéré) guidé par l'affirmation des lois et de la Constituition que va permettre une plus grande représentativité dans le contexte gouvernamental brésilién, on a rapporté avec les qu'ont soutenu le pouvoir centralizé dans les mains d'Empereur, entre eux l'Église (instituition base de l'absolutisme au Brésil) et avec le simbolisme religieux. Ayant n vue le exercice des liberaux d'élabore et iffuser une vision diversifiée de la religion. Qui s'est détachée dans cette action libéral omme un moyen d'action hegemonique, la presse, ici particuliérment le périodique "O Universal" -1825-1842 de la capital Ouro Preto, qui a été le périodique de référence de la province e le plus grand en longevité.
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Politique et guerre dans l'oeuvre de Raymond AronMessier, Francois January 2013 (has links)
« La guerre est simplement la poursuite de la politique par d’autres moyens » : c’est la formule la plus célèbre de Clausewitz. Veut-elle dire que la guerre est un instrument du politique, un de ses moyens, comme le soutiennent certains ? Ou plutôt, comme le soutiennent d’autres, veut-elle dire que la guerre doit, par nécessité, être soumise au politique afin d’en contenir les débordements ? La réponse tient, c’est l’hypothèse principale qui se situe au cœur de ce travail, dans la conception aronienne du politique qui unit une forme de réalisme politique (les rapports entre les hommes et les sociétés sont fondés sur les conflits d’intérêts et d’idées, sur la puissance et la force) et une forme d’idéalisme à consonance kantienne (par-delà la puissance et la force, la raison demeure une fin ou un idéal régulateur qui demeure à l’horizon de la coexistence des êtres humains). Si, pour Aron, la guerre est inévitable, elle n’abolit pas –sauf les cas où elle devient « totale » – le politique car, selon lui, elle n’occupe pas tout l’espace.
Le primat du politique est donc réaffirmé même en situation de guerre. Mais plutôt qu’une véritable « continuation » de la politique par la guerre, faisant de celle-ci un instrument de celui-là, il faudrait envisager ici une autre manière d’affirmer ce primat, fondé sur une sorte de « lien de nécessité » : l’inévitable phénomène qu’est la guerre ne peut être laissé à lui-même, il doit nécessairement être encadré par le politique afin d’éviter tout débordement. Toutefois, cet encadrement n’offre aucune garantie et, à la fin, cette absence de garantie, qui n’a rien à voir avec un scepticisme désespéré, propose un pari sur une raison incertaine mais résiliente : «si nous ne parions pas sur la raison, sur quoi allons-nous parier ? »
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La philosophie libérale-républicaine de la démocratie chez Alexis de Tocqueville / Tocqueville’s Liberal Republican Philosophy of DemocracyMiyashiro, Yasutake 18 November 2010 (has links)
L’objectif de notre étude est d’examiner la philosophie tocquevillienne de la démocratie par rapport au libéralisme et au républicanisme. Dans la première partie, nous essayons de déterminer les principes de l’aristocratie et de la démocratie dans la philosophie politique de Tocqueville. Nous tâchons également d’éclaircir l’idéal de la démocratie et sa conception de la liberté. Dans la deuxième partie, nous examinons les difficultés que Tocqueville repère dans les conceptions libérale et républicaine de la démocratie. Dans la troisième partie, nous cherchons à approfondir les solutions qu’il propose pour remédier aux défauts de la démocratie. Pour ce faire, nous retenons en particulier les trois solutions suivantes : associations, décentralisation et représentation. En même temps, nous analysons en profondeur les réflexions de Tocqueville sur la doctrine de l’intérêt bien entendu pour mieux éclaircir sa position par rapport à la problématisation républicaine du libéralisme. Selon nous, l’analyse des trois solutions permet de penser que la philosophie tocquevillienne de la démocratie peut être appréhendée comme une tentative de suppléer à des défauts de la démocratie libérale en la corrigeant par des remèdes républicains, mais qu’elle est simultanément une critique libérale du républicanisme : Tocqueville applique certains correctifs républicains au niveau local, mais il maintient fermement les principes libéraux au niveau national. / The objective of our study is to examine Tocqueville’s philosophy of democracy with regard to liberalism and to republicanism. In the first part, we try to determine the principles of aristocracy and democracy in his political philosophy. We also endeavour to clarify what is for him the ideal democracy and his conception of freedom. In the second part, we analyze the difficulties spotted by him in the liberal and republican conceptions of democracy. In the third part, we try to go deeper into the solutions which he proposes to overcome the defects of democracy. In particular, we pay attention to the three following solutions: associations, decentralization and representation. At the same time, we analyze in depth Tocqueville’s reflections on the “doctrine of the enlightened self-interest” in order to better explain his position concerning a republican problematization of liberalism. In our view, the analysis of the three solutions allows to think that Tocqueville’s philosophy of democracy can be considered as an attempt to compensate some weaknesses of the liberal democracy by correcting them with republican remedies. However, this philosophy is simultaneously a liberal criticism of the republicanism: Tocqueville applies some republican correctives at a local level, but he claims the liberal principles at a national level.
