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Pourquoi les savants fous veulent-ils détruire le monde? : évolution d'une figure de l'éthique

Després, Elaine 11 1900 (has links) (PDF)
De Mary Shelley à H. G. Wells, plusieurs auteurs du XIXe siècle furent les témoins privilégiés d'importantes métamorphoses que l'Occident subit sous l'impulsion d'une science en plein développement. Les craintes suscitées par certaines avancées spectaculaires - celles de Lyell en géologie ou de Darwin en biologie, par exemple - combinées à l'entêtement des positivistes à vouloir faire de la science la solution à tous les maux se cristallisèrent autour d'une figure littéraire : le savant fou. Au cœur de l'imaginaire scientifique, elle se construisit comme une « constellation de signes », qui s'organisèrent graduellement, au fil des textes : des fragments mythiques (Prométhée, Faust, le Minotaure), des intertextes (Gulliver's Travels, les alchimistes), des lieux (île, laboratoire, ville), des expériences (création de vies artificielles, de substances chimiques, transformations), des personnages (créatures hybrides, savant-témoin), etc. La convergence de ces signes permit ainsi à la fiction d'aborder la question cruciale de l'éthique de la science. Depuis Frankenstein; or, The Modern Prometheus (1818) de Mary Shelley, jusqu'à The Island of Dr Moreau (1896) de H. G. Wells, en passant par The Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde (1886) de Robert Louis Stevenson, le savant fou incarnait certaines peurs collectives vis-à-vis de la place que la science occupait désormais dans la société et dans la vie quotidienne, le pouvoir qu'elle conférait à des individus dont l'isolement et les pulsions épistémiques ne pouvaient que les rendre inquiétants. Encore bien présent dans la littérature de la première moitié du XXe siècle, s'inscrivant dans une certaine continuité, c'est à partir de 1945 que le savant fou subit d'importantes transformations. Celles-ci sont tributaires d'un changement radical dans l'imaginaire social autour de l'éthique du scientifique, qui n'est plus perçue de la même façon après les expériences des médecins nazis et la construction de la bombe nucléaire par des physiciens pacifistes. Désormais, les savants ne travaillent plus dans l'isolement, hors d'une communauté qui les aurait rejetés, mais participent plutôt à une institution scientifique qui s'organise en larges communautés déresponsabilisantes et idéologiques. Dans cette thèse sont donc mises en évidence les constances et variations de cette figure par l'analyse de romans publiés depuis 1948 grâce aux approches textuelles proposées par la sociocritique et l'épistémocritique. Ces romans – américains, anglais, français ou canadiens – ont la caractéristique commune de mettre en scène un personnage de savant fou central, mais surtout une réflexion éthique sur sa pratique. Ainsi, Boris Vian, dans Et on tuera tous les affreux (1948), crée un savant fou eugéniste et esthète, Markus Schutz, qui sévit sur les côtes californiennes et révèle, par le fait même, que cette pseudoscience idéologique a connu des heures de gloire bien au-delà des limites du IIIe Reich. Toutefois, ce dernier n'est évidemment pas en reste. En témoignent les nombreux romans qui fictionnalisent le personnage historique de Josef Mengele, le chirurgien tortionnaire d'Auschwitz : notamment, The Boys From Brazil (1976) d'Ira Levin, The Climate of Hell (1978) d'Herbert Lieberman et Pain Killers (2009) de Jerry Stahl, trois romans policiers américains qui se proposent d'imaginer le sort du célèbre médecin nazi après la guerre. Mais le séisme qui ébranle l'éthique scientifique en 1945 ne se limite pas à la science nazie, puisque, du côté des alliés, c'est à la première bombe nucléaire que les savants travaillent alors. Dans Cat's Cradle (1963), Kurt Vonnegut, à travers son personnage de Felix Hoenikker, un collaborateur au projet Manhattan et l'inventeur de la glace-neuf, s'interroge sur les dangers de l'innocence lorsqu'elle devient de l'inconscience et conduit à une réaction en chaîne apocalyptique. Puis, quelque vingt ans plus tard, l'imaginaire de la fin continue à alimenter les fictions de savants fous. Brian Aldiss, dans son roman transfictionnel Moreau's Other Island (1980), met en scène Mortimer Dart, un thalidomien qui s'inspire des animaux humanisés de Moreau pour fabriquer des posthumains appelés à remplacer l'homme en cas de guerre nucléaire. Finalement, Margaret Atwood inscrit également son roman Oryx and Crake (2003) dans un régime apocalyptique et posthumain, mais la guerre froide et ses menaces nucléaires ont cédé la place aux sectes écologistes radicales et néomalthusianistes, aux virus et aux OGM. Son personnage de Crake et l'institution scientifique dominée par des impératifs économiques dans laquelle il évolue reflètent à merveille les préoccupations contemporaines à l'égard d'une science dont les développements spectaculaires n'ont d'égal que les inquiétudes qu'elle suscite. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Savant fou, Figure littéraire, Imaginaire scientifique, Éthique des sciences, Littérature, Sociocritique, Épistémocritique.
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Madame Bovary et Rides sur les eaux dormantes : deux destins de femmes : étude interculturelle