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La construction d'une polémique : l'annexionnisme dans deux journaux montréalais L'Avenir et The Montreal Gazette (1849-1850)Rémillard, Marie-Paule January 1997 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Je suis altermondialiste, moi non plus : comprendre la diversité des oppositions au néolibéralismeBureau, Rémi 17 April 2018 (has links)
Les dénominations accolées aux contestations de la mondialisation des marchés sont nombreuses. Une appelation est parvenue avec le temps à s'imposer dans l'univers francophone: le mouvement altermondialiste. Plusieurs acceptions du terme sont toutefois problématiques par rapport à la diversité des contestataires. De cette situation émerge la question du type d'action collective que constitue ces contestations. Nous développons une définition analytique de mouvement social afin de déterminer si l'altermondialisme correspond à ce concept. Les différentes étapes de l'évolution du phénomène aux niveaux mondial et québécois sont questionnées afin de déterminer s'il y a présence de caractéristiques définissant les mouvements sociaux. Cet examen montre qu'il existe des difficultés à associer ces contestations à un mouvement social à l'extérieur de la période allant de 1999 à 2001. Une conceptualisation du mouvement altermondialiste en tant que processus de promotion d'une identité collective est avancée en conclusion.
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Le libéralisme de Jean-Baptiste-Eric DorionCarrier, Maurice 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2012
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L'indétermination du statut du peuple en droit constitutionnel : réflexions à partir des tensions entre référendum et État de droitRevon, Mathias 13 December 2023 (has links)
Thèse en cotutelle, Université Laval, Québec et Aix-Marseille Université, Marseille. / À l'image de l'expérience du « chat de Schrödinger » qui met en évidence la situation paradoxale dans laquelle un sujet se trouve simultanément dans deux états incompatibles, deux statuts du peuple coexistent au sein d'une démocratie libérale. D'une part, la souveraineté du peuple est le socle théorique à partir duquel la démocratie libérale a été façonnée. En principe, elle confère au peuple un pouvoir illimité. D'autre part, l'État de droit, qui s'est considérablement développé depuis la seconde moitié du XXe siècle, impose au pouvoir politique de respecter certaines limites. Cela suppose que le peuple s'y soumette également. Une telle situation semble paradoxale, car elle implique que le peuple soit à la fois souverain et limité. La thèse soutenue est qu'une telle coexistence est possible, parce qu'il existe une indétermination du statut du peuple. Autrement dit, il s'agit de démontrer qu'au sein d'une démocratie libérale, le peuple n'est ni souverain, ni limité, mais potentiellement les deux. Ainsi, l'incompatibilité entre souveraineté du peuple et État de droit demeure, mais elle est maintenue en suspens. Dans ce cadre que nous qualifierons de compromis dilatoire, des rapports complexes faits de tensions et de complémentarité peuvent se développer entre démocratie et libéralisme. Dès lors, le recours au concept d'indétermination en droit constitutionnel permet de renouveler en profondeur la définition de la démocratie libérale. Cette indétermination a cependant des limites. En effet, l'incompatibilité sous-jacente peut être révélée, lorsqu'à l'occasion d'un référendum, la volonté exprimée par le peuple apparaît potentiellement contraire à l'État de droit. Les scrutins provoquant de telles tensions sont au cœur de la démonstration et seront appréhendés à travers le concept de référendum illibéral. Ce dernier a pour conséquence de lever l'indétermination et, ce faisant, de rompre l'équilibre sur lequel repose la démocratie libérale. / Like the “Schrödinger’s cat” experiment, which highlights the paradoxical situation in which a subject is simultaneously in two incompatible states, two statuses of the people coexist within a liberal democracy. On the one hand, the sovereignty of the people is the theoretical basis on which liberal democracy has been shaped. In principle, it gives the people unlimited power. On the other hand, the rule of law, which has developed considerably since the second half of the 20th century, imposes certain limits on political power. This presupposes that the people are also subject to them. Such a situation seems paradoxical, since it implies that the people are both sovereign and limited. The thesis is that such coexistence is possible because there is an indeterminacy of the status of the people. In other words, it is to demonstrate that in a liberal democracy, the people are neither sovereign nor limited, but potentially both. Consequently, the incompatibility between the sovereignty of the people and the rule of law remains, but it is kept in abeyance. In this framework, which we shall describe as a dilatory compromise, complex relations made up of tensions and complementarities can develop between democracy and liberalism. That is why the use of the concept of indeterminacy in constitutional law makes it possible to renew in depth the definition of liberal democracy. However, this indeterminacy has its limits. Indeed, the underlying incompatibility may be revealed when, on the occasion of a referendum, the will expressed by the people appears potentially contrary to the rule of law. Polls that provoke such tensions are at the heart of the demonstration and will be apprehended through the concept of illiberal referendum. The latter has the consequence of removing indeterminacy and, in so doing, of breaking the balance on which liberal democracy rests.