Li, Jiayi 15 December 2012 (has links) (PDF)
Aussitôt après que les œuvres de Gustave Flaubert ont été traduites en chinois, elles ont tout de suite suscité une grande attention de la part des lecteurs chinois. Ses pensées philosophiques, son objectivité et son exactitude dans l'écriture ont provoqué une résonance dans les milieux lettrés chinois d'alors et ont influencé profondément leurs écrits. Le traducteur-romancier chinois, Li Jieren, qui fut le premier traducteur du roman Madame Bovary, avoue qu'il s'est beaucoup inspiré du style de Flaubert présent dans ce roman. En 1935, dix ans après sa première traduction de Madame Bovary, il a commencé la rédaction de son chef-d'œuvre Rides sur les eaux dormantes, qui est depuis considéré par les milieux critiques chinois comme Madame Bovary en Chine. Nous pouvons constater une similarité surprenante entre les deux héroïnes selon différents aspects. Mais on ne peut tout de même pas apparenter le roman de Li Jieren à une réécriture du roman français, car hormis certains points communs, on observe aussi de nombreuses divergences sur la conception des deux femmes, et en particulier dans leurs destinées. La présente thèse est consacrée à l'étude des raisons expliquant les dissemblances de dénouement, dans l'histoire de chacune des héroïnes. Premièrement au niveau du contenu du roman, les raisons se basant sur les éléments de différenciation des deux femmes et sur leur condition sociale ; puis, sur le plan de l'auteur, les raisons sont abordées sous l'angle interculturel, telles que les objectifs d'écriture, les choix littéraires ainsi que la conception de vie de Gustave Flaubert et de Li Jieren.
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L'essayiste entre deux chaises : hybridité et posture de l'énonciateur dans les essais de François Paré

Veilleux, Rachel 06 1900 (has links) (PDF)
Les travaux de François Paré sont incontournables dans le champ de la recherche sur les littératures minoritaires au Canada. En 1992, la publication des Littératures de l'exiguïté a suscité un intérêt du milieu universitaire autant québécois que canadien pour les littératures francophones hors Québec, jusque-là peu étudiées. Traduit en plusieurs langues et devenu un classique dans les universités, l'essai a donné son titre à tout un corpus littéraire. Les trois essais qui lui ont succédé - Théories de la fragilité (1994), La distance habitée (2003) et Le fantasme d'Escanaba (2007) - ont également joui d'un succès critique considérable. Si les concepts développés par Paré dans ses essais ont fait l'objet de nombreuses recherches, les œuvres n'ont toutefois jamais été étudiées en tant qu'objets littéraires. Dans ce mémoire, nous nous intéresserons justement à la poétique essayistique de François Paré. Dans son article « L'héroïsme de la marge », François Ouellet observe chez l'essayiste « tout un art de la feinte [et de] la mise en scène », Paré se représentant comme un essayiste fasciné, hanté par son sujet. En se mettant constamment en scène écrivant, il insiste sur les conditions de son écriture - celles, exiguës, de l'Ontario français -, et brouille encore davantage la frontière séparant l'essayiste de son sujet, soit l'écrivain en situation minoritaire. Dans ce mémoire, nous chercherons à dépasser cette mise en scène afin de voir de quelle façon Paré envisage la nature de son travail essayistique et la place qu'il occupe dans le champ littéraire. À cheval entre la critique universitaire et l'essai, son œuvre présente en effet une hybridité particulière. Nous tenterons donc de voir dans quelle mesure cette hybridité peut être comprise comme résultant, et c'est là notre hypothèse, d'une tension entre une posture universitaire et celle, inassumée, de l'écrivain. Plus largement, l'objet des pages qui suivent pourrait se formuler ainsi : qu'est-ce qui, mis à part leur contenu théorique, fait l'unicité et l'originalité des essais de François Paré? Également, comment l'hybridité des œuvres peut-elle être envisagée comme le fondement d'une poétique paréenne? Le choix de notre corpus, constitué des Littératures de l'exiguïté (1993), de Théories de la fragilité (1994), de La distance habitée (2003) et du Fantasme d'Escanaba (2007), reflète notre ambition de rendre compte d'un parcours d'écriture, et nous permettra d'observer l'émergence d'un récit autobiographique, une « fiction de soi », qui se construit d'un essai à l'autre. Nous observerons entre autres la présence d'un discours narratif qui croît en importance au fil de l'œuvre, se dissociant peu à peu de sa fonction rhétorique pour converger de plus en plus vers l'imaginaire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : François Paré, essai littéraire, essai critique, hybridité, identité culturelle, littérature franco-ontarienne, littérature franco-canadienne.
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Énonciation de la jouissance dans les Romanesques de Robbe-Grillet

Pinho, Miguel 09 1900 (has links) (PDF)
Les Romanesques (1984-1994) de Robbe-Grillet forment une autobiographie qui se caractérise par le fait qu'elle conteste la possibilité même de son entreprise. Selon son auteur, l'opacité de l'inconscient, la trop grande volatilité des souvenirs et la part d'invention que comprend nécessairement toute écriture personnelle anéantissent à toute fin pratique la possibilité de l'autobiographe de restituer fidèlement (c'est-à-dire objectivement) son vécu. Conscient de l'influence de l'imaginaire et de l'inconscient sur la perception et la mémoire, Robbe-Grillet rejette le contrat de sincérité et d'authenticité que commande le « pacte autobiographique » pour signer un « pacte fantasmatique » avec le lecteur. Ce que nous proposons essentiellement de faire dans ce travail, c'est d'analyser comment l'auteur des Romanesques s'attaque aux structures canoniques de la langue et de l'autobiographie classique pour donner forme et figure à ses fantasmes. Dans le premier chapitre, nous cherchons à cerner le projet autobiographique robbe-grilletien; nous nous intéressons en premier lieu à la façon dont Robbe-Grillet définit lui-même son entreprise. Il apparaît clairement que la nouvelle autobiographie s'appuie sur les théories freudiennes et postfreudiennes du sujet (celles de Benveniste et de Lacan notamment) en plus d'être très marquée par l'entreprise autobiographique de Roland Barthes. Dans le deuxième chapitre, nous tentons de mettre en évidence la façon dont Robbe-Grillet exploite ses fantasmes, s'en sert comme générateurs de récit. S'il attache une grande importance à l'exploration de son univers fantasmatique, Robbe-Grillet n'hésite pas par ailleurs à utiliser toutes sortes de subterfuges, de stratégies narratives et discursives afin de brouiller le sens de son texte. S'apparentant à un véritable travail d'autocensure, ces processus d'écriture permettent à l'écrivain de se dégager de sa responsabilité énonciative et, par le fait même, du caractère angoissant de ses fantasmes. Afin de dégager et de décrire la nature et la logique du fantasme et du rêve, le caractère onirique de l'écriture robbe-grilletienne, le recours aux textes de Freud portant sur ces questions s'avère incontournable. Enfin, la dernière partie du mémoire s'intéresse au caractère pervers de la fantasmatique robbe-grilletienne. C'est dans l'obsession de Robbe-Grillet pour la représentation du sexe féminin et sa conception sadique de la création que s'expriment le plus fortement les désirs pervers de l'auteur. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Robbe-Grillet, Romanesques, Autobiographie, Psychanalyse, Perversion
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La Parenthèse ; suivi de Tensions et enfermement dans les Cent Vingt Journées de Sodome du marquis de Sade