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Les présupposés du libéralisme politique : quelle justification? : John Rawls et l'hypothèse herméneutiqueDesmons, Ophelie 20 April 2018 (has links)
Pour de nombreux architectes du libéralisme politique contemporain, la neutralité constitue une caractéristique définitionnelle du libéralisme politique. Il est pourtant clair que ces nouvelles formulations du libéralisme ne sont pas exemptes de tout présupposé substantiel. Le libéralisme politique de Rawls, par exemple, accorde de la valeur aux notions de liberté, d'égalité et d'équité. Comment la présence de tels présupposés substantiels est-elle conciliable avec la prétention à la neutralité ? Tel est le problème qui est à l'origine de ce travail de recherche. Pour le résoudre, un vaste travail d'explicitation des présupposés du libéralisme, et plus particulièrement du libéralisme politique de John Rawls, ainsi qu'une étude critique du terme « neutralité » ont été réalisés. Avec Rawls, contre une conception procédurale de la neutralité, je défends la neutralité des justifications et démontre qu'elle constitue la conception de la neutralité la plus plausible. Une justification neutre est définie comme justification fondée sur des conceptions communes, c'est-à-dire partagées. Se pose alors la question de la justification de ces présupposés substantiels tenus pour communs. J'indique comment, chez Rawls, la question de la justification reçoit une réponse conceptuelle. Rawls résout cette question en soutenant une conception cohérentiste de la justification et en développant un certain nombre de concepts innovants, au premier rang desquels l'équilibre réfléchi, dont je défends une conception extensive. Si puissants que soient ces outils conceptuels, dans la mesure où les présupposés du libéralisme sont considérés comme étant implicites dans la culture politique publique, ces présupposés semblent néanmoins appeler une autre forme de justification : une justification herméneutique. Si les présupposés du libéralisme sont le résultat d'une interprétation, il faut être capable de rendre raison de cette interprétation. La deuxième partie de ce travail se met en quête d'une telle justification herméneutique, en se fondant sur l'hypothèse qu'elle est disponible dans les travaux que Rawls consacre à l'histoire de la philosophie : les Lectures on the History of Moral Philosophy et les Lectures on the History of Political Philosophy. / Many supporters of political liberalism consider that neutrality is part of the definition of liberalism. Yet, it is obvious that these new forms of liberalism are not free from substantive presuppositions. Rawls's political liberalism, as an example, values freedom, equality and fairness. But how can such substantive commitments be compatible with the claim for neutrality? This problem is the starting point of this thesis. To solve it, I work to make the presuppositions of liberalism explicit, especially those of Rawls's political liberalism, and I carry out a critical study of the word “neutrality”. With Rawls and against a procedural conception of neutrality, I support a conception of neutrality as justificatory neutrality, which I consider the most believable conception of neutrality. A neutral justification is defined as a justification which is based on shared conceptions. So, the question to be answered is the question of the justification of these substantive presuppositions, which are taken for shared. I study how Rawls gives a conceptual answer to the question of justification. Rawls answers this question supporting a coherentist conception of justification and developing innovative concepts, such as the concept of reflective equilibrium, of which I support an extensive conception. However convincing these concepts may be and because Rawls considers that the liberal presuppositions are implicit in the public political culture, it seems to me that these presuppositions call for another form of justification: a hermeneutic justification. If the presuppositions are the final result of an interpretation, this interpretation has to be justified. The second part of this thesis looks for such a hermeneutic justification. Its main assumption is that such a justification can be found in Rawls's works on the history of philosophy: the Lectures on the History of Moral Philosophy and the Lectures on the History of Political Philosophy.