Arnold, Marine 04 1900 (has links)
Ce mémoire en recherche-création explore l’enfermement volontaire et les différents types de tensions qu’il provoque. Court roman prenant la forme du journal intime, La Parenthèse met en scène un jeune homme qui décide de s’enfermer chez lui une semaine durant et s’interdit tout contact avec l’extérieur – autant pour prendre un congé temporaire de la vie qu’il mène que pour examiner les raisons de sa détresse quotidienne. Le monologue intérieur se transforme rapidement en dialogue, dès lors qu’un double vindicatif, interrompant la voix principale par des « répliques » entre parenthèses, fait son apparition. Une relation houleuse – sous tension – se tisse entre ces deux facettes du personnage tout au long des sept jours de la réclusion, les passages de dispute alternant avec des récits de souvenirs. En somme, le roman tente de dramatiser la question de l’emprisonnement de soi-même et de la limitation de l’écriture, cette limitation pouvant être à la fois malsaine et libératrice. Quant à l’essai, Tensions et enfermement dans les Cent Vingt Journées de Sodome du marquis de Sade, il part du thème de l’enfermement (en l’occurrence, celui des quatre amis qui exécutent le projet de passer quatre mois dans un château isolé) pour postuler une « architecture du désir » dans Les Cent Vingt Journées de Sodome. L’essai mobilise les ressources de la narratologie en prenant en compte les effets du texte sur le lecteur ; sont ainsi mises en évidence les tensions – sexuelle pour les protagonistes, narrative pour le lecteur – élaborées par cette écriture de l’enfermement et de la contrainte, dans laquelle le désir est toujours maintenu mais rarement satisfait. / This M.A. thesis combining research and creative writing globally focuses on self-confinement and the various tensions that it creates. La Parenthèse, a novel in the form of a diary, depicts a young man who decides to confine himself in his apartment for a week without any contact with the outside world, taking a break of his life in order to question himself about his daily angst. The inner monologue changes quickly into a dialogue, as soon as a vindictive alter ego begins to interrupt the main voice with “repartees” in parenthesis. A stormy – tense – relationship builds itself between these two sides of the character throughout the seven days he stays locked indoors, passages of arguments alternating with recollections of memories. In short, the novel proposes a reflection about self-confinement and constrained writing, which is both unwholesome and liberatory. As for the essay, Tensions et enfermement dans Les Cent Vingt Journées de Sodome du marquis de Sade, it takes us from self-confinement (namely, the four friends deciding to confine themselves for four months in a distant castle) to an “architecture of desire” in Les Cent Vingt Journées de Sodome. The essay is based on narratology without neglecting the effects the text has on its reader to bring out the tensions – sexual ones regarding the protagonists, narrative ones regarding the reader – elaborated by Sade’s confinement writing, which unfolds a desire much celebrated but seldom fulfilled.
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De Bartleby aux écrivains négatifs : une approche de la négation