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Les mouvances réglementaires entourant la profession comptable au lendemain de crises financières : propagation du discours néolibéral, production de mythes et gouvernance en siloDermarkar, Simon 24 April 2018 (has links)
C’est en réponse aux plus récentes crises financières que plusieurs processus réglementaires – dont certains constituent les objets d’étude de cette thèse – ont été déployés pour concevoir et implanter diverses réformes « d’amélioration » au sein de la pratique professionnelle des auditeurs financiers. Tant la crise du début des années 2000 que celle de 2007-2008 auraient attiré de vives critiques à l’égard du travail des auditeurs et de leur contribution (prétendument défaillante) au sein du fonctionnement des marchés des capitaux. Considérant leur fonction de « chien de garde » qui est censée assurer, avant tout, la protection du public au sein de ces marchés, il semblait inévitable que leur travail soit, dans une certaine mesure, remis en doute à travers les processus de révision réglementaire mis en place. C’est ainsi que chacun des trois articles qui composent cette thèse offre une analyse de différents aspects – tels que la mise en place, le déroulement, la nature et la substance des discours et des résultats – liés à ces processus de révision réglementaire qui entourent la pratique professionnelle des auditeurs au lendemain des crises financières. En somme, en plus d’indiquer comment ces processus ne sont point à l’abri de controverses, les conclusions de cette thèse inciteront à ce qu’une attention sérieuse soit portée à leur égard afin de préserver le bienfondé de la profession des comptables et des auditeurs. Alors que, dans le premier article, il sera question d’illustrer l’infiltration (critiquable) d’un discours néolibéral au sein des débats qui entourent les processus de révision réglementaire dont il est question, dans le deuxième article, il sera question d’exposer, au sein de ces processus, un mécanisme de production de mythes prônant un certain statu quo. Par ailleurs, dans le dernier article, en plus de mettre en évidence le fait que les approches de gouvernance déployées à travers ces processus de révision réglementaire ne sont pas suffisamment englobantes, on pourra aussi prendre conscience de l’inféodation de l’expertise de l’audit face à son environnement (et plus précisément, face aux expertises de la normalisation comptable et de la financiarisation de l’économie). Sous un regard critique, et à travers des analyses qualitatives, chacun des articles de cette thèse permettra de remettre en question certaines facettes des processus réglementaires et institutionnels qui entourent le champ de la comptabilité et de l’audit. / In response to the most recent global financial crises, many regulatory processes – of which some constitute the objects of study of this thesis – were put in place in order to design and implement various “enhancement” reforms within the professional practice of financial auditors. The crises of the early 2000s and of 2007-2008 have attracted strong criticism towards the work of auditors and their (allegedly deteriorating) contribution to the functioning of capital markets. Considering their "watchdog" role which is, above all, supposed to ensure the protection of the public in these markets, it seemed unavoidable that their work would, to some extent, be examined through the regulatory processes put in place in reaction to the crises. Accordingly, each of the three articles that make up this thesis provides an analysis of various aspects – such as the launch, the progression, the nature and substance of the discourses and results – related to the regulatory processes surrounding the professional practice of auditors in the aftermath of financial crises. Overall, in addition to illustrating how these processes are not without controversy, the findings of this thesis will show that serious attention has to be paid to them in order to preserve the legitimacy of the accounting and auditing profession. While, in the first article, I illustrate the (questionable) infiltration of a neoliberal discourse in the discussions and debates surrounding new regulatory processes, the second article shows how acts of mythification advocating status quo seem to be deployed within these processes. In the third article, in addition to highlighting that the governance approaches as articulated across these regulatory processes are not sufficiently all-encompassing, it will also be shown that auditing expertise is subservient to its environment (and, particularly, to financial accounting expertise and financial industry expertise). Informed by critical perspective, and through qualitative investigations, each article in this thesis will challenge some aspects of the regulatory and institutional processes surrounding the field of accounting and auditing.
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