Tillard, Patrick January 2008 (has links) (PDF)
L'objet principal de cette thèse est d'étudier les postures du refus de plusieurs écrivains contemporains envers l'écriture, le texte et le livre et leur propension à la négation. Après Rimbaud et Kafka, touchés par des pulsions négatives, des écrivains contemporains ont amplifié leur mal et ont choisi d'être radicalement absents du panthéon littéraire à un moment particulier de leur parcours artistique. De leur négation se dégagent de troublantes formes d'absence et des agraphies irrévocables encore non élucidées par l'histoire de la littérature. Ces écrivains négatifs sont des bartlebys, comme les désigne Enrique Vila-Matas dans Bartleby et compagnie. La figure de Bartleby, issue de la nouvelle de Herman Melville, symbolise une alliance d'oubli, de refus, de parfaite renonciation et d'absence, une attirance vers le néant dont l'expression rejoint celle des écrivains négatifs. En effet, le scribe Bartleby se refuse à écrire. Il répond à chaque sollicitation « I would prefer not to» ; il s'emmure peu à peu comme si, par une écriture niée et refusée à la fois, l'univers se dérobait devant lui jusqu'au néant. Installé dans l'évidence du silence et de la tentation de l'oubli, apathique et indifférent, Bartleby sombre dans le labyrinthe de sa propre négation. Il meurt silencieux à la fin de la nouvelle. Avec ce Bartleby étudié, nous le verrons, par Agamben, Deleuze, Blanchot, etc., s'édifie la pertinence d'un mythe fondateur des écrivains négatifs contemporains. À partir de la figure de Melville, interprétée comme une réflexion sur l'écriture, notre analyse évalue les raisons de leur congé de la littérature, la qualité de leur silence, la force troublante de leur immobilité, car les bartlebys accèdent à une sorte de « vérité » dans la négation de l'écriture. Leur volonté de ne plus écrire est d'autant plus remarquable que les bartlebys contemporains sont des écrivains avant tout et non des écrivains ratés. Leurs publications ou leur expérience littéraire leur a valu éloge ou reconnaissance de leurs pairs. Le processus créatif et les stratégies de l'écriture leur sont familiers. Tout comme Bartleby, ils ont cessé d'écrire ou ont délaissé, aidés de leur refus et de leur volonté d'absence, les valeurs propres à l'écriture et la littérature leur apparaît comme un repoussoir. Nous analyserons une partie significative de l'oeuvre de l'écrivain catalan Enrique Vila-Matas, qui a permis dans ses ouvrages de suivre les traces des bartlebys dans la littérature contemporaine occidentale. Cette exploration nous amènera à considérer un effet-bartleby dans cette même littérature contemporaine. Dans l'approche théorique de notre thèse, nous identifierons tout d'abord la dimension esthétique de ces écrivains du refus, sortes de fantômes de la littérature contemporaine. D'une part, nous cernerons selon quels critères ils prolongent l'ombre du Bartleby a scrivener de Melville. D'autre part, nous chercherons comment les bartlebys invoquent un imaginaire tourné vers l'inspiration et ayant renoncé aux formes. Nous nous risquerons en premier lieu sur le versant d'une écriture intrinsèquement porteuse d'espérance, puis nous aborderons le manque d'issues constaté par les bartlebys, ainsi que le caractère d'échec qu'ils confèrent à l'écriture face à la vie. Nous considérerons ensuite les raisons propres à la littérature dans le mouvement de sa négation. L'histoire littéraire montre en effet la constitution d'un processus interne de dévalorisation qui semble le moteur des thèmes et le ressort narratif de la littérature contemporaine. Cette dévalorisation est porteuse de tensions négatives intenses dont nous analyserons les répercussions sur le renoncement des écrivains négatifs. Corollairement, l'évolution de la fonction d'auteur vers une image et un rôle éloignés dans la représentation met également à mal une certaine éthique de la création en littérature. Au centre des pulsions négatives, nous entendons distinguer particulièrement les formes de l'absence propres à plusieurs écrivains négatifs. Elles montrent les ressorts multiples de la négation et se situent au-delà des limites admises de la littérature; leur expression n'est pas sans implication sur la littérature et nous chercherons dans leur matérialisation l'énigme de l'effacement des écrivains négatifs. Enfin, nous montrerons où s'élaborent leurs modes de confrontation (avec l'écriture, avec soi-même, avec le monde, avec l'institution littéraire, etc.) et comment ils indiquent aussi la nécessité d'une écriture préoccupée de sens afin de remédier à leur propre déchirement. Ce faisant, nous traiterons des carences de l'écriture et des tourments de ces créateurs littéraires. Nous nous attacherons particulièrement à comprendre les motivations du silence de l'écrivain suisse Robert Walser. Son silence de vingt-trois ans dans un asile, son étonnante spécificité littéraire, son rapport littéraire au vécu, l'utilisation de la glose comme ressort narratif, sa conception littéraire de la promenade, la création de son territoire du crayon et l'écriture dissimulée de ses microgrammes constituent un espace de négation particulièrement riche et stable, une forme novatrice de la clandestinité et du renoncement à la littérature. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bartleby, Herman Melville, Enrique Vila-Matas, Robert Walser, écriture, négation, Littérature contemporaine, Dévalorisation, Refus, Absence, Silence.
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Lecture aporétique de La décision de Bertolt Brecht

Bayle, Marie-Noëlle 02 1900 (has links) (PDF)
L'objectif de cette recherche est de comprendre La Décision de Bertolt Brecht par le biais de la lecture littéraire, telle que présentée dans les écrits de Bertrand Gervais. L'aporie, avec ses deux composantes que sont la contradiction et la dialectique, est identifiée comme une figure de lecture nécessaire à cette approche. La démarche aporétique d'Aristote et la dialectométhodologie de Stéphane Lupasco forment deux modalités permettant l'analyse contextuelle et l'interprétation textuelle de La Décision. Cette unique pièce de la Grande pédagogie est analysée grâce à trois couples antithétiques, soit collectif/individu, accord/désaccord et communisme/non-communisme, ce dernier couple portant aussi sur une version antérieure de la pièce. Cette recherche démontre la place ambiguë de La Décision au sein de l'œuvre brechtienne. Par ailleurs, l'étude des rapports texte/paratexte met en évidence l'influence contraire des choix éditoriaux allemands et français sur la réception du texte. Enfin, le discours esthétique et politique à la base de La Décision est déconstruit par la figure de l'aporie. En conclusion, la lecture littéraire ouvre sur une appropriation nouvelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : La Décision, Bertolt Brecht, Lecture littéraire, Aporie, Dialectométhodologie, Stéphane Lupasco, Bertrand Gervais.
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Juste une fois ; suivi de, Pourquoi écrire en français au Québec?--

Duperré, Yvan 08 1900 (has links) (PDF)
Vous trouverez, ci-dessous, le résumé de la première partie du roman qui s'intitule Juste une fois : une rencontre entre une histoire baroque aux nombreux personnages et un conte urbain animalier. Un 24 juin, François Beauprey s'élance dans son deltaplane du haut de la chute Montmorency. Dans son élan, cet ancien coopérant volontaire va se rappeler quand il était rentré à Montréal désabusé de son dernier projet humanitaire avec sa nouvelle femme, Claire Saïd, une Arabe chrétienne d'origine israélienne à la recherche de son père d'origine juive. C'est aussi l'histoire de son fils Rock et de son père Roméo Beaupré, un ancien père franciscain. Un conflit intergénérationnel entre fils et pères. La deuxième partie de ce mémoire est un essai sur les éléments fondateurs de ma future posture d'écrivain intitulé : Pourquoi écrire en français au Québec? Apprendre à écrire? Pourquoi écrire? Écrire un roman? Écrire au « je » ou au « il ». Qu'en est-il de l'éthique, de la morale dans l'art romanesque aujourd'hui au Québec, pour nous qui appartenons à une nation francophone minoritaire en Amérique du Nord et qui sommes tout au plus une grande tribu entre le Chiapas et le Nunavut? Pourquoi espérer publier un roman pour des lecteurs de plus en plus analphabètes, qui parlent presque français dans le meilleur des cas, ou un dialecte typique le plus souvent, au moment où nous passons de la culture livresque à la culture de l'image et du numérique? ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : écrire, français, Québec, éthique
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Le théâtre cruel de la répétition à l'oeuvre dans Le cri du sablier de Chloé Delaume ; suivi de, Érosive Thana

Dumont, Isabelle January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Littérature, analyse et forme : l'architecture intertextuelle et transtextuelle du discours littéraire

Simard, Charles Robert January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal

